Date limite de remise des candidatures : 5 septembre 2012 Programme Inscription du DMP dans la formation médicale continue Cahier des charges août 2012 SOMMAIRE 1. CONTEXTE : LE DÉPLOIEMENT DU DOSSIER MÉDICAL PERSONNEL SUR L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE NATIONAL ................................................................................................................. 3 2. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU PROGRAMME ................................................................................................................ 4 2.1. Enjeux et objectifs du programme 2.2. Caractéristiques du programme et éligibilité 3. PILOTAGE ET ÉVALUATION ................................................................................................................................................................................... 5 3.1. Pilotage national du programme 3.2. Pilotage du projet au sein de l’organisme de formation 3.3. Modalités de suivi et documentation 3.4. Gestion des risques projet 3.5. Appui de l’ASIP Santé 4. RÈGLES DE FINANCEMENT ...................................................................................................................................................................................... 7 4.1. Participation financière de l’ASIP Santé 4.2. Échéancier de la subvention 5. ORGANISATION DE LA PROCÉDURE .................................................................................................................................................... 8 5.1. Instruction des dossiers 5.2. Dossier de candidature et dossier projet 6. ANNEXES .................................................................................................................................................................................................................................................... 9 6.1. Annexe 1 : Cadre juridique 6.1.1 Les textes relatifs aux systèmes d’information de santé 6.1.2 Les référentiels opposables 6.2. Annexe 2 : Conformité avec les référentiels publiés par l’ASIP Santé 6.2.1 Prise en compte de l’INS 6.2.2 Conformité avec le décret hébergeur 6.2.3 Prise en compte du cadre d’interopérabilité de l’ASIP Santé 2 1. CONTEXTE : LE DÉPLOIEMENT DU DOSSIER MÉDICAL PERSONNEL SUR L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE NATIONAL Instauré par la loi n° 2004-810 du 13 août 2004 relative à l’assurance maladie [CSS L161-36-1 à 4], le Dossier Médical Personnel (DMP) doit offrir un ensemble de services visant à « […] favoriser la coordination, la qualité et la continuité des soins, gages d’un bon niveau de santé […] ». Le DMP est un dossier médical informatisé et sécurisé. Il est utilisé par les professionnels de santé avec le consentement du patient préalablement informé. Il est proposé gratuitement aux bénéficiaires de l’assurance maladie. Grand programme de santé publique, le DMP est opérationnel depuis le 17 décembre 2010, officiellement inauguré le 5 janvier 2011 par le ministre en charge de la santé. Son déploiement a fait l’objet, au cours de l’année 2011, d’une phase dite d’« Amorçage » dans 4 régions pilotes : l’Alsace, l’Aquitaine, la FrancheComté et la Picardie. Les travaux d’amorçage ont notamment permis la stabilisation du système et la poursuite des travaux des éditeurs vers la « DMP Compatibilité ». Depuis le 21 avril 2011, les patients peuvent accéder directement à leur DMP via le site dmp.gouv.fr. Cette étape a marqué le véritable point de départ du déploiement du DMP. En 2012, le déploiement du DMP se poursuit dans 14 régions dans le cadre du programme « déploiement du DMP en région ». De plus, le programme « DMP en établissement de santé » a permis au cours du premier semestre 2012 de vérifier avec 33 établissements NORD-PAS-DE-CALAIS GUADELOUPE 3 (3) 85 H HAUTENORMANDIE PICARDIE BASSENORMANDIE H H 23 ILE-DE-FRANCE 5 (1) 196 BRETAGNE 9 23 364 1 (1) 40 5 (2) 77 PAYS-DELA-LOIRE H ALSACE 9 (3) 414 H FRANCHECOMTÉ BOURGOGNE 10 (4) 126 H H 4 (3) 47 CENTRE 3 (3) 74 2 (1) 40 CHAMPAGNEARDENNE H 2 (1) 60 H H H MARTINIQUE 2 LIMOUSIN 6 (2) 34 AUVERGNE H 1 23 H MIDIPYRÉNÉES H 11 (2) 63 H 6 (1) 53 H 3 La mise en place de cette offre est d’autant plus importante dans un contexte où la convention signée en juillet 2011 entre les représentants des médecins libéraux et l’assurance maladie prévoit le principe selon lequel les médecins traitants doivent réaliser pour tous leurs patients une fiche de synthèse médicale qu’ils devront porter dans leur