L`essentiel 2014 20/06/2015 - PDF 5,09 Mo Transitions

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l’essentiel
2014
RAPPORT D’ACTIVITÉ
CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU BÂTIMENT
M A R N E - L A -VA L L É E
PA R I S
GRENOBLE
NANTES
SOPHIA-ANTIPOLIS
FONDATION LOUIS VUITTON
Architecte : Frank Gehry
Innovation
Vitrages isolants extérieurs, SIPRAL, ATEx 1724
Cloisons intérieures “Iceberg”, ÎLE-DE -FRANCE PLÂTRERIE, ATEx 1829
Verrières en VEC, EIFFEL CONSTRUCTION MÉTALLIQUE, ATEx 1789
Façade, HOFMEISTER DACH, ATEx 1832
Vêture, HOFMEISTER, ATEx 1834
Prestation CSTB
Étude de dimensionnement et de confort au vent par calcul
numérique et essais en soufflerie sur maquette 1/150e
Couverture
ÉCOQUARTIER GINKO, Bordeaux
Labellisé en 2014
+
POU
R EN SAV
OIR
Essentiel 2014 en ligne,
cliquez sur cette icône
pour consulter les contenus enrichis.
www.cstb.fr
2
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Édito
Gouvernance & Valeurs
Conseil de direction
8 L’ACCOMPAGNEMENT DES ACTEURS DANS LE PROCESSUS D’INNOVATION
9
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Introduction
La recherche partenariale avec les acteurs publics et privés
Accompagner les acteurs à l’évaluation technique
La certification au service de la qualité des produits et des ouvrages
Faciliter la diffusion des connaissances auprès des acteurs
16 L’EXCELLENCE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
17 Introduction
18 À l’échelle des matériaux et des composants
26 À l’échelle du bâtiment
• Pour le bâtiment existant
• Pour le bâtiment neuf
38 À l’échelle du quartier et de la ville
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48
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52
Organisation & Équipes
Chiffres clés 2014
Filiales
Responsabilité sociétale du CSTB
1
“ Transitions énergétique
et numérique,
défi économique
et ‘big data’ font partie
des priorités du CSTB.”
ÉTIENNE CRÉPON
ÉTIENNE CRÉPON,
président du CSTB
CSTB 2015 :
ADAPTATION,
SERVICE
ET LISIBILITÉ
Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, est rendue nécessaire par les évolutions climatiques autant que par l’indispensable gestion des ressources. La
recherche de conditions de vie plus sûres et plus confortables
reste une constante sociale.
Acteur des transitions énergétique et numérique
La participation du CSTB à la politique de transition énergétique passe notamment par la mise au point de scénarios
prédictifs fiables, à partir d’analyses et de retours d’expérience
terrain, comme ceux menés sur le Contrat de Performance
Énergétique. La réussite de cette transition nécessite un raisonnement intégrant les différentes échelles, du bâtiment, au quartier, à la ville ; le CSTB confirme en ce sens sa mobilisation au
travers d’actions menées en 2014, par exemple, l’évaluation des
ÉcoQuartiers labellisés, ou le démonstrateur Smart Grids à Lyon,
destiné à mieux piloter la demande en électricité. C’est encore
le cas avec la création en juin 2014, de l’Institut Efficacity, né
d’un partenariat public-privé issu du Plan d’investissement
d’avenir, auquel le CSTB contribue.
Transition numérique, obligation de résultats et non plus
de moyens en matière énergétique notamment, substitution
de la rénovation à la construction neuve comme moteur
d’innovation, dynamisation de cette innovation autant par les
PME que par les grandes entreprises industrielles, le monde
de la construction connaît une transformation considérable.
En 2014, le CSTB a poursuivi l’adaptation de ses services, de
ses moyens et de son organisation aux nouvelles demandes
qui en découlent.
Cette mue nécessaire pour répondre aux exigences nouvelles
engage à une forte dynamique, car elle traduit un mouvement de
fond et s’accomplit sous l’influence de contraintes multiples,
notamment économiques. La transition énergétique, voulue et
orientée par les pouvoirs publics, traduite dans la loi portée par
Par ailleurs, fort d’une expertise fondée sur ses travaux sur
le BIM (Building Information Model), le CSTB s’est vu confier
la mission d’opérateur de la transition numérique, dans le cadre
du Plan d’action annoncé par Sylvia Pinel, ministre du
2
Partenaire des entreprises innovantes
Soutien à l’ensemble de la chaîne de l’innovation, le CSTB renforce ses services, en particulier à destination des TPE/PME et
des start-up, qui trouvent avec le nouveau service d’accueil et
d’accompagnement Ariane, un conseil de proximité adapté à
leurs attentes. Initié dans un premier temps pour l’accompagnement à l’évaluation technique (près de 300 entreprises en ont
bénéficié depuis 2013), ce service est à présent étendu à l’ensemble des besoins des entreprises innovantes, de l’idée au marché. Cet accompagnement transversal vise désormais la
recherche, dans le cadre de l’Institut Carnot CSTB, pour une
maturation des projets plus proche des enjeux concrets du marché. Il a pour perspective en 2015, un accompagnement dans le
domaine de l’ingénierie financière grâce au partenariat avec
Bpifrance, dispositif qui répond tout particulièrement à la
demande exprimée par les industriels du bâtiment.
Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité. La même
année, en 2014, commencent les travaux de l’hôpital d’Ajaccio,
premier projet public conçu et réalisé avec la maquette numérique et dont le CSTB est l’un des acteurs.
Au titre des actions et recherches menées pour la préservation
de la santé, le CSTB a vu reconnaître son expertise au travers du
prix Pollutec 2014 pour la conception d’une balise de surveillance et de détection des polluants de l’air intérieur. Le développement industriel de cette innovation est amené à se poursuivre en 2015. Par ailleurs, à la demande des pouvoirs publics, le
CSTB devrait assurer la coordination scientifique et technique
du Plan Recherche & Développement dédié à l’amiante.
Enfin, pour renforcer son approche globale en lien avec les mutations en cours, le CSTB a aussi l’objectif de répondre aux défis économiques et du “big data”. Le premier défi réside dans le développement d’une maîtrise des coûts la plus exacte possible, à un
moment où le secteur du bâtiment et notamment du logement
traverse une crise de grande ampleur. Le second défi consiste à
mieux exploiter l’ensemble des données concernant le parc de
bâtiments existants, pour les mettre au service de la recherche et
donc de l’amélioration de la performance des bâtiments.
En parallèle, le développement du Réseau national d’accompagnement passe par des partenariats mis en place avec des structures relais en régions. Avec à ce jour cinq partenariats signés,
l’objectif à fin 2016 est de couvrir l’ensemble du territoire.
Adaptation et transparence
Le CSTB s’appuie sur ses missions fondamentales, son expertise
et sa légitimité scientifiques et techniques, pour apporter des
réponses efficaces aux acteurs économiques dans une logique de
service. Il s’adapte tant par les nouveaux moyens qu’il développe
et met en œuvre que par son organisation renforcée pour mieux
répondre aux besoins des clients. Il apporte également son appui
aux pouvoirs publics dans le développement de leurs politiques
et privilégie dans ses missions l’accompagnement des entreprises innovantes, notamment les TPE/PME.
CAROLE LE GALL,
directrice générale du CSTB
Parallèlement à ces mutations et avec un objectif clair d’optimisation de ses services, le CSTB est engagé dans une évolution
interne afin d’apporter toujours plus de transparence dans ses
actions. Cet effort se traduit notamment par l’élargissement de
son conseil d’administration et par la mise en place d’un comité
de déontologie. En lien avec le médiateur, cette instance veillera
à l’équilibre de traitement des différents dossiers.
Mener à bien les missions du CSTB en donnant satisfaction à ses
clients et partenaires est l’engagement de toutes les équipes du
CSTB. Dans l’écoute et le dialogue, elles développent une
approche partenariale pour faire progresser l’innovation. Fidèles
à leurs valeurs et fortes de leurs compétences, elles sont au service des acteurs pour transformer leurs idées en projets et contribuer au développement durable des villes et territoires.
“ Le CSTB se mobilise pour
apporter des réponses
efficaces aux acteurs dans
une logique de service.”
CAROLE LE GALL
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GOUVERNANCE
Établissement public à caractère industriel et commercial, le CSTB s’attache à concilier les enjeux
économiques, sociaux et environnementaux du développement durable en lien avec les attentes
des différentes parties prenantes afin de mener à bien ses missions d’intérêt général.
Le CSTB poursuit sa démarche de progrès fondée sur les valeurs fortes que sont l’amélioration continue
et la satisfaction des clients, collaborateurs, tutelles et partenaires. Sa stratégie et ses objectifs
opérationnels sont définis dans le Contrat d’objectifs 2014-2017 signé avec l’État. Afin d’apporter
toujours plus de transparence dans ses actions, il s’est également engagé, fin 2014, dans la mise
en place d’un nouveau dispositif de déontologie. Celui-ci se traduit notamment par la création d’un comité
externe de déontologie. Les missions et l’organisation du CSTB sont définies par le Code de la construction
et notamment ses articles L142-1, L142-2 et R142-1 à R142-14. Le président est nommé par décret,
et la directrice générale par arrêté ministériel.
Le conseil d’administration
Il est composé de dix-huit membres nommés par un arrêté
ministériel selon trois collèges :
– six représentants du personnel ;
– six représentants de l’État ;
– six personnalités qualifiées.
Ses compétences définies par décret portent sur l’approbation
des budgets et des comptes, la validation du Contrat
d’objectifs et de performance et des programmes annuels
de recherche et sur toutes les questions d’ordre stratégique.
Le commissaire du gouvernement, le contrôleur général
économique et financier, des membres du conseil de direction
et le secrétaire du comité d’entreprise participent aux réunions
du conseil d’administration.
Au titre des personnalités :
Henry BEAUGIRAUD,
délégué aux affaires techniques à la Fédération
Française du Bâtiment (FFB)
Alain BENTÉJAC,
président de Syntec-Ingénierie et président de COTEBA
François BERTIÈRE,
président de Bouygues Immobilier
Emmanuelle COLBOC,
architecte
Patrick LIÉBUS,
président de la Confédération de l’Artisanat
et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB)
Jean-Marie VAISSAIRE,
directeur général de Glassolutions – Saint-Gobain
Membres du conseil d’administration du CSTB,
au titre des représentants de l’État :
Hoang BUI,
représentant du ministre chargé de l’Industrie
Étienne CRÉPON,
président du CSTB,
représentant du ministre chargé de la Construction
Patrick-Paul DUVAL,
représentant du ministre chargé de la Recherche
Scientifique et Technique
Emmanuelle GAY,
représentante du ministre chargé de l’Environnement
Hervé TÉPHANY,
représentant du ministre chargé de la Sécurité civile
Agnès VINCE,
représentante du ministre chargé de l’Architecture
Élus représentants du personnel :
Catherine ANDRIEUX, CSTB Marne-la-Vallée
Martina BOLLMANN, CSTB Marne-la-Vallée
Jean-Paul FLORI, CSTB Nantes
Marie-France LEROY, CSTB Marne-la-Vallée
Claude POMPÉO, CSTB Grenoble
Florence RENIER, CSTB Marne-la-Vallée
Participent également aux séances
du conseil d’administration :
Jean-Marc MICHEL,
directeur général de l'aménagement, du logement
et de la nature en tant que commissaire du gouvernement
Albert-Patrice PEIRANO,
en tant que contrôleur général économique et financier
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VALEURS
EXCELLENCE SCIENTIFIQUE
ET TECHNIQUE ET PARTAGE
DES CONNAISSANCES
d’un strict devoir de réserve et de respect des droits de
la propriété intellectuelle, industrielle et privée et d’un refus
de toute pression inappropriée.
Les missions confiées au CSTB sont fondées sur
des considérations scientifiques et techniques prenant
en compte les contextes économiques, environnementaux
et sociaux des enjeux du bâtiment.
Afin d’assurer ce niveau d’exigence, le CSTB évalue
périodiquement les compétences de ses équipes et leur
donne les moyens de développer leurs connaissances.
CONFIDENTIALITÉ
Les collaborateurs du CSTB sont tenus à des règles impératives
de confidentialité indispensables au respect de ses engagements
et à la relation de confiance avec ses clients.
RESPONSABILITÉ SOCIALE
ET SATISFACTION DU CLIENT
INTÉGRITÉ ET TRANSPARENCE
Identification des sources, transparence des connaissances,
clarté des méthodes, rigueur et objectivité des raisonnements
constituent la base des pratiques du CSTB. Concertation,
vérification et validation confortent ses travaux dans le cadre
Satisfaire ses clients et ses partenaires et entretenir
des relations mutuellement bénéfiques avec ses fournisseurs
constituent un axe fondamental de la politique du CSTB.
Le comité externe de déontologie
Validée en conseil d’administration en décembre 2014,
la création du comité externe de déontologie du CSTB sera
totalement opérationnelle courant 2015. Composé de
7 personnalités extérieures, ce comité a pour objet de guider
et soutenir le CSTB dans le respect de son dispositif visant
à garantir déontologie et prévention des conflits d’intérêts.
Il établira un rapport annuel de ses missions à l’attention
du conseil d’administration du CSTB.
Le comité de direction du CSTB
Le comité de direction définit la stratégie, arbitre et organise
la gestion du CSTB. Il décide et met à disposition les ressources
nécessaires au bon fonctionnement de l’établissement.
Siègent au comité de direction : le président du CSTB,
la directrice générale, le directeur général adjoint et directeur
Recherche & Développement, le directeur adjoint Recherche
& Développement, le directeur général adjoint et directeur
Technique, le directeur adjoint aux partenariats techniques,
le secrétaire général, le directeur des Ressources humaines,
la directrice de la Communication et des Relations extérieures,
le directeur Normalisation, Marketing et Affaires internationales.
La responsable qualité y assiste autant que de besoin.
POUR LES ACTIVITÉS DE RECHERCHE ET D’EXPERTISE
Le comité consultatif
Il a pour mission de soutenir et orienter la politique R&D
du CSTB. Sa composition définie par arrêté ministériel est
largement ouverte à des compétences multidisciplinaires.
Aux côtés des représentants de l’État et des Agences
sont présents des représentants d’organismes de recherche
ainsi que des représentants des acteurs socio-économiques
de la construction. La présidence est assurée par Michel RAY,
directeur scientifique d’EGIS.
Le conseil de direction
Il rassemble aux côtés du président et de la directrice générale
du CSTB, l’ensemble du comité de direction, l’agent comptable,
l’ensemble des directeurs opérationnels et fonctionnels,
les directeurs d’établissements et régulièrement des personnes
invitées, pour présenter projets et actualités spécifiques.
En plénière, en comité de pilotage ou en conseil de direction
opérationnel, il assure la coordination des actions, prépare
des arbitrages et échange sur l’actualité. Les membres du conseil
de direction sont présentés en pages 6 et 7.
Membres du comité consultatif
ADEME | ANAH | ANR | CGI | MINISTÈRE DES AFFAIRES
SOCIALES, DE LA SANTÉ ET DES DROITS DES FEMMES |
MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE, DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
ET DE L'ÉNERGIE | MINISTÈRE DU LOGEMENT, DE L’ÉGALITÉ
DES TERRITOIRES ET DE LA RURALITÉ | MINISTÈRE
DE L’ÉDUCATION NATIONALE, DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
ET DE LA RECHERCHE | BRGM | CEA | CEREMA | ENPC |
ENSMP MINES PARISTECH | IFSTTAR | IGN | INERIS | INSTITUT
TELECOM | IRSTEA | MÉTÉO FRANCE | COMUE PARIS-EST |
ADVANCITY | AETIC | AIMCC | ASTEE | CAPEB | CERIB | CETIAT |
CICF CONSTRUCTION | CINOV | CTICM | EFFINERGIE | EGIS |
FCBA | FFB | FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT | SYNDICAT
DES ÉNERGIES RENOUVELABLES | SYNTEC INGÉNIERIE |
5
De gauche à droite :
DOMINIQUE NAERT | CHARLES BALOCHE | CAROLE LE GALL |
CHRISTIAN COCHET | ALBERT REIS | CHRISTOPHE MOREL
LE CONSEIL
DE DIRECTION
De gauche à droite :
JEAN-CHRISTOPHE VISIER | MICHEL COSSAVELLA | MAXIME ROGER
BRUNO MESUREUR | PHILIPPE PIED | VÉRONIQUE PAPON
6
De gauche à droite :
ÉTIENNE CRÉPON | HERVÉ CHARRUE |
BÉATRICE CROMIÈRES | JEAN-MICHEL AXÈS | ANNE VOELTZEL
De gauche à droite :
PATRICK NOSSENT | PATRICK MORAND | JACQUES MARTIN | EMMANUEL GIRARD
YANN MONTRELAY | ROBERT BAROUX | FLORENCE FERRY
7
STADE VÉLODROME
DE MARSEILLE
Architecte : SCAU
Innovation
Couverture et façade
métallo-textile en PTFE
tendue, TAIYO EUROPE
GmbH,ATEx 1936, 1937
Prestation CSTB
Dimensionnement et confort
au vent,essais en soufflerie
atmosphérique
L’accompagnement
des acteurs
dans le processus
d’innovation
Page 10
LA RECHERCHE PARTENARIALE AVEC LES ACTEURS PUBLICS ET PRIVÉS
Page 12
ACCOMPAGNER LES ACTEURS À L’ÉVALUATION TECHNIQUE
Page 14
LA CERTIFICATION AU SERVICE DE LA QUALITÉ DES PRODUITS ET DES OUVRAGES
Page 15
FACILITER LA DIFFUSION DES CONNAISSANCES AUPRÈS DES ACTEURS
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Le secteur de la construction – du bâtiment à l’urbain – est au cœur des problématiques du développement
durable et des enjeux sociétaux. La diversité des échelles et objets d’intervention, ainsi que le nombre
d’acteurs mobilisés en font un formidable réservoir d’innovations. Cependant, la complexité des interactions,
qu’elles soient techniques, sociales ou économiques, suppose de mobiliser des expertises scientifiques et
techniques adaptées. Tout au long du processus d’innovation, le CSTB développe un accompagnement des
différents acteurs – TPE, PME, grandes entreprises – afin d’éclairer et d’accompagner chacune d’elles, de
l’idée au marché, pour une meilleure performance au sens large du bâtiment dans son environnement urbain.
ORGANISER LE CHEMIN
DE L’INNOVATION
Labellisé Institut Carnot depuis 2006, le CSTB est par ailleurs
engagé dans le transfert et la valorisation de la recherche vers
les acteurs économiques (grandes entreprises, entreprises à
taille intermédiaire, TPE/PME). En 2014, le CSTB confirme et
renforce son rôle d’accompagnement de l’innovation, en organisant l’accueil et l’orientation des entreprises engagées dans
la recherche, et en structurant son offre de recherche pour
mieux répondre aux attentes des acteurs sur les marchés :
Énergie-Environnement, Santé-Confort, Numérique, Aménagement urbain, Grands ouvrages, Transports.
Pour faciliter le développement de l’innovation portée par les
acteurs, quel que soit leur profil et le plus en amont possible, le
CSTB renforce en 2014 son dispositif d’accompagnement.
Destiné plus particulièrement aux TPE/PME, start-up, le CSTB
propose maintenant un service d’accueil et d’accompagnement : Ariane. S’il a déjà permis depuis 2013, d’informer
et d’orienter les demandeurs d’évaluation technique, il a désormais vocation à accompagner les innovateurs via l’expertise
et la recherche. Selon le degré de maturité de l’innovation,
l’objectif est, à partir de la reformulation des besoins, d’identifier le chemin pour faire progresser l’idée vers le marché, et de
faciliter le rapprochement avec les experts de la recherche
et/ou de l’évaluation technique.
ACCOMPAGNER L’INNOVATION
PAR L’ÉVALUATION TECHNIQUE
Signe du dynamisme des entreprises dans l’innovation, le nombre
de demandes d’évaluation technique continue de progresser en
2014. Les sollicitations adressées au service d’accueil et d’accompagnement du CSTB se sont également multipliées par deux entre
2013 et 2014. Afin de soutenir la vitalité de l’innovation, le CSTB
poursuit sa mission d’accompagnement à l’évaluation technique
au plus près des acteurs. Avec ses partenaires en régions, il met en
place un Réseau national d’accompagnement. Un dispositif en
mesure d’apporter aux acteurs, et notamment aux TPE/PME et
start-up, une information de qualité et de proximité, facilitant une
mise sur le marché réussie des innovations. Par ailleurs, afin de
répondre aux exigences d’efficacité des entreprises (réduction des
coûts et des délais des procédures), les mesures prévues dans le
cadre de la modernisation de l’Avis Technique ont été mises en
place (2012-2014), et produisent leurs premiers résultats.
ACCOMPAGNER L’INNOVATION
PAR LA RECHERCHE
Le CSTB mobilise ses activités de Recherche & Développement
en appui aux politiques publiques, notamment dans le cadre des
transitions énergétique d’une part, numérique d’autre part.
Énergie, Environnement, Santé, Numérique, aux échelles du bâtiment et de la ville, sont les domaines marquants en 2014. Avec
ses partenaires publics et privés, le CSTB s’est particulièrement
investi dans la création de l’Institut Efficacity dédié à l’efficacité
énergétique des villes, ainsi que dans les recommandations formulées par le Plan de transition numérique du bâtiment.
L E
IDÉE
RECHERCHE
APPLIQUÉE
P R O C E S S U S
CONCEPTION
RECHERCHE
EXPERTISE
POUR LE CONSEIL
À L’INNOVATION
D ’ I N N O V A T I O N
DÉVELOPPEMENT PRODUIT
ÉVALUATION
CERTIFICATION
DE L’INTÉGRABILITÉ
DE L’INNOVATION
DES PERFORMANCES
DE L’INNOVATION
9
MISE SUR LE MARCHÉ
DIFFUSION DES
CONNAISSANCES
POUR
LE SECTEUR
LA RECHERCHE PARTENARIALE
AVEC LES ACTEURS PUBLICS ET PRIVÉS
LE CSTB EN RÉSEAU,
APPUI AUX POLITIQUES PUBLIQUES
Le CSTB, appui à la transition numérique dans le bâtiment
Innovation majeure dans le secteur de la construction, la
maquette numérique est en passe de modifier profondément
l’ensemble des processus de construction. Le BIM (Building
Information Model) s’impose comme la méthode de travail basée
sur la collaboration des acteurs autour de la maquette numérique.
