Journal - Le Granit

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Journal
Granit
le
du
avril mai juin 2012 / n° 3
“BOXE, BOXE” :
LE MARIAGE VIRTUOSE
DU HIP-HOP ET
DE LA MUSIQUE CLASSIQUE
THÉÂTRE
ÉVÉNEMENT
“TARTUFFE”
À LA MAISON DU PEUPLE
LE 20 AVRIL, VIVEZ
UNE NUIT FANTASTIQUE !
LE THÉÂTRE AU BACCALAURÉAT
www.legranit.org
n°3
AVRIL MAI JUIN 2012
BOXE, BOXE
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Retrouvez l’ensemble de la
programmation, des photos,
vidéos, extraits musicaux
et autres compléments
d’information sur notre site
Internet : www.legranit.org
LA GALERIE DU GRANIT
JEAN-FRANÇOIS GUILLON &
DOMINIQUE DE BEIR
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© Dorian Rollin
HIP-HOP &
MUSIQUE CLASSIQUE
Vous pouvez également
recevoir nos lettres
d’information web en vous
inscrivant sur le site et
réserver ou acheter vos billets
directement en ligne.
THÉÂTRE
À LA MAISON DU PEUPLE
Accédez au site internet du Granit
grâce à votre téléphone mobile,
en flashant le code ci-dessus.
TARTUFFE
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LES ATELIERS
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DANSE / CRÉATION
EXQUISITE CORPSE
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IL ÉTAIT UNE FOIS...
L’HISTOIRE DU THÉÂTRE
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SUR LES TRACES DE
JEAN NOUVEL
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À LA COOPÉRATIVE
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HISTOIRES FANTASTIQUES
LA NUIT FANTASTIQUE &
LES FANTÔMES NE PLEURENT PAS
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Directeur de la publication :
Thierry Vautherot
Responsable de la publication :
Elise Ruysschaert
Rédaction :
Jérôme Araujo, Elise Ruysschaert
Graphisme : Stéphanie Renaud
Tirage 4000 exemplaires
Imprimé par Est Imprim,
Montbéliard
N° licences 1-1045584,
2-1045585, 3-1045586
Photo de couverture :
Boxe, Boxe
© Michel Cavalca
Spectacle présenté
le 6 avril à la Maison du Peuple
Nous vous convions
à la présentation de
la saison 2012/2013
mardi 12 juin à 19h30
en entrée libre.
La nouvelle
plaquette de saison
sera diffusée
à cette occasion.
Dès le 13 juin, la
billetterie sera
ouverte pour la
prochaine saison et
le site Internet sera
mis en ligne :
www.legranit.org
Le Granit est subventionné par
la Ville de Belfort, la DRAC
Franche-Comté, le Conseil général
du Territoire de Belfort,
la Communauté de
l’Agglomération Belfortaine
et le Conseil régional de
Franche-Comté.
MÉTÉO CAPRICIEUSE
À l’heure où ce numéro 3 de notre journal trimestriel part à l’impression, nous
ne savons toujours pas si le montant de 6 % de la subvention du ministère
de la Culture, gelé par décision gouvernementale, sera ou non dégelé. Plus
le temps avance, en dépit de la hausse du thermomètre, plus nous sommes
légitimement inquiets. D’autant que ce gel, convertible en annulation
budgétaire, s’amplifie d’une baisse de 1 % du même ministère de la Culture et
de la perspective, après navette entre le Sénat et l’Assemblée, d’un Collectif
budgétaire.
Après la baisse de 10 % en 2010 de la subvention du Conseil général, après
des années de + 0 %, qui correspondent à une baisse réelle de nos capacités
d’activité compte tenu de l’augmentation du coût de la vie et des charges
fixes, c’est à une modification profonde de l’activité même du Granit que nous
sommes confrontés.
Une activité qui schématiquement repose sur trois piliers :
- la partie visible : la diffusion de spectacles ;
- celle qui alimente cette part d’activité : l’aide à la création par la production
de spectacles, sans quoi, en accord avec Monsieur de La Palisse, les spectacles
n’existeraient pas ;
- tout le travail d’action culturelle que nous menons sur notre territoire en
direction des publics diversifiés, jeunes et adultes.
C’est en résumé le cahier des charges d’une scène nationale, au cœur d’un
réseau de plus de 70 établissements au plan national. Avec cette particularité
du Granit de s’être inscrit très tôt dans l’accompagnement des équipes
artistiques en création, en leur fournissant des moyens logistiques (salle de
répétitions, appartements, prise en charge des hébergements) et financiers.
Qu’en sera-t-il demain ?
Demain commence dès septembre avec cette nouvelle saison que nous
vous présenterons le 12 juin et qui se voit amputée actuellement de près de
50 000 €, soit plus d’un quart des marges que nous pouvons consacrer pour la
diffusion de spectacles entre septembre et décembre 2012.
Comment éviter le cercle infernal, moins de moyens, moins de spectacles
(et de moindre qualité ou ampleur), moins de public, moins de… ?
Un enchaînement “perdant-perdant” comme qui dirait.
Nous y travaillons, forts du succès de cette saison 2011/2012. Quoiqu’il en soit,
pour conserver une attractivité en rapport avec cette saison qui s’achève,
nous serons forcément amenés à augmenter nos tarifs. Avec modération,
discernement et en espérant que ce qui s’impose à nous, et qui finira aussi par
vous toucher, ne sera pas un frein au bon accueil de cette saison 2012/2013
qui s’annonce.
En attendant profitons du printemps.
Thierry Vautherot, directeur du Granit
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HIP-HOP
À la rencontre d’un danseur
et chorégraphe qui a fait
exploser les étiquettes
en ouvrant le hip-hop à
d’autres esthétiques :
Boxe, Boxe
CHORÉGRAPHIE
MOURAD MERZOUKI
MUSIQUE QUATUOR DEBUSSY
VENDREDI 6 AVRIL À 20H30
À LA MAISON DU PEUPLE
CAT. A / TARIFS DE 8 À 24 €
Mourad Merzouki débute dès l’âge de sept
ans avec les arts martiaux et les arts du
cirque.
A quinze ans, sa rencontre avec la culture
hip-hop l’emmène vers le monde de la
danse.
Il décide très vite de développer sa
gestuelle hip-hop avec des objectifs plus
professionnels, mais n’hésite pas dans le
même temps à se confronter à d’autres
langages chorégraphiques auprès notamment de Maryse Delente, Jean-François
Duroure et Josef Nadj.
La richesse de son parcours lui donne
cette envie très forte de réaliser des
projets artistiques mêlant le hip-hop
à son apprentissage de la scène et du
spectaculaire, et c’est ce qu’il fait en
créant en 1989, avec d’autres danseurs,
sa première compagnie. Leur premier
spectacle, présenté lors de la Biennale de
la Danse de Lyon, est un véritable succès,
qui réussit à transposer le hip-hop de la
rue à la scène, sans lui faire perdre sa
véritable identité.
Pour développer son propre univers
artistique lié à son histoire et sa sensibilité,
Mourad Merzouki décide de fonder, en
1996, sa propre compagnie Käfig.
Refusant de s’enfermer dans les codes
du hip-hop, il préfère jouer avec tous les
artifices du théâtre pour créer son propre
univers. Son style est un goût assumé
pour le rythme du cartoon, un travail
sur la ligne et le graphisme proche de
la bande dessinée, et une atmosphère
intemporelle qui laisse la place à la
rêverie.
Mourad Merzouki est directeur du Centre
Chorégraphique National de Créteil et du
Val-de-Marne depuis 2009.
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© Xavier Pinon
Du Ravel, du Schubert ou du Verdi
dans un spectacle de hip-hop ?
C’est “Boxe Boxe” du chorégraphe
Mourad Merzouki, lui-même ancien
pratiquant d’arts martiaux,
qui célébre ici la boxe
en la mélangeant au hip-hop, dans
un spectacle joyeux et poétique.