dossier informatisé et partager avec leurs confrères via le dossier médical personnel (art 12.1.). Ainsi, le présent programme s’inscrit directement dans le plan national de déploiement du DMP. Il doit permettre aux médecins libéraux de connaître ou d’approfondir leurs connaissances sur : ■ les principes régissant le partage et l’échange de données de santé à caractère personnel entre professionnels et le rôle particulier du DMP ; ■ le rôle du DMP dans la performance, la traçabilité, les processus et la coordination des soins ; ■ les conditions d’utilisation, éthiques et juridiques, métier et organisationnelles, informatiques du DMP ; ■ la valeur ajoutée médicale du DMP dans la prise en charge coordonnée des patients. Il doit ainsi contribuer à accélérer le déploiement des usages du DMP par les médecins libéraux sur l’ensemble du territoire, en particulier dans les bassins de santé retenus dans les précédents programmes de l’ASIP Santé (cités ci-dessus) et d’en développer les usages. H ■ Régions pilotes RHÔNE-ALPES PROVENCEALPES-CÔTES D’AZUR LANGUEDOCROUSSILLON Dans le cadre des actions d’accompagnement du changement menées pour favoriser l’utilisation du DMP par les professionnels de santé intervenant dans les parcours de soins, l’ASIP Santé souhaite accélérer le processus d’intégration du DMP dans les offres de formation médicale continue, en s’appuyant sur l’expertise des principaux organismes de formation agréés par l’Organisme Gestionnaire Conventionnel de la Formation Conventionnelle Professionnelle (OGC FCP). 7 (2) 193 AQUITAINE 10 1 339 1 19 (1) 345 H POITOUCHARENTES 42 GUYANE répartis sur l’ensemble du territoire, la capacité des établissements de santé à se mettre, en quelques mois, en situation de créer et d’alimenter le DMP pour une part significative de leurs patients (cf. carte). Au premier semestre 2012, près de 170 000 DMP ont été créés dont un peu plus de la moitié sont alimentés de documents médicaux, principalement des comptes-rendus. RÉUNION 11 6 (3) 132 H CORSE 3 MAYOTTE ■ Programme « Déploiement du DMP en région » (0) Nombre d’ES participant au programme « DMP en établissement de santé » Professionnels de santé libéraux H Établissements de santé (hôpitaux privés ou publics, cliniques…) Chiffres à date du 24 juillet 2012 2. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU PROGRAMME 2.1. Enjeux et objectifs du programme Pour les professionnels de santé, le DMP constitue une véritable transformation des pratiques médicales, les outillant pour passer d’une pratique individuelle et souvent isolée à des pratiques collaboratives. De plus, l’accès des patients à leur DMP constitue également une évolution notoire. Le DMP est un nouvel outil de la coordination au service du patient et des professionnels de santé, un outil au service de la santé publique. Le DMP permet de disposer d’une information médicale fiable chaque fois que nécessaire sous le contrôle du patient pour : ■ améliorer la continuité et la permanence des soins ; ■ contribuer à la qualité des soins pour tous ; ■ fiabiliser le parcours de soins et les pratiques pluridisciplinaires ; ■ faciliter la décision diagnostique et thérapeutique ; ■ faciliter les coopérations interprofessionnelles au service des malades ; ■ décloisonner le système de santé et placer le patient au cœur du dispositif. Les objectifs du présent programme sont : de renforcer les actions de déploiement des usages du DMP, en complétant les démarches engagées dans les autres programmes pilotés par l’ASIP Santé (14 régions et 33 établissements de santé) permettant ainsi d’accentuer l’effet systémique des actions et d’éviter les actions isolées qui se révèleraient peu efficientes ; ■ d’expérimenter différents types et démarches de formation au DMP ; ■ de disposer d’un premier socle de Développement Professionnel Continu (DPC) sur le thème du DMP dès 2012 ; ■ de marquer l’entrée du DMP dans les offres standards de formation des professionnels de santé dès 2012 et contribuer à l’inscription du DMP dans les orientations nationales de 2013 ; ■ de contribuer à approfondir la valeur médicale du DMP. ■ In fine, il s’agit d’augmenter le nombre de médecins libéraux en capacité d’utiliser le DMP en routine pour le suivi de leurs patients dès 2012. 