L’expérience à ce jour laisse entrevoir les gains en productivité
et en qualité liés à l’utilisation de cet outil. Afin de soutenir son
développement et sa diffusion, le CSTB a contribué aux recommandations du rapport, piloté par Bertrand Delcambre, nommé
ambassadeur du Numérique en juin 2014 par Sylvia Pinel, ministre du Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité.
Rendues le 2 décembre, ces recommandations forment le socle de
la ”transition numérique dans le bâtiment” qui s’engage à partir
de 2015, avec un financement de l’État de 20 M€. Le CSTB a été
nommé opérateur technique de ce programme.
Lancement d’Efficacity, au service
de la transition énergétique dans les villes
”Avec plus de 80 % de la population totale, la ville est le terrain
principal de la transition énergétique, déclare Hervé Charrue,
directeur général adjoint, directeur Recherche & Développement
au CSTB. L’enjeu est d’apporter un cadre de vie aux habitants,
adapté au changement climatique et agréable à vivre. Ainsi,
dans le cadre du programme Investissements d’Avenir, initié par
l’État, le CSTB a fortement contribué à l’émergence, en juin
2014, de l’Institut pour la transition énergétique des villes :
Efficacity. Doté de 15 M€ de fonds publics avec un financement
total public et privé sur 10 ans de l’ordre de 50 M€, il réunit avec
le CSTB, 28 partenaires publics et privés. Avec une exigence
commune : développer une approche systémique de la ville.”
Recherche & Développement dans le domaine de la santé
Les actions du CSTB sont étroitement connectées aux différents
Plans nationaux Santé Environnement, dont l’une des thématiques fondamentales est l’amiante. La gestion du risque lié à sa
présence dans les bâtiments existants est une préoccupation
majeure et son retrait une source de surcoût lors des travaux
d’entretien et de rénovation des bâtiments. Ainsi, un nouveau
programme de Recherche & Développement a été engagé par
l’État le 10 décembre 2014, avec un fonds de 20 M€. Au titre de
son expertise et de l’antériorité de ses travaux dans le domaine,
le CSTB devrait être nommé opérateur technique de ce programme. L’objectif est d’améliorer la connaissance de la présence de l’amiante dans le parc existant et le coût de sa prise en
charge ; de développer des technologies et méthodes fiables de
détection, de mesure, et de traitement – dans des conditions de
délais et de coût optimisées.
L’association des disciplines et des moyens de recherche fait la force
d’Efficacity. Les partenaires de cet institut ont pour objectif d’amener sur le marché des solutions innovantes, techniques et organisationnelles, en lien avec l’offre des entreprises. Celles-ci permettront
notamment d’éclairer la décision des maîtres d’ouvrage qui s’engagent dans des projets performants, de la conception à l’évaluation.
L’ensemble des travaux menés s’articulent autour de 3 thèmes de
recherche : optimiser les principales composantes du système
urbain, améliorer le système énergétique urbain, mesurer les
impacts et modèles économiques des solutions.
Par ailleurs, le 6 octobre, le directeur général de l’Agence nationale
pour la rénovation urbaine (ANRU) a reçu du Premier ministre,
Manuel Valls, une lettre de mission lui confiant la préfiguration de
l’Institut pour la ville durable (IVD). Ce dernier a vocation à être un
lieu de synergie des ressources sur la ville durable. Le CSTB contribue aux côtés de l’ANRU à la définition de la stratégie de l’IVD.
Synergies avec les acteurs académiques des territoires
Le CSTB développe une politique d’association avec les Communautés d’Universités et
d’Établissements (ComUE) dans les territoires où il est implanté (Marne-la-Vallée, Nantes, Grenoble,
Sophia-Antipolis). Ainsi, il contribue notamment à la stratégie scientifique de deux pôles
de recherche, identifiés par la ComUE Université Paris-Créteil : La ville et son ingénierie ; Santé
et société. Le CSTB collabore aussi de longue date avec des laboratoires académiques en régions.
En 2014, il a notamment poursuivi ses travaux sur la thématique incendie avec le LEMTA (Université
de Lorraine)1. Objectif : évaluer les conditions d’évacuation sur des sites équipés d’un système
d’extinction automatique de type sprinkler ou brouillard d’eau. Autre exemple d’actualité 2014 :
un projet piloté par le CSTB est lauréat de l’appel à projets de recherche mené par l’ADEME sur
la gestion intégrée des sols pollués (APR GEPISOL). Ce qui ouvrira de nouvelles collaborations avec
le LASIE (Université de La Rochelle)2 sur des méthodes de caractérisation de l’impact des sols pollués.
1. LEMTA : Laboratoire d’Énergétique et de Mécanique Théorique et Appliquée, de l’Université de Lorraine
2. LASIE : Laboratoire des Sciences de l’Ingénieur pour l’Environnement, de l’Université de La Rochelle
10
Université de La Rochelle
PONT DU BOSPHORE, Turquie
Prestation CSTB
Caractérisation du vent sur site,
étude de la stabilité du tablier et des pylônes,
essais au vent sur le pont en phase de construction
“
T INGÉNIERIE A CHOISI LE CSTB POUR
SON EXPERTISE EN AÉRODYNAMIQUE
L’INSTITUT CARNOT CSTB EN LIEN
AVEC LE MONDE SOCIO-ÉCONOMIQUE
Symbole de la réunion de deux continents l’Europe
et l’Asie, le chantier du troisième pont du Bosphore
durera trois ans (2013-2015). Sa conception
a nécessité des études pointues, notamment la caractérisation du vent sur le site, l’étude de la
stabilité du tablier et des pylônes, puis du modèle
complet du pont en phase de construction.
Ces missions ont été confiées à l’Institut Carnot
CSTB, associé à l’École Polytechnique de Milan.
”Le pilotage de l’ensemble des études et essais a
été assuré par le CSTB, reconnu pour son expertise
en aérodynamique et pour la qualité qu’il apporte
aux études, raconte Jean-François Klein, directeur
général ingénieur associé de T Ingénierie, bureau
d’ingénieurs-conseils en génie civil implanté à
Genève. Ses souffleries de grande envergure et la
complémentarité de ses compétences – numérique,
expérimentale, terrain – ont conforté notre choix
de travailler avec lui. Les essais du CSTB ont été
réalisés en parallèle des travaux. Leurs résultats
ont validé les hypothèses annoncées dans le cadre
du contrôle de l’ouvrage. Ils nous ont permis de
confirmer, d’anticiper et d’affiner le projet.”
+
POU
OIR
R EN SAV
”Labellisé Carnot dès 2006 et renouvelé en 2011, le CSTB confirme son rôle central
dans la valorisation et le transfert de la recherche vers les acteurs de la construction,
de l’urbain et de la mobilité, explique Robert Baroux, directeur adjoint Recherche
& Développement du CSTB. L’Institut Carnot CSTB accompagne les acteurs du monde
socio-économique afin d’améliorer la sécurité et la qualité du bâtiment, et de développer l’aménagement durable du territoire. En ce sens, en 2014, il propose ses
compétences autour de 6 thématiques : Énergie-Environnement, Santé-Confort,
Numérique, Aménagement urbain, Grands ouvrages, Transports. La collaboration
avec les entreprises s’organise dans le cadre de contrats de recherche et d’expertise,
de transfert de technologie (concessions de licences, cessions de brevets), et de développement d’outils logiciels.”
De plus, en 2014, l’Institut Carnot CSTB améliore l’accueil et l’orientation des entreprises engagées dans la recherche. Au travers du service Ariane, il souhaite faciliter le
contact des entreprises avec les experts. ”Alors que l’innovation est encore au stade
de l’idée, il est important d’être présent aux côtés des entreprises, et notamment des
TPE/PME et start-up, explique Lionel Bertrand, expert du service Ariane au CSTB.
Nous sommes là pour analyser leurs besoins. Nous souhaitons être créatifs pour bien
identifier les pistes de recherche. Être flexibles également : on avance ensemble, on
s’adapte. Enfin, il est essentiel d’apporter des réponses concrètes pour transformer
l’idée en projet : solliciter les bons appuis scientifiques et techniques au bon moment,
tenir compte des contraintes de délais et de coûts des entreprises.”
“
le fruit d’une collaboration étroite avec l’Institut Carnot CSTB. Ce dernier
nous a notamment permis de crédibiliser la démarche auprès des acteurs
et de valider nos modèles techniques. Nous avons également bénéficié
du soutien de l’École nationale des ponts et chaussées, de Bpifrance
et d’un Crédit Impôt Recherche qui nous ont permis de financer une partie
des investissements de R&D. Ces différents niveaux d’accompagnement
nous ont aidés à transformer un projet ambitieux en une solution
opérationnelle, accessible à tous les acteurs pour atteindre les objectifs de
rénovation thermique.”
ACTILITY : UNE COLLABORATION ÉTROITE AVEC LE CSTB
“Savoir mesurer la performance énergétique réelle des bâtiments est essentiel, notamment après de lourds travaux de rénovation, explique Nicolas
Jordan, directeur marketing d’Actility, TPE spécialisée dans les services
autour de l’Internet des objets. Le système ThingparkWireless permet justement de quantifier l’impact des travaux réalisés. Il est actuellement mis au
service du bailleur social, Habitat Toulouse, afin d’assurer le suivi de son
programme d’amélioration énergétique. Le système ThingparkWireless est
11
ACCOMPAGNER LES ACTEURS
À L’ÉVALUATION TECHNIQUE
LE NUAGE, Montpellier
Architecte : Philippe Starck
Innovation
Façade légère en ETFE,
ASO France, ATEx 2060
En 2014, les procédés et produits innovants ont concerné
notamment le clos et le couvert du bâtiment (façades, toitures
mais aussi revêtements). Ces innovations vont de pair avec une
évolution architecturale des ouvrages, et participent à l’amélioration de leur performance énergétique et environnementale.
Elles s’efforcent aussi de faciliter la mise en œuvre des produits
et procédés sur le chantier. Une dimension prise en compte par
les chefs d’entreprise du secteur.
MODERNISATION DE L’AVIS TECHNIQUE
”Les 14 mesures, engagées en 2012 dans le cadre du plan de
modernisation de l’Avis Technique, ont toutes été mises en
œuvre en juin 2014, indique Charles Baloche, directeur général
adjoint, directeur Technique du CSTB. Face à la croissance continue des demandes et à leur variété, ce dispositif facilite le processus d’évaluation technique pour les innovateurs, mais aussi
renforce la transparence et l’efficacité de la procédure. Il sera
poursuivi en 2015, puisque de nouvelles mesures viennent
d’être actées par la Commission chargée de formuler des Avis
Techniques (CCFAT).”
En 2014, les premiers résultats sont là : le délai moyen de l’obtention des Avis Techniques a été réduit à 9 mois – soit un délai
équivalent à celui de la Grande-Bretagne et inférieur de moitié
à celui constaté en Allemagne. Par ailleurs, les TPE/PME bénéficient des mesures mises en place. Une réduction de 30 %
du tarif est accordée à celles qui font leur première demande
d’Avis Technique.
Enfin, en appui à ce plan de modernisation, des “outils métier”
ont été déployés à destination des entreprises, et notamment
un site Internet dédié : evaluation.cstb.fr. Ce site facilite l’accès
aux procédures et aux résultats d’évaluation des produits et procédés innovants ; il informe également sur les enjeux et la
démarche d’évaluation. De manière pratique, étapes et documents nécessaires y sont précisés. En outre, ce site partage des
témoignages d’entreprises sur leur parcours d’innovation avec le
CSTB, et sur l’intérêt qu’elles portent à l’évaluation dans le cadre
de leur développement technique et commercial.
DYNAMISME DE L’ÉVALUATION
Alors que l’on comptait, il y a dix ans, quelque 600 AvisTechniques par an (ATec), environ 800 sont désormais délivrés chaque
année, dont 30 % environ à des entreprises étrangères. Le secteur du gros œuvre en particulier privilégie cette procédure très
complète, qui répond pleinement aux enjeux de sécurité propres
à ce corps de métier. D’autres procédures d’évaluation, complémentaires de l’ATec, sont plus adaptées aux acteurs qui souhaitent franchir la ”première marche” de l’innovation. Telle l’Appréciation Technique d’Expérimentation (ATEx). Depuis 2011, le
nombre d’ATEx a augmenté de 500 %. Ainsi en 2014, près de
100 ont été obtenues, notamment par de nombreuses TPE/PME
dans les territoires. Signe du dynamisme des entreprises et résultat des services d’accueil et d’accompagnement mis en place par
le CSTB avec ses partenaires.
12
RENFORCEMENT DU DISPOSITIF D’ACCOMPAGNEMENT
“
SIT-AB : DÉCOUVRIR UN AUTRE LANGAGE
La PME alsacienne SIT-AB, spécialisée dans la
transformation des métaux, a mis au point un dispositif de fixations unique, qui conjugue résistance
mécanique et performance thermique. Cette solution bénéficie d’une Appréciation Technique
d’Expérimentation (ATEx) de type A. Alain Bourgard,
dirigeant de SIT-AB, témoigne de son parcours
d’évaluation, mené avec l’aide d’un des membres du
Réseau national d’accompagnement du CSTB.
”Être accompagnés par le Pôle Fibres-Énergivie,
anciennement le Pôle Alsace Énergivie, nous a
été d’une grande aide. En tant qu’industriels,
nous avons découvert un autre langage, un univers
normatif très différent de notre filière [la métallurgie]. Par exemple, les enjeux de résistance
au feu, de résistance sismique ou encore de durabilité ne se posent pas de la même manière. Dans
l’industrie, on ne conçoit pas une machine pour
50 ans, ou si on le fait, on tient compte d’une maintenance suivie. À l’inverse, dans la construction, la
pérennité des ouvrages et de leurs composants, en
dehors de toute maintenance, est essentielle.”
”Parallèlement aux améliorations portant sur les procédures, le CSTB s’engage résolument dans l’accompagnement des entreprises à l’évaluation technique, notamment les
TPE/PME et start-up, explique Christophe Morel, directeur adjoint en charge des partenariats techniques au CSTB. En effet, certaines entreprises ont parfois très peu d’expérience en matière d’évaluation. En outre, la multiplicité des exigences technicoréglementaires, la technicité des procédés innovants, la spécificité des procédures d’évaluation contribuent à créer un langage, que les porteurs d’innovations ne maîtrisent pas
toujours. Ils ont besoin d’être accompagnés dans leur stratégie de développement, de
l’idée jusqu’au marché. Pour cela, le CSTB développe un Réseau national d’accompagnement couvrant l’ensemble du territoire national et s’appuyant sur des partenaires régionaux. Un dispositif en mesure de proposer aux acteurs un accompagnement de qualité
et de proximité, qui facilite l’émergence d’innovations durables sur le marché.”
À fin 2014, cinq partenariats, permettant de couvrir plus du tiers du territoire, ont d’ores
et déjà été signés et le CSTB poursuit cette dynamique en 2015. À Strasbourg, il s’est
associé avec le Pôle Fibres-Énergivie, à Nantes avec le Cluster Novabuild, à Dijon avec
l’Association C&B (Construction & Bioressources) et l’Ensam de Cluny, à Bordeaux avec
l’Institut FCBA et le Centre de Ressources Technologiques Nobatek ; à La Rochelle avec la
plate-forme Tipee. Ces partenaires régionaux s’engagent à mettre en place de véritables
services d’appui aux entreprises dans le développement de leurs innovations, conjuguant
accompagnement technique et ingénierie financière. De son côté, le CSTB leur apporte
son soutien au travers de formations techniques et d’un tutorat au quotidien.
En complément, le CSTB a mis en place un service d’accueil et d’accompagnement, appelé
Ariane, et notamment destiné aux TPE/PME, start-up et primo-accédants à l’évaluation
technique. ”Notre mission consiste à étudier les besoins des entreprises, raconte Nadège
Blanchard, expert du service Ariane. L’objectif est de bien appréhender l’innovation, son
domaine d’emploi, les réglementations associées. Ensuite, nous guidons l’entreprise dans
la constitution d’un premier dossier technique, et l’orientons vers les experts du CSTB qui
pourront instruire sa demande”. Elle ajoute : ”300 entreprises ont déjà bénéficié de ce service depuis sa mise en place en 2013, et les demandes sont croissantes. Certaines entreprises souhaitent des renseignements généraux (20 % environ). Les autres ont des questions techniques sur l’évaluation de procédés, notamment dans le domaine des structures,
de l’isolation thermique par l’extérieur ou des éléments de façades.”
“
LINEAZEN : L’IMPORTANCE D’UN ACCOMPAGNEMENT SPÉCIFIQUE POUR LES TPE/PME
ment en cours, avec l’appui du CSTB pour l’instruction du dossier. Olivier
Kracht, président de Lineazen, souligne l’importance de l’évaluation technique, “pour aider les innovateurs à structurer leur projet. Les dispositifs
mis en place doivent notamment mettre l’accent sur l’information claire et
globale, fournie aux entreprises en amont de la démarche : plus les ‘règles
du jeu’ sont présentées et expliquées, plus les démarches, les coûts et les
délais de l’évaluation peuvent être optimisés“.
PME installée en Lorraine, Lineazen développe depuis 2010 la technologie
du CLT-caissonné1 à partir des bois de hêtre et de bambou, au lieu de l’épicéa traditionnellement utilisé. Ce système constructif bois propose ainsi
des résultats structurels, thermiques et acoustiques plus performants.
Il permet notamment de réaliser des bâtiments de grande hauteur 100 %
bois. Largement éprouvée sur les marchés allemands ou suédois, cette
innovation est plus récente sur le marché français de la construction bois.
Ainsi, Lineazen a engagé une demande d’évaluation technique, actuelle-
1. CLT : Cross Laminated Timber
13
LA CERTIFICATION AU SERVICE DE LA
QUALITÉ DES PRODUITS ET DES OUVRAGES
Lorsqu’une technologie est mâture, la marque de certification est un atout de différenciation,
qui valorise une offre de qualité sur le marché. La démarche de certification invite également
les professionnels à une progression continue de la qualité de leurs produits, projets et compétences
pour anticiper les attentes des consommateurs et les évolutions de la réglementation.
Organisme certificateur, le CSTB s’affirme comme leader sur le marché français de la certification
pour les produits du bâtiment. Avec ses partenaires et ses filiales, le CSTB développe aussi
une activité forte dans le domaine des ouvrages et des compétences, en France et à l’international.
Zoom sur des avancées en 2014
CERTIFICATION
DES PRODUITS
ACERMI lance le référentiel
“Tremplin”, adapté aux innovations
Promouvoir les produits innovants,
tels que : produits bio-sourcés en vrac,
produits isolants sous vide ou aérogels,
blocs de coffrage isolants, panneaux
sandwichs à âme isolante, etc.
C’est l’objectif du nouveau référentiel
“Tremplin” développé par l’Association
pour la CERtification des Matériaux
Isolants, ACERMI, fondée par le CSTB
et le Laboratoire national de métrologie
et d’essais, LNE. Les produits qui
n’étaient pas couverts par le référentiel
de certification, peuvent désormais
voir leur résistance thermique certifiée
par ACERMI.
Renforcement de la certification
NF pour les fenêtres
En 2014, le CSTBdéveloppe la certification NF pour les fenêtres afin d’apporter
une meilleure reconnaissance aux professionnels (fabricants de fenêtres, menuisiers et fermeturiers). Cette évolution vise
aussi à soutenir la qualité et la visibilité
de l’offre certifiée. Précisément, la mise
à jour du référentiel NF 220 ouvre
la certification à des configurations plus
variées de la fenêtre (profilés, assemblages, etc.). De plus, au 1er janvier 2015,
les fabricants doivent satisfaire aux
exigences de la certification pour 90 %
de leurs produits afin de les marquer
NF Fenêtres, au lieu de 50 % aujourd’hui.
Les écrans souples de sous-toiture
passent à la certification
Limiter le soulèvement des petits éléments de couverture sous l’effet du vent.
Empêcher la pénétration de poussières,
sables, pollens, neige, etc. C’est l’objet
des écrans souples de sous-toiture.
Ces produits sont désormais ouverts à la
certification CERTIFIÉ CSTB CERTIFIED
EP 14, au lieu de l’homologation existante. Couvreurs, distributeurs et particuliers pourront mieux se repérer grâce à
cette nouvelle marque de certification.
Réseaux d’assainissement
certifiés NF, une garantie
de performance des produits
Depuis le 18 février 2011, date de
création de la certification NF 442,
66 certificats ont été délivrés par le CSTB
sur le marché français. Ce qui représente
une forte progression en 4 ans. La certification NF 442, qui porte sur les canalisations thermoplastiques, permet de
constituer un réseau d’assainissement
de qualité. Une exigence clé puisque
la durabilité escomptée par les maîtres
d’ouvrage est au moins de 50 ans. Plus
encore, la certification NF 442 permet
de différencier des produits de qualité
au sein d’une offre mondiale.
À l’international, Cerway poursuit
son déploiement
À fin 2014, Cerway, filiale commune
de Certivéa et Cerqual, est présente dans
13 pays. Au Brésil, son premier marché,
elle a lancé la certification HQETM
le 18 mars 2014. Élaboré en partenariat
avec la Fundaçao Carlos Alberto
Vanzolini (FCAV), le référentiel
HQE/AQUA permet aux clients brésiliens
de bénéficier d’une certification bâtiment
durable de niveau mondial.
Céquami a certifié la première
maison positive de France
Céquami, filiale du groupe CSTB
et de l’Association Qualitel, a certifié
NF HQE et labellisé BEPOS Effinergie
la première maison positive de France.
Réalisée par Maisons Hanau et
inaugurée le 11 avril 2014 en Alsace,
cette construction est la concrétisation
d’un concept d’habitat performant.
Plus globalement, en 2014, Céquami
a certifié environ 10 000 maisons
en construction comme en rénovation.
CERTIFICATION
DES OUVRAGES
CERTIFICATION
DES COMPÉTENCES
L’Observatoire 2014 des
Performances des bâtiments certifiés NF HQETM Bâtiments tertiaires
Le 14 novembre, Certivéa, filiale du
groupe CSTB, a présenté les résultats de
la 1ère édition de son Observatoire annuel.
