Journal Granit le du avril mai juin 2012 / n° 3 “BOXE, BOXE” : LE MARIAGE VIRTUOSE DU HIP-HOP ET DE LA MUSIQUE CLASSIQUE THÉÂTRE ÉVÉNEMENT “TARTUFFE” À LA MAISON DU PEUPLE LE 20 AVRIL, VIVEZ UNE NUIT FANTASTIQUE ! LE THÉÂTRE AU BACCALAURÉAT www.legranit.org n°3 AVRIL MAI JUIN 2012 BOXE, BOXE PAGE 4 Retrouvez l’ensemble de la programmation, des photos, vidéos, extraits musicaux et autres compléments d’information sur notre site Internet : www.legranit.org LA GALERIE DU GRANIT JEAN-FRANÇOIS GUILLON & DOMINIQUE DE BEIR PAGE 12 © Dorian Rollin HIP-HOP & MUSIQUE CLASSIQUE Vous pouvez également recevoir nos lettres d’information web en vous inscrivant sur le site et réserver ou acheter vos billets directement en ligne. THÉÂTRE À LA MAISON DU PEUPLE Accédez au site internet du Granit grâce à votre téléphone mobile, en flashant le code ci-dessus. TARTUFFE PAGE 6 LES ATELIERS PAGE 16 DANSE / CRÉATION EXQUISITE CORPSE PAGE 10 IL ÉTAIT UNE FOIS... L’HISTOIRE DU THÉÂTRE PAGE 20 SUR LES TRACES DE JEAN NOUVEL PAGE 22 À LA COOPÉRATIVE PAGE 23 HISTOIRES FANTASTIQUES LA NUIT FANTASTIQUE & LES FANTÔMES NE PLEURENT PAS PAGE 14 2 Directeur de la publication : Thierry Vautherot Responsable de la publication : Elise Ruysschaert Rédaction : Jérôme Araujo, Elise Ruysschaert Graphisme : Stéphanie Renaud Tirage 4000 exemplaires Imprimé par Est Imprim, Montbéliard N° licences 1-1045584, 2-1045585, 3-1045586 Photo de couverture : Boxe, Boxe © Michel Cavalca Spectacle présenté le 6 avril à la Maison du Peuple Nous vous convions à la présentation de la saison 2012/2013 mardi 12 juin à 19h30 en entrée libre. La nouvelle plaquette de saison sera diffusée à cette occasion. Dès le 13 juin, la billetterie sera ouverte pour la prochaine saison et le site Internet sera mis en ligne : www.legranit.org Le Granit est subventionné par la Ville de Belfort, la DRAC Franche-Comté, le Conseil général du Territoire de Belfort, la Communauté de l’Agglomération Belfortaine et le Conseil régional de Franche-Comté. MÉTÉO CAPRICIEUSE À l’heure où ce numéro 3 de notre journal trimestriel part à l’impression, nous ne savons toujours pas si le montant de 6 % de la subvention du ministère de la Culture, gelé par décision gouvernementale, sera ou non dégelé. Plus le temps avance, en dépit de la hausse du thermomètre, plus nous sommes légitimement inquiets. D’autant que ce gel, convertible en annulation budgétaire, s’amplifie d’une baisse de 1 % du même ministère de la Culture et de la perspective, après navette entre le Sénat et l’Assemblée, d’un Collectif budgétaire. Après la baisse de 10 % en 2010 de la subvention du Conseil général, après des années de + 0 %, qui correspondent à une baisse réelle de nos capacités d’activité compte tenu de l’augmentation du coût de la vie et des charges fixes, c’est à une modification profonde de l’activité même du Granit que nous sommes confrontés. Une activité qui schématiquement repose sur trois piliers : - la partie visible : la diffusion de spectacles ; - celle qui alimente cette part d’activité : l’aide à la création par la production de spectacles, sans quoi, en accord avec Monsieur de La Palisse, les spectacles n’existeraient pas ; - tout le travail d’action culturelle que nous menons sur notre territoire en direction des publics diversifiés, jeunes et adultes. C’est en résumé le cahier des charges d’une scène nationale, au cœur d’un réseau de plus de 70 établissements au plan national. Avec cette particularité du Granit de s’être inscrit très tôt dans l’accompagnement des équipes artistiques en création, en leur fournissant des moyens logistiques (salle de répétitions, appartements, prise en charge des hébergements) et financiers. Qu’en sera-t-il demain ? Demain commence dès septembre avec cette nouvelle saison que nous vous présenterons le 12 juin et qui se voit amputée actuellement de près de 50 000 €, soit plus d’un quart des marges que nous pouvons consacrer pour la diffusion de spectacles entre septembre et décembre 2012. Comment éviter le cercle infernal, moins de moyens, moins de spectacles (et de moindre qualité ou ampleur), moins de public, moins de… ? Un enchaînement “perdant-perdant” comme qui dirait. Nous y travaillons, forts du succès de cette saison 2011/2012. Quoiqu’il en soit, pour conserver une attractivité en rapport avec cette saison qui s’achève, nous serons forcément amenés à augmenter nos tarifs. Avec modération, discernement et en espérant que ce qui s’impose à nous, et qui finira aussi par vous toucher, ne sera pas un frein au bon accueil de cette saison 2012/2013 qui s’annonce. En attendant profitons du printemps. Thierry Vautherot, directeur du Granit 3 HIP-HOP À la rencontre d’un danseur et chorégraphe qui a fait exploser les étiquettes en ouvrant le hip-hop à d’autres esthétiques : Boxe, Boxe CHORÉGRAPHIE MOURAD MERZOUKI MUSIQUE QUATUOR DEBUSSY VENDREDI 6 AVRIL À 20H30 À LA MAISON DU PEUPLE CAT. A / TARIFS DE 8 À 24 € Mourad Merzouki débute dès l’âge de sept ans avec les arts martiaux et les arts du cirque. A quinze ans, sa rencontre avec la culture hip-hop l’emmène vers le monde de la danse. Il décide très vite de développer sa gestuelle hip-hop avec des objectifs plus professionnels, mais n’hésite pas dans le même temps à se confronter à d’autres langages chorégraphiques auprès notamment de Maryse Delente, Jean-François Duroure et Josef Nadj. La richesse de son parcours lui donne cette envie très forte de réaliser des projets artistiques mêlant le hip-hop à son apprentissage de la scène et du spectaculaire, et c’est ce qu’il fait en créant en 1989, avec d’autres danseurs, sa première compagnie. Leur premier spectacle, présenté lors de la Biennale de la Danse de Lyon, est un véritable succès, qui réussit à transposer le hip-hop de la rue à la scène, sans lui faire perdre sa véritable identité. Pour développer son propre univers artistique lié à son histoire et sa sensibilité, Mourad Merzouki décide de fonder, en 1996, sa propre compagnie Käfig. Refusant de s’enfermer dans les codes du hip-hop, il préfère jouer avec tous les artifices du théâtre pour créer son propre univers. Son style est un goût assumé pour le rythme du cartoon, un travail sur la ligne et le graphisme proche de la bande dessinée, et une atmosphère intemporelle qui laisse la place à la rêverie. Mourad Merzouki est directeur du Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val-de-Marne depuis 2009. 4 © Xavier Pinon Du Ravel, du Schubert ou du Verdi dans un spectacle de hip-hop ? C’est “Boxe Boxe” du chorégraphe Mourad Merzouki, lui-même ancien pratiquant d’arts martiaux, qui célébre ici la boxe en la mélangeant au hip-hop, dans un spectacle joyeux et poétique. Ne manquez pas ce duo de choc entre les danseurs de la compagnie Käfig et le quatuor à cordes Debussy ! 