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VERS UN NOUVEAU CONSENSUS MONDIAL SUR LE
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE L’AFRIQUE.
Par
Moustapha Kassé
Introduction
Dan la première décennie des indépendances africaines, les stratégies de
développement appliquées visaient notamment à transformer profondément le système
productif et l’appareil administratif. Elles avaient alors conduit à la mise en place, au plan de
l’équipement et de l’infrastructure sociale, de politiques coûteuses d’investissement qui se
sont révélées, par la suite, massifs, peu réalistes et d’une faible efficacité. Dans le même
temps, la grave rupture survenue entre les structures de production alimentaires en
l’occurrence et les structures de consommation, a fondamentalement contribué à opérer une
double extraversion : celle de la production et celle de la consommation. Il en est résulté un
approfondissement du séquilibre entre la production intérieure et la demande globale au
sein de laquelle prédominait une consommation finale excessive et, conséquemment, un
accroissement du déficit en ressources. Celui-ci sera artificiellement entretenu et financé par
l’aide publique et l’endettement extérieur. En effet, les excédents des pétro-dollars avaient
alors favorisé des emprunts publics à des taux relativement faibles. A la faveur de
l'augmentation de la dette publique des Etats dans les années 1980, les marchés financiers
sont arrivés aux commandes. Cela s'est traduit par une augmentation des taux d'intérêt, dont le
niveau a dépassé non seulement l'inflation, mais la croissance.
Les Etats qui avaient un fort niveau d'endettement sans être producteurs de pétrole ont
alors eu de plus en plus de mal à équilibrer leurs exercices budgétaires. Il a fallu emprunter,
pour rembourser les emprunts passés, à des taux qui promettaient d'engendrer de nouvelles
difficultés. Faute de remèdes radicaux, cette situation vouait irrémédiablement les pays à la
faillite. Il sy ajoutait dans plusieurs cas, une énorme distorsion entre l’affectation théorique et
l’utilisation effective de la dette extérieure qui n’a pas favorisé la création de conditions
adéquates de formation et de mobilisation de surplus indispensables à l’amortissement
régulier du service de la dette (principal et intérêts échus). Cette situation risquait de
constituer assurément le fondement d’une crise de paiements dont la perpétuation, si rien
n’était entrepris, pouvait déboucher sur une crise sérieuse de solvabilité. La cessation de
paiements se traduirait alors par un retrait des financements extérieurs et un effondrement des
importations qui aurait des incidences sur la production par le biais des nombreux secteurs qui
recourent à des biens d'équipement importés. Ces difficultés sont propres à la majorité des
Etats qui avaient financé leur croissance sur l'endettement. Elles ont naturellement été plus
aiguës au Sud, mais les problèmes n'ont pas épargné le Nord, l'Etat Providence a subi de
nombreuses attaques, tandis que les politiques d'offre se sont partout substituées à la
régulation par la demande.
Cette montée des déséquilibres, de l’endettement et de la stagnation de la production a
rendu inéluctable les politiques de stabilisation et d'ajustement structurel. Aussi a-t-elle fait
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durement ressentir ses conséquences, du fait de la compression drastique des dépenses en vue
d’une réduction des créances futures. Le choix, à l'époque, n'était pas entre le refus d'une telle
politique et son acceptation passive, mais entre la possibilité d'entrevoir, au prix de sacrifices,
un avenir meilleur, et la certitude de s'enfoncer dans la voie du déclin. Cette politique qui
consiste à affamer pour développer n’est pas nouvelle.
La conjugaison de toutes ces situations a conduit progressivement tous les Etats
africains à adopter des programmes de stabilisation et d’ajustement et les canismes de
gestion qui les accompagnent avec l’appui de la Banque mondiale et du FMI au détriment des
stratégies planifiées de développement. A une politique volontariste orientée vers la
modernisation des bases du développement a ainsi succédé un ensemble de programmes de
gestion des déséquilibres macroéconomiques et à court terme.
