Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » 1 Eléments de contexte socio-économique et d’exigence de travail dans le secteur professionnel de l’élevage et des productions animales 1.1 Evolutions des productions animales et du contexte socio-économique de l’élevage Les activités d’élevage et de production animale constituent l’une des toutes premières activités agricoles de l’Union européenne. Elles intéressent, à des degrés divers, plus des trois quarts du territoire national français. Elles représentent, avec les « productions végétales », les deux secteurs économiques essentiels de l’agriculture. Leurs apports aux sociétés en matière de sécurité alimentaire ou de développement territorial sont primordiaux face aux enjeux sociétaux et environnementaux mis en avant dans les différentes instances nationales et internationales. Les élevages et les activités impliquant des animaux visent la rentabilité économique et avec elle la maîtrise des coûts directs et indirects pour l’entreprise, la collectivité et l’environnement. Les acteurs des filières professionnelles engagent leur responsabilité par la traçabilité dans les chaînes et processus de production de biens et de services avec des animaux. Aussi, la prise en charge de « l’animal en situation captive » impose autant, voire plus qu’ailleurs, la mise en œuvre des logiques du développement durable. Des méthodes qui intéressent chacun des niveaux de la gestion des élevages ou de la mise en marché des productions, produits ou services, co-produits ou sousproduits, des déchets ou de la gestion et de la valorisation des effluents d’élevage. Par conséquent, aborder la question des productions animales de façon générale comme de manière spécifique ou spécialisée, ne peut s’envisager que par une approche globale des problématiques de production et « d’utilisation » de l’animal par l’homme. La mise en oeuvre des élevages ou de leurs productions, selon leurs objectifs ou finalités et leurs systèmes de distribution sur les marchés, repose sur des connaissances économiques, juridiques, scientifiques et techniques liées à l’animal et aux espèces pour pouvoir maîtriser la gestion des productions et des systèmes d’élevages dans des entreprises professionnelles. Ces activités relèvent toujours d’une approche globale prenant en compte l’environnement de production et de commercialisation. Cette mise en œuvre passe par une intégration de l’ensemble des facteurs et des contraintes liés à la gestion de l’animal. A ce titre, la zootechnie générale et la zootechnie spéciale représentent une structuration centrale des connaissances pour aborder le sujet des productions animales en les replaçant dans l’espace social d’expression des besoins de l’homme et dans le respect de l’animal, de l’environnement et de la biodiversité. Tenter de présenter et de caractériser l’évolution de l’ensemble de l’élevage et des multiples productions animales concernées avec leurs finalités constituerait un exposé trop ambitieux. Il reviendrait certainement à proposer une présentation incomplète et peu satisfaisante. Pourtant, leurs similitudes et leurs différences mériteraient une présentation comparative tant elles sont variées, interdépendantes en volume ou en qualité et en constante évolution dans le temps et dans l’espace. C’est cependant bien cette approche dynamique et comparative que la majorité des acteurs de l’élevage mettent en œuvre dans leurs activités professionnelles. Dans leur travail ils agissent généralement sur quelques espèces mais au regard d’une vision globale de l’élevage et de la connaissance des animaux. C’est pourquoi, le choix retenu ici est de faire une présentation synthétique et assez symbolique du regard que portent les titulaires des emplois ou des experts de la production animale ou de la gestion d’animaux, sur ce vaste secteur. 1.2 Un contexte socioprofessionnel en évolution et des acteurs confrontés à la diversité des productions, des situations d’élevage et d’utilisation de l’animal Les productions animales ou les activités d’élevage trouvent leurs lointaines origines dans l’histoire avec la domestication. Elle engendrera l’apparition de l’agriculture et avec elle des apports essentiels aux civilisations et sociétés humaines. Les rapports entre l’homme et l’animal, qui renvoient aux questions des « rapports entre l’animal et la société », ne sont par conséquent pas nouveaux mais en constante transformation. Le passage de l’activité de chasse ou de « cueillette » à la « maîtrise de l’animal en captivité » avait pour objectifs de satisfaire des besoins, au départ essentiellement alimentaires et vestimentaires, de rituels ou besoins de sécurité à partir de quelques espèces. Très Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » progressivement, les besoins de l’homme vont évoluer et se transformer. Les activités d’élevage ou de détention d’animaux, se configureront en conséquence dans le temps et dans l’espace. La nature des productions va changer autant que leur répartition sur les territoires. Aujourd’hui, alors que les enjeux d’alimentation humaine restent un objectif majeur pour les productions animales, les questions matérielles de type vestimentaire ou « les besoins pour les rituels » sont généralement devenues accessoires ou viennent en second plan. L’objectif « couverture des besoins alimentaires » est atteint principalement à partir de quelques espèces d’animaux dits de rente ou des groupes d’espèces traditionnelles : bovins, ovins, caprins, (lait et viande), porcins, « volailles » ( avec la production d’œufs), lapins et équidés. Ces productions sont développées dans des exploitations agricoles de plus en plus de type sociétaire et dont les superficies ou un nombre d’unités produites ne cessent d’augmenter. Dans les activités d’élevage, il demeure cependant le processus permanent quelquefois assez subtil de différenciation des besoins de la société et de recherche de couverture de besoins humains par des produits et services élaborés avec des animaux ou pour des animaux : des activités de sports et de loisirs, « la recherche de compagnie » et de cadre de vie, les besoins de gardiennage ou d’assistance, de méthodes thérapeutiques avec des animaux... Avec ces différenciations de besoins, les espèces ou catégories animales concernées par la captivité ou les activités d’élevage se sont diversifiées à partir des espèces domestiques traditionnelles (animaux de rente, canidés, félins,…). Face à la différenciation des besoins humains, de façon non limitative (sauf réglementation spécifique), de nouveaux élevages apparaissent ou se développent à partir d’animaux de domestication assez récente, d’espèces restées sauvages ou d’origines extérieures à leurs territoires traditionnels de vie ou d’élevage. Nous rencontrons localement ou ponctuellement : les productions de bisons, de petits gibiers (faisans, cailles, perdreaux,…), et grands gibiers (sangliers, cervidés,…), les élevages d’autruches (struthionidés), d’émeus (dromaiidés), lamas (camélidés)… Ils existent sur le territoire français et, avec eux des techniques et des contraintes spécifiques ou des problématiques nouvelles de gestion animale et de commercialisation. Ils viennent renforcer des élevages plus traditionnels de petits animaux comme ceux de l’apiculture, ou plus récemment, de l’héliciculture,… Il faudrait y ajouter en outre, les élevages d’animaux destinés à la recherche (animaux supports de recherche ou faisant l’objet de recherche), des élevages d’animaux de compagnie qui se structurent (Canin, félin,…) ou apparaissent comme ceux communément dénommés « les nouveaux animaux de compagnie » qui ne peuvent être ignorés des secteurs de l’élevage ou de la production animale (réglementation commune ou spécifique et « interdépendance sanitaire » ou/et commerciale). D’une façon générale, ces activités ou ces secteurs professionnels concernés viennent aussi à la rencontre d’attentes de « cadres de vie » et de renforcement des dynamiques du développement territorial (tourisme, loisirs, paysage,…). L’ensemble des activités d’élevage et de production animale s’organisent autour de logiques de filières organisant les activités des intervenants et reposant sur des objectifs et des finalités de production. 1.3 Une structuration du secteur professionnel en filières professionnelles En France, les activités d’élevage et de productions animales sont structurées en filières de production et de mise en marché avec des degrés variables d’organisation souvent liés à leur histoire et aux volumes de l’activité. Ces filières sont spécialisées sur une ou quelques espèces, une production et une ou plusieurs familles de produits (production laitière avec la famille de produits laitiers, la filière viande avec les produits carnés, par exemple). En principe, les espèces et les objectifs ou finalités des productions donnent le sens et le support du cadre professionnel de travail. Pour simplifier, nous pouvons proposer de regrouper les productions animales en cinq grands groupes de filières : - La principale filière est celle de « la production laitière ». Elle repose essentiellement sur la production des bovins, des caprins et des ovins sélectionnés et élevés pour leurs qualités de production laitière et des objectifs spécifiques d’élaboration de produits laitiers. Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » - Les filières de production de viande qui reposent assez largement sur la filière laitière (en qualité de « co-produit ») concernent l’ensemble des filières de production d’élevage « viande » à titre principal, traditionnellement destinées à l’alimentation humaine carnée à base de bovins, d’ovins, de porcins, d’équins, de volailles, lapins… - Des filières aux productions très spécialisées de petits animaux à des fins alimentaires ou non alimentaires comme la production des abeilles pour produire du miel ou la multiplication d’essaims, les productions d’escargots ou diverses productions souvent peu développées sur le territoire français (vers à soie, animaux élevés en laboratoire, insectes d’appoint ou « auxiliaires » en agriculture, …). - Des filières de productions animales à destination des « services, des sports et loisirs et plus largement de cadre de vie » ou de gestion environnementale de façon assez hétérogène : les productions destinées à produire des activités économiques dont l’animal est le support, principalement : activités équestres, et tourisme – accueil en espace rural activités agropastorales, les productions de gibiers pour la chasse ou le repeuplement en espace naturel ; puis des animaux pour la traction animale ou le travail, les animaux destinés à la garde ou à l’assistance des personnes, à la présentation au public (parcs animaliers ou zoologiques, activités de foire exposition et concours) ou encore les animaux destinés à produire des spectacles ou les animaux dits de compagnie. Souvent l’animal produit a une fonction à la fois de support d’activité ou d’élément de « cadre de vie ». - Des filières nouvelles, souvent en cours de structuration, viennent s’ajouter aux filières plus traditionnelles. Leurs finalités, comme pour les précédentes, visent aussi les productions de viande, de lait ou de « services ». Elles concernent aussi des espèces élevés pour leurs qualités spécifiques (poils pour des espèces angora, capacités d’entretien de l’espace,…). Les élevages de bisons, d’émeus, de lamas, d’autruches, de grands ou