ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE G/TBT/W/310 20 mai 2009 (09-2452) Comité des obstacles techniques au commerce RAPPORT RESUME DE L'ATELIER OTC SUR LE RÔLE DES NORMES INTERNATIONALES EN MATIERE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE 16-17 MARS 2009 Note du Secrétariat1 L'utilisation des normes internationales et des systèmes d'évaluation de la conformité facilite la conduite du commerce international. Le Comité OTC cherche à mieux faire connaître aux Membres les travaux des organismes internationaux à activité normative et à accroître leur participation à ces travaux, ce qui permet d'améliorer la mise en œuvre de l'Accord OTC. Pour tirer parti de ces travaux, le Comité a tenu un atelier sur le rôle des normes internationales en matière de développement économique. Cet atelier était composé de quatre séances. La première était consacrée aux aspects économiques de la normalisation, la deuxième à des études de cas relatives à l'utilisation de normes internationales, la troisième aux efforts visant à renforcer la capacité de normalisation des pays en développement, et la quatrième à l'identification des principaux défis.2 Le présent rapport résume les points et questions clés qui sont ressortis des exposés et des débats au cours de l'atelier. Le texte intégral des exposés faits par les orateurs peut être consulté sur la page OTC du site Web de l'OMC.3 Deux notes d'information établies par le Secrétariat ont été distribuées pendant l'atelier sous les cote JOB(09)/15 et 17. 1 Le présent document a été établi par le Secrétariat sous sa propre responsabilité et est sans préjudice des positions des Membres ni de leurs droits ou obligations dans le cadre de l'OMC. 2 Le programme de l'atelier ainsi que la biographie des intervenants et des modérateurs figurent dans l'Annexe 1. 3 Page OTC du site Web de l'OMC: http://www.wto.org/french/news_f/news09_f/tbt_16mar09_f.htm. G/TBT/W/310 Page 2 Table des matières REMARQUES LIMINAIRES .............................................................................................................. 3 I. ASPECTS ECONOMIQUES DE LA NORMALISATION.................................................. 3 A. ÉTUDES SUR L'INCIDENCE ECONOMIQUE DES NORMES EN EUROPE ............................................ 3 B. NORMES ET DIFFUSION DES TECHNOLOGIES EN CHINE............................................................... 6 C. LA VALEUR ECONOMIQUE DE LA NORMALISATION AU CANADA ................................................ 7 D. JAPON: LA VALEUR DE LA NORMALISATION AU NIVEAU DES ENTREPRISES .............................. 8 E. ÉVALUATION QUANTITATIVE – L'EXPERIENCE DU TAIPEI CHINOIS ............................................ 8 F. OUTILS ANALYTIQUES D'EVALUATION DE L'IMPACT ECONOMIQUE DE LA NORMALISATION – UN MODELE ELABORE EN COREE ................................................................. 8 II. ÉTUDES DE CAS SUR L'UTILISATION DES NORMES INTERNATIONALES ............................................................................................................. 9 A. CAFE ET ASPERGES: L'INCIDENCE DE LA NORMALISATION AU PEROU ...................................... 9 B. TEXTILES: UTILISATION DE NORMES DANS LE SECTEUR DES TEXTILES ET DIFFICULTES RENCONTREES PAR LES PME AU PAKISTAN ........................................................ 10 C. BIOCARBURANTS: UTILISATION DE NORMES DANS LE SECTEUR DES BIOCARBURANTS .......... 11 D. LAMPES ET REFRIGERATEURS: UTILISATION DE NORMES POUR L'EFFICACITE ENERGETIQUE AU CHILI ............................................................................................................ 11 E. CODES DU BATIMENT ET CONSTRUCTION: UTILISATION DE NORMES INTERNATIONALES DANS LE DOMAINE DE LA SECURITE PUBLIQUE .......................................... 12 F. INCIDENCE DE L'HARMONISATION DES NORMES NATIONALES AVEC LES NORMES INTERNATIONALES EN ÉGYPTE ................................................................................................. 13 G. LES NORMES DANS LE DOMAINE DE L'ELECTROTECHNOLOGIE: L'EXPERIENCE DU KENYA ...................................................................................................................................... 14 III. RENFORCEMENT DES CAPACITES ............................................................................... 14 A. ACCORDS DE JUMELAGE DANS L'ELABORATION DES NORMES TECHNIQUES: LE POINT DE VUE DE LA COLOMBIE .......................................................................................................... 15 B. DEVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES TECHNIQUES DANS LE CADRE DU FORUM DE COOPERATION ECONOMIQUE ASIE-PACIFIQUE (APEC) ...................................................... 15 C. COSTA RICA: INTERET POUR LE COSTA RICA D'UNE PARTICIPATION AU PROGRAMME DES PAYS AFFILIES A LA CEI ..................................................................................................... 17 D. RENFORCEMENT DES CAPACITES DE L'INFRASTRUCTURE QUALITE PAR LE BIAIS DE PROJETS DE COOPERATION TECHNIQUE DANS LE CADRE DU PARTENARIAT EUROMEDITERRANEEN – L'EXPERIENCE DE LA JORDANIE ........................................................ 17 E. ONUDI: RENFORCEMENT DES CAPACITES EN MATIERE D'INFRASTRUCTURE QUALITE .......... 18 F. SECRETARIAT DE L'OMC: L'AIDE POUR LE COMMERCE ET LES BESOINS DES PAYS EN DEVELOPPEMENT EN MATIERE DE RESPECT DES NORMES ......................................................... 19 G. BANQUE MONDIALE: LES MEILLEURES PRATIQUES ET STRATEGIES MONDIALES DANS LE DOMAINE DE LA NORMALISATION – OUTILS D'ANALYSE DESTINES A EVALUER L'INCIDENCE ECONOMIQUE DES NORMES ET DES OBSTACLES TECHNIQUES AU COMMERCE ................................................................................................................................ 20 IV. IDENTIFICATION DES PRINCIPAUX PROBLEMES ................................................... 21 ANNEXE 1: PROGRAMME ET BIOGRAPHIES ......................................................................... 25 G/TBT/W/310 Page 3 REMARQUES LIMINAIRES 1. M. Harsha V. Singh, Directeur général adjoint de l'OMC, a ouvert l'atelier. Dans ses remarques liminaires, il a donné un aperçu des questions relatives aux normes, au commerce et à l'OMC. Il a évoqué les avantages économiques de la normalisation et certains de ses coûts; il a souligné l'importance des disciplines de l'Accord OTC qui s'appliquent aux organismes de normalisation et aux gouvernements Membres, appelant aussi l'attention sur le fait qu'il était de plus en plus important de traiter les obstacles non tarifaires au commerce à l'OMC, y compris dans le contexte des négociations. I. ASPECTS ECONOMIQUES DE LA NORMALISATION 2. Le modérateur, M. John Tucker4 (Australie), a fait observer que la première séance de l'atelier avait pour objet d'offrir un aperçu et une perspective des travaux actuels sur la question des normes, du commerce et de la croissance économique, notamment les aspects tels que la quantification des effets de la normalisation sur le bien-être, la contribution des normes à l'innovation et au progrès technique et l'importance des normes dans les activités de développement. Il était important, a-t-il dit, que les normes – et pas seulement les règlements – respectent les mêmes principes que ceux qui constituaient la bonne pratique réglementaire.5 Il était également important de se pencher sur les aspects de l'élaboration des normes qui contribuaient au succès et favorisaient le commerce plutôt que de créer des obstacles. M. Tucker a signalé qu'en Australie, il fallait présenter pour chaque norme élaborée une "argumentation sur l'avantage net". Il a indiqué que son organisation participait aux travaux en cours à l'ISO pour trouver une méthode harmonisée d'évaluation des effets économiques des normes.6 A. ÉTUDES SUR L'INCIDENCE ECONOMIQUE DES NORMES EN EUROPE 3. M. Knut Blind (Communautés européennes) a dit qu'il n'était pas facile de catégoriser les études économiques relatives à l'incidence des normes sur le développement économique. Bien que les normes puissent être considérées comme un instrument de réglementation et donc être analysées au moyen de l'analyse classique de l'impact de la réglementation7, cela se faisait rarement. Les normes devaient être considérées comme le produit d'un processus d'innovation complexe. Elles étaient en fait un réservoir de connaissances mis à la disposition de l'ensemble de l'économie, ainsi que de certaines entreprises. Les normes techniques, en particulier, reposaient très largement sur les connaissances scientifiques et techniques les plus récentes. M. Blind a dit que l'on pouvait faire la distinction entre les études microéconomiques et macro-économiques sur l'incidence des normes. Par exemple, il existait plusieurs études sur les normes des séries ISO 9000 et ISO 14000, notamment aux États-Unis, qui reliaient les effets en matière de productivité à la mise en œuvre des normes. Toutefois, au niveau macro-économique, les études étaient moins nombreuses. Plusieurs d'entre elles, examinées ci-dessous, portaient sur l'Europe et reliaient le stock de normes existantes à la croissance économique. 4. M. Blind a dit que l'une des hypothèses générales relatives aux études macro-économiques était que les normes techniques qualifiaient le savoir-faire technologique comme d'autres instruments 4 Le document G/TBT/GEN/80/Rev.1 contient les biographies succinctes des intervenants et des modérateurs. 5 Le document G/TBT/W/287 présente un rapport résumé de l'atelier OTC sur les bonnes pratiques réglementaires qui s'est tenu les 18 et 19 mars 2008. 6 Le site Web du Centre d'information ISO/CEI présente un inventaire des études sur les avantages économiques et sociaux de la normalisation à l'adresse suivante: http://www.standardsinfo.net/info/livelink/fetch/2000/148478/6301438/benefits/benefits.html 7 OCDE (1997): L'analyse de l'impact de la réglementation – Meilleures pratiques dans les pays de l'OCDE. Adresse consultée: http://www.oecd.org/dataoecd/21/59/35258828.pdf. G/TBT/W/310 Page 4 publics, notamment les brevets. Dans ses travaux menés en collaboration avec d'autres auteurs (Jungmittag), il considérait que les normes, comme les brevets, contribuaient à la croissance économique. Les études européennes sur l'incidence économique des normes avaient commencé avec celle de l'Institut allemand de normalisation (DIN) sur les avantages économiques de la normalisation.8 Cette étude constatait que les normes apportaient une contribution très importante à la croissance économique, analogue à celle des brevets. D'autres études avaient été réalisées à partir de celle-là – par exemple, celle du Département du commerce et de l'industrie (DTI) du Royaume-Uni en 2005, qui reprenait l'approche allemande et constatait des effets importants, quoique légèrement moindres, des normes sur la productivité totale des facteurs et la croissance économique.9 Une autre étude plus récente réalisée au Danemark (en 2007) constatait aussi une contribution moindre des normes à la croissance.10 En 2009, une étude française, qui reprenait aussi l'approche allemande, constatait des résultats presque identiques, c'est-à-dire qu'environ 1 pour cent du PIB annuel était lié au stock de normes existant.11 5. Des travaux effectués en 200812, qui comparaient quatre pays (Allemagne, France, Italie et Royaume-Uni), avaient confirmé que le stock de normes techniques et les brevets avaient tous deux apporté une contribution importante à la croissance économique durant les années 90. Une constatation empirique notable formulée dans cette étude était que les normes contribuaient à la croissance dans les secteurs où la R-D était moins intensive et que, dans les secteurs où elle l'était davantage, les brevets étaient plus importants. 