Travail de maturité 1999-2000
La reproduction
Professeur responsable : Dominique KOHLER
LE VIRUS DE
LA GRIPPE
Joanne Anesta Williams-Smith
Julia Gorostidi
3Mfa2
Sommaire
Introduction
I. Les virus
I.1 Petit aperçu historique
I.2 Définition
I.3 Structures
I.3.1 Le génome viral
I.3.2 La capside
I.3.3 L’enveloppe virale
I.3.4 Taille d’un virus
I.4 Classification des virus
I.5 Multiplication des virus
I.5.1 L’adsorbtion, la pénétration et la décapsidation
I.5.2 La réplication du génome viral
I.5.3 / I.5.4 Assemblage / libération
II. Le virus de la grippe
II.1 Morphologie
II.1.1 Glycoprotéines (hémagglutinine neuraminidase)
II.1.2 Génome
II.1.3 Protéines internes
II.1.4 Protéines non-structurales
II.2 Réplication
II.2.1 Pénétration
II.2.2 Transcription primaire
II.2.2(bis) Réplication
II.2.3 Assemblage + Maturation
II.2.4 Libération (Bourgeonnement)
II.3 Désignation des souches
II.4 Symptômes
III. Les changements antigéniques
III.1 Glissements (ou dérives) antigéniques
III.2 Cassures antigéniques
III.2.1 Recombinaison
III.2.2 Théorie cyclique
III.2.3 Pandémies
III.3 Pandémies de grippe
III.3.1 La grippe espagnole (1918-1919)
III.3.2 La grippe de Hong-Kong
III.3.3 Les pandémies du futur
III.4 Epidémiologie
III.4.1 Surveillance
IV. Traitements
a) Vaccins contre la grippe
IV.1 Qu’est-ce qu’un vaccin ?
IV.1.1 Principes de base de la vaccination
IV.1..2 Les vaccins d’aujourd’hui
IV.2 Les vaccins contre la grippe
IV.2.1 Immunité antigrippale
IV.2.2 Vaccins antigrippaux
IV.3 Questions / réponses sur le vaccin antigrippal
b) Les médicaments
Conclusion
Bibliographie
Joanne A. Williams-Smith
Julia Gorostidi
1
« En Suisse, 100 000 à plus de 300 000 affections grippales conduisent en moyenne chaque
hiver à des consultations médicales. Pour les catégories à risques, une grippe peut entraîner
des complications de nature à requérir un traitement hospitalier. L’influenza est ainsi à
l’origine d’un millier d’hospitalisations par hiver. Au minimum 400 décès sont dus à la
grippe chaque année et leur nombre peut dépasser le millier lors d’épidémies de grande
ampleur. »
Office fédéral de la santé publique en collaboration avec le groupe de travail Influenza et la Commission suisse
pour les vaccination, Recommandations pour la prévention de la grippe, août 2000
La grippe est une maladie qui touche l’ensemble de la population planétaire. Le virus
influenza a une portée infectieuse souvent sous-estimée, de plus, son mode de reproduction
est très intéressant. Ce sont avant tout pour ces raisons que nous avons choisi pour notre
travail de maturité de traiter ce sujet vaste mais néanmoins toujours actuel de la grippe et de
son virus.