petits gibiers, (cervidés, sangliers, faisans, cailles,…)… qui apparaissent ou se développent de façon ponctuelle ou structurée sur le territoire national. Selon leur degré de structuration, l’évolution de leurs finalités, ou leur volume d’activité elles peuvent ponctuellement rejoindre les quatre types précédents de filières. A des productions spécialisées se combinent des productions diversifiées, soit au niveau de l’entreprise, soit au niveau des territoires. Ces deux problématiques se combinent dans le développement des filières. Elles intéressent aussi des liens entre les espèces captives et les espèces sauvages des milieux naturels : réintroduction d’espèces, pathologies communes aux espèces sauvages et d’élevage, accouplements entre individus sauvages et captifs, concurrences sur les territoires,… Ces productions ou ces filières sont en effet interdépendantes à plus d’un titre. Elles se rejoignent souvent dans les domaines sanitaires et réglementaires ou dans les conditions de commercialisation. Elles cohabitent ou se partagent des marchés locaux, nationaux et internationaux ou se répartissent généralement des territoires géographiques (rural et/ou urbain). Elles impliquent une protection environnementale adaptée et soulèvent des questions de biodiversité. Elles constituent des espaces de travail et des supports d’échanges scientifiques, techniques ou économiques à observer autant au niveau national qu’international . Leurs « frontières » sont plus d’ordre éthique et culturel voire moral, réglementaire, sanitaire ou d’adaptabilité des espèces que liées à des limites territoriales. Elles sont interdépendantes enfin en matière de couverture des principaux besoins de l’homme. Les variations des consommations de viande se reportent souvent d’une production sur une autre en fonction de facteurs conjoncturels, les besoins en animaux de sports et loisirs connaissent des « modes » qui stimulent des productions au détriment d’autres. La production d’animaux pour des raisons environnementales ou paysagères (sylvopastoralisme, par exemple) implique une gestion spécifique mais lien avec les productions plus traditionnelles. Aborder la question de l’élevage et des productions animales peut difficilement s’envisager sans avoir un regard global sur le positionnement des productions et des filières les unes par rapport aux autres. Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » Aux différents secteurs d’activité s’ajoute l’environnement de la « gestion de l’animal » ou de l’élevage en général commun à l’ensemble des espèces au moins dans leurs modes d’action. Les acteurs sont inclus dans les filières de production et de commercialisation ou indépendants (vétérinaires et services de contrôles,…). Les services de l’Etat, les collectivités territoriales, les structures consulaires et professionnelles, les instituts techniques, les syndicats professionnels, les « livres généalogiques, » l’organisation de la santé animale avec les vétérinaires et les structures sanitaires, les organismes d’expérimentation et de recherche, les organisations de consommateurs, les associations de protection de l’environnement,… constituent les principaux organes d’orientation des filières de la production et de la commercialisation animale. Cet environnement assure les services de contrôle et de production de références destinés aux éleveurs pour la gestion des productions. Ils contribuent à l’évolution des systèmes d’élevage et de production ou à la gestion de la mise en marché et du contrôle des échanges. Ils assurent la veille sanitaire pour l’élevage, « l’animal » et la santé humaine. Ces intervenants accompagnent la valorisation des animaux ou de leurs produits, la gestion des ressources pour l’élevage et les moyens de production. Les collectivités territoriales s’intéressent de plus en plus aux questions de l’élevage et de la « présence animale », traditionnellement par la gestion des abattoirs. Mais elles agissent également aujourd’hui au niveau du développement économique ou des questions touchant à l’animal en ville ; (dont font partie la sécurité publique et la sécurité sanitaire traitées par les Services Communaux d’Hygiène et de Santé ou/et les services des espaces verts) ou encore pour le développement territorial en matière de cadre de vie et par l’accueil en espace rural ou les loisirs. Aux services de l’Etat, des collectivités et structures professionnelles d’appui ou de contrôle, un ensemble d’organisations privées, associatives, ou de coopératives viennent s’ajouter comme acteurs qui s’intéressent aussi au suivi technique et économique des productions, à la sauvegarde des espèces et de la biodiversité. Les industries pharmaceutiques et de l’alimentation animale ou plus globalement les producteurs et distributeurs de produits pour l’élevage représentent des secteurs économiques importants. Outre le développement de méthodes de gestion technico-économique, ou de maîtrise environnementale, leurs objectifs reposent aussi très fortement sur une fonction de conseil technique et commercial visant la distribution d’aliments et d’intrants, la commercialisation de matériels, d’équipements et accessoires pour animaux ou de produits vétérinaires et d’hygiène en élevage. Globalement, il s’agit de structures de distribution de produits dits « inertes » ou de « conseils orientés » par leurs fonctions commerciales à destination des éleveurs et des propriétaires d’animaux. Chaque filière cible des segments de marchés et s’organise pour produire, valoriser, promouvoir et distribuer ses productions et ses produits. Elle engage sa responsabilité et développe des politiques « qualité » spécifiques à un produit ou une gamme, souvent en lien avec les territoires ou en fonction des réglementations (certifications, labels, AOC, chartes de produits du terroir,…). Les signes de qualité associés à la « certification environnementale des activités » se multiplient et sont susceptibles de certifier tout ce qui intéresse les modes de production, la qualité des produits ou leurs origines territoriales. Dans l’environnement de l’élevage, des services de mise en marché des productions ou de « gestion de l’animal et de ses effets sur l’environnement» se structurent ou se développent. Ils assurent le suivi « qualité » et réglementaire. Ils gèrent les animaux lors de l’abattage ou de leur traitement en abattoir. Les structures d’équarrissage pour gérer les cadavres et déchets d’origine animale assurent des services importants pour la santé et l’environnement. Les services de gardiennage ou pension (chevaux ou animaux de compagnie,…) sont actifs. La gestion animale implique aussi des structures de stations d’évaluation génétique, de fourrières et stations d’allotement (mise en quarantaine, par exemple). Il faut y ajouter des structures organisatrices de manifestations publiques : organisation de courses, de foires et comices agricoles, la gestion de parcs animaliers, gestion de concours,… Les organisations commerciales et professionnelles spécialisées (SICA d’abattage et de transformation, magasins spécialisés …) renforcent leur action autour de différents types de circuits de commercialisation. Elles viennent en complément des activités des sociétés de transport d’animaux vivants, des groupements de producteurs, les syndicats d’éleveurs ; et sont suivis par l’action des vétérinaires à chaque niveau de la « gestion de l’animal »… Cet ensemble d’intervenants constitue Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » autant de structures visant à prendre en compte « l’animal » dans différentes situations captives pour le gérer, éventuellement le protéger, valoriser ses produits ou co-produits, sous-produits et déchets, gérer et valoriser les effluents d’élevage,… il constitue ainsi un ensemble de « maillons potentiels » de chaînes logistiques dans lesquelles s’inscrivent nécessairement les activités. L’élevage et la détention d’animaux ne peuvent pas s’isoler d’une organisation globale susceptible, à chaque niveau, de mettre en œuvre les modalités du développement durable. Les intervenants en élevage ou les propriétaires d’animaux sont nécessairement concernés à un titre ou à un autre par l’ensemble des composantes de l’environnement de l’élevage et de la détention d’animaux. Ils sont confrontés à la gestion de situations complexes dans la diversité scientifique, technique, économique, sociale, juridique et réglementaire. Ils rencontrent des situations dans lesquelles l’éthique, voire la philosophie dans les relations « homme et animal ,» « animal et société » ou « élevage et environnement», les aident ou les contraignent à se situer ou à positionner leur action et leurs compétences professionnelles dans les emplois occupés ou leurs cheminements professionnels individuels et collectifs. 2 Les emplois visés par le diplôme, le positionnement des emplois et des situations professionnelles dans les filières de production ou de gestion de l’animal 2.1 des emplois intermédiaire spécialisés ou de généralistes, « d’éleveur » et d’encadrement Les titulaires du seul BTSA en «productions animales » ont toute leur place dans les différents types d’emplois que génère l’ensemble des secteurs des activités d’élevage et de « gestion de l’animal », soit en insertion directe après leur formation, soit après une expérience professionnelle significative ou une formation complémentaire. Ils sont très recherchés dans chaque niveau d’emploi qui demande une forte technicité, des capacités d’intervention opérationnelle, des qualités relationnelles et d’encadrement. Dès la sortie de leur formation plus de 95%1 d’entre eux trouvent un emploi ou s’installent comme éleveurs (environ un quart des sortants de BTSA en « productions animales » deviennent agriculteurs) avec uniquement le BTSA comme qualification. Par contre, environ 45% des sortants poursuivent des études très diversifiées (classes préparatoires, universités, écoles d’ingénieurs, écoles vétérinaires,...). Leurs parcours professionnels doivent en effet de plus en plus avoir le soutien d’expériences professionnelles spécifiques mais également de formations complémentaires ou de spécialisation selon leurs projets personnels et professionnels. Les employeurs et les secteurs de développement de l’emploi se situent autant en entreprises d’élevage que vers l’aval des filières (mise en marché et valorisation des productions et des produits), ou dans l’environnement professionnel des productions animales. Les titulaires du BTSA « productions animales », en leur nom propre ou pour le compte d’un employeur sont des producteurs d’animaux qui, selon une « approche globale de l’animal pris dans son environnement de production », sont capables d’intervenir de façon ciblée dans un élevage, de conduire un système spécialisé de production animale ou des systèmes complexes d’élevage par combinaison de plusieurs productions. Il s’agit d’agriculteurs ou de salariés, généralement en exploitations agricoles à caractère individuel ou en société. Ils conduisent des élevages pour multiplier des animaux (éleveurs en sélection de reproducteurs, animaux de sports et de loisirs,…) ou pour élaborer des productions animales (lait, viande, oeufs,…), valoriser des coproduits (viande dans la filière laitière, paysage en sylvopastoralisme,…) ou sous-produits (selon les cas : lactosérum, laine, peau,…), traiter ou gérer, valoriser des déchets et effluents d’élevage (fumier, compost, production