Dossier - Théâtre de la Tête Noire

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Nous les vagues
Texte : Mariette Navarro
Mise en scène : Patrice Douchet
Production : Théâtre de la Tête Noire, scène conventionnée pour les
écritures contemporaines avec l'aide de l'ADAMI.
Du 10 au 13 octobre 2012 au Théâtre de la Tête Noire, Saran (45)
mercredi 10 octobre à 20h30 / jeudi 11 octobre à 19h30 / vendredi 12 octobre à 14h30 et 20h30 / samedi 13
octobre à 20h30
Du 5 au 7 décembre 2012 au Théâtre de l’Ephémère, Le Mans (72)
mercredi 5 décembre à 20h30 / jeudi 6 décembre à 18h30 / vendredi 7 décembre à 20h30
Contact diffusion
Marie-Noële Bordeaux / T : 06 82 76 12 01
[email protected]
Fanny Prud'homme / T : 02 38 73 14 14
[email protected]
Le Théâtre de la Tête Noire est subventionné par la Ville de Saran, le Ministère de la Culture et de la Communication—DRAC Centre, la
Région Centre, le Département du Loiret.
dossier mis à jour le 28/08/2012
DISTRIBUTION .............................................................................................................. 3
LA PIECE....................................................................................................................... 4
L'AUTEURE, MARIETTE NAVARRO .................................................................................. 5
MARIETTE NAVARRO A PROPOS DU SPECTACLE.............................................................. 6
LA PRESSE : NOUS LES VAGUES OU LA PROPOSITION D'UN AILLEURS ............................... 8
NOTES POUR UNE MISE EN SCENE ................................................................................. 9
EXTRAITS DU TEXTE .................................................................................................... 11
EXTRAITS DU TEXTE .................................................................................................... 12
L'EQUIPE ARTISTIQUE ................................................................................................. 13
CONDITIONS DE TOURNEE ........................................ ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
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Distribution
Texte Mariette Navarro
Mise en scène Patrice Douchet
Assistante à la mise en scène Marta Aishe
Avec
Cantor Bourdeaux
Océane Desroses
Dominique Journet Ramel
Jacques Courtès
Scénographie et costumes Danièle Rozier
Réalisation costumes Justine Vivien
Chorégraphie Nadezda Belajeva
Travail vocal Fabienne Pralon
Création lumières Jonathan Douchet
Création son : Christophe Sechet
Direction technique Damien Grossin
Régie son Raphael Quédec
Affiche François Caspar
Spectacle créé en mars 2012.
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La pièce
"Il y a dans ces vagues dont nous parle Mariette Navarro, un écho dans le monde qui nous semble familier.
Commencé d'écrire en Algérie en 2009, achevé un an plus tard à l'aube des soulèvements du Maghreb et du
Moyen-Orient, Nous les vagues résonne en effet d'une curieuse actualité. C'est que la jeunesse dont elle parle
a sans doute plus à partager qu'à posséder, plus à gagner quoi qu'on en dise, qu'à tout perdre. Ailleurs. Et
ici". Philippe Malone (Avant-propos/ Editions Quartett/ Mai 2011)
Dans Nous les vagues, un groupe prépare un coup d'éclat, une révolution. Au fur et à mesure, ce groupe jamais précisément nommé mais désigné comme un "Nous"- avance, se fédère, élabore son plan d'action. Ce
nous est à la fois la mémoire de tous les mouvements de lutte ouvrière, de tous les mouvements
révolutionnaires et de toutes les jeunesses indignées. C'est un collectif qui se construit. De ce mouvement
révolutionnaire qui se met en marche vont émerger un couple puis une figure - un homme dans la foule - qui
prendra en charge le rêve collectif.
Nous les vagues est un poème dramatique construit dans un mouvement de flux et de reflux de la langue. La
parole n'est pas distribuée, elle avance par ressassement et de ces voix qui tentent d'exister ensemble émerge
le groupe. Parties chorales et parties monologuées alternent. C'est un chant, c'est un récit.
Nous les vagues évoque la révolution faite d'espoir et de fragilité, montre que la goutte d'eau peut devenir
océan. "Ce texte donne un courage inouï".
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L'auteure, Mariette Navarro
Diplômée en dramaturgie de l’École Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg, elle
partage son activité professionnelle entre l’écriture et le travail dramaturgique dans différentes structures en
lien avec l’écriture théâtrale contemporaine.