I.Les virus
I.1 Petit aperçu historique:
On commença à découvrir les virus à la fin du XIXème siècle de façon indirecte grâce à un
chercheur allemand, A. MAYER. Celui-ci travaillait sur les germes d’une pathologie végétale,
la mosaïque du tabac. Cette maladie retarde la croissance du plant de Tabac et donne à ses
feuilles une coloration tachetée, dite en mosaïque. Mayer observa qu’en mettant deux plantes
en contacte, l’une saine et l’autre malade, la maladie se propageait et ainsi la plante saine était
à son tour infectée, d’où le caractère contagieux de la maladie. Malgré cette découverte, les
chercheurs de cette époque continuèrent à défendre l’hypothèse que des bactéries bien plus
petites que la moyenne provoquaient la mosaïque du Tabac. Effectivement, ces agents
pathogènes étaient capables de traverser les parois des filtres en porcelaine les plus serrées
dont on savait qu’elle retenait tous les microbes. Ceci jusqu’à ce qu’un chercheur hollandais
M. Beijerinck remarqua que l’agent pathogène se reproduisait à l’intérieur de la plante qu’il
infectait ce qui impliquerait du parasitisme, et qui n’était pas le cas des bactéries qui elles
n’ont pas besoin d’hôtes pour se reproduire. De plus, l’alcool inactive l’effet des bactéries,
mais ce n’était pas le cas de cet agent pathogène encore inconnu. C’est le scientifique Stanley
WENDELL qui finit par cristalliser la particule infectieuse, qu’on a pu plus tard observer au
microscope électronique. Il fut nommé “virus” signifiant “poison” en latin. Il désignait
diverses causes de maladies indéfinies, menaçant ou mettant en danger la santé. Ce sens
évolua progressivement pour finalement être un “principe de transmission de plusieurs
maladies contagieuses”.
I.2 Définitions:
On peut dire qu’il y a quatre caractères fondamentaux qui permettent de définir les virus:
1. Une grande diversité de type de génomes. Cependant chaque particule virale ne contient,
en général, qu’un type d’acide nucléique: soit l’ADN, soit l’ARN.
2. Les virus se reproduisent uniquement à partir de leur matériel génétique par réplication.
En effet, ils ne subissent pas de phénomène comme la mitose. Le génome viral
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programme la synthèse d’un très grand nombre de macromolécules qui s’assemblent pour
former les particules virales.
3. Les virus sont des parasites intracellulaires obligatoires, c’est-à-dire qu’un virus isolé ne
possèdent ni ribosomes, ni mitochondries, etc..., ni enzymes nécessaires au métabolisme et
autres structures requises pour la fabrication, la synthèse de ses propres protéines: ils sont
entièrement dépendants de la cellule hôte pour la synthèse de protéines et la production
d’énergie. Un Virus isolé représente donc un simple ensemble de gènes enveloppés dans
des protéines et qui migre d’une cellule à l’autre. Chaque sorte de Virus ne peut infecter et
parasiter qu’une gamme limitée de cellules hôtes, que l’on appelle son spectre d’hôtes.
Les virus ont une structure particulière.
I.3 Structures:
Par définition, toute particule virale est composée de 2 éléments obligatoires: le génome
composé d’acide nucléique et la capside, coque de nature protéique entourant le génome.
L’ensemble constitue la nucléocapside. Pour certains virus seulement, cette nucléocapside est
elle-même entourée d’une structure appelée enveloppe ou peplos.
I.3.1 Le génome viral
Le génome viral contient l’intégralité de l’information génétique de la particule. La quantité
de gènes est plus faible que celle des cellules procaryotes ou cellules eucaryotes. Le génome
est constitué soit d’ARN (acide ribonucléique), soit d’ADN (acide désoxyribonucléique) mais
jamais les deux en même temps! Ces acide nucléique peuvent être sous formes linéaire ou
circulaire, simple brin (monocaténaire) ou double crins (bicaténaire). Cette diversité de
formes implique que les virus ont développé de multiples stratégies pour répliquer leur
génome. Malgré cette diversité, le génome de tous les virus encode trois types de protéines,
celles qui:
I. assurent la réplication du génome
II. encapsident le génome en particules virales (virion) (voir pt. I.3.2)
III. modifient la structure et/ou fonction de la cellule infectée.
I.3.2 La capside
La coque protectrice qui renferme le génome viral est appelée capside. Elle est constituée de protéines seules ou
combinées à des glucides et parfois entourées d’une membrane plasmique provenant d’une cellule hôte dont le
virus est sorti. Les sous-unités protéiques qui composent la capside s’appelle capsomères. Bien que les Virus
varient par leur dimension et leur forme, ils ont en commun certains modèles structuraux:
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