Il dénombre en France 1348 opérations
certifiées. L’énergie est le principal axe
d’amélioration, suivi par l’environnement,
le confort et la santé. Les bâtiments privés
et les bureaux neufs ou en rénovation,
en Île-de-France notamment, atteignent
les plus hautes performances.
À fin 2014, plus de 400 experts
construction certifiés par Certivéa
La certification CSTB Compétence
délivrée par Certivéa permet de reconnaître les connaissances, les compétences
professionnelles et les aptitudes
de l’expert construction. Elle renforce
sa crédibilité auprès de toute personne
ayant besoin de faire examiner
les désordres affectant un ouvrage.
14
FACILITER LA DIFFUSION
DES CONNAISSANCES
AUPRÈS DES ACTEURS
Dans un contexte en pleine mutation, l’organisation et la diffusion
des connaissances constituent un levier important pour accompagner
l’évolution des pratiques professionnelles. Au travers de ses activités
Éditions et Formations, le CSTB partage avec le plus grand nombre
les connaissances technico-réglementaires et opérationnelles
de la construction. En 2014, il poursuit également le développement
de ses partenariats pour faciliter l’accès à ces informations.
+
POU
R EN SAV
Côté éditions, le CSTB signe de nouvelles collaborations avec les
associations professionnelles UNTEC et UNSFA, et avec les fédérations CINOV et Syntec1. Il poursuit également sa coopération
historique avec la CAPEB et la FFB.
OIR
ÉDITIONS : UNE UTILISATION
GÉNÉRALISÉE DU NUMÉRIQUE
AU BÉNÉFICE DES ACTEURS
Lancement du portail Web BATIPÉDIA
Le 9 décembre 2014, la ministre du Logement, de l’Égalité des
territoires et de la Ruralité a annoncé le lancement par le CSTB
de BATIPÉDIA, un nouveau portail en ligne qui permet d’accéder
aux services technico-réglementaires et à toute l’actualité
thématique de la construction. Parce que les évolutions au plan
réglementaire sont importantes, et alors que les rythmes de
travail et la mobilité s’accélèrent, le CSTB propose aux professionnels un accès pratique et personnalisé à une information
en ligne, mise à jour en continu. Il apporte aux acteurs dans un
portail unique, l’ensemble des ressources et services, indispensables à la gestion des projets : Reef, Documents Techniques
Unifiés, logiciels et outils de calcul…
Côté formations, le CSTB développe des partenariats pour mieux
relayer les formations dans les territoires et les adapter aux filières
professionnelles. En 2014, il a ainsi signé un accord avec la plateforme ASTUS Construction en Rhône-Alpes, et avec l’IMBE2 en
Languedoc-Roussillon. Le CSTB s’est également associé à l’AFPOLS
pour la formation des bailleurs sociaux, à l’UNTEC pour les économistes de la construction, et à GEPA pour les architectes.
ACCOMPAGNER LA MONTÉE
EN COMPÉTENCE DES ACTEURS
Former le réseau de référents HQE à l’international
En 2014, le CSTB a formé une quarantaine de professionnels à
l’examen ”Référent certification HQE”. Cette formation permet à
ses participants d’appréhender le processus de certification, le
management environnemental et l’évaluation de la performance
environnementale du bâtiment, en vue d’accompagner des clients
sur des opérations HQE, certifiées par Cerway à l’international.
Parution de l’ouvrage BIM & maquette numérique
BIM & maquette numérique pour l’architecture, le bâtiment et
la construction, co-édité par Eyrolles et le CSTB, est le fruit du
travail de 140 contributeurs, sous la codirection d’Éric Lebègue
et d’Olivier Celnik. Ce livre expose les enjeux et aspects techniques du BIM qui, vingt ans après le passage de la planche
à dessin aux outils de DAO, a vocation à devenir le mode collaboratif de conception et de réalisation appliqué au bâtiment. Cette
“somme de connaissances” est signe de l’engagement du CSTB
dans l’élaboration d’ouvrages de référence sur les enjeux
majeurs de la filière.
Développer la formation initiale dans la construction
Le 24 septembre 2014, l’École nationale des ponts et chaussées
(ENPC) et l’École spéciale des travaux publics (ESTP), avec la collaboration du CSTB, ont lancé le nouveau Mastère spécialisé
BIM. Une formation dédiée à l’utilisation de la maquette numérique au service de la conception et de la gestion du bâtiment et
des infrastructures.
RENFORCER LES PARTENARIATS
POUR ÉLARGIR LA DIFFUSION
DES CONNAISSANCES
Par ailleurs, la 1ère promotion du diplôme universitaire ”Compagnon en Bâtiment Durable” a accueilli onze étudiants. Neuf, reçus
à l’examen, poursuivent leurs études supérieures ou intègrent l’entreprise. Ce diplôme, créé avec l’I.U.T. Marne-la-Vallée, est dédié à
la construction durable et à la rénovation énergétique, appliquées
aux métiers du chantier. Reconnu Garant de l’Environnement (RGE),
il est accessible aux titulaires d’un baccalauréat ou brevet professionnels dans une spécialité du bâtiment.
En 2014, le CSTB renforce sa politique de partenariats stratégiques
et opérationnels afin de faire progresser son offre d’éditions et de
formations en adéquation avec les attentes des professionnels.
Ces partenariats permettent également d’élargir la diffusion
des connaissances.
1. UNTEC : Union nationale des économistes de la construction. UNSFA : Union nationale des syndicats français d’architectes. Fédération CINOV : Fédération des syndicats des métiers
de la prestation intellectuelle du Conseil, de l’Ingénierie et du Numérique. La fédération Syntec regroupe des sociétés spécialisées dans les domaines de l’Ingénierie,
du Numérique, des Études et du Conseil, de la Formation Professionnelle, de l’Événement. CAPEB : Organisation professionnelle des artisans du bâtiment. FFB : Fédération Française du Bâtiment.
2. IMBE : Institut méditerranéen du bâtiment et de l’environnement. AFPOLS : Association pour la formation professionnelle des organismes du logement social.
Le métier de GEPA est la formation continue en direction des architectes et de leurs partenaires du cadre de vie.
15
L’excellence
scientifique
et technique
CANOPÉE DES HALLES, Paris
Architectes : Patrick Berger,
Jacques Anziutti
Innovation
Verrière et sur-toiture,
VIRY, ATEx 1963,
SEELE, ATEx 2041
Vitrages du patio,LAUBEUF,
ATEx 2047
Prestation CSTB
Études de dimensionnement
au vent : effort et stabilité des
ventelles, confort des usagers
dans le patio et les jardins
Sécurité incendie :
désenfumage et stabilité
de l’infrastructure
Page 18
À L’ÉCHELLE DES MATÉRIAUX ET DES COMPOSANTS
Page 26
À L’ÉCHELLE DU BÂTIMENT
• Pour le bâtiment existant
• Pour le bâtiment neuf
Page 38
À L’ÉCHELLE DU QUARTIER ET DE LA VILLE
+
POU
OIR
R EN SAV
1166
Pour répondre aux objectifs de la Transition énergétique pour la croissance verte, les projets ont besoin de
s’accélérer. Plus que jamais, les projets de construction et d’aménagement du territoire doivent embarquer
efficacité énergétique et environnementale, ainsi que maîtrise des coûts et des usages en vue d’améliorer
durablement le cadre de vie des citoyens. Dans cette perspective, les équipes du CSTB mobilisent l’ensemble
des disciplines scientifiques et techniques correspondantes : Énergie-Environnement, Économie-Usages, SantéConfort, Maîtrise des risques, Numérique. La complémentarité de ces compétences est mise au service des
acteurs publics et privés pour accompagner l’innovation à l’échelle du bâtiment et de la ville. Avec ses partenaires,
le CSTB favorise aussi la mutualisation des expertises et une gestion optimisée des projets grâce au développement
de la maquette numérique. Outil de travail partagé par les acteurs, celle-ci est appelée à jouer un rôle croissant
dans la conception et la gestion collaborative des projets.
DU COMPOSANT INNOVANT
AU BÂTIMENT PERFORMANT
approche systémique (bâtiments, transports, réseaux, etc.) et
pluridisciplinaire (énergie, eau, air, environnement, santé,
confort, économie, usages, etc.). Pour exemple, en 2014, le CSTB
a mené à bien l’élaboration d’une méthode d’évaluation des
ÉcoQuartiers, levier de la ville durable. Plus globalement, il a
développé recommandations et solutions visant à optimiser
l’utilisation des ressources à l’échelle de la ville. Celles-ci passent
à la fois par le développement des infrastructures et par la maîtrise des usages. En 2014, le CSTB s’est également investi dans
l’amélioration de la qualité de l’air et de l’eau dans les bâtiments,
de l’environnement sonore et de l’éclairage des lieux de vie.
Enfin, à l’heure du changement climatique, les avancées de l’année concernent une évolution continue de la qualité des
méthodes de maîtrise des risques (entre autres tenue au vent,
sécurité incendie des ouvrages) pour contribuer à l’amélioration
durable du cadre de vie.
Dans un contexte économique difficile, les acteurs développent
activement procédés et produits innovants au service de bâtiments plus sobres et plus sûrs. En 2014, ces innovations sont nombreuses dans le domaine du renforcement des structures et de la
performance de l’enveloppe. L’innovation s’efforce aussi de faciliter la mise en œuvre. Le CSTB accompagne les évolutions dans
l’art de bâtir en évaluant l’intégrabilité des procédés et produits
innovants dans le bâtiment. Un enjeu essentiel pour faire progresser durablement la qualité de l’ouvrage dans son ensemble.
Le défi de la transition énergétique invite aussi à mettre des
moyens dans la programmation des projets, notamment à destination du parc existant. En ce sens, le CSTB est engagé dans la
définition des savoirs permettant la garantie de performance
énergétique. Il accompagne les acteurs dans une logique de
résultats pour stimuler la rénovation à grande échelle.
Scénarisation de travaux adaptés à la typologie des bâtiments
et aux desideratas des maîtres d’ouvrage, dans une logique de
coût maîtrisé. Expression de recommandations pour l’organisation des projets avec, en 2014, le bilan des bonnes pratiques
liées au Contrat de Performance Énergétique. Évaluation de la
performance énergétique réelle des bâtiments, avec le développement de nouvelles méthodes de mesure. De la stratégie au
retour d’expérience, le CSTB apporte son appui aux acteurs.
LA MAQUETTE NUMÉRIQUE,
LEVIER DE L’INNOVATION
Les progrès scientifiques et techniques en faveur de la transition
énergétique sont servis – et le seront plus encore demain –
par le développement de la maquette numérique. Véritable
révolution culturelle dans la manière de concevoir et de gérer
les projets, celle-ci laisse entrevoir des gains significatifs tant en
matière de productivité (réduction des délais, diminution des
coûts) que d’amélioration de la qualité des projets. En France,
le BIM trouve déjà son application dans des projets, comme
la construction du nouvel hôpital d’Ajaccio. Le CSTB est l’un
des acteurs de ce projet utilisant la maquette numérique,
de la conception à l’exploitation. Il poursuit également
le développement de celle-ci au travers de ses recherches partenariales, avec le technopôle Domolandes ou l’Institut national
de l’information géographique et forestière (IGN) par exemple.
Le CSTB est pleinement engagé dans la transition numérique
de la construction.
UNE APPROCHE GLOBALE
DU BÂTIMENT À LA VILLE
Avec l’évolution des modes de vie et de la mobilité, l’habitat s’exporte souvent dans les espaces publics, dans les transports, etc. :
”Bien chez soi, bien en route”. La ville, qui concentre 80 % de la
population, s’avère ainsi un creuset privilégié des transformations actuelles. Afin d’accompagner ces mutations et de penser
la ville de demain, le CSTB avec ses partenaires privilégie une
17
À L’ÉCHELLE DES MATÉRIAUX
ET DES COMPOSANTS
De la verrière photovoltaïque à la façade textile, les frontières entre toiture et mur
ont tendance à s’estomper au profit de la notion d’enveloppe, laissant place à des objets
architecturaux complexes. Cette tendance de l’innovation est l’œuvre de nombreuses
TPE/PME comme de groupes mondiaux qui, pour la majorité, se sont tournés vers
l’Appréciation Technique d’Expérimentation pour faire évaluer leurs nouveaux procédés.
Par ailleurs, de nouvelles solutions émergent en 2014 dans les domaines de l’isolation,
de l’étanchéité ou du gros œuvre notamment. Elles s’efforcent d’apporter plus de facilité
dans la mise en œuvre des procédés, et permettent de renforcer les structures
du bâtiment, d’améliorer sa performance énergétique, etc. L’exigence environnementale
et sanitaire des produits et équipements fait aussi l’objet de préoccupations croissantes.
Le CSTB y répond au travers de missions d’évaluation dédiées et de projets de recherche.
18
+
R EN SAV
OIR
Innovation
Verrière photovoltaïque,
LOISON, ATEx 1909
POU
CARREAU DU TEMPLE, Paris
Architecte : Studio Milou
> ENVELOPPE DU BÂTIMENT
LE CARREAU DU TEMPLE : UNE VERRIÈRE
PHOTOVOLTAÏQUE EN TOITURE
UNE NOUVELLE FAÇADE TEXTILE
POUR DES BÂTIMENTS SPORTIFS
Depuis mars 2014, le Carreau du Temple arbore une verrière
originale, qui offre un éclairage zénithal à la halle intérieure.
Sur l’un de ses versants, ce sont des cellules photovoltaïques
qui, tels de multiples pixels, jouent un rôle de brise-soleil. Leur
mise en œuvre a fait l’objet d’une Appréciation Technique
d’Expérimentation (ATEx) de type B, conduite par la PME
Loison avec les équipes du CSTB.
Dans le cadre d’une Appréciation Technique d’Expérimentation
(ATEx), la société SMC2 a fait évaluer une nouvelle façade
textile, à la fois économique en raison de la faible densité
de matériaux et écologique par la valorisation de l’éclairage
naturel. Le CSTB l’a accompagnée dans sa démarche.
PME installée à Morant dans le département du Rhône, SMC2 a
sollicité le CSTB pour l’accompagner dans sa démarche d’ATEx
de type A. Elle a souhaité faire évaluer des membranes textiles
tendues en vue d’une utilisation en façade sur des bâtiments
industriels ou sportifs en charpente bois.
Édifice parisien de la fin du XIXe siècle, le Carreau du Temple a
fait l’objet d’une réhabilitation pour devenir un espace culturel
et sportif de 6 500 m². Les travaux ont, en particulier, concerné
les verrières qui surplombent la couverture et comportent deux
versants inclinés. L’un équipé de vitrages isolants photovoltaïques, l’autre de vitrages isolants sérigraphiés.
Ce fut une des premières évaluations pour ce type de façade.
En effet, s’il existait des recommandations professionnelles
pour les couvertures textiles à double courbure inverse,
rien n’était prévu pour les revêtements textiles plans. Or, ces
derniers sont soumis aux efforts de vent et aux sollicitations
répétitives. De nouvelles méthodes d’essai de vieillissement
des toiles ont donc été conçues par le CSTB. Les toiles ont été
soumises à des cycles de pression et de dépression reproduisant
l’effet du vent sur 50 000 cycles durant une semaine pour
simuler la fatigue. Puis des échantillons de toile vieillie et
neuve ont été soumis à des essais de traction plus classiques
pour vérifier leur perte de résistance.
Le marché exigeait l’obtention d’une Appréciation Technique
d’Expérimentation, avant la pose du procédé de verrière photovoltaïque. Objectif de cette évaluation : vérifier l’intégration des
cellules photovoltaïques dans les vitrages isolants, déposés
ensuite dans les profilés de verrières – ces profilés n’étant pas
initialement conçus pour cet usage.
Loison, entreprise de métallerie située à Armentières dans le
nord de la France, a sollicité le CSTB pour l’accompagner dans sa
demande d’ATEx. Cette collaboration a permis d’apporter les
preuves nécessaires concernant la tenue dans le temps et la
sûreté du procédé. Finalement, l’ATEx B a été délivrée en avril
2011 pour la mise en place de 575 m² de verrière photovoltaïque.
L’obtention de l’ATEx de type A par SMC2 en 2014, a permis la
construction de terrains de tennis à Poitiers, à La-Vallette-du-Var
et à Toulon, ainsi qu’un gymnase à Coignières dans les Yvelines.
Cette première étape franchie, l’entreprise souhaite poursuivre
son travail d’évaluation technique avec le CSTB, en faisant une
demande d’Avis Technique (ATec).
19
À L’ÉCHELLE DES MATÉRIAUX ET DES COMPOSANTS
+
R EN SAV
OIR
Innovation
Vitrages bombés double courbure,
FRENER & REIFER, ATEx 1898
POU
FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ, Paris
Architecte : Renzo Piano
FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ :
DES VOLUMES VERRIERS
ISOLANTS À DOUBLE COURBURE
La géométrie complexe de l’ouvrage nécessite une grande
précision de réalisation des éléments cintrés et courbes pour
le respect des tolérances et pour la garantie de l’étanchéité de
la verrière. La forme des vitrages ajoute des contraintes particulières, notamment au niveau des joints de scellement. Ainsi,
en complément de l’instruction du dossier, l’entreprise a confié
au CSTB une étude thermique et de dimensionnement des joints
de scellement. Il s’agissait d’évaluer la pérennité des vitrages isolants et de prévenir l’apparition de condensation à l’intérieur.
Des essais de choc et d’étanchéité ont également été effectués.
Le dossier d’ATEx a été monté en une dizaine de mois avec
le CSTB, permettant de justifier correctement les tolérances de
pose de la construction et de valider le système développé par
Frener & Reifer. L’ATEx B a été délivrée en juin 2012.
Depuis septembre 2014, la fondation Jérôme Seydoux-Pathé
(Paris 13e) offre sa coupole de verre à tous les regards.
L’entreprise familiale Frener & Reifer a fait une demande
d’ATEx B pour la réalisation de la couverture de l’ouvrage, et
plus précisément pour la verrière. Elle a mené son parcours
d’évaluation avec l’appui du CSTB.
L’ATEx B, demandée par l’entreprise familiale Frener & Reifer,
basée dans le Tyrol du Sud en Italie, a porté sur la mise en œuvre
de vitrages isolants bombés à double courbure, maintenus par
des serreurs ponctuels en verrière. Ceux-ci composent la coupole de verre de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé : œuvre
unique, qui s’étend sur 310 m² en milieu urbain étroit.
20
UNE GAMME D’ESPACEURS POUR VITRAGES ISOLANTS
La société Edgetech développe des espaceurs souples dits à bord chaud (warm edge),
qui permettent d’augmenter les performances énergétiques et la qualité du vitrage
isolant. En 2014, elle poursuit son parcours d’évaluation afin de soutenir le développement de sa gamme sur le marché français.
Appartenant au groupe nord-américain Quanex, la société Edgetech s’est développée
en France à partir de 2004. Pour l’évaluation de son premier espaceur, puis des autres
produits de sa gamme, elle s’est tournée vers le CSTB afin qu’il instruise ses demandes
d’Avis Techniques et de Documents Techniques d’Application. Si, initialement, il a fallu
définir les modalités d’investigations expérimentales, ce sont aujourd’hui les évolutions
du produit qui font, à chaque fois, l’objet d’investigations complémentaires pour s’assurer
de la pérennité de ses performances.
Étuve pour le vieillissement artificiel
du verre par dégradeur UV
Exemple avec le produit Super Spacer Premium : un espaceur périmétrique dont le
Document d’Application a été révisé en 2014. Préfabriqué dans les usines d’Edgetech,
il est utilisé par les fabricants de vitrage isolant en étant placé sur la périphérie
du vitrage pour créer des doubles ou des triples vitrages. Des essais sur trois mois et
des vieillissements accélérés initiés dans des enceintes, menés par le CSTB, ont permis
de s’assurer de sa résistance à la pénétration de la vapeur d’eau, de la pérennité de
sa teneur en gaz argon, ou encore de sa capacité à résister à la déformation.
Pour l’avenir, des nouveaux projets de recherche sont engagés par le groupe Quanex, avec
un même souci de soutenir leur développement et leur mise sur le marché par l’évaluation.
Innovation
Mise en œuvre de billes
de polystyrène expansé,
Inject Styrène Diffusion,
Avis Technique (GS20,
décembre 2014)
UN ISOLANT MIS EN ŒUVRE
SUR CHANTIER
La solution d’isolation développée par la PME Inject Styrène
Diffusion, est mise en œuvre sur chantier, par injection de billes
de polystyrène expansé. Avec l’accompagnement du CSTB,
cette société a engagé une demande d’Avis Technique pour ce
procédé.
La société Inject Styrène Diffusion, une TPE située dans le Gard,
est la première à proposer en France une solution d’isolation par
injection de billes de polystyrène expansé dans les cavités
creuses. La spécificité de cette solution réside dans sa mise en
œuvre sur chantier, sans destruction de l’existant, pour des performances thermiques équivalentes à une isolation “classique”.
Elle peut être utilisée en rénovation sur des parois déjà constituées, et dans le neuf.
UN NOUVEAU SYSTÈME D’ÉTANCHÉITÉ
SUR LE MARCHÉ FRANÇAIS
La PME espagnole Asfaltex a mené sa première démarche
d’évaluation avec le CSTB. L’obtention d’une ATEx en 2014 l’a
conduite à améliorer les performances de son système d’étanchéité et à atteindre le niveau d’exigence du marché français.
Comme elle envisageait son implantation sur le marché français,
la TPE Inject Styrène a fait une demande d’Avis Technique pour
une utilisation de sa solution d’isolation en murs intérieurs. Au
cours de l’instruction du dossier, le CSTB a accompagné l’entreprise en précisant notamment les essais nécessaires. Objectif :
vérifier la faisabilité de la méthode d’injection, observer la répartition des billes à l’intérieur des parois, et vérifier l’homogénéité
de la masse volumique obtenue dans les parois. Des essais thermiques ont également été effectués sur des échantillons réellement mis en œuvre. La société Inject Styrène Diffusion souhaite
désormais poursuivre son parcours d’évaluation, afin de valoriser
une utilisation plus large de sa solution, en cavités creuses de
planchers de combles et de rampants de toiture aménagés.
