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« En Suisse, 100 000 à plus de 300 000 affections grippales conduisent en moyenne chaque
hiver à des consultations médicales. Pour les catégories à risques, une grippe peut entraîner
des complications de nature à requérir un traitement hospitalier. L’influenza est ainsi à
l’origine d’un millier d’hospitalisations par hiver. Au minimum 400 décès sont dus à la
grippe chaque année et leur nombre peut dépasser le millier lors d’épidémies de grande
ampleur. »
Office fédéral de la santé publique en collaboration avec le groupe de travail Influenza et la Commission suisse
pour les vaccination, Recommandations pour la prévention de la grippe, août 2000
La grippe est une maladie qui touche l’ensemble de la population planétaire. Le virus
influenza a une portée infectieuse souvent sous-estimée, de plus, son mode de reproduction
est très intéressant. Ce sont avant tout pour ces raisons que nous avons choisi pour notre
travail de maturité de traiter ce sujet vaste mais néanmoins toujours actuel de la grippe et de
son virus.
I.Les virus
I.1 Petit aperçu historique:
On commença à découvrir les virus à la fin du XIXème siècle de façon indirecte grâce à un
chercheur allemand, A. MAYER. Celui-ci travaillait sur les germes d’une pathologie végétale,
la mosaïque du tabac. Cette maladie retarde la croissance du plant de Tabac et donne à ses
feuilles une coloration tachetée, dite en mosaïque. Mayer observa qu’en mettant deux plantes
en contacte, l’une saine et l’autre malade, la maladie se propageait et ainsi la plante saine était
à son tour infectée, d’où le caractère contagieux de la maladie. Malgré cette découverte, les
chercheurs de cette époque continuèrent à défendre l’hypothèse que des bactéries bien plus
petites que la moyenne provoquaient la mosaïque du Tabac. Effectivement, ces agents
pathogènes étaient capables de traverser les parois des filtres en porcelaine les plus serrées
dont on savait qu’elle retenait tous les microbes. Ceci jusqu’à ce qu’un chercheur hollandais
M. Beijerinck remarqua que l’agent pathogène se reproduisait à l’intérieur de la plante qu’il
infectait ce qui impliquerait du parasitisme, et qui n’était pas le cas des bactéries qui elles
n’ont pas besoin d’hôtes pour se reproduire. De plus, l’alcool inactive l’effet des bactéries,
mais ce n’était pas le cas de cet agent pathogène encore inconnu. C’est le scientifique Stanley
WENDELL qui finit par cristalliser la particule infectieuse, qu’on a pu plus tard observer au
microscope électronique. Il fut nommé “virus” signifiant “poison” en latin. Il désignait
diverses causes de maladies indéfinies, menaçant ou mettant en danger la santé. Ce sens
évolua progressivement pour finalement être un “principe de transmission de plusieurs
maladies contagieuses”.
I.2 Définitions:
On peut dire qu’il y a quatre caractères fondamentaux qui permettent de définir les virus:
1. Une grande diversité de type de génomes. Cependant chaque particule virale ne contient,
en général, qu’un type d’acide nucléique: soit l’ADN, soit l’ARN.
2. Les virus se reproduisent uniquement à partir de leur matériel génétique par réplication.
En effet, ils ne subissent pas de phénomène comme la mitose. Le génome viral