5 THÉÂTRE À LA MAISON DU PEUPLE Tartuffe TEXTE MOLIÈRE MISE EN SCÈNE ÉRIC LACASCADE JEUDI 12 AVRIL À 19H30 VENDREDI 13 À 20H30 À LA MAISON DU PEUPLE CAT. A / TARIFS DE 8 À 24 € Il faut parfois contourner longtemps certains monstres avant de les affronter ; Molière a été de ceux-là pour Eric Lacascade. Les géants ne l’ont pourtant jamais inquiété : en trente ans, il a plongé profondément au cœur de Tchekhov ; Sophocle ne lui a pas fait peur, Shakespeare, Kleist et Ibsen non plus. En 2006 avec “Les barbares”, puis l’année passée avec “Les estivants”, c’est Gorki qu’il a regardé dans le fond des yeux. Aujourd’hui, Eric Lacascade s’attaque à “Tartuffe”. Rencontre avec l’équipe du spectacle à l’issue de la représentation du jeudi 12. Il y a les contraintes de la langue de Molière : comment travaillez-vous cette langue du XVIIe siècle et les alexandrins pour donner une liberté de jeu aux comédiens ? La liberté se trouve dans les contraintes : un fleuve est puissant lorsqu’il court entre deux berges ; dans la plaine il est éparpillé, moins fort, moins puissant et plus soporifique. La contrainte fait la liberté, donc nous allons tenter de respecter les sent, se mettent en danger, sortent de ce qu’ils savent faire et inventent à nouveau. Pour ce qui est du groupe, Tartuffe se passe dans une famille, donc nous parlons d’un groupe, d’une communauté ; nous observons les liens entre les gens, les règles de vie ensemble, la façon dont ils communiquent ou dont ils ne communiquent pas, quelles sont les résistances. La pièce me permet donc de continuer mon observation microscopique sur le fonctionnement de l’humain dans une communauté, et d’une communauté normalement au service de l’humain. Du point de vue dramaturgique, comment traitez-vous ce cadre familial dans lequel Tartuffe vient semer le trouble ? La famille est déjà en crise lorsque Tartuffe arrive, des failles profondes existent déjà : il y a la crise existentielle du maître des lieux, visiblement Orgon a du mal à trouver ou retrouver une relation de père avec ses enfants ; il y a la relation d’Elmire, la belle-mère, avec les enfants, elle a le même âge qu’eux, ce n’est pas simple ; il y a Cléante, le frère d’Elmire imposé dans la famille ; il y a la mère d’Orgon en opposition totale avec sa belle-fille, elle désire peut-être un retour à l’ordre ancien du temps de la première femme d’Orgon ; bref, les problèmes familiaux sont nombreux et complexes. Tartuffe arrive dans ce contexte et devient un instrument par lequel Orgon tente de retrouver son pouvoir et imposer une loi Eric Lacascade, en trente ans de mise en scène, c’est la première fois que vous abordez Molière, pourquoi ne l’avezvous pas monté avant ? Un spectacle en amène un autre ; et il se trouve que le dernier spectacle que j’ai fait, Les estivants de Gorki, m’amène à Molière. Dans Les estivants, il y a peu de situations et beaucoup de dialogues ; les personnages ne sont pas très définis et la narrativité est extrêmement difficile à suivre. J’ai dû adapter et réorganiser le texte, avec les comédiens nous avons dû inventer les situations, l’espace, le temps de la pièce et faire un travail de dramaturgie très fort pour rendre l’histoire 6 compréhensible au public. Sorti d’un an de ce travail-là, j’avais envie de l’inverse : une pièce avec des situations fortes, des personnages taillés à la serpe et une histoire que tout le monde connaît. Tartuffe s’est naturellement imposé. Et il y a le défi, le pari que cela représente ! A mon âge, soit on continue dans ce qu’on sait faire – et c’est vrai : pourquoi faire des barriques carrées si on fait très bien des rondes et que tout le monde dit que les rondes sont formidables ? – soit on essaie d’aller dans des endroits que l’on connaît moins, quitte à ce que ce soit difficile ; quitte à surprendre et être critiqué. C’est un moyen de rester éveillé, en vie, en découverte. morale dans sa maison, une loi divine. De son côté Tartuffe instrumentalise Orgon pour capitaliser du vin, des repas, de l’argent et puis s’il peut se faire sa femme en passant, il se la fera. Qui utilise qui ? Qui manipule qui dans cette famille où ça ne va pas ? C’est ce champ de bataille que nous étudions et que nous présentons aux spectateurs de manière un peu cohérente, je l’espère. Nous mettons ces tensions sur la table, nous essayons de les comprendre et de les jouer telles qu’elles existent dans le texte. alexandrins, le rythme, les accents, la façon de les dire. D’autant plus que si on respecte la structure de cette langue, le sens apparaît. En faire une langue d’aujourd’hui ? La vulgariser ? Non ! C’est entre autre pour la contrainte que nous avons choisi ce texte. Vous travaillez avec des comédiens qui vous suivent depuis longtemps, comment ces nouvelles contraintes vous permettent-elles de poursuivre votre recherche tant sur l’acteur que sur le groupe ? C’est précisément ces contraintes qui nous permettent de perpétuer notre recherche, de réinterroger le travail de l’acteur. Elles poussent les comédiens dans des endroits inédits ; ils se dépas- 7 pro-Tartuffe et les anti, et à la fin de cette grande guerre, ils sont tous épuisés et pas si joyeux que ça. Ça ne se termine malgré tout pas si mal : les amants se retrouvent et l’imposteur est chassé ; de plus durant toute la pièce, on rit ; il y a de la joie et de l’humour en permanence. Breton disait : “L’humour, c’est la poésie du désespoir”, moi je pense qu’il y a de ça dans cette pièce : de l’obscurité, du désespoir ; il y a du réel. Pour moi, cette fin n’est pas si rêvée que ça : après l’immense dispute des amants, c’est le père qui décide du mariage et pas eux. Ce pouvoir tout-puissant qui arrive à la fin et dit “je résous tout”, ce n’est pas si idéal que ça. Pour Molière, le théâtre devait, par le rire, corriger les vices, quelle est votre vision du théâtre à notre époque ? Que faites-vous de la question du bigotisme et de la vie religieuse dans “Tartuffe” ? Je veux dépasser ce thème de la vie religieuse. C’est l’exercice de la passion qui m’intéresse, et quelles en sont les conséquences dans cette micro-société. Étudier comment toute passion forte vous coupe des gens, de votre famille et de l’amour de la réalité : Orgon part dans un jusqu’au-boutisme qui le sépare des autres. Après, il s’agit d’une passion religieuse : que l’on soit un vrai dévot ou un faux dévot ce qui est terrible c’est que, au nom de dieu, toutes les tyrannies sont possibles. En fait, je ne me pose pas la question de la vraie ou fausse dévotion de Tartuffe. La religion pour moi, quelle qu’elle soit, est tyrannique. Le rituel proposé à Orgon par Tartuffe ne donne aucune indication sur leur foi, croientils ou ne croient-ils pas ? Ce n’est pas le problème : tant qu’ils exécutent le rituel et que tout le monde le voit, personne ne peut rien dire, ils sont protégés. Le Pape est-il croyant, par exemple ? Je ne sais pas. Peut-être cet homme voulaitil simplement acquérir du pouvoir, du respect ou un emploi. 