Forte de son expérience et d’une position commerciale de première importance en Espagne, la PME Asfaltex souhaite se développer à l’international. Dans le cadre de son implantation sur le
marché français, elle s’est adressée au CSTB et sa demande a été
instruite au travers d’une procédure d’ATEx de type A. L’objectif :
valider que son procédé, un système d’étanchéité, répond au
niveau d’exigence du marché français.
Le laboratoire ”matériaux d’étanchéité” du CSTB a proposé une
offre d’essais complète et a accompagné Asfaltex dans les indispensables modifications des caractéristiques de son produit.
L’ATEx de type A été délivrée à Asfaltex en 2014, pour un usage
en toiture. Celle-ci a d’ores et déjà engagé une nouvelle procédure similaire pour un autre produit de sa gamme.
21
À L’ÉCHELLE DES MATÉRIAUX ET DES COMPOSANTS
> GROS ŒUVRE
UN JOINT DE MAÇONNERIE
EN POLYURÉTHANE
La société Wienerberger a développé un joint de polyuréthane
qui s’utilise en maçonnerie, selon des conditions de mise en
œuvre précises. Afin de prouver l’aptitude à l’usage de ce procédé innovant, la société a engagé une demande d’Avis
Technique. Après de nombreux échanges avec le CSTB et la réalisation d’essais, elle a obtenu un Avis Technique en 2014.
Présent dans 30 pays, Wienerberger est aujourd’hui le leader
mondial de la brique en terre cuite et le premier tuilier européen. Dans le cadre de ses recherches, la société a développé sur
plusieurs années un joint nommé DRYFIX®-Porotherm. C’est
la première fois en France que du polyuréthane vient remplacer
en qualité de joint de maçonnerie, le mortier, très conducteur.
Ce qui permet d’augmenter la résistance thermique d’une paroi
réalisée sur ce principe.
Afin de valoriser le développement de cette innovation,
la société a engagé une demande d’Avis Technique (ATec).
Au travers d’échanges approfondis, le CSTB a accompagné
Wienerberger dans l’identification des caractéristiques du
procédé et dans la justification de ses performances. L’expérience
du CSTB a également été mobilisée pour mener de nombreux
essais, qui ont notamment porté sur le comportement structural
du procédé en œuvre et sa durabilité. En 2014, la société a
obtenu un Avis Technique pour le procédé DRYFIX®-Porotherm,
pour l’instant limité aux constructions de maisons individuelles.
D’autres demandes d’ATec ont d’ores et déjà été initiées afin
d’étendre l’utilisation du procédé à des ouvrages plus importants.
Innovation
Mise en œuvre de joints en polyuréthane DRYFIX®,
WIENERBERGER POROTHERM, Avis Technique 16/13-667
RENFORCER LES STRUCTURES SANS
DÉTRUIRE L’EXISTANT
Le groupe Mapei poursuit une stratégie d’extension de sa
gamme Carboplate et Mapewrap en concevant de nouveaux
produits (nouvelles mèches d’ancrage), en destinant ses produits
à de plus larges utilisations (renforcement de poteaux, ou d’éléments en béton précontraint) ou à des territoires d’outre-mer.
Dans ce contexte, il a demandé la révision de son Avis Technique
en août 2013. Le CSTB a examiné son dossier technique et listé
les éléments de preuves (modalités d’essais, méthodes de calcul,
etc.) à apporter pour pouvoir justifier l’aptitude à l’emploi du
procédé. Finalement, le groupe Mapei a obtenu, en mai 2014,
une appréciation favorable sur son procédé de renforcement de
structures par collage de fibres de carbone, dans le domaine
d’emploi visé dans l’Avis Technique, pour une durée de 7 ans.
La société Mapei étend sa gamme de procédés de renforcement
de structures par collage de fibres de carbone. Pour soutenir ce
développement, elle demande la révision de son Avis Technique
et sollicite l’accompagnement du CSTB. En mai 2014, elle reçoit
un nouvel Avis Technique valide pour 7 ans.
Leader mondial dans le domaine des colles et des produits
chimiques pour le bâtiment, le groupe Mapei a développé un
procédé de renforcement destiné à augmenter la capacité portante de poutres, planchers ou poteaux en béton. Ce procédé,
sous Avis Technique depuis 2006, consiste à coller sur la surface
des éléments de structure, un tissu ou des lamelles de fibres de
carbone, imprégnés d’une résine époxy. Non destructive et non
corrosive, cette solution s’adapte à la géométrie de la structure
existante et occupe un faible espace.
22
STADE JEAN-BOUIN, Paris
Architecte : Rudy Ricciotti
Étude structures et enveloppe :
Lamoureux & Ricciotti Ingénierie
+
POU
R EN SAV
OIR
Innovation
Couverture en Béton Fibré
Ultra Haute Performance,
LAMOUREUX & RICCIOTTI INGÉNIERIE,
ATEx 1658, BONNA SABLA, ATEx 1840
> MATÉRIAUX
OPTIMISER L’UTILISATION DU BÉTON FIBRÉ
Présent par exemple dans la résille du Musée des civilisations de l’Europe et de la
Méditerranée à Marseille, ou dans la construction de la Fondation Louis Vuitton à
Paris, le béton fibré est utilisé pour fabriquer des éléments d’architecture complexe.
Afin d’optimiser son utilisation tant en termes de performance que de coût, un groupe
de travail animé par le Groupe Lafarge en partenariat avec le CSTB, a mis au point de
nouvelles références de dimensionnement.
C’est sa bonne résistance à la traction et sa ductilité qui font du béton fibré un matériau
privilégié dans les éléments architectoniques des bâtiments. Ces qualités sont liées à l’incorporation de fibres métalliques dans le béton. Pour autant, jusqu’alors, les conditions
de sa mise en œuvre ne prenaient pas en compte, de manière optimale, cette spécificité
du matériau. En fait, le coefficient partiel de sécurité utilisé était contraignant et ne
considérait pas la ductilité de ce type de matériau. Ce qui entraînait un surdimensionnement lors de son utilisation.
Pour ajuster au mieux les quantités de béton fibré au besoin, le Groupe Lafarge et le
CSTB ont animé un groupe de travail en 2014, qui a réuni des experts de Betsinor
Composites, du groupe Eiffage et du Centre d’études et de recherche de l’industrie du
béton (CERIB). Cette recherche collaborative s’est appuyée sur une approche performancielle, et a mis au point un coefficient partiel de sécurité propre au béton fibré
pour certaines configurations géométriques. De quoi permettre des économies de
matière et une optimisation économique des projets, sans réduire le niveau de fiabilité. Ce résultat sera partagé avec l’ensemble des industriels afin de faire progresser les
pratiques professionnelles.
CENTRE BUS RATP, Thiais
Architecte : ECDM architectes
Surface des façades en BFUHP
23
PHÉLINE
Plate-forme de services et d’études
Étude des propriétés électromagnétiques
des matériaux, des équipements et des interactions
des champs électromagnétiques avec l'homme
et son environnement
> SANTÉ-CONFORT
L’ÉTUDE DES CHAMPS
ÉLECTROMAGNÉTIQUES GRÂCE
À LA PLATE-FORME PHÉLINE
champs électromagnétiques dans le bâtiment et le cadre bâti.
Ensemble, ils disposent d’une plate-forme d’études d’excellence :
Phéline, située à Grenoble. Celle-ci permet de mener des études
théoriques et expérimentales dans le domaine de l’électromagnétisme afin de fournir des données pertinentes sur l’exposition
des personnes, et de mieux la maîtriser.
Le 3 octobre 2014, le CNRS, l’Université Joseph Fourier, l’Institut
national polytechnique de Grenoble, l’Université de Savoie et le
CSTB ont signé un partenariat pour mutualiser leur expertise
dans le domaine de l’électromagnétisme autour de la plateforme d’études Phéline. Alors que les matériaux et équipements
générateurs de champs électromagnétiques n’ont cessé de se
développer dans notre environnement, l’enjeu est de mieux
connaître les niveaux d’exposition des personnes pour répondre
tant aux attentes de l’État qu’à celles du grand public.
Parmi les projets engagés grâce à la plate-forme Phéline :
Présence-RF, commandité par l’Anses et qui a débuté en 2015.
Il vise à approfondir la connaissance de la perception humaine
des champs électromagnétiques. Pour cela, les chercheurs de la
plate-forme Phéline étudient la conception d’un “laboratoire
mobile”, qui reproduirait un environnement électromagnétique
similaire à celui rencontré au quotidien, en intérieur ou extérieur. Il serait utilisé par des chercheurs et des médecins pour
aller à la rencontre de citoyens volontaires et tester leur sensibilité aux champs électromagnétiques.
Les champs électromagnétiques peuvent être produits par
un émetteur radio, un téléphone mobile ou un four à microondes par exemple. Des émissions électromagnétiques nonintentionnelles résultent également du fonctionnement de tous
les dispositifs électriques et électroniques. Afin de caractériser
ces champs électromagnétiques et d’étudier leur interaction
avec l’être humain et son environnement, le CSTB s’est associé
à l’IMEP-LaHC1. Une importante unité mixte de recherche, qui
réunit le CNRS, l’Université Joseph Fourier, l’Institut national
polytechnique de Grenoble et l’Université de Savoie. Si l’IMEPLaHC s’intéresse en amont aux dispositifs micro-électroniques et
aux systèmes rayonnants eux-mêmes, le CSTB travaille sur les
Par ailleurs, l’équipe de Phéline mène des actions d’information.
En 2014, avec le soutien du Conseil régional Rhône-Alpes,
elle organise des conférences dans les lycées pour présenter ce
que sont les champs électromagnétiques, les normes et les réglementations associées, etc. En 2015, les actions s’adresseront aux
professeurs afin qu’ils disposent d’un réel outil pédagogique
pour aborder le sujet avec leurs élèves.
1. IMEP-LaHC : Institut de Microélectronique Électromagnétisme et Photonique
et Laboratoire d’Hyperfréquences et de Caractérisation
24
À L’ÉCHELLE DES MATÉRIAUX ET DES COMPOSANTS
> ENVIRONNEMENT
VALORISER LA PERFORMANCE
ENVIRONNEMENTALE DES PRODUITS
ET ÉQUIPEMENTS
Pour que les allégations environnementales concernant les produits et équipements
de construction soient claires et précises, les acteurs sont tenus, avant toute communication, d’en faire la déclaration. Ces informations sont partagées avec tous les professionnels via la base de données de référence en France : INIES. En 2014, celle-ci a
continué de s’enrichir : + 30 % de fiches. Au CSTB, 4 vérificateurs sont habilités à en
vérifier le contenu afin d’assurer la fiabilité des données.
À fin 2014, la base INIES réunit 1544 fiches de déclaration environnementale et sanitaire des produits de construction (FDES), soit une croissance de 30 % par rapport à
2013. Ce bilan va s’étoffer grâce à 1500 déclarations environnementales attendues
concernant les équipements électriques, électroniques et de génie climatique du bâtiment. Et ce, grâce à la connexion en février 2015, des bases INIES et PEP ecopasseport®1.
L’interopérabilité des outils
Base de données en ligne de référence, INIES offre l’avantage de s’interfacer avec de
nombreux outils de simulation de la profession, comme par exemple le logiciel Elodie, qui
permet aux acteurs de faire l’analyse de la performance environnementale d’un
ouvrage ; ou eveBIM Elodie, qui assure la connexion d’INIES avec la maquette numérique
du bâtiment. Cette interopérabilité des logiciels facilite le travail des acteurs en évitant
une double saisie des données concernant les composants de l’ouvrage.
“
<
Christophe
MARTINSONS
chef de la division
Éclairage et
Électromagnétisme
au CSTB
La fiabilité des données INIES
Le contenu de toute déclaration peut faire l’objet d’un contrôle par l’un des 15 vérificateurs habilités en France, dont 4 au CSTB. Ils sont précisément en charge de la vérification
des Déclarations environnementales de produit (DE) et des fiches FDES, avant leur mise
en ligne sur INIES. Leur mission va se renforcer à partir du 1er juillet 2017, puisque
le législateur prévoit de rendre obligatoire la vérification des DE et des FDES, par tierce
partie indépendante. Les vérificateurs habilités du CSTB auront alors pour mission
de réaliser les revues critiques des déclarations afin d’assurer une fiabilité renforcée de
l’information sur INIES.
1. PEP ecopasseport® : Programme international de référence pour déclarer les impacts environnementaux des produits électriques,
électroniques et de génie climatique
PARTENARIAT IMEP-LaHC et CSTB
“Notre collaboration est d’abord axée sur la
recherche, précise Christophe Martinsons. Nous
menons par exemple un projet nommé Expo@Lyon,
débuté en 2014 et qui se terminera en 2016.
Soutenu par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du
travail (Anses), ce projet a pour but de travailler
sur la mesure des champs électromagnétiques et
leur simulation numérique, en vue de déterminer
l’exposition des personnes dans les bibliothèques
et les médiathèques de Lyon. Les sources d’exposition y sont en effet nombreuses, des bornes
Wi-Fi aux téléphones mobiles, en passant par les
lecteurs d’étiquettes électroniques (RFID) placés
dans les livres, les portiques antivol, etc. Dans ce
projet, le CSTB est tout particulièrement en charge
de la modélisation à large spectre de l’environnement électromagnétique de ces espaces.“
PUBLICATIONS
Hygrothermal performance of exterior walls
covered with aerogel-based insulating rendering
IBRAHIM M., WURTZ E., BIWOLE P.H.,
ACHARD P., SALLEE H.
Energy and Buildings, 84, December 2014,
p. 241-251 [doi:10.1016/j.enbuild.2014.07.039]
Démarche pour l'étude de l'impact
des transferts d'air liés aux défauts
d'étanchéité sur le comportement de
l'enveloppe des bâtiments à ossature bois
BELLEUDY C., HUREL N., CHHAY M., PAILHA M.,
WOLOSZYN M., QUENARD D., GARNIER G.
IBPSA France 2014, 20-21 mai 2014,
Arras, FRA, 8 p.
Life cycle assessment of fluorescent lamp
luminaire used in industry premises: a case study
TAHKAMO L., BAZZANA M., ZISSIS G.,
PUOLAKKA M., HALONEN L.
Lighting research and technology, 46/4,
August 2014, p. 453-464
[doi:10.1177/1477153513480518]
Leaching of hazardous substances
from a composite construction product:
an experimental and modelling approach
for fibre-cement sheets
LUPSEA M., TIRUTA-BARNA L., SCHIOPU N.
Journal of Hazardous Materials, 264,
January 2014, p. 236-245
[doi:10.1016/j.jhamat.2013.11.017]
Retrouvez d’autres publications scientifiques sur le portail Hal-CSTB
hal-cstb.archives-ouvertes.fr/
25
À L’ÉCHELLE DU BÂTIMENT
Soutenir la rénovation des bâtiments à grande échelle. Au service de cet objectif ambitieux
de la transition énergétique, le CSTB accompagne les acteurs publics et privés dans le choix
des solutions optimales et dans l’évaluation de leur efficacité. Il répond à une exigence
de résultat notamment au travers d’une mesure fine des gains énergétiques et de leur impact
économique. Plus globalement, 2014 voit se renforcer l’approche performancielle
des solutions afin que le bâtiment de demain réponde au défi énergétique mais aussi
aux préoccupations environnementales, de santé, de sécurité et aux évolutions des usages.
Le développement de la maquette numérique par le CSTB avec ses partenaires, s’inscrit
dans cette dynamique. Outil de travail partagé et de concertation, il se présente comme une
composante clé d’un projet, de sa conception à son exploitation.
> Pour le bâtiment existant
À COLOMBES, STIMULER LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE
DES BÂTIMENTS
Communiquer sur les enjeux de la réhabilitation énergétique des bâtiments et étudier
les dispositifs qui pourraient être mis en place, pour inciter à la réhabilitation énergétique, c’est l’objectif de la ville de Colombes (Hauts-de-Seine). À ce titre, elle s’est tournée vers la DRIEA, le CEREMA et le CSTB pour l’étude de cas concrets, dont les résultats sont parus en mai 2014. Le rôle du CSTB a été d’analyser les scénarios de
rénovation de deux immeubles d’habitation en copropriété.
Deux bâtiments ont été sélectionnés d’après la cartographie des situations types, réalisée par la Direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement d’Île-de-France (DRIEA) avec la ville de Colombes. Mission du CSTB : caractériser
ces deux bâtiments, évaluer leur performance énergétique initiale, proposer
différents scénarios de rénovation et évaluer leurs impacts. Les bouquets de solutions
proposés ont concerné l’amélioration des caractéristiques intrinsèques du bâtiment
(qualité thermique de l’enveloppe et efficacité de ses systèmes énergétiques).
L’évaluation après travaux s’est basée sur des critères énergétiques, environnementaux
et économiques.
Les deux bâtiments étudiés présentent de nombreuses différences liées à leur date de
construction, à leur environnement extérieur et à la typologie des copropriétaires ; ils
appellent par là-même des solutions de rénovation adaptées. L’étude a montré combien
la prise de décision sur un scénario donné est tributaire du bâtiment étudié (ou de la
famille de bâtiments similaires), sans qu’elle puisse être généralisée à tout type de bâtiment. Par ailleurs, l’étude souligne la nécessité de fixer les objectifs de rénovation en
termes de performances à atteindre mais aussi de rentabilité économique, au-delà du
simple retour sur investissements.
LOGEMENTS EN COPROPRIÉTÉ, Colombes
Prestation CSTB
Caractérisation de la performance énergétique
et étude des impacts technico-économiques
de scénarios de réhabilitation
L’application du Schéma régional Climat Air Énergie francilien (SRCAE)
énergétiques. Pour chaque famille de bâtiments, il a détaillé dans
une fiche, des solutions de travaux et leurs impacts énergétiques,
climatiques et économiques. L’ensemble des fiches a servi
à dresser une analyse prospective du facteur 4 pour le secteur
”bâtiments franciliens résidentiels” à l’horizon 2050.
L’étude des deux bâtiments à Colombes est le prolongement
de travaux menés par le CSTB en 2012, dans le cadre de l’élaboration du SRCAE pour la région Île-de-France. Le CSTB a alors
réalisé des fiches de réhabilitation énergétique pour 5 familles
représentatives du parc résidentiel francilien, aux forts enjeux
2266
LYCÉE KOEBERLÉ, Sélestat,
rénové dans le cadre
du Contrat de Performance Énergétique
Pourquoi le CPE ?
> GARANTIE DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE
UN PREMIER RETOUR D’EXPÉRIENCE SUR LE CONTRAT
DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE
Les régions Centre et Alsace ont été pionnières en utilisant le Contrat de Performance
Énergétique (CPE) au service de la rénovation et de l’exploitation de leur parc
de lycées. Dans le cadre d’une étude pour le compte de l’ADEME, le CSTB a analysé ces
deux projets pendant trois années, de leur conception à leur exploitation. La synthèse
des enseignements, finalisée en novembre 2014, constitue le premier retour d’expérience en France sur des CPE en exploitation. C’est un guide essentiel pour soutenir
son déploiement à grande échelle. Ses recommandations sont également précieuses
pour les maîtres d’ouvrage et pour les exploitants, qui souhaitent améliorer durablement les performances énergétiques d’un patrimoine immobilier.
Le Contrat de Performance Énergétique
se présente comme un levier d’amélioration de la performance énergétique, pour
travailler à la fois sur l’amélioration
des qualités intrinsèques du bâtiment
et sur l’optimisation des équipements
en service. Sa réussite repose sur la coordination des métiers à toutes les étapes
de la vie du contrat. Par ailleurs, il représente un mode de financement de travaux
d’efficacité énergétique pour les donneurs
d’ordre, et permet de contractualiser
une obligation de résultats.
”L’étude montre que le CPE fournit un cadre contractuel intéressant pour optimiser la performance énergétique d’un parc de bâtiments. Il nécessite toutefois une culture de pilotage projet et une organisation bien adaptée pour la préparation et le suivi du contrat”,
explique Frédéric Bougrain, chercheur en Économie et Sciences humaines au CSTB.
”En amont, précise Pierre Boisson, ingénieur Études et Recherche au CSTB, il est essentiel
de disposer d’une bonne connaissance du bâtiment (fiabiliser notamment les données historiques des consommations d’énergie des bâtiments), de définir clairement les objectifs
et la méthodologie globale pour suivre les indicateurs de performance.”
Frédéric Bougrain poursuit : ”En matière de budget, l’expérience montre qu’il faut prévoir
une enveloppe pour des travaux supplémentaires. Cela apporte de la flexibilité dans le
projet. Il convient aussi de ne pas réduire le budget de fonctionnement des bâtiments
intégrés au CPE tant que la baisse des consommations d’énergie n’a pas été
constatée. C’est important de ne pas provoquer de baisse trop forte du confort des occupants, tout en les sensibilisant à la maîtrise de leur propre consommation.”
”Au début de la phase exploitation, conclut Pierre Boisson, il est utile de prévoir une
période de calage pour mettre en place la gestion du bâtiment. Bien concevoir, réceptionner et utiliser les outils de GTB (Gestion Technique des Bâtiments) contribue au succès du
projet. Ils permettent le pilotage des équipements énergétiques et le suivi des performances effectives, ce qui est essentiel lorsqu’il y a une garantie de résultats à la clé.”
LYCÉE J.MONOD, Saint-Jean-de-Braye,
rénové dans le cadre du Contrat de Performance Énergétique
27
À L’ÉCHELLE DU BÂTIMENT
LOGEMENT
1 capteur
température par
pièce principal
compteur
éléctrique
capteur global
éléctrique
(sur compteur)
ANTENNE
RÉCEPTION
CAPTEURS
(extérieur)
SMART-EPC
(serveur central)
base de
données
réseaux
Internet
occupant
compteur
gaz
capteur global
gaz
(sur compteur)
réseaux
Internet
traitement
numérique
intelligent
bailleur
social
DISPOSITIF SMART EPC (Energy Performance Control),
mesure du gain de performance énergétique
après rénovation
NOUVEAUX OUTILS POUR MESURER
LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE RÉELLE
L’enjeu consiste à prévoir mais aussi à prouver la performance énergétique d’un bâtiment. Les outils de mesure développés par le CSTB avec ses partenaires, visent à donner confiance aux acteurs qui engagent des projets, en leur proposant de vérifier le
résultat atteint. Il s’agit des méthodes REPERE, qui évaluent la performance réelle des
bâtiments occupés dans la durée, et ISABELE, dédiée à la mesure d’un bâtiment inoccupé à un moment donné.