Elle a notamment travaillé au Centre des Auteurs Dramatiques de Montréal (2007, 2011), à la Chartreuse de
Villeneuve-les-Avignon (2007), à Théâtre Ouvert (2008, 2010), au Théâtre Paris-Villette (2009), et fait partie du
comité de lecture du Théâtre national de la Colline. Elle est aussi dramaturge auprès de Dominique Pitoiset au
Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine pour la création de Qui a peur de Virginia Woolf ? d’Edward Albee
(2009) et Mort d’un Commis Voyageur d’Arthur Miller (2010), auprès de Matthieu Roy pour Qui a peur du
Loup ? de Christophe Pellet (2011) et auprès de Caroline Guiela pour Se souvenir de Violetta (2011).
Son texte Alors Carcasse est paru chez Cheyne éditeur en mars 2011.
Le second, Nous les vagues, a obtenu les encouragements de la commission d’aide à la création du Centre
National du Théâtre (décembre 2010), il est paru chez Quartett éditions en mai 2011.
Bibliographie
Alors Carcasse, Cheyne Editeur
Nous les vagues, Editions Quartett
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Mariette Navarro à propos du spectacle
"Ah les maudits que nous avons toujours été, dit-on, comme si c'était tatoué sur nos peaux depuis disons
toujours, la marque rouge de nos prénoms complémentaires et de nos fureurs contenues." (partie 4)
Toujours, dans le milieu du théâtre, on entend que monter un texte d'un auteur contemporain, a fortiori d'un
"jeune auteur", c'est un terrible risque, que dans la crise comme elle va on ne peut pas se permettre de
bousculer trop le public dans son confort, dans ce qu'il attend, dans ce qu'il connaît déjà et vient
tranquillement reconnaître. Alors on monte Feydeau, on rigole un bon coup, on a été conforté dans ses idées,
on rentre tranquillement à la maison, on a consommé de la culture, on peut rallumer la télé.
Heureusement, il y a les théâtres, les metteurs en scène, qui pensent que c'est justement leur boulot de
bousculer un peu, de faire bouger les lignes, et d'amener le spectateur à apprécier aussi ce qu'il ne connaît pas.
Et puis il y a ceux, en plus, qui ont le culot de propositions entières, fortes et affirmées, qui cherchent et
expérimentent et articulent les formes à la nécessité du fond.
Merci à Patrice Douchet et à toute l'équipe de la création de Nous les vagues d'avoir fait une proposition si
franche, si complète, qui ne cherche pas à faire de compromis, qui propose un dispositif différent pour chaque
partie, qui interroge sans arrêt les modalités de ce "nous", qui va chercher directement du côté du ventre là
d'où ça vient, là où ça se passe, l'envie de déferler et les doutes qui retiennent ou annulent.
Merci d'avoir osé aller jusqu'au rock, la manif, le mégaphone (très belle utilisation, je n'en dis pas plus, il faut
aller voir), la tempête, merci pour les images, les sons qui revisitent, ouvrent, fabriquent de vrais moments, de
vrais objets, se promènent dans l'imaginaire collectif, et redonnent (pour moi en tous cas) un vrai souffle de vie
à ce texte sur lequel je n'ai bien entendu plus aucun avis, aucun recul.
C'est une drôle d'expérience, plus fortement encore que pendant les lectures, de partager ce qui a été écrit
toute seule à mon bureau, il y a presque trois ans déjà, de voir les colères, les images, les doutes réactivés.
Mais cela du moins permet il me semble de retrouver courage, de se reconnaître et de se compter.
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En France à la veille d'élections présidentielles, mais aussi dans l'Europe qui tour à tour s'indigne et se résigne,
les colères qui avaient motivé l'écriture du texte prennent une autre dimension encore. J'ai entendu dans le
spectacle la voix des manifestants grecs et celle, collective et posée, des Anonymous.
Merci de m'avoir rappelée à la nécessité d'intransigeance. On n'en est plus au compromis je crois. Il faudrait ,
me dis-je, que le théâtre plus généralement prenne acte, vite, de cet état d'urgence, et serve de tremplin pour
organiser "la pensée commune". Ecrire la suite dans ce sens, donc.
"Nous avons parfois le calme inquiétant des coupés en deux par le milieu, des assis pour l'éternité le cul entre
deux chaises, des êtres éternellement sur le point d'accomplir des choses immenses mais regardant la pluie
tomber, mais accomplissant d'autres choses pour les autres, vérifier le cartable de l'enfant, passer, rassurante,
la main dans les cheveux, donner un rendez-vous, faire que concordent les horaires." (partie 3)
Blog de Mariette Navarro, le 14 Mars 2012 à 18:00
http://petit-oiseau-de-revolution.eklablog.com/nous-les-vagues-c327324
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La presse : Nous les vagues ou la proposition d'un ailleurs
La République du Centre, mercredi 14 mars 2012
Le Théâtre de la Tête Noire présente la nouvelle création de Patrice Douchet Nous les vagues de la jeune
auteure Mariette Navarro.