8 Comment abordez-vous le fait que, au final, la famille d’Orgon n’explose pas, qu’elle se réunit dans la détestation de Tartuffe ? Oui, bien sûr, ils sont tous contre Tartuffe à la fin, mais sont-ils réunis pour autant ? Durant cette unique journée que relate la pièce, la dernière journée de Tartuffe dans la maison, il se passe des événements très violents, bouleversants, énormes : on va jusqu’à l’expropriation de toute la famille ; il y a la fameuse scène où Orgon, caché sous la table, voit et entend Tartuffe avoir un rapport physique amoureux avec sa femme, Elmire ; les amants, Mariane et Valère, se disputent à mort, se séparent puis se réunissent ; le fils a été déshérité. Moi j’ai l’impression qu’à la fin de cette journée rien ne sera plus comme avant, que cette folie qui a pris toute la maison va laisser des traces. Ça a été une véritable bataille rangée entre les Aujourd’hui la fonction du théâtre est essentielle du côté de la réalité. C’est pour cela que j’insiste sur la véracité de ce qui se passe entre les gens sur le plateau, avant d’y mettre un deuxième ou un troisième degré. Dans une société de plus en plus virtuelle, le théâtre propose un ici-et-maintenant réel et un lien réel entre le public et l’acteur. C’est pourquoi je ne pratique pas un théâtre du fairesemblant ou comme si, mais plus un théâtre brut de coffre de l’ici-et-maintenant, presque un théâtre matérialiste, un théâtre de l’immédiat. Montrer du réel, c’est une fonction très importante du théâtre aujourd’hui. Le théâtre aussi a quelque chose qu’il peut revendiquer, c’est son organicité, c’est-à-dire son absence de but et ça, ça ressemble à autre chose qui n’a pas de finalité : la vie. Dans une société artefactuelle où chaque action, peut-être bientôt chaque personne, a une fonction, un but déterminé par la rentabilité, par le profit que ça peut générer, je trouve que l’absence de finalité du théâtre est précieuse, importante à défendre et à mettre en avant. Propos recueillis par Marc Berman © photos Mario Del Curto 9 DANSE / CRÉATION Entourée de ses fidèles danseurs, brillants et lumineux, Joanne Leighton nous offre une danse florissante, rigoureuse et très oxygénante. Exquisite Corpse CHORÉGRAPHIE JOANNE LEIGHTON DIRECTRICE DU CCN DE FRANCHE-COMTÉ À BELFORT AVEC : JÉRÔME ANDRIEU, MATTHIEU BAJOLET, MARION CARRIAU, MASSIMO FUSCO, EDOUARD PELLERAY, PAULINE SIMON (EN COURS) “Colorée, ludique, riche, joyeuse, virtuose, tonique, lumineuse”… Tels sont les adjectifs qui sont spontanément venus aux lèvres des tous premiers spectateurs à la sortie d’une étape de travail ouverte au public en février, pour qualifier la danse d’Exquisite Corpse. Cette pièce Exquisite Corpse remet en jeux, et en questions par le geste, la notion d’auteur en danse. Le processus de ce spectacle prend son origine dans la commande passée à cinquante-sept chorégraphes différents, de composer chacun une phrase chorégraphique d’une minute. Pour cela, leur sont fournies les dix dernières secondes de la phrase inventée par le (la) chorégraphe l’ayant précédé dans cette chaîne. On reconnaît parfaitement le principe du cadavre exquis, que les surréalistes inventèrent autour de 1925 : tout à la fois jeu et libération d’une forme autonomisée de l’écriture, affranchie de la vieille figure écrasante de l’auteur en majesté. La première consultation des documents envoyés par tous les chorégraphes impliqués a donné accès à une richesse exceptionnelle. Une minute, c’est très court. C’est condensé, incisif, avec quelque chose de resserré à la lecture. Pour autant, derrière cette brièveté s’entraperçoit l’univers entier d’un artiste, tout vibrant de ses acquis, ses techniques, sa vision du monde et de son art, sa position actuelle dans son parcours. Dans un très vaste paysage évocateur de l’immense diversité de la danse aujourd’hui, Exquisite Corpse trace une ligne ondulatoire de découpe transversale, aux connexions multiples, aux versants chaque fois renouvelés. MERCREDI 10 MAI À 19H30 VENDREDI 11 À 20H30 AU GRANIT CAT. B / TARIFS DE 7 À 18 € Photos de répétition lors d’une étape de travail en janvier 2012 © Marianne Maric et Laurent Philippe 10 11 LA GALERIE DU GRANIT Dominique De Beir À bout portant INSTALLATION À LA GALERIE EXPOSITION JUSQU’AU 2 MAI 2012 Visite expo sandwich mardi 27 mars à 12h20 en partenariat avec l’IDEE DANSE DE DÉBUT D’APRÈS-MIDI SAMEDI 14 AVRIL À 14H PAR GENEVIÈVE PERNIN suivi d’une rencontre avec Dominique De Beir D’une partition des mots de la rencontre, naissent des gestes qui se croisent avec ceux de la plasticienne, une distance qui se danse autour des œuvres de Dominique De Beir. Geneviève Pernin vit depuis 46 ans, marche depuis 45, danse depuis 43. Interprète pour différents chorégraphes (Odile Duboc, Paul les oiseaux, Florence Girardon) depuis 25 ans, elle a créé en 2002 sa compagnie BRRFTTTT installée à Besançon. Ses recherches personnelles tournent autour du thème de l’intime, ainsi elle danse régulièrement dans des chambres d’hôpital pour les patients. Il lui est aussi important, de présenter son travail dans des lieux non dédiés à la danse, tels que les musées, les galeries d’art , les maisons de retraite… A NOTER ÉGALEMENT w Dominique de Beir invitée par le Centre d’Art Mobile, expose jusqu’au 14 avril à la Galerie Jean Greset 7 rue Rivotte à Besançon, du mardi au samedi 10h-12h 14h-19h et sur rendez-vous. L’artiste sera présente lors d’une table ronde qui lui est consacrée, le 30 mars à la faculté des lettres à Besançon, organisée par le pôle ACTM de l’Université de Franche-Comté. Un nouveau réseau d’art contemporain… Le réseau d’art contemporain de l’axe Belfort/Montbéliard réunit à ce jour un ensemble composite de structures, institutions et associations culturelles : à Belfort : le Musée d’art et d’histoire, la galerie du Granit, scène nationale et l’école d’art Gérard Jacot à Bourogne : l’Espace multimédia Gantner à Montbéliard : le 19, centre régional d’art contemporain, la scène numérique MA, scène nationale et le Musée d’art et d’histoire. Il s’appuie sur le partage des moyens et des expériences de chacun de ses membres en se donnant comme mission de soutenir et de diffuser la création artistique, de sensibiliser les publics et de dynamiser un territoire et ce, à travers différentes actions qui vont d’une communication commune, à l’organisation d’événements en partenariat… Programme “détour” du samedi 14 avril 2012 ... et un parcours en bus 17h : visite de l’exposition Luca Francesconi Echo of the moon Cette exposition présentée du 30 mars au 26 août est conçue en partenariat avec le CRAC d’Altkirch qui proposera une autre exposition de Luca Francesconi du 15 juin au 15 septembre 2012. De Belfort à Montbéliard en passant par Bourogne, le réseau de l’art contemporain dans l’aire urbaine vous invite à un premier événement : Détour, un parcours en bus, samedi 14 avril de 14h à 19h30 : 4 lieux à (re)découvrir, des visites d’expositions, moments privilégiés avec les équipes, des performances, une programmation vidéo mobile (!) et des pauses gourmandes… w Dominique De Beir dirige par ailleurs un workshop à l’école d’art Gérard Jacot à Belfort du 2 au 4 avril suivi d’une exposition work in progress visible à l’école jusqu’au 19 mai. Vernissage mercredi 4 avril à 17h30. École d’art Gérard Jacot Association Musée Beaux-Arts 2 avenue de l’Espérance, Belfort www.ecole-art-belfort.fr Rendez-vous à la galerie du Granit à 14h Accueil autour d’un café 14h : Danse de début d’après-midi, improvisation de Geneviève Pernin autour des œuvres de Dominique de Beir suivie d’une visite de l’exposition en compagnie des deux artistes. 