sujet - Site web

publicité
BACCALAUREAT BLANC GENERAL
SESSION 2014
Jeudi 10 Avril
ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE
SERIE L et ES
Durée de l’épreuve: 1 h 30 – coefficient : 2
Ce sujet comporte 8 pages numérotées de 1 à 8.
L’USAGE DE LA CALCULATRICE N’EST PAS AUTORISE.
Le candidat doit traiter les trois parties qui sont indépendantes les unes des
autres.
Le candidat traite le sujet sur une seule copie, note son nom sur la feuille
Annexe de la page 8 QUI EST A REMETTRE AVEC LA COPIE
1
PARTIE 1 : THEME « NOURRIR L’HUMANITE » (8 POINTS)
(SVT ET PHYSIQUE-CHIMIE)
Botulisme : la tapenade incriminée oblige au rappel des produits
Alors que huit personnes souffrent de botulisme après avoir consommé de la tapenade (à base d’olives mixées,
anchois et huile d’olive) mal stérilisée, plusieurs produits en conserve ont été rappelés. Des analyses réalisées sur ces
produits en conserve ont, en effet, révélé la présence de la bactérie Clostridium botulinum, qui sécrète la toxine
botulique. La préfecture a indiqué que la tapenade était réalisée avec du matériel « inadapté pour la stérilisation ».
Celle-ci aurait, en effet, été faite avec « une machine de type lessiveuse ». D’après l’article de France soir du 9/9/11.
Document 1 : le botulisme
Cycle de sporulation/germination de Clostridium botulinum
La spore est une forme de survie de la bactérie qui :
- ne se nourrit pas ;
- est incapable de se multiplier ;
- est incapable de produire des toxines* ;
- résiste à la sécheresse ;
- survit jusqu’à 110°C ;
- se forme entre 15 et 41°C ;
- survit davantage en milieu huileux.
Le botulisme est une maladie paralytique
rare mais grave (paralysie locomotrice et
respiratoire) due à une toxine bactérienne
produite par des espèces de bactéries dont
Clostridium botulinum. Cette intoxication
résulte de l'ingestion d'aliments contaminés
par des spores de Clostridium botulinum qui
ont germé et ont produit de la toxine
botulique. Quand les conditions de
température, humidité, nourriture deviennent
défavorables, cette bactérie se transforme en
spore
(sporulation).
Les
conditions
redevenant meilleures, la spore germe pour
redonner une bactérie qui est la cellule
végétative (germination).
La cellule végétative est la forme sous laquelle la bactérie
Clostridium botulinum :
- se multiplie (entre 30 et 37°C) ;
- synthétise des toxines* ;
- apparaît par germination de la spore entre 10° et 37°C ;
- est détruite à partir de 65°C.
*Remarque : les toxines bactériennes sont détruites si elles sont portées vers 90°C pendant 3 à 10 minutes.
Document 2 : Mise en place des bocaux dans un stérilisateur type « lessiveuse » ou dans un « autoclave »
Document 3 : température d'ébullition de l'eau en
fonction de la pression
2
Document 4 : comparatif entre une lessiveuse et un autoclave
LESSIVEUSE
AUTOCLAVE
Photographie des
dispositifs de stérilisation
Capacité
Pression à l’intérieur du
récipient lors du
chauffage
Différence de conception
11 bocaux de 1L
5 bocaux de 1L
environ 1 bar
réglable de 1,1 à 2,1 bar
Couvercle simplement posé et percé Couvercle hermétique et bloqué par un
pour la mise en place d’un système. Présence d’un manomètre pour une
thermomètre.
lecture de la pression et permettre un
réglage précis de la température.
Prix à l’état neuf
40 euros
200 euros
COMMENTAIRE RÉDIGÉ :
Certaines personnes réalisent leurs conserves dans une lessiveuse. Un journaliste a lu, sur la foire aux questions
d’un site internet de vente de matériel de stérilisation, les arguments avancés par quelques personnes sceptiques :
« il est inutile de chauffer les conserves à plus de 100 °C puisque dès 90°C, la toxine est détruite ; le seul but est de
vendre des appareils chers et inadaptés ».