Ne manquez pas ce duo de choc entre
les danseurs de la compagnie Käfig
et le quatuor à cordes Debussy !
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THÉÂTRE À LA MAISON DU PEUPLE
Tartuffe
TEXTE MOLIÈRE
MISE EN SCÈNE ÉRIC LACASCADE
JEUDI 12 AVRIL À 19H30
VENDREDI 13 À 20H30
À LA MAISON DU PEUPLE
CAT. A / TARIFS DE 8 À 24 €
Il faut parfois contourner longtemps certains monstres avant
de les affronter ; Molière a été de ceux-là pour Eric Lacascade.
Les géants ne l’ont pourtant jamais inquiété : en trente ans, il a
plongé profondément au cœur de Tchekhov ; Sophocle ne lui a
pas fait peur, Shakespeare, Kleist et Ibsen non plus.
En 2006 avec “Les barbares”, puis l’année passée avec
“Les estivants”, c’est Gorki qu’il a regardé dans le fond des yeux.
Aujourd’hui, Eric Lacascade s’attaque à “Tartuffe”.
Rencontre avec l’équipe du spectacle à
l’issue de la représentation du jeudi 12.
Il y a les contraintes de la langue de
Molière : comment travaillez-vous cette
langue du XVIIe siècle et les alexandrins
pour donner une liberté de jeu aux comédiens ?
La liberté se trouve dans les contraintes :
un fleuve est puissant lorsqu’il court entre
deux berges ; dans la plaine il est éparpillé, moins fort, moins puissant et plus
soporifique. La contrainte fait la liberté,
donc nous allons tenter de respecter les
sent, se mettent en danger, sortent de ce
qu’ils savent faire et inventent à nouveau.
Pour ce qui est du groupe, Tartuffe se
passe dans une famille, donc nous parlons
d’un groupe, d’une communauté ; nous
observons les liens entre les gens, les
règles de vie ensemble, la façon dont ils
communiquent ou dont ils ne communiquent pas, quelles sont les résistances.
La pièce me permet donc de continuer
mon observation microscopique sur le
fonctionnement de l’humain dans une
communauté, et d’une communauté
normalement au service de l’humain.
Du point de vue dramaturgique, comment
traitez-vous ce cadre familial dans lequel
Tartuffe vient semer le trouble ?
La famille est déjà en crise lorsque
Tartuffe arrive, des failles profondes existent déjà : il y a la crise existentielle du
maître des lieux, visiblement Orgon a du
mal à trouver ou retrouver une relation
de père avec ses enfants ; il y a la relation
d’Elmire, la belle-mère, avec les enfants,
elle a le même âge qu’eux, ce n’est pas
simple ; il y a Cléante, le frère d’Elmire
imposé dans la famille ; il y a la mère
d’Orgon en opposition totale avec sa
belle-fille, elle désire peut-être un retour
à l’ordre ancien du temps de la première
femme d’Orgon ; bref, les problèmes
familiaux sont nombreux et complexes.
Tartuffe arrive dans ce contexte et devient
un instrument par lequel Orgon tente de
retrouver son pouvoir et imposer une loi
Eric Lacascade, en trente ans de mise
en scène, c’est la première fois que vous
abordez Molière, pourquoi ne l’avezvous pas monté avant ?
Un spectacle en amène un autre ; et il se
trouve que le dernier spectacle que j’ai
fait, Les estivants de Gorki, m’amène à
Molière.
Dans Les estivants, il y a peu de situations et beaucoup de dialogues ; les
personnages ne sont pas très définis et
la narrativité est extrêmement difficile à
suivre. J’ai dû adapter et réorganiser le
texte, avec les comédiens nous avons dû
inventer les situations, l’espace, le temps
de la pièce et faire un travail de dramaturgie très fort pour rendre l’histoire
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compréhensible au public. Sorti d’un an
de ce travail-là, j’avais envie de l’inverse :
une pièce avec des situations fortes,
des personnages taillés à la serpe et
une histoire que tout le monde connaît.
Tartuffe s’est naturellement imposé.
Et il y a le défi, le pari que cela représente ! A mon âge, soit on continue dans
ce qu’on sait faire – et c’est vrai : pourquoi faire des barriques carrées si on fait
très bien des rondes et que tout le monde
dit que les rondes sont formidables ? –
soit on essaie d’aller dans des endroits
que l’on connaît moins, quitte à ce que ce
soit difficile ; quitte à surprendre et être
critiqué. C’est un moyen de rester éveillé,
en vie, en découverte.
morale dans sa maison, une loi divine. De
son côté Tartuffe instrumentalise Orgon
pour capitaliser du vin, des repas, de l’argent et puis s’il peut se faire sa femme en
passant, il se la fera. Qui utilise qui ? Qui
manipule qui dans cette famille où ça ne
va pas ? C’est ce champ de bataille que
nous étudions et que nous présentons
aux spectateurs de manière un peu cohérente, je l’espère.
Nous mettons ces tensions sur la table,
nous essayons de les comprendre et de
les jouer telles qu’elles existent dans le
texte.
alexandrins, le rythme, les accents, la
façon de les dire. D’autant plus que si on
respecte la structure de cette langue, le
sens apparaît. En faire une langue d’aujourd’hui ? La vulgariser ? Non ! C’est
entre autre pour la contrainte que nous
avons choisi ce texte.
Vous travaillez avec des comédiens qui
vous suivent depuis longtemps, comment
ces nouvelles contraintes vous permettent-elles de poursuivre votre recherche
tant sur l’acteur que sur le groupe ?
C’est précisément ces contraintes qui
nous permettent de perpétuer notre
recherche, de réinterroger le travail de
l’acteur. Elles poussent les comédiens
dans des endroits inédits ; ils se dépas-
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pro-Tartuffe et les anti, et à la fin de cette
grande guerre, ils sont tous épuisés et pas
si joyeux que ça.
Ça ne se termine malgré tout pas si mal :
les amants se retrouvent et l’imposteur
est chassé ; de plus durant toute la pièce,
on rit ; il y a de la joie et de l’humour en
permanence.
Breton disait : “L’humour, c’est la poésie
du désespoir”, moi je pense qu’il y a de
ça dans cette pièce : de l’obscurité, du
désespoir ; il y a du réel. Pour moi, cette
fin n’est pas si rêvée que ça : après l’immense dispute des amants, c’est le père
qui décide du mariage et pas eux. Ce
pouvoir tout-puissant qui arrive à la fin et
dit “je résous tout”, ce n’est pas si idéal
que ça.
Pour Molière, le théâtre devait, par le rire,
corriger les vices, quelle est votre vision
du théâtre à notre époque ?
Que faites-vous de la question du
bigotisme et de la vie religieuse dans
“Tartuffe” ?
Je veux dépasser ce thème de la vie
religieuse. C’est l’exercice de la passion
qui m’intéresse, et quelles en sont les
conséquences dans cette micro-société.
Étudier comment toute passion forte
vous coupe des gens, de votre famille et
de l’amour de la réalité : Orgon part dans
un jusqu’au-boutisme qui le sépare des
autres.
Après, il s’agit d’une passion religieuse :
que l’on soit un vrai dévot ou un faux
dévot ce qui est terrible c’est que, au
nom de dieu, toutes les tyrannies sont
possibles. En fait, je ne me pose pas la
question de la vraie ou fausse dévotion
de Tartuffe. La religion pour moi, quelle
qu’elle soit, est tyrannique. Le rituel
proposé à Orgon par Tartuffe ne donne
aucune indication sur leur foi, croientils ou ne croient-ils pas ? Ce n’est pas le
problème : tant qu’ils exécutent le rituel
et que tout le monde le voit, personne
ne peut rien dire, ils sont protégés. Le
Pape est-il croyant, par exemple ? Je ne
sais pas. Peut-être cet homme voulaitil simplement acquérir du pouvoir, du
respect ou un emploi.
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Comment abordez-vous le fait que, au
final, la famille d’Orgon n’explose pas,
qu’elle se réunit dans la détestation de
Tartuffe ?