15h : départ du bus devant le Granit pour l’Espace multimédia Gantner à Bourogne. 15h20 : l’équipe de l’Espace multimédia Gantner propose une visite guidée de Digital Art Works, The Challenge of conservation. Rencontre autour d’un goûter. 16h30 : départ pour le Musée d’Art et d’Histoire à l’Hôtel Beurnier-Rossel à Montbéliard. “La moitié de l’écho” Jean-François Guillon INSTALLATION EXPOSITION DU 12 MAI AU 20 JUIN 2012 VERNISSAGE / PERFORMANCE VENDREDI 11 MAI À 18H PMC -Performance à choix multiple- par l’artiste à 19h LES AUTRES RENDEZ-VOUS Présentation de l’exposition à l’attention des enseignants jeudi 10 mai à 18h Visite expo-sandwich, mardi 29 mai à 12h20 en partenariat avec l’IDEE - entrée libre En prolongement de son exposition à la Galerie, et dans le cadre d’un jumelage Granit/lycée Condorcet Belfort, Jean-François Guillon présente une série de collages intitulés Légendes au centre de documentation du lycée Condorcet. Sur cette base, il amorcera un travail en collaboration avec les élèves et enseignants en arts plastiques du lycée, destiné à être diffusé sur les écrans d’information de l’établissement. Jean-François Guillon est né en 1965, il vit et travaille principalement à Paris. Tour à tour plasticien, commissaire d’exposition, graphiste, et depuis 2007 scénographe, c’est en poète, en chasseur de signes et de traces qu’il arpente le monde interrogeant les notions de langage, de mot et de sens. En fait ce ne sont pas seulement les mots que j’utilise, c’est aussi le signe, disons que je suis travaillé par la question du texte et que j’ai un intérêt assez fort pour la littérature. Peut-être un désir d’écrire finalement qui, un jour, a surgi sous la forme du texte mis en espace. Cet intérêt pour le signe peut passer par un texte mis en espace mais aussi par des photographies de choses lues dans la ville, des panneaux altérés et qui, du coup, signifient autre chose. Dans mon travail plastique sur le langage, ce qui m’intéresse est de donner à entendre un certain silence du signe, sa présence absence dans des espaces où on sent qu’il y a un sens qui devrait être là mais qui n’y est pas. Jean-François Guillon Dans l’exposition, à la série “Choses lues” photographies qu’il a réalisées lors ses déambulations dans Belfort au printemps dernier, l’artiste associe 18h : accueil au 19 Centre régional d’art contemporain à Montbéliard. L’équipe du 19 propose une visite de Parti pris, avec les œuvres de Yann Bauquesne, JODI, Léa Barbazanges, Karl Kels, Nicolas Schneider, Skander Zouaoui, Corinne Chotycki, Jonathan Pornin, Ana Casanova, Adrienne Farb, Odile Farb, Odile Liger, Klaus Stoeber et Fabrice Lauterjung. À cette occasion, une séquence son vous est offerte : performance sonore et apéro, Lifeloop, Recycling sound. Exposition du jusqu’au 22 avril / www.le19crac.fr 19h10 : départ du bus pour Belfort, retour prévu devant le Granit à 19h30. Une programmation d’œuvres vidéo sera proposée pendant les temps de transfert en bus. TARIF UNIQUE : 5 € pour l’ensemble du parcours gratuit pour les moins de 18 ans Réservations indispensables au Granit, 03 84 58 67 67. © photographie Anne Vauclair © Jean-François Guillon, Choses lues, Belfort, 2011 12 quelques unes des “choses lues” lors de sa récente résidence à Amalgame* en Franche-Comté en 2011. Est présenté également un ensemble de sculptures, objets, dessins intégrant le contexte du lieu et jouant avec la proximité de la scène et du spectacle vivant. JeanFrançois Guillon explore la question du temps, du vrai, du faux, de l’illusion en détournant joyeusement les codes, les objets, en déplaçant le regard et le sens. et en questionnant les conventions. Ainsi une horloge absurde, hors de tout temps contrôlé ou dominé devient pour le spectateur une machine fictionnelle, une “horloge parlante” proposant à différent moments de la journée, au bout de ses deux aiguilles, des associations de mots aléatoires. Avec la même approche poétique, drôle et ludique l’artiste nous invite à une performance à l’occasion du vernissage : un texte se compose et se décompose au sol et au mur, donnant à voir le travail de l’écriture poétique comme “un work in progress”, explorant la multiplicité des possibilités offertes par la combinatoire du langage. L’espace tout entier est livré à l’insolite, à l’énigme, au jeu, il est une invitation à voyager dans “les mots et les images” leurs paradoxes, leurs rencontres, leurs substances, leurs contours et aussi à jouer comme semble nous y inviter une bien étrange et incrédule table de ping-pong. *Amalgame est une résidence d’artistes à Villers sur Port qui reçoit le soutien de la Communauté de communes “Agir ensemble” , du Conseil régional et de la DRAC Franche-Comté. 13 HISTOIRES FANTASTIQUES La nuit fantastique VENDREDI 20 AVRIL À PARTIR DE 19H AU GRANIT TARIFS 22€ pour la lecture musicale, la dégustation et le concert Musique Oblique. 8€ À 18€ pour le concert Musique Oblique uniquement Nous vous invitons à partager une soirée peu ordinaire où théâtre, dégustation et musique s’accordent sur la thématique du fantastique. La nuit fantastique se déroule en deux temps : une première partie lecture et dégustation qui a lieu dans un lieu tenu secret. Le rendez-vous est donné au Granit à 19h. Puis à 21h, place à la musique de chambre, avec l’Ensemble Musique Oblique qui revient au Granit après le succès de Yiddishland, pour un concert exceptionnel autour du Conte fantastique de Caplet et des œuvres de Debussy. Il est possible d’assister à la nuit fantastique soit en intégralité (avec lecture, dégustation et concert), soit uniquement au concert de Musique Oblique. À 19 H RENDEZ-VOUS AU GRANIT Nous vous conduirons dans le lieu du mystère. w Lecture musicale : La Cafetière de Théophile Gautier, mise en voix Anne Monfort, avec Laëtitia Angot et Solène Froissart Avec les percussions de la classe d’Hervé Bergé, Conservatoire de la CAB w Dégustation de vins étranges par Philippe Pérez A 21 H AU GRANIT Ensemble Musique Oblique Musique de chambre André Caplet Conte fantastique avec récitant d’après Edgar Allan Poe Claude Debussy Quatuor à cordes et Danse sacrée et danse profane pour harpe et quatuor à cordes Je ne savais que penser de ce que je voyais ; mais ce qui me restait à voir était encore bien plus extraordinaire. Théophile Gautier, La Cafetière THÉÂTRE / CRÉATION À propos de la dégustation : “Pour cette nuit fantastique, j’invite à savourer un environnement insolite et bricolé de curiosités. Ce qui caractérise le fantastique est l’intrusion d’un fait inexpliqué dans un cadre réaliste. C’est pourquoi, nous avons choisi un lieu marqué de Belfort pour créer une atmosphère particulière afin de rencontrer l’impossible -ou presque- sous forme d’installation. Dans une ambiance fantastique, des tables costumées d’une végétation insolite d’objets seront scénographiés pour sortir des codes associés au simple acte de manger. Vous serez hébergés à la table d’un collectionneur d’anomalies et d’irrégularités pour déguster des accords improbables entre sucré et fumé et des vins insolites. Afin