d’énergie,…). Les salariés de l’aval titulaires de la qualification se situent essentiellement dans les métiers de la mise en marché des productions, des produits et services. Leur fonction dans des organismes professionnels agricoles s’exercent soit sur la fonction conseil technique en élevage, soit sur l’appui à la fonction commerciale ou à la valorisation des produits et services, à la logistique de mise en marché ou à la promotion des races et de l’élevage. Ils interviennent aussi sur certains 1 Enquête à 45 mois du Ministère de l’Agriculture et de la pêche 2006 Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » aspects très spécialisés ou diversifiés : valorisation d’évaluations génétiques, préservation de races ou de la biodiversité, présentation d’animaux au public, organisation de concours,... Les emplois de salariés de l’environnement de l’élevage occupés par les BTSA « productions animales » concernent la production et/ou la diffusion de références technico-économiques, le conseil technique en structures administratives de l’Etat et de chambres consulaires ou d’organisations professionnelles agricoles, en instituts techniques, en lien avec des structures commerciales professionnelles (généralement des groupements de producteurs ou d’approvisionnement de l’élevage), dans la « recherche – développement » ou l’expérimentation en élevage, les acteurs des organismes de sélection (« organismes raciaux », gestionnaires de stations d’évaluation, centres d’insémination artificielle et commerce de reproducteurs et d’embryons,…). Des activités et des emplois liés au développement territorial, au « contrôle qualité » et à la maîtrise des risques se structurent également autour du renforcement des exigences de garanties attendues par les entreprises, les consommateurs et la population humaine. Les techniciennes et techniciens supérieurs en « productions animales » font partie des effectifs des techniciens et cadres de l’agriculture qui se situent au total entre 75 000 et 80 000 actifs au niveau national2 et dont environ un tiers est représenté par les « Bac +2 ». Les effectifs sont relativement stables, mais des renouvellements significatifs sont à attendre d’ici à 2015. De plus, des installations de BTSA en qualité d’éleveur sont également en passe de progresser dans les années à venir, souvent dans des entreprises agricoles sous forme sociétaire (ou dans le cadre d’actions en commun de « regroupement de moyens ») et dont leur volume d’activité en productions animales sera en progression. Elles sont déjà et seront encore plus spécialisées sur une production ou associant plusieurs ateliers d’élevage (diversification de l’entreprise) avec des objectifs de performance affirmés par la valorisation des produits et la recherche d’autonomie dans la gestion des systèmes de production. Ces unités agricoles associées à l’ensemble des unités produisant et commercialisant des animaux, avec leur environnement socioprofessionnel et commercial, représenteront au niveau national, vers 2015, de l’ordre de 550 000 à 580 000 actifs3 équivalents temps plein dans le secteur de l’élevage. Le seul secteur de l’élevage des bovins représente 270 000 à 290 000 personnes en France et 25% des actifs de l’agriculture au niveau européen. Les techniciennes et techniciens gèrent leurs parcours professionnels en s’insérant dans des systèmes d’élevage « pré-définis » dans lesquels leur action est souvent ciblée (alimentation, maternité, amélioration génétique,…). Mais ils peuvent participer à la définition et à la gestion de systèmes d’élevage et de production en qualité d’éleveur, de conseillers ou d’agent de développement. Les emplois dans le secteur de l’élevage et des productions animales se répartissent globalement en quatre types ou grandes catégories : 2 - des emplois très spécialisés dans les secteurs de l’alimentation et des industries des aliments pour animaux, de la sélection et de l’amélioration génétique, de la reproduction, du suivi sanitaire et de l’hygiène, du suivi « qualité », de la valorisation des produits, de la commercialisation des productions et des produits ou des intrants pour l’élevage, de la maîtrise des ressources ou de l’impact des élevages, de la recherche – développement,… dans lesquels les fonctions sont très opérationnelles et ciblées (conseil en alimentation, insémination artificielle, contrôle de performance, contrôle réglementaire…) ; les actions conduites sont aussi très ciblées et visent l’obtention de résultats rapides mesurables ou cherchent à produire des références comme aide à la décision sur des domaines particuliers de l’élevage ; - des emplois généralistes dont le champ professionnel repose sur la conduite d’ateliers de productions ou d’élevages spécialisés, de systèmes d’élevage diversifiés (plusieurs ateliers et/ou plusieurs productions et produits) et de conduite d’entreprises d’élevage. Ces emplois recouvrent généralement les métiers du développement (développement territorial en lien Analyse des études DARES et APECITA Ordre de grandeur indicatif estimé à partir de chiffres agglomérés et de synthèses d’études d’Agreste, de l’APECITA, et de la DARES 3 Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » avec l’animal ou/et au sein de filières de production) et du conseil en élevage (production de références sur des systèmes de production, animation de groupes professionnels,…). Les fonctions occupées peuvent viser aussi à accompagner le développement d’entreprises spécialisées dans un secteur de production ou à soutenir la diversification de filières, d’unités économiques autant que des territoires ; - des emplois d’éleveurs ou d’éleveuses d’animaux, sous statut de salarié ou de plus en plus souvent en nom propre (ou associé en société), il s’agit : des producteurs d’animaux, pour l’animal ou pour ses productions ou produits, et dont le métier fait généralement la synthèse des deux catégories précédentes. Ils recouvrent la prise en compte globale de l’élevage et de la conduite d’entreprise dans son environnement ; - Des emplois dans les secteurs de « l’encadrement de l’agriculture » en organismes professionnels agricoles et dans des chambres consulaires, les administrations d’Etat et territoriales. Ces emplois reposent sur des contributions à la conception de projets et à leur mise en œuvre (souvent avec des méthodes issues de la formation professionnelle), à leur suivi et évaluation ou sur le contrôle d’actions. Ils recouvrent également le champ de la recherche-développement et de l’expérimentation, de la démonstration ou de la vulgarisation de techniques. Les trois premiers groupes d’emplois sont « de type opérationnel ou d’application pratique directe sur le terrain de la gestion animale». Certains nécessitaient encore des qualifications de niveau 5 et 4 (BEP ou BP, Bac) pour y accéder dans un passé encore récent. Mais l’élévation du niveau d’exigence professionnelle du secteur de l’élevage impose une augmentation générale du niveau des qualifications vers le niveau 3 (BTS) voire vers le niveau 2 (licence professionnelle) en particulier pour la mise en œuvre des actions de développement. Les acteurs en place connaissent en effet une évolution professionnelle liée à leur expérience et au suivi de formations complémentaires. En dehors de certains salariés de base en exploitation agricole, les futurs recrutements connaîtront des exigences d’élévation de niveau de formation dès l’embauche, en particulier dans les entreprises de dimensions économiques importantes. Lorsqu’il s’agit de l’encadrement en agriculture ou du secteur de la formation lié au développement agricole dans le quatrième groupe, quelques emplois de techniciens persistent encore en encadrement intermédiaire dans les organigrammes des organismes ou des services administratifs mais là aussi le niveau tend à s’élever au moins vers le niveau 2 (licence - Master) ou se généralise au niveau 1 (ingénieur et docteur vétérinaire, éventuellement avec spécialisation complémentaire ,…). Par contre, la fonction d’encadrement peut faire partie intégrante de multiples emplois, y compris d’emplois opérationnels de terrain. Il faut souligner notamment les situations particulières en exploitation agricole sous forme sociétaire. Les associés se répartissent entre-eux les ateliers de production ou une partie des activités lorsqu’ils sont importants, mais se répartissent aussi les responsabilités et les charges de prise de décision ou d’organisation du travail qui sont, pour une part, individuelles, mais souvent collectives. Lorsque ces charges sont définies et réparties, les associés ou salariés de la société deviennent responsables de secteurs et encadrent, à titre individuel ou collectif, des équipes ou/et des chantiers avec des personnels de l’entreprise, d’un groupement d’employeurs, de sociétés coopératives ou d’entreprises de travaux agricoles,… Aux différents types d’emplois répertoriés ci-dessus il faudrait ajouter quelques possibilités d’emploi très technique (réglementation, sécurité,…) en collectivités territoriales, dans les domaines de la recherche et de l’expérimentation ou dans l’industrie de l’aliment du bétail (gestion de formules alimentaires, animation d’équipes industrielles,…), ou encore de nombreux emplois du commerce d’animaux spécifiques ou de produits à destination des animaux domestiques et familiers, ou enfin des activités professionnelles dans des parcs animaliers sont possibles à la marge. Par contre, là aussi, ces emplois demandent une adaptation des compétences souvent par l’expérience personnelle (nécessité de disposer d’un certificat de capacité largement fondé sur l’expérience, par exemple) ou/et par une formation complémentaire pour pouvoir y accéder et y progresser. Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » 2.2 Champ des emplois ou définition du cœur de métier face à la diversité des productions et des situations d’élevage ou « de gestion de l’animal » : vers le développement durable des activités de productions animales Selon le positionnement des emplois dans les filières ou sur les territoires, les acteurs professionnels de l’élevage se trouvent confrontés à la diversité de situations et à de multiples évolutions. Cette diversité concerne les productions animales dans l’entreprise d’élevage mais également à l’extérieur. Les techniciennes et techniciens supérieurs sont ainsi concernés en qualité d’éleveurs ou de salariés en élevage mais également en qualité d’acteurs d’organismes professionnels agissant dans l’environnement de l’élevage. L’analyse des emplois nous montre que ce sont les « compétences de base d’un éleveur » spécialiste de quelques espèces (herbivores, granivores, monogastriques,…) qui sont mobilisées (si nécessaires, éventuellement adaptées à la gestion de nouvelles espèces) dans les différentes situations où il est nécessaire de « gérer l’animal » dans l’élevage et en dehors des sites de production (transport, magasins spécialisés, concours,…) ; dans de logiques de développement durable, la prise en compte du bien-être animal et du maintien de la biodiversité. L’adaptabilité professionnelle des techniciens en « élevage et productions animales » repose essentiellement sur des capacités d’adaptation des techniques à différentes espèces et à « la gestion de l’animal dans des situations très variées » autant que dans la conduite des systèmes d’élevages et d’ateliers de production dans des entreprises. Cette adaptabilité professionnelle ou d’adaptation des techniques s’exerce en élevage ou dans des liens de communication à partir d’organismes en relation avec les éleveurs ou, inversement, à partir des éleveurs qui sollicitent les techniciens des organismes. Dans les deux cas, sont visés des objectifs de recherche de valeur ajoutée technique, économique, environnementale et sociale. Cette adaptabilité repose fortement sur une « solide » formation de base en « élevage et productions animales », qu’apporte la formation BTSA, mais assortie de cheminements personnels et professionnels de « spécialisation » sur la production de quelques espèces ou groupes d’espèces (bovins, ovins, caprins, porcins, volailles,…) ou sur des domaines particuliers (génétique, alimentation, santé animale, la production laitière,…). Le « cœur de métier » des techniciennes et des techniciens supérieurs agricoles en « «élevage et productions animales », pour leur compte ou celui d’un employeur, repose sur une conduite des élevages adaptée à la production de différentes espèces d’animaux. Elles ou ils gèrent des ateliers de production, des systèmes d’élevage ou des exploitations agricoles en élevage spécialisé ou en diversification de productions animales. Leur champ d’intervention concerne également l’environnement socioéconomique et professionnel ou les domaines techniques de l’élevage dans lesquels ils produisent des références technicoéconomiques, apportent des conseils en élevage ou accompagnement des projets de développement. Leur action est toujours à replacer dans le fonctionnement global de l’entreprise de production ou de gestion d’animaux. Elle reste en lien avec les politiques agricoles, les marchés, les filières professionnelles, les partenaires de l’élevage, les territoires et les acteurs de l’environnement social intéressés par la consommation des produits et services issus de l’élevage ou concernés par la présence animale et ses effets sur l’environnement . Ce cœur du métier de technicien supérieur en « élevage et productions animales », à partir de compétences sur quelques espèces, dont les animaux de rente font partie en priorité, s’organise autour d’une pratique affirmée sur le terrain de l’élevage. Par l’expérience ou des formations complémentaires, cette pratique opérationnelle est susceptible de pouvoir adapter les systèmes de productions à la gestion ou à l’élevage de l’ensemble des espèces animales nécessaires à la satisfaction des besoins de l’homme. Le niveau de compétence technique permet aux techniciennes et techniciens de s’adapter et de dominer ou maîtriser les différents éléments intervenant dans les processus de production et de décision en élevage. Leur action repose sur la prise en compte des multiples facteurs liés à l’animal et à l’évolution de l’environnement de production mis en évidence dans l’analyse des situations complexes impliquant l’animal ou la production animale. Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » Par conséquent, ce cœur de métier s’exprime dans l’action de terrain par trois principales postures professionnelles : - celle d’un éleveur ou d’une éleveuse ayant en charge de gérer les processus d’élevages d’animaux et de la valorisation de leurs productions, de leurs produits, de leurs co-produits, de leurs sous-produits, de leurs déchets et effluents ; - celle d’un conseiller ou d’une conseillère en élevage ayant à rechercher des références ou en produire, les analyser et les mettre à disposition d’éleveurs ou d’acteurs d’organismes professionnels ou de structures concernées par l’élevage et les produits d’origine animale ; - celle d’un agent de développement ayant à appréhender une filière de production, un territoire ou un marché pour accompagner des projets individuels ou collectifs. Cette posture implique une capacité à appréhender les processus du développement territorial. L’adoption de ces différentes postures professionnelles implique que les potentiels d’adaptation professionnelle des intervenants en élevage reposent sur des connaissances scientifiques et techniques (espèces, élevage, zootechnie générale et comparée, agronomie et productions fourragères), économiques et sociales validées par la pratique ou l’expérience, la recherche, l’expérimentation ou la démonstration. L’ensemble des connaissances à appréhender passe par la maîtrise de différents domaines de la zootechnie, de l’agronomie et de l’économie d’entreprise. Ces connaissances permettent d’assurer la maîtrise technico-économique des ateliers de production et des systèmes d’élevage par une approche globale de l’entreprise ou plus généralement de l’organisation. Les techniciens et techniciennes supérieurs en « élevage et en productions animales » sont concernés par la diversité des situations et la gestion de changements. Ils le sont à titre volontaire : choix de s’installer comme éleveur, choix de devenir conseiller en élevage ou agent de développement pour gérer ou conseiller sur une ou plusieurs espèces,… Ils le sont également de façon involontaire : dans le cadre de l’apparition de dynamiques nouvelles du développement territorial (tourisme, parcs de loisirs, parcs animaliers,…), dans les situations de gestion prophylactique ou de crises sanitaires (grippe aviaire, ESB, fièvre catarrhale ovine, fièvre porcine,…) ou par des sollicitations d’éleveurs diversifiant leur entreprise ou des activités sur des territoires (création de labels, valorisation de volailles, élevage de gibiers, production d’autruches,…). Quelle que soit leur position professionnelle dans les filières de production, en qualité d’intervenants « spécialistes ou généralistes », leur expertise technique sur l’élevage ou l’utilisation d’espèces pour lesquelles ils sont réputés compétents, doit leur permettre de s’exprimer et d’agir de façon pertinente. La compétence professionnelle en « conduite d’élevage et productions animales » se structure selon une approche globale de l’animal en fonction d’objectifs de production technicoéconomique définis en particulier à partir : des réglementations (dont alimentation humaine, commerce, bien-être animal,…), de la sélection dans les espèces animales (dont la biodiversité et l’amélioration génétique font partie), de la connaissance des besoins alimentaires des animaux et des ressources en aliments dans les élevages, de la maîtrise de la reproduction des espèces, des techniques de valorisation des produits et des ressources locales disponibles pour la production, de la maîtrise des conditions de mise en marché, de la gestion des investissements, de l’organisation du travail, de la maîtrise sanitaire et de l’hygiène, globalement de la prise en compte de la sécurité des biens et des personnes ou de l’impact environnemental des activités. Les élevages évoluent ainsi dans des conditions environnementales locales adaptées aux animaux (facteurs zootechniques), aux objectifs de production et de mise en marché. Dans ces conditions, les techniciens structurent leur action dans des contextes socioprofessionnels, économiques, administratifs, juridiques et environnementaux intégrés aux activités. L’éthique « de l’éleveur », ou de l’intervenant en élevage, s’organise autour du respect des animaux, d’une gestion durable des ressources et de l’environnement, de la gestion des relations entretenues entre les acteurs de l’élevage, ou de la gestion d’animaux, et les consommateurs et utilisateurs des produits ou services issus de l’élevage. 2.3 Approche prospective et facteurs d’évolution des métiers et des compétences Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » Les facteurs d’évolution des métiers ré-interrogent régulièrement les pratiques professionnelles et les modes de production (en conduite d’élevage ou en conduite de systèmes de production). Sans nécessairement remettre en cause le cœur du métier, les évolutions ou les changements sont à intégrer au fur et à mesure qu’ils apparaissent. Les facteurs de changement élargissent souvent le cœur de métier de « producteur » vers la transformation des filières professionnelles, la valorisation des produits et leur modes de commercialisation, la promotion de nouveaux intrants ou nouvelles techniques, l’implication des éleveurs dans le développement territorial, la valorisation des ressources animales et des moyens de production en fonction de nouveaux enjeux environnementaux et de société. Les changements technico-économiques et réglementaires en cours se structurent autour de l’engagement de la responsabilité « d’éleveur » et d’une recherche de plus en plus poussée dans une gestion élaborée de systèmes de production les plus autonomes possibles en énergie, en systèmes agronomiques peu exigeants en intrants (voire les logiques de la « certification phyto »), en systèmes fourragers fiables et adaptables en fonction de contraintes économiques, sociales et environnementales fortes. Les évolutions s’organisent plus que jamais selon une approche globale de l’élevage ou de l’utilisation de l’animal en reposant sur des capacités à « ordonnancer » et à optimiser les conditions d’élevage. Elles se structurent selon les objectifs techniques et économiques à partir de l’optimisation de l’utilisation des ressources, la maîtrise des facteurs et des moyens de production selon des logiques de développement durable. • Les changements du contexte professionnel imposent l’adaptation permanente de compétences : Dans ce contexte en évolution, les titulaires des emplois doivent prendre en considération un ensemble de facteurs directs ou indirects dont l’impact est différent selon les espèces produites, les systèmes de production ou les finalités des élevages. Parmi les principaux facteurs il faut citer : -L’augmentation des responsabilités des éleveurs et détenteurs d’animaux en matière de sécurité sanitaire, de sécurité alimentaire et globalement de « sécurité des biens et des personnes » (y compris la sécurité publique) ; -La nécessité de maîtriser les ressources énergétiques et la recherche de systèmes de production autonomes ; -Le renforcement du cadre réglementaire de l’élevage, de la détention et de la commercialisation d’animaux ; -Les changements climatiques comme facteurs devenant importants dans les prises de décisions de gestion des ressources, de conduite d’élevage ou de définition des systèmes de production ; -La revalorisation de l’élevage comme moyen de gestion environnementale (gestion « sylvopastorale », gestion de paysages, limitation des intrants en production végétale,…) ; -Les incidences et les implications des « systèmes qualité » (certifications, labels, AOC, agriculture biologique,…) ou le renforcement de l’importance des « signes de qualité » des productions et des produits face à une accélération du degré d’exigence des consommateurs ; -L’internationalisation des marchés des animaux, de la génétique et des biotechnologies, de leurs productions et de leurs produits qui renforcent la nécessité du respect des réglementations et les impératifs de réactivité et de maîtrise des risques ; -L’engagement de plus en plus fort des collectivités territoriales ou des milieux associatifs dans la gestion des animaux dans différentes situations (transport, présentation au public, sécurité publique,…), la préservation du bien-être animal, la gestion des conséquences de la présence « animale » sur la santé humaine, la sécurité des personnes (zoonoses,…), la préservation des biens, la gestion des espaces et la