2.2. Caractéristiques du programme et éligibilité Le présent appel à projets s’inscrit dans le cadre de l’arrêté « portant définition des modalités d’attribution par l’ASIP Santé de financements visant à favoriser le développement des systèmes d’information partagés de santé », publié au Journal Officiel du 19 décembre 2009 (JORF n° 0294 du 19 décembre 2009) et précisé par le « Cadre d’instruction des projets financés par l’ASIP Santé » diffusé le 21 décembre 2009 et disponible sur le site de l’ASIP Santé. Il s’adresse aux organismes de formation agréés par l’OGC. Outre les critères indiqués ci-dessous, ces organismes de formation doivent être en capacité de dispenser des formations sur l’ensemble du territoire et en particulier dans les bassins de santé retenus dans le cadre des programmes DMP pilotés par l’ASIP Santé (cf. carte et critères de sélections). Les candidats pourront, le cas échéant, s’appuyer sur des prestataires de maîtrise d’œuvre (MOE) ou d’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMOA) dans le respect du Code des marchés publics ou de l’ordonnance n° 2005-649 du 6 juin 2005. 4 L’ASIP Santé sera associée à la démarche de conception et de mise en œuvre des programmes et modules de formation, de manière à garantir la cohérence de l’offre de formation au DMP. A ce titre, l’ensemble des contenus d’information et de formation sur le DMP et ses usages produits par l’ASIP Santé seront mis gratuitement à la disposition des candidats retenus. Chaque projet retenu s’exécute sur une durée de 6 mois à compter de la date de signature de la convention de financement entre l’ASIP Santé et le porteur de projet et doit permettre la mise en œuvre de plus de la moitié des sessions de formations envisagées dès le second semestre 2012. Chaque projet doit, dans le délai fixé, avoir atteint les niveaux d’exigence définis dans le présent cahier des charges. A défaut, les versements prévus peuvent être suspendus. L’analyse du projet s’appuiera sur les éléments ci-dessous, que le candidat formalisera dans son dossier de candidature sous la forme d’un dossier synthétique de 10 pages au maximum. Les critères d’éligibilité des candidats sont les suivants : ■ être organisme agréé et reconnu par les instances nationales (OGC, syndicats…) ; ■ disposer d’un réseau national permettant de déployer des formations prioritairement dans les bassins de santé ou autour des établissements des programmes DMP pilotés par l’ASIP Santé ; ■ attester de l’organisation de plus de 1 500 journées de formation en 2010 (rapport d’activité OGC FPC 2010) ; ■ proposer un parcours de formation sous la forme d’un DPC intégrant une démarche d’évaluation et de suivi post formation ; ■ s’engager sur un volume de médecins formés et actifs (ex : engagement des médecins au travers d’une charte) d’ici la fin d’année 2012 (démarrage des formations dès octobre 2012) ; ■ s’engager à proposer aux médecins formés de participer aux opérations de déploiement organisées par l’ASIP Santé ou ses relais en région. 3. PILOTAGE ET ÉVALUATION 3.1. Pilotage national du programme L’ASIP Santé est en charge de la mise en œuvre et du suivi de ce programme. Un comité de pilotage « DMP dans la formation médicale continue », dont la composition et la périodicité de réunion seront précisées au lancement du projet, est chargé du suivi général du programme au sein de l’ASIP Santé. 3.2. Pilotage du projet au sein de l’organisme de formation Chaque candidat retenu met en place une instance de pilotage (« comité de pilotage projet »), dont il définit la composition, le rôle et la fréquence. Le directeur de l’organisme préside ce comité. L’ASIP Santé est invitée à ce comité. Le candidat retenu désigne un chef de projet, interlocuteur privilégié pour centraliser et coordonner les relations avec l’ASIP Santé. Cet interlocuteur est chargé de la préparation, de l’animation et de la restitution des réunions du comité de projet. Pour ce faire, il prépare les réunions et assure le suivi des décisions prises. 3.3. Modalités de suivi et documentation Le candidat retenu met en place des procédures et des outils de pilotage, de suivi et de documentation du projet à l’attention de l’ASIP Santé. Le candidat retenu met en œuvre les moyens et les outils nécessaires au suivi et à l’évaluation de son projet (statistiques de contacts, de retours, de médecins formés, tableaux de bord de performance, questionnaires de satisfaction, passage à l’acte, etc.). Les éléments de suivi conditionnent les versements du financement par l’ASIP Santé. Ils constituent une obligation inscrite dans la convention signée entre l’ASIP Santé et le porteur de projet. Le candidat retenu rend compte à l’ASIP Santé de l’avancement du projet via : ■ en début de projet : la transmission