Oui, bien sûr, ils sont tous contre Tartuffe
à la fin, mais sont-ils réunis pour autant ?
Durant cette unique journée que relate la
pièce, la dernière journée de Tartuffe dans
la maison, il se passe des événements
très violents, bouleversants, énormes :
on va jusqu’à l’expropriation de toute
la famille ; il y a la fameuse scène où
Orgon, caché sous la table, voit et entend
Tartuffe avoir un rapport physique amoureux avec sa femme, Elmire ; les amants,
Mariane et Valère, se disputent à mort,
se séparent puis se réunissent ; le fils a
été déshérité. Moi j’ai l’impression qu’à
la fin de cette journée rien ne sera plus
comme avant, que cette folie qui a pris
toute la maison va laisser des traces. Ça a
été une véritable bataille rangée entre les
Aujourd’hui la fonction du théâtre est
essentielle du côté de la réalité. C’est pour
cela que j’insiste sur la véracité de ce qui
se passe entre les gens sur le plateau,
avant d’y mettre un deuxième ou un
troisième degré. Dans une société de
plus en plus virtuelle, le théâtre propose
un ici-et-maintenant réel et un lien réel
entre le public et l’acteur. C’est pourquoi
je ne pratique pas un théâtre du fairesemblant ou comme si, mais plus un
théâtre brut de coffre de l’ici-et-maintenant, presque un théâtre matérialiste, un
théâtre de l’immédiat. Montrer du réel,
c’est une fonction très importante du
théâtre aujourd’hui.
Le théâtre aussi a quelque chose qu’il
peut revendiquer, c’est son organicité,
c’est-à-dire son absence de but et ça,
ça ressemble à autre chose qui n’a pas de
finalité : la vie.
Dans une société artefactuelle où
chaque action, peut-être bientôt chaque
personne, a une fonction, un but déterminé par la rentabilité, par le profit que ça
peut générer, je trouve que l’absence de
finalité du théâtre est précieuse, importante à défendre et à mettre en avant.
Propos recueillis par Marc Berman
© photos Mario Del Curto
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DANSE / CRÉATION
Entourée de ses fidèles
danseurs, brillants
et lumineux, Joanne
Leighton nous offre
une danse florissante,
rigoureuse et très
oxygénante.
Exquisite Corpse
CHORÉGRAPHIE
JOANNE LEIGHTON
DIRECTRICE DU CCN
DE FRANCHE-COMTÉ À BELFORT
AVEC : JÉRÔME ANDRIEU,
MATTHIEU BAJOLET, MARION
CARRIAU, MASSIMO FUSCO,
EDOUARD PELLERAY, PAULINE
SIMON (EN COURS)
“Colorée, ludique, riche, joyeuse, virtuose, tonique, lumineuse”… Tels sont les
adjectifs qui sont spontanément venus
aux lèvres des tous premiers spectateurs
à la sortie d’une étape de travail ouverte
au public en février, pour qualifier la
danse d’Exquisite Corpse.
Cette pièce Exquisite Corpse remet en
jeux, et en questions par le geste, la
notion d’auteur en danse.
Le processus de ce spectacle prend son
origine dans la commande passée à
cinquante-sept chorégraphes différents,
de composer chacun une phrase chorégraphique d’une minute. Pour cela, leur
sont fournies les dix dernières secondes
de la phrase inventée par le (la) chorégraphe l’ayant précédé dans cette chaîne.
On reconnaît parfaitement le principe
du cadavre exquis, que les surréalistes
inventèrent autour de 1925 : tout à la fois
jeu et libération d’une forme autonomisée de l’écriture, affranchie de la vieille
figure écrasante de l’auteur en majesté.
La première consultation des documents
envoyés par tous les chorégraphes impliqués a donné accès à une richesse exceptionnelle. Une minute, c’est très court.
C’est condensé, incisif, avec quelque
chose de resserré à la lecture. Pour
autant, derrière cette brièveté s’entraperçoit l’univers entier d’un artiste, tout
vibrant de ses acquis, ses techniques, sa
vision du monde et de son art, sa position
actuelle dans son parcours.
Dans un très vaste paysage évocateur de l’immense diversité de la danse
aujourd’hui, Exquisite Corpse trace une
ligne ondulatoire de découpe transversale, aux connexions multiples, aux
versants chaque fois renouvelés.
MERCREDI 10 MAI À 19H30
VENDREDI 11 À 20H30
AU GRANIT
CAT. B / TARIFS DE 7 À 18 €
Photos de répétition lors d’une étape de travail en janvier 2012
© Marianne Maric et Laurent Philippe
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LA GALERIE DU GRANIT
Dominique
De Beir
À bout portant
INSTALLATION À LA GALERIE
EXPOSITION
JUSQU’AU 2 MAI 2012
Visite expo sandwich mardi 27 mars à
12h20 en partenariat avec l’IDEE
DANSE DE DÉBUT D’APRÈS-MIDI
SAMEDI 14 AVRIL À 14H
PAR GENEVIÈVE PERNIN
suivi d’une rencontre avec
Dominique De Beir
D’une partition des mots de la
rencontre, naissent des gestes qui se
croisent avec ceux de la plasticienne,
une distance qui se danse autour
des œuvres de Dominique De Beir.
Geneviève Pernin vit depuis 46 ans,
marche depuis 45, danse depuis 43.
Interprète pour différents chorégraphes (Odile Duboc, Paul les oiseaux,
Florence Girardon) depuis 25 ans,
elle a créé en 2002 sa compagnie
BRRFTTTT installée à Besançon. Ses
recherches personnelles tournent
autour du thème de l’intime, ainsi
elle danse régulièrement dans des
chambres d’hôpital pour les patients.
Il lui est aussi important, de présenter
son travail dans des lieux non dédiés
à la danse, tels que les musées, les
galeries d’art , les maisons de retraite…
A NOTER ÉGALEMENT
w Dominique de Beir invitée par le
Centre d’Art Mobile, expose jusqu’au 14
avril à la Galerie Jean Greset 7 rue Rivotte à Besançon, du mardi au samedi
10h-12h 14h-19h et sur rendez-vous.
L’artiste sera présente lors d’une table
ronde qui lui est consacrée,
le 30 mars à la faculté des lettres
à Besançon, organisée par le pôle ACTM
de l’Université de Franche-Comté.
Un nouveau réseau d’art contemporain…
Le réseau d’art contemporain de l’axe
Belfort/Montbéliard réunit à ce jour un
ensemble composite de structures, institutions et associations culturelles :
à Belfort : le Musée d’art et d’histoire,
la galerie du Granit, scène nationale et
l’école d’art Gérard Jacot
à Bourogne : l’Espace multimédia Gantner
à Montbéliard : le 19, centre régional
d’art contemporain, la scène numérique
MA, scène nationale et le Musée d’art et
d’histoire.
Il s’appuie sur le partage des moyens
et des expériences de chacun de ses
membres en se donnant comme mission
de soutenir et de diffuser la création
artistique, de sensibiliser les publics
et de dynamiser un territoire et ce, à
travers différentes actions qui vont d’une
communication commune, à l’organisation d’événements en partenariat…
Programme “détour”
du samedi 14 avril 2012
... et un parcours
en bus
17h : visite de l’exposition Luca Francesconi
Echo of the moon
Cette exposition présentée du 30 mars au
26 août est conçue en partenariat avec le
CRAC d’Altkirch qui proposera une autre
exposition de Luca Francesconi du 15 juin
au 15 septembre 2012.
De Belfort à Montbéliard en passant par
Bourogne, le réseau de l’art contemporain dans l’aire urbaine vous invite à un
premier événement : Détour, un parcours
en bus, samedi 14 avril de 14h à 19h30 :
4 lieux à (re)découvrir, des visites d’expositions, moments privilégiés avec
les équipes, des performances, une
programmation vidéo mobile (!) et des
pauses gourmandes…
w Dominique De Beir dirige par ailleurs
un workshop à l’école d’art Gérard
Jacot à Belfort du 2 au 4 avril
suivi d’une exposition work in progress
visible à l’école jusqu’au 19 mai.