Quatre voix chuchotées s'élèvent dans la pénombre. Ce sont les voix d'un groupe qui cherche à sortir de
l'ombre. Pour quoi faire? Une révolution, un coup d'éclat, on ne sait pas...
La mise en scène de Patrice Douchet adopte la construction de ce poème dramatique en cinq parties et les
spectateurs suivent les différents états de ce groupe qui avance, recule, repart à la lutte. Du gonflement des
poitrines jusqu'au dernier souffle. Le bruit du flux et du reflux des vagues. Le "nous" devient "je" alors que
certaines figures se détachent, le collectif s'entremêle avec l'individuel. L'envie de changer le monde nous
rappelle forcément le Printemps arabe, pourtant cela pourrait se passer n'importe où...
Sur scène, le jeu des acteurs est très physique et le spectacle s'emballe, prenant des allures de concert rock.
dès lors, le résultat est aussi surprenant que captivant. Julie Poulet-Sevestre.
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Notes pour une mise en scène
Vers un lyrisme politique
J'aborde le travail de mise en scène comme un passeur de mots avec un seul souci : celui de rendre l'écriture
accessible à un public aussi large que possible. Je pense en particulier aux adolescents. A quoi servirait de
parler de révolte si ce n'est pas pour dialoguer avec la jeunesse d'aujourd'hui ?
Dans Nous les Vagues, ce qui me séduit c'est le lyrisme politique. Le texte a besoin des corps, des chants et des
cris, de l'eau, du sang et des larmes, des étreintes, des excès d'enthousiasme comme des embellies de la
réflexion après l'action. C'est un spectacle qui, je l'espère, fait se lever les poings dans la tête.
La distribution - Comme un résumé du monde
J'ai eu envie de confronter deux générations d'acteurs à ce texte. Deux femmes et deux hommes.
Deux duos, le premier constitué de figures de jeunes gens, le second de personnages d'une apparente
maturité.
Les élans révolutionnaires ne sont pas l'apanage d'une jeunesse exaltée. Que le plateau soit un résumé du
monde et de ses infatigables sursauts, que celui qui entre dans l'incendie côtoie celui qui a déjà traversé le feu,
que celle qui se jette éperdument dans l'action soit épaulée par celle qui en revient tout juste et qui n'a pas
renoncé à y retourner.
La scénographie sous le signe des haïkus
Danièle Rozier a créé un objet-espace d'une extrême limpidité, fluide, abstrait sans pour autant s'éloigner
d'une possible empathie esthétique pour le spectateur, comme une envie d'y habiter.
Placé sous le signe des haïkus, le décor ne se montre que par bribes. C'est un lieu d'éclats, de brisures et de
pépites ... Les objets scénographiques font signe, écrivent l'espace, tout comme le corps des acteurs ...
La scénographie a besoin des sons et des lumières pour exister. Comme le miroir a besoin du reflet. Un décor
comme une respiration commune, comme un souffle, comme une mer qui attend. Un décor qui s'occupe du
son et qui prépare l'arrivée de la lumière.
Montrer le son et faire entendre la lumière.
Montrer le son...
Inspiré par les écrits de Daniel Deshays ( Pour une écriture du son) et par ceux de Junichiro Tanizaki ( Eloge de
l'ombre), je veux montrer le son et faire entendre la lumière. En premier il y a la voix des acteurs. Cris et
chuchotements. En second, il y a le silence, celui qui attend les mots, les fait espérer. Parler quand on ne peut
plus se taire. Ensuite viennent les chants, mêlés au texte, pris entre ses lignes, surgis de lui.
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Puis les sons, ni musique additionnelle, ni enrobage redondant mais des paysages, des fulgurances condensées,
des coups de gong, des murmures à peine audibles, le chant des peuples. Fabienne Pralon m'a assisté dans le
travail vocal auprès des acteurs. Pour que dans la même phrase cohabitent parole et chant.
La bande-son est au coeur du texte afin de l'accompagner au plus près et y ajouter une partition musicale qui
sans être improvisée reste vivante et fluctuante selon le rythme du plateau. Nous avons cherché les sons des
révoltes, des émeutes, des soulèvements. Il faut que cela gronde, que cela chante, et que passent des frissons.
... Et faire entendre la lumière
En s'appuyant sur l'idée que " tout devra lutter pour s'extraire du noir", la conception des lumières est au
service de l'apparition. Caresses furtives des corps, fenêtres ponctuelles sur des éléments de scénographie
minimalistes, noir profond et absolu, ciels crépusculaires de Turner où se modifient imperceptiblement les
teintes orangées et sombres dans une lutte entre le jour et la nuit. Il faut pour cela une absence totale de
repérage des sources. Pour participer à l'énigme du "presque matin".
Les baisers désespérés et magnifiques des amants de la barricade ...