La méthode REPERE
Ce service innovant permet de mesurer le gain de performance énergétique réellement
atteint après des travaux de rénovation. Conçu par le CSTB en partenariat avec Actility,
fournisseur de services autour de l’Internet des objets pour le bâtiment intelligent, il utilise la technologie d’instrumentation et d’analyse Smart EPC (Energy Performance
Control). Ce dispositif calcule l’écart de consommation énergétique des bâtiments avant
et après travaux, avec des résultats indépendants des effets des conditions météorologiques et des usages des occupants. Il permet ainsi de connaître la performance réelle du
bâtiment et d’en assurer le suivi.
Habitat Toulouse, premier utilisateur de la méthode REPERE
L’Office Public de l’Habitat, Habitat Toulouse, a sollicité le service REPERE en vue de mesurer l’efficacité des travaux de rénovation thermique, menés sur 1300 logements sociaux.
”En 2014, un échantillon de 168 logements a été instrumenté, explique Lionel Bertrand,
chef de division Innovation Développement au sein de la direction Énergie-Environnement
au CSTB. Des capteurs interconnectés ont été déployés dans les logements pour relever des
données essentielles. Des mesures sont ensuite effectuées en temps réel pendant 3 ans.
Et une application exclusive Smart EPC permet de réaliser automatiquement un audit
énergétique précis et complet des logements, avant et après travaux. Les premiers retours
d’expérience seront disponibles courant 2015.”
”Avec la solution proposée par le CSTB, nous disposons d’un véritable outil de mesure et
de retour d’expérience pour soutenir l’engagement que nous avons pris en matière d’amélioration de la performance énergétique de notre parc de logements”, souligne Gérald
Lepain, directeur du patrimoine d’Habitat Toulouse.
28
“
LA MÉTHODE ISABELE
“L’objectif, explique Rémi Bouchié, ingénieur
Recherche et Expertise au CSTB, est de proposer un
outil fiable pour diagnostiquer les performances
d’isolation d’un bâtiment, à réception, qu’il ait
subi une réhabilitation lourde ou qu’il soit neuf.
La méthode utilisée, appelée ISABELE (In-Situ
Assessment of the Building EnveLope pErformance), permet une mesure relativement rapide,
de l’ordre de quelques jours, dans le bâtiment
inoccupé pour vérifier qu’il tient ses promesses.
Concrètement, ISABELE consiste à injecter un
apport de chaleur maîtrisé à l’intérieur du bâtiment et à déduire de sa réponse thermique, les
performances d’isolation de son enveloppe. Cette
méthode a été testée sur bâtiment réel en 2014, en
France et en Grande-Bretagne. Les essais se poursuivent en 2015 pour préciser le périmètre d’application de cette méthode.”
LOGEMENTS SOCIAUX, Gentilly
Résidence HLM Le Cirque
> PERFORMANCE GLOBALE
> ÉCONOMIE ET SOCIÉTÉ
ÉLABORER DES SCÉNARIOS DE RÉNOVATION
DÉVELOPPER LES DISPOSITIFS PUBLICS
INCITATIFS
Bien choisir un scénario de rénovation en fonction du potentiel
d’amélioration globale de son bâtiment. Une étude menée par
le CSTB en 2014 s’est focalisée sur cet objectif en l’appliquant
à la maison individuelle. Le poids énergétique de ce secteur
représente en effet près de la moitié du total de l’énergie
consommée par les bâtiments en France1. Il est essentiel
d’accompagner les maîtres d’ouvrage qui veulent prendre une
décision éclairée avant d’engager des travaux.
Accompagner les pouvoirs publics dans la définition et l’évaluation de leurs politiques afin de soutenir la mise en œuvre de la
Transition énergétique pour la croissance verte. Dans cet objectif,
le CSTB s’est vu confier en 2014 plusieurs études sur l’évaluation
de mesures déjà en place et sur la faisabilité de dispositifs
envisagés. Pour exemple, le CSTB a évalué l’impact de l’aide
publique à destination des bailleurs sociaux, sous la forme d’un
”éco-prêt” pour la rénovation énergétique des bâtiments.
Le CSTB s’est aussi impliqué dans l’analyse d’une obligation
de travaux pour l’efficacité énergétique du parc de bâtiments
tertiaires existants. Il exploite par ailleurs une nouvelle base de
données sur les consommations d’énergie dans les logements,
pour actualiser et approfondir la connaissance de l’efficacité de
travaux de rénovation ou des situations de précarité énergétique.
La méthode développée par le CSTB, ainsi que le logiciel prototype
associé, s’utilisent très en amont dans la conception d’un projet de
rénovation d’une maison individuelle. Cet outil pédagogique d’aide
à la prescription évalue un panel de 360 000 scénarios de rénovation sur 25 indicateurs de performance (concernant des aspects
comme l’énergie, l’environnement, l’économie, le confort, les
impacts sociaux, la santé, la qualité d’usage). Il permet d’afficher
automatiquement les scénarios les plus performants pour un
besoin donné. Il identifie aussi le scénario le plus réellement applicable, au regard des contraintes opérationnelles (mises en évidence
lors d’un diagnostic sommaire de chaque bâtiment audité) et des
préférences de la maîtrise d’ouvrage.
1. Rénovation énergétique des bâtiments dans l’objectif du facteur 4, 2013-2020, ADEME
PUBLICATIONS
POUR LE BÂTIMENT EXISTANT
ISABELE method: In-Situ Assessment
of the Building Envelope performances
BOISSON P., BOUCHIE R.
SSB 2014, 9th International conference
on system simulation in buildings,
December 10-12, 2014, Liege, BEL, 20 p.
POUR LE BÂTIMENT NEUF
BIM & maquette numérique
pour l'architecture, le bâtiment
et la construction
CELNIK O., LEBÈGUE E. (dir.)
CSTB Éditions-Eyrolles, juin 2014, 624 p.
[ISBN 978-2-86891-613-6]
French case study: design an energyefficient and fire safe building
BLANCHARD E., KOUTAIBA M., TEISSIER
O., ALESSANDRINI J.M., FROMY P.
Report presented at the 10th International
conference on performance-based codes
and fire safety design methods,
November 10-12, 2014, Gold Cost, QLD,
AUS, 82 p.
29
Indoor air quality and comfort
in seven newly built, energy-efficient
houses in France
DERBEZ M., BERTHINEAU B., COCHET V.,
LETHROSNE M., PIGNON C., RIBERON J.,
KIRCHNER S.
Building and Environment, 72,
February 2014, p. 173-187
[doi:10.1016/j.buildenv.2013.10.017]
> MAÎTRISE DES RISQUES
+
POU
R EN SAV
OIR
VULCAIN
Grand équipement de recherche et d’essais
pour la résistance au feu des structures innovantes
2004-2014 :
L’INGÉNIERIE DE LA SÉCURITÉ
INCENDIE A DIX ANS
d’une nouvelle salle de spectacles sportifs et événementiels
d’une capacité de 2 000 à 5 000 places : Brest Arena. Dans un
premier temps, le CSTB a eu recours à la simulation numérique
pour dimensionner la solution de désenfumage. Puis, une fois le
bâtiment construit, peu avant son inauguration en septembre
2014, il a pratiqué un essai réel d’enfumage à l’intérieur de la
salle pour vérifier et confirmer la performance de la solution
dimensionnée par le calcul.
L’ingénierie de la sécurité incendie (ISI) se développe en France
depuis dix ans, pour tous types d’établissements recevant du
public, des monuments à caractère historique aux hôpitaux en
passant par les lycées. Organisme agréé par le ministère de
l’Intérieur depuis 2004 pour mener des études ISI, le CSTB
revient sur la spécificité de cette approche.
Une autre étude ISI du CSTB s’est déroulée en 2008 pour le
compte de l’Établissement public de maîtrise d’ouvrage des travaux culturels (ÉMOC). Elle a concerné la Bibliothèque nationale
de France (site Richelieu) avec les contraintes qu’impose un bâtiment à caractère historique. Le défi auquel a dû répondre le
CSTB : trouver le meilleur compromis entre ce qu’il était possible
de faire au regard du patrimoine et les mesures nécessaires à la
sécurité en cas d’incendie.
C’est en 2004 qu’un arrêté national modifie et complète le
règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de
panique dans les établissements recevant du public. Il autorise
alors le recours à la simulation numérique pour reproduire le
développement du feu et dimensionner une solution de désenfumage, afin de permettre au public de quitter le bâtiment le
plus rapidement et dans les meilleures conditions possibles.
L’ingénierie de la sécurité incendie demain
Un Programme national “Ingénierie de Sécurité Incendie” (PNISI),
mobilisant les principaux spécialistes publics et privés, dont le
CSTB, a été mené entre 2005 et 2013. Ce projet de recherche a
permis de définir un nouveau cadre méthodologique pour l’ISI,
en privilégiant une approche performancielle. L’obligation de
résultats prime désormais sur l’obligation de moyens.
”L’ingénierie de la sécurité incendie a pour mission d’analyser au
plus près le comportement de l’ouvrage, et d’adapter les moyens
à mettre en œuvre afin d’atteindre un niveau de sécurité acceptable. Grâce à la simulation, nous avons la possibilité de montrer
comment fonctionne le bâtiment en situation d’incendie, précise
Philippe Fromy, ingénieur Recherche et Expertise au CSTB. En
outre, l’arrêté donne la possibilité de faire des essais d’enfumage
dans le bâtiment avant son ouverture.”
Le CSTB s’appuie sur ses expertises scientifiques et techniques et
ses moyens d’essais pour développer cette nouvelle approche.
Vulcain est l’un de ces équipements : une plate-forme de
recherche et d’essais unique en Europe et destinée à tester la
résistance au feu de structures innovantes de grandes dimensions. Elle offre la possibilité de réaliser des essais à échelle réelle.
Gros plan sur Brest Arena
et la Bibliothèque nationale de France
Organisme agréé par le ministère de l’Intérieur depuis 2004, le
CSTB a mené plus de 50 études d’ingénierie de la sécurité incendie dans le bâtiment. Pour exemple, en 2011, à la demande de
Brest Métropole Océane, le CSTB a étudié la sécurité incendie
30
À L’ÉCHELLE DU BÂTIMENT
> COLLOQUE
“LES DÉFIS BÂTIMENT & SANTÉ”
> SANTÉ-CONFORT
2014 : focus international
UNE BALISE PORTABLE QUI DÉTECTE
LES POLLUANTS DE L’AIR INTÉRIEUR
Une nouvelle balise permet de surveiller et de diagnostiquer les polluants de l’air intérieur, notamment les contaminants fongiques. Fruit des recherches du CSTB, ce dispositif a été récompensé par le Prix des techniques innovantes pour l’Environnement
2014, au Salon Pollutec. Sa praticité et sa fiabilité en font une réponse clé à l’amélioration de la qualité des locaux. Ses débouchés industriels sont prometteurs en France
et à l’international.
Un outil pratique inédit
Les moisissures sont à l’origine de pathologies très diverses, notamment respiratoires qui
atteignent plus spécifiquement les personnes fragiles comme les enfants, les personnes
âgées ou immunodéprimées. Elles sont également dommageables pour les supports sur
lesquels elles se développent comme, par exemple, les tableaux ou les sculptures, mais
aussi les matériaux de construction. Pour prévenir ces conséquences sanitaires et matérielles, le CSTB a développé une balise de surveillance portable et fiable. Elle contient un
microsystème qui réalise rapidement les étapes de prélèvement, de transfert, de séparation et d’analyse des échantillons, indispensables à l’évaluation de la contamination fongique dans l’environnement intérieur. Sa modularité permet également d’élargir son utilisation à l’analyse d’autres polluants.
Une avancée aux nombreux débouchés
La nouvelle balise offre une surveillance continue et alerte dès les prémices de développement fongique, ce qui représente une grande avancée pour les acteurs du bâtiment.
Elle est également utile aux conservateurs du patrimoine culturel afin d’éviter la dégradation des œuvres d’art et de limiter les besoins de restauration. En ce sens, une pré-série
industrielle a fait l’objet de tests en laboratoire en 2014. Et dès 2015, des actions
de démonstration in situ sont envisagées dans des musées, bibliothèques et archives,
en collaboration avec le Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH),
la Bibliothèque nationale de France et les Archives nationales.
31
En partenariat scientifique avec l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI),
le CSTB et le Conseil international pour la
recherche et l’innovation dans le bâtiment
et la construction (CIB)1, le colloque
“Les défis Bâtiment & Santé”, créé et
organisé par Suzanne Déoux (Association
Bâtiment Santé Plus), a tenu sa 4e édition
le jeudi 22 mai 2014, à Paris. Il a réuni
pas moins de 420 participants autour de
la thématique : “La santé dans le bâtiment,
de la crèche au lycée – Attention enfants”.
Pour la première fois, en 2014, ce colloque
a proposé un focus international avec
l’intervention de 5 experts, membres du
CIB, réunis en France par le CSTB. Ceux-ci
ont fait le point sur les connaissances et
les réglementations en vigueur concernant
les environnements intérieurs des crèches
et des écoles notamment en Asie,
Amérique du Nord et Europe du Nord.
Leurs interventions ont apporté des pistes
de réflexion et des éléments de comparaison très instructifs.
1. Le CIB, International Council for Research and Innovation
in Building and Construction, anime un réseau de plus
de 5 000 experts issus du secteur de la recherche, de
l’industrie et de la formation. Son objectif est de favoriser
la coopération internationale et l’échange d’informations
entre organismes nationaux dans le secteur du bâtiment
et de la construction. Carole Le Gall, directrice générale
du CSTB, est responsable du comité de programme du CIB
pour la période 2013-2016.
“
À L’ÉCHELLE DU BÂTIMENT
<
Corinne MANDIN
responsable de la
division Expologie –
Observatoire
de la qualité de l’air
intérieur au CSTB
AMIANTE : CAMPAGNE 2011-2014
“Cette étude constitue une première en France,
documentant les concentrations en fibres courtes
d’amiante dans l’air sur un large panel de bâtiments.
À l’avenir, cette étude appelle des mesures additionnelles afin de disposer d’un jeu de données plus
important, ainsi que la poursuite des travaux pour
une meilleure connaissance du parc de bâtiments
contenant des matériaux amiantés en France.”
POU
MIEUX CONNAÎTRE LA QUALITÉ
DE L’AIR DANS LES BUREAUX
+
R EN SAV
OIR
Instrumentation d'un bureau
dans le cadre de la campagne OFFICAIR
Les objectifs
En 2007, selon l’Anses, la toxicité des fibres courtes d’amiante –
d’une longueur inférieure à 5 µm – n’était pas exclue. Cela dit,
peu d’informations étaient alors disponibles sur les concentrations pouvant être observées dans l’air des lieux de vie. Ainsi, le
CSTB a été mandaté pour une nouvelle étude en 2011. Trois
objectifs : mesurer l’empoussièrement en fibres d’amiante dans
l’air ; étudier les relations avec les dégradations des matériaux
amiantés en place ; déterminer le rapport de concentration entre
fibres courtes et fibres longues (de longueur supérieure à 5 µm).
Après le logement, le bureau est le lieu le plus fréquenté
en France. Afin de mieux connaître la qualité de l’air intérieur
et le confort dans ce lieu de vie, la direction générale en charge
de la recherche de la Commission européenne, a financé une
action de recherche : OFFICAIR, qui a impliqué 13 partenaires
de 8 pays européens entre 2010 et 2014. Le CSTB a coordonné
cette étude pour la France.
Le projet OFFICAIR s’est appuyé sur trois campagnes terrain,
menées dans des immeubles de bureaux neufs ou réhabilités
depuis moins de 10 ans, dans les pays participants. Tout d’abord,
un questionnaire de satisfaction adressé aux occupants a mis au
jour deux principales sources d’inconfort, quel que soit le pays :
le bruit généré par les occupants et l’air trop sec. Puis, des
mesures dans les bâtiments ont notamment mis en évidence des
concentrations de polluants inférieures aux valeurs de référence,
et qui varient en fonction des saisons et des étages. Enfin, une
étude d’intervention a révélé l’impact des produits d’entretien
sur la qualité de l’air.
La méthode
Bénéficiant du concours de plusieurs bailleurs et maîtres d’ouvrage, le CSTB a mobilisé et coordonné des équipes sur tout le
territoire français, pour collecter des données de terrain de façon
homogène. La campagne a été menée dans différentes régions
sur une cinquantaine de bâtiments : logements, bureaux, établissements d’enseignement ou d’accueil de petite enfance,
hôpitaux, etc. Elle a donné lieu à 138 prélèvements dans des
matériaux amiantés, principalement des dalles de sol.
Les résultats
L’étude montre la présence de fibres courtes dans 48 % des prélèvements, et de fibres longues dans 15 %. On note que dans
14 % des prélèvements, fibres courtes et fibres longues sont présentes simultanément.
Le projet OFFICAIR a permis de constituer un premier référentiel
de qualité d’air intérieur dans les immeubles de bureaux. Il fournit aussi des éléments de stratégie de prélèvement, à considérer
dans les protocoles de mesure. Enfin, il rappelle des bonnes pratiques aux concepteurs et gestionnaires de bureaux. Comme le
choix de l’emplacement d’un futur immeuble, le bon dimensionnement et l’entretien des systèmes mécaniques de ventilation,
et le contrôle des sources d’émissions intérieures comme les produits d’entretien.
Les concentrations en fibres courtes sont très variables : de
quelques fibres à plusieurs centaines par litre d’air. Par ailleurs, si
dans 76 % des cas, les matériaux contenant de l’amiante étaient
dégradés, il n’a pas été possible d’établir un lien entre la nature
et l’étendue de cette dégradation, et la concentration en fibres
courtes dans l’air. Il n’a pas non plus été possible d’établir des
rapports avec des sollicitations spécifiques (chocs, vibrations,
etc.). En revanche, il semble qu’une occupation plus importante
des locaux, comme dans les écoles, conduise à des concentrations en fibres courtes dans l’air plus élevées.
FIBRES COURTES D’AMIANTE
DANS L’AIR INTÉRIEUR
Une campagne sur les concentrations en fibres courtes
d’amiante a été confiée au CSTB en 2011, par les ministères en
charge de la Santé et du Logement, et par l’Agence nationale de
sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du
travail (Anses). Les résultats ont été présentés fin 2014.
Enfin, les fibres comptées sont à plus de 90 % des fibres très
courtes et très fines (diamètre inférieur à 0,2 µm et longueur
comprise entre 0,5 et 2 µm).
32
PISCINES :
POUR DES AMBIANCES SAINES
UNE NOUVELLE MÉTHODE
POUR ÉVALUER FINEMENT
LA QUALITÉ DE L’EAU POTABLE
En 2014, à la demande de l’Anses, le CSTB a étudié les conditions
de formation de sous-produits de désinfection dans les piscines,
liées au traitement des eaux. Cette étude s’inscrit dans la perspective d’estimer l’efficacité des traitements pour un fonctionnement
optimal des piscines.
La qualité de l’eau potable, c’est une question de santé mais
aussi de goût et d’odeur. Une méthode innovante a été mise au
point par le CSTB entre 2012 et 2014 pour analyser ses qualités organoleptiques à la sortie du robinet ou de tout autre point
d’usage.
Si la désinfection des eaux de piscines reste essentielle,
les études montrent que les désinfectants utilisés (notamment
les produits à base de chlore) entraînent la formation de sousproduits de désinfection plus ou moins volatils (trihalométhanes
et trichloramine). Ces derniers ont un impact sur la santé des
usagers sensibles et des maîtres-nageurs.
Une nouvelle méthode évalue le goût et l’odeur de l’eau
potable en prenant en compte la perception sensorielle
individuelle. Elle détecte de manière fine les désagréments,
qui peuvent être causés par de très faibles concentrations
de composés sapides. Concentrations qui sont au même niveau
ou au-dessous du niveau du seuil de détection habituel, ce qui
rend leur identification difficile par les méthodes analytiques et
sensorielles classiques.
Pour mieux comprendre ce phénomène, le CSTB a appréhendé
en 2014 le comportement des écoulements d’eau dans une
piscine, en fonction de sa géométrie et des conditions de mise en
œuvre (notamment le débit de recirculation d’eau). En effet, ces
comportements hydrauliques ont un impact majeur sur l’efficacité réelle des procédés, qui traitent les molécules retrouvées
dans les ambiances de piscine.
Cette méthode s’appuie sur le recueil de réactions individuelles,
inconscientes et spontanées. À l’instar d’un détecteur de mensonge, elle identifie l’intensité du stress physiologique et la
valence (émotion positive ou négative) de l’individu quand il
goûte l’eau. Lors du test, des précautions précises sont prises de
sorte que la perception de l’individu ne soit biaisée par aucun
facteur (environnement neutre et isolé, permutation aléatoire
des échantillons d’eau, etc.). Cette méthode offre l’avantage de
caractériser objectivement et rapidement les qualités organoleptiques de l’eau.
Par ailleurs, grâce à ses précédents travaux en 2013, le CSTB
dispose d’une méthode pour mesurer en continu chaque sousproduit chloré présent dans l’eau et dans l’air. Les deux
approches vont permettre d’élaborer une méthode pour prédire
l’émission de sous-produits de chloration dans les ambiances de
piscines confinées, en fonction des conditions de mise en œuvre
et d’exploitation de ces dernières.
Les perspectives d’utilisation de cette méthode d’évaluation sont
nombreuses. Celle-ci peut permettre d’identifier finement les
désagréments gustatifs mais aussi auditifs, olfactifs, visuels ou
tactiles dans le bâtiment et la ville. Telle la gêne acoustique
d’une salle de spectacle ou l’inconfort perçu à cause des bruits
urbains. Par ailleurs, cette méthode peut s’appliquer à d’autres
produits que l’eau. Elle s’utilise, par exemple, pour détecter la
dégradation du goût de produits alimentaires.
Cela devrait permettre ensuite d’estimer l’efficacité des procédés
de déchloramination et, plus globalement, d’un traitement des
eaux et de sa mise en œuvre sur un site donné.
33
À L’ÉCHELLE DU BÂTIMENT
> Pour le bâtiment neuf
“
<
Éric LEBÈGUE
chef de division
adjoint Maquette
numérique au CSTB
REVUE DE PROJET DU 20 NOVEMBRE 2014
“L’objectif était de valider la conception du bâtiment.