6. S'agissant du rôle des normes dans les courants commerciaux, M. Blind a appelé l'attention des participants sur les travaux novateurs de Peter Swann. M. Swann constatait d'une manière générale qu'au Royaume-Uni les normes stimulaient le commerce – non seulement les normes internationales, mais aussi les normes nationales, surtout pour le commerce intrasectoriel. Par conséquent, les normes favorisaient les exportations.13 Dans d'autres travaux, M. Blind a indiqué que l'on constatait que les normes internationales avaient un effet particulièrement positif sur le commerce international, tandis que la contribution des normes nationales était ambivalente.14 7. M. Blind a conclu en énumérant cinq difficultés. Premièrement, les études mentionnées (ci-dessus) ne démontraient pas toutes que les normes, comme les brevets, résultent de la R-D et de l'innovation. Deuxièmement, il fallait reconnaître l'effet de promotion du commerce des normes, et en particulier l'effet d'intégration du marché qu'avaient les normes européennes dans le cadre de l'achèvement du marché unique en Europe. Troisièmement, toutes les études mentionnées s'appuyaient sur le stock de normes publiées par les organismes de normalisation officiels (comme l'ISO, la CEI et l'UIT). Or, dans le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC) en particulier, les normes élaborées par des groupes étaient de plus en plus nombreuses; Institut allemand de normalisation (DIN), "Economic Benefits of Standardization – Summary of results", Beuth Verlag, Berlin (Allemagne), 2000. 9 Département du commerce et de l'industrie du Royaume-Uni (2005), "The Empirical Economics of Standards", DTI Economics Paper n° 12, DTI, Royaume-Uni. 10 CEBR – Centre for Economic and Business Research (2007): "Standards and economic growth in Denmark", Frederiksberg. 11 AFNOR 2999: Impact économique de la normalisation – Changement technologique, normes et croissance longue en France. 12 Blind, K., Jungmittag, A. (2008): "The Impact of Patents and Standards on Macroeconomic Growth: A Panel Approach Covering Four Countries and 12 Sectors", Journal of Productivity Analysis, 29, pages 51-60. 13 Swann, G.M.P., Temple, P., Shurmer, M. (1996): "Standards and Trade Performance: The UK Experience", Economic Journal, 106, pages 1297-1313. 14 Blind, K., Jungmittag, A. (2005a): "The Impacts of Innovations and Standards on German-French Trade Flows", Économie appliquée, 58 (2), pages 99-125; et Blind, K., Jungmittag, A. (2005b): "Trade and the Impact of Innovations and Standards: The Case of Germany and the UK", Applied Economics, 37 (12), pages 1385-1398. 8 G/TBT/W/310 Page 5 autrement dit, les normes de facto jouaient un rôle bien plus important que les normes formelles, comme par exemple certaines normes publiées qui servaient de base pour Internet.15 Quatrièmement, les études étaient fondées sur les publications du nombre de normes en vigueur, alors que la diffusion et la mise en œuvre de ces normes n'étaient pas prises en considération. Enfin, il fallait mettre au point une méthode plus perfectionnée pour évaluer l'incidence des normes, ainsi que des bases de données plus complètes, afin de progresser dans l'évaluation de l'impact économique des normes. M. Blind a dit que ce point était essentiel, car les normes étaient un instrument important, non seulement pour la politique commerciale, mais aussi pour l'innovation et la politique de la concurrence. 8. M. Heinz Gaub (Communautés européennes) a complété l'exposé de M. Blind par quelques exemples pratiques d'avantages procurés par l'utilisation des normes.16 À cette occasion, il a fait observer que les normes facilitaient la communication. Quand un nouveau domaine technologique faisait l'objet de travaux de normalisation, cela commençait généralement par des normes terminologiques. En effet, la communication internationale et interculturelle entre les scientifiques et les ingénieurs serait difficile sans un langage commun pour les quantités et les unités. Le Système international d'unités (SI) tel qu'il était établi dans les séries de normes ISO 1000, DIN 1301 et ISO 31 (en voie d'être remplacée par la série ISO 80000) offrait une base pour la compréhension à l'échelle mondiale. Comme autre exemple, M. Gaub a expliqué comment les normes permettaient les comparaisons de qualité. Ainsi, en spécifiant les moyens d'obtenir et de présenter des données comparables décrivant les propriétés fondamentales des matières plastiques, les deux séries de normes DIN EN ISO 10350 et DIN EN ISO 11403 servaient de fondement pour une base de données internationale sur les propriétés et les caractéristiques des matières plastiques, qui couvrait désormais 90 pour cent du marché mondial de ces produits. Ces normes étaient utiles aux producteurs, car elles réduisaient le nombre d'échantillons destinés aux essais et offraient une bonne base pour l'automatisation de la fabrication des matières plastiques. 9. Outre les points évoqués par M. Blind, M. Gaub a dit qu'en participant à la normalisation, notamment au niveau international, les entreprises obtenaient un avantage compétitif. Elles s'informaient sur les nouvelles technologies et pouvaient établir des réseaux et se familiariser avec les autres acteurs qui s'intéressaient à un projet de normalisation particulier. Cette participation réduisait aussi les coûts de transaction et, dans le contexte de la R-D, les risques liés à la recherche et les coûts de développement des nouvelles technologies et des nouveaux produits. M. Gaub a aussi appelé l'attention des participants sur un instrument d'évaluation conçu par le DIN pour aider l'utilisateur à évaluer les avantages économiques potentiels de l'application d'une norme ou d'un groupe de normes en particulier. Il s'agissait essentiellement d'une liste interactive informatisée qui aidait à attribuer une valeur monétaire aux avantages commerciaux spécifiques liés à l'utilisation d'une certaine norme.17 10. En réponse aux questions posées, M. Blind a indiqué qu'au niveau européen en particulier, les activités de normalisation étaient progressivement reconnues comme un instrument important pour la politique d'innovation et le transfert de connaissances. La normalisation était de plus en plus considérée comme un intermédiaire important entre la recherche et le marché. Cela valait aussi pour les pays en développement.18 Pour ces pays, il y avait deux questions importantes à considérer. Premièrement, les normes étaient un moyen d'acquérir des connaissances. Deuxièmement, il fallait 15 Blind, K., Gauch, S. (2008): "Trends in ICT Standards in European Standardization Bodies and Standards Consortia", Telecommunication Policy, 32 (7), pages 503-513. 16 On trouvera plus de détails sur ces exemples dans les transparents PowerPoint de M. Gaub sur le site Web de l'OMC. 17 http://www.anp.din.de/cmd?level=tpl-artikel&cmstextid=90249&languageid=en. Actuellement en allemand seulement. Une version anglaise est prévue. 18 Des renseignements complémentaires figurent dans un document sur le rôle des normes et de la propriété intellectuelle pour les pays en développement sur le site Web de l'ONUDI: http://www.unido.org/fileadmin/import/44913_BackgroundPaper_Blind.pdf . G/TBT/W/310 Page 6 mettre en place une infrastructure compatible avec celles des principaux marchés d'exportation; cette infrastructure était essentielle, car elle assurait la compatibilité et l'acceptation des produits exportés. M. Blind a également insisté sur l'importance pour les pays en développement d'établir des priorités et de se concentrer sur certains secteurs qui jouissaient d'un avantage comparé. Au sujet de la participation, il a indiqué que des efforts étaient en cours pour trouver les moyens d'inciter davantage les PME à participer aux activités de normalisation; il était notamment important de leur expliquer les avantages des normes et de rendre plus concret l'effet positif de cette participation. 11. En réponse à une question sur les moyens de maximiser les avantages économiques des normes, M. Blind a souligné l'importance d'un processus ouvert et transparent qui permette à tous les acteurs d'être impliqués. De plus, les normes devaient prendre en compte l'état le plus avancé des sciences et des technologies. Cela voulait dire qu'elles devaient être adaptées en permanence à l'évolution dans ces domaines. Les normes dépassées n'étaient pas bonnes pour la croissance économique. Au contraire, elles entravaient l'innovation. B. NORMES ET DIFFUSION DES TECHNOLOGIES EN CHINE 12. M. Rengang Huang (Chine) a dit que les études réalisées en Chine démontraient une relation positive entre la normalisation et la croissance économique. Une analyse empirique faite peu de temps auparavant par l'Institut national chinois de normalisation (CNIS) avait montré que, de 1978 à 2007, le coefficient de flexibilité du stock de normes chinois contribuant à la croissance du PIB était de 0,079 (ce qui voulait dire qu'un accroissement de 1 pour cent du stock de normes national était lié à un accroissement de 0,079 pour cent du PIB). Une conclusion essentielle était donc que le stock de normes en Chine au cours des 30 années précédentes avait contribué à la croissance économique nationale.19 13. M. Huang a toutefois mis en garde contre la notion selon laquelle l'impact des normes sur le commerce ne serait que positif. Il a dit que certaines normes techniques imposées par des partenaires commerciaux avaient créé des obstacles au commerce qui coûtaient chaque année à la Chine jusqu'à 8 milliards de dollars. Il était donc important de considérer aussi le coût des normes. En outre, toutes les normes n'étaient pas "ouvertes", de sorte qu'il n'était pas toujours possible de supposer qu'elles contribuaient systématiquement au transfert de technologie, à l'innovation et au progrès – et par conséquent à la croissance économique. Parfois, le fait qu'une technologie était brevetée pouvait empêcher les progrès en matière de normalisation. Bien entendu, l'usage approprié des normes dans la réglementation était un instrument important pour les Membres. En résumé, étant donné la complexité du sujet, il était trop simpliste de dire que les normes étaient "bonnes" ou "mauvaises". Il fallait tenir compte de nombreux facteurs, dont la notion de ce qui constituait un objectif légitime à poursuivre. À cet égard, M. Huang a souligné qu'il n'y avait pas de définition convenue des termes "objectif légitime" dans l'Accord OTC. 14. En ce qui concernait la participation des pays en développement aux activités internationales de normalisation, M. Huang a dit que ces pays devaient devenir plus actifs et s'impliquer davantage – dans l'élaboration des normes aussi bien que dans leur mise en œuvre. Il a invité les pays développés plus expérimentés à prendre le ferme engagement d'aider les pays en développement à renforcer et à améliorer leurs capacités à cet égard. 15. Au cours de la discussion, le représentant du Kenya a dit que, même quand les pays en développement faisaient l'effort de participer aux activités internationales de normalisation, le véritable obstacle venait de plus en plus des "normes privées". Ces normes constituaient une charge 19 Cette analyse a été dirigée par Ding Wenxing, de l'Institut national chinois de normalisation (CNIS). Elle est présentée dans la publication "Standardization and Economic Development: Theory, Empirical Studies and Cases" par le Professeur YU Xinli, Standards Press of China, 2008. G/TBT/W/310 Page 7 supplémentaire, car il n'était pas toujours possible de participer aux activités privées de normalisation. M. Huang a dit qu'à son avis, la plupart des normes internationales étaient, dans un certain sens, "privées": elles étaient souvent élaborées par des organisations privées sans passer nécessairement par une procédure de consensus ou d'approbation au niveau mondial. Pour ce qui était de la normalisation privée, il n'y avait pas de solution toute faite. Il était important que les pays en développement déploient des efforts concertés au niveau international pour résoudre ces questions. 