En écho aux haïkus de la scénographie, à ceux de la lumière et du son, de courts instants chorégraphiés
viennent déchirer l'espace-mots. La révolte, la révolution, l'émeute, l'insurrection fonctionnent sur des élans,
des pulsions, des corps qui se jettent en avant au péril parfois de leur vie. Il y a aussi les baisers désespérés et
magnifiques des amants de la barricade ... Tout cela n'a pu se passer d'un traitement chorégraphique.
J'ai choisi pour nous rejoindre une jeune chorégraphe) avec qui j'ai travaillé en mai 2011 sur la mise en scène
du Temps Turbulent, une pièce de Catherine Anne, au Théâtre national de Riga (Lettonie).
Patrice Douchet.
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Extraits du texte
Extrait / Partie 1
"Apparaissons au cœur du monde et au centre des cités, et venons nous heurter aux pieds de
leurs palais. Nous escaladerons la hauteur arrogante des grandes tours, nous salirons le marbre
des étages. Nous serons la trace noire sur le costume blanc. L’inavouable au bas des robes.
Nous serons les gouttes de boue qui éclaboussent jusqu’aux cuisses. S’il le faut nous serons
l’outrage. Nous serons les fourmis qui tracent leur chemin sur la jambe de verre et que l’on ne
sait plus comment faire redescendre, sinon par le désordre, sinon par la panique, sinon par le
cri aigu des sirènes. Nous élèverons nos chants pour couvrir les alarmes. Apparaissons aux
pieds des tours, et quand nous atteindrons les pieds, l’organisme avouera ses prothèses. Nous
serons la maladie qui fait se tordre le visage et nous révélerons les secrets qui jusqu’ici faisaient
tenir le corps debout. Nous serons ce qui pénètre insidieusement sous les peaux bronzées et
lisses, la molécule indésirable et le corps étranger. Apparaissons, allez, soyons la tache maligne
au cœur de la structure, et puisqu’on nous dit qu’elle est saine, testons en la vitalité. Faisons
hurler la mécanique. Nous serons le haut-le-cœur, la marée par dedans, l’imprévisible trahison
sans ennemi, sans guerre, sans étranger que soi.
Mais il se peut que nous pénétrions déjà dans un cadavre. Mais il se peut que nous soyons
surpris, du haut degré de pourriture. Mais il se peut que nous n’ayons plus grand chose à faire
pour dépecer la marionnette. Nous serons du moins la main ferme qui pour la première fois
retire les tentures, éclaire les caves. Nous savons nous aussi ce que terroriser veut dire."
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Extraits du texte
Extrait / Partie 5
"Nous avions réussi à pousser d’autres portes. Des belles. Des immenses. Nous étions de
fabuleux déverrouilleurs de rêves. Alors la porte il faut que tu me l’ouvres, ma camarade,
maintenant. Et quand tu ouvriras les yeux nous serons deux de plus pour affronter le monde.
Mais mon invitation il faut que tu la prennes. Le cours des choses il faut le tordre maintenant.
C’est maintenant, le grand sursaut. Allez ma piétinée, c’est maintenant le saut pour survoler la
foule et leur montrer un peu. Allez ma belle, flotte au-dessus. Allez ma camarade, ne fais pas
aujourd’hui le jeu de la disparition, sans que nous ayons pu savoir ce que ça fait, d’apparaître
tous les deux, et d’être reconnus pour des esprits jumeaux. Ne nous fais pas la trahison des
adorés perdus. La grande désertion, voilà qui n’est pas toi, voilà qui n’est pas juste, voilà qui
m’ampute et me déséquilibre. Ah camarade n’essaye pas de rendre l’âme, elle serait trop
lourde à rendre de toutes façons, avec tous ses secrets, ton âme de révolte. Personne n’en
voudrait. Elle est trop douloureuse, camarade mienne, ton âme aux mille trous, aux mille
bosses, aux mille bleus. C’est à toi qu’il revient d’en faire un paysage.
C’est toujours le printemps."
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L'équipe artistique
Patrice Douchet, metteur en scène
Patrice Douchet est metteur en scène, directeur artistique et fondateur en 1985 du
Théâtre de la Tête Noire, aujourd'hui scène conventionnée pour les écritures
contemporaines à Saran (Orléans) dans le Loiret.
Depuis 1985, Patrice Douchet bâtit un répertoire constitué essentiellement de textes
d’auteurs contemporains, avec un intérêt particulier pour les œuvres qui s’inscrivent dans
le triangle littérature/théâtre/cinéma : Scènes de Chasse en Bavière de Martin Sperr (film
de Fleishmann), Le Trio en mi bémol du cinéaste Éric Rohmer, Lettre d’une inconnue de
Stefan Zweig (film de Max Ophuls), Hiroshima mon amour de Marguerite Duras (film d’Alain Resnais),
Moderato Cantabile de Marguerite Duras (film de Peter Brook).