Toutefois, les stratégies de développement telles qu’elles se sont déployées durant un
quart de siècle de règne sans partage des PAS, ont conduit à l’impasse au double point de vue
des perspectives nationales comme de celui de l’ordre mondial. Les problèmes des nations
comme ceux des individus ce sont multipliés. Paradoxalement, l’abondance n’a pas apporté
l’amélioration du niveau ou de la qualité de la vie aux populations. Elle a plutôt pollué
l’environnement, gaspillé de gigantesques ressources, engendré la peur et le doute
relativement aux relations intergénérationnelles. L’incapacité à maîtriser les turbulences des
systèmes économiques et financiers, à gérer les risques et les incertitudes et à gouverner
l’ordre mondial sont quelques manifestations évidentes qui rendent indispensables et urgents
des changements fondamentaux dans toutes les sphères des économies mondiales et des
sociétés. L’Afrique, non seulement continue toujours d’être confrontée à l'aggravation de ses
déséquilibres financiers, à la stagnation voire au recul de ses systèmes de production mais la
pauvreté est grandissante avec un approfondissement du couple chômage et pauvreté. Les
populations sont de plus en plus insatisfaites et impatientes et les jeunesses sont frustrées de
leur manque et de leur pénurie quant aux nécessités les plus élémentaires de la vie :
nourriture, éducation, soins médicaux, logement, eau potable. Or, il est bien connu qu’un
monde qui désespère est un monde qui va exploser.
Il s’agit d’une crise profonde de développement caractérisée par : l’existence et la
perpétuation d’un sévère dysfonctionnement agro-alimentaire découlant des politiques
agricoles inadéquates et faisant du continent une zone d’insécurité alimentaire endémique ;
l’échec de l’amorce d’industrialisation d’import-substitution des décennies 1960 et 1970 ; de
lourds déficits, notamment des balances des paiements, du commerce extérieur, des finances
publiques et des entreprises publiques. (ces derniers déficits précarisent voire disqualifient
l’Etat dans le jeu économique) ; la montée de l’endettement qui conduit à l’accumulation
d’arriérés que ne peuvent résorber ni les ressources budgétaires internes, ni les
rééchelonnements et divers allégements ; la double explosion démographique et urbaine qui
accentue les déséquilibres macroéconomiques et induit de nouveaux rapports sociaux.
Cette crise est-elle celle du régime d’accumulation fondé sur la valorisation de la rente
agricole ou minière ou celle des institutions de gulation libérale conséquemment à la
généralisation des programmes d’ajustement structurel issus du « consensus de
Washington »
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? Dans tous les cas, les études prévisionnelles ou prospectives sur l’évolution
du monde au-dede l’an 2025 sont formelles : l’Afrique restera toujours à cette échéance, à
la périphérie d’une mondialisation déferlante, c’est-à-dire, classée dans la catégorie des pays
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Hakim Ben Hammouda (1999): L’économie politique du post-ajustement, Edit. Karthala,393p.
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les moins avancés avec une condition sociale désastreuse. Evidemment, ces prévisions sont
loin d’être des prophéties ou encore des fatalités, en conséquence, la question est que doit
faire le continent pour modifier cette trajectoire. Cela suppose une évaluation sans
complaisance des politiques économiques passées. Nonobstant le fait qu'elles étaient
incontournables, pourquoi n’ont-elle pas réussi à assainir les systèmes économiques menacés
de faillite ? Ont-elles crée un environnement favorable au développement de l’offre
productive, au sein d’une économie ouverte ? Pourquoi n’ont-elles pas déclenché un
processus durable de croissance permettant la conquête de marges de manœuvre propices à la
lutte efficiente contre la pauvreté ? Pourquoi n’ont-elle pas réconcilié justice sociale et
efficacité économique ? Les réponses à ces question devraient faciliter la découverte d’autres
modèles et stratégies de développement plus appropriés que ceux qui ont eu cours jusqu’à
maintenant.
Les chercheurs comme les partenaires au développement s’interrogent pour savoir
s’il est possible de sortir le continent africain de ce scénario tendanciel de stagnation voire de
régression et amorcer un processus de développement durable qui satisfasse les besoins de la
génération actuelle sans priver les générations futures de la possibilité de résoudre leurs
propres besoins? Cette question est aujourd’hui au cœur des préoccupations des dirigeants
africains qui l’ont manifesté à travers leur dernière initiative économique : le NEPAD. Mêmes
préoccupations pour les institutions financières internationales comme la Banque mondiale, le
FMI et le PNUD qui ont multiplié les Programmes comme les Documents Stratégiques de
Réduction de la Pauvreté (DSRP), les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)
et «l’affranchissement de la pauvreté par le travail ». Il existe des engagements émanant des
différentes composantes du système des Nations-Unies comme la FAO, l’UNICEF,
l’UNESCO, ainsi que des ONG. Partout,la lutte contre la pauvreté est érigée au rang des
priorités de la communauté internationale. Plusieurs conférences internationales qui ont réuni
la quasi-totalité des Chefs d’Etat du Monde ont pris l’engagement d’aider au développement
de l’Afrique : Sommet de la Terre à Rio (1992), Sommet pour le Développement social de
Copenhague (1995), la Quatrième Conférence Mondiale sur la Femme Pékin (1995), le
sommet de la Terre de Johannesburg (2002). Les nouveaux schémas de développement sont-
ils vraiment pertinents? Ces engagements vertueux ne seront-ils jamais tenus alors même
que les ressources nécessaires pour les réaliser sont dérisoires
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? Les nouveaux Programmes
mis en œuvre verront-ils jamais un début d’exécution ou resteront-ils de simples vœux pieux?