d’éprouver votre tolérance au fantastique et votre capacité à gérer votre infidélité à la norme.” Philippe Pérez, maître des saveurs. Il est enseignant en arts et a organisé plusieurs ateliers œnologiques au Granit. Ces travaux ont nourri son premier ouvrage Mes deux mains à ma panse, j’observe. Héroïques symptômes et La Mélancolie du tireur d’élite ont été publiés à la suite, aux éditions Jets d’Encre. La lecture musicale sera jouée en décentralisation, en entrée libre, en partenariat avec la Médiathèque départementale du Territoire de Belfort. - Mercredi 6 juin à 18h30 à Auxelles-Haut, dans la salle des associations - Jeudi 7 juin à 18h30 à Essert, à la Mairie - Vendredi 8 juin à 18h30 à Foussemagne, à la Chapelle Sainte-Anne - Samedi 9 juin à 18h30 à Grandvillars, à l’école maternelle P. Niglis 14 Les fantômes ne pleurent pas CONCEPTION ET MISE EN SCÈNE ANNE MONFORT LUNDI 21 MAI À 20H30 MARDI 22 À 19H30 MERCREDI 23 À 20H30 JEUDI 24 À 19H30 À LA COOPÉRATIVE CAT. B / TARIFS DE 7 À 18 € Rencontre avec l’équipe du spectacle, mardi 22 mai à l’issue de la représentation. Collaborant avec l’auteur allemand Falk Richter ou Stanislas Nordey, Anne Monfort a créé des spectacles au Granit depuis 2007. Dans cet entretien, elle évoque sa future création, adaptée d’un conte fantastique de Barbey d’Aurévilly. Surprises et mystère planeront quelques jours sur la Coopérative… Qu’est-ce qui vous amène aujourd’hui à créer “Les Fantômes ne pleurent pas” ? J’ai commencé à travailler sur le théâtre de texte, notamment en lien étroit avec Falk Richter que je traduits en français depuis dix ans. J’ai d’abord fait des mises en scène de textes contemporains. Depuis trois ans, depuis la création Next Door (la fille d’à côté) pour des appartements à Belfort, j’ai abordé des formes où l’espace est premier. Le texte se constitue autour du dispositif scénique. Peut-on parler alors d’une esthétique qui est en train de se dessiner avec le collage de textes, la présence des arts plastiques, de la musique ? C’est vrai, il naît une esthétique du montage, comme au cinéma, avec des degrés de présences qui coexistent avec des collages de textes, où les personnages peuvent entrer dans la fiction mais aussi la commenter, avoir une parole directe au public. Dans mes derniers spectacles, il y a une histoire, mais il n’y a pas que cela… Pour “Les Fantômes ne pleurent pas”, quel est le point de départ ? Il y a deux éléments. D’abord, une envie d’aborder le genre fantastique, qui me passionne, tant en cinéma qu’en littérature. Le fantastique considéré comme le moment où l’on se dit “ce que je vois pourrait s’expliquer rationnellement ou être surnaturel”. Ensuite, j’ai été fascinée par une nouvelle de Barbey d’Aurevilly, Le Rideau Cramoisi, extraites des Diaboliques. C’est l’histoire d’un homme qui rencontre la fille des personnes chez qui il loge. Il noue une histoire avec elle mais elle meurt soudainement et son corps disparaît… Rideau Cramoisi, cet homme se retrouve seul sans réponse. Il constate juste l’absence, sans possibilité d’échanges. Tous les témoins ont disparu. Il se retrouve avec ce qui est sa réalité ou ce qui est son fantasme, sans pouvoir trancher. Avec les comédiens, comment travaillezvous ? Vous avez ensemble adapté le conte pour la scène ? Lors d’une première résidence, nous nous sommes uniquement servis du texte original de la nouvelle. Cette phase a consisté, pour le comédien notamment, à bien connaître le texte, pour qu’ensuite, il puisse y avoir un endroit de jeu qui soit de l’ordre du souvenir et qui reste de l’improvisation. Par la suite, j’émaille le canevas de passages de textes écrits, par Barbey d’Aurevilly ou par moi. A la fin, je réécris un texte intégralement dans lequel je laisse aussi des passages où les comédiens peuvent improviser. C’est une sorte de “méthode” que je développe avec les acteurs depuis quelques spectacles. En quoi consiste votre collaboration avec la plasticienne - performeuse Charlène Strock ? C’est une collaboration qui prend plusieurs formes. Cela varie en fonction des projets. Pour Les Fantômes ne pleurent pas, Charlène Strock participe à la conception du dispositif scénique. Ce spectacle pourra être vu des deux côtés. C’est très important, car sans trop en dévoiler, tous les spectateurs n’assisteront pas au même spectacle. Ce sera à la fois original et ludique. Propos recueillis par Jérôme Araujo Comme pour d’autres créations, vous êtes partis d’une trame textuelle mais vous introduisez des notions plus larges ? Oui, dans ce cas précis, il y a une notion poétique du deuil, de la perte. De comment on peut faire les comptes de ce que l’on a vécu en couple… Dans Le 15 ACTIONS CULTURELLES Présentations publiques Le théâtre au baccalauréat COMMENT S’INSCRIRE EN OPTIONS THÉÂTRE À BELFORT ? w Tous les élèves, de toutes les filières, des lycées Courbet, Condorcet, Follereau, Sainte-Marie et Notre-Dame à Belfort peuvent s’inscrire. w Pré-inscription possible dès la 3e au collège. w Inscriptions en septembre 2012 : pour connaître la date de réunion qui aura lieu au lycée Follereau, se renseigner auprès du secrétariat ou de la vie scolaire des établissements. OPTIONS THÉÂTRE BELFORT MERCREDI 16 MAI À 19H OPTIONS THÉÂTRE MONTBÉLIARD VENDREDI 18 MAI À 19H Célia Boutilier, 18 ans Terminale économique Institution Sainte-Marie à Belfort AU GRANIT Entrée libre sans réservations Les options théâtre sont intégrées au programme du lycée de l’Éducation nationale. Elles reçoivent le soutien du ministère de la Culture. Chaque saison, le Granit est le partenaire artistique des options théâtre au lycée Cuvier à Montbéliard (depuis 2004) et des cinq lycées belfortains (depuis 1993). Formés par leurs enseignants et par les artistes en résidence au Granit, quelques 120 lycéens répartis sur l’Aire Urbaine, suivent chaque année un apprentissage approfondi de l’art du théâtre. Ces jeunes sont des spectateurs avertis et peut-être, les artistes de demain ! Les élèves de Terminale, Belfort, en répétition Solène Froissart, comédienne, Cie Day-For-Night / Anne Monfort Qu’est-ce que cela vous apporte d’encadrer des options théâtre ? En tant que comédienne, cela m’apporte un regard nouveau sur mon propre travail. Pour faire avancer des élèves, on voit tout ce qui chez nous peut être élément de blocage. Cela révèle des choses, que nous pouvons, nous, comédiens, surmonter par la suite. Ce sentiment était très présent, surtout lorsque j’ai commencé. Qu’est-ce qu’un cours de théâtre avec une comédienne pour des élèves d’options ? Tout dépend du niveau. En seconde, on va chercher à faire un éveil au théâtre, l’acquisition des bases et un travail de groupe. Comment on réagit à l’autre, à un groupe. Comment peuvent ressortir des individualités tout en se mettant au service de la collégialité. En première, c’est une recherche plus individuelle, des scènes, la construction de personnage, le développement de la sensibilité. En terminale, c’est le travail de scènes pour le baccalauréat. En option facultative, les scènes sont choisies avec les élèves. On part de leurs désirs, de leurs envies et ensuite, avec l’enseignant, on va chercher des textes différents, mais qui leur correspondent. Ces scènes sont présentées par deux élèves lors de l’examen. Pour les options de spécialité, les textes sont imposés par le programme du baccalauréat. Célia a commencé le théâtre comme loisir au Centre Culturel du Mont à Belfort à l’âge de 13 ans. Une amie lui a alors parlé de l’option théâtre. Je suis allée à la journée de présentation et je me suis dit “Lançons-nous !”