Avec Hiroshima mon amour en 1998, il inaugure un cycle Marguerite Duras. En 1999, il présente dans un même
temps théâtral Savannah Bay, La Musica Deuxième et Moderato Cantabile, spectacle intitulé 4h avec M.D.
De 2000 à 2005, il explore l’oeuvre du cinéaste suédois Ingmar Bergman avec la mise en scène d’une version
de Persona intitulée Lettre d’Elisabet Vogler à son fils, puis celle du dramaturge norvégien Jon Fosse avec Un
Jour en été et enfin celle du romancier Tarjei Vesaas, lui aussi norvégien pour une adaptation signée Brigitte
Smadja du roman les oiseaux, recentrée sur Mattis, une figure de l’idiot. Avec ces écritures scandinaves, Patrice
Douchet travaille un théâtre « littéraire » à la lisière du cinéma, de l’image arrêtée et du roman. Il associe des
« poèmes photographiques » à chacune de ses mises en scène et collabore avec Dominique Journet Ramel,
photographe et comédienne.
De 2007 à 2009, il revient à Marguerite Duras, et mène un travail sous forme de workshops et de stages pour
restituer l’intégralité du roman Le Ravissement de Lol V.Stein (voyage de 7 heures avec une équipe de 20
comédiens) co-mis en scène avec Dominique Journet Ramel (coproduit par le Carré, scène nationale de
Château-Gontier et le centre dramatique régional de Tours). En 2011, il décide de s'engager dans un nouveau
parcours durassien intitulé Duras For Ever dans la perspective de créer en 2013/2014 le texte India Song. En
septembre 2011, il met en scène Variations sur Hiroshima mon amour de Marguerite Duras en compagnie de
l'actrice Dominique Journet Ramel, un spectacle en écho à la mise en scène de 98.
En 2011, il met en scène à Marseille (Théâtre de Lenche) Ce qui allait arriver c'est que j'allais l'embrasser,
spectacle théâtre et chansons d'après des textes de Claudine Galea et Lionel Damei.
ème
Des incursions dans les dramaturgies contemporaines devenues « classiques du 20
siècle » l’on conduit à
mettre en scène Noces de Sang de Federico Garcia Lorca (2006) dans une nouvelle traduction de Fabrice
Melquiot ou encore La Ménagerie de verre de Tennessee Williams (2006).
Son parcours de metteur en scène est également jalonné de créations explorant les écritures contemporaines
adressées aux nouvelles générations. Patrice Douchet trace une voie de spectacles « sans limite d’âge » :
L’Armoire, il l’appela journal d’après les histoires enfantines de Peter Bichsel, Bouli Miro de Fabrice Melquiot,
Une machine est une machine comme un machin est un machin (Ecriture et mise en scène), Louise les ours de
Karin Serres et La Nuit MêmePasPeur de Claudine Galea, Venezuela de Guy Helminger/ Work in progress/ 2010.
En tant que directeur artistique du Théâtre de la Tête Noire, il élabore la programmation d’un théâtre de 200
places. Il a créé un faisceau d’outils et d’événements pour le repérage et le compagnonnage avec des auteurs :
comité de lecture, festival, rencontres, lectures/découverte, « l’émission » (forme dramaturgique de
laboratoire d’écriture), un cycle de commande de pièces « partir en écriture », la création de la théâtrothèque
Marie Landais (bibliothèque de pièces d’auteurs contemporains). En 1990, il inaugure la première édition des
rencontres dramatiques contemporaines, Text’Avril, rencontres pour le repérage et la reconnaissance des
écritures d’aujourd’hui.
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Danièle Rozier, scénographie
Danièle Rozier est la scénographe du Theatre du Théatre de la Tete Noire: 19 créations depuis 1995.
Ce parcours avec Patrice Douchet a eu pour résultat de nombreux spectacles comme Scènes de chasse en
Bavière de Martin Speer, Hiroshima mon amour de Marguerite Duras, Un jour en été de John Fosse, Bouli Miro
de Fabrice Melquiot, Mattis de Brigitte Smadja, La Ménagerie de verre de Tennessee Williams, Noces de Sang
de Lorca.
Elle a été la scénographe associée du Théatre des Jeunes années-CDN (Lyon), ainsi que du Théatre du Sorbier
(Périgueux, Terrasson). Elle suit le travail chorégraphique de la compagnie IN VIVO, Nieke Swennen depuis une
quinzaine d'années comme collaboratrice artistique, scénographe, créatrice de costumes.
Elle a collaboré à quelques 185 spectacles de théâtre, opéra, opérettes, spectacles musicaux et
chorégraphiques en France et à l'étranger.