Vernissage mercredi 4 avril à 17h30.
École d’art Gérard Jacot
Association Musée Beaux-Arts
2 avenue de l’Espérance, Belfort
www.ecole-art-belfort.fr
Rendez-vous à la galerie du Granit à 14h
Accueil autour d’un café
14h : Danse de début d’après-midi,
improvisation de Geneviève Pernin autour
des œuvres de Dominique de Beir suivie
d’une visite de l’exposition en compagnie
des deux artistes.
15h : départ du bus devant le Granit pour
l’Espace multimédia Gantner à Bourogne.
15h20 : l’équipe de l’Espace multimédia
Gantner propose une visite guidée de
Digital Art Works, The Challenge of conservation. Rencontre autour d’un goûter.
16h30 : départ pour le Musée d’Art et
d’Histoire à l’Hôtel Beurnier-Rossel à
Montbéliard.
“La moitié de l’écho”
Jean-François
Guillon
INSTALLATION
EXPOSITION DU 12 MAI
AU 20 JUIN 2012
VERNISSAGE / PERFORMANCE
VENDREDI 11 MAI À 18H
PMC -Performance à choix
multiple- par l’artiste à 19h
LES AUTRES RENDEZ-VOUS
Présentation de l’exposition à
l’attention des enseignants
jeudi 10 mai à 18h
Visite expo-sandwich,
mardi 29 mai à 12h20
en partenariat avec l’IDEE - entrée libre
En prolongement de son exposition à
la Galerie, et dans le cadre d’un jumelage Granit/lycée Condorcet Belfort,
Jean-François Guillon présente une
série de collages intitulés Légendes
au centre de documentation du lycée
Condorcet. Sur cette base, il amorcera un travail en collaboration avec
les élèves et enseignants en arts
plastiques du lycée, destiné à être
diffusé sur les écrans d’information
de l’établissement.
Jean-François Guillon est né en 1965, il vit
et travaille principalement à Paris. Tour à
tour plasticien, commissaire d’exposition,
graphiste, et depuis 2007 scénographe,
c’est en poète, en chasseur de signes
et de traces qu’il arpente le monde
interrogeant les notions de langage, de
mot et de sens.
En fait ce ne sont pas seulement les mots
que j’utilise, c’est aussi le signe, disons
que je suis travaillé par la question du
texte et que j’ai un intérêt assez fort
pour la littérature. Peut-être un désir
d’écrire finalement qui, un jour, a surgi
sous la forme du texte mis en espace.
Cet intérêt pour le signe peut passer par
un texte mis en espace mais aussi par
des photographies de choses lues dans
la ville, des panneaux altérés et qui, du
coup, signifient autre chose. Dans mon
travail plastique sur le langage, ce qui
m’intéresse est de donner à entendre
un certain silence du signe, sa présence
absence dans des espaces où on sent
qu’il y a un sens qui devrait être là mais
qui n’y est pas. Jean-François Guillon
Dans l’exposition, à la série “Choses
lues” photographies qu’il a réalisées
lors ses déambulations dans Belfort
au printemps dernier, l’artiste associe
18h : accueil au 19 Centre régional d’art
contemporain à Montbéliard.
L’équipe du 19 propose une visite de Parti
pris, avec les œuvres de Yann Bauquesne,
JODI, Léa Barbazanges, Karl Kels, Nicolas
Schneider, Skander Zouaoui, Corinne
Chotycki, Jonathan Pornin, Ana Casanova,
Adrienne Farb, Odile Farb, Odile Liger,
Klaus Stoeber et Fabrice Lauterjung.
À cette occasion, une séquence son vous
est offerte : performance sonore et apéro,
Lifeloop, Recycling sound. Exposition du
jusqu’au 22 avril / www.le19crac.fr
19h10 : départ du bus pour Belfort, retour
prévu devant le Granit à 19h30.
Une programmation d’œuvres vidéo sera
proposée pendant les temps de transfert
en bus.
TARIF UNIQUE : 5 €
pour l’ensemble du parcours
gratuit pour les moins de 18 ans
Réservations indispensables
au Granit, 03 84 58 67 67.
© photographie Anne Vauclair
© Jean-François Guillon, Choses lues, Belfort, 2011
12
quelques unes des “choses lues” lors
de sa récente résidence à Amalgame*
en Franche-Comté en 2011. Est présenté
également un ensemble de sculptures,
objets, dessins intégrant le contexte
du lieu et jouant avec la proximité de
la scène et du spectacle vivant. JeanFrançois Guillon explore la question du
temps, du vrai, du faux, de l’illusion en
détournant joyeusement les codes, les
objets, en déplaçant le regard et le sens.
et en questionnant les conventions.
Ainsi une horloge absurde, hors de tout
temps contrôlé ou dominé devient pour le
spectateur une machine fictionnelle, une
“horloge parlante” proposant à différent
moments de la journée, au bout de ses
deux aiguilles, des associations de mots
aléatoires.
Avec la même approche poétique, drôle
et ludique l’artiste nous invite à une
performance à l’occasion du vernissage :
un texte se compose et se décompose au
sol et au mur, donnant à voir le travail de
l’écriture poétique comme “un work in
progress”, explorant la multiplicité des
possibilités offertes par la combinatoire
du langage. L’espace tout entier est
livré à l’insolite, à l’énigme, au jeu, il
est une invitation à voyager dans “les
mots et les images” leurs paradoxes,
leurs rencontres, leurs substances,
leurs contours et aussi à jouer comme
semble nous y inviter une bien étrange et
incrédule table de ping-pong.
*Amalgame est une résidence d’artistes à Villers
sur Port qui reçoit le soutien de la Communauté de
communes “Agir ensemble” , du Conseil régional
et de la DRAC Franche-Comté.
13
HISTOIRES FANTASTIQUES
La nuit
fantastique
VENDREDI 20 AVRIL
À PARTIR DE 19H AU GRANIT
TARIFS
22€ pour la lecture musicale,
la dégustation et le concert
Musique Oblique.
8€ À 18€ pour le concert
Musique Oblique uniquement
Nous vous invitons
à partager une soirée
peu ordinaire où théâtre,
dégustation et musique
s’accordent
sur la thématique
du fantastique.
La nuit fantastique se déroule en deux
temps : une première partie lecture
et dégustation qui a lieu dans un lieu
tenu secret. Le rendez-vous est donné
au Granit à 19h. Puis à 21h, place à la
musique de chambre, avec l’Ensemble
Musique Oblique qui revient au Granit
après le succès de Yiddishland, pour
un concert exceptionnel autour du
Conte fantastique de Caplet et des
œuvres de Debussy.
Il est possible d’assister à la nuit
fantastique soit en intégralité (avec
lecture, dégustation et concert), soit
uniquement au concert de Musique
Oblique.
À 19 H RENDEZ-VOUS AU GRANIT
Nous vous conduirons dans le lieu du
mystère.
w Lecture musicale :
La Cafetière
de Théophile Gautier, mise en voix
Anne Monfort, avec Laëtitia Angot
et Solène Froissart
Avec les percussions de la classe
d’Hervé Bergé, Conservatoire de la CAB
w Dégustation de vins étranges
par Philippe Pérez
A 21 H AU GRANIT
Ensemble Musique Oblique
Musique de chambre
André Caplet
Conte fantastique avec récitant
d’après Edgar Allan Poe
Claude Debussy
Quatuor à cordes et Danse sacrée et
danse profane pour harpe et quatuor
à cordes
Je ne savais que penser
de ce que je voyais ; mais ce qui
me restait à voir était encore
bien plus extraordinaire.