. Le fait qu’il y ait des points pour le bac fut un plus. “Le théâtre, c’est un autre regard, un autre univers, quelque-chose à part. Pourtant, j’étais plus passionnée par le cinéma. Je me disais que le théâtre ou le ballet, ce n’était pas mon truc”. Par la pratique du jeu et en allant voir des spectacles, Célia s’est rendu compte que “le théâtre, c’est du vrai, du direct”. Elle se passionne aussi pour les coulisses,“tout le travail avant et après, la relation spectateuracteur”. “Voir une pièce, c’est aussi une ambiance, on parle de ce que l’on a vu, de nos ressentis avec les personnes qui nous entourent”. Célia précise que se produire sur la scène du Granit en fin d’année est une joie indéniable d’autant que la famille et les amis sont là ! Elle conclut en disant que “le groupe des options est important. On est très lié, dans une ambiance différente de celle de la salle de classe”. Comment se passe le fait de travailler en doublon avec un enseignant ? Nous avons chacun notre rôle mais c’est une assistance mutuelle. C’est-à-dire que la pédagogie est du domaine du professeur (le dossier, la progression, la discipline du groupe…). Mais l’enseignant est parfaitement intégré au processus artistique, c’est un vrai partenaire. À SAVOIR : les points au-dessus de la moyenne comptent double pour l’obtention du baccalauréat si le théâtre est une première ou unique option. peau de quelqu’un d’autre. Isabelle Chanal : Ils sont aussi très sensibles aux expériences de spectateurs. Je pense à un élève qui m’a dit : “L’option théâtre m’a permis de découvrir un monde dont j’ignorais totalement l’existence”. C’est un très beau témoignage. Jocelyne Lévy, Isabelle Chanal avec Antonia Cano, sont enseignantes pour les options de Belfort Quel est l’apport du théâtre pour les élèves ? Jocelyne Lévy : La plupart d’entre eux répondent que cela leur donne confiance en eux. Grâce au théâtre, ils témoignent apprendre à se déplacer, à parler, à prendre la parole en public. Ensuite, après réflexion, ils se rendent compte qu’ils attendent autre chose. Cet autre chose est évidemment très différent selon les élèves. Beaucoup ont quand même le désir d’être plongés dans la fiction et d’avoir cette capacité à se mettre dans la Et pour vous ? Qu’est-ce que le théâtre change ? Isabelle Chanal : On fait du théâtre avec des jeunes mais aussi avec un artiste. C’est une forme de partenariat que nous avons assez peu l’habitude de pratiquer au quotidien. En qualité d’enseignant, nous sommes majoritairement seuls en face des élèves. Au théâtre, c’est une relation à trois qui se construit : élèves, artistes et nous. C’est un autre rapport. Nous sommes tous embarqués. Jocelyne Lévy : En ce qui me concerne, je me retrouve aussi dans la situation de celle qui apprend. Et cela est quelque chose d’infiniment enrichissant. Cela me nourrit en tant que personne et en tant que professeur, dans l’exercice de mon métier. Il y a des choses que j’aurai dites ou faites, que je ne dirais plus de la même manière depuis. Par rapport aux élèves, le théâtre me donne cette position d’être Une composante sur Trois. C’est à la fois confortable et cela me sort de l’exercice maîtrisé du cadre de la classe. C’est une instabilité dans laquelle on se retrouve dans la mesure où nous n’avons plus la position du référent. C’est une expérience passionnante ! Isabelle Chanal : C’est aussi le regard. C’est un moment où l’on peut regarder les jeunes qui nous sont confiés. On les découvre véritablement, ils donnent beaucoup d’eux. C’est une expérience du temps, de l’attention. Cela fait partie de notre fonction, de les regarder avec bienveillance. Rencontre avec le metteur en scène Jacques Vincey 16 17 ACTIONS CULTURELLES Atelier théâtre adulte au Granit Pour les options facultatives, comme en spécialité, une partie est réservée à la pratique du jeu de comédien et l’autre à la théorie, mais cette dernière est moins précise, la durée des cours n’étant que de trois heures hebdomadaires. Marc Sénéchal, avec Mélanie Bossio, enseigne le théâtre au lycée Cuvier de Montbéliard Comment se passe un cours de théâtre, tout au long de l’année ? Marc Sénéchal : Pour les deux options, les élèves voient une dizaine de spectacles par an. En option de spécialité, les élèves ont cinq heures de théâtre par semaine dont deux heures de théorie qui consistent à les préparer au baccalauréat. La théorie théâtrale est une épreuve écrite, qui recoupe l’histoire du théâtre, des grands mouvements, des lieux, des esthétiques, de la Grèce Antique à nos jours, ou des problématiques comme celle du personnage, du réalisme... Sans être exhaustif, on demande aux élèves d’acquérir des repères précis. Mais on ne se place pas d’un point de vue strictement littéraire. Bien entendu, la langue a une influence sur le jeu mais pour nous, en option théâtre, il s’agit plutôt de s’occuper là où commence le théâtre, c’est-à-dire, là où le texte finit. Nous travaillons donc plus sur la construction ou la dramaturgie. Au baccalauréat, les élèves ont des œuvres au programme et ils doivent faire une dissertation, qui en fonction des sujets porte sur la scénographie, un personnage particulier, la façon dont différents metteurs en scène l’ont imaginé... Pour certains sujets, les élèves doivent euxmêmes imaginer, produire un projet artistique ou bien, ils analysent différents projets comparés. L’autre volet est “la pratique théâtrale”. De la seconde à la terminale, cela signifie pouvoir maîtriser les fondamentaux du jeu théâtral. Cependant, on ne forme pas des comédiens professionnels, tout élève volontaire et sérieux peut très bien réussir. Lors de cette épreuve “de jeu”, les élèves doivent répondre des choix qu’ils ont fait, des difficultés rencontrées. Ils tiennent donc un journal de bord à chaque séance. On attend d’eux moins la performance que la réflexion. 