On a également assisté à une promotion de l’investissement étranger et au
renforcement relatif de la participation du secteur privé à l’effort de
développement, suite notamment au programme de mise à niveau des entreprises.
Sur le plan qualitatif, des efforts ont été déployés pour la moralisation de
la vie publique et la lutte contre la corruption. La charte de l’éducation nationale
a été préparée, ainsi que le plan d’intégration de la femme au développement.
1.1.2- Au niveau des dépenses :
Depuis l’indépendance, et à l’exclusion de la période consécutive à la
hausse éphémère de prix des phosphates de 1974 et à celle, venue juste après,
de recours aux marchés financiers internationaux, la structure de dépenses
publiques marocaines fait ressortir l’importance des dépenses de
fonctionnement.
Certes, et notamment de 1960 à 77, les budgets d’investissement
constituèrent la tranche annuelle, mise à la charge de la puissance publique, par
les plans successifs de développement. Mais, l’insuffisance de ressources, jointe
à la faible capacité d’exécution des projets par les départements ministériels, a
expliqué la faiblesse relative des dépenses investissements de l’Etat et, de
manière plus générale, du secteur public.
Il y a toutefois lieu de relever le léger développement, au cours des
dernières années, de l’investissement public, et ce en dépit des contraintes
budgétaires, particulièrement depuis qu’il a été décidé d’affecter une part des
produits de privatisations au fonds Hassan II.
Et même avant que cette affectation ne fut décidée, l’Etat avait
intensifié les actions de lutte contre la pauvreté, les efforts d’amélioration de
l’accès aux services sociaux de base (santé et éducation) notamment dans le
monde rural, la réalisation des programmes d’infrastructures (Electricité, eau
potable et routes), et les initiatives de promotion de l’investissement et de
l’emploi des jeunes par le prêt de soutien aux jeunes promoteurs et le fonds pour
la promotion de l’emploi des jeunes.
Parallèlement, les réformes des modes de gestion ont permis d’améliorer
les conditions et les modes d’exécution du budget suite la réforme de la loi
organique des finances, à la mise en place d’une nouvelle procédure de gestion
intégrée des dépenses de l’Etat (GIPE), à la rationalisation des consommations
de télécommunications, aux nouvelles procédures de paiement des redevances