Théophile Gautier, La Cafetière
THÉÂTRE / CRÉATION
À propos de la dégustation :
“Pour cette nuit fantastique, j’invite à
savourer un environnement insolite et
bricolé de curiosités. Ce qui caractérise le
fantastique est l’intrusion d’un fait inexpliqué dans un cadre réaliste. C’est pourquoi, nous avons choisi un lieu marqué
de Belfort pour créer une atmosphère
particulière afin de rencontrer l’impossible -ou presque- sous forme d’installation. Dans une ambiance fantastique, des
tables costumées d’une végétation insolite d’objets seront scénographiés pour
sortir des codes associés au simple acte
de manger.
Vous serez hébergés à la table d’un
collectionneur d’anomalies et d’irrégularités pour déguster des accords improbables entre sucré et fumé et des vins
insolites.
Afin d’éprouver votre tolérance au
fantastique et votre capacité à gérer
votre infidélité à la norme.”
Philippe Pérez, maître des saveurs. Il est enseignant en arts et a organisé plusieurs ateliers
œnologiques au Granit. Ces travaux ont nourri
son premier ouvrage Mes deux mains à ma panse,
j’observe. Héroïques symptômes et La Mélancolie du tireur d’élite ont été publiés à la suite, aux
éditions Jets d’Encre.
La lecture musicale sera jouée en
décentralisation, en entrée libre,
en partenariat avec la Médiathèque
départementale du Territoire de
Belfort.
- Mercredi 6 juin à 18h30
à Auxelles-Haut,
dans la salle des associations
- Jeudi 7 juin à 18h30
à Essert, à la Mairie
- Vendredi 8 juin à 18h30
à Foussemagne,
à la Chapelle Sainte-Anne
- Samedi 9 juin à 18h30
à Grandvillars,
à l’école maternelle P. Niglis
14
Les fantômes
ne pleurent pas
CONCEPTION ET MISE EN SCÈNE
ANNE MONFORT
LUNDI 21 MAI À 20H30
MARDI 22 À 19H30
MERCREDI 23 À 20H30
JEUDI 24 À 19H30
À LA COOPÉRATIVE
CAT. B / TARIFS DE 7 À 18 €
Rencontre avec l’équipe du spectacle,
mardi 22 mai à l’issue
de la représentation.
Collaborant avec l’auteur allemand Falk Richter ou
Stanislas Nordey, Anne Monfort a créé des spectacles
au Granit depuis 2007.
Dans cet entretien, elle évoque sa future création,
adaptée d’un conte fantastique de Barbey d’Aurévilly.
Surprises et mystère planeront quelques jours sur la Coopérative…
Qu’est-ce qui vous amène aujourd’hui à
créer “Les Fantômes ne pleurent pas” ?
J’ai commencé à travailler sur le théâtre
de texte, notamment en lien étroit avec
Falk Richter que je traduits en français depuis dix ans. J’ai d’abord fait des
mises en scène de textes contemporains.
Depuis trois ans, depuis la création Next
Door (la fille d’à côté) pour des appartements à Belfort, j’ai abordé des formes où
l’espace est premier. Le texte se constitue autour du dispositif scénique.
Peut-on parler alors d’une esthétique qui
est en train de se dessiner avec le collage
de textes, la présence des arts plastiques,
de la musique ?
C’est vrai, il naît une esthétique du
montage, comme au cinéma, avec des
degrés de présences qui coexistent avec
des collages de textes, où les personnages
peuvent entrer dans la fiction mais aussi
la commenter, avoir une parole directe au
public. Dans mes derniers spectacles, il y
a une histoire, mais il n’y a pas que cela…
Pour “Les Fantômes ne pleurent pas”,
quel est le point de départ ?
Il y a deux éléments. D’abord, une envie
d’aborder le genre fantastique, qui me
passionne, tant en cinéma qu’en littérature. Le fantastique considéré comme
le moment où l’on se dit “ce que je vois
pourrait s’expliquer rationnellement ou
être surnaturel”. Ensuite, j’ai été fascinée
par une nouvelle de Barbey d’Aurevilly,
Le Rideau Cramoisi, extraites des Diaboliques. C’est l’histoire d’un homme qui
rencontre la fille des personnes chez qui
il loge. Il noue une histoire avec elle mais
elle meurt soudainement et son corps
disparaît…
Rideau Cramoisi, cet homme se retrouve
seul sans réponse. Il constate juste l’absence, sans possibilité d’échanges. Tous
les témoins ont disparu. Il se retrouve
avec ce qui est sa réalité ou ce qui est son
fantasme, sans pouvoir trancher.
Avec les comédiens, comment travaillezvous ? Vous avez ensemble adapté le
conte pour la scène ?
Lors d’une première résidence, nous nous
sommes uniquement servis du texte
original de la nouvelle. Cette phase a
consisté, pour le comédien notamment, à
bien connaître le texte, pour qu’ensuite, il
puisse y avoir un endroit de jeu qui soit de
l’ordre du souvenir et qui reste de l’improvisation. Par la suite, j’émaille le canevas
de passages de textes écrits, par Barbey
d’Aurevilly ou par moi. A la fin, je réécris
un texte intégralement dans lequel je
laisse aussi des passages où les comédiens peuvent improviser. C’est une sorte
de “méthode” que je développe avec
les acteurs depuis quelques spectacles.
En quoi consiste votre collaboration avec
la plasticienne - performeuse Charlène
Strock ?
C’est une collaboration qui prend
plusieurs formes. Cela varie en fonction
des projets. Pour Les Fantômes ne pleurent pas, Charlène Strock participe à la
conception du dispositif scénique. Ce
spectacle pourra être vu des deux côtés.
C’est très important, car sans trop en
dévoiler, tous les spectateurs n’assisteront pas au même spectacle. Ce sera à la
fois original et ludique.
Propos recueillis par Jérôme Araujo
Comme pour d’autres créations, vous
êtes partis d’une trame textuelle mais
vous introduisez des notions plus larges ?
Oui, dans ce cas précis, il y a une notion
poétique du deuil, de la perte. De
comment on peut faire les comptes de
ce que l’on a vécu en couple… Dans Le
15
ACTIONS CULTURELLES
Présentations
publiques
Le théâtre au baccalauréat
COMMENT S’INSCRIRE EN OPTIONS THÉÂTRE À BELFORT ?
w Tous les élèves, de toutes les filières, des lycées Courbet, Condorcet,
Follereau, Sainte-Marie et Notre-Dame à Belfort peuvent s’inscrire.
w Pré-inscription possible dès la 3e au collège.
w Inscriptions en septembre 2012 : pour connaître la date de réunion qui aura lieu
au lycée Follereau, se renseigner auprès du secrétariat ou de la vie scolaire des
établissements.
OPTIONS THÉÂTRE BELFORT
MERCREDI 16 MAI À 19H
OPTIONS THÉÂTRE MONTBÉLIARD
VENDREDI 18 MAI À 19H
Célia Boutilier, 18 ans
Terminale économique
Institution Sainte-Marie à Belfort
AU GRANIT
Entrée libre sans réservations
Les options théâtre sont intégrées au
programme du lycée de l’Éducation
nationale. Elles reçoivent le soutien du
ministère de la Culture.
Chaque saison, le Granit
est le partenaire artistique
des options théâtre au
lycée Cuvier à Montbéliard
(depuis 2004) et des cinq
lycées belfortains (depuis
1993). Formés par leurs
enseignants et par les
artistes en résidence au
Granit, quelques 120 lycéens
répartis sur l’Aire Urbaine,
suivent chaque année un
apprentissage approfondi
de l’art du théâtre. Ces
jeunes sont des spectateurs
avertis et peut-être,
les artistes de demain !
Les élèves de Terminale, Belfort, en répétition
Solène Froissart, comédienne,
Cie Day-For-Night / Anne Monfort
Qu’est-ce que cela vous apporte d’encadrer des options théâtre ?
En tant que comédienne, cela m’apporte un regard nouveau sur mon propre
travail. Pour faire avancer des élèves,
on voit tout ce qui chez nous peut être
élément de blocage. Cela révèle des
choses, que nous pouvons, nous, comédiens, surmonter par la suite. Ce sentiment était très présent, surtout lorsque
j’ai commencé.