Son parcours a croisé ceux de A. Vitez, P. Debauche, R. Gironès, F. Berthier, D.Lurcel, N. Grujic... Autant de
metteurs en scènes pour qui elle a créé scénographie et costumes.
Ses deux derniers spectacles sont Sa Majesté des Mouches (Theatre 13, Paris), et La Chambre d'Ange, Opéra-Theatre de Limoges.
Justine Vivien, conception costumes
Après un diplôme des métiers d'art « costumier réalisateur », Justine Vivien réalise des costumes pour le
théâtre et le cinéma. Elle commence sa collaboration avec Patrice Douchet et Danièle Rozier pour le spectacle
Bouli Miro de Fabrice Melquiot en 2003. Suivront Mattis de Brigitte Smadja, Noces de sang de Lorca, et
Louise/les ours de Karin Serres. Au théâtre, elle réalise les costumes pour S’agite et se pavane, mise en scène
de Cécile Pauthe (Nouveau théâtre de Montreuil). Elle collabore également avec Christian Gasc pour Un
Chapeau de paille d’Italie, Léonce et Léna dans des mises en scène de J.B. Sastre (création au Théâtre National
de Chaillot), avec Patrice Cochetier pour Du malheur d’avoir de l’esprit, mise en scène de Jean-Louis Benoît,
avec Arielle Chanty, pour Dona Rosita dans une mise en scène de Mathias Langhoff et La répétition des erreurs
dans une mise en scène de Marc Feld.
Elle travaille également au Théâtre du Châtelet (retouches, montage de costumes) pour Padmavati, mise en
scène de Sanjay Leela Bhansali, Véronique, mise en scène de Fanny Ardant, Candide mise en scène de Robert
Carsen.
Au cinéma, elle a travaillé à la réalisation de costumes pour Madeline Fontaine (films Micmacs à tire larigot de
Jean-Pierre Jeunet, Séraphine de Martin Provost, Astérix aux jeux Olympiques, Un long dimanche de fiançailles
de Jean-Pierre Jeunet), pour Kathy Bates (Chéri de Stephen Frears). Elle a également réalisé les costumes pour
de nombreux téléfilms.
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Fabienne Pralon, travail vocal
Chanteuse, compositrice, musicienne et comédienne dans une vingtaine de spectacles musicaux et pièces de
théâtre (classiques et contemporaines) : Drames brefs de Minyana, Bérénice de Racine, Maître Puntila et son
valet Matti de Brecht, Le Serpent qui danse E.Pommeret, Ali Baba (comédie musicale avec l’Unité), Ubu roi de
Jarry, Pièce Africaine de C. Anne…
Auteure compositrice interprète, elle a donné plus de 500 concerts en France et à l’étranger variant les
formules musicales ( solo, duo, trio…). Avec 5 albums à son actif, Fabienne Pralon a chanté à Paris : au TLP
Dejazet, Sentier des Halles, Le Tourtour, Olympia, Bataclan, Zenith, L’Européen, l’Opus Café, Café de la Danse.
Dans les festivals : Printemps de Bourges, Avignon, Chorus des Hauts de Seine, Fête de l’Huma, Les Voix si, les
Voix là à Macon, Les Eurockéennes, Festival’de Marne, Annecy…
Discographie : 1990 "Laisse Aller" CD Erska Production/Socadisc, 1994, "Piano Sola" CD Tandem
Production/Socadisc, 1997 "3" CD Tandem Production/Socadisc, 1999 Edition d’un livre-objet avec CD,
collection Hors-Chant, Silène, 2003 "C.O.D " CD Ignatub/Mosaïc, 2010 CD "Milliardaire" auto-produit.
Elle dirige des ateliers chant, d’écriture chanson et de théâtre depuis 1991 .
Christophe Sechet, compositeur et créateur d’environnements sonores.
Christophe Sechet a élaboré la partie sonore et musicale de nombreuses créations de spectacles depuis 1987.
Il a obtenu le Prix Villa Medicis Hors-les-Murs en 1989 (séjour à New York).
Au théâtre il a collaboré pour de nombreux spectacles avec Yves Beaunesnes (à la Comédie Française pour
Partage de Midi de Claudel et une dizaine d'autres spectacles au Théâtre de la Ville, Théâtre de la Colline), avec
Ahmed Madani (Ernest ou comment L'Oublier au TEP, Le Théâtre de l'Amante Anglaise de Duras au Théâtre
Artistic Athévain) ainsi qu'avec Philippe Genty, René Chéneau, Jacques David, Éric Cénat, Elizabeth Macocco.
