
Il y a donc un déficit des recettes fiscales. Le déficit est également inégalitaire :
La productivité du travail augmente constamment (un même travailleur produit plus et
mieux aujourd’hui qu’il y a 20 ans).
Mais la répartition de la richesse générée se fait en faveur des propriétaires de capitaux (les
actionnaires) au détriment des travailleurs.
Les actionnaires ne payent pas d’impôts sur les profits réalisés grâce au travail. Par contre, le
travail continue à être taxé.
Les sommes gagnées avec les dividendes ne sont pas réinvesties dans le marché réel,
mais dans l’irréel : les marchés financiers.
2) Quelles solutions ?
A court terme :
Imposer à la BCE de pouvoir prêter aux Etats.
Séparer les banques de dépôts (compte courants et crédits) et les banques d’affaires
(marchés financiers).
Taxer les transactions financières pour les réduire.
Interdire les paradis fiscaux.
A plus long terme :
Nationaliser et regrouper les banques de dépôts dans une même structure (on peut
considérer que le secteur bancaire relève du secteur public).
Mettre en place un politique monétaire, en remettant en cause le traité de Maastricht (et les
suivants). Ceci signifie :
S’autoriser à avoir une inflation plus élevée (5 ou 6%) pour
« exproprier les rentiers » (Keynes), c’est-à-dire pour leur imposer de
dépenser leurs euros plutôt que de les faire spéculer en bourse.
Dévaluer l’Euro, pour contrer la « fuite des capitaux » et faire venir
les investissements étrangers.
Rendre la BCE moins indépendante et redéfinir ses objectifs.
De manière plus générale, la réduction de la dette ne peut se faire qu’avec un retour à la croissance
économique.
Ce retour ne peut pas se faire avec des politiques de « rigueur » ou « d’austérité ».
En effet : en réduisant les dépenses sociales et les aides aux plus démunis, en bloquant les salaires
des fonctionnaires, et privatisant des parties entières de l’économie, les gouvernements bloquent la
consommation.
Moins de consommation, donc moins de recettes fiscales sur la consommation (TVA), mais aussi
moins de production et moins de salaires, et donc moins de recettes fiscales du type IR(impôts sur les
revenu) ou IS(Impôts sur les sociétés).
C’est un cercle vicieux.