Qu’est-ce qu’un cours de théâtre avec
une comédienne pour des élèves d’options ?
Tout dépend du niveau. En seconde, on
va chercher à faire un éveil au théâtre,
l’acquisition des bases et un travail de
groupe. Comment on réagit à l’autre, à
un groupe. Comment peuvent ressortir
des individualités tout en se mettant au
service de la collégialité. En première,
c’est une recherche plus individuelle,
des scènes, la construction de personnage, le développement de la sensibilité.
En terminale, c’est le travail de scènes
pour le baccalauréat. En option facultative, les scènes sont choisies avec les
élèves. On part de leurs désirs, de leurs
envies et ensuite, avec l’enseignant, on
va chercher des textes différents, mais
qui leur correspondent. Ces scènes sont
présentées par deux élèves lors de l’examen. Pour les options de spécialité, les
textes sont imposés par le programme du
baccalauréat.
Célia a commencé le théâtre comme
loisir au Centre Culturel du Mont à Belfort
à l’âge de 13 ans. Une amie lui a alors
parlé de l’option théâtre. Je suis allée à
la journée de présentation et je me suis
dit “Lançons-nous !”. Le fait qu’il y ait
des points pour le bac fut un plus. “Le
théâtre, c’est un autre regard, un autre
univers, quelque-chose à part. Pourtant,
j’étais plus passionnée par le cinéma. Je
me disais que le théâtre ou le ballet, ce
n’était pas mon truc”. Par la pratique du
jeu et en allant voir des spectacles, Célia
s’est rendu compte que “le théâtre, c’est
du vrai, du direct”. Elle se passionne
aussi pour les coulisses,“tout le travail
avant et après, la relation spectateuracteur”. “Voir une pièce, c’est aussi une
ambiance, on parle de ce que l’on a vu, de
nos ressentis avec les personnes qui nous
entourent”. Célia précise que se produire
sur la scène du Granit en fin d’année est
une joie indéniable d’autant que la famille
et les amis sont là ! Elle conclut en disant
que “le groupe des options est important.
On est très lié, dans une ambiance différente de celle de la salle de classe”.
Comment se passe le fait de travailler en
doublon avec un enseignant ?
Nous avons chacun notre rôle mais c’est
une assistance mutuelle. C’est-à-dire
que la pédagogie est du domaine du
professeur (le dossier, la progression, la
discipline du groupe…). Mais l’enseignant
est parfaitement intégré au processus
artistique, c’est un vrai partenaire.
À SAVOIR : les points au-dessus de la moyenne comptent double pour
l’obtention du baccalauréat si le théâtre est une première ou unique option.
peau de quelqu’un d’autre.
Isabelle Chanal : Ils sont aussi très
sensibles aux expériences de spectateurs.
Je pense à un élève qui m’a dit : “L’option théâtre m’a permis de découvrir un
monde dont j’ignorais totalement l’existence”. C’est un très beau témoignage.
Jocelyne Lévy, Isabelle Chanal avec
Antonia Cano, sont enseignantes
pour les options de Belfort
Quel est l’apport du théâtre pour les
élèves ?
Jocelyne Lévy : La plupart d’entre eux
répondent que cela leur donne confiance
en eux. Grâce au théâtre, ils témoignent
apprendre à se déplacer, à parler, à
prendre la parole en public. Ensuite, après
réflexion, ils se rendent compte qu’ils
attendent autre chose. Cet autre chose
est évidemment très différent selon les
élèves. Beaucoup ont quand même le
désir d’être plongés dans la fiction et
d’avoir cette capacité à se mettre dans la
Et pour vous ? Qu’est-ce que le théâtre
change ?
Isabelle Chanal : On fait du théâtre avec
des jeunes mais aussi avec un artiste.
C’est une forme de partenariat que nous
avons assez peu l’habitude de pratiquer
au quotidien. En qualité d’enseignant,
nous sommes majoritairement seuls en
face des élèves. Au théâtre, c’est une
relation à trois qui se construit : élèves,
artistes et nous. C’est un autre rapport.
Nous sommes tous embarqués.
Jocelyne Lévy : En ce qui me concerne,
je me retrouve aussi dans la situation
de celle qui apprend. Et cela est quelque
chose d’infiniment enrichissant. Cela me
nourrit en tant que personne et en tant
que professeur, dans l’exercice de mon
métier. Il y a des choses que j’aurai dites
ou faites, que je ne dirais plus de la même
manière depuis. Par rapport aux élèves,
le théâtre me donne cette position d’être
Une composante sur Trois. C’est à la fois
confortable et cela me sort de l’exercice
maîtrisé du cadre de la classe. C’est une
instabilité dans laquelle on se retrouve
dans la mesure où nous n’avons plus la
position du référent. C’est une expérience
passionnante !
Isabelle Chanal : C’est aussi le regard.
C’est un moment où l’on peut regarder les jeunes qui nous sont confiés. On
les découvre véritablement, ils donnent
beaucoup d’eux. C’est une expérience du
temps, de l’attention. Cela fait partie de
notre fonction, de les regarder avec bienveillance.
Rencontre avec le metteur en scène Jacques Vincey
16
17
ACTIONS CULTURELLES
Atelier théâtre adulte au Granit
Pour les options facultatives, comme en
spécialité, une partie est réservée à la
pratique du jeu de comédien et l’autre à
la théorie, mais cette dernière est moins
précise, la durée des cours n’étant que de
trois heures hebdomadaires.
Marc Sénéchal, avec Mélanie Bossio,
enseigne le théâtre au lycée Cuvier de
Montbéliard
Comment se passe un cours de théâtre,
tout au long de l’année ?
Marc Sénéchal : Pour les deux options, les
élèves voient une dizaine de spectacles
par an.
En option de spécialité, les élèves ont
cinq heures de théâtre par semaine dont
deux heures de théorie qui consistent à
les préparer au baccalauréat. La théorie
théâtrale est une épreuve écrite, qui
recoupe l’histoire du théâtre, des grands
mouvements, des lieux, des esthétiques,
de la Grèce Antique à nos jours, ou des
problématiques comme celle du personnage, du réalisme... Sans être exhaustif,
on demande aux élèves d’acquérir des
repères précis. Mais on ne se place pas
d’un point de vue strictement littéraire.
Bien entendu, la langue a une influence
sur le jeu mais pour nous, en option
théâtre, il s’agit plutôt de s’occuper là où
commence le théâtre, c’est-à-dire, là où
le texte finit. Nous travaillons donc plus
sur la construction ou la dramaturgie. Au
baccalauréat, les élèves ont des œuvres
au programme et ils doivent faire une
dissertation, qui en fonction des sujets
porte sur la scénographie, un personnage particulier, la façon dont différents
metteurs en scène l’ont imaginé... Pour
certains sujets, les élèves doivent euxmêmes imaginer, produire un projet
artistique ou bien, ils analysent différents
projets comparés.
L’autre volet est “la pratique théâtrale”.
De la seconde à la terminale, cela signifie pouvoir maîtriser les fondamentaux
du jeu théâtral. Cependant, on ne forme
pas des comédiens professionnels, tout
élève volontaire et sérieux peut très bien
réussir. Lors de cette épreuve “de jeu”,
les élèves doivent répondre des choix
qu’ils ont fait, des difficultés rencontrées.
Ils tiennent donc un journal de bord à
chaque séance. On attend d’eux moins la
performance que la réflexion.
18
Pouvez-vous revenir sur ce travail en
binôme avec un artiste qui est la particularité de ces options ?
Marc Sénéchal : C’est une des particularités et une des richesses de l’option
théâtre. Ce peut être aussi une difficulté
agréable. Il s’agit d’un double regard, sur
le théâtre et sur les élèves et sur l’aide
qu’on peut leur apporter. L’originalité
est dans le fait que l’artiste et l’enseignant ont des postures différentes. L’artiste apporte une nouvelle vision sur
l’art du théâtre, il fait état de ses propres
recherches. Il ouvre de nouvelles portes,
de nouveaux horizons.