Pour la danse, il fut l'artisan des compositions sonores de nombreux spectacles de Mathilde Monnier, Héla
Fattoumi et Éric Lamoureux, Christine Bastin, et plus occasionnellement de Rui Horta, Farid Berki.
Au cirque, il a accompagné la 11ème promotion du Centre Nationale du Cirque pour le spectacle Vita Nova
(Festival d'Avignon, Parc de la Villette...), et l'acrobate danseur Jean-Baptiste André pour Intérieur-Nuit.
Il a créé et réalisé la partie sonore du parcours-spectacle nocturne du parc et du château d'Azay-le-Rideau
Songes et Lumières exploité de 2006 à 2009.
Jonathan Douchet, création lumière
En tant qu'éclairagiste, Jonathan Douchet a travaillé avec Christophe Ivanés pour Un rêve de cirque, Elsa Royer
pour Le troisième sexe, Alice aux pays des merveilles, Un tramway nommé désir, avec Bastien Crinon pour Cruel
Feydeau, Yavart, Je cherche tu pour former nous, Plus pied, avec Philipe Lanton pour Parasites (Mayenburg),
Hamlet Machine (Muller), avec Christophe Maltot pour Inconnu à cette adresse( K.Taylor), Hamlet, Les Hommes
desertés, La Dame à la faux, L’Ile des esclaves (Marivaux). Pour Patrice Douchet, il a réalisé les lumières des
spectacles Bouli Miro (F.Melquiot), La Ménagerie de verre (T.Williams), Noces de sang (Lorca), Louise les ours
(K.Serres), Le Ravissement de Lol V.stein (M.Duras). En danse, il travaille avec Cécile Loyer en résidence au
Centre Chorégraphique d'Orléans. Il est par ailleurs depuis 2009 régisseur général du Off d’Avignon (Avignon
festival et compagnie). Il est également co-fondateur de l’association Alternative nomade qui a pour but de
mettre en place des concerts et des résidences d’artistes, et d'organiser le festival « Les Ingrédients » (45). Il
s'occupe du groupe de reggae ska ALF. Il a créé les lumières avec Jacques Verdier du groupe Vendeurs
d’enclumes pour leur spectacle Décadrant.
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Les comédiens
Cantor Bourdeaux
Cantor Bourdeaux entre en 2008 à l'ENSATT. (École
Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre)
où il suit une formation de comédien. Il travaille avec
E.Didi, Vincent Garanger, Philippe Delaigue, Agnès
Dewitte, Gianpaulo Gotti, Frédéric Fonteyne, Alain
Françon.
Il a participé au festival les Francophonies de Limoges,
mises en lecture de textes dirigées par Philippe Delaigue
et Enzo Cormann. Il a crée en 2008 la compagnie Les Chasseurs de Dahuts avec Sévane Sybesma, Maximilien
Neujhar, Loreleï Daize et Anna Zedda avec laquelle il a mis en scène des farces de rues (Le Mariage forcé de
Molière).
En 2011,il joue dans Angoisse Cosmique, un spectacle itinérant, d’après un texte de Christian Lollike, mis en
scène par S.Delétang. Il achève sa formation avec une œuvre d’Heïner Müller Œdipe Tyran, mis en scène par
M.Langhoff et E.Didi programmé au festival d’Avignon (juillet 2011).
Océane Desroses
Océane DESROSES entame, après l’obtention du
baccalauréat, une licence arts du spectacle pendant deux
ans. Elle poursuit son cursus théâtral et intègre la
compagnie du Gai savoir à Lyon un an. Elle aborde
notamment le théâtre de rue et découvre un langage
corporel alliant la poésie et l’improvisation, au texte. Elle
continue l’expérience et joue, avec une compagnie de
danseurs, une adaptation des textes de Samuel Beckett
au festival d’Aurillac.
En 2008, elle entre a l’ENSATT (École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre) où elle suit la
formation de comédienne et découvre tout un panel de disciplines qui enrichissent son expérience autant
personnelle que professionnelle. Elle travaille avec P.Delaigue, A.Dewitte, G.Gotti, V.Garanger, E.Didi, et
monte, dans le cadre des Essais de l’école, un cabaret sur une adaptation des textes de Léo Ferré. Elle
interprète également les textes des Grecs Sophocle, Eschyle et Euripide traduit par Jean Bollack, dans le cadre
d’une émission diffusée sur France Culture (Octobre 2010).
En 2011,elle joue dans Angoisse Cosmique, un spectacle itinérant, d’après un texte de Christian Lollike, mis en
scène par S.Delétang. Elle achève sa formation avec une œuvre d’Heïner Müller Œdipe Tyran, mis en scène par
M.Langhoff et E.Didi programmé au festival d’Avignon (juillet 2011).
