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I/ Les pays développés et la croissance
Quand les grands économistes tels que Smith, Ricardo et autres Jean-Baptiste Say ont théorisé
sur les mécanismes de la croissance, ils ont mis au cœur de leurs modèles, des postulats
comme : l’existence des facteurs de production (le capital et le travail) ; la création de la
richesse par les entreprises ; l’accès des entreprises à la technologie ; la vente des produits des
entreprises sur un marché où existe la demande ; le perfectionnement de la technologie par
l’investissement en Recherche et Développement…
La révolution industrielle occidentale qui a fait accéder les pays européens au développement
s’est appuyée sur ces postulats élaborés par la science économique.
Ainsi à partir du milieu du 19
e
siècle, ces pays ont-ils enregistré des taux de croissance élevés
et soutenus, qui ont impacté leur niveau de vie et crée un effet boule de neige sur le
développement de leurs économies.
Cette évolution historique a pour explication principale l’investissement dans la technologie
textile et agricole, technologie qui a multiplié et élargi la structure de l’offre de ces produits.
On peut aussi mentionner la technologie dans le secteur de la quincaillerie, précurseur de
l’industrie.
Cet ensemble des pays qui ont dominé le monde et donné un sens au bien-fondé de la science
économique, n’ont pas été épargnés par les mêmes dures lois de cette science, principalement
les lois liées à la dynamique et au long terme comme le soulignait Karl Marx.
En effet, conformément à cette théorie de la dynamique économique, ces économies avec des
impacts divers, ont été confrontés aux cycles économiques, aux fluctuations, aux krachs, à la
récession, aux crises dites crises du capitalisme.
Néanmoins bon an, mal an, ces économies ont expérimenté la leçon fondamentale de
l’économie qui enseigne qu’une croissance soutenue et durable peut la faire accéder au
développement économique. Ce n’est pas cependant le cas de toutes les économies,
notamment celles dites en développement.
II/ les pays en développement, notamment africains, et la croissance
Il est observé, selon la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, que certains
pays connaissent des taux de croissance de grande importance, sans connaître le
développement ; ceci contrairement aux enseignements de la science économique. Ces pays,
pour la plupart, sont localisés en Afrique Subsaharienne.
Il convient de se saisir de ce paradoxe pour en démêler l’écheveau et dégager quelques pistes
de solution.
Il sera alors possible de réfléchir à jeter les bases d’une croissance inclusive, durable, créatrice
d’emplois et susceptible d’engendrer le développement économique de ces pays ; gage de la
stabilité et de l’équilibre du monde.