La baignoire et les deux
chaises
Anthony Moudir, 18 ans,
élève de Terminale L au lycée Cuvier,
Montbéliard
“Je suis venu au théâtre par passion pour
le cinéma. Je me disais que cela devait
commencer par l’apprentissage du jeu
d’acteur. J’ai commencé le théâtre en
première et cela m’a beaucoup plu.
Cette année, j’ai choisi à la fois l’option
facultative et de spécialité et je suis en
plus les cours du Conservatoire. Je veux
devenir comédien ! Je suis accepté au
Cours Florent à Paris, après auditions.
Après une première seconde catastrophique, je n’imaginais en faire un métier.
Mais j’ai découvert qu’en étant comédien, l’on pouvait être qui on voulait.
Au théâtre, comme au cinéma, tout
est possible ! On est plus soi-même, on
réagit plus librement. Mais surtout, cela
me permet de voir le monde autrement.”
Axel Baux, 18 ans, élève de Terminale L
au lycée Cuvier, Montbéliard
“Je fais du théâtre depuis quatre ans. J’ai
acquis beaucoup de confiance en moi,
dès le début. J’ai aussi une fibre artistique qui s’est réveillée. J’ai commencé
le théâtre pour essayer et cela m’a pris,
c’est devenu une passion.
J’ai été marquée par la rencontre avec les
artistes, par les pièces que nous montons
chaque année et le fait de les jouer au
Granit. C’est énorme, surtout la première
fois ! Je me souviens avoir été très stressée et avoir été sublimée par la sensation
ressentie sur scène. C’est magique !”
Ce recueil de pièces courtes est une
commande de Jean-Michel Ribes
à six auteurs de théâtre.
On y retrouve intacte la fameuse
règle des trois unités qui ordonna
les chefs-d’œuvres du XVIIe siècle :
unité d’action, de temps et de lieu.
Ces auteurs d’aujourd’hui ont suivi
cette règle avec pour contrainte
trois accessoires : une baignoire et
deux chaises. Contrainte à laquelle
s’ajoutent un mugissement de vache
et une réplique “Il me semble que
ce yaourt est périmé !”. Frôlant
l’absurde, ces textes sont toujours
drôles. Pour le plaisir du jeu !
Sous la direction d’Etienne Brac,
comédien du Balagan Système,
les comédiens amateurs de l’atelier
adultes vous convient à deux
présentations publiques :
SAMEDI 14 À 20H30 ET
DIMANCHE 15 AVRIL À 16H AU GRANIT
Entrée libre sans réservation
Avec : Françoise & Pierre Chambefort,
Isabelle Chanal, Emmanuelle Faivre,
Catherine Hoyon, Evelyne Journet,
Anne-Sophie Ledeul, Jocelyne Levy, Thierry
Lorenzini, Tony Oberrierder, Laure Valentin
COMMENT S’INSCRIRE EN OPTIONS
THÉÂTRE AU LYCÉE CUVIER ?
Le Pas de Côté
Pour suivre l’option facultative en
seconde :
w Il faut être élève au lycée
Cuvier à Montbéliard.
w Inscriptions en septembre 2012,
au moyen d’une fiche d’inscription
disponible au lycée.
w Pour suivre l’option de
spécialité en première et
terminale, il faut être élève au
lycée Cuvier à Montbéliard,
en classe littéraire.
Pour sa 4e édition, le Pas de Côté prend ses quartiers de printemps, au
Granit et à l’Espace Louis Jouvet. Durant ces deux journées, des groupes
de théâtre amateur locaux ainsi que des troupes invitées présenteront
leurs productions sous différentes formes : lectures, pièces courtes,
“cartes blanches”, spectacles. Des représentants de troupes du grand Est
débattront de la situation du théâtre amateur, de ses pratiques et de son
avenir. Une librairie, un bar et une animation musicale compléteront ce
temps fort dédié à la création contemporaine en milieu amateur.
Enfin, plusieurs mises en scène
d’un même texte ponctueront un
week-end de convivialité, de fête
et de réflexion.
À SAVOIR : l’option facultative en
première et terminale est ouverte
à tous les lycéens.
SAMEDI 2 ET DIMANCHE 3 JUIN
Prix d’entrée : 5€ la journée.
Places disponibles au Granit
et à l’Espace Louis Jouvet
uniquement les 2 et 3 juin.
Atelier théâtre
Femmes relais
“La collaboration entre le Granit
et l’association Femmes Relais a
commencé pour les 10 ans de notre
association en 2008. C’est pour fêter
cet événement que nous avons inventé
ensemble un atelier théâtre. Plusieurs
représentations publiques avec de
nombreux spectateurs ont suivi cet
atelier, l’une sur la grande scène
du Granit, puis ensuite à la Maison
du Peuple et à Bavans. Nous avons
toujours la volonté de poursuivre
des ateliers et l’année passée, nous
avons ouvert un atelier théâtre dirigé
par Laëtitia Angot pour le public des
ateliers socio-linguistiques, pour
aider les participants à s’exprimer,
tant au niveau de la parole que de la
gestuelle.
Les personnes qui suivent ces
ateliers théâtre sont ravies, même
si le théâtre fait peur au départ. On
entend les appréhensions, les refus de
monter sur scène. Et finalement elles
y parviennent avec talent, elles osent,
elles veulent toujours continuer. Les
participants sont enchantés et n’ont
qu’un souhait : recommencer !”
Nicole Larcat, directrice de Femmes Relais
L’Association Femmes Relais 90 a pour
mission d’accompagner les femmes
vers la citoyenneté et l’autonomie.
Pour en savoir plus :
Femmes Relais 90 au CCSRB, 4 rue de
Madrid, Belfort, 03 84 21 20 11
À NOTER
Le Granit organise un STAGE
“LUMIÈRES” pour les amateurs.
Ce stage encadré par un
technicien professionnel aura lieu
LES 14 ET 16 MAI DE 18H À 20H
AU GRANIT.
19
IL ÉTAIT UNE FOIS...
épisode
n°2
Grandeur et misère du théâtre de Belfort
Lors du précédent épisode de notre histoire du théâtre, nous nous étions arrêtés à l’inauguration
d’un nouveau théâtre en 1878. (voir journal trimestriel n°2)
L’histoire se poursuit au XXe siècle, avec moult péripéties.
Il apparaît que, même s’il fut réclamé
par la population et inauguré par de très
nombreux belfortains, la construction du
théâtre, et les premières années, furent
difficiles.
D’abord son emplacement fut choisi en
raison de l’accroissement important de la
population à cette époque et du manque
de place dans la vieille ville pour édifier de
nouveaux bâtiments publics. Dès que la
construction du théâtre est décidée, son
financement pose problème. La municipalité a recours à l’emprunt, gagé sur une
imposition extraordinaire, car elle fait
face à des problèmes financiers récurrents entre 1871 et 1914.
Le directeur arrêté
Le théâtre est donc géré en concession.
Le cahier des charges de la Ville pour
1879-1880 indique que “l’exploitation du
théâtre comprendra des représentations
de vaudevilles, de drames, de comédies
et d’opérettes, l’opéra comique sera
facultatif (…) Le nombre de représen-
La concurrence des tavernes
Ces difficultés sont d’autant plus grandes,
que le théâtre souffre de l’offre populaire
des tavernes à partir de 1910. La Grande
Taverne, faubourg de France, propose
alors brasserie, café, restaurant, cinéma,
concert et attractions. Le Casino, rue des
Capucins, donne des concerts tous les
soirs. Cette rude concurrence, à deux
pas du théâtre, le fera tomber dans un
état de délabrement avancé. Ses gradins
amovibles, sans cesse manipulés pour
servir de salle de bals ou de réunions
publiques, parfois houleuses, finissent de
le détériorer.
tation sera d’au moins huit par mois”. À
ses débuts, le théâtre est ambitieux : une
troupe permanente de vingt comédiens
avec quinze représentations par mois.
Mais les problèmes budgétaires s’accumulent. M. Charlet, le Directeur sera
arrêté dès 1883 pour faillite.
