Kakemonos OK - Arc Jurassien

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L’ARC JURASSIEN
LES PÂTURAGES BOISÉS OU PRÉ-BOIS
CONNAISSANCE DE L’ARC JURASSIEN
Conférence Transjurassienne
Les pâturages boisés ou pré-bois,
une caractéristique originale de l’Arc Jurassien
1
Des paysages très diversifiés
Depuis des siècles, les activités agricoles et forestières ont
façonné les paysages sylvo-pastoraux de l’Arc Jurassien. On les
appelle pâturages boisés en Suisse et pré-bois en France.
... et la prairie
le pâturage boisé…
Entre la fôret…
“Les pâturages boisés ou pré-bois sont des surfaces sur lesquelles alternent, en forme
de mosaïque, des peuplements boisés et des pâturages sans couvert. Ils servent aussi
bien à la production animale qu’à l’économie forestière.”
Altitude, exposition, sol, taux de boisement, pratiques agricoles et forestières sont autant dÕéléments
qui caractérisent le pâturage boisé et déterminent
sa diversité et sa dynamique.
Les pâturages boisés ne sont pas
des paysages figés. La mosaïque
de boisés et d’herbages est en
perpétuelle évolution.
ACTIONS TRANSFRONTALIÈRES
EN FAVEUR D’UNE GESTION INTÉGRÉE DES PAYSAGES
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Un espace d’une grande richesse
Des richesses fourragères
de grande qualité : diversité des pelouses, bonnes
valeurs nutritives et refuge
pour le bétail, moindre
sensibilité à la sécheresse.
Bois d’œuvre pour la
construction ou bois-énergie
pour le chauffage, des
richesses ligneuses à ne
pas négliger.
Une richesse
environnementale très
diversifiée grâce à une flore
et une faune particulières.
Une richesse paysagère
unique, appréciée pour la
détente et les loisirs en
toutes saisons.
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Des paysages façonnés par l’homme
Paysages à voir, alternance de
pâturages, bosquets, forêts et clairières, relief en petites combes et
crêtes arrondies. Richesse des
couleurs, fleurs jaunes, bleues ou
roses, papillons orange, noirs ou
azur, vert sombre des épicéas, vert
tendre des feuillus, entre ciel bleu
et nuages sombres.
Paysages à entendre, bruit du vent
dans les arbres, chant de la grive
ou du pinson, sonnailles des troupeaux, profond silence de l’hiver.
Paysages à vivre, façonnés par
l’homme, berger ou bûcheron,
forestier ou éleveur, laissant continuellement, à petites touches, la
trace de ses activités.
Murs de pierres sèches, chalets
d’alpage, goyas et murgers, marques laissées dans le paysage
habité depuis des siècles.
Paysages harmonieux où l’homme
s’est fait une place au sein d’une
nature sauvage.
Adapté de : “Pré-bois du massif jurassien. Gestion et
usages”. Parcs Naturels Régionaux de France - 2003
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Un patrimoine menacé !
2000
1936
Communal de La Sagne (canton de Neuchâtel)
1951
2001
Communaux de Reculfoz et Crouzet (département du Doubs)
En un demi-siècle environ, une même constatation de part et d’autre
de la frontière :
• forte augmentation des secteurs boisés,
• lente disparition des arbres et bosquets isolés.
Cette évolution, dictée par des impératifs économiques liés aux coûts de
production et aux exigences de rentabilité, conduit à une banalisation du
paysage : forêts fermées et prairies non boisées.
Résultat : une lente disparition des pâturages boisés accompagnée d’une
diminution de la biodiversité.
La diminution des prix du bois, sa
qualité souvent moindre en pâturages boisés et l’augmentation
des frais d’exploitation remettent
en cause l’intérêt forestier pour
ces milieux.
Nombre d'agriculteurs
Nombre de bovins
La diminution du nombre d’agriculteurs et l’évolution du bétail ont
pour conséquence une concentration de l’activité agricole sur les
“meilleures terres” : la pression de
pâture diminue sur certains secteurs marginaux et augmente sur
d’autres plus productifs.
Années
Évolution du nombre d’agriculteurs et du
cheptel bovin dans le Massif du Jura français.
Évolution du résultat financier forestier
après déduction des frais d’exploitation.
Source : DIACT
Source : communes de Reculfoz et de La Sagne
Les usages agricoles et forestiers traditionnels, à l’origine des paysages
sylvo-pastoraux, s’estompent.