16. M. Blind a fait remarquer que les normes privées étaient souvent élaborées par deux ou trois acteurs très puissants du marché, sur la base des droits de propriété intellectuelle (brevets), et que les solutions adoptées dans ce contexte n'étaient pas nécessairement bonnes pour la concurrence et étaient parfois élaborées parallèlement aux processus officiels de normalisation. Cette possibilité restait néanmoins un instrument important pour permettre aux entreprises d'acquérir un avantage compétitif et ne devrait pas être limitée, à moins qu'elle n'entrave la concurrence. Il fallait donc ménager un équilibre délicat entre les processus ouverts et transparents qui bénéficiaient à tous et l'incitation pour les entreprises ou les petits groupes d'entreprises à trouver leurs propres solutions (sauf si elles entravaient la concurrence). M. Blind a dit que des discussions étaient en cours au niveau européen sur la façon d'aligner cette normalisation séparée sur la normalisation officielle, afin d'éviter des frictions. La question se posait en particulier dans le secteur des TIC. C. LA VALEUR ECONOMIQUE DE LA NORMALISATION AU CANADA 17. M. Stephen Head (Canada) a présenté un aperçu d'une étude réalisée au Canada en 2006 au sujet de l'impact de la normalisation sur l'économie canadienne.20 La section quantitative empirique, qui reposait sur un modèle similaire à celui employé au Royaume-Uni et en Allemagne, énonçait des constatations comparables à celles faites dans ces deux pays: l'existence de normes avait un impact positif et important sur la productivité du travail et la croissance économique. En substance, ces travaux tendaient à montrer que, durant la période allant de 1981 à 2004, l'augmentation du nombre de normes (au Canada) avait contribué pour 17 pour cent à la croissance de la productivité de la main-d'œuvre et pour environ 9 pour cent à la croissance de la production économique (PIB réel). Cela signifiait que, quelle que soit l'année considérée, l'augmentation de la quantité de normes avait apporté une importante contribution à la croissance de la productivité de la main-d'œuvre et de la production. 18. Dans la partie qualitative de l'étude, des acteurs clés avaient donné des exemples convaincants des avantages de la normalisation. Ils avaient dit ainsi que les normes facilitaient les échanges, encourageaient l'innovation et la R-D, établissaient la crédibilité et la qualité et réduisaient les risques en matière de santé et de sécurité. En outre, la participation aux activités de normalisation était avantageuse en soi, par exemple parce qu'elle renforçait les interactions professionnelles, permettait aux entreprises d'influer sur les normes et créait une demande de produits supérieurs (grâce à un échange d'idées au niveau professionnel). 19. Deux études de cas avaient été réalisées pour examiner de plus près les avantages au niveau de l'entreprise. La première concernait la mise en œuvre de la norme ISO 14001 chez SaskPower (une compagnie d'électricité de la province de la Saskatchewan). Cette étude révélait les avantages suivants: plus grande assurance que les risques environnementaux étaient gérés par du personnel mieux formé et plus sensible aux questions environnementales; plus grande crédibilité auprès des clients et des organismes de réglementation; compréhension et conformité améliorées en ce qui concernait les exigences légales; et degré d'effort et d'attention rehaussé en ce qui concernait les secteurs prioritaires grâce à l'établissement d'objectifs et à la surveillance des progrès réalisés. La seconde étude de cas concernait la mise en œuvre de la norme ISO 9001 chez Infasco, un fabricant 20 Haimowitz, Joseph, et Warren, Joanne, "Valeur économique de la normalisation", Conference Board du Canada, Conseil canadien des normes (CCN), 2007. G/TBT/W/310 Page 8 canadien de produits en acier. Les mêmes avantages avaient été constatés, ainsi qu'une meilleure qualité des produits grâce à une mesure plus précise du rendement et une meilleure gestion des réclamations de la clientèle. D. JAPON: LA VALEUR DE LA NORMALISATION AU NIVEAU DES ENTREPRISES 20. M. Manabu Eto (Japon) a dit qu'en juin 2003 un "Groupe d'études sur les incidences économiques de la normalisation" avait été créé afin de quantifier la "signification" et la "valeur" résultant de l'importance accordée, dans le cadre de la gestion et de la politique des entreprises, aux activités internationales de normalisation. Ce groupe avait travaillé pendant cinq ans sur plusieurs études de cas menées au niveau des entreprises, qui concernaient l'effet de la normalisation sur leur développement. Un rapport avait été établi à l'issue des projets. Parmi les conclusions qui y figuraient, M. Eto a appelé l'attention des participants sur les trois suivantes. Premièrement, il apparaissait que l'essentiel des activités de normalisation était passé des normes de facto à l'élaboration de normes fondées sur un consensus (telles que les normes internationales). Deuxièmement, pour ces normes de produit consensuelles, les effets sur le bien-être économique pouvaient être classés en deux catégories: "expansion du marché" et "réduction des coûts". Et troisièmement, la normalisation permettait aux pays qui possédaient des technologies aussi bien qu'à ceux qui avaient des capacités de production de tirer parti de leurs points forts respectifs. E. ÉVALUATION QUANTITATIVE – L'EXPERIENCE DU TAIPEI CHINOIS 21. M. Eho-Cheng Lo (Taipei chinois) a souligné que l'évaluation quantitative était importante, car elle démontrait objectivement la valeur concrète de la normalisation. Il jugeait plus utile de s'intéresser aux effets et aux changements (résultats des normes) découlant de l'utilisation des normes qu'au nombre de normes produites (production de normes). Bien que de nombreux travaux aient été faits au niveau national pour évaluer les avantages économiques des normes, l'emploi d'une méthode d'évaluation quantitative harmonisée dans l'économie de la normalisation n'avait été que peu exploré. Selon l'intervenant, une telle méthode acceptée mondialement et appliquée aux niveaux microéconomique et macro-économique, si elle se révélait applicable, pourrait rendre l'économie de la normalisation plus convaincante et plus facile à présenter. Elle permettrait de faire des comparaisons dans l'espace et dans le temps. Une telle méthode pourrait ouvrir la voie à la formulation de politiques efficaces en matière de normalisation. M. Lo a donc encouragé la collaboration entre les institutions compétentes, telles que les organisations qui élaboraient des normes, les milieux universitaires et les organismes de réglementation, afin qu'elles élaborent et adoptent une méthode harmonisée qui pourrait se présenter sous la forme de modèles quantitatifs, d'équations, de directives, de lignes directrices ou de principes, de façon à pouvoir évaluer et quantifier les avantages de la normalisation. F. OUTILS ANALYTIQUES D'EVALUATION DE L'IMPACT ECONOMIQUE DE LA NORMALISATION – UN MODELE ELABORE EN COREE 22. M. Hyang Sun (Corée) a dit que, comme l'avait fait remarquer l'intervenant précédent, il n'existait pas de méthode unique, acceptée de façon générale, permettant d'évaluer l'incidence des programmes de normalisation. La raison en était que les résultats économiques que les analystes cherchaient à quantifier variaient beaucoup en fonction de l'hétérogénéité et de la complexité des industries concernées. Néanmoins, l'Agence coréenne pour la technologie et les normes (KATS) avait mis au point une méthode et un programme Web associé pour analyser l'effet économique des programmes de normalisation.21 21 On trouvera des détails sur ce programme dans la présentation PowerPoint de M. Sun à l'adresse suivante: http://www.wto.org/french/news_f/news09_f/tbt_16mar09_f.htm (Session 1). G/TBT/W/310 Page 9 II. ÉTUDES DE CAS SUR L'UTILISATION DES NORMES INTERNATIONALES 23. Le modérateur, M. Michel Jeanson (Communautés européennes), a ouvert la séance, qui était consacrée à l'étude de cas/d'expériences illustrant la manière dont les normes ont contribué au développement économique. Il a dit que les normes nationales et les normes internationales étaient élaborées au moyen d'un processus ouvert fondé sur le consensus de tous les intéressés. Point important, cette élaboration était une forme de coopération à l'échelon international. Les études de cas retenues pour la séance avaient été choisies de façon à illustrer les questions présentant un intérêt pour les pays en développement, à savoir l'importance de la mise en œuvre et de l'application de normes facultatives, nationales et internationales. M. Jeanson a indiqué des sujets de réflexion pour la séance: quels étaient les points communs éventuels? Les normes offraient-elles des solutions? Dans les cas où elles avaient donné de bons résultats, quelle en était la raison? A. CAFE ET ASPERGES: L'INCIDENCE DE LA NORMALISATION AU PEROU 24. M. Augusto Mello (Pérou) a présenté l'expérience du Pérou concernant la normalisation et son effet sur le secteur agroalimentaire, notamment pour les asperges et le café. Une fois mise en place, la normalisation avait eu un effet sur la qualité et l'innovation, de sorte que les exportations avaient fait un bond en avant sur dix ans et que la production ne cessait d'augmenter. L'incertitude quant à la qualité et à l'innocuité des produits avait diminué. Producteurs et exportateurs, avec l'aide des pouvoirs publics et de l'organisme national de normalisation et d'accréditation (l'INDECOPI)22, avaient noué une alliance stratégique qui s'était traduite par un accroissement des investissements et une utilisation complémentaire des technologies et de l'innovation. L'importance de l'assistance technique et du renforcement des capacités était démontrée par la coopération entre l'INDECOPI et PromPeru (l'agence péruvienne de promotion des exportations) qui, sur la base d'une coopération technique internationale, avaient contribué au développement des normes et de la conformité au Pérou. Ce développement, qui s'était fait grâce à des comités techniques et sur la base des normes internationales, avait eu des répercussions sur toute la chaîne de production – formation, analyse des risques, points de contrôle critiques –, conférant aux produits la qualité nécessaire pour le marché international et entraînant une forte augmentation des exportations. Ce modèle était désormais utilisé pour d'autres produits au Pérou. 