Par la suite, des troupes de passage,
notamment de Besançon, donnent
quelques rares représentations. Mais les
mêmes difficultés financières perdurent.
Le théâtre contient 800 places. Il est
surdimensionné pour une ville dont la
population n’est pas encore assez importante pour rentabiliser l’équipement.
Le public fuit le théâtre et les critiques
fusent dans la presse : “Il n’est pas indispensable d’aller choisir dans le répertoire du Palais-Royal, les pièces les plus
libres d’allure et les plus décolletées, qui
sont le régal des vieux célibataires, des
petits-crevés blasés et des soupeuses de
cabinets particuliers” peut-on lire dans le
Journal de Belfort dès 1878.
1
Parlerons-nous de la pénurie de
distractions ? De ce théâtre délabré,
ignoble, aux parois tombants en ruines,
à l’atmosphère irrespirable chargée de
poussières et de microbes, véritable
foyer d’épidémie et bon tout au plus pour
certaines réunions publiques.
Dès 1907, la municipalité songe à le
rénover. Pendant la première guerre
mondiale, le théâtre sert de casernement aux militaires. En 1922, le célèbre
architecte M. Umbenstock, originaire de
Colmar, est chargé de dresser les plans
de la première rénovation. Son projet
est jugé trop cher six ans plus tard ! Un
nouvel architecte parisien, M. Hirsch,
obtient de faire un projet définitif. A
peine moins de six mois plus tard, les
plans sont achevés et le budget voté. Le
nouveau théâtre va pouvoir renaître. Les
travaux commenceront en hiver 1929 et
le théâtre sera inauguré en 1932.
3
Remerciements : Archives Municipales de Belfort
et Archives départementales du Territoire de
Belfort.
L’Alsace, 1905
Pour en savoir plus, vous pouvez lire “L’évolution
urbaine de Belfort et les équipements culturels de
1871 à 1982” de M.A. Vacelet et B. Pothus, 1983
2
Le théâtre de Belfort, début du XXe siècle
20
Grâce à la nouvelle technique du béton armé, M.
Hirsch réussi à faire disparaître les poteaux de la salle.
Décidément, c’est à croire que le public
de Belfort en a assez du théâtre. (…)
Aussi, à neuf heures passées, après
une vaine attente et voyant que les
banquettes restaient désespérément
vides, M. le Directeur a-t-il informé les
quelques spectateurs présents que vu
le peu de recette, il se voyait dans la
nécessité de faire relâche.
Journal de Belfort, 1889
4
Photos 1, 2, 3, 4 : travaux de rénovation vers 1930
21
JEU
SUR LES TRACES DE JEAN NOUVEL
À LA COOPÉRATIVE
Lors de la rénovation du Granit par Jean Nouvel en 1983, l’architecte a dessiné des motifs rayés
à l’extérieur et à l’intérieur du bâtiment. Parmi ces rayures, lesquelles sont visibles du public ?
1
2
3
4
Les équipes en répétitions d’avril à juin
De mi-avril à fin mai, la Coopérative
sera investie par la compagnie d’Anne
Monfort pour la répétition de la lecture
musicale présentée lors de la Nuit
Fantastique, et pour la répétition et la
création de son prochain spectacle :
Les fantômes ne pleurent pas
(voir pages 14 et 15).
Puis, du 4 au 30 juin, nous accueillerons
en résidence la Compagnie Ka, pour la
répétition du spectacle Scènes de la vie
ordinaire, qui sera coproduit et créé au
Granit en novembre prochain.
Créée en novembre 2000 à Besançon, la
compagnie Ka est dirigée par Catherine
Hugot, comédienne-marionnettiste
formée, entre autre, au Conservatoire
d’Art Dramatique de Besançon.
Au sein de la compagnie Ka, Catherine
Hugot travaille sur la marionnette
tout public et principalement sur sa
confrontation au texte contemporain
et au jeu d’acteur, tout en gardant une
volonté esthétique et plastique exigeante
et originale.
Le travail de la compagnie s’est orienté
vers une réflexion sur le monde, politique
Le texte de ce prochain spectacle est
une commande d’écriture à Hervé
Blutsch. Un beau matin, Paul découvre
que Judith est en train de disparaître
sous une couche de peau visqueuse
qui la recouvre complètement jusqu’à
effacer son visage. A partir de là, Judith
va commencer à se métamorphoser,
passant par différents états, du plus
incongru au plus inquiétant.
Si, au début, Judith et Paul parviennent à
communiquer par la parole, Judith va,
au fur et à mesure de ses
métamorphoses, perdre le langage et
s’isoler de plus en plus.
Paul vivait avec Judith, il vit maintenant
avec une Créature…
Tous les loisirs, tous les jours
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5
et humain, au travers du double prisme
de l’humour et de la marionnette.
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6
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Rayures visibles : 1 (premier étage au-dessus de la Galerie, visible depuis la baie vitrée), 3 (mur extérieur, côté Savoureuse), 5 (fumoir), 6 (mur extérieur,
parking du théâtre), 7 (escalier hall) / Rayures non visibles : 2 (dans les bureaux, au plafond, à la sortie de l’ascenseur), 4 (dans les bureaux de l’administration, au niveau du parking du théâtre), 8 (bureaux)
22
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M474 19/01/2012
7
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Calendrier
AVRIL MAI JUIN 2012
AVRIL
Mardi 3
THÉÂTRE MUSICAL
Les Folies d’Offenbach
20h30
La Maison du Peuple
Vendredi 6
DANSE
Boxe, Boxe
20h30
La Maison du Peuple
Mardi 10
JEUNE PUBLIC / CRÉATION
Piccoli Sentimenti
18h30
La Coopérative
Jeudi 12
THÉÂTRE
Tartuffe
19h30
La Maison du Peuple
Vendredi 13
THÉÂTRE
Tartuffe
20h30
La Maison du Peuple
Samedi 14
EXPOSITION / DANSE
Danse de début d’après-midi
14h
La Galerie du Granit
Samedi 14
PRÉSENTATION D’ATELIER
Atelier théâtre adulte
20h30
Le Granit
Dimanche 15
PRÉSENTATION D’ATELIER
Atelier théâtre adulte
16h
Le Granit
Mardi 17
CONCERT SANDWICH
Pavel Yeletskiy
12h20
Le Granit
Mercredi 18
MUSIQUE
Biréli Lagrène / Sylvain Luc
20h30
Le Granit
Vendredi 20
THÉÂTRE
La Nuit fantastique
19h
Le Granit
Jeudi 10
DANSE / CRÉATION
Exquisite Corpse
19h30
Le Granit
Vendredi 11
DANSE / CRÉATION
Exquisite Corpse
20h30
Le Granit
Vendredi 11
EXPOSITION
Jean-François Guillon
18h
La Galerie
Mardi 15
MUSIQUE
Tigran Hamasyan Trio
20h30
Le Granit
Lundi 21
THÉÂTRE / CRÉATION
Les fantômes ne pleurent pas
20h30
La Coopérative
Mardi 22
CONCERT SANDWICH
Nina Jaksic / Meghan Behiel
12h20
Le Granit
Mardi 22
THÉÂTRE / CRÉATION
Les fantômes ne pleurent pas
19h30
La Coopérative
Mercredi 23
THÉÂTRE / CRÉATION
Les fantômes ne pleurent pas
20h30
La Coopérative
Jeudi 24
THÉÂTRE / CRÉATION
Les fantômes ne pleurent pas
19h30
La Coopérative
Samedi 2
THÉÂTRE AMATEUR
Le Pas de Côté
Le Granit
Dimanche 3
THÉÂTRE AMATEUR
Le Pas de Côté
Le Granit
Mardi 12
Présentation de la saison 2012/2013
MAI
JUIN
19h30
Le Granit
le Granit
scène nationale, Belfort
1 faubourg de Montbéliard
CS 20117, 90002 Belfort Cedex
03 84 58 67 67
www.legranit.org
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