La recherche économique s’intéresse à toutes ces questions et les auteurs redécouvrent
le vieux débat sur le développement économique et la croissance avec la crise permanente des
économies africaines et ce malgré les efforts sans précédent des bailleurs de fonds
internationaux pour instaurer un processus de croissance et d’éradication de la pauvreté
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. La
communauté des économistes académiques comme celle des institutions internationales
s’aperçoit qu’elle a très peu sur les modèles et stratégies de développement. Dans ce contexte,
que disent et que font les économistes africains face à toutes ces questions ? A quoi servent
toutes leurs théories, leurs recherches et leurs modèles ? Les rendent-ils capables de
transformer par la force des idées pareille situation ? La question revêt une grande
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Pour le PNUD les montants de l’aide nécessaires pour financer les volets essentiels du développement durable
tournent autour de 50 milliards de dollars, ce qui est insignifiant relativement aux sommes engagées pour faire la
guerre en Iraq et reconstruire ce que l’on a détruit soit 400 milliards de dollars ; il s’y ajoute que les dépenses
militaires dans le monde s’élèvent a quelques 780 milliards..
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La conférence organisée par l’Université de Zagreb et la Banque mondiale sur « L’avenir de l’économie du
développement » est édifiante. Le compte rendu est réalisé dans l’ouvrage « Aux frontières de l’économie du
développement « réalisé par G.Meier et J.Stiglitz, Edit. BM- ESKA, paris 2002, 470p
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importance avec les multiples contestations de l’épure des PAS suite à ses résultats mitigés :
faible croissance, fort endettement et pauvreté de masse. Cela impose, aujourd’hui, un
nouveau questionnement sur les stratégies du développement qui, tenant compte des
enseignements du « miracle » des pays d’Asie, devraient déboucher sur de nouvelles
formulations du développement africain.
Cette réflexion se propose, après une évaluation de la crise des économies africaines,
de rouvrir le débat sur le développement et la croissance à la lumière des nouveaux
engagements des africains et de leurs partenaires internationaux qui placent l’éradication de la
pauvreté, le développement humain, l’avènement de systèmes de gouvernement meilleurs et
la protection de l’environnement au cœur des priorités. Un contrat mondial sur le
développement économique et social de l’Afrique est-il possible ?
I/ Crise africaine et crise du développement : les actuels
vrais défis du Continent.
Le cadre intellectuel qui a influencé les différentes approches des processus de
développement économique du dernier quart de siècle gravitait autour de la croissance
économique considérée comme voie unique de sortie du sous-développement. Les pays qui
s’engageaient dans ce processus devaient réaliser une croissance à la fois accélérée, au taux
le plus élevé possible et durable. De plus, il était souhaité que cette croissance soit
harmonieuse, équilibrée et débarrassée de toute fluctuation trop forte en baisse comme en
hausse. L’adaptation de ce modèle de croissance aux pays en développement africains allait
inclure d’autres facteurs :la quantité et la qualité de l’aide étrangère publique ou privée, les
investissements directs étrangers (IDE) destinés à compléter le capital local insuffisant et les
transferts de technologie. Les faibles efforts de mobilisation internes des ressources, rendaient
les estimations concernant les possibilités de croissance rapide sans grande valeur pratique
dans le modèle alors même que les facteurs externes se sont faits attendre. Beaucoup
d’études de la Banque Mondiale (BM) et du Programme des Nations-Unies pour le
Développement (PNUD) ont largement montré que les aides et les transferts de technologie
ont principalement contribué à augmenter l’endettement extérieur qui est aujourd’hui
insoutenable. C’est pourquoi, le Président Abdoulaye WADE, dans «Le Plan Oméga pour
l’Afrique» avait fortement dénoncé le binôme aideendettement qui est rentré dans une
impasse totale imposant la recherche de nouvelles formules pour le financement du
développement. En ce qui concerne la fameuse question du transfert des technologie, les
firmes multinationales ne l’ont réalisé qu’à des coûts excessifs et souvent dans des secteurs
d’import-substitution qui n’avaient que de très faibles liens avec la valorisation des ressources
naturelles et la main-d’œuvre.