22 Site Web de l'INDECOPI: http://www.indecopi.gob.pe/. G/TBT/W/310 Page 10 Figure 1: Exportations d'asperges (valeur f.a.b., 1998-2007) $EU Début de l'élaboration de normes 450.000.000 400.000.000 350.000.000 300.000.000 250.000.000 200.000.000 150.000.000 100.000.000 50.000.000 0 1998 Valeur (millions de $EU) 1999 En conserve Congelées TOTAL 2001 2002 2003 Part % 98 2004 Part % 07 2005 2006 Var % (98-07) 2007 1998 2006 2007 35,70 187,00 235,10 28 56 559 26 77,80 104,30 154,30 61 37 98 48 14,10 26,60 30,20 11 7 114 14 127,60 317,90 419,60 100 100 TOTAL 32 ● ● ○ Fraîches 2000 Var % (06-07) Source: SUNAT/ADEX. Établi par: Inform@ccion. Figure 2: Exportations de café du Pérou (milliers de tonnes, 1994-2007) Pérou: Exportations de café (milliers de tonnes, 1994-2007) 400 375,2 Milliers de tonnes 350 300 238,0 250 191,1 200 144,4 150 104,6 100 100,1 143,2 159,9 167,6 150,4 142,1 114,4 98,0 62,2 50 0 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Années Source: PROMPERU B. TEXTILES: UTILISATION DE NORMES DANS LE SECTEUR DES TEXTILES ET DIFFICULTES RENCONTREES PAR LES PME AU PAKISTAN 25. Mme Aisha Humera Moriani et M. Muhammad Muzzammil Hussain ont présenté l'utilisation de normes dans le secteur des textiles et les difficultés rencontrées par les PME au Pakistan. Le Pakistan était un important producteur de coton, dont l'industrie textile représentait 60 pour cent des exportations et 40 pour cent du secteur manufacturier et avait des répercussions sur d'autres secteurs tels que les transports terrestres et maritimes, l'assurance et l'activité bancaire. Les activités liées au secteur textile occupaient 40 pour cent de la population active: agriculteurs, fileurs, tisserands, spécialistes dans tous les aspects de la transformation. Il était devenu impératif d'élaborer des normes propres au secteur pour les PME, qui constituaient l'épine dorsale de l'économie, ce qui avait exigé la fusion du cadre réglementaire national au sein de l'Office pakistanais des normes et du contrôle de la qualité (PSQCA). Compte tenu de la prolifération des "normes privées" au Pakistan, il avait été recommandé de réduire d'abord les variantes de ces normes, puis de les harmoniser avec les normes internationales. G/TBT/W/310 Page 11 26. La création de l'Office de développement des petites et moyennes entreprises, chargé de promouvoir un environnement facilitateur, avait permis aux PME d'interagir avec les parties prenantes et donné les moyens de recenser les problèmes et d'appuyer l'élaboration des normes et des politiques nécessaires (par exemple en matière de formation). La conformité avec les normes internationales avait encouragé les PME, leur donnant la motivation pour fixer des prix plus élevés. Les incitations et les encouragements offerts par le gouvernement, y compris les systèmes de récompense nationaux, avaient aidé à favoriser la conformité avec les normes internationales. C. BIOCARBURANTS: UTILISATION DE NORMES DANS LE SECTEUR DES BIOCARBURANTS 27. M. Jorge Cruz (Brésil) a présenté un exposé sur la coopération relative aux normes de mesure entre l'Institut national de métrologie, de normalisation et de contrôle de la qualité (INMETRO) au Brésil et l'Institut national des normes et de la technologie (NIST) aux États-Unis. Pour favoriser le commerce mondial des biocarburants, l'INMETRO et le NIST collaboraient à la promotion des normes dans ce domaine grâce à l'élaboration de matériaux de référence certifiés (MRC). L'INMETRO s'occupait de produire les MRC pour l'éthanol, tandis que le NIST produisait les MRC pour le biodiesel. Ces travaux, en plus de faciliter l'utilisation accrue des biocarburants sur chacun des deux marchés, aideraient les exportateurs et les importateurs de biocarburants en évitant des effets défavorables pour le commerce sur le marché mondial. Le Brésil et les États-Unis, par le biais de l'Équipe spéciale tripartite (Brésil, États-Unis et Union européenne), avaient déterminé à l'origine i) les domaines de mesure existants et ii) la nécessité de perfectionner les méthodes d'essai. Ils examineraient la cohérence des méthodes d'essai, afin d'assurer la comparabilité et la validation des résultats; ils comptaient aussi formuler des recommandations en vue d'harmoniser la terminologie. 28. La collaboration entre le NIST et l'INMETRO avait pour but de faire avancer les travaux sur les questions techniques susmentionnées, de manière à favoriser le commerce des biocarburants, à rendre leur production plus efficiente et à promouvoir les ressources énergétiques novatrices. Elle était également soutenue par le Forum international des biocarburants (FIB) et par le projet BIOREMA relatif aux matériaux de référence pour les biocarburants. Ce projet avait été créé par la Commission européenne au titre de son septième Programme-cadre pour la recherche. D. LAMPES ET REFRIGERATEURS: UTILISATION DE NORMES POUR L'EFFICACITE ENERGETIQUE AU CHILI 29. M. Jorge Muñoz Canave (Chili) a présenté un exposé sur l'utilisation de normes pour l'efficacité énergétique. En 2004, le Chili avait rencontré des difficultés dues à l'absence de précipitations pour l'énergie hydroélectrique et à des limitations dans l'approvisionnement en gaz naturel. En 2005, un programme d'efficacité énergétique avait été créé, reposant sur trois piliers: assurer la sécurité et la fourniture énergétiques; diversifier les apports énergétiques; et promouvoir les économies d'énergie et l'efficacité énergétique. Ce programme, financé par l'organisme public chargé de promouvoir l'innovation et la production (CORFO), avait donné naissance à un programme d'étiquetage sur l'efficacité énergétique. Le gouvernement avait constaté que la plus grosse consommation d'électricité domestique était imputable à la réfrigération, avec 32 pour cent, et à l'éclairage, avec 27 pour cent. Un projet conjoint entre la SEC, qui était l'agence chilienne de l'énergie, et la CORFO avait été établi dans le domaine de l'efficacité énergétique, afin d'améliorer la qualité, la sécurité et l'efficacité des appareils électroménagers. 30. Le choix des normes à adopter ou à harmoniser devait être approuvé par la SEC et l'Institut national de normalisation (INN)23, sur la base des normes internationales. Dans le cadre du programme d'efficacité énergétique, en vigueur de 2005 à 2008, il était entendu que les appareils seraient étiquetés selon les normes chiliennes, avec l'accord de tous les intéressés (fabricants, 23 Site Web de l'INN: http://www.inn.cl. G/TBT/W/310 Page 12 importateurs, groupements de consommateurs et laboratoires) et que les prescriptions et les méthodes d'essai seraient fondées sur les normes internationales. À l'issue du processus, 52 normes chiliennes d'efficacité énergétique avaient été adoptées. Grâce à l'étiquetage des normes, qui indiquait la cotation de l'efficacité entre la classe A (la plus élevée) et la classe G (la plus basse), la majorité des lampes étaient désormais conformes à la classe A ou B, et 50 pour cent des unités de réfrigération étaient conformes à la classe A. L'étiquetage sur l'efficacité énergétique des réfrigérateurs et des lampes s'étendait désormais à d'autres produits comme les fours à micro-ondes et les moteurs. E. CODES DU BATIMENT ET CONSTRUCTION: UTILISATION DE NORMES INTERNATIONALES DANS LE DOMAINE DE LA SECURITE PUBLIQUE 31. M. Manuel Lascarro (Colombie) a présenté un exposé sur l'utilisation de normes dans le domaine de la sécurité publique grâce aux codes du bâtiment et aux matériaux de construction. Durant les années 90, on avait estimé qu'au niveau mondial 40 milliards de dollars d'investissements dans des stratégies de réduction des risques liés aux catastrophes naturelles auraient permis non seulement de sauver des vies, mais aussi d'éviter 280 milliards de dollars de pertes économiques. L'une des stratégies efficaces de réduction des risques était la bonne compréhension des codes et des normes modernes. Selon l'expérience de la Colombie, les actions destinées à favoriser cette compréhension grâce à un partenariat autour de l'élaboration de normes permettaient d'améliorer la sécurité publique. La Colombie avait subi de graves catastrophes naturelles qui avaient fait des victimes et des blessés et causé des pertes économiques. Les experts avaient constaté que les problèmes de construction y avaient contribué en raison de l'absence de contrôle de la qualité et des pratiques courantes d'autoconstruction. Le secteur de la construction était une activité complexe qui devait prendre en compte de nombreuses variables pour assurer la sécurité: matériaux, laboratoires d'essais, conception structurelle, matériel de production, techniques de construction et qualifications des entreprises. Toute erreur de calcul dans l'une de ces variables pouvait entraîner des risques pour les individus ou l'économie. 32. De nombreux pays en développement n'avaient pas les ressources nécessaires pour élaborer leurs propres codes ou normes. En 2001, ASTM International24 avait lancé son programme de mémorandums d'accord pour promouvoir la communication entre elle et les organismes nationaux de normalisation dans les pays en développement. Ce programme contribuait à l'élaboration de normes nationales pour améliorer la situation des pays dans les domaines de la santé, de la sécurité, de l'environnement et de l'économie. Les normes élaborées à l'ASTM étaient l'œuvre de plus de 30 000 membres – experts techniques représentant des producteurs, des utilisateurs, des consommateurs, des gouvernements et des universités de plus de 120 pays. La participation à ASTM International était ouverte à tous, et le premier pays à signer un mémorandum d'accord avait été la Colombie. Plus de 90 représentants colombiens participaient désormais directement aux travaux des comités techniques de l'ASTM, et leurs travaux continuaient d'influencer la teneur des normes élaborées par la société. À titre d'exemple, en 2006, grâce à des outils modernes tels que la téléconférence, une norme d'essai pour le béton autoplaçant, un matériau relativement nouveau, avait été élaborée par l'ASTM, après prise en compte du point de vue des ingénieurs colombiens. En unissant leurs forces, l'ASTM, ses membres et l'organisme colombien de normalisation (ICONTEC) avaient renforcé la sensibilisation à l'application de normes dans la construction et favorisé la mise en évidence de divers besoins et lacunes à différents niveaux de la chaîne de qualité. Pour l'heure, environ 850 normes colombiennes élaborées par l'ICONTEC reposaient sur des normes de l'ASTM ou avaient un lien avec elles. C'était un exemple de la façon dont les pays en développement qui avaient des besoins en matière de construction pouvaient obtenir un soutien pour élaborer et adopter des 24 Dénommé à l'origine American Society for Testing and Materials (ASTM). Il s'agit d'un organisme important d'élaboration de normes facultatives portant sur les matériaux, les produits, les systèmes et les services. (Site Web: http://astm.org/) G/TBT/W/310 Page 13 normes internationales correspondant à leurs besoins particuliers et renforcer la sensibilisation à la chaîne de qualité et à la sécurité publique. Figure 3: Incidence des normes de construction sur la sécurité publique Participation accrue des pays en développement à l'élaboration des normes internationales F. Normes améliorées correspondant aux besoins des pays en développement Meilleure compréhension des normes Adoption et utilisation des normes internationales pertinentes dans les pays en développement Renforcement de la sécurité publique INCIDENCE DE L'HARMONISATION DES NORMES NATIONALES AVEC LES NORMES INTERNATIONALES EN ÉGYPTE 33. M. Samia El-Azazy (Égypte) a présenté un exposé sur l'incidence de l'harmonisation des normes égyptiennes avec les normes internationales. Cet exposé comportait une introduction à l'Organisation égyptienne de normalisation et de qualité (EOS) et à son rôle dans la promotion de l'industrie et du commerce égyptiens. Les objectifs de l'EOS étaient les suivants: harmoniser les normes, les règlements techniques et les procédures d'évaluation de la conformité aux niveaux national et international; appuyer la croissance et le développement de l'industrie et du commerce égyptiens; promouvoir les exportations; transférer des technologies et du savoir-faire; améliorer la compétitivité des produits égyptiens; protéger l'environnement; et sensibiliser les consommateurs. Ses principales activités étaient les suivantes: élaborer les normes égyptiennes; certifier les produits (programmes de label de qualité et de marque de conformité); procéder aux essais et aux inspections; calibrer le matériel de mesure et d'essai; offrir des services de conseil technique et de formation dans les domaines des normes et de la qualité; offrir des services d'information sur les normes; et gérer le point d'information OTC de l'EOS. L'EOS jugeait essentielle la fixation de normes, car elle avait pour effet d'intensifier la concurrence sur les prix, d'améliorer la qualité et d'assurer la compatibilité et l'interopérabilité des produits. 