gestion des rapports entre l’animal et la société ; Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » -La diversification de l’utilisation de l’animal (ou retour à des fonctions anciennes) : service de transport, loisirs, animaux familiers, aménagement territorial, gestion des espaces naturels et des paysages,… ; - Le renforcement des exigences de gestion administrative, réglementaire et environnementale des activités d’élevage ; technico-économique, -L’accroissement de la taille des élevages modifie les rapports entre « l’homme et l’animal », ou les modes d’organisation du travail, les logiques d’externalisation d’activités et le niveau des investissements ; -La prise en compte de l’aval ou plus globalement des « filières » et des territoires selon des logiques de développement durable dans la gestion change les conditions de mise en marché (renouveau de circuits courts, équipements spécifiques,…) ; -Le renforcement d’une activité de production juridique et réglementaire qui impose de structurer la veille juridique en plus de la veille technique pour intégrer les modifications réglementaires ou les normalisations de niveau national et international ; -Les automatismes en production, les technologies de l’information et de la communication qui prennent une place prépondérante dans la gestion des systèmes d’élevage et la gestion logistique ; -L’augmentation du montant des investissements matériels et en équipements au sein des élevages et tout au long des filières qui conduit à une rationalisation des investissements, des équipements et du travail ; -La diminution de la disponibilité en main d’œuvre familiale dans les entreprises d’élevage qui impose le passage à des logiques « d’employeur de main d’œuvre salariée » et de management des situations de travail. Ces principaux facteurs influencent chaque niveau de la conduite d’élevage : sélection, alimentation, sanitaire, reproduction, condition de vie animale (ou bien-être animal), gestion des effluents d’élevage, traitement des déchets,… Ils influencent également la définition et la conduite des systèmes d’élevage relatifs à des objectifs de production et à la recherche de résultats économiques par une recherche de valorisation de ce qui serait « périphérique » à la production principale (sous-produits, effluents,…) ; l’ensemble ayant des répercutions sur les investissements, l’organisation du travail et les conditions d’exercice des activités. Les techniciens et techniciennes titulaires d’un BTSA en « productions animales » sont en recherche d’adaptation permanente par la veille, la recherche-développement ou l’expérimentation, le suivi de formations complémentaires ou la recherche d’expériences professionnelles spécifiques. • Les emplois se déplacent de l’environnement de l’élevage vers la production dans des entreprises d’élevage et vers l’aval de la filière : Les situations fonctionnelles des emplois, qui traditionnellement se concentraient dans les structures professionnelles relevant des chambres d’agriculture ou des services de l’Etat, tendent à se développer vers des structures directement en lien avec la production et la commercialisation. Ainsi, les emplois en chambre consulaire se voient réduits en nombre pour être remplacés progressivement par des titulaires de diplômes de niveaux 1 et 2 ; le nombre des emplois détenus par des techniciens ne se réduisant pas pour autant. Ils se « déplacent » vers les exploitations agricoles et surtout vers des structures (souvent associatives) en liens directs ou indirects avec les organisations professionnelles traditionnelles, les services de l’Etat ou des collectivités territoriales. • Des situations fonctionnelles de type « encadrement intermédiaire » : Traditionnellement, les BTSA sont encadrés par des ingénieurs ou des vétérinaires appartenant au service ou à l’organisme employeur. Cette situation persiste, mais du fait du déplacement des emplois Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » vers la production et l’aval des filières ou dans des structures « périphériques » aux institutions qui externalisent des activités. Les titulaires de la qualification sont de plus en plus souvent salariés de structures (associations, coopératives, syndicats,…) indépendantes mais en coopération directe avec l’encadrement traditionnel de l’agriculture ou des organismes professionnels associés. Par ce « glissement » des emplois, les techniciens et techniciennes voient souvent leur autonomie augmenter dans la mise en œuvre de programmes ou d’actions de développement, d’expérimentation ou de gestion de dispositifs. Lorsque les titulaires de la qualification sont salariés d’entreprises d’élevage ou en charge de « gestion animale », chefs d’entreprise en qualité de membres de sociétés ou éleveurs en leur nom propre, leurs relations avec les techniciens, ingénieurs et vétérinaires se renforcent sur le terrain. Le niveau des échanges techniques, technico-économiques et juridiques tend à s’élever. Selon la structure employeur ou la nature de l’entreprise (GAEC, SARL,…) et la nature des emplois, les BTSA tendent à développer de plus en plus un travail « collaboratif » : associés en exploitation, associés en coopératives d’approvisionnement, en CUMA, en association d’élevage, travail en réseau... L’organisation du travail et la capacité à assurer des responsabilités deviennent deux éléments importants du développement de leurs compétences. • Des responsabilités variables mais qui tendent à s’accroître selon le cadre d’emploi et la situation professionnelle : Les responsabilités d’un technicien sont celles de cadres intermédiaires chargés d’encadrer des personnels ou de salariés devant travailler en équipe. Mais, dans le cadre du « conseil en agriculture » ou d’un engagement en qualité de chef d’entreprise en élevage, les responsabilités en matière de sécurité alimentaire, de sécurité des biens et des personnes tendent à augmenter en fonction du renforcement du cadre législatif et réglementaire en vigueur. C’est dans ces conditions que les titulaires de la qualification exercent leurs métiers et mettent en œuvre leurs activités professionnelles. Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » 3 Fiche descriptive d’activité (FDA) du technicien supérieur en « productions animales » La « fiche descriptive d’activité » regroupe les principales activités professionnelles qui permettent de définir les grandes fonctions. Fonctions 1-Conduite de projets ou implication dans la gestion de projets en élevage, au sein de filières, ou sur des territoires selon des logiques de développement durable Fiche descriptive d’activité d’une ou d’un titulaire de BTSA « en élevage et Productions Animales » Activités (regroupement type et non exhaustif) Le technicien ou la technicienne en « élevage et productions animales » 1-1 Produit des états des lieux pour définir les contextes de plans d’actions en élevage, sur des territoires ou au sein de filières face à des exigences de développement durable -Etudie les éléments de structuration des filières de productions animales et des marchés -Analyse la place technique, économique et sociale de filières de production sur des territoires -Prend la mesure des attentes, des besoins des acteurs et de leur positionnement dans les filières professionnelles, sur des territoires et dans la population humaine -Apprécie la nature des différents types de relations entretenues entre l’animal et la société, entre l’animal et l’environnement ou entre l’élevage et les contextes territoriaux -Evalue ou contribue à évaluer des risques liés aux élevages ou à la présence d’animaux -Repère des marges de progrès par l’analyse de l’activité d’exploitations agricoles, d’entreprises gérant des animaux ou pilotant des systèmes d’élevage et de production -Etudie les stratégies ou les attentes et besoins des propriétaires d’animaux, les attentes des consommateurs ou d’utilisateurs de services impliquant des animaux -Réalise des études et enquêtes à caractère technique et technico-économique sur les élevages, dans les filières de production et sur des territoires -Participe à la réalisation de diagnostics technico-économiques et de gestion de normes d’élevages ou de situations de gestion de l’animal et de ses effets (élevages, pensions, allotement, logistique de transport, de gestion des abattages, gestion d’effluents, gestion des déchets…) -Participe à la réalisation de diagnostics technico-économiques et de gestion de normes d’élevages ou de situations de gestion de l’animal et de ses effets (élevages, pensions, allotement, logistique de transport, de gestion des abattages, gestion d’effluents, gestion des déchets…) -Analyse des situations critiques et évaluation des risques dans l’élevage et dans les situations de travail -Contrôle ou observe le respect de la législation et de la réglementation en vigueur en matière d’élevage, de détention et de commercialisation d’animaux vivants ou de productions et produits d’origines animales 1-2 Evalue les potentiels de production des élevages sur des territoires pour contribuer à gérer les relations : « filières - territoires – qualité – sécurité » -Utilise les outils informatiques pour analyser des données, prévoir et anticiper des évolutions, analyser des phénomènes, pour situer des activités d’élevage ou de populations animales -S’approprie des rapports ou diagnostics vétérinaires sur la situation sanitaire de populations animales et d’élevages -Apprécie la valeur ou le potentiel génétique de populations animales -Evalue les risques et les besoins en actions correctives dans les élevages ou sur des territoires -Analyse les conclusions d’études de marché et des rapports d’études sur la commercialisation des productions, des produits, co-produits, sous-produits ou déchets dans les filières -Participe à l’évaluation de l’application de chartes de production ou de démarches « qualité » -Participe à la détermination d’objectifs de production, de commercialisation et de valorisation des productions, des produits, des services, co-produits, sous-produits, effluents et déchets Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » 1-Conduite de projets ou implication dans la gestion de projets en élevage, au sein de filières, ou sur des territoires selon des logiques de développement durable (suite) 2-Conduite de projets ou implication dans la gestion de projets en élevage, au sein de filières, ou sur des territoires selon des logiques de développement durable 1-3 Analyse les ressources disponibles pour l’élevage et les risques liés à l’élevage ou à la présence animale -Etudie le niveau d’équipement matériel et d’organisation ou en moyens des systèmes de production et de conduite d’élevage -Analyse la structuration d’entreprises, de bâtiments et d’équipements d’élevage eu égard au bien-être animal et à l’organisation ou aux conditions du travail des intervenants en élevage -Analyse les potentiels de production fourragère ou de ressources alimentaires pour l ‘élevage sur des exploitations ou/et des territoires -Mesure les potentiels en ressources (agronomiques, zootechniques, structures professionnelles, structures de commercialisation, intervenants en gestion sanitaire,…) pour l’élevage et l’impact de leur production ou de leur mobilisation sur l’environnement et la santé -Evalue l’impact ou les perturbations liés à la présence d’animaux et aux activités d’élevage sur des espaces ruraux ou urbains et sur l’environnement 