3..Question sur le Zarathoustra de Nietzsche II
Explicitez et commentez brièvement les symboles utilisés par Nietzsche pour décrire Les trois
métamorphoses (le chameau, le lion, l’enfant joueur) que doit accomplir l’homme qui désire se
surmonter lui-même, pour devenir le créateur de valeurs nouvelles, celles dont Zarathoustra se fait
l’annonciateur (pp. 36-37). Quelle est l’épreuve que doit subir pareil créateur, telle que
Zarathoustra en témoigne dans Le Chant de nuit (pp. 136-137) et que condense l’énoncé suivant :
« Entre donner et recevoir il est une faille ; et la plus petite faille est la dernière qui se franchisse ! »
(p. 137) ?
4. Question sur le Zarathoustra de Nietzsche III
Dans le §2 du chapitre intitulé De la vision et de l’énigme (197-200), Zarathoustra affronte
« l’esprit de pesanteur », incarné par un nain juché sur ses épaules, en s’arrêtant devant un portique
dont le nom, inscrit sur le fronton, est « Instant ». Les deux personnages échangent leurs pensées
quant à la signification du temps évoquée par ce portique ainsi dénommé. Leurs interprétations se
croisent et se contredisent à la fois. Pouvez-vous éclaircir le contenu de leur différend, et préciser
en quoi la vision de « l’éternel retour » rapportée par Zarathoustra diffère de la conception
circulaire du temps énoncée par son sarcastique compagnon ? Comment l’énigme tout aussitôt
racontée – celle de ce pâtre dans la gorge duquel un serpent s’est glissé – donne-t-elle la clef du
comportement adopté par Zarathoustra pour surmonter l’effroi que lui inspire sa propre vision des
choses ? Pour répondre à cette question, faites usage de quelques citations choisies dans le §2 du
chapitre intitulé Le convalescent (dernier tiers de la page 269 à la page 273).
5. Question sur le Zarathoustra de Nietzsche IV
Dans Le deuxième chant de danse (§1 et §2, pp. 277-280) la Vie, représentée par une figure
féminine, qui se donne et se refuse à la fois, objet de séduction et de haine, et condensation de tous
les paradoxes de l’existence, reproche à Zarathoustra de lui préférer sa sagesse, de ne point l’aimer
assez, et de songer à la quitter bientôt. Zarathoustra lui concède à regret qu’elle n’a point tort. Puis,
après qu’ils se soient regardés et aient pleuré l’un sur l’autre, la Vie lui confie un secret, que
personne ne connaît, et que Nietzsche formule dans le §3 en la forme d’une ronde. Pouvez-vous
expliciter les enjeux de ce dialogue et commenter la conclusion de ce chapitre ? À cette fin, faites
usage de quelques citations, destinées à énoncer le sens de cette conclusion (§3), extraites des §3 et
suivants jusqu’au §11, du chapitre portant le titre Le chant du marcheur de nuit (pp. 383-389).
6. Question sur la Critique de l’Economie politique de Karl Marx
En prenant appui sur le 1er chapitre de la Critique de l’économie politique de Karl Marx, expliquez
en quoi consiste la différence entre la valeur d’usage et la valeur d’échange d’une marchandise.
Pourquoi Marx considère-t-il celle-ci comme une modalité abstraite d’évaluation du travail des
individus et de leurs productions ? Et de quelle manière cette abstraction (basée sur la mesure du
temps) détermine-t-elle la forme tout à fait spécifique de socialité issue de l’industrialisation ? De
même, si l’on accepte la thèse que la marchandise ainsi conçue est destinée à l’accroissement de la
plus-value de sa vente, obtenu par sa mise en circulation optimale (le grand marché), et non à
satisfaire les besoins réels des êtres humains, en quoi Marx est-il fondé d’affirmer que la préséance
de la valeur d’échange sur la valeur d’usage est source d’aliénation ? Que faut-il entendre par ce
concept ? Est-il encore d’une utilité quelconque pour comprendre ce dont la grande majorité des
hommes sont victimes aujourd’hui ?