34. L'harmonisation des normes était un élément du Plan national de qualité adopté par l'Égypte en 2004 pour renforcer et moderniser l'infrastructure qualité nationale, de façon à obtenir la reconnaissance internationale. Elle consistait à réexaminer les normes nationales par rapport aux normes internationales pour évaluer leur équivalence technique, et à moderniser les normes afin que les différences ne constituent pas des obstacles techniques au commerce. En Égypte, sur plus de 8 500 normes adoptées jusque-là, moins de 7 pour cent étaient obligatoires, la majorité étant facultative. L'incidence de l'adoption de normes internationales sur l'économie nationale était que les fabricants produisaient plus d'articles conformes à ces normes, qu'ils avaient davantage accès aux marchés internationaux et que l'investissement étranger avait augmenté, car les sociétés internationales n'étaient plus obligées de produire selon des normes locales. L'harmonisation avait rendu le processus de normalisation plus rapide et plus cohérent, élargi la gamme des produits et des G/TBT/W/310 Page 14 services, intensifié l'engagement et la participation des parties prenantes, sensibilisé les consommateurs et les utilisateurs de normes, diminué le nombre de plaintes et mis en place des solutions acceptables pour les problèmes dans le commerce et l'industrie, donné confiance dans la normalisation et les procédures d'évaluation de la conformité, et facilité les échanges, ce qui avait accru les importations aussi bien que les exportations. L'harmonisation des normes nationales avec les normes internationales, qui n'était certes pas un processus facile, était le moyen le plus simple pour accéder aux marchés internationaux. G. LES NORMES DANS LE DOMAINE DE L'ELECTROTECHNOLOGIE: L'EXPERIENCE DU KENYA 35. Mme Evah Oduor (Kenya) a présenté un exposé sur les normes électrotechniques au Kenya. L'industrie de l'électronique kényane était peu développée, et la majorité des produits électriques et électroniques étaient importés, ce qui exigeait l'utilisation de normes électrotechniques à des fins d'évaluation de la conformité. Les importations antérieures de produits inférieurs aux normes avaient imposé la nécessité d'améliorer la qualité et de protéger les consommateurs. Le Kenya avait adhéré en 2004 au Programme des pays affiliés à la CEI25, ce qui lui avait permis d'adopter 50 normes gratuites.26 Bien que n'ayant pas de droits de vote, il avait exercé son droit de présenter des observations sur les normes en cours d'élaboration. Il avait ensuite adhéré à la CEI en 2005. Pour répondre aux conditions d'adhésion, il avait créé un comité électrotechnique national, le Comité national kényan de la CEI (KNCIEC). Parmi les membres de ce comité figuraient des fabricants, des organismes de réglementation, des sociétés de services publics, des sociétés de communication et des organisations de consommateurs. 36. L'utilisation effective de normes électrotechniques avait aussi facilité l'accroissement des exportations. Les entreprises kényanes qui appliquaient les normes de la CEI avaient gagné des parts de marché en Afrique orientale, centrale et australe. Précédemment, certaines d'entre elles n'avaient quasiment aucune présence nationale. La qualité de leurs produits leur avait permis de pénétrer sur ces marchés. En 2005, le Kenya avait lancé un programme de vérification avant expédition de la conformité aux normes (PVOC) pour les produits considérés comme ayant une incidence sur la santé, la sécurité ou l'environnement. En vertu de ce programme, les produits devaient être vérifiés dans le pays d'origine avant d'être expédiés, ce qui facilitait les importations. Grâce à cette vérification et au programme de certification de la CEI, les rejets de produits avaient été ramenés de 52 à 21 pour cent en quatre ans. L'adoption de normes nouvelles et internationales avait apporté à tous les avantages du commerce loyal: améliorations des techniques et des produits et confiance des consommateurs. Grâce à l'utilisation de normes électrotechniques et à la constatation qu'elles pouvaient gérer le programme d'évaluation de la conformité, les petites industries kényanes avaient amélioré leur accès aux marchés étrangers. III. RENFORCEMENT DES CAPACITES 37. La modératrice, Mme Ileana Martinez (États-Unis), a présenté la séance sur le renforcement des capacités, dont le but était d'examiner les efforts en cours pour remédier aux contraintes des pays en développement en matière de capacité concernant les normes internationales. L'efficacité des efforts en cours visant à promouvoir et à intensifier la participation des pays en développement aux activités internationales de normalisation a été évoquée. Le débat a porté sur les travaux effectués aux niveaux international et régional pour renforcer les capacités, s'agissant en particulier de l'infrastructure d'évaluation de la conformité, et sur la pertinence des travaux concernant l'Aide pour le commerce à l'OMC et des activités du Fonds pour l'application des normes et le développement du commerce (FANDC) dans le domaine SPS. 25 Site Web du Programme des pays affiliés à la CEI: http://www.iec.ch/affiliates/fr/affiliates_entry- 26 Le Programme des pays affiliés offre actuellement 200 normes gratuites. f.htm. G/TBT/W/310 Page 15 A. ACCORDS DE JUMELAGE DANS L'ELABORATION DES NORMES TECHNIQUES: LE POINT DE VUE DE LA COLOMBIE 38. M. Fabio Tobón (Colombie) a présenté un exposé sur les accords de jumelage dans l'élaboration des normes internationales. Les normes acceptées au niveau international avaient surtout été élaborées par des pays développés ou industrialisés dans les organismes internationaux de normalisation au niveau mondial. Les pays en développement, à travers leurs organismes nationaux de normalisation, prenaient rarement une part active à l'élaboration de normes internationales, car ils manquaient de ressources, à la fois économiques et techniques. Bien que 75 pour cent des membres de l'ISO soient des pays en développement, ces derniers ne représentaient que 3 pour cent des groupes de travail et des comités techniques de l'organisation. On avait constaté qu'il fallait créer des capacités pour permettre une participation active et, en 2002, le Bureau de gestion technique de l'ISO avait introduit la notion de "jumelage", à savoir la coopération entre un pays développé et un pays en développement. 39. Le jumelage était destiné à permettre à un pays développé et à un pays en développement de coopérer et de travailler ensemble, par exemple pour diriger un groupe de travail ou un comité technique, le pays en développement bénéficiant de l'expérience du pays développé. En outre, le pays développé pouvait représenter le pays en développement dans divers comités si ce dernier ne pouvait être présent, et même détenir des droits de vote en son nom. Toutefois, malgré ces bonnes intentions, le "jumelage" s'était révélé problématique et, en 2007, la notion avait été étendue à celle de "partenariat", laquelle avait aussi rencontré des obstacles. M. Tobón était d'avis que la valeur et la portée des différents accords de jumelage et leur utilité pour l'élaboration des normes internationales nécessitaient une analyse. D'autres moyens pourraient aussi être envisagés comme l'utilisation de dispositifs électroniques et de la vidéoconférence. En tant que membre de la Commission panaméricaine des normes techniques (COPANT), la Colombie collaborait avec les autres membres d'Amérique centrale et australe pour trouver le meilleur moyen de gérer les comités techniques, de travailler à l'établissement de normes et d'aider les autres pays à participer aux travaux des organisations de normalisation. 40. M. Tobón a dit que le nombre d'organisations internationales de normalisation, les normes qui faisaient double emploi et la prolifération des normes techniques facultatives posaient de sérieux problèmes aux pays en développement. Bien qu'ils manquent sans doute de savoir-faire technique et de ressources économiques, ces pays reconnaissaient qu'ils devaient accroître leurs capacités et participer aux activités de normalisation internationales. Ils se rendaient compte que la mise en œuvre de normes était importante et qu'il était donc impératif que les gouvernements jouent un rôle actif dans le cadre de l'élaboration des normes. 41. Au cours de la discussion, on a fait observer que l'un des problèmes majeurs de la normalisation était la mise en œuvre de la norme – et pas seulement son élaboration et son adoption. La concrétisation des avantages dépendait d'une bonne mise en œuvre. Il était important que les Membres examinent les stratégies et les mécanismes à cet égard. B. DEVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES TECHNIQUES DANS LE CADRE DU FORUM DE COOPERATION ECONOMIQUE ASIE-PACIFIQUE (APEC) 42. M. Gary Kushnier (États-Unis) a présenté un exposé sur le développement de l'infrastructure technique dans les pays de l'APEC. Le Comité du commerce et de l'investissement de l'APEC s'employait à réduire les obstacles à l'activité des entreprises grâce à des instances subsidiaires telles que le Sous-Comité des normes et de la conformité (SCSC). L'APEC comptait cinq organismes G/TBT/W/310 Page 16 régionaux spécialisés (SRB)27 ayant des compétences dans les domaines de la normalisation, de l'accréditation et de la métrologie. L'objectif final des SRB était une infrastructure de normalisation et d'évaluation de la conformité qui satisfasse aux objectifs de l'APEC, dont celui d'une croissance économique soutenue grâce à un engagement à l'égard d'un commerce ouvert et d'une réforme de l'investissement et de l'économie dans la région Asie-Pacifique, tout en répondant aux besoins de ses pays membres. Les activités menées par les SRB au cours des années précédentes étaient résumées dans un "Plan stratégique des organismes régionaux spécialisés pour le développement de l'infrastructure technique en vue de soutenir la facilitation des échanges pour et dans les économies de l'APEC"28, qui mentionnait quelques projets et activités prévus pour les cinq années suivantes. Les SRB considéraient que la réalisation des objectifs de ce plan serait plus efficace avec le soutien actif du SCSC de l'APEC. Le SCSC encourageait en particulier les organismes de réglementation des pays de l'APEC à considérer la valeur d'une infrastructure solide de normalisation et d'évaluation de la conformité dans leur économie et à envisager de relier les infrastructures nationales au niveau de la région grâce aux SRB. Il devrait en outre encourager les organismes de réglementation à utiliser ces infrastructures pour parvenir à de bonnes pratiques réglementaires et réduire au minimum les obstacles au commerce. L'industrie devrait aussi être incitée à utiliser l'infrastructure de normalisation et d'évaluation de la conformité. La coopération du SCSC avec le Conseil consultatif des gens d'affaires (ABAC) de l'APEC avait été encouragée, et les SRB avaient amorcé un dialogue avec l'ABAC pour mieux comprendre les besoins de l'industrie dans la région. 43. M. Kushnier a souligné deux points essentiels relatifs à la nécessité d'aligner les normes nationales adoptées sur les normes internationales afin d'avoir des prescriptions nationales transparentes. Le premier était que les SRB devaient s'inspirer et tirer parti des critères OTC fondamentaux de l'OMC relatifs à l'élaboration des normes internationales, en insistant sur le processus plus que sur les sources particulières de normes internationales qui pouvaient être utilisées et adoptées pour atteindre les objectifs en matière de commerce et de conformité dans la région. Deuxièmement, ni l'APEC, ni le Congrès de normalisation de la zone du Pacifique (PASC) n'élaboraient de normes régionales, car leur but premier était de renforcer la participation directe de la région aux activités de normalisation internationales, en vue d'atteindre des objectifs régionaux et mondiaux. L'APEC et le PASC avaient réussi à ne pas élaborer de normes régionales, en choisissant d'encourager le processus d'élaboration de normes internationales partout où il se trouvait. 