Ainsi, la maquette numérique a été connectée à la
solution eveCity du CSTB pour projeter le bâtiment en
3D dans son environnement. Tous les acteurs ont
pu visualiser son organisation intérieure et visiter
certains espaces témoins, comme le hall d’accueil,
la cuisine ou les locaux techniques. Ils ont également
vérifié la bonne intégration du bâtiment dans le territoire en observant la vue de différents endroits,
depuis le bâtiment ou la ville d’Ajaccio. Ce sont autant
d’économies réalisées sur la création d’espaces
témoins physiques, qui auraient pu être nécessaires.”
Intégration de l’enveloppe BIM (IFC)
du futur hôpital d'Ajaccio dans son environnement
Utilisation du logiciel eveCity
> NUMÉRIQUE
LE NOUVEL HÔPITAL D’AJACCIO :
UN PROJET 100 % BIM
l’éditeur de logiciels Lascom. Celle-ci utilise le protocole standard IFC pour communiquer avec les différents logiciels métiers
des acteurs projet. Cette interopérabilité permet une gestion
des données précise et fiable, tout au long du projet.
Concrètement, les acteurs partagent leurs maquettes et documents techniques sur une plate-forme Web collaborative.
Le rôle du CSTB en particulier, est de vérifier le bon respect du
protocole BIM lors de l’enregistrement des données. Telle une
armoire à objets, la maquette numérique stocke ainsi les documents et établit les relations entre eux. Une visionneuse
permet ensuite de projeter le bâtiment en 3D et de consulter
les données liées à chaque composant.
La conception du nouveau centre hospitalier d’Ajaccio a commencé en 2014, sa livraison est prévue fin 2017. Ce projet complexe est pionnier. À la demande de la communauté d’Ajaccio,
maître d’ouvrage, il utilise la maquette numérique comme outil
de travail, de sa conception à son exploitation. Membre
du groupement en charge du projet, le CSTB est précisément
responsable du bon usage du protocole BIM, qui permet
de gérer les informations dans la maquette numérique, tout au
long de la vie de l’ouvrage. Un atout au service d’une compréhension mutuelle des acteurs et d’un suivi fiable du projet.
Efficacité et traçabilité. Ce sont les premiers atouts de cette
nouvelle façon de travailler. Avec la maquette numérique, les
acteurs disposent d’un outil de travail partagé, qui évolue au
fur et à mesure du projet. Tel un clone virtuel du futur bâtiment, la maquette numérique leur propose aussi des vues
détaillées et globales en 3D. Outil de partage d’information et
d’aide à la décision, elle s’avère particulièrement utile quand il
faut discuter à plusieurs d’un projet complexe. Les acteurs du
nouvel hôpital d’A jaccio en ont fait l’expérience lors de la
revue de projet, le 20 novembre 2014, en salle immersive
Le Corbusier au CSTB, à Sophia-Antipolis.
Un projet pionnier de la révolution numérique
La construction du nouveau centre hospitalier d’Ajaccio est le
premier projet public qui utilise la maquette numérique comme
outil de travail tout au long d’un projet, de sa conception à son
exploitation. Cette exigence du maître d’ouvrage était inscrite
dans son cahier des charges : une première en France pour un
ouvrage aussi complexe. En effet, la généralisation de l’usage du
BIM dans les marchés publics n’est envisagée qu’en 2017. Ce projet pionnier permettra donc un retour d’expérience clé sur l’utilisation de la maquette numérique à toutes les étapes d’un projet
de construction. Maquette numérique qui, jusqu’à présent, était
essentiellement adoptée en phase concours des projets pour
valoriser un concept.
Le rôle de la maquette numérique va plus loin puisqu’elle
accompagnera aussi le projet en phase exploitation. Il est
prévu de la relier aux outils de gestion technique (GTB/GTC) et
de maintenance (GMAO) du bâtiment, afin de faciliter le travail de l’exploitant et des équipes techniques de l’hôpital.
La maquette numérique, un outil de travail partagé
Par maquette numérique, on désigne ici la solution logicielle
BIM Édition, développée par le CSTB en partenariat avec
34
Maquette numérique BIM (échelle bâtiment)
de l'hôpital d'Ajaccio,
vue des réseaux et équipements
Le CSTB, partenaire
du technopôle Domolandes
Le 5 décembre 2014, Henri Emmanuelli,
président du technopôle Domolandes
et Étienne Crépon, président du CSTB,
ont signé un accord de partenariat.
Ils partagent l’importance d’améliorer
l’information et l’accompagnement
des acteurs de la filière construction dans
l’adoption des technologies numériques.
Leurs équipements complémentaires,
de la salle immersive du CSTB au nouvel
espace de construction virtuel du
technopôle Domolandes, seront partagés.
Projets de Recherche & Développement,
actions de formation et développement
de nouveaux services pour les entreprises
résulteront de cette collaboration.
> AIDE À DOMICILE
VIVRAUDOM, PLATE-FORME DE SERVICES
Déployé dans les Hautes-Alpes par l’association Vivre Dans Son Pays, Vivraudom fait
partie des lauréats du Tour de France Numérique 2014 en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Ce dispositif de téléassistance bienveillant a été développé dans le cadre du projet
Gerhome du CSTB. Un projet qui, grâce à des solutions technologiques innovantes, vise
à accompagner une personne âgée dans la gestion de ses activités dans son logement.
Détecter une porte laissée ouverte ou la présence d’eau sur le sol. Allumer automatiquement la lumière lors du déplacement de la personne chez elle, la nuit. Organiser une
vidéo-conférence, rappeler un rendez-vous, tels sont les services que peut notamment
apporter Vivraudom pour aider au maintien à domicile des personnes âgées.
> PERFORMANCE GLOBALE
LE DÉPLOIEMENT DE LA NOUVELLE
CERTIFICATION HQE
Le nouveau référentiel HQE propose des indicateurs de performance sur plusieurs
critères : thermique, acoustique, économique, qualité de l’air, environnement, etc. Ainsi,
l’attribution de la certification HQE aux ouvrages neufs est désormais fondée sur une
obligation de résultats. Depuis 2014, le CSTB met en place des outils opérationnels pour
les organismes certificateurs en vue de faciliter le déploiement de cette certification
à grande échelle. L’intérêt des professionnels qui s’engagent dans un projet de construction certifiée, est de disposer de logiciels de simulation et de calcul pour vérifier, en phase
conception, la performance globale de leur projet.
35
À L’ÉCHELLE DU BÂTIMENT
LOGEMENTS, Paris
Rue des Poissonniers, 18e arrondissement
> LE BOIS DANS LA CONSTRUCTION
DÉVELOPPER LES CONNAISSANCES
POUR ÉLARGIR LES UTILISATIONS
DU BOIS EN CONSTRUCTION
CONNAÎTRE LES PERFORMANCES
ACOUSTIQUES DES OUVRAGES BOIS
Éclairer les professionnels dans leurs choix constructifs selon
les performances acoustiques attendues. Ce fut l’objet du projet
Acoubois finalisé en 2014. Il a été mené par FCBA, le CSTB
et Qualitel/Cerqual, dans le cadre du Plan Bois, avec le financement de la DHUP, de l’ADEME et de la filière bois.
Le Plan Bois (2009-2014), engagé par la Direction de l’habitat,
de l’urbanisme et des paysages (DHUP) et la filière bois, vise
à donner à cette filière les moyens techniques indispensables
à son développement dans la construction. Dans ce cadre,
FCBA et le CSTB, rassemblés sous l’égide de SynerBois Partenaires, ont mené des travaux afin d’évaluer les performances
réelles des solutions constructives en bois.
La réglementation exige que le maître d’ouvrage atteste de
la performance acoustique des ouvrages neufs. Or, dans
les constructions en bois comme dans toute construction légère,
les transmissions acoustiques latérales sont complexes à évaluer
de par la composition des parois. D’où le projet Acoubois, qui
a permis d’évaluer la performance acoustique de constructions
à ossature bois, en fonction des composants utilisés.
Depuis 2010, SynerBois mène des études scientifiques et techniques pour évaluer les performances de systèmes constructifs
bois. Performances mécaniques en situation d’incendie ou de
séisme, hygrothermiques, acoustiques et environnementales.
Parmi les études menées, deux, très attendues, ont été finalisées
en 2014. Elles ont permis d’identifier les solutions bois avec une
résistance au feu et une performance acoustique reconnues,
selon le type d’ouvrage concerné.
Pour mener à bien ce projet, des mesures ont été réalisées
en laboratoire puis in situ. Cette dernière approche a été rendue
possible grâce à Cerqual/Qualitel qui a mis à disposition
des immeubles en bois entrés dans une démarche de certification.
Les mesures ont été effectuées sur les bâtiments, en phase
construction et de finition. Elles ont été complétées par le recueil
du ressenti des habitants, après plusieurs mois d’occupation dans
les bâtiments.
À terme, la transposition des acquis de ces études doit être
menée dans des documents normatifs et réglementaires. Une de
leurs traductions concrètes est d’ores et déjà le catalogue
Construction-Bois en ligne, animé par FCBA. Il propose des fiches
produits et des solutions constructives bois, dont les performances techniques et environnementales (FDES) sont affichées.
Pour les professionnels, ce catalogue de référence constitue une
aide au choix des solutions bois, selon leur usage (planchers,
murs, couvertures, etc.) et le type de bâtiment (maison individuelle, bâtiment collectif, etc.) Des cahiers des clauses techniques particulières (CCTP) types sont également présentés.
Le projet Acoubois a permis de valoriser des solutions constructives bois aux performances acoustiques reconnues, au sein du
catalogue Construction-Bois (voir ci-contre). Ses résultats sont
aussi utiles au développement d’un logiciel de prévision des performances acoustiques des ouvrages bois, comme ce que le logiciel Acoubat du CSTB fait déjà pour les structures lourdes. Enfin,
la méthode utilisée servira de base à l’extension de la norme
EN 12345, afin qu’elle concerne la prévision des performances
acoustiques des structures lourdes et aussi légères.
36
> ÉCONOMIES D’ÉNERGIE
> ACOUSTIQUE ACTIVE
Une expérience
musicale originale
au théâtre des Quinconces,
grâce à Carmen®
Le nouveau théâtre des Quinconces
L’espal, au Mans, offre à ses spectateurs
une expérience musicale originale.
Grâce au système Carmen®1 installé
en 2014, la qualité de son acoustique
s’adapte à sa programmation artistique :
opéra, concert, théâtre, danse.
Conçue par les chercheurs du CSTB
spécialisés dans la propagation naturelle
du son dans un volume complexe,
Carmen® propose une haute qualité
acoustique, appréciée des mélomanes
et des musiciens. C’est par ailleurs
une solution idéale pour corriger l’acoustique déficiente des salles de spectacle.
1. Contrôle actif de la réverbération par mur virtuel
à effet naturel
MESURER LA PERFORMANCE
D’UN SYSTÈME DE RÉCUPÉRATION DE CHALEUR
SUR LES EAUX DE DOUCHES
Des systèmes permettent de récupérer instantanément la chaleur sur les eaux
de douches. Ils contribuent ainsi à améliorer le bilan thermique d’un bâtiment. Afin
de mesurer les performances réelles de tels systèmes, le CSTB propose des essais dans
son laboratoire accrédité Cofrac depuis le 16 septembre 2014.
Le laboratoire Recado du CSTB, à Nantes, réalise des essais afin de mesurer les performances de systèmes de récupération instantanée de chaleur sur les eaux de douches.
La reconnaissance de ces essais par le Cofrac est le fruit d’un travail mené d’abord
pendant plusieurs années avec les industriels sur les caractérisations des systèmes, puis
sur la mise au point de cet essai qui détermine leur rendement.
Ainsi, il existe trois possibilités d’exploitation de la chaleur récupérée sur les eaux grises,
à partir du récupérateur de chaleur placé le plus en amont possible de leur rejet :
un retour de l’eau préchauffée vers le ballon de production d’eau chaude sanitaire,
un retour sur l’arrivée d’eau froide du mitigeur de la douche, ou un système mixte alliant
alimentation du ballon et du mitigeur.
L’essai du CSTB permet de caractériser chacune de ces possibilités. À chaque industriel
ensuite d’effectuer une demande de Titre V auprès de la DHUP, qui a reconnu l’essai, afin de
pouvoir valoriser son système dans le cadre de la Réglementation thermique 2012.
Rappelons que le Titre V est une disposition qui permet de prendre en compte les performances des procédés innovants dans les méthodes de calcul du bilan thermique
prévisionnel des bâtiments. Les systèmes de récupération de chaleur sur les eaux grises
relèvent également de la procédure d’Avis Technique, étape préalable à la certification
de ces procédés.
> SANTÉ-CONFORT
POUR UN BÂTIMENT VENTILÉ
DE MANIÈRE PÉRENNE
exploite par ailleurs le code MATHIS depuis 2014, dans le cadre
de l’instruction des Avis Techniques des systèmes de ventilation
hygroréglables.
Fort de ses compétences en modélisation des phénomènes
aérauliques et thermiques, le CSTB a finalisé en 2014 un code
de simulation appelé MATHIS. Il accompagne ainsi les industriels de la ventilation dans l’évaluation de la qualité de leurs
équipements. Avec les maîtres d’ouvrage ou maîtres d’œuvre, il
élabore des solutions de ventilation pérennes et adaptées à leur
projet de bâtiment.
Plus globalement, le CSTB a vocation à apporter son appui
à la conception optimale de bâtiments. Avec MATHIS, il est possible de prédire les risques de situations extrêmes et d’identifier
les conditions d’usage les plus critiques, afin de mieux corriger
ces risques. La rapidité du calcul de l’outil simplifie l’exploration
des différentes hypothèses de conception. On peut ainsi obtenir
en quelques minutes l’image d’une saison de chauffe sans recourir à des essais in situ.
La bonne connaissance du comportement de la ventilation dans
un bâtiment tout au long de sa durée de vie est nécessaire pour
en assurer une conception optimale et pérenne. Or, les méthodes
de simulation numérique1 ne sont applicables que pour un instant donné. Aussi le CSTB a finalisé en 2014, le code de simulation nodale MATHIS (Modélisation de l’aéraulique, de la thermique et de l’hygrométrie instationnaire). Il peut ainsi assurer le
suivi des données de fonctionnement qui déterminent l’ambiance d’un bâtiment au cours du temps, et apprécier l’efficacité
pérenne de l’installation dédiée à la ventilation.
1. De type CFD : Computational Fluid Dynamic
En moyenne, incidence 250°
En 2014, dans le cadre d’études menées pour des industriels, le
CSTB a caractérisé un dispositif de chauffage/refroidissement
par vecteur air. Il a également vérifié l’installation de chaudières à condensation dans les conduits d’immeubles d’habitat
collectif, en modélisant l’évacuation des fumées froides. Le CSTB
Champs de pression expérimental utilisé par le logiciel MATHIS
pour analyser l’ambiance sous la Canopée des Halles
37
À L’ÉCHELLE DU QUARTIER ET DE LA VILLE
Face au défi climatique, aux enjeux énergétiques et économiques des territoires, le CSTB mobilise
ses expertises pour penser la ville de demain. Loin d’appréhender celle-ci comme une addition d’objets
(bâtiments, transports, réseaux, etc.), le CSTB privilégie une approche globale du ”système-ville”.
Objectif : optimiser l’aménagement urbain sur le plan énergétique, environnemental, économique
et améliorer le cadre de vie des citoyens. Un enjeu majeur à l’heure où 80 % de la population
vit en ville. En 2014, le CSTB a engagé des travaux de recherche en ce sens, notamment au sein
de l’Institut Efficacity ou avec la Chaire Économie du Climat. Il accompagne également les pouvoirs
publics et les acteurs territoriaux dans leurs projets d’aménagement urbain durable.
Proposition de scénarios énergétiques, évaluation des ÉcoQuartiers, appui au développement
de Smart Grid local ou à la mobilité solaire, amélioration de l’environnement sonore autour
des infrastructures routières… Tour d’horizon de l’actualité 2014 du CSTB à l’échelle de la ville.
> EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
EXPLORER DES SCÉNARIOS
POUR AMÉLIORER LA PERFORMANCE
ÉNERGÉTIQUE D’UN QUARTIER
Innover dans l’aménagement du quartier et de la ville tout en
évaluant la performance énergétique du projet. Le CSTB
apporte son appui en ce sens, aux aménageurs, collectivités
locales, industriels ou exploitants. Précisément, il propose son
expertise en modélisation dynamique des systèmes énergétiques, et s’appuie sur le nouveau logiciel DIMOSIM. C’est ainsi
qu’en 2014, le CSTB a accompagné l’EPA Plaine du Var dans le
cadre du projet de quartier Nice Méridia.
Exemples de projets menés en France et en Europe
Au cœur de la métropole Nice Côte d’Azur, le futur quartier
de Nice Méridia a vocation à être exemplaire en matière
de développement durable. Pour donner réalité à cette ambition
de l’Établissement public d’aménagement (EPA) Plaine du Var,
un consortium réunissant Embix, Seban Associés et le CSTB,
a élaboré le schéma directeur Énergie de ce quartier. En 2014,
dans le cadre de cette étude, ”le CSTB a modélisé et simulé
plusieurs scénarios à l’échelle du quartier avec le logiciel
DIMOSIM, et il les a analysés sur la base de critères énergétiques
et environnementaux, explique Peter Riederer, ingénieur
au CSTB. Cette comparaison a permis d’affiner les premières
estimations concernant une production de chaleur décentralisée, qui alimente le réseau de chaleur du quartier. Cette solution
a ensuite été validée au regard de sa flexibilité, de son coût et
de sa performance. Par ailleurs, l’étude a permis de vérifier que
ce système énergétique répondait à tous les usages des bâtiments une fois occupés (chauffage, refroidissement, eau chaude
sanitaire, ventilation, production photovoltaïque, etc.)”.
Expertise en modélisation du système énergétique
Aménager un nouveau quartier ou réhabiliter un quartier existant, concevoir un îlot de bâtiments... Aux acteurs de la ville qui
mènent de tels projets, le CSTB apporte son expertise en modélisation dynamique afin d’aider au choix du système énergétique
le plus performant. Le CSTB a aussi vocation à accompagner les
opérateurs de systèmes énergétiques déjà en place, afin d’optimiser leur exploitation.
Le CSTB s’appuie sur l’utilisation du nouveau logiciel DIMOSIM
pour comparer différentes solutions technologiques. Ces solutions peuvent concerner le choix des sources de production et
l’organisation, plus ou moins centralisée, de la distribution
d’énergie (cogénération, pompe à chaleur, panneau photovoltaïque, réseau de chaleur). Elles peuvent aussi porter sur les bâtiments (isolation de l’enveloppe, vitrages plus performants, etc).
Avec DIMOSIM, le CSTB a également évalué le potentiel d’amélioration de la performance énergétique de parcs scientifiques et
technologiques existants, dont celui de Sophia-Antipolis (projet
européen SmartMEDParks). Il a aussi élaboré et testé des stratégies innovantes de gestion au niveau du quartier en Italie,
Belgique et au Royaume-Uni (projet européen RESILIENT).
Le saviez-vous ? Une des avancées significatives en 2014 : le
CSTB rend possible le couplage du logiciel DIMOSIM avec la
maquette numérique urbaine. Comme celle-ci intègre une représentation en 3D de la géométrie des bâtiments, l’effet des
ombres sur les bâtiments peut être pris en compte dans le calcul
de la performance énergétique globale.
38
LOGEMENTS, ÉCOQUARTIER MONCONSEIL, Tours
Labellisé en 2014
> GESTION DE SITES RÉSIDENTIELS
Pour
une meilleure
qualité
de vie
dans les
Pour
renforcer
le service rendu
aux locataires,
l'attractivité
et la gestion de leurs résidences, les Résidences de l’Orléanais,
principal bailleur de la ville d’Orléans, ont sollicité l’appui du
CSTB. Cette démarche s’est concrétisée par l'élaboration et le
suivi de 8 projets de gestion de site en deux ans (2012-2014).
En s’appuyant sur la démarche de “projet de gestion de site”
développée au sein du département Économie et Sciences
Humaines, le CSTB a apporté son assistance et ses conseils
à la direction générale et à la direction du patrimoine pour
résidences
de l’Orléanais
la mise en place
et le pilotage de la démarche, et son appui
méthodologique aux équipes de gestion pour élaborer
le diagnostic des situations résidentielles, construire les projets
de gestion, engager leur suivi et leur évaluation en continu.
Aujourd’hui, la démarche porte ses fruits et se prolonge :
en 2015, la ville d’Orléans engage une étude urbaine
et une étude sociale sur le quartier de l’Argonne, dans
laquelle le CSTB est engagé au titre du diagnostic social.
39
À L’ÉCHELLE DU QUARTIER ET DE LA VILLE
“
<
Daniela BELZITI
chef de projet
Aménagement
urbain durable
au CSTB
LA SPÉCIFICITÉ DE LA MÉTHODOLOGIE
D’ÉVALUATION
“Il s’agit d’apprécier les ÉcoQuartiers en phase de
vie sur la base de performances constatées et non
pas d’intentions. Des mesures et enquêtes sur
place sont privilégiées afin de disposer de résultats
utiles à une meilleure gestion des ÉcoQuartiers, et
pertinents pour l’analyse des projets. Les critères
et indicateurs de l’évaluation sont communs à tous
les projets mais des marges d’adaptation sont également prévues afin de prendre en compte les différents contextes des ÉcoQuartiers. La volonté est
de focaliser l’évaluation sur les flux d’eau, d’énergie et de déchets. Au-delà des résultats chiffrés,
les collectivités sont incitées à formuler une analyse contextuelle des projets, et à définir un plan
d’amélioration si nécessaire.”
LOGEMENTS SOCIAUX
ÉCOQUARTIER LA BARBERIE, Changé
Labellisé en 2014
L’ÉVALUATION DES ÉCOQUARTIERS
LABELLISÉS
Comment s’organise cette campagne ? En 2014, le CSTB a élaboré
un ”Kit Campagne” pour les collectivités. Il comprend un guide
méthodologique, élaboré avec des apports du Cerema et de
l’ADEME, et une application Internet. Jusqu’en décembre 2016,
pour le compte du ministère, le CSTB supervisera la mise en
œuvre de la campagne d’évaluation, coordonnera les dispositifs
d’accompagnement et réunira les différents résultats.