Sensibilisé aux intoxications dues à la tapenade, il décide alors de rédiger un article dans la rubrique "santé" de son
journal, afin de sensibiliser la population sur la question de la réalisation des conserves.
Rédigez l’article de ce journaliste afin de convaincre les adeptes des conserves faites chez soi de prendre
davantage de précautions. Votre argumentation s'appuiera sur les documents et vos connaissances
personnelles (qui intègreront entre autres les connaissances acquises dans différents champs disciplinaires).
PARTIE 2 : THEME « NOURRIR L’HUMANITE» (6 POINTS)
(PHYSIQUE-CHIMIE)
Des eaux de différentes régions de la terre.
Document 1 : composition ionique en mg/L de trois eaux issues de trois régions différentes sur terre.
Lac Victoria (Afrique de l'Est) Grand lac salé (ouest des USA)
Mer morte (Proche Orient)
Na+
10
67 000
45 000
Mg2+
6
6 000
49 000
Ca2+
10
407
19 000
Cl-
20
112 000
252 000
SO42-
2
13 000
508
D'après www.ac-grenoble.fr/spc/
3
Document 2 : tests de reconnaissance d'ions et résultats de certains de ces tests sur les trois eaux étudiées
 Tests de reconnaissance d'ions
Ion à caractériser
(et couleur en solution)
réactif
observation
ion chlorure : Cl(incolore)
ion argent : Ag+
précipité blanc qui noircit à la lumière
ion sulfate : SO42(incolore)
ion baryum : Ba2+
précipité blanc
ion calcium : Ca2+
(incolore)
ion oxalate : C2O42-
précipité blanc
ion cuivre Il : Cu2+
(bleu)
ion hydroxyde : HO-
précipité bleu
ion fer Il : Fe2+
(vert)
ion hydroxyde : HO-
précipité vert
 Résultats de certains tests sur les trois eaux étudiées
Les trois eaux A, B et C de ce document 2 sont issues des trois régions citées dans le document 1
Eau testée
+ : test positif
- : test négatif
Eau A
Eau B
Eau C
Chlorure Cl-
+
-
+
2-
+
-
+
2+
-
-
+
Ion recherché
Sulfate SO4
Calcium Ca
Document 3 : quelques critères physico-chimiques de potabilité d'une eau (normes européennes)
paramètre
limite de potabilité
paramètre
limite de potabilité
pH
entre 6,5 et 9
ion sodium Na+
< 150 mg/L
total pesticides
< 0,50 µg/L
ion potassium K+
< 12 mg/L
2+
ion plomb Pb
ion calcium Ca
2+
ion magnésium Mg2+
< 10 µg/L
2-
< 250 mg/L
-
< 200 mg/L
ion sulfate SO4
pas de limite
ion chlorure Cl
< 50 mg/L
ion nitrate NO3-
< 50 mg/L
QUESTIONS :
Question 1 :
1.a. Quel est, parmi les quatre schémas représentés ci-dessous, celui qui représente correctement le test des ions
sulfate sur l'eau A (document 2). Reporter son numéro sur votre copie.
1.b. Pour le test des ions sulfate sur l'eau A, indiquer le réactif utilisé et le résultat observé, en vous aidant du
document 2.
4
Question 2 :
Grâce aux résultats des tests réalisés sur les trois eaux A, B et C (document 2) et en utilisant les données du document
1, déterminer la région d'où proviennent ces trois eaux. Faire apparaître les étapes du raisonnement.
Question 3 :
3.a. En s'intéressant uniquement à la teneur en ions chlorure, sulfate et calcium, évaluer si le scientifique revenant du
lac Victoria pourrait consommer, en cas de déshydratation, l'eau de ce lac. Proposer une argumentation à l'aide du
document 1 et du document 3.
3.b. Envisager si la connaissance des résultats des trois tests réalisés au document 2 suffit, d'un point de vue physicochimique, à déterminer la potabilité d'une eau.
Question 4 :
Parmi ces trois eaux, quelle est celle qui est la moins dure ? Justifier à l’aide du document 1.