44. Au cours de la discussion, on a indiqué que des efforts visant à développer l'infrastructure régionale avaient également lieu ailleurs. La Barbade a fait savoir par exemple que, dans la région des Caraïbes, l'Organisation régionale des normes et de la qualité de la CARICOM (CROSQ)29 travaillait sur un plan stratégique de développement de l'infrastructure qualité régionale entre ses États membres, afin de renforcer les capacités et d'accroître la participation à l'élaboration des normes internationales. Plus précisément, un programme d'accréditation des laboratoires des Caraïbes était en place. Le Kenya a indiqué que des efforts similaires étaient en cours en Afrique afin de mettre en place une infrastructure technique au niveau régional. Le secrétariat de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE)30 envisageait une normalisation harmonisée qui supprime les obstacles au commerce à l'intérieur de la Communauté. 27 Coopération en matière d'accréditation de laboratoires dans la région Asie-Pacifique (APLAC), Coopération du Pacifique en matière d'accréditation (PAC), Forum de métrologie Asie-Pacifique (APLMF), Programme de métrologie Asie-Pacifique (APMP) et Congrès de normalisation de la zone du Pacifique (PASC). 28 Site Web: http://aimp.apec.org/Documents/2009/SCSC/SCSC1/09_scsc1_035.pdf. 29 Site Web: http://www.crosq.org/. 30 Site Web: http://www.eac.int/. G/TBT/W/310 Page 17 C. COSTA RICA: INTERET POUR LE COSTA RICA D'UNE PARTICIPATION AU PROGRAMME DES PAYS AFFILIES A LA CEI 45. M. Rodriguez (Costa Rica) a présenté un exposé sur la participation au Programme des pays affiliés à la CEI. Le Costa Rica avait adhéré à ce programme en 2001, après avoir reconnu que son industrie était doublement influencée par les produits européens et américains, qui reposaient parfois sur des technologies différentes. La création d'un Comité électrotechnique national n'avait pas été sans mal. Au début, les producteurs et les distributeurs de matériel électrique étaient sceptiques quant à la participation de leur pays à l'élaboration de normes; mais ils s'étaient bientôt rendu compte que l'absence de participation risquait de poser autant de problèmes. En 2004, grâce aux compétences techniques d'un expert de la CEI et à l'instauration de la confiance, le courant s'était inversé, et le Costa Rica était parvenu à réunir toutes les parties prenantes. Il y avait désormais un Comité électrotechnique national solide, qui constituait une instance neutre crédible aux yeux des partenaires intéressés, dont les producteurs et les consommateurs, ainsi que des partenaires commerciaux du pays. Ce comité avait aussi le pouvoir de régler les différends. 46. La participation réussie au Programme des pays affiliés à la CEI avait encouragé l'adhésion du pays à d'autres instances telles que le Conseil d'harmonisation des normes électrotechniques des nations d'Amérique (CANENA) et la Commission panaméricaine des normes techniques (COPANT). La suggestion formulée par le Costa Rica à la COPANT 2008 selon laquelle les membres américains de la CEI (Canada, États-Unis, Argentine, Brésil et Mexique) devraient encourager une plus grande participation des membres affiliés avait été bien accueillie. M. Rodriguez voyait là un exemple de jumelage/partenariat dans lequel les pays expérimentés ayant une ancienneté à la CEI pouvaient aider les nouveaux venus. Il était essentiel de savoir que les ressources pouvaient être calculées – le Programme des pays affiliés à la CEI offrait une occasion exceptionnelle d'acquérir les moyens d'élaborer des normes nationales sur la base de critères internationaux. D. RENFORCEMENT DES CAPACITES DE L'INFRASTRUCTURE QUALITE PAR LE BIAIS DE PROJETS DE COOPERATION TECHNIQUE DANS LE CADRE DU PARTENARIAT EUROMEDITERRANEEN – L'EXPERIENCE DE LA JORDANIE 47. Mme Rula Madanat (Jordanie) a présenté un exposé sur le renforcement des capacités de l'infrastructure qualité par le biais de projets de coopération technique dans le cadre du partenariat euroméditerranéen. Elle a dit que le renforcement des capacités constituait un élément essentiel du projet de jumelage européen intitulé "Renforcement de l'Institution jordanienne de normalisation et de métrologie en vue de sa mise en conformité avec l'Accord d'association UE-Jordanie", financé par la Commission européenne, qui portait sur l'accréditation, l'évaluation de la conformité, la surveillance des marchés, la normalisation et la métrologie. Le système national de normalisation avait été mis à niveau conformément aux règles internationales et européennes, et des procédures avaient été établies pour permettre à la Jordanie de participer à l'élaboration de normes aux niveaux international et européen. Le projet avait créé une dynamique, de sorte que l'Institution jordanienne de normalisation et de métrologie (JISM) avait adhéré au Comité européen de normalisation (CEN) en qualité de membre affilié en 2008. En outre, la JISM était le premier organisme de normalisation arabe partenaire de la base de données Perinorm31, ce qui permettait aux secteurs de l'économie jordanienne d'avoir des renseignements valides, à jour et facilement accessibles sur les normes et les règlements techniques. Par ailleurs, un système électronique de gestion de projet pour le développement des normes jordaniennes était en cours de création, ce qui permettait la mise en place de procédures de suivi. 48. Mme Madanat a dit que le projet avait contribué à développer l'infrastructure qualité nationale, soutenant ainsi le développement des entreprises et de l'industrie, et elle a souligné 31 Site Web http://www.perinorm.com/pol/accueil.php. G/TBT/W/310 Page 18 l'engagement de la Jordanie et ses obligations vis-à-vis de l'Accord d'association UE-Jordanie, ce qui favorisait un climat propice au commerce bilatéral. En deux ans, et avec un budget total de 1,9 million d'euros, les éléments de normes existants avaient été harmonisés avec les exigences internationales et les règles européennes. Bien qu'il ne faille pas sous-estimer les résultats obtenus jusque-là, Mme Madanat a souligné qu'il restait encore un certain chemin à faire et que la Jordanie dépendait de l'aide de ses partenaires commerciaux pour se développer et progresser. E. ONUDI: RENFORCEMENT DES CAPACITES EN MATIERE D'INFRASTRUCTURE QUALITE 49. M. Gerardo Patacconi (ONUDI) a dit que l'ONUDI était un fournisseur important d'assistance technique et de services consultatifs aux pays en développement pour les aider à remédier à leurs contraintes en matière de capacité d'utilisation des normes internationales et des règlements techniques. L'ONUDI apportait notamment un soutien au renforcement des capacités juridiques, institutionnelles et humaines et des infrastructures, y compris au niveau régional.32 Elle collaborait en outre avec des entreprises et des institutions pour mettre en œuvre les normes et les procédures d'évaluation de la conformité, afin d'élargir les possibilités commerciales et de surmonter les obstacles au commerce. Ses travaux reposaient sur un solide partenariat avec des établissements techniques clés, parmi lesquels l'ISO33, la CEI (ainsi que d'autres organismes de normalisation), l'OMC et des organismes d'accréditation tels que le Forum international d'accréditation (IAF) et la Coopération internationale pour l'accréditation des laboratoires (ILAC), et des établissements de métrologie tels que le Bureau international des poids et mesures (BIPM) et l'Organisation internationale de métrologie légale (OIML). 50. L'approche stratégique de l'ONUDI en matière de renforcement des capacités commerciales, élaborée pour remédier aux contraintes liées à l'offre et à la conformité, était destinée à accroître la valeur ajoutée et les exportations de produits manufacturés des pays en développement par les moyens suivants: i) lever les contraintes du côté de l'offre et créer une capacité manufacturière compétitive (compétitivité); ii) développer et garantir la conformité des produits aux normes techniques et aux exigences des marchés (conformité); et iii) renforcer l'intégration aux marchés et la connectivité avec ces derniers (connectivité) (voir la figure 4 ci-dessous). 32 Ce soutien portait par exemple sur les éléments suivants: étalons de mesure; métrologie légale; élaboration et harmonisation des normes; laboratoires d'essais de matériaux; certification et inspection; accréditation (des organismes d'essais et d'inspection et des organismes de certification); gestion de la qualité; et protection des consommateurs et de l'environnement. 33 Voir, par exemple, la publication "Progresser rapidement – Les organismes nationaux de normalisation dans les pays en développement", un manuel sur la création ou la modernisation des organismes de normalisation qui s'inspire de l'expérience de l'ISO et de l'ONUDI dans ce domaine, disponible à l'adresse suivante: http://www.unido.org/fileadmin/ext_media/Publications/documents/fast_forward.pdf. G/TBT/W/310 Page 19 Figure 4: "Approche 3C de l'ONUDI" Des produits vers le marché P R O D U I T S Develop Créer des Competitive capacités Supply-sidedu compétitives Capacities côté de l'offre Compétitivité Compete Prouver la Prove Conformity conformité aux with Market exigences des marchés Conformité Conform Assurer la liaison avec Market les marchés M A R C H É S Connectivité Connect ... par l'amélioration des capacités d'offre et de l'infrastructure qualité 51. M. Patacconi a dit que, dans ses actions, l'ONUDI reconnaissait que le stade de développement de l'infrastructure qualité dans les pays en développement correspondait généralement à leur niveau global de développement économique et industriel et influait sur l'efficacité de leur régime de réglementation technique, de même que sur la nécessité pour eux de protéger les consommateurs, d'assurer l'efficience des activités productives et commerciales et de promouvoir l'accès aux marchés. L'aide de l'ONUDI concernait les chaînes de valeur mondiales/régionales/nationales, et plus particulièrement les entreprises agroalimentaires. S'agissant de la politique industrielle et commerciale, M. Patacconi a noté qu'il y avait une forte augmentation de la demande des pays en développement pour une assistance relative aux normes, en particulier pour les PME, secteur industriel clé qui avait besoin de se mettre à jour. Le point positif était que, parallèlement à l'augmentation de la demande, il y avait aussi une disposition plus grande des donateurs à apporter un soutien. Cela était plus évident que par le passé; en fait, les questions relatives aux normes, à la conformité et aux obstacles au commerce gagnaient de l'importance dans les politiques industrielles et commerciales. 52. Dans le domaine des "normes privées", M. Patacconi a dit que l'ONUDI avait procédé à quelques évaluations et organisé des ateliers au sujet de l'incidence des normes du secteur privé sur les pays en développement; une étude importante serait également achevée en 2009. Il a souligné en outre que l'ONUDI cherchait surtout à aider les fournisseurs et les entreprises à se conformer aux exigences du marché, qu'elles soient imposées par le secteur privé ou par des organismes gouvernementaux. F. SECRETARIAT DE L'OMC: L'AIDE POUR LE COMMERCE ET LES BESOINS DES PAYS EN DEVELOPPEMENT EN MATIERE DE RESPECT DES NORMES 53. M. Michael Roberts (Secrétariat de l'OMC) a rappelé qu'en 2007 un examen global et trois examens régionaux de l'Aide pour le commerce avaient eu lieu en Asie, en Afrique, et en Amérique G/TBT/W/310 Page 20 latine et dans les Caraïbes.34 L'une des conclusions issues de ces événements était la nécessité de continuer à aider les pays en développement à se conformer aux normes couramment appliquées dans le commerce international. Les besoins en matière de respect des normes, a dit M. Roberts, avaient été examinés eu égard à la fois à la nécessité de démontrer la conformité avec les prescriptions des marchés importateurs et au programme de facilitation des échanges. Pour contribuer aux activités relatives à l'Aide pour le commerce, le Fonds pour l'application des normes et le développement du commerce (FANDC)35 avait effectué une recherche dans trois régions (Afrique orientale, Amérique centrale et sous-région du delta du Grand Mékong) afin d'examiner à la fois le besoin et la fourniture d'une assistance technique liée aux normes dans le domaine SPS. Les résultats avaient fait apparaître plusieurs problèmes, notamment une évaluation multiple des besoins, des stratégies d'assistance non coordonnées et, plus généralement, un besoin continu d'assistance, en particulier pour remédier à des faiblesses structurelles à long terme telles que – dans le domaine SPS – la présence continue de maladies animales endémiques, source de préoccupations dans le commerce international. 