18 Pouvez-vous revenir sur ce travail en binôme avec un artiste qui est la particularité de ces options ? Marc Sénéchal : C’est une des particularités et une des richesses de l’option théâtre. Ce peut être aussi une difficulté agréable. Il s’agit d’un double regard, sur le théâtre et sur les élèves et sur l’aide qu’on peut leur apporter. L’originalité est dans le fait que l’artiste et l’enseignant ont des postures différentes. L’artiste apporte une nouvelle vision sur l’art du théâtre, il fait état de ses propres recherches. Il ouvre de nouvelles portes, de nouveaux horizons. La baignoire et les deux chaises Anthony Moudir, 18 ans, élève de Terminale L au lycée Cuvier, Montbéliard “Je suis venu au théâtre par passion pour le cinéma. Je me disais que cela devait commencer par l’apprentissage du jeu d’acteur. J’ai commencé le théâtre en première et cela m’a beaucoup plu. Cette année, j’ai choisi à la fois l’option facultative et de spécialité et je suis en plus les cours du Conservatoire. Je veux devenir comédien ! Je suis accepté au Cours Florent à Paris, après auditions. Après une première seconde catastrophique, je n’imaginais en faire un métier. Mais j’ai découvert qu’en étant comédien, l’on pouvait être qui on voulait. Au théâtre, comme au cinéma, tout est possible ! On est plus soi-même, on réagit plus librement. Mais surtout, cela me permet de voir le monde autrement.” Axel Baux, 18 ans, élève de Terminale L au lycée Cuvier, Montbéliard “Je fais du théâtre depuis quatre ans. J’ai acquis beaucoup de confiance en moi, dès le début. J’ai aussi une fibre artistique qui s’est réveillée. J’ai commencé le théâtre pour essayer et cela m’a pris, c’est devenu une passion. J’ai été marquée par la rencontre avec les artistes, par les pièces que nous montons chaque année et le fait de les jouer au Granit. C’est énorme, surtout la première fois ! Je me souviens avoir été très stressée et avoir été sublimée par la sensation ressentie sur scène. C’est magique !” Ce recueil de pièces courtes est une commande de Jean-Michel Ribes à six auteurs de théâtre. On y retrouve intacte la fameuse règle des trois unités qui ordonna les chefs-d’œuvres du XVIIe siècle : unité d’action, de temps et de lieu. Ces auteurs d’aujourd’hui ont suivi cette règle avec pour contrainte trois accessoires : une baignoire et deux chaises. Contrainte à laquelle s’ajoutent un mugissement de vache et une réplique “Il me semble que ce yaourt est périmé !”. Frôlant l’absurde, ces textes sont toujours drôles. Pour le plaisir du jeu ! Sous la direction d’Etienne Brac, comédien du Balagan Système, les comédiens amateurs de l’atelier adultes vous convient à deux présentations publiques : SAMEDI 14 À 20H30 ET DIMANCHE 15 AVRIL À 16H AU GRANIT Entrée libre sans réservation Avec : Françoise & Pierre Chambefort, Isabelle Chanal, Emmanuelle Faivre, Catherine Hoyon, Evelyne Journet, Anne-Sophie Ledeul, Jocelyne Levy, Thierry Lorenzini, Tony Oberrierder, Laure Valentin COMMENT S’INSCRIRE EN OPTIONS THÉÂTRE AU LYCÉE CUVIER ? Le Pas de Côté Pour suivre l’option facultative en seconde : w Il faut être élève au lycée Cuvier à Montbéliard. w Inscriptions en septembre 2012, au moyen d’une fiche d’inscription disponible au lycée. w Pour suivre l’option de spécialité en première et terminale, il faut être élève au lycée Cuvier à Montbéliard, en classe littéraire. Pour sa 4e édition, le Pas de Côté prend ses quartiers de printemps, au Granit et à l’Espace Louis Jouvet. Durant ces deux journées, des groupes de théâtre amateur locaux ainsi que des troupes invitées présenteront leurs productions sous différentes formes : lectures, pièces courtes, “cartes blanches”, spectacles. Des représentants de troupes du grand Est débattront de la situation du théâtre amateur, de ses pratiques et de son avenir. Une librairie, un bar et une animation musicale compléteront ce temps fort dédié à la création contemporaine en milieu amateur. Enfin, plusieurs mises en scène d’un même texte ponctueront un week-end de convivialité, de fête et de réflexion. À SAVOIR : l’option facultative en première et terminale est ouverte à tous les lycéens. SAMEDI 2 ET DIMANCHE 3 JUIN Prix d’entrée : 5€ la journée. Places disponibles au Granit et à l’Espace Louis Jouvet uniquement les 2 et 3 juin. Atelier théâtre Femmes relais “La collaboration entre le Granit et l’association Femmes Relais a commencé pour les 10 ans de notre association en 2008. C’est pour fêter cet événement que nous avons inventé ensemble un atelier théâtre. Plusieurs représentations publiques avec de nombreux spectateurs ont suivi cet atelier, l’une sur la grande scène du Granit, puis ensuite à la Maison du Peuple et à Bavans. Nous avons toujours la volonté de poursuivre des ateliers et l’année passée, nous avons ouvert un atelier théâtre dirigé par Laëtitia Angot pour le public des ateliers socio-linguistiques, pour aider les participants à s’exprimer, tant au niveau de la parole que de la gestuelle. Les personnes qui suivent ces ateliers théâtre sont ravies, même si le théâtre fait peur au départ. On entend les appréhensions, les refus de monter sur scène. Et finalement elles y parviennent avec talent, elles osent, elles veulent toujours continuer. Les participants sont enchantés et n’ont qu’un souhait : recommencer !” Nicole Larcat, directrice de Femmes Relais L’Association Femmes Relais 90 a pour mission d’accompagner les femmes vers la citoyenneté et l’autonomie. Pour en savoir plus : Femmes Relais 90 au CCSRB, 4 rue de Madrid, Belfort, 03 84 21 20 11 À NOTER Le Granit organise un STAGE “LUMIÈRES” pour les amateurs. Ce stage encadré par un technicien professionnel aura lieu LES 14 ET 16 MAI DE 18H À 20H AU GRANIT. 19 IL ÉTAIT UNE FOIS... épisode n°2 Grandeur et misère du théâtre de Belfort Lors du précédent épisode de notre histoire du théâtre, nous nous étions arrêtés à l’inauguration d’un nouveau théâtre en 1878. (voir journal trimestriel n°2) L’histoire se poursuit au XXe siècle, avec moult péripéties. Il apparaît que, même s’il fut réclamé par la population et inauguré par de très nombreux belfortains, la construction du théâtre, et les premières années, furent difficiles. D’abord son emplacement fut choisi en raison de l’accroissement important de la population à cette époque et du manque de place dans la vieille ville pour édifier de nouveaux bâtiments publics. Dès que la construction du théâtre est décidée, son financement pose problème. La municipalité a recours à l’emprunt, gagé sur une imposition extraordinaire, car elle fait face à des problèmes financiers récurrents entre 1871 et 1914. Le directeur arrêté Le théâtre est donc géré en concession. Le cahier des charges de la Ville pour 1879-1880 indique que “l’exploitation du théâtre comprendra des représentations de vaudevilles, de drames, de comédies et d’opérettes, l’opéra comique sera facultatif (…) Le nombre de représen- La concurrence des tavernes Ces difficultés sont d’autant plus grandes, que le théâtre souffre de l’offre populaire des tavernes à partir de 1910. La Grande Taverne, faubourg de France, propose alors brasserie, café, restaurant, cinéma, concert et attractions. Le Casino, rue des Capucins, donne des concerts tous les soirs. Cette rude concurrence, à deux pas du théâtre, le fera tomber dans un état de délabrement avancé. Ses gradins amovibles, sans cesse manipulés pour servir de salle de bals ou de réunions publiques, parfois houleuses, finissent de le détériorer. tation sera d’au moins huit par mois”. À ses débuts, le théâtre est ambitieux : une troupe permanente de vingt comédiens avec quinze représentations par mois. Mais les problèmes budgétaires s’accumulent. M. Charlet, le Directeur sera arrêté dès 1883 pour faillite. Par la suite, des troupes de passage, notamment de Besançon, donnent quelques rares représentations. Mais les mêmes difficultés financières perdurent. Le théâtre contient 800 places. Il est surdimensionné pour une ville dont la population n’est pas encore assez importante pour rentabiliser l’équipement. Le public fuit le théâtre et les critiques fusent dans la presse : “Il n’est pas indispensable d’aller choisir dans le répertoire du Palais-Royal, les pièces les plus libres d’allure et les plus décolletées, qui sont le régal des vieux célibataires, des petits-crevés blasés et des soupeuses de cabinets particuliers” peut-on lire dans le Journal de Belfort dès 1878. 