C’est pour enquêter sur la réalité et les résultats des efforts d’aide et de développement
international des années 50 à 60 et pour les ajuster aux besoins de modernisation des pays
pauvres que la Commission Pearson fut créée en 1968 par la Banque Mondiale. Le Rapport
avait abouti à l’époque à des conclusions défavorables : écart grandissant entre pays
développés et pays en développement, aide insuffisante faible transfert de technologie. Il
préconisait comme solution pour ces pays en développement : un taux de croissance de 6%
par an, une réduction des barrières douanières des pays développés, l’augmentation de l’aide
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étrangère privée et un transfert de 1% du PNB des pays développés aux pays en
développement.
Depuis, l’Afrique ne s’est remise que difficilement du séisme économique des Années
70 et 80 contrairement à l’Amérique Latine et à l’Asie. Pourtant, dans les années 60, elle
n’était ni indubitablement hors course, ni larguée par le système mondial. Il convient de
savoir pourquoi elle a été aussi vulnérable au point de faire massivement appel aux
Institutions Financières Internationales. Elle est restée le seul continent au monde où la
production globale et certains indicateurs significatifs de l’activité économique ont stagné ou
reculé. A quelques exceptions, le cadre macroéconomique continue d’être marqué par un
double déficit de la balance des paiements et des finances publiques, un endettement massif
de plus en plus insoutenable, avec cependant une inflation relativement bien maîtrisée. Le
revenu moyen africain qui représentait 14% du revenu des pays développés au milieu des
années 60, en 1997 le rapport n’était plus que de 7%.
Le taux de croissance annuel moyen du PIB entre 1965 et 1993 est resté de loin
inférieur à celui de la croissance démographique (entre 2,9 à 4,1%).Les résultats du
développement industriel et agricole sont aussi modestes. Non seulement le modèle
d’industrialisation par substitution aux importations n’a pas abouti à la diversification des
exportations mais encore et paradoxalement, à l’atténuation des importations. De plus, il n’a
point tissé des relations en aval comme en amont avec le secteur agricole. En définitive ses
performances se sont révélées si décevantes que les dirigeants ont complètement renonà
toute ambition d’industrialisation.
C’est surtout au niveau du secteur social que le couple pauvreté et chômage entraîne
une forte dégradation des conditions de vie : manque d’accès aux services de base, pénurie et
insécurité alimentaires, diverses épidémies. Quelle que soit l’approche retenue en terme de
seuil ou de ligne de pauvreté, l’Afrique sub-saharienne compte selon les plus récentes
statistiques environ 250 millions de pauvres.
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Globalement un peu plus de 50% de sa
population vivent en dessous du seuil de pauvreté. Outre la pauvreté alimentaire et monétaire,
les femmes sont très peu présentes au niveau des pouvoirs de décision dans certains domaines
clés de la sphère économique et politique. Il apparaît que le rythme de croissance de la
pauvreté est plus rapide que celui de la production et des revenus. Ce processus est aggravé
par une forte et incohérente croissance urbaine et une démographie galopante, deux
phénomènes qui font exploser la demande sociale.
L’Afrique compte plus de 200 millions de personnes qui n’ont pas accès aux service
de santé, 140 millions d’analphabètes et 2 millions d’enfants qui meurent chaque année avant
leur premier anniversaire. De tous les continents, elle a connu l’évolution la plus
catastrophique de la décennie 90 avec une croissance économique peu vigoureuse incapable
de s’él ever au-dessus de la croissance démographique. Vingt des vingt cinq Etats les plus
pauvres du monde sont dans cette région. Le pourcentage d’individus risquant de mourir
avant l’âge de 40 ans est très élevé (plus de 50%), celui des adultes analphabètes dépasse
souvent 20%. Les ménages n’ayant pas accès à l’eau potable sont de plus en plus nombreux.
Les dépenses publiques de santé demeurent encore inférieures à 5% et le pourcentage
d’enfants victimes de malnutrition est en progression constante.
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MBaya Kankwend, L.J.Grégoire, H. Legros et H ;Ouédrago : La lutte contre la pauvreté en Afrique
subsaharienne, Edit Economica, 1999,473p
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