54. M. Roberts a souligné qu'il était important d'intégrer le commerce et les objectifs internationaux en matière de développement – autrement dit d'intégrer le commerce dans les politiques de développement nationales. L'Aide pour le commerce devait aider les pays en développement, notamment les moins avancés d'entre eux, à renforcer leurs capacités du côté de l'offre et leurs infrastructures liées au commerce, afin qu'ils puissent bénéficier des possibilités offertes par les Accords de l'OMC et, plus largement, accroître leurs échanges. On cherchait donc surtout à lever une série de contraintes liées à l'offre. Le rôle de l'OMC n'était pas d'apporter un financement, mais de mieux faire connaître ces contraintes. M. Roberts a aussi souligné l'importance des bonnes pratiques dans le renforcement des capacités, se référant à la Déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide de l'OCDE, signée en 2005.36 Ces "principes de Paris" reposaient sur cinq grands thèmes: appropriation par les pays en développement, alignement des programmes sur les programmes nationaux des pays partenaires, harmonisation avec les autres actions des donateurs, gestion axée sur les résultats et responsabilité mutuelle. G. BANQUE MONDIALE: LES MEILLEURES PRATIQUES ET STRATEGIES MONDIALES DANS LE DOMAINE DE LA NORMALISATION – OUTILS D'ANALYSE DESTINES A EVALUER L'INCIDENCE ECONOMIQUE DES NORMES ET DES OBSTACLES TECHNIQUES AU COMMERCE 55. M. John S. Wilson (Banque mondiale) a dit que la crise économique mondiale était liée à un recul rapide du commerce mondial. Ce dernier, qui était l'un des plus puissants moteurs de la croissance économique, devrait baisser d'environ 9 pour cent en 2009, selon les prévisions. Il s'agirait de la plus forte baisse en quelque 80 ans, qui constituait une menace pour le bien-être dans l'ensemble du monde.37 M. Wilson a souligné que la crise avait des effets directs sur les populations pauvres, ainsi que sur ceux qui risquaient de tomber dans la pauvreté avant la reprise. Les actions destinées à remédier à cette crise, y compris les mesures à prendre en faveur des pauvres, posaient un certain nombre de questions. Il fallait, par exemple trouver les meilleurs moyens d'entretenir la dynamique en vue d'atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement et prendre des mesures contre le protectionnisme qui revêtait la forme de mesures tarifaires et non tarifaires. En temps de crise, il était particulièrement important d'agir pour empêcher le recours à des obstacles non tarifaires au commerce qui n'étaient pas nécessaires, y compris les obstacles techniques liés aux normes. 56. Quel était le lien avec les normes et les obstacles techniques qui apparaissait dans la crise en cours et les objectifs de développement à long terme? Les normes, a dit M. Wilson, étaient un moteur 34 Le second Examen global de l'Aide pour le commerce aura lieu à Genève les 6 et 7 juillet 2009. http://www.standardsfacility.org/. 36 http://www.oecd.org/document/18/0,3343,fr_2649_3236398_37192719_1_1_1_1,00.html. 37 Taylor, Benjamin, et John S. Wilson, "The Crisis and Beyond: Why Trade Facilitation Matters", Groupe de recherche sur l'économie du développement, Trade Issue Brief, avril 2009. 35 G/TBT/W/310 Page 21 de facilitation des échanges et de croissance – en s'appuyant sur les normes dictées par le marché, les économies pouvaient sortir plus vite de la crise. L'analyse empirique et les études de cas sur les meilleures pratiques montraient que les systèmes de normes régis par le secteur privé, le rôle limité des pouvoirs publics dans les règlements techniques et les systèmes d'évaluation de la conformité, et les mesures continues pour réduire et supprimer les obstacles techniques pouvaient apporter une contribution majeure au développement. L'harmonisation était un élément essentiel des meilleures pratiques dans les travaux de normalisation: l'harmonisation avec les normes internationales devait faire partie des programmes de renforcement des capacités à court et à long terme. Les travaux accomplis récemment par la Banque mondiale, par exemple, démontraient que les normes de l'Union européenne relatives aux textiles, aux vêtements et aux produits électroniques qui étaient harmonisées avec celles de l'ISO avaient moins d'effets négatifs sur les volumes d'exportation que celles qui ne l'étaient pas. Ils tendaient à montrer, entre autres choses, que l'Afrique avait fortement intérêt à entretenir un dialogue sur les normes, car 20 pour cent seulement des normes de l'UE relatives aux vêtements étaient harmonisées avec les normes internationales.38 M. Wilson a aussi insisté sur la qualité comme élément important des meilleures pratiques concernant le travail de normalisation. L'élaboration de normes sous l'impulsion du marché était souvent guidée par un objectif d'amélioration de la qualité – ce qui était essentiel pour les pays en développement qui cherchaient à soutenir leur croissance économique et à s'affranchir de leur dépendance à l'égard des produits primaires. 57. À long terme, M. Wilson a souligné l'importance de l'Aide pour le commerce, estimant qu'il faudrait prendre note du soutien à apporter, dans le cadre de cette initiative, à la normalisation et à la réduction des obstacles techniques au commerce. Des institutions telles que la Banque mondiale, les banques régionales de développement, les donateurs bilatéraux et d'autres étaient disposées à appuyer les demandes formulées en vue d'investir dans les normes, élément important du programme de l'Aide pour le commerce. En outre, dans le cadre de la réponse générale à la crise en cours, la Banque mondiale était disposée à tripler ses investissements pour les porter à environ 100 milliards de dollars sur les trois années suivantes en faveur de projets, de prêts et de l'assistance technique. Cette aide incluait des projets potentiels axés sur les normes et basés sur les demandes des clients. M. Wilson a indiqué en outre qu'une analyse nouvelle était en cours au Département de la recherche de la Banque mondiale, afin d'examiner l'incidence de divers canaux d'Aide pour le commerce sur les objectifs de facilitation des échanges. Les premiers résultats issus de ce travail tendaient à montrer que l'Aide pour le commerce axée sur la politique et la réglementation commerciales offrait un retour sur investissement supérieur aux autres types d'Aide pour le commerce. IV. IDENTIFICATION DES PRINCIPAUX PROBLEMES 58. La Présidente du Comité OTC, Mme Xueyan Guo (Chine), a dit qu'au début de l'atelier, une synthèse des travaux en cours sur la question des normes, du commerce et de la croissance économique avait été présentée aux participants. Ceux-ci avaient notamment entendu, sur la base d'études réalisées en Allemagne, au Royaume-Uni, au Canada, en Australie et en Chine, le point de vue d'experts appartenant aux milieux universitaires ou gouvernementaux sur les avantages et les coûts de la normalisation – et sur les efforts faits pour les quantifier. Les conclusions des diverses études présentées montraient en substance que les normes, en tant que réserve de savoir-faire technologique, pouvaient apporter une contribution à la croissance économique. Elles encourageaient l'innovation et le progrès technique et constituaient un moyen important de faciliter la concurrence sur les marchés et le transfert de technologie. Ces avantages restaient toutefois difficiles à quantifier et devaient être mieux compris, du point de vue qualitatif aussi bien que quantitatif. Il fallait donc plus de recherches, afin aussi d'harmoniser les méthodes et les instruments d'évaluation. Les participants 38 Czubala, Witold, Ben Shepherd, et John S. Wilson, "Help or Hindrance? The Impact of Harmonized Standards on African Exports", Policy Research Working Paper 4400, Banque mondiale, Washington, 2007. G/TBT/W/310 Page 22 avaient été invités à faire circuler largement les études de cas existant sur les incidences des normes, quelles que soient les méthodes employées. 59. Mme Guo a dit que les participants avaient réfléchi à la pertinence des normes dans la crise qui frappait l'économie mondiale. On avait fait observer qu'en temps de crise, il était plus important encore de veiller à ce que les normes ne soient pas utilisées à des fins protectionnistes. Elles devraient au contraire être considérées comme une opportunité. Des normes bien conçues établies comme base de mesures réglementaires pouvaient par exemple affermir la confiance dans les marchés et stimuler les échanges. De même, les normes constituaient un lien important entre la recherche, l'innovation et les marchés et offraient concrètement un instrument efficace au service du transfert de technologie. Pour les entreprises en particulier, la participation aux processus de normalisation pouvait compenser une baisse des dépenses de R-D, ce qui était particulièrement important en cette période dans les domaines de la durabilité et des technologies environnementales. 60. Pour conserver leur pertinence, les normes devaient être tenues à jour: elles devaient être actualisées en fonction des technologies et des sciences les plus récentes – elles ne devaient pas être en retard sur la technologie. La science ne restait pas immobile. Le facteur temps était donc important. Les normes qui arrivaient trop tard pouvaient verrouiller des technologies anciennes et aller à l'encontre de l'innovation. 61. Durant l'atelier, plusieurs études de cas illustrant la manière dont l'utilisation de normes avait contribué au développement économique et social, notamment dans les pays en développement, avaient été présentées et discutées. Dans le secteur agricole, par exemple, les participants avaient appris comment des normes internationales avaient été utilisées pour accroître les exportations péruviennes d'asperges et de café. L'Égypte avait expliqué comment l'adoption et l'utilisation de normes internationales d'une manière générale avaient facilité les échanges, entraînant une augmentation des importations et des exportations. Le Pakistan avait montré comment ses exportations de textiles avaient progressé grâce à l'utilisation de normes de qualité internationales. L'utilisation de normes offrait aussi d'autres avantages. L'exemple de la coopération entre les États-Unis et le Brésil en vue d'élaborer des méthodes d'essai et de mesure pour les biocarburants et l'application par le Chili de normes d'efficacité énergétique montraient comment les normes pouvaient contribuer à remédier aux problèmes environnementaux mondiaux. Les normes pouvaient également permettre de résoudre des questions de sécurité publique, comme l'illustrait l'exposé de la Colombie sur les codes du bâtiment et la construction. L'expérience du Kenya montrait comment l'adoption de normes internationales dans le domaine électrotechnique avait amélioré la qualité et la sécurité des produits importés. Mme Guo a noté que plusieurs des cas exposés présentaient un élément commun: l'importance attribuée à la collaboration entre les secteurs public et privé; le soutien des pouvoirs publics aux activités de normalisation était jugé important, surtout dans les pays en développement. Il importait aussi, a-t-elle dit, d'avoir la capacité d'absorption nécessaire pour mettre en œuvre les normes (et pas seulement pour participer à leur élaboration) et, parfois, pour les adapter à la situation locale ou régionale. 