des éléments descriptifs de la formation (format et contenu du/ des modules de formation, mode opératoire détaillé [recrutement, logistique…], évaluation et suivi) de manière à permettre un échange avec l’ASIP Santé, visant à : • assurer la cohérence des éléments de langage utilisés dans les programmes de formation ; 5 • réaliser un « co-branding » (ASIP Santé et candidat retenu) des outils de communication si tel est le souhait des candidats retenus. ■ la transmission mensuelle du rapport synthétique d’avancement de projet (modèle fourni par l’ASIP Santé) avec notamment la liste des participants et leur numéro RPPS afin de pouvoir fournir en retour et avec l’accord des médecins formés aux organismes de formations des éléments de suivi quantitatifs : DMP créés, alimentés… ; ■ au besoin la participation à une réunion téléphonique (point d’avancement, questions/réponses, gestion des risques) dont la périodicité à définir peut évoluer dans le temps ; ■ l’organisation de deux réunions intermédiaires à mi- et fin de programme entre les organismes de formation pour extraire et identifier des bonnes pratiques de retour d’expérience ; ■ la transmission, selon une périodicité à définir, des résultats de l’évaluation continue des formations et du suivi post formation, en qualifiant en particulier le non passage à l’acte pour permettre à l’ASIP Santé d’envisager un suivi au-delà du programme (ex : freins techniques, organisationnels…) ; ■ l’acte). Le bilan qualitatif pourra comprendre une enquête sur l’appréciation et l’usage du DMP par les apprenants. en fin de projet : • le rapport financier, rendant compte des dépenses engagées et liquidées et des financements associés ; • un bilan quantitatif et qualitatif (Retour d’expérience : RETEX) du déploiement de la formation, attestant de l’atteinte des objectifs fixés (nombre de médecins formés et nombre de médecins passés à Dans un objectif de capitalisation, une partie des enseignements recueillis dans le cadre des projets retenus a vocation à être partagée, au titre du retour d’expérience. 3.4. Gestion des risques projet Le candidat retenu veillera à gérer les risques dans le cadre de la conduite du projet. Il réalisera une analyse globale des risques préalablement au démarrage du projet. Il assurera un suivi des risques tout au long du projet en les classant, en identifiant leur cause, en évaluant leur importance et en mettant en place les actions appropriées afin de les mettre sous contrôle. Les rôles et responsabilités des différents acteurs intervenant dans la gestion des risques seront clairement identifiés. 3.5. Appui de l’ASIP Santé Les actions de support proposées par l’ASIP Santé aux organismes de formation sont les suivantes : ■ 6 mise à disposition des outils et supports de formation accessibles depuis le site dmp.gouv.fr : • la plateforme de e-learning ainsi que la plateforme de mise à disposition des contenus qui permet à tout organisme de formation de récupérer les fichiers sources, les adapter et les personnaliser avec les éléments de charte graphique propre à chaque organisme de formation ; • le simulateur DMP téléchargeable en accès libre ; • la base école qui permet de se mettre en situation réelle d’usage du DMP (liens possibles avec les logiciels du marché). L’ASIP Santé pourra mettre à disposition un kit de cartes de la famille CPS et Cartes Vitale de test aux organismes de formation ; • les vidéos d’animation ; • les présentations utilisées lors des formations proposées par l’ASIP Santé sous un format PowerPoint ; mise à disposition des outils de déploiement accessibles depuis le site dmp.gouv.fr : • liste des solutions homologuées DMP-compatibles ; • DMP Info Service : support téléphonique disponible 24h/24h, 7j/7j ; • Plateforme e-doc : plateforme de commande de toute la documentation mise à disposition (brochures, affiches…) ; ■ contribution aux actions de communication auprès des médecins libéraux lors des formations ou dans les bassins de santé ; ■ mise à disposition de données de pilotage du déploiement : DMP créés, alimentés, tableaux de bord de suivi, etc. ; ■ information sur l’avancement du projet DMP. ■ Les actions d’accompagnement et de support proposées par l’ASIP Santé à l’organisme de formation ne peuvent avoir pour effet : ■ d’opérer un transfert de responsabilité sur l’ASIP Santé des obligations souscrites par les organismes de formation à l’égard de ses prestataires/fournisseurs ; ■ ni de permettre à ces derniers de s’exonérer de quelque responsabilité que ce soit au titre du contrat ou de la convention les liant au porteur de projet. 