1-4 Met en œuvre ou participe à la mise en œuvre de plans d’action, sur un territoire, dans une filière ou dans un élevage -Met en œuvre des actions de régulation ou de mise aux normes en élevage, dans une filière ou sur un territoire -Contribue à la mise en œuvre de plans de développement ou de modernisation en élevage -Assure le suivi de la mise en œuvre de politiques « qualité » sur un territoire ou dans une filière de production -Participe à la mise en œuvre de plans de prophylaxie -Contribue au conseil en agriculture, à l’information, à l’animation territoriale et professionnelle -Participe au suivi des élevages, des productions et de la mise en marché -Participe à l’évaluation d’actions et de réalisation de projets -Assure des actions de médiation dans les situations à risque ou de crises sanitaires 2-1 Assure la veille scientifique, technique, technico-économique, juridique, administrative et commerciale pour l’entreprise ou des partenaires -Fixe les objectifs de la veille et mobilise de la connaissance en fonction des activités et des objectifs de production ou de valorisation -Recueille des informations, de la connaissance en fonction des activités et des objectifs de production ou de valorisation -Traite et structure l’information en fonction de supports d’aide à la décision et du contexte de travail 2-2 Produit des références pour l’élevage de l’entreprise ou pour des partenaires et groupes de producteurs -Recueille des données techniques et économiques en élevage ou dans une filière -Traite des informations et des données d’élevage ou de filières -Calcule et utilise des index de valeur génétique des animaux d’élevage -Analyse des informations et des données d’élevage, de productions fourragères, ou de filières (en langues française et/ou étrangères) -Analyse des résultats et des enregistrements issus de carnets ou documents d’élevages -Produit des documents de synthèse sur la conduite d’élevage ou de mise en marché de productions et de produits -Participe à l’élaboration de protocoles d’expérimentation, de recherche – développement -Met en œuvre et suit des expérimentations avec des animaux ou des expérimentations agronomiques et de conduite fourragère, de gestion de systèmes d’élevage -Participe à des travaux d’expérimentation en lien avec des organismes de recherche et de développement -Participe à des projets de modernisation et d’innovation en élevage et gestion de ressources pour les productions animales Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » 2-Conduite de projets ou implication dans la gestion de projets en élevage, au sein de filières, ou sur des territoires selon des logiques de développement durable 3- Conduite d’élevage ou d’ateliers de productions (ou intervention dans un élevage) dans le respect du bien-être animal 2-3 Assure la vulgarisation ou s’implique dans la vulgarisation des techniques et de modes de production en élevage -Prépare des documents de vulgarisation adaptés au public visé -Organise et anime des réunions d’information et de valorisation des ressources internes et externes à son organisation -Apporte des conseils individuels et collectifs auprès de différents publics de professionnels confirmés, d’élus ou partenaires -Analyse des propositions de modernisation ou d’amélioration en élevage ou en gestion de ressources pour les animaux et leurs productions 2-4 Organise des consultations auprès des populations, de responsables locaux et de professionnels -Utilise les outils et les méthodologies de base pour la conduite de projets en fonction des situations : études, enquêtes, diagnostics, expertises, approche globale, traitement de données… -Rend compte des résultats de consultations devant différents publics -S’implique dans les processus de décision 2-5 Participe à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, en fonction des exigences des projets de développement et des modes d’organisation du travail -Participe à l’analyse des situations de travail et à leurs conséquences sur les besoins en personnels -Encadre des apprentis et des stagiaires ou organise leur suivi et leur encadrement -Suit et organise la formation de personnels au regard des impératifs de productivité, de sécurité des biens, des personnes, de gestion des animaux, de conduite des ateliers de production, de gestion des systèmes d’élevage et de préservation de l’environnement -Organise et commente des visites avec des objectifs de formation en élevage -Rédige des notes d’informations ciblées et des rapports techniques ou technico-économiques diffusables auprès de différents publics 2-6 Participe à l’élaboration de plans de formation et au développement de la formation -Contribue à l' évaluation des besoins de formation du personnel de l’organisation et/ou du réseau de partenaires -Propose des actions de formation et les modalités de leur insertion dans le management, dans les organisations de travail, ou dans les actions des réseaux socioprofessionnels -Assure des sessions de formation en qualité d’intervenant en direction de différents publics -Participe à l’évaluation des activités de formation 3-1 Contribue à structurer et réguler des processus de production animale, de valorisation et de commercialisation des productions, produits et services, coproduits, sous-produits, déchets et effluents -Identifie l’élevage au regard du système de production ou des stratégies de production, de valorisation (ou/et de transformation) et de commercialisation -Situe le niveau technique et technico-économique des élevages par comparaison avec des évolutions dans le temps et avec des références validées ou reconnues -Repère des points critiques ou des potentiels d’amélioration -Propose des décisions ou décide d’intervenir sur les facteurs d’influence des performances ou des résultats 3-2 Contrôle les performances des animaux et des productions -Contrôle la production laitière et la qualité du lait -Contrôle les performances de gains de poids -Contrôle la conformation des animaux et leurs qualités en fonction de leurs stades physiologiques, de leur activité ou de leur destination -Suit la conformité des résultats au regard d’objectifs de production en élevage -Prend des décisions ou apporte des conseils, fait des propositions, en fonction des observations Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » 3-3 Prend en charge la sélection et l’évaluation des animaux selon des objectifs de production et de commercialisation -Consulte les données génétiques et génomiques annuelles -Analyse les facteurs du progrès génétique dans une population en lien avec la biodiversité -Evalue la valeur génétique des animaux et apprécie les caractères de phénotype et de génotype au regard d’objectifs de production et de commercialisation -Choisit des reproducteurs -Gère les cycles de reproduction en élevage -Gère la réforme de reproducteurs et écarte des animaux non adaptés au regard des objectifs de l’élevage 3-4 Gère la conduite de la reproduction des différentes espèces -Définit des stratégies de reproduction en fonction des espèces, des races et des objectifs de production -Repère les moyens biotechnologiques disponibles et éventuellement utiles pour la reproduction dans les élevages -Fait des choix de techniques et de procédés biotechnologiques nécessaires en reproduction 3- Conduite animale d’élevage ou -Assure le suivi et la mise en œuvre des différentes étapes de la reproduction naturelle ou d’ateliers de « assistée » productions -Organise les conditions matérielles nécessaires à la reproduction et à la multiplication des (ou animaux intervention -Organise, surveille et intervient dans les différentes étapes de la reproduction animale dans un -Suit , enregistre et analyse les performances de reproduction élevage) dans -Analyse les facteurs intervenant dans la reproduction des animaux le respect du -Met en œuvre des mesures correctives selon les constats et objectifs de production bien-être -Gère les relations entre les organismes de sélection et l’élevage animal 3-5 Gère l’alimentation de différentes espèces (suite) -Analyse les besoins alimentaires des animaux en fonction des espèces, des systèmes et des objectifs de production, des stades physiologiques ou/et des niveaux de croissance et de développement -Analyse les disponibilités en ressources alimentaires et fourragères selon les territoires, les qualités pédologiques et climatiques des exploitations -Réalise des choix de modes d’alimentation en fonction de stratégies de production et de maîtrise de la santé animale -Analyse les coûts de revient des choix d’alimentation eu égard à des résultats de production des élevages -Observe les incidences de l’alimentation sur les performances et la santé animale -Gère les stocks d’aliments et s’assure de leur bonne conservation selon différentes voies de récolte et de conservation -Gère et raisonne les moyens techniques, en équipements et en matériels nécessaires à la mobilisation ou à la mise en œuvre de la récolte d’aliments et à la distribution alimentaire en élevage -Assure le suivi et la mise en œuvre des productions fourragères et des ressources alimentaires externes à l’entreprise -Conduit les chantiers de récolte et de mobilisation ou de production des ressources alimentaires des élevages Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » 3-6 Assure le suivi sanitaire, de l’hygiène et gère les risques en élevage -Identifie les limites entre la pratique de la médecine vétérinaire, les actes sous contrôle vétérinaire et les activités autorisées aux éleveurs et /ou au grand public (en particulier selon les dispositions du code rural) -Met en œuvre les règlements sanitaires établis par les vétérinaires -Respecte et fait respecter les conditions nécessaires en matière de bien-être animal -Anticipe des risques et gère des situations dégradées impliquant des animaux -Surveille l’état de santé des animaux en élevage par identification des signes de bonne et mauvaise santé des animaux -Réalise des actes sur l’animal communément dévolus à l’éleveur (écornage, parage d’onglons,…) -Applique ou fait appliquer les règles en matière d’identification animale -Respecte et fait respecter les règles en matière de traçabilité sur des animaux, des productions et des produits ou de gestion des déchets -Applique les réglementations en hygiène liées à la détention, à la production et au transport d’animaux (habilitation) -Met en œuvre la réglementation en matière de commercialisation d’animaux vivants et de produits d’origine animale -Gère l’hygiène des élevages et des animaux -Gère et surveille la place et les effets de l’animal en milieu rural ou urbain en lien avec les collectivités territoriales et les autorités de police sanitaire -Prend des décisions de solliciter les structures habilitées en médecine vétérinaire ou les vétérinaires et spécialistes techniques ou administratifs selon les cas et domaines à traiter -Adopte des activités « d’éleveur infirmier » sous contrôle de praticiens vétérinaires -Met en place des plans d’actions préventives des risques sanitaires en élevage à son initiative ou sur conseil vétérinaire 3- Conduite -Met en place des plans d’actions curatives en matière sanitaire sur son initiative ou sur d’élevage ou conseil vétérinaire et en lien avec les autorités sanitaires d’ateliers de -Applique des consignes vétérinaires d’anticipation des risques et des consignes en situation productions de crises sanitaires -Suit les