62. Les participants avaient examiné les efforts faits pour remédier aux contraintes des pays en développement en matière de capacité d'utilisation des normes internationales. Il était évident que la participation aux activités internationales de normalisation était jugée essentielle et restait problématique. À cet égard, on avait mentionné plusieurs initiatives des organismes internationaux de normalisation, des organismes régionaux, des donateurs bilatéraux et d'autres organismes internationaux tels que l'ONUDI pour accroître la participation. Le Kenya avait proposé que les pays en développement accueillent dans une plus large mesure les groupes de travail et les comités techniques qui élaboraient des normes. Toutefois, on avait également fait remarquer que la participation en soi ne servait à rien: elle devait être effective. Le renforcement des compétences dans les pays en développement et le comblement des lacunes d'information devaient se faire d'une façon qui corresponde aux besoins de chaque pays. G/TBT/W/310 Page 23 63. Plusieurs participants s'étaient dits préoccupés par la prolifération des normes privées qui risquait de créer des obstacles non nécessaires au commerce entraînant une confusion sur les marchés. On avait fait remarquer qu'il existait des initiatives dans d'autres organisations telles que l'ONUDI pour aider les pays à se conformer à ces programmes et que la question était également examinée au Comité SPS de l'OMC. 64. On avait souligné la nécessité d'identifier les meilleures pratiques de coopération technique dans le domaine de l'établissement de normes. Pour que l'aide soit efficace, il fallait que l'Aide pour le commerce dans ce domaine soit axée sur les besoins, qu'elle soit sectorielle et qu'elle comporte la participation effective de toutes les parties prenantes. Comme exemple d'Aide pour le commerce appliquée aux normes, on avait présenté les travaux du Fonds pour l'application des normes et le développement du commerce (FANDC) dans le domaine SPS. 65. Mme Guo a dit que les activités de normalisation posaient encore de nombreux problèmes importants. En qualité de Présidente, elle a souligné les aspects suivants: a) Quantification des avantages des normes: Les études et les expériences partagées au début de l'atelier montraient le rôle positif important que les normes pouvaient jouer en faveur de l'innovation et du progrès technique. L'utilisation de normes rendait la production plus efficiente. Pourtant, la mesure et l'expression (numérique) des avantages procurés par les normes restaient une difficulté majeure. Les Membres étaient encouragés à utiliser le Comité OTC pour partager les études de cas sur les avantages économiques de l'utilisation de normes. b) Implication de toutes les parties prenantes: Il était essentiel de sensibiliser toutes les parties prenantes, y compris les PME, à l'importance de la participation aux activités de normalisation. L'implication large des parties prenantes assurait un processus ouvert et transparent, conforme aux disciplines de l'Accord OTC relatives aux organismes à activité normative. À divers moments de l'atelier, les intervenants et les participants avaient fait remarquer que le soutien et la participation des pouvoirs publics étaient importants, notamment dans les pays en développement – où la normalisation n'était pas toujours prioritaire et où l'importance stratégique des normes n'était pas toujours appréciée. Il importait de trouver des incitations pour soutenir et promouvoir davantage les activités de normalisation dans les pays en développement. c) Participation aux activités internationales de normalisation: La participation effective des pays en développement aux activités de normalisation restait problématique pour des raisons à la fois financières et techniques. Seule une petite proportion de ces pays dirigeaient des groupes de travail et des comités techniques, où se faisait le travail concret de normalisation au niveau international. Bien que diverses initiatives aient été exposées aux participants, il restait difficile de trouver des moyens efficaces d'accroître cette participation. On avait fait observer que l'un des éléments essentiels pour concrétiser cette participation au niveau des pays était un exercice à double sens. D'une part – au niveau national –, il était important d'améliorer les niveaux de compétence dans certains domaines importants pour les pays en développement participants. Et, de l'autre – au niveau international –, il était important de mettre ces connaissances et ces compétences locales au service de la communauté internationale qui s'occupait d'établir les normes. d) Renforcement de l'infrastructure relative aux normes: L'élaboration de normes faisait partie d'un ensemble plus large, celui de l'infrastructure qualité, qui incluait la métrologie, l'élaboration de normes et les activités d'évaluation de la conformité, y compris l'accréditation. Il n'était pas évident que tous les éléments de cette G/TBT/W/310 Page 24 infrastructure soient nécessaires partout; on avait fait remarquer par exemple que, dans les Caraïbes, des efforts étaient en cours pour mettre en place une infrastructure qualité au niveau régional. Il était important que les pays fixent des priorités et choisissent les domaines dans lesquels les efforts de renforcement des capacités devraient être concentrés. e) Importance de la transparence: En cette période de crise économique, les Membres du Comité OTC devaient prendre garde aux situations dans lesquelles les normes pourraient servir de base à des mesures non tarifaires non nécessaires. Il était essentiel à cet égard que les dispositions de l'Accord OTC relatives à la transparence continuent d'être appliquées de façon effective. Les Membres de l'OMC devaient aussi renforcer et développer les aspects des normes relatifs aux avantages et à l'affermissement de la confiance. L'utilisation de normes internationales devrait servir à faciliter le commerce international, comme cela était envisagé dans l'Accord OTC de l'OMC. _______________ G/TBT/W/310 Page 25 ANNEXE 1: PROGRAMME ET BIOGRAPHIES ATELIER DU COMITÉ OTC SUR LE RÔLE DES NORMES INTERNATIONALES EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE 16-17 mars 2009 Programme1 16 mars 2009 Enregistrement (8h.30-10 heures) 10 heures Remarques liminaires Directeur général adjoint de l'OMC, M. Harsha V. Singh Première séance: Aspects économiques de la normalisation (groupe de discussion) Le groupe de discussion s'efforcera de donner un aperçu général des travaux actuels concernant la question des normes, du commerce et de la croissance économique. Des experts de gouvernements, d'organismes à activité normative et d'organismes internationaux compétents interviendront au cours de cette séance. Les intervenants seront invités à traiter en particulier les questions suivantes: La difficulté de quantifier les effets de la normalisation sur le bien-être est bien connue; cela étant, que peut-on dire aujourd'hui de l'importance de la normalisation pour le développement économique et le commerce? Comment les normes contribuent-elles à l'innovation et au progrès technique? Quel est l'état actuel de la recherche sur la quantification des incidences économiques des normes? Y a-t-il une méthode d'évaluation harmonisée? Est-on suffisamment conscient de l'importance des travaux de normalisation, en particulier dans les pays en développement? Modérateur: John Tucker, Australie Intervenants: 1 Knut Blind et Heinz Gaub, Communautés européennes: Études sur les conséquences économiques des normes en Europe Rengang Huang, Chine: Les normes et la diffusion des technologies Stephen Head, Canada: La valeur des normes pour l'économie canadienne Manabu Eto, Japon: L'importance de la normalisation pour l'innovation Eho-Cheng Lo, Taipei chinois: Évaluation quantitative Hyang Sun, République de Corée: Création d'outils analytiques aux fins de l'évaluation des effets des projets de normes/normalisation sur l'économie en République de Corée Le programme figure également dans le document G/TBT/GEN/80/Rev.1. G/TBT/W/310 Page 26 Deuxième séance: Études de cas sur l'utilisation des normes internationales (exposés) Cette séance sera consacrée à l'étude de cas/d'expériences illustrant la manière dont les normes ont contribué au développement économique. Ces cas seront choisis de façon à prendre en compte les questions présentant un intérêt pour les pays en développement. Les brefs exposés suivants seront présentés (dix minutes chacun): Modérateur: Michael Jeanson, Communautés européennes Exposés (10 minutes chacun): Café et asperges (deux cas): incidence de la normalisation (Augusto Mello, Pérou) Textiles: utilisation de normes dans le secteur des textiles et difficultés rencontrées par les PME (Muhammad Muzzammil Hussain et Aisha Humera Moriani, Pakistan) Biocarburants: utilisation de normes dans le secteur des biocarburants (Jorge Cruz, Brésil; et États-Unis) Codes du bâtiment et construction: utilisation de normes internationales dans le domaine de la sécurité publique (Manuel Lascarro, Colombie) Lampes et réfrigérateurs: utilisation de normes pour l'efficacité énergétique (Jorge Muñoz Canave, Chili) Incidence de l'harmonisation des normes nationales avec les normes internationales (Samia El Azazy, Égypte) Les normes dans le domaine de l'électrotechnologie: l'expérience du Kenya (Evah Oduor, Kenya) 17 MARS 2009 Troisième séance: Renforcement des capacités (groupe de discussion) (10 heures) Le groupe de discussion examinera les efforts en cours visant à remédier aux contraintes en matière de capacité qui affectent les pays en développement en ce qui concerne l'utilisation des normes internationales. Les intervenants seront invités à traiter en particulier les questions suivantes: L'efficacité des efforts en cours visant à promouvoir et à encourager la participation des pays en développement aux activités internationales de normalisation, par exemple au moyen de mécanismes tels que le "jumelage" (à l'ISO) ou d'autres formes de participation (le "Programme des pays affiliés" de la CEI). Les travaux effectués au niveau international ou régional pour renforcer les capacités, s'agissant en particulier de l'infrastructure d'évaluation de la conformité (par exemple métrologie, laboratoires, capacité de certification et accréditation). G/TBT/W/310 Page 27 Les travaux pertinents concernant l'Aide pour le commerce à l'OMC et les activités du Fonds pour l'application des normes et le développement du commerce (FANDC), dans le domaine SPS. Modérateur: Ileana Márquez Martínez, États-Unis Intervenants: Fabio Tobón, Colombie: "Jumelage" Gary Kushnier, États-Unis: Développement des infrastructures techniques dans le cadre de l'APEC Carlos Rodriguez, Costa Rica: Intérêt pour le Costa Rica d'une participation au Programme des pays affiliés de la CEI Rula Madanat, Jordanie: Renforcement des capacités de l'infrastructure qualité par le biais de projets de coopération technique dans le cadre du Partenariat euroméditerranéen – L'expérience de la Jordanie Gerardo Patacconi, ONUDI: Renforcement des capacités de l'infrastructure qualité Michael Roberts, Secrétariat de l'OMC: L'Aide pour le commerce et les besoins des pays en développement en matière de respect des normes John S. Wilson, Banque mondiale: Les meilleures pratiques et stratégies mondiales dans le domaine de la normalisation Quatrième séance: Identification des principaux problèmes