4. RÈGLES DE FINANCEMENT 4.1. Participation financière de l’ASIP Santé Le candidat propose un budget projet couvrant strictement les éléments listés au présent chapitre et s’engage sur un nombre minimal de médecins formés sur la période de 6 mois. Pour les candidats retenus, l’ASIP Santé prend en charge ce budget avec une part fixe et une part variable, en fonction de l’atteinte des résultats. Ne sont pas éligibles à la part financée par l’ASIP Santé, les coûts de structure récurrents tels que les frais de personnel, les coûts de fonctionnement et les coûts de « hardware » (postes de travail, etc.), la rémunération des participants à la formation. Le financement recouvre : Sont éligibles à la part financée par l’ASIP Santé sur la durée du projet les ressources directement affectées au projet, les coûts d’assistance à maîtrise d’ouvrage ou de maîtrise d’œuvre pour la mise en place et le pilotage des sessions de formation (actions de recrutement, formation des formateurs, mise en place des supports, logistique, accompagnement opérationnel, suivi post formation, évaluation…). la préparation du parcours de formation, matériel et outils pédagogiques ; ■ la formation et la rémunération des animateurs/ formateurs ; ■ le recrutement des participants (mailing, phoning…) ; ■ le suivi post formation (relances téléphonique, accompagnement…) ; ■ l’évaluation de la formation mise en place. ■ L’implication directe des organismes de formation engagés dans le programme est indispensable. 4.2. Échéancier de la subvention Les modalités de versement de la subvention sont directement liées aux étapes de réalisation et aux résultats du projet. Le versement du montant prévisionnel du projet sera conditionné par le respect de l’engagement d’un nombre minimal de médecins formés tel qu’indiqué au dossier. En outre, une prime qualité de 15 % du budget effectivement alloué pourra être versée en sus selon les critères ci-dessous. Avant chaque nouveau versement, l’ASIP Santé s’assure que les objectifs fixés lors des étapes précédentes ont bien été atteints. L’ASIP Santé se réservera la possibilité de réduire le montant octroyé ou de demander la rétrocession des fonds avancés, si les objectifs posés par la convention de participation financière n’étaient pas atteints. 1. Premier versement dès signature de la convention cadre Après instruction et validation par l’ASIP Santé du dossier de candidature et signature de la convention cadre, un premier versement de 50 % du montant initial de la subvention accordée par l’ASIP Santé au titre du projet, inscrit dans la convention cadre, sera effectué à titre d’avance. Il permettra à l’organisme de formation de couvrir les frais engagés au titre de la phase préparatoire et d’assurer la promotion de son projet auprès des médecins dès l’élaboration du projet, afin de renforcer le taux de participation. Cette avance ne sera définitivement acquise qu’à l’issue du projet selon les modalités définies au 3. 7 2. Deuxième versement à la signature de l’avenant de la convention cadre Après instruction et validation par l’ASIP Santé du dossier projet, la signature de l’avenant à la convention cadre déclenche un deuxième versement, à titre d’avance, à due concurrence de 70 % du montant prévisionnel de la subvention accordée par l’ASIP Santé au titre du projet. Cette avance ne sera définitivement acquise qu’à l’issue du projet selon les modalités définies au 3. 3. Troisième versement à l’échéance de la convention, sur la base de l’atteinte de l’objectif « nombre de médecins formés » Le troisième versement (30 %) du montant de la subvention accordée par l’ASIP Santé sera versé sous réserve de l’atteinte du nombre minimal de médecins formés sur la durée du projet, tel qu’inscrit dans la convention. En cas de non atteinte de ce seuil, le budget sera réduit à due proportion et pourra donc faire l’objet d’une rétrocession totale ou partielle des montants versés précédemment à titre d’avance. 4. Prime qualité sur la base de l’atteinte de l’objectif « DMP créés et alimentés par les médecins formés » Une prime qualité d’un montant de 15 % du budget effectivement alloué, le cas échéant ajusté en fonction du nombre de médecins effectivement formés, sera accordée dès lors qu’il est constaté dans les 3 mois suivant la fin de la convention que les médecins formés ont créé et alimenté à hauteur de 100 DMP en moyenne par médecin, attestant de l’efficience de la formation délivrée. Par exemple, pour 200 médecins effectivement formés, l’atteinte d’un objectif global de 20 000 DMP créés et alimentés déclenche le versement de la prime qualité. 