Levier de la ville durable, le label ÉcoQuartier récompense
des projets d’aménagement exemplaires. Deux ans après sa
création, le ministère du Logement, de l’Égalité des territoires
et de la Ruralité souhaite évaluer ce dispositif en disposant de
résultats mesurés. Un retour d’expérience indispensable pour
continuer à améliorer ce label et garantir la qualité des opérations distinguées. En 2014, le CSTB, mandaté par le ministère,
a élaboré la méthodologie d’évaluation des ÉcoQuartiers.
Il a également organisé la mise en place d’un dispositif
d’accompagnement des collectivités pour faciliter sa mise en
œuvre et réunir les retours d’expérience.
“Courant 2015, explique Élise Marion, chargée de mission
ÉcoQuartiers au sein du ministère du Logement, de l’Égalité des
territoires et de la Ruralité, les outils d’évaluation seront élaborés
pour les 17 autres engagements de la charte des ÉcoQuartiers.
Avec la méthodologie déjà conçue par le CSTB sur 3 engagements, ils formeront une méthode nationale. Celle-ci sera
présentée lors de la Conférence Paris Climat 2015 (COP21).
Une excellente occasion de promouvoir et de valoriser les
ÉcoQuartiers à la française.”
À fin 2014, la France compte 32 ÉcoQuartiers labellisés et 78 autres
engagés dans la démarche de labellisation. Alors que les projets
d’ÉcoQuartiers se multiplient, le ministère souhaite s’assurer que
les collectivités atteignent les objectifs qu’elles ont formulés,
et comprendre les éventuels écarts constatés. En ce sens, une
première campagne d’évaluation des ÉcoQuartiers a été lancée le
5 septembre 2014, qui porte sur trois engagements de la Charte
des ÉcoQuartiers, relatifs à l’énergie, à l’eau et aux déchets.
40
> SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE
MIEUX MAÎTRISER LA DEMANDE
EN ÉLECTRICITÉ
collectivités). Le rôle du CSTB dans ce projet est d’observer dans
quelle mesure l’adaptation volontaire des usages électriques
permet aux consommateurs de réduire leur facture d’électricité
tout en contribuant à diminuer les pics de consommation.
La mise en œuvre de la transition énergétique passe par l’amélioration de la performance des bâtiments et aussi par
une meilleure maîtrise de la demande en énergie. Il s’agit
de trouver les dispositifs qui, tout en respectant le confort des
utilisateurs, permettent de réduire leur facture énergétique.
Ces solutions doivent aussi permettre de faire du bâtiment un
levier de flexibilité afin de mieux piloter la courbe de charge
du réseau électrique. Reconnu comme un acteur impartial
dans ce domaine, le CSTB apporte son expertise au travers
de projets tels que Smart Electric Lyon, programme d’étude
des usages de l’énergie électrique, coordonné par EDF,
et l’étude sur l’effacement diffus menée pour l’ADEME.
Concrètement, en 2014, des solutions techniques interactives
pour gérer la consommation d’énergie (systèmes de gestion
d’énergie, afficheurs, chauffages électriques pilotés, etc.) ont été
déployées à grande échelle auprès de 2 500 foyers et près de
100 bâtiments tertiaires. En outre sont proposées aux occupants
des offres tarifaires permettant de valoriser la flexibilité des bâtiments (le tarif de l’électricité varie notamment pour inciter
à consommer moins à certains moments). Dans ce contexte,
le CSTB est chargé d’élaborer la méthode d’évaluation des différents couples ”tarifs-solutions techniques” mis en œuvre selon
quatre critères : économies d’énergie, confort thermique, émissions de CO², maîtrise de la courbe de charge. Ce travail, ainsi que
le déploiement des solutions, se poursuivent en 2015.
Un démonstrateur Smart Grid
La mise en place d’un démonstrateur de réseau électrique intelligent à Lyon (Smart Electric Lyon) vise à mieux comprendre
le comportement des consommateurs (ménages, entreprises,
Potentiel solaire annuel d’un quartier de Paris,
calculé à partir d’une modalisation 3D
> EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ACTIVE
Les solutions de gestion
de l’énergie
Une étude a été réalisée en 2014 par
Carbone 4, cabinet de conseil spécialisé
dans la stratégie carbone, et le CSTB,
pour le compte de l’association Promotelec
(association d’intérêt général centrée sur
les enjeux de société pour le confort dans
l’habitat) et du syndicat IGNES (Industriels
du génie numérique, énergétique et
sécuritaire). Cette étude montre que les
solutions de gestion active de l’énergie
représentent un gisement clé d’efficacité
énergétique, avec des temps de retour sur
investissement réduits. En particulier, les
solutions de gestion du chauffage sont des
solutions ”phares” : elles permettent des
gains significatifs, autour de 15 % sur la
consommation énergétique. Par ailleurs,
afin d’obtenir un bilan optimal de l’investissement fait dans l’efficacité énergétique, et
d’améliorer le bilan économique de l’opération, il faut combiner les solutions actives
et passives. Ainsi, isoler un logement
ou changer l’équipement de chauffage doit
s’accompagner de la mise en place d’une
régulation performante et fonctionnelle.
Une étude sur l’effacement diffus
L’effacement diffus, qui consiste à baisser temporairement la consommation de plusieurs
foyers résidentiels, est activé par l’intermédiaire d’un opérateur dit ”d’effacement” sur
demande de RTE1, lorsque l’équilibre du système électrique français le requiert. L’étude
menée par le CSTB pour l’ADEME, en 2013, montre le potentiel de l’effacement diffus en
termes de gain environnemental, social et économique. Pour le consommateur, cette
mesure peut permettre des économies d’électricité sans perte notable de confort.
D’autres études se poursuivent actuellement pour faire évoluer cette pratique au service
d’une gestion optimale de l’électricité en France.
1. RTE : Réseau Transport Électricité
41
À L’ÉCHELLE DU QUARTIER ET DE LA VILLE
> ÉNERGIES RENOUVELABLES
LA MOBILITÉ SOLAIRE GRÂCE
AU BÂTIMENT PRODUCTEUR D’ÉNERGIE
COUPLÉ AU VÉHICULE ÉLECTRIQUE
La pertinence du concept
Dans quelle mesure l’énergie solaire permet-elle de répondre aux
besoins du véhicule électrique et des occupants à leur domicile ?
Des questions techniques et économiques se posent. Ainsi le
CSTB a analysé la pertinence de ce concept avec le logiciel
TRNSYS, en simulant la situation à l’échelle d’une famille vivant
en 2030 dans une maison basse consommation et productrice
d’énergie. Plusieurs cas de figure ont été étudiés, en faisant
varier l’ensoleillement, les modalités de recharge et les besoins
de mobilité.
Le bâtiment et les transports sont en France les plus gros
consommateurs d’énergie et de fait les principaux émetteurs de
gaz à effet de serre. En outre, les voitures utilisées par les particuliers sont responsables de plus de la moitié des émissions de
CO2 du secteur des transports. Innover dans la façon d’organiser
la ville, de se déplacer et de se loger est cruciale. La généralisation du bâtiment à énergie positive va dans ce sens. Une autre
voie est prometteuse : la convergence bâtiment-transport au service de la ”mobilité solaire”. Le CSTB a évalué cette possibilité,
dans le cadre du projet Polinoten (Politique d’innovation en
faveur des technologies énergétiques), cofinancé par l’ADEME.
Les résultats montrent que, malgré une production photovoltaïque excédentaire, le recours au réseau électrique pour couvrir
les besoins en électricité pour la maison comme pour la mobilité
est toujours nécessaire. Pour minimiser cet appel, le fait de pouvoir recharger le véhicule au domicile et sur le lieu de travail est
satisfaisant. En journée, sur le lieu de travail, le véhicule peut
être rechargé tandis qu’au domicile, la batterie du véhicule permet de subvenir aux besoins lors des périodes de pointes de la
demande en électricité.
Le concept de ”mobilité solaire”
L’idée consiste à installer des systèmes solaires photovoltaïques
sur les bâtiments, au domicile et au travail. Ceux-ci pourraient
alimenter d’une part la recharge de véhicules électriques garés
dans les parkings et, d’autre part, une partie des usages électriques des occupants à leur domicile. Selon les consommations
liées au déplacement, l’énergie solaire produite de manière
excédentaire pourrait être stockée par les batteries des véhicules. Autant que leur capacité le leur permet, celles-ci joueraient le rôle d’appoint de stockage, utile pour optimiser l’utilisation de cette énergie intermittente (Vehicule-to-Building ou
Vehicule-to-Grid). Plus globalement, une telle installation favoriserait des consommations énergétiques respectueuses de l’environnement, et en particulier l’utilisation du véhicule électrique,
alimenté par l’énergie solaire : ”la mobilité solaire”.
La mobilité solaire est intéressante pour une famille vivant en
zone péri-urbaine de France à l’horizon 2030 : c’est le principal
enseignement du projet Polinoten. C’est aussi le point de départ
d’une étude plus approfondie menée par le CSTB sur la viabilité
économique et environnementale de la mobilité solaire et sur
les politiques à mettre en œuvre pour développer concrètement
ce concept.
PROJET POLINOTEN
Mobilité solaire entre le domicile
et le lieu de travail
photovoltaïque
DOMICILE
LIEU DE TRAVAIL
DOMICILE
LIEU DE TRAVAIL
réseaux
photovoltaïque
réseaux
photovoltaïque
DOMICILE
LIEU DE TRAVAIL
réseaux
photovoltaïque
42
ADAPTER LA VILLE
AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Comment adapter l’aménagement des villes pour atténuer les
effets du dérèglement climatique ? C’est le thème du projet de
recherche ANR-Muscade1. Coordonné par le Centre national
de recherches météorologiques (Météo-France/CNRS), il a
réuni météorologues, économistes, architectes, géographes
et des spécialistes du bâtiment du CSTB. Ses résultats ont
été présentés le 3 octobre 2014, à l’occasion de la journée
”Chaleur sur la ville” organisée par la région Île-de-France et
l’Institut d’aménagement et d’urbanisme Île-de-France. Ils
apportent des éléments d’évaluation nécessaires aux acteurs
de la ville de demain.
Métropole parisienne, vue aérienne
En Île-de-France, le changement climatique entraîne une hausse
des températures avec un impact plus fort en ville : la formation
d’îlots de chaleur, liée à l’artificialisation des surfaces. Ce phénomène est d’autant plus fort que la ville est compacte. Faudra-t-il
tout climatiser ? La climatisation refroidit à l’intérieur mais
rejette la chaleur à l’extérieur. D’autres leviers ont été étudiés
dans le projet Muscade qui, via des outils numériques, a simulé
des scénarios climatiques à l’échelle de l’agglomération parisienne en 2100.
> CHANGEMENT CLIMATIQUE
LA COLLABORATION DE LA CHAIRE
ÉCONOMIE DU CLIMAT AVEC LE CSTB
Le partenariat de la Chaire Économie du Climat avec le CSTB,
signé fin 2013, permet une approche originale sur les questions de l’économie du logement et de la construction, au service de la transition énergétique.
Les résultats montrent que les comportements des habitants,
selon leur usage raisonné ou intense de la climatisation, des protections solaires, etc., jouent un rôle considérable dans la
consommation d’énergie globale de la ville. Leur impact est comparable aux effets de solutions techniques telles que l’isolation
des bâtiments ou la végétalisation. Par ailleurs, l’étude montre
que la végétalisation de pleine terre est plus efficace que celle
des toits pour rafraîchir l’air de la ville. Dans tous les cas, la végétation doit être suffisamment arrosée pour avoir un effet rafraîchissant en été, ce qui implique d’optimiser les systèmes de gestion de l’eau à l’échelle locale.
Économiste au CSTB, Olivier Teissier explique : “Dans le cadre
de l’accord de coopération de recherche et développement,
la Chaire Économie du Climat met en commun avec le CSTB son
expertise sur les questions des outils économiques, de finance
carbone et de conseil de politique publique. Le CSTB partage son
expertise économique de la transition écologique appliquée
au cadre bâti. En 2014, deux projets de recherche communs ont
été lancés. L’un porte sur la modélisation des consommations
d’énergie du parc de bâtiments tertiaires, et l’autre sur les questions d’évaluation socio-économique des innovations dans les
ÉcoQuartiers et les bâtiments performants. Ce partenariat inscrit
le CSTB dans un réseau de partenaires de haut niveau en économie de l’environnement. La Chaire est affiliée aux universités de
Paris-Dauphine et Paris-Nanterre, et est connectée à un réseau
d’universitaires international.”
Équipe du projet “Rhome For DenCity”
lauréat du Solar Decathlon 2014
+
POU
La France a accueilli Solar Décathlon 2014
OIR
R EN SAV
> CITÉ SOLAIRE DU FUTUR
La Cité du Soleil s’est installée
en France pour la première fois,
du 27 juin au 14 juillet 2014.
Dans le parc du château de Versailles,
elle a fait découvrir à plus de 80 000
visiteurs plus de 20 prototypes
d’habitat solaire ”grandeur nature”,
réunis dans le cadre d’une compétition
internationale. À la demande
1. Modélisation urbaine et stratégies d’adaptation au changement climatique pour anticiper
la demande et la production énergétique. Projet financé par l’Agence nationale de la recherche.
du gouvernement, le CSTB, maître
d’œuvre du Solar Décathlon 2014,
a organisé cet événement. L’occasion
de promouvoir l’excellence française
sur la scène internationale, de stimuler
l’innovation en matière d’efficacité
énergétique, et de soutenir les talents
issus de différents pays au service
du ”logement de demain”.
À L’ÉCHELLE DU QUARTIER ET DE LA VILLE
“
<
Jérôme VINET
chef de projet
spécialisé
Vent et Ouvrages
au CSTB
ÉTUDIER LES EFFETS DU VENT
+
R EN SAV
OIR
Prestation CSTB
Dimensionnement et confort au vent,
essais en soufflerie sur les différentes phases de chantier
POU
STADE VÉLODROME DE MARSEILLE
“Quand on est dans un stade comme celui de
Marseille, il faut prendre en compte des effets de
vent qui proviennent de la mer comme de la ville.
Pour cela, le CSTB a mené plusieurs campagnes
expérimentales afin de tester toutes les configurations de chantier et de vent, dans la soufflerie
atmosphérique. Au global, une quinzaine de
maquettes reproduisant l’ouvrage dans son environnement – 250 fois plus petites que dans la réalité –
ont été testées. Un travail étroit avec les bureaux
d’études du projet a ensuite permis de traiter les
données des essais. On a fait du sur-mesure pour
répondre aux besoins très pointus du projet.”
> MAÎTRISE DU VENT
LE STADE VÉLODROME DE MARSEILLE :
UN DÉFI ARCHITECTURAL ET TECHNIQUE
Inauguré le 16 octobre 2014, le nouveau Stade Vélodrome à Marseille propose plus de
65 000 places, intégralement couvertes et protégées du vent. C’est le résultat de 4 ans
de travaux, pendant lesquels ce stade a continué à accueillir des manifestations sportives. Le CSTB a accompagné l’entreprise GFC Construction dans ce projet, pour
déterminer les effets du vent sur la couverture et mener les études de confort à la fois
à l’intérieur et à l’extérieur du stade, sur l’aire de jeu et le parvis.
Depuis 2010, le chantier du Stade Vélodrome à Marseille a été mené quart de stade par
quart de stade, afin de maintenir l’activité pendant les travaux. Un des défis techniques du
projet : la conception de la couverture, très innovante par sa géométrie et les matériaux
qui la composent. ”Il a fallu définir les intensités de chargement du vent sur l’ensemble
de cette couverture pendant les travaux et mener des études de confort pour s’assurer
qu’aucune accélération du vent ou turbulence ne viennent gêner le public installé dans
les tribunes”, explique Romain Vondière, directeur technique chez GFC Construction.
Nouveaux équipements
de mesure du vent
La construction de grands ouvrages
(tours, stades, musées, ponts, etc.) et, plus
globalement, les tendances architecturales
modernes qui privilégient des éléments
de formes complexes et élancées,
supposent des études plus approfondies
sur le comportement au vent des ouvrages.
Et, de facto, de nouveaux outils de mesure.
Référence internationale en la matière,
les souffleries climatiques Jules Verne
du CSTB ont enrichi leurs capacités
d’expertise, en 2014, par la mise en œuvre
opérationnelle d’un système de trajectographie 3D et d’un nouveau scanner
de pression à hautes performances.
Ce dernier permet des mesures
aux résolutions spatiales et temporelles
pouvant atteindre la valeur emblématique
de 1000 voies à 1000 Hz.
Une expertise au service du confort au vent
Dans le domaine du bâtiment, c’est surtout le vent qui
est à l’origine des nuisances sonores, quand il fait siffler
des tôles perforées ou vrombir un garde-corps mal profilé.
Actuellement, avec le développement des façades doublepeau et des brise-soleil, il est également de plus en plus
fréquent que les éléments de façade soient testés
préalablement en soufflerie pour éviter de coûteuses
reprises de chantier. Le CSTB propose alors une approche
pragmatique et adaptée, avec l’étude conjointe
des performances phoniques et vibratoires des éléments
de façade. Il dispose pour cela des souffleries Gustave Eiffel
(Paris) et Jules Verne (Nantes).
44
> SANTÉ-CONFORT
se déplacer en différents points d’une carte de bruit, et évaluer
par l’écoute l’ambiance sonore des lieux. Cette immersion dans le
projet virtuel a permis au Conseil général du Nord de prendre
une décision éclairée sur ce projet de nouvelle route.
ADAPTER L’ÉCLAIRAGE PUBLIC
AU PASSAGE DES USAGERS
Proposer des parcours urbains sonores
En 2015, le CSTB poursuit ses travaux de recherche afin de restituer de nouvelles sources sonores urbaines, liées au tramway et
aux deux-roues. Le résultat de ces études sera intégré dans
MithraSON. Pour aller plus loin encore, et grâce au cofinancement de l’ADEME, le CSTB s’engage avec ses partenaires dans le
projet UrbaSON. L’objectif est de proposer une expérience originale de parcours urbains sonores. Ainsi, tout auditeur pourra, virtuellement, prendre la place d’un piéton ou d’un cycliste qui se
déplace en ville, et écouter l’ambiance sonore de son trajet. Les
bruits des différents composants de la ville (dynamique du trafic,
équipements des bâtiments, mobilier urbain acoustique, activités humaines, fontaine, etc.) seront pris en compte. Le fruit de
cette recherche devra permettre aux architectes et acousticiens
de travailler ensemble, en phase conception, à l’aménagement
durable du paysage sonore urbain.
À Aix-les-Bains, une installation d’éclairage public innovante
associant LED et détection de présence sur voie urbaine, a été
mise en service. Démarrée en septembre 2014, cette expérimentation est coordonnée par le CSTB avec ses partenaires du Cluster
Lumière, dans le cadre du programme Démonstrateurs d’éclairage
public durable en Rhône-Alpes (DEDRA). Objectif : améliorer les
performances énergétiques de l’éclairage public tout en proposant à ses usagers un environnement lumineux parfaitement
adapté à leurs besoins.
La nuit tombée, la place du cardinal Garonne, dans le centre-ville
d’Aix-les-Bains, est éclairée par huit luminaires à LED fournis par
la société Soitec, associés à un système de contrôle-commande
réalisé par la société BH Technologies en collaboration avec la
société HIKOB. L’originalité de cette installation est qu’elle
adapte le niveau d’éclairement à la présence des usagers en
fonction de leur passage (piétons, joggers, cyclistes, véhicules).
Les informations identifiées sont communiquées à la solution de
pilotage par technologie radio, sans fil. On passe ainsi quasi instantanément d’un éclairage minimum de sécurité à un éclairage
plus intense. Cette expérimentation va permettre d’évaluer
selon plusieurs critères les gains apportés par la technologie LED
associée à la télédétection, lors de la rénovation d’une installation d’éclairage public.
> NUMÉRIQUE
DE LA VILLE 3D À LA VILLE SIMULABLE
En 2014, l’IGN et le CSTB ont renforcé leur collaboration. Ils ont
mis en commun leur expertise d’une part sur la cartographie du
territoire et d’autre part sur la maquette numérique du bâtiment et de la ville, afin de développer un portail innovant. Ce
qui permettra aux acteurs de la ville de visualiser en 3D un projet de construction ou d’aménagement, et de l’évaluer à l’aune
de plusieurs critères.
AMÉLIORER L’ENVIRONNEMENT
SONORE DES VILLES
Les bruits d’activité humaine et de trafic sont les principales
sources sonores en ville. La réglementation régule le niveau
sonore en façade des bâtiments. Pour développer l’aménagement d’un espace urbain de qualité, une étude acoustique globale est requise. Dans cet objectif, le CSTB utilise une technologie d’auralisation pour restituer l’impact sonore d’un projet
d’aménagement. En 2014, il a mis cette expertise au service du
Conseil général du Nord.
Actuellement, les acteurs disposent de différents outils de visualisation : les cartographies IGN qui proposent une vue géographique du territoire ; le logiciel eveBIM qui offre une visualisation en 3D de la maquette numérique d’un projet de bâtiment ;
le logiciel eveCity du CSTB, qui permet de visualiser et d’évaluer
un projet au sein de son territoire d’attache. L’enjeu consiste à
proposer un accès à ces services via une seule interface.
En ce sens, le CSTB renforce sa collaboration avec l’IGN autour
de la création d’un portail innovant. Une solution basée sur la
maquette numérique et enrichie par les données des cartes IGN,
qui sera également interopérable avec différents services et
logiciels de calcul existants.
À terme, les acteurs de la ville disposeront ainsi d’un outil pour visualiser plusieurs scénarios de construction et d’aménagement urbain,
avec un accès à des données précises sur chaque composant. Ce
même outil leur permettra d’évaluer le projet selon différents critères :
le potentiel solaire, la performance énergétique, la propagation du
bruit, la qualité de l’air, le rendement économique, etc. De quoi faciliter le partage d’informations et la prise de décision par les différents
acteurs impliqués dans un projet commun.
Évaluer l’impact sonore d’un projet
En 2014, le CSTB a accompagné le Conseil général du Nord, qui
souhaitait faire passer la route RD700 de 2 voies à 2x2 voies.