effets des traitements et des soins vétérinaires sur l’évolution de la santé des animaux (ou intervention -Anticipe et gère des risques parasitaires -Applique des consignes en matière de prophylaxies sanitaires volontaires ou obligatoires dans un élevage) dans -Suit et renseigne des registres d’élevage et des carnets sanitaires le respect du -Respecte et fait respecter les règles d’utilisation ou d’administration de médicaments et de produits vétérinaires bien-être -Gère la pharmacie vétérinaire de l’élevage selon les règles applicables en pharmacologie en animal « connaissance de causes » (notions sur les effets pharmacologiques et leurs conséquences) (suite) 3-7 Assure le suivi et l’organisation des interventions en élevage ou sur l’animal -Suit les conditions d’élevage ou de détention des animaux, la qualité des animaux et des productions, des produits ou services selon les règles zootechniques et des protocoles ou démarches « qualité » (contrôle du bien-être, contrôle de performance, évaluation génétique, certifications…) -Réalise les interventions sur l’animal communément dévolues à l’éleveur en fonction des situations et des objectifs de production -Organise le travail pour la manipulation et la contention des animaux (répartition des tâches et organisation matérielle) en conduite sanitaire -Assure l’organisation de la distribution d’aliments en respectant les principes de la marche en avant pour l’alimentation des animaux et la gestion des déchets selon les logiques de préservation de la santé animale -Assure la manipulation et la contention des animaux en respectant les règles de sécurité et du « bien-être animal » -Administre des produits vétérinaires sur prescription ou sous l’autorité de praticiens vétérinaires -Gère les activités liées aux modes de reproduction des animaux et à l’assistance des parturitions -Participe aux interventions sur l’animal ou en assistance de praticiens vétérinaires selon la législation en vigueur -Participe à l’élaboration de protocoles expérimentaux impliquant des animaux -Met en œuvre des protocoles expérimentaux impliquant des animaux Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » 3- Conduite d’élevage ou d’ateliers de productions (ou intervention dans un élevage) dans le respect du bien-être animal (suite) -Traite et/ou valorise les sous-produits, les déchets, les excréments d’animaux, les effluents d’élevage -Gère des dispositifs de maîtrise de l’énergie en élevage ou liés aux activités d’élevage dans le respect de l’hygiène, de la santé animale et de l’environnement 3-8 Assure la mise en marché des productions, des produits et services -Assure des opérations de tri d’animaux ou de choix pour assurer un service (estimation, pointage,…) -Apprécie les besoins en logistique d’expédition ou commerciale et de mise en marché (contention, manipulation, transport, expédition, allotement, besoins en personnels, administration commerciale ou de mise en marché…) -Organise l’accueil dans l’élevage (sécurité des personnes, sécurité sanitaire,…) -Gère les relations avec les interlocuteurs commerciaux et les clients (accueil en élevage) -Respecte et fait respecter les réglementations commerciales pour la mise en marché d’animaux et de produits ou services d’origines animales -Assure le suivi des ventes et « l’administration réglementaire » avec les enregistrements 3-9 Assure la gestion technique et économique des actions et des travaux en élevage -Elabore des documents de suivi technique, technico-économique en élevage -Evalue le coût de production des animaux ou de mobilisation des ressources (fourrages, matériels, intrants,…) nécessaires à l’élevage -Suit l’évolution des marges économiques résultant de l’activité des ateliers de production -Prend des décisions ou participe à la prise de décision à partir de l’analyse des éléments et enregistrements techniques et économiques -Définit des tableaux de bord de suivi technique et technico-économique des élevages -Assure les liaisons avec les administrations et centres de gestion ou structures d’appui à l’élevage 3-10 organise le travail et assure le management d’équipes -Participe au dialogue sur la répartition des tâches et des responsabilités dans les structures sociétaires -Constitue des équipes en fonction des travaux ou des actions à conduire en élevage et en production fourragère -Organise l’externalisation de travaux (CUMA, association, entreprises de travaux agricole,…) -Donne des consignes et les fait respecter -Respecte et fait respecter la législation du travail avec une attention particulière à la prévention des risques professionnels en élevage -Réalise des travaux en fonction de l’organisation du travail établie -Rend compte des activités 4-1 Assure l’approvisionnement de l’élevage -Définit des cahiers des charges d’approvisionnement et des contrats d’achat avec les fournisseurs -Intègre les plans de maîtrise de réduction des intrants (« plan phyto. »,…) 4- Suivi et régulation des -Evalue les besoins d’approvisionnement d’élevage -Passe des commandes d’approvisionnement systèmes d’élevage, de -Gère les stocks d’approvisionnements en élevage la qualité des 4-2 Met en œuvre des dispositifs « qualité » et de certification (dispositifs productions réglementaires, chartes, AOC, cahiers des charges d’intégration,…) et de la mise -Suit le cadre réglementaire lié à « la qualité » et applique ou fait appliquer les actions liées en marché aux contraintes des certifications -Participe à la définition d’engagement dans un circuit de commercialisation -Participe à la définition de protocoles d’engagement « qualité » (approvisionnement et production / à la chaîne qualité) -Met en œuvre des cahiers des charges « qualité » -Assure le suivi des critères « qualité » -Contrôle le respect des cahiers des charges -Evalue des engagements « qualité » Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » 4- Suivi et régulation des systèmes d’élevage, de la qualité des productions et de la mise en marché (suite) 5- Gestion de système d’élevage dans les logiques du développement durable et dans le respect du bien-être animal 4-3 Met en œuvre des dispositifs de valorisation des productions (veaux, reproducteurs,…) des produits (lait, viande, produits transformés…), des services (activités équestres, accueil,…) des co-produits (lactosérum, viande / à production laitière,…) sous-produits (laine, poils, cuirs,…) des déchets (fumier, excréments,…) cadavres animaux,…) -Evalue les différentes possibilités de mise en valeur ou de valorisation des productions, des produits, des services, coproduits, sous-produits, déchets et effluents -Participe à la définition de dispositifs de valorisation des produits et services -Met en œuvre des dispositifs de valorisation des produits et services (y compris des dispositifs de recherche d’autonomie dans les systèmes) -Assure le suivi de dispositifs de valorisation et de mise en marché 4-4 Assure la gestion des conditions de mise en marché -Assure les relations avec les clients -Estime la valeur des productions, des produits ou services et la valeur des stocks -Assure les relations avec les organisations de producteurs -Conclut des contrats de vente (ou d’approvisionnement de structures commerciales) -Assure le suivi des relations avec les organismes ou structures de contrôle et de conseil -Assure le suivi des ventes et l’interprétation des résultats 5-1 Participe à la définition, au choix et à la mise en œuvre de systèmes d’élevage -Analyse l’environnement géographique pour définir les potentiels de développement d’élevages -Etudie l’environnement économique et socioprofessionnel favorable au développement d’élevages -Identifie les ressources disponibles ou favorables au fonctionnement de systèmes de productions animales -Apprécie les perspectives de mise en marché de productions, de produits et de services -Participe au choix d’espèces et à la définition d’objectifs de production en fonction du contexte territorial et de l’entreprise 5-2 Définit des projets de choix ou d’orientations possibles d’ateliers de production et de systèmes d’élevage (spécialisé hors sol, agropastoral, intensif, extensif, diversification,…) -Analyse l’intérêt et les possibilités d’insertion d’ateliers de production dans un système d’élevage existant ou de création d’un système d’élevage nouveau dans un contexte donné -Définit l’organisation matérielle possible de l’élevage (répartition sur les surfaces, localisation dans les bâtiments,…) en fonction des espèces et des objectifs de production -Envisage un système de production (plein-air, intensif, agriculture biologique, hors-sol,…) adapté à différents types de conduite d’ateliers de production -Retient des modes d’organisation des élevages dans l’espace en fonction des facteurs de production et d’un système de production déterminé -Apprécie les incidences du projet sur le temps et l’organisation du travail, les investissements 5-3 Etudie des projets d’investissement en fonction de contraintes (zootechniques, de travail, économiques, réglementaires,…) -Estime les moyens nécessaires ou souhaitables en cheptel vif et leur évolution pour assurer une production significative conforme aux objectifs de production -Analyse les différents types de bâtiments, équipements et matériels nécessaires en fonction du type de production envisagé -Elabore des documents d’aide à la décision 5-4 Analyse les incidences de choix de conduite du système de production sur la gestion des ressources -Etudie les incidences de choix de conduite de production sur les systèmes fourragers -Analyse les besoins en appui technique et technico-économique (structures vétérinaires, conseil technique, groupements de producteurs, coopératives…) -Réalise l’inventaire des besoins en approvisionnement et en gestion de stock -Etudie les possibilités de valorisation de co-produits, sous-produits et déchets -Etudie les possibilités de valorisation de co-produits, sous-produits et déchets -Recense les perspectives d’autonomie supplémentaire du système en matière d’énergie, de ressources alimentaires ou de moyens humains Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » 5- Gestion de système d’élevage dans les logiques du développement durable et dans le respect du bien-être animal (suite) 6– Implication dans la vie sociale de l’entreprise ou de l’organisation 5-5 Gère les bâtiments d’élevage, les équipements intérieurs et extérieurs, les matériels ou infrastructures -Participe à l’évaluation de l’adaptation de bâtiments, de matériels et d’équipements au regard d’objectifs de production -Elabore des plans d’investissements en matériels, en équipements, en infrastructures et desserte -Participe aux prises de décisions d’investissements et d’achats de matériels et d’équipements 5-6 Suit la disponibilité en moyens matériels et leur état -S’assure de la disponibilité des matériels, intrants et équipements en propriété ou en prestations externes (location, sous-traitants, leasing…) en fonction des chantiers -Suit la gestion de l’état d’entretien ou la remise en état des bâtiments et d’équipements, les opérations de maintenance de parcs matériels -Négocie avec les fournisseurs et commande des intrants nécessaires au fonctionnement des équipements 5-7 Intervient sur le système de production -Intervient sur les animaux et la conduite des productions -Conduit les matériels et équipements en élevage 5-8 Assure le suivi des systèmes de production -Assure l’enregistrement