5. ORGANISATION DE LA PROCÉDURE 5.1. Instruction des dossiers Le choix des projets s’effectue sur la base des critères de sélection décrits au chapitre 2 du présent cahier des charges. Tous les dossiers sont instruits et notés en fonction de leur capacité à faire telle qu’évaluée par l’examen du dossier. En cas d’égalité et de candidatures conformes plus nombreuses que les capacités budgétaires prévues, les dossiers conformes sont retenus dans l’ordre de leur réception. Les dossiers de candidature seront reçus jusqu’au 5 septembre 2012. 5.2. Dossier de candidature et dossier projet La sélection des projets s’effectue en deux temps : ■ le dossier de candidature ; ■ le dossier projet. 1ère étape : dossier de candidature Chaque candidat habilité à présenter une réponse élabore un dossier de candidature d’une dizaine de pages au maximum présentant ses objectifs, sa démarche méthodologique et son engagement chiffré. L’instruction du dossier de candidature tient compte du respect de l’ensemble des exigences énoncées au présent cahier des charges. Après instruction, le dossier est soumis à l’avis d’un comité d’engagement, dont la composition a été définie par le CA le 19/11/09 pour 2 ans [résolution CA n° 200987], renouvelée le 28/10/11 [résolution CA n° 2011-114]. Les décisions d’attribution, prises par le Directeur de l’ASIP Santé, sont transmises aux porteurs de projets. Le dossier de candidature, s’il est retenu, donne lieu à la signature d’une convention entre l’ASIP Santé et le porteur de projet. 8 2ème étape : dossier projet Dans un second temps, le candidat retenu soumet un dossier projet qui précise les modalités opérationnelles de mise en œuvre du projet, et dont l’acceptation donne lieu à la signature d’un avenant à la convention. Un modèle de dossier de candidature et de dossier projet permettra aux candidats de soumettre leur projet. Celui-ci sera disponible sur le site de l’ASIP Santé : esante.gouv.fr Le dossier de candidature puis le dossier projet, dûment signés par le directeur de l’organisme de formation, sont adressés par l’ASIP Santé à l’adresse suivante : ASIP Santé Pôle territoires et développement des usages 9-11, rue Georges Pitard 75015 Paris ou par courrier électronique à l’adresse suivante : [email protected] L’ASIP Santé accusera réception du dossier de candidature reçu. 6. ANNEXES 6.1. Annexe 1 : Cadre juridique 6.1.1 Les textes relatifs aux systèmes d’information de santé 6.1.1.1 Les traitements de données de santé à caractère personnel l’ensemble des dossiers médicaux informatisés ou papier d’un même patient. La mise en place d’un traitement automatisé de données de santé à caractère personnel est soumise aux formalités préalables prévues aux articles 8, 22 et suivants de la loi du 6 janvier 1978 modifiée relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés. Le responsable du traitement doit s’assurer, sous le contrôle de la CNIL, du respect des principes de la protection des données : information du patient, sécurité des données. 6.1.1.5 L’agrément des hébergeurs de données de santé à caractère personnel 6.1.1.2 La protection des droits des patients et la confidentialité des données Outre la loi Informatique et Libertés précitée, le code de la santé publique comporte une série de dispositions qui visent à assurer le respect des droits fondamentaux du patient et à imposer des règles de sécurité d’accès aux données de santé : ■ droit du patient à être informé de son état de santé (article L.1 111-2 du Code de la santé publique) ; ■ droit au secret de la vie privée et au secret des informations la concernant (article L.1110-4 du code de la santé publique). Le 4ème alinéa de cet article pose le droit à la confidentialité des données de santé notamment par l’utilisation de la CPS ou par des dispositifs équivalents. Disposition complétée par le 4ème alinéa de l’article L.1111-8 du code de la santé publique qui impose le respect des référentiels d’interopérabilité et de sécurité définis par l’ASIP Santé. ■ droit d’accès du patient à l’ensemble des informations concernant sa santé (article L.1 111-7 du code de la santé publique). Le cadre législatif de l’activité d’hébergement de données de santé à caractère personnel est fixé par l’article L. 111-8 du code de la santé publique. Cet hébergement ne peut avoir lieu qu’avec le