Cela signifie-t-il … la fin des pâturages boisés ?
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Un programme de revitalisation
3 actions concrètes
1
Une meilleure connaissance des potentialités des pâturages boisés.
La multifonctionnalité grandissante des pâturages boisés doit s’appuyer
sur une claire identification des pratiques, des représentations et des
attentes dont ils font l’objet.
Cela doit renforcer la légitimité sociale et politique de toutes les actions
en faveur de ces espaces et leur donner de nouvelles perspectives économiques durables.
2
Une sensibilisation du grand public
Des journées transfrontalières, des sorties scolaires et des conférences
doivent permettre une prise de conscience collective en faveur des pâturages boisés, patrimoine emblématique et identitaire de l’Arc Jurassien
franco-suisse.
3
Une conception et une mise en place d’outils de gestion sur 13 sites pilotes.
Il s’agit de décliner sur le terrain le concept de gestion intégrée.
13 sites pilotes de part et d’autre de la frontière servent au développement
d’outils communs visant à mieux exploiter et sauvegarder les pâturages
boisés.
Ainsi, les utilisateurs de ces espaces pourront concilier activités économiques (agriculture et sylviculture) et touristiques, tout en conservant leur
biodiversité.
• La Chaux-des-Breleux (Jura) – 150 ha
• Tramelan (Berne) – 120 ha, 2 sites
• Communal de La Sagne (Neuchâtel) – 400 ha
• Le Cachot, La Croix (Neuchâtel) – 8 ha
• La Prise Perrier (Vaud) – 60 ha
• Prés de Mollens (Vaud) – 100 ha
• Communaux de Vaux-et-Chantegrue (Doubs)230 ha
• Alpage de la Cafaude, Jougne (Doubs) et
Ballaigues (Vaud)-67 ha
• Communaux de Reculfoz et Le Crouzet
(Doubs)-166 ha
• Alpage du Cernois Dubief, La Petite-Chaux
(Doubs)-74 ha
• Alpage de la Pièces d’Amont – Pièce d’Aval,
Lajoux (Jura)-64 ha
• Alpage du Chalet du Sac, Farges (Ain)-253 ha
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Une démarche pluridisciplinaire
La diversité des acteurs et des enjeux implique une démarche pluridisciplinaire garantissant une gestion durable des paysages sylvo-pastoraux
sur le plan économique, écologique et social.
Attentes sociales
Enjeux environnementaux
Attentes agricoles et forestières
Du général au particulier, il s’agit de concilier tous les intérêts dans un
cadre valorisant toutes les ressources.
Gestion intégrée : prise en compte de tous les
intérêts en jeu.
La Conférence TransJurassienne est l’organisme de coopération transfrontalière de l’Arc jurassien
franco-suisse. Elle regroupe les cantons de Berne, Vaud, Neuchâtel et du Jura ainsi que le Conseil
régional, les départements de Franche-Comté et l’État français.
SUISSE
FRANCE
Les porteurs du projet
CTJ-Suisse
Les partenaires
C onservatoire
B otanique de
F rancheC omté
Office de l’agriculture et de la nature (BE)
Office des forêts (BE)
Fondation rurale interjurassienne (BE)
Service de l’agriculture (VD)
Service des forêts, de la faune et de la nature (VD)
Service de l’économie agricole (NE)
Service des forêts (NE)
Office de la conservation de la nature (NE)
Chambre d’agriculture et viticulture (NE)
Service de l’économie rurale (JU)
Office des forêts (JU)
Office des eaux et de la protection de la nature (JU)
Fondation rurale interjurassienne (JU)
Arc Jurassien et Bassins de la Sa™ne et du Doubs
Les partenaires-coordinateurs
Institut fédéral de recherches sur la forêt,
la neige et le paysage.
Ce projet est soutenu financièrement par le Conseil régional de Franche-Comté, la CTJ – Suisse, le Commissariat à l’aménagement du Massif du Jura, par les Services de l’agriculture, de la forêt et de la nature des cantons de Berne, Vaud, Neuchâtel
et Jura ainsi que par le WSL. Il bénéficie également du soutien financier de l’Union européenne et de la Confédération suisse
dans le cadre du programme INTERREG IIIA France – Suisse.
Photos : Vittoz, Wettstein, Jenni, Wyder, Guillaumot, ONF, Barbezat
Réalisation : Barbezat, Girardin, Michaud
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