Dans ce projet, le CSTB s’est appuyé sur des modèles fins de restitution de sources sonores et de propagation acoustique, qu’il a
intégrés dans un logiciel : MithraSON. Ainsi, il a été possible de
simuler l’impact sonore de plusieurs variantes de la nouvelle
route, en intégrant notamment les bruits liés au trafic routier.
Puis, dans le cadre de la présentation de cette étude au Conseil
général du Nord, le CSTB a couplé MithraSON à la maquette
numérique urbaine (eveCity). Ainsi, chaque acteur du projet a pu
PUBLICATIONS
Low carbon district:
energy and behaviour modelling
GAY C., SCHETELAT P.
ICT4SP, ICT for sustainable places. ICT for a low
carbon economy – EEBuilding data models:
energy efficiency vocabularies and ontologies.
Proceedings of the 4th Workshop organised
by the EEB Data Models Community, September
9-11, 2013, Nice, FRA, European CommissionPublications office of the European Union, 2014,
p. 33-45 [doi:10.2759/40897]
Interoperable tools for designing energyefficient buildings in healthcare districts
BENNER J., HAEFELE K.H., BONSMA P.,
BOURDEAU M., SOUBRA S., SLEIMAN H., ROBERT S.
ECPPM 2014, Proceedings of the 10th European
conference on product and process modelling
"eWork and eBusiness in architecture,
engineering and construction", September,
17-19 2014, Vienna, AUT, CRC Press, 2014,
p. 915-922 [doi:10.1201/b17396-145]
45
Le véhicule électrique : un nouvel
équipement des BEPOS pour valoriser le PV
et favoriser la mutualisation énergétique
QUENARD D., COSNIER M., BOUGRAIN F.
IBPSA France 2014, 20-21 mai 2014,
Arras, FRA, 8 p.
Solar panels reduce both global warming
and urban heat island
MASSON V., BONHOMME M., SALAGNAC J.L.,
BRIOTTET X., LEMONSU A.
Frontiers in environmental science, 2, June 2014,
10 p. [doi:10.3389/fenvs.2014.00014]
ORGANISATION & ÉQUIPES
MARS 2015
Normalisation,
Marketing
et Affaires
Internationales
Ressources
Humaines
Communication
et Relations
extérieures
Albert REIS
directeur
Christophe JEANNOT
adjoint
Florence FERRY
directrice
Bruno MESUREUR
directeur
Étienne CRÉPON
président
CSTB Grenoble
CSTB
Marne-la-Vallée
Paris
Christian COCHET
directeur
Hervé CHARRUE
Pierre VERRI
directeur général adjoint
directeur adjoint
directeur
Direction Recherche
et Développement
Franck SÉNÉCAL
Institut Carnot CSTB
Dominique NAERT
adjoint
Hervé CHARRUE, directeur
Robert BAROUX, directeur adjoint
Technologies
de l’Information et
Diffusion du Savoir
Économie
et Sciences
Humaines
Énergie,
Environnement
Santé,
Confort
Jean-Christophe VISIER
Christian COCHET
Patrick MORAND
Yann MONTRELAY
directeur
directeur
Jean-Michel AXÈS
directeur
directeur
Julien HANS
Jacques MARTIN
directeur
Souheil SOUBRA
Olivier TEISSIER
directeur adjoint Recherche
directeur délégué
Pierre PALIER
directeur adjoint Recherche,
conseiller scientifique
du Plan de transition
numérique du bâtiment,
Maquettes numériques
et ingénierie concourante responsable de l’analyse
économique
Jean-Robert MILLET
Séverine KIRCHNER
directeur adjoint
directeur adjoint
Expertise publique
directrice adjointe
Recherche et expertises
publiques,
directrice scientifique de l’OQAI
Christian BARRÉ
Olivier FLAMAND
Dominique CACCAVELLI
Énergies renouvelables
Hélène ANDRAULT
Lionel BERTRAND
Formation professionnelle
continue
Innovation et développement
Jacques CHEVALIER
Franck ANDRIEUX
Environnement
et ingénierie du cycle de vie
Systèmes d’information
et applications métier
Patrick CORRALES
Éditions
Développement informatique
et méthodes numériques
Alain ZARLI
Mireille JANDON
Éric COIGNOUX
Innovation numérique
pour la construction
Automatismes
et gestion de l’énergie
Charles PELÉ
Performances énergétiques
des bâtiments
Daniel QUENARD
Enveloppes
et matériaux innovants
Jean-Baptiste CHENE
Vent – Ouvrages
Jean-Paul BOUCHET
Essais acoustiques
Sollicitations climatiques
extrêmes
Jérôme DEFRANCE
Marc DUFRESNE DE VIREL
Acoustique environnementale
et urbaine
Corinne MANDIN
Expologie - Observatoire
de la qualité de l’air intérieur
Christophe MARTINSONS
Éclairage et électromagnétisme
François MAUPETIT
Physico-chimie
Sources et transfert de polluants
Enric ROBINE
Agents biologiques
et aérocontaminants
Catherine GUIGOU-CARTER
Acoustique et vibrations
des bâtiments
46
Climatologie,
Aérodynamique,
Pollution, Épuration
Air – Confort – Environnement
Philippe HUMEAU
Eau et assainissement
Management
par la qualité
Secrétariat
général
Béatrice CROMIÈRES
responsable
Agence
comptable
Emmanuel GIRARD
secrétaire général
Véronique PAPON
agent comptable par intérim
Carole
Carole
LE GALL
LE GALL
directrice
directrice
générale
générale
CSTB Nantes
Jean-Michel AXÈS
Charles BALOCHE
directeur
directeur général adjoint
Christian BARRÉ
CSTB Sophia
Antipolis
adjoint
Direction Technique
Patrick MORAND
Charles BALOCHE, directeur
Christophe MOREL, directeur adjoint
Christiane PUJOL
directeur
déléguée administration générale
aux partenariats techniques
Sécurité,
Structures,
Feu
Isolation et
Revêtements
Clos
et Couvert
Maxime ROGER
Michel COSSAVELLA
Anne VOELTZEL
directeur
directeur
Philippe PIED
directrice
Christine GILLIOT
Stéphane GILLIOT
directeur
Ménad CHENAF
Revêtements
Étanchéité
Enduits et mortiers
Constructions légères
et couvertures
Walid JAAFAR
Salem FARKH
Baies et vitrages
Hygrothermique
des ouvrages
Jean-Marie FRANCO
Coralie NGUYEN
Robinetterie
et appareils sanitaires
directeur adjoint
Martial BONHOMME
Études et essais réaction feu
Stéphane HAMEURY
Expertise, Avis réglementaires,
Recherche
Hubert LAGIER
EvalIE
Hydraulique
et Équipements
Sanitaires
Canalisations Fluides
Matériaux
Thibaud ROUSSELLE
Procédés Services Systèmes
Philippe RIVILLON
Mécanique et résistance au feu
Anca CRONOPOL
Valorisation des technologies
innovantes
L’Institut Carnot CSTB regroupe les équipes du CSTB impliquées dans la R&D
et sa valorisation. Il promeut et facilite l’innovation pour les différents acteurs
de la construction en s’appuyant sur ses laboratoires et grands équipements
de recherche, pour faire progresser la qualité et la sécurité des bâtiments.
47
CHIFFRES CLÉS 2014
EFFECTIFS
PRODUITS D’EXPLOITATION 2014
au 31 décembre 2014 (hors filiales)
(hors filiales)
Prévisionnel HT 2014
45,3 M€
633
25
Champs-Bienvenüe
12
Paris
919
COLLABORATEURS
Activités
technologiques
€
Champs-sur-Marne
73
22,4 M€
Recherche
contractuelle
et Expertise
14,8 M€
Subventions
de recherche
3 M€
99
Grenoble
99
Nantes
77
Production
immobilisée
5,5 M€
Diffusion
des connaissances
8 M€
MILLIONS €
Sophia-Antipolis
Autres produits
LE CSTB TRAVAILLE EN RÉSEAU AVEC
428
experts des
groupes spécialisés
Près de
1 000
chercheurs
178
auteurs et
formateurs externes
3 600
7 600
pour les activités de recherche,
expertise et évaluation
pour la diffusion
des connaissances
clients
clients
48
ACTIVITÉS TECHNOLOGIQUES
DÉLAI MOYEN
D'UNE PROCÉDURE
D'AVIS TECHNIQUE
2014 : 9 MOIS
DONT
183
26
92
6
773
AVIS TECHNIQUES ET
DOCUMENTS TECHNIQUES
D’APPLICATIONS PUBLIÉS1 (DTA)
1. Tous types : Nouveaux, Révisions, Additifs,
Extensions commerciales et Modificatifs
(hors modificatifs de prolongation de date de validité)
Nouveaux Avis Techniques / DTA
Évaluations Techniques Européennes (ETE)
Appréciations Techniques d’Expérimentation (ATEx)
Pass Innovation
CERTIFICATION DE PRODUITS :
4 562 Certificats actifs
1 620 Titulaires dont 49 % de titulaires étrangers
CERTIFICATION MARQUAGE CE :
634
394
Certificats actifs
Titulaires marquage CE dont 20 % de titulaires étrangers
RECHERCHE ET EXPERTISE
16
6,6
Projets de recherche en propre
76
188
57
Publications scientifiques
105
Financement de la recherche
partenariale CARNOT en M¤
PROJETS DE RECHERCHE
COLLABORATIVE
Chercheurs (équivalent temps plein)
Doctorants / post-doctorants
ADEME/ANR/Europe
DIFFUSION DES CONNAISSANCES
27000
UTILISATEURS ABONNÉS
aux services d’information
technico-réglementaire
dont 26 000 au REEF
119
60
15 500
80
49
Ouvrages disponibles
Ouvrages en version numérique
Heures de formation
Modules de formations dont 20 nouveautés
FILIALES
Maîtriser les nuisances sonores :
expliquer, proposer, mesurer, calculer, protéger
Acoustb est un bureau d’études acoustiques dans le domaine
de l’environnement, du bâtiment et de l’industrie en France,
créé à l’initiative du CSTB en partenariat avec Egis.
Son activité couvre toute la chaîne du diagnostic acoustique
et vibratoire, d’une installation, d’un bâtiment
ou d’une infrastructure jusqu’à la réception des travaux
effectués pour maîtriser les nuisances sonores et vibratoires.
Leader français de la certification environnementale
des bâtiments non résidentiels, des territoires durables
et des acteurs
Sa mission principale est de susciter le progrès
du développement durable, de permettre aux acteurs de
trouver des outils pour les accompagner dans leur démarche
environnementale, de mesurer, attester et valoriser leurs
performances. Certivéa aide à réduire les consommations
et améliorer la santé, le confort et la qualité de vie.
Certifications délivrées par Certivéa : NF HQE Bâtiments
Tertiaires en construction, en rénovation ou en exploitation,
HQE Aménagement, HQE Infrastructures, NF Études
thermiques, etc.
24, rue Joseph-Fourier | 38400 Saint-Martin-d’Hères
Tél. : +33 (0)4 76 03 72 20
www.egis-acoustb.fr
4, avenue du recteur Poincaré | 75016 Paris
Tél. : +33 (0)1 40 50 29 09
www.certivea.fr | www.certivea.com
Opérateur international de la certification HQETM,
filiale commune de Certivéa et Cerqual
La certification HQE délivrée par Cerway concerne tous
les types de bâtiments en construction, en rénovation ou
déjà en exploitation, ainsi que les opérations d'aménagement
du territoire, partout dans le monde. Cerway est à l’écoute
des porteurs de projet dans leur démarche de certification
et met à leur disposition tout le savoir-faire HQE™
ainsi qu’un réseau qualifié de Référents Certification HQE™.
À travers la formation, Cerway est générateur de progrès
pour tout le secteur de la construction et de l’exploitation
des bâtiments ainsi que de l’aménagement du territoire.
Qualité, performances énergétique et environnementale
des maisons individuelles
Céquami, filiale du groupe CSTB et de l’Association
Qualitel, est l’organisme de référence pour la certification,
la labellisation et la promotion de la qualité des maisons
individuelles neuves et rénovées. Accrédité par le COFRAC,
il délivre, gère et développe des certifications d’ouvrages
dont NF, HQE associée et la mention RGE pour la rénovation.
4, avenue du recteur Poincaré | 75016 Paris
Tél. : +33 (0)1 44 96 52 50
www.cequami.fr
4, avenue du recteur Poincaré | 75016 Paris
Tél. : +33 (0)1 40 50 28 85
www.behqe.com
50
Études et essais aérodynamiques
L’Aérodynamique Eiffel, équipée d’une soufflerie,
construite par Gustave Eiffel en 1912, offre son expertise
dans les domaines de l’automobile, du bâtiment,
de la ventilation des bâtiments industriels ou encore
des problématiques aérauliques.
Laboratoire d’essais et organisme de certification
des performances des modules solaires photovoltaïques
Certisolis procède aux essais de qualification des modules
solaires photovoltaïques et certifie leurs performances
suivant les standards internationaux avec délivrance
d’une marque. Filiale du groupe CSTB et du LNE
(Laboratoire national de métrologie et d’essais),
elle s’inscrit dans le cadre d’un partenariat scientifique
avec le CEA/INES sur le site de Savoie Technolac (73).
67, rue Boileau | 75016 Paris
Tél. : + 33 (0)1 42 88 47 40
www.aerodynamiqueeiffel.fr
BP 364 | 39, allée du Lac de Côme | 73372 Le Bourget-du-Lac Cedex
Tél. : + 33 (0)4 79 68 56 00
www.certisolis.com
La certification pour le génie climatique
Eurovent Certita Certification, filiale de l’ATITA, du CETIAT,
du CSTB, d’Eurovent Certification Company et du LNE,
est un organisme certificateur européen de premier plan
dans le domaine du génie climatique. Dans ce champ d’activité,
35 programmes de certification sont déployés pour toute
la gamme des usages, aussi bien en résidentiel domestique
que dans le cadre d’installations industrielles par exemple.
48-50, rue de la Victoire | 75009 Paris
Tél. : +33 (0)1 75 44 71 71
www.eurovent-certification.com | www.certita.fr
51
RESPONSABILITÉ
SOCIÉTALE
DU CSTB
Lancement de la première borne électrique
d’autopartage au CSTB en juin 2014,
Marne-la-Vallée
de l’établissement par l’amélioration des infrastructures et des
comportements de chacun. Concrètement, cela se traduit par
des actions telles que l’isolation thermique des bâtiments, la
régulation des températures, le renouvellement des chaudières,
la régulation des éclairages dans les sanitaires ou encore la
sensibilisation du personnel dans un souci d’optimisation des
dépenses énergétiques. Cette certification est le fruit d’un processus d’optimisation des ressources, initié les années précédentes et
le CSTB s’y est engagé volontairement à titre d’exemplarité.
En lien avec ses valeurs de responsabilité sociale et de satisfaction clients, la qualité de vie au travail est un objectif clé du
CSTB. En 2014, il mène des actions transverses, qui contribuent
au développement d’une entreprise performante et citoyenne.
Baromètre social
Le CSTB a réalisé en 2014 son premier baromètre social. Les
collaborateurs ont été interrogés de façon anonyme sur différentes thématiques telles que la formation professionnelle,
le recrutement, l’ambiance de travail. Les résultats ont été qualifiés de positifs, particulièrement en ce qui concerne l’équilibre
vie privée/vie professionnelle, le recrutement et l’intégration
ainsi que l’adhésion aux valeurs du CSTB. Des pistes d’améliorations ont été identifiées, et des actions concrètes pour améliorer le bien-être et l’efficacité des équipes ont été proposées
dans le cadre de groupes de travail. Cette enquête sera renouvelée chaque année.
Mobilité durable
En vue d’améliorer le bilan carbone du CSTB, les engagements
concernant la mobilité durable se sont renforcés. Le CSTB
compte en 2014, 106 collaborateurs signataires de la Charte
engagement vélo, ce qui leur permet de bénéficier d’un suivi
mécanique de leur vélo une fois par an. Signes aussi de l’engagement du CSTB dans la mobilité durable : l’organisation d’une
matinée de sensibilisation sur le site de Nantes, à l’occasion du
“Défi mobilité 2014” initié par Nantes Métropole ; et 8e prix
gagné par l’établissement du CSTB Grenoble lors du “Challenge
mobilité”, piloté par la région grenobloise. Autre action menée :
à Marne-la-Vallée, le CSTB a engagé un partenariat avec
MOPeasy, société qui a développé et assure la gestion d’un outil
d’autopartage en cours de déploiement sur tout le territoire de
l’Est parisien. Au total, plus de 20 véhicules électriques sont
accessibles aux collaborateurs du CSTB et à leurs visiteurs, pour
effectuer des petits déplacements professionnels – et 80
le seront d'ici fin 2015. En outre, la première borne électrique
du territoire a été inaugurée au CSTB en juin 2014. Cette action
favorise la mobilité douce des collaborateurs du CSTB mais
aussi des habitants du territoire de Marne-la-Vallée, où les
dessertes de transports en commun ne répondent pas toujours
de manière optimale aux besoins de déplacement.
Énergie Handicap
Les actions en faveur du handicap se sont poursuivies en 2014
dans le cadre de l’accord d'entreprise, agréé par l'État
(Direccte). La mission Handicap a déployé une campagne
interne afin de sensibiliser les collaborateurs aux différents
types de handicap. En complément de l’édition d’une brochure,
des animations ont été organisées afin de mieux faire connaître
les handicaps visuel et auditif (“Dark Lab”, ateliers sur la langue
des signes) : en juin, lors de la Journée 5S1 et en novembre, lors
de la Journée Handicap. Par ailleurs, la mission Handicap s’est
attachée à améliorer la reconnaissance des personnes en situation de handicap, leur recrutement et leur intégration. À fin
2014, le taux d’emploi de travailleurs handicapés a atteint
4,62 % (par rapport à 2,67 % en 2012).
Contrat de génération
En cohérence avec les nouvelles dispositions légales (Contrat de
génération, loi du 1er mars 2013) visant à favoriser l’insertion
professionnelle des jeunes, le maintien dans l’emploi des salariés
âgés et la transmission des savoirs, le CSTB a élaboré un plan
d’actions. Ce plan prévoit notamment la mise en place d’un parcours d’intégration et d’un système de parrainage pour les nouveaux embauchés. Il précise les engagements en faveur de meilleures conditions de travail pour les seniors.
Management de la Qualité
En janvier 2014, le CSTB a renouvelé sa certification ISO 9001
avec succès. Le certificat ISO 9001 reconnaît la pertinence
de la dynamique d’amélioration de l’organisation et valorise
le travail des équipes au quotidien. Cette reconnaissance traduit
la volonté du CSTB, en cohérence avec le Contrat d’objectifs et de
performance 2014-2017, de faire progresser l’éfficacité collective
et la satisfaction des parties prenantes, internes et externes.
Gestion de l’énergie
En 2014, le CSTB a obtenu la certification ISO 50 001, norme
internationale de management de l’énergie. Cette certification
vise le renforcement de la performance énergétique globale
1. Journée 5S : un événement qui réunit chaque année les équipes du CSTB
autour du développement durable et des bonnes pratiques de la démarche qualité.
52
RÉALISÉ PAR LA DIRECTION DE LA COMMUNICATION DU CSTB // CONCEPTION, RÉALISATION :
LES QUATRE LUNES
MARS 2015 // 5 500 EXEMPLAIRES // ISBN : 978-2-86891-629-7
CRÉDITS PHOTOS >
COUVERTURE : RICHARD BONNET // P. 1 BERTRAND GARDEL, HEMIS.FR // P. 2, 3, 6, 7 RAPHAËL DAUTIGNY // P. 8 V. PAUL, AREMA //
P. 10 UNIVERSITÉ DE LA ROCHELLE – CAMILLE BOULICAULT // P. 11 T ENGINEERING INTERNATIONAL, IÇTAS CONSTRUCTION, ASTALDI S.P.A, MICHEL VIRLOGEUX //
P. 12 J.-L. GIROD, PROMOTEUR ROXIM // P. 16 SEMPARISEINE, FRANCK BADAIRE PHOTOGRAPHE // P. 18, 19 FERNANDO JAVIER URQUIJO, STUDIOMILOU ARCHITECTURE
// P. 20 FRENER & REIFER FASSADEN – MICHEL DENANCÉ // P. 21 INJECT-STYRÈNE DIFFUSION // P. 22 WIENERBERGER-POROTHERM // P. 23 NANICK GUIHODO —
CLAUDE CIEUTAT, PHOTOTHÈQUE LAFARGE // P. 29, 36, 42 ARNAUD BOUISSOU MEDDE-MLETR // P. 31, 33 FOTOLIA // P. 39 FRÉDÉRIC PAILLET,
ARCHITECTE : IVARS ET BALLET // P. 40 VILLE DE CHANGÉ // P. 43 CSTB SOLAR // AUTRES PHOTOS : CSTB
REMERCIEMENT À LUC BENEVELLO, NICOLAS RICHEZ
IMPRIMÉ SUR PAPIER MUNCHEN LYNX ROUGH
Le futur en construction
Établissement public au service de l’innovation dans le bâtiment, le CSTB, Centre Scientifique et
Technique du Bâtiment, exerce quatre activités clés : la recherche, l’expertise, l’évaluation et la
diffusion des connaissances, organisées pour répondre aux enjeux de la transition énergétique
dans le monde de la construction. Son champ de compétence couvre les produits de construction,
les bâtiments et leur intégration dans les quartiers et les villes.
Avec plus de 900 collaborateurs, ses filiales et ses réseaux de partenaires nationaux, européens
et internationaux, le groupe CSTB est au service de l’ensemble des parties prenantes de la
construction pour faire progresser la qualité et la sécurité des bâtiments.
Labellisé Carnot depuis 2006, le CSTB accompagne les acteurs
de la construction dans l’innovation pour faire progresser la qualité
et la sécurité des bâtiments. La mission principale de l’Institut Carnot CSTB
est le transfert de la recherche vers les acteurs socio-économiques.
SIÈGE SOCIAL
84, AVENUE JEAN JAURÈS | CHAMPS-SUR-MARNE | 77447 MARNE-LA-VALLÉE CEDEX 2
TÉL. ( 33 ) 01 64 68 82 82 | FAX ( 33 ) 01 60 05 70 37 | www.cstb.fr
CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU BÂTIMENT
M A R N E - L A -VA L L É E
PA R I S
GRENOBLE
NANTES
SOPHIA-ANTIPOLIS
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