consentement exprès de la personne concernée. Dans l’esprit de la loi, la volonté des pouvoirs publics est d’organiser le dépôt et la conservation des données de santé à caractère personnel dans des conditions permettant de renforcer leur pérennité et confidentialité, de les mettre à la disposition des personnes autorisées selon des modalités définies par contrat et de les restituer en fin de contrat. Concrètement, la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 conditionne l’activité d’hébergement de données de santé à caractère personnel à l’obtention d’un agrément délivré par le ministre en charge de la Santé. Les conditions de demande et d’obtention de cet agrément sont fixées par le décret n° 2006-6 du 4 janvier 2006 et ont été précisées dans un référentiel défini en concertation par l’ASIP Santé. L’agrément est délivré pour une durée de 3 ans par le ministre chargé de la Santé, après avis motivé du comité d’agrément et de la CNIL. 6.1.1.3 Textes relatifs au Dossier Médical Personnel Le 10 mars 2009, le comité d’agrément a donné son accord sur le référentiel de constitution des dossiers de demande d’agrément proposé l’ASIP Santé à l’issue d’une large concertation avec les opérateurs du secteur de la santé. Les articles L.1 111-14 à L1111-24 du code de la santé publique fixent les principes de création et d’utilisation du Dossier Médical Personnel. Ce dernier s’inscrit dans le respect de la loi Informatique et Libertés et de la loi « Kouchner » mentionnées supra. Ce référentiel, qui recense les différents formulaires standards que chaque candidat doit produire pour constituer un dossier complet de demande d’agrément, est téléchargeable sur le site institutionnel de l’ASIP Santé, esante.gouv.fr. 6.1.1.4 L’identifiant national de santé L’agrément pour l’hébergement de données de santé est un préalable à l’hébergement de données de santé à caractère personnel. Cet agrément est donc un préalable à la mise en production. L’article L.1 111-8-1 du Code de la santé publique prévoit la création d’un identifiant de santé unique pour 6.1.2 Les référentiels opposables L’ASIP Santé a notamment pour mission de définir, promouvoir et homologuer des référentiels contribuant à l’interopérabilité, à la sécurité et à l’usage des systèmes d’information de santé et de la télésanté. 9 Certains référentiels feront l’objet d’un arrêté ministériel. 6.2. Annexe 2 : Conformité avec les référentiels publiés par l’ASIP Santé Ce chapitre donne la liste des pré-requis à respecter par les porteurs de projet afin d’assurer leur convergence vers les orientations émises au plan national. Ces exigences correspondent à une liste minimale pour mener les projets DMP. Ce chapitre est par nature évolutif, il relève de la responsabilité du porteur de projet de s’informer sur les référentiels publiés par l’ASIP Santé. 6.2.1 Prise en compte de l’INS La prise en compte de l’identifiant national de santé doit constituer un préalable à la mise en partage ou à l’échange de données de santé à caractère personnel. Des travaux doivent donc être entrepris afin d’adapter les logiciels correspondants. Les spécifications de l’INS-C ou identifiant national de santé sont disponibles depuis le troisième trimestre 2009 (T3 2009). Ces travaux doivent comprendre : ■ le calcul local de l’INS sur la base d’informations lues en carte Vitale (prise en compte des spécifications de l’ASIP Santé par les différents outils) ; ■ le stockage de l’identifiant dans les outils de production (LPS, SIH…). Ces travaux devront s’accompagner des processus organisationnels nécessaires afin d’assurer le peuplement des bases des outils de production (prise en compte de la génération de l’identifiant avec lecture de la carte Vitale lors de l’accueil du patient au bureau des entrées par exemple). Les documents de référence sur l’INS-C sont disponibles sur le site de l’ASIP Santé (esante.gouv.fr). Un complément de ce référentiel, disponible depuis le mois de septembre 2011 sur le site esante.gouv.fr, précise les règles et modalités de propagation de l’INS depuis les acteurs de santé (PS ou structures) qui l’ont obtenu, vers les acteurs de santé distants du patient, susceptibles de contribuer au processus de soins. Prise en compte de l’INS Document de référence Spécifications de l’INS-C Date de publication La version v 1.0.0 du dossier de conception de l’INS-C a été publiée le 4 novembre 2009. 