PARTIE 3 : THEME « REPRESENTATION VISUELLE » (6 POINTS) (SVT)
QUESTION 1 :
On peut établir des relations de parenté en comparant l'enchaînement des acides aminés constituant une
protéine (séquence de la protéine).
Le document ci-dessous correspond à un arbre de parenté de 4 primates.
Document 1 : Arbre de parenté de 4 primates.
On cherche à valider cet arbre de parenté à partir de la comparaison des séquences protéiques d'un
pigment photorécepteur commun à tous ces primates : l'opsine bleue.
Répondez à la question 1 sur la feuille annexe
5
QUESTION 2 :
Les graphiques ci-dessous montrent la densité des photorécepteurs (cônes et bâtonnets) et l'acuité visuelle en
fonction de l'excentricité dans la rétine.
Document 2a : Graphique présentant la répartition
des photorécepteurs dans la rétine en fonction de Document 2b : Graphique présentant l'acuité visuelle
l'excentricité.
de la rétine en fonction de l'excentricité.
Remarques :
 L'excentricité correspond à l'éloignement d'un point donné de la rétine par rapport au centre de celle-ci,
repéré par 0 sur le graphe. Plus on s'éloigne du centre de la rétine et plus l'excentricité augmente.
 L'acuité visuelle définit la qualité de la vue d'une personne. Elle permet de mesurer la capacité à discerner
deux points différents situés à la distance minimale de vision distincte. En France, l'acuité visuelle est
exprimée en dixièmes.
On cherche à établir un lien entre la répartition des photorécepteurs et l'acuité visuelle.
Répondez à la question 2 sur la feuille annexe
6
QUESTION 3 : Réponse à rédiger sur votre copie
Le graphique ci-dessous montre le seuil de sensibilité des photorécepteurs de l'oeil en fonction de la
longueur d'onde. Le seuil de sensibilité correspond à l'éclairement minimal provoquant une réponse.
Pour le réaliser, les photorécepteurs (cônes et bâtonnets) ont été soumis à des lumières de longueurs d'ondes
différentes. Pour chaque longueur d'onde, ils ont reçu d'abord un éclairement (mesuré en lux) faible, puis de
plus en plus fort.
Les cônes S sont sensibles
au bleu.
Les cônes M sont sensibles
au vert.
Les cônes L sont sensibles
au rouge.
Les bâtonnets ne sont pas
sensibles aux couleurs.
Sachant que l'intensité lumineuse reçue par l'œil une nuit de pleine lune est d'environ 1 lux,
exploitez le graphique pour expliquer pourquoi on ne perçoit pas les couleurs dans ces conditions
d'éclairement.
7
Nom :………………………………….Classe ………….
ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE
PARTIE 3 : REPRESENTATION VISUELLE
Question 1 : Parmi les tableaux ci-dessous, présentant le nombre d'acides aminés différents entre les opsines bleues de ces
primates, cochez celui vous permettant de justifier l'arbre de parenté.
Tableau 1
Espèces
Cebus Homme Chimpanzé Macaque
Cebus
0
25
25
26
Homme
.
0
0
13
Chimpanzé
.
.
0
13
Macaque
.
.
.
0
Tableau 2
Espèces
Cebus Homme Chimpanzé Macaque
Cebus
0
25
25
26
Homme
.
0
13
0
Chimpanzé
.
.
0
13
Macaque
.
.
.
0
Tableau 3
Espèces
Cebus Homme Chimpanzé Macaque
Cebus
0
13
25
26
Homme
.
0
0
25
Chimpanzé
.
.
0
13
Macaque
.
.
.
0
Tableau 4
Espèces
Cebus Homme Chimpanzé Macaque
Cebus
0
0
25
26
Homme
.
0
25
13
Chimpanzé
.
.
0
13
Macaque
.
.
.
0
Question 2 : Cochez uniquement la réponse exacte
La mise en relation des informations apportées par ces deux graphiques permet de déduire que l'acuité visuelle est maximale dans
la région de la rétine où sont présents :
Uniquement des bâtonnets
Uniquement des cônes
Autant de cônes que de bâtonnets
Moins de cônes que de bâtonnets
8
Téléchargement