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Dominique Journet Ramel
Après une formation au cours Jean-Laurent Cochet et au studio Jacques Garfein,
Dominique Journet Ramel a travaillé avec R. Hossein (Un homme nommé Jésus),
S. Benmussa (La vie singulière d’A. Nobbs), D. Leverd (Michel Manara de O. V.
Milosz), S. Godffroy, (Créanciers d’A. Strindberg, Folies Lafontaine et Ombre de
mon amour de G. Apollinaire), B. Marbot (Sarfetti express de B. Marbot), G.
Guillot (La chambre des reflets d’après Colette), M. Paparella (Les Chevaux à la
fenêtre de M. Visniec), H. Godon (Hypsipyle d’après Euripide) et avec P. Douchet
(Erzebeth de C. Prin, Le trio en mi bémol d’E. Rohmer, Lettres d’Elisabet Vogler à
son fils de P. Lemée, Un Jour en été de J. Fosse et Une machine est une machine...
comme un machin est un machin mais en bien plus féminin de P. Douchet, Mattis
de B.Smadja, Noces de sang de Lorca.
Elle a exploré l’univers de Duras en jouant dans Moderato Cantabile et Hiroshima mon amour, mise en scène
de Patrice Douchet. Elle a co-mis en scène avec Patrice Douchet Le Ravissement de Lol V.Stein de Marguerite
Duras, présenté au Carré, scène nationale de Château-Gontier, au centre dramatique de Tours en 2009 et en
2011 Variations sur Hiroshima mon amour, mise en scène en écho à la création de 1998.
Dominique Journet Ramel est également photographe. Elle a exposé au Théâtre de la Tête Noire, au Théâtre de
l’Est Parisien, à La Comédie de Reims, au Tarmac (ex TILF) en accompagnement de créations théâtrales. Ses
collections de photos ont été publiées dans diverses revues et éditions théâtrales.
Depuis Lettres d’Elisabet Vogler à son fils, Dominique Journet Ramel collabore régulièrement aux mises en
scène de Patrice Douchet par la réalisation de poèmes photographiques.
Jacques Courtès
Au théâtre, Jacques Courtès a joué dans : l’âge des comptoirs de Jacques Courtès
mise en scène de Stanislas Grassian, Aux anges de Luc Tartar mise en scène de
Nicole Aubry, Catherine et Victor d’après Les Cloches de Bâle de Louis Aragon
mise en scène de Gérald Dumont, La vie de Galilée de Bertolt Brecht mise en
scène de Claire Lamarre, Alias le bonheur… de Ludovic Longelin mise en scène de
Stanislas Grassian, Les falaises de Stéphane Jaubertie et Le songe de l’oncle de
Fédor Dostoïevski, Mort d’un hétéronyme d’après Fernando Pessoa, mises en
scène de Stanislas Grassian, Tragédie du désir d'après Yerma de F-G Lorca, mise
en scène de Paula Brunet-Sancho, les Trublions de Marion Aubert mise en scène
de Marion Guerrero, Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier, mise en
scène de Jean-Claude Drouot, Bouli Miro de Fabrice Melquiot, Les Jardins oubliésspectacle collectif, Un jour en été de Jon Fosse, Etats de couple de Odile Claire &
Marc Phéline, Moderato Cantabile de Marguerite Duras dans des mises en scène de Patrice Douchet, Cabarets
mise en scène de Michèle Guigon (Théâtre de la Tête Noire - Saran), Un cri silencieux de Jacques Courtès, mise
en scène de Jean-Louis Laval, Les p'tits vélos de et mise en scène de Patrick Haudecoeur (Comédie de Paris),
Résurgence de Jean-Pierre Cannet mise en scène de Christian Sterne, Drame au concert de et mise en scène
Victor Lanoux , Thé a la menthe ou thé citron de et mise en scène de Patrick Haudecoeur, La Liberté ou la mort
mise en scène de Robert Hossein, Une journée avec Mario mise en scène de Christian de Tillère, Le Fou et la
nonne de Witkiewitz mise en scène de Jean-Louis Laval. Il a joué également au cinéma et pour la télévision.
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Conditions de tournée
Prix de cession
Nous consulter
+ 8 personnes en tournée
4 comédiens / 3 techniciens/1 metteur en scène
+transport décor au départ de Saran (45).
Eléments techniques
Espace minimum
Ouverture : 7,50m
Profondeur : 7m
Hauteur sous gril : 7 m
Adaptation technique possible. création mars 2012
4 services de montage prévus.
Lieux de diffusion
Théâtre de la Tête Noire, Saran (45)
Théâtre de l’Ephémère, Le Mans (72)
Spectacle disponible en tournée en 2014/2015
Contact diffusion
Fanny Prud'homme / T : 02 38 73 14 14
[email protected]
Crédits photo : Sylvie Gauduchon / Anne Quelmer
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