6.2.2 Conformité avec le décret hébergeur Lorsque nécessaire (essentiellement lorsque des personnes physiques ou morales hébergent des données de santé de patient dont elles n’assurent pas la prise en charge médicale), les hébergeurs de données de santé à caractère personnel doivent être agréés, selon la procédure prévue par le décret. A titre d’illustration, l’agrément est requis : ■ en cas d’hébergement par un établissement de santé de dossiers de réseaux, pour des patients non pris en charge au sein de l’ES ; ■ en cas d’externalisation par un établissement de santé de son système d’information hospitalier (mutualisation au niveau régional, mode ASP, etc). Le référentiel de constitution des dossiers de demandes d’agrément des hébergeurs de données à caractère personnel est disponible sur le site de l’ASIP Santé (esante. gouv.fr). Conformité avec le décret hébergeur 10 Document de référence Décret hébergeur Référentiel de constitution des dossiers de demandes d’agrément des hébergeurs de données à caractère personnel Date de publication Décret n° 2006-6 du 4 janvier 2006 Mars 2009 pour le référentiel de constitution des dossiers 6.2.3 Prise en compte du cadre d’interopérabilité de l’ASIP Santé Le cadre d’interopérabilité publié par l’ASIP Santé précise les standards à utiliser dans les échanges ou le partage de données entre systèmes d’information de santé, et encadre la mise en œuvre de ces standards. Ce cadre d’interopérabilité est organisé en plusieurs volets, classés suivant une décomposition en trois couches : contenu, service, transport. Ces documents sont disponibles sur le site de l’ASIP Santé (esante.gouv.fr). 6.2.3.1 Contenu Pour partager les contenus, l’ASIP Santé a retenu le standard HL7 de documents électroniques médicaux CDA release 2 qui lui-même s’appuie sur une syntaxe XML. Le niveau minimum de structuration requis est le niveau 1 de CDA, dit « non structuré » : l’encapsulation d’un contenu de format libre (texte, image, multimédia) dans un entête CDA dont les éléments XML véhiculent le contexte de production du document, le patient, l’acte documenté et les différents intervenants. Ce niveau minimal devra être pris en compte dans les outils de production. La nomenclature des documents non structurés acceptés sera publiée par l’ASIP Santé. Par ailleurs, pour certaines spécialités ou activités (ex : biologie, anatomopathologie, médicaments, etc) des travaux de structuration de documents médicaux électroniques menés en collaboration avec l’ASIP Santé et prenant appui sur des profils de contenu IHE, spécifieront des modèles de documents CDA de niveau 3, dit « structuré et codé » : le même entête qu’au niveau 1, un corps de document xml structuré en sections hiérarchisables, chaque section comportant une partie textuelle mise en forme et une ou plusieurs entrées transportant les données codées importables dans la base du logiciel de profesionnel de santé (LPS) consommateur. Dans tous les cas, les éléments de l’entête CDA constituent la source principale des métadonnées exploitées par les services techniques de partage des documents. La prise en compte du format de contenu comprend l’intégration des nomenclatures adaptées dans les outils de production afin d’être en capacité de renseigner les éléments de l’entête CDA avec les valeurs attendues. Prise en compte du cadre d’interopérabilité de l’ASIP Santé – volet contenu Document de référence Document électronique médical générique (CDAr2 niveau 1) Document électronique médical par spécialité ou activité (CDAr2 niveau 3) Date de publication 2 octobre 2009 pour le document générique approuvé par les industriels Diffusion progressive en fonction de l’avancement pour les documents par spécialité 6.2.3.2 Interopérabilité technique Les interactions entre systèmes d’information de santé devront être en conformité avec les spécifications du cadre d’interopérabilité des SISP. Ces spécifications comprennent en particulier la mise en place du profil IHE de partage de documents médicaux : XDS-b. Les règles d’alimentation des métadonnées XDS par les éléments de l’entête CDA, telles que définies par l’ASIP Santé, devront être prises en compte. Prise en compte du cadre d’interopérabilité de l’ASIP Santé – volets service et transport 11 Document de référence Cadre d’interopérabilité des SISP Date de publication 2 octobre 2009 approuvé par les industriels Agence des systèmes d’information partagés de Santé 9, rue Georges-Pitard 75 015 Paris Tél. : +33 (0)1 58 45 32 50 www.esante.gouv.fr CONTACT Assia Meddah Pôle territoires et développement des usages Tél. : +33 (0)1 58 45 33 03 [email protected]