des données nécessaires au suivi du système de production -Analyse les données recueillies sur la gestion des systèmes -Prend des décisions ou propose des orientations nouvelles des systèmes de production 6-1 Contribue au fonctionnement de la structure et à la mise en œuvre de son projet (d’entreprise, d’établissement, de service,…) -Participe à la gestion et l’animation d’un service ou d’une organisation en fonction de son statut juridique et de son importance structurelle (structure nationale, locale, nombre d’associés ou de salariés,…) -Participe à la préparation des instances consultatives de l’organisation, à l’élaboration des budgets et fournit les éléments nécessaires à l’établissement des bilans comptables et de gestion -Contribue à l’élaboration des compte-rendus d’activité, des rapports de suivi d’actions et de travaux -Siège dans des instances de consultation et de décision, participe à la vie sociale de l’organisation -Participe au recrutement et à la gestion de personnels -Participe à l’analyse comptable et au contrôle de gestion technico-économique des activités de l’organisation -Prend des décisions de gestion dans son entreprise ou selon « les mandats » accordés par l’employeur 6-2 Contribue à la prévision et au suivi budgétaire -Propose des argumentations pour le montage de dossiers de demande de subventions publiques -Suit l’utilisation et la justification des subventions publiques ou participe à l’instruction, au suivi et au contrôle de dossiers de subventions -Gère les aides publiques à l’élevage -Assure des suivis de trésorerie 6-3 Coordonne des activités du service ou de l’entreprise -Organise l’accueil du public au sein de son organisation et participe à des manifestations publiques (foires et comices agricoles, concours,…) -Assure l’archivage des données et le traitement des informations -Prépare et anime des réunions de travail internes avec ses collègues ou associés -Met en œuvre ou participe à la mise en œuvre de la politique de communication de l’organisation Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » 4 ) Liste des situations professionnelles significatives et finalités du travail Elles découlent de l’analyse des activités et des fonctions. Elles permettent de définir les champs de compétences concernés par les emplois qu’occupent les techniciens Champs de compétences Conduite d’élevage, gestion de l’animal et de ses productions dans le cadre d’un atelier, par la maîtrise des facteurs zootechniques (conduite des productions) Situations professionnelles significatives Buts et Finalités SPS 1 : Sélection d’animaux en fonction d’amélioration génétique espérées et de types génétiques adaptés en fonction d’objectifs de production de biens et de services Choisir les espèces et les races ou le potentiels génétiques adaptés à des contextes locaux ou globaux SPS 2 : Gestion de l’alimentation, de la nutrition et des ressources alimentaires pour les animaux Satisfaire les besoins des animaux en fonction de différents stades physiologiques et de niveaux de production SPS 3 : Conduite de la reproduction et de la sélection animale en maîtrisant les conditions ou les applications pratiques dans la mise en oeuvre Adapter la conduite de l’élevage ou de l’animal en fonction de critères spécifiques aux espèces et aux potentiels de production SPS 4 : Suivi sanitaire et de l’hygiène des élevages et des animaux Maîtriser ou gérer les risques sanitaires et satisfaire aux exigences du « bien-être animal » SP5 : Conduite de la croissance et du développement des animaux au cours des cycles de production Prendre les décisions et agir de façon pertinente sur les facteurs de production en fonction des objectifs de l’élevage SPS 6 : Organisation des bâtiments, équipements et matériels selon les contraintes zootechniques des espèces et des réglementations Adapter les moyens matériels de production en fonction de contraintes zootechniques et d’objectifs de production SPS 7 : Conduite agronomique et environnementale des espaces de productions extérieurs aux bâtiments d’élevage Maîtriser la production de ressources pour la production animale (fourrages, eau, abris, énergie…) et les risques environnementaux SPS 8 : Gestion et manipulation des animaux dans différentes situations (mises bas, surveillance, prophylaxie, contrôle de performance,…) y compris en dehors des situations de production : manipulation contention, concours, transports, logistique, allotement, présentation commerciale, stations d’évaluation génétiques, présentation au public, animation, abattage, fourrière, quarantaine… Assurer une gestion logistique en élevage dans le respect de la sécurité des animaux, des personnes, des biens, par la maîtrise des conditions du « bien-être animal » et des risques matériels et environnementaux SPS 9 : Enregistrement et traitement de données de gestion sanitaire ou technicoéconomiques, administratives et réglementaires en élevage Assurer la traçabilité des activités par un suivi des événements, des actes ou des interventions sur l’animal ou en élevage Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » Analyse et conseil en conduite de systèmes de productions animales (selon les cas, prise de décisions ou aide à la décision sur les évolutions de systèmes de production) SPS 10 : Choix de systèmes d’élevage et de la conduite de systèmes de production animales (ou d’activités impliquant des animaux) selon des logiques de développement durable et de prise en compte du bien-être animal Fixer des objectifs réalistes de production en système spécialisé ou en diversification (diversification de l’entreprise ou sur des territoires) selon des références et des méthodes comparatives SPS 11 : Valorisation et mise en marché des productions, des produits, des services, des coproduits, des sous-produits et des déchets ou effluents de l’élevage en situant l’action au sein des filières et sur les territoires Optimiser les résultats techniques et économiques par la recherche d’économies et de moyens pour valoriser les productions et les produits SPS 12 : Gestion et valorisation des ressources internes à l’entreprise d’élevage et négociation des contrats ou des conditions d’approvisionnement avec les fournisseurs et prestataires de services : intrants, produits ou prestations vétérinaires, tonte des animaux, entretien des matériels et bâtiments,… SPS 13 : Recherche d’autonomie dans la mise en œuvre des systèmes de production et dans la maîtrise des risques par la gestion des moyens de production (en particulier alimentation, ressources en énergie, réduction des intrants,…) Assurer la disponibilité des moyens de production en lien avec le suivi des coûts des productions et de la qualité SPS 14 : Mise en œuvre d’innovations incluant des biotechnologies, (y compris dans les cycles de reproduction des animaux), les techniques GPS, des automates et « l’informatisation » ou de la vidéo dans les processus de production ou dans les schémas de maîtrise de l’énergie ou de contrôle des risques (valorisation de la biomasse, pollutions, crises sanitaires, gestion des déchets…) Développer une approche globale des systèmes de production les plus autonomes possibles pour réduire le coût des facteurs de production Adapter les systèmes de production en fonction des apports de la science et des techniques face aux exigences économiques et en matière de sécurité ou de contrôle de l’impact environnemental des activités SPS 15 : Evaluation de l’impact et des Respecter les réglementations risques liés aux animaux et à l’élevage sur la et maîtriser ou contrôler les santé humaine, l’environnement, la gestion risques sanitaire ou l’hygiène SPS 16 : Suivi - qualité et contrôle des performances des productions, des produits, des systèmes de valorisation ou de maîtrise de l’impact de la présence « animal ou de l’élevage » et des conditions de production (liens entre productions – filières – territoires – responsabilités) Management et « ordonnancement » des moyens de production SPS 17 : Organisation du travail et management d’équipes ou travail en commun : gestion des ressources internes en entreprise individuelle ou sociétaires, coopératives /CUMA, entreprises de travaux agricoles, formes associatives, groupements d’employeurs, actions en commun… Rechercher la rentabilité et exercice des responsabilités individuelles et collectives des producteurs (sécurité alimentaire, hygiène, qualité alimentaire,…) en matière d’élevage ou de détention d’animaux Coopérer dans les structures sociétaires ou, d’une façon générale, organiser le travail en fonction des compétences et dans des conditions satisfaisantes de sécurité et de productivité pour tous les intervenants Projet référentiel professionnel BTSA « Productions animales » SPS 18 : Gestion technique et technicoéconomique des bâtiments d’élevage, des matériels, des équipements et maîtrise environnementale de l’activité d’élevage Faire des choix d’investissements et d’actions en commun adaptés aux contraintes et aux objectifs de production SPS 19 : Conduite et suivi de gestion maintenance du parc matériel de l’entreprise et des disponibilités des moyens externes (entreprise de travaux, action en commun,…) S’assurer que le parc matériel soit disponible et adapté aux différentes situations ou objectifs de production SPS 20 : Organisation et coordination des interventions sur des chantiers : récolte de fourrages, distribution d’aliments, manipulation et contention d’animaux, interventions prophylactiques, traitement des effluents, maintenance des équipements… SPS 21 : Implication professionnelle et territoriale de l’éleveur : prise de responsabilité, implication dans le développement des filières et des territoires,… Optimiser l’utilisation des moyens matériels et humains en assurant un contrôle et une maîtrise des coûts et de la sécurité SPS 22 : Analyse de données et production de références en élevage par l’implication dans la recherche-développement ou la veille Conduite d’entreprise technique, technologique, technicoou de systèmes d’exploitation d’élevage économique, économique, scientifique, juridique et réglementaire sur des territoires et au sein de filières SPS 23 : Conduite des projets en élevage, socioprofessionnelles dans des filières professionnelles et sur des territoires (implication « territoriale » du développement durable) Développer une expertise professionnelle pour pouvoir situer ou orienter l’activité d’élevage ou la détention d’animaux dans son environnement global Assurer l’interface entre les lieux « sources d’évolution » des contextes de production et les producteurs et détenteurs d’animaux Maîtriser les projets pour contribuer à l’atteinte d’objectifs de développement ou conduire des actions de médiation SPS 24 : Participation à la vie de l’organisation, à la gestion des ressources humaines, à la communication interne et externe de l’organisation (entreprise agricole sous différents statuts, association, coopérative, organismes professionnels,…) Contribuer à la gestion des ressources humaines (recrutement, formation), à la mise en œuvre et au fonctionnement des instances de concertation ou de décision dans les organisations (représentation des personnels, Conseil d’Administration,…) SPS 25 : Suivi administratif, fiscal, comptable (dont trésorerie) et de gestion de l’organisation Prendre des décisions de gestion en entreprises individuelles ou participer à la prise de décisions dans les structures collectives