1 Parlerons-nous de la pénurie de distractions ? De ce théâtre délabré, ignoble, aux parois tombants en ruines, à l’atmosphère irrespirable chargée de poussières et de microbes, véritable foyer d’épidémie et bon tout au plus pour certaines réunions publiques. Dès 1907, la municipalité songe à le rénover. Pendant la première guerre mondiale, le théâtre sert de casernement aux militaires. En 1922, le célèbre architecte M. Umbenstock, originaire de Colmar, est chargé de dresser les plans de la première rénovation. Son projet est jugé trop cher six ans plus tard ! Un nouvel architecte parisien, M. Hirsch, obtient de faire un projet définitif. A peine moins de six mois plus tard, les plans sont achevés et le budget voté. Le nouveau théâtre va pouvoir renaître. Les travaux commenceront en hiver 1929 et le théâtre sera inauguré en 1932. 3 Remerciements : Archives Municipales de Belfort et Archives départementales du Territoire de Belfort. L’Alsace, 1905 Pour en savoir plus, vous pouvez lire “L’évolution urbaine de Belfort et les équipements culturels de 1871 à 1982” de M.A. Vacelet et B. Pothus, 1983 2 Le théâtre de Belfort, début du XXe siècle 20 Grâce à la nouvelle technique du béton armé, M. Hirsch réussi à faire disparaître les poteaux de la salle. Décidément, c’est à croire que le public de Belfort en a assez du théâtre. (…) Aussi, à neuf heures passées, après une vaine attente et voyant que les banquettes restaient désespérément vides, M. le Directeur a-t-il informé les quelques spectateurs présents que vu le peu de recette, il se voyait dans la nécessité de faire relâche. Journal de Belfort, 1889 4 Photos 1, 2, 3, 4 : travaux de rénovation vers 1930 21 JEU SUR LES TRACES DE JEAN NOUVEL À LA COOPÉRATIVE Lors de la rénovation du Granit par Jean Nouvel en 1983, l’architecte a dessiné des motifs rayés à l’extérieur et à l’intérieur du bâtiment. Parmi ces rayures, lesquelles sont visibles du public ? 1 2 3 4 Les équipes en répétitions d’avril à juin De mi-avril à fin mai, la Coopérative sera investie par la compagnie d’Anne Monfort pour la répétition de la lecture musicale présentée lors de la Nuit Fantastique, et pour la répétition et la création de son prochain spectacle : Les fantômes ne pleurent pas (voir pages 14 et 15). Puis, du 4 au 30 juin, nous accueillerons en résidence la Compagnie Ka, pour la répétition du spectacle Scènes de la vie ordinaire, qui sera coproduit et créé au Granit en novembre prochain. Créée en novembre 2000 à Besançon, la compagnie Ka est dirigée par Catherine Hugot, comédienne-marionnettiste formée, entre autre, au Conservatoire d’Art Dramatique de Besançon. Au sein de la compagnie Ka, Catherine Hugot travaille sur la marionnette tout public et principalement sur sa confrontation au texte contemporain et au jeu d’acteur, tout en gardant une volonté esthétique et plastique exigeante et originale. Le travail de la compagnie s’est orienté vers une réflexion sur le monde, politique Le texte de ce prochain spectacle est une commande d’écriture à Hervé Blutsch. Un beau matin, Paul découvre que Judith est en train de disparaître sous une couche de peau visqueuse qui la recouvre complètement jusqu’à effacer son visage. A partir de là, Judith va commencer à se métamorphoser, passant par différents états, du plus incongru au plus inquiétant. Si, au début, Judith et Paul parviennent à communiquer par la parole, Judith va, au fur et à mesure de ses métamorphoses, perdre le langage et s’isoler de plus en plus. Paul vivait avec Judith, il vit maintenant avec une Créature… Tous les loisirs, tous les jours dans votre journal MERCI À NOS PARTENAIRES MEDIAS Ils relaient nos informations : Belfort Mag, Diversion, Elle, Hebdo Gab, Hors d’œuvres, Marie-Claire, L’Affiche de la HauteSaône, La Terre de chez nous, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, Novo, Poly, Projet 90, Spectacles, Topo Franche-Comté, Temps libre, Transversalles, Vivre Le Territoire, Zoom, artline.org, paris-art.com, belfort-tourisme.com, franchement-contemporain.blogspot.com, lecomtois.com, lestroiscoups.com, onfaikoi.com 5 et humain, au travers du double prisme de l’humour et de la marionnette. MUsiQUE DANsE CUlTUrE 6 sPECTAClEs CoNCErTs THEATrE AUX COMMERÇANTS QUI RELAIENT NOS INFORMATIONS, AFFICHES ET PROGRAMMES CiNEMA sElECTioN En partenariat avec Belfort Plein Cœur NoUVEAUTEs 8 Rayures visibles : 1 (premier étage au-dessus de la Galerie, visible depuis la baie vitrée), 3 (mur extérieur, côté Savoureuse), 5 (fumoir), 6 (mur extérieur, parking du théâtre), 7 (escalier hall) / Rayures non visibles : 2 (dans les bureaux, au plafond, à la sortie de l’ascenseur), 4 (dans les bureaux de l’administration, au niveau du parking du théâtre), 8 (bureaux) 22 Vous êtes commerçant et vous souhaitez devenir un des relais d'information du Granit en apposant nos affiches de spectacles, n'hésitez pas à contacter Samantha Prudot au 03 84 58 67 54 / [email protected] Dans la page loisirs de votre journal M474 19/01/2012 7 23 Calendrier AVRIL MAI JUIN 2012 AVRIL Mardi 3 THÉÂTRE MUSICAL Les Folies d’Offenbach 20h30 La Maison du Peuple Vendredi 6 DANSE Boxe, Boxe 20h30 La Maison du Peuple Mardi 10 JEUNE PUBLIC / CRÉATION Piccoli Sentimenti 18h30 La Coopérative Jeudi 12 THÉÂTRE Tartuffe 19h30 La Maison du Peuple Vendredi 13 THÉÂTRE Tartuffe 20h30 La Maison du Peuple Samedi 14 EXPOSITION / DANSE Danse de début d’après-midi 14h La Galerie du Granit Samedi 14 PRÉSENTATION D’ATELIER Atelier théâtre adulte 20h30 Le Granit Dimanche 15 PRÉSENTATION D’ATELIER Atelier théâtre adulte 16h Le Granit Mardi 17 CONCERT SANDWICH Pavel Yeletskiy 12h20 Le Granit Mercredi 18 MUSIQUE Biréli Lagrène / Sylvain Luc 20h30 Le Granit Vendredi 20 THÉÂTRE La Nuit fantastique 19h Le Granit Jeudi 10 DANSE / CRÉATION Exquisite Corpse 19h30 Le Granit Vendredi 11 DANSE / CRÉATION Exquisite Corpse 20h30 Le Granit Vendredi 11 EXPOSITION Jean-François Guillon 18h La Galerie Mardi 15 MUSIQUE Tigran Hamasyan Trio 20h30 Le Granit Lundi 21 THÉÂTRE / CRÉATION Les fantômes ne pleurent pas 20h30 La Coopérative Mardi 22 CONCERT SANDWICH Nina Jaksic / Meghan Behiel 12h20 Le Granit Mardi 22 THÉÂTRE / CRÉATION Les fantômes ne pleurent pas 19h30 La Coopérative Mercredi 23 THÉÂTRE / CRÉATION Les fantômes ne pleurent pas 20h30 La Coopérative Jeudi 24 THÉÂTRE / CRÉATION Les fantômes ne pleurent pas 19h30 La Coopérative Samedi 2 THÉÂTRE AMATEUR Le Pas de Côté Le Granit Dimanche 3 THÉÂTRE AMATEUR Le Pas de Côté Le Granit Mardi 12 Présentation de la saison 2012/2013 MAI JUIN 19h30 Le Granit le Granit scène nationale, Belfort 1 faubourg de Montbéliard CS 20117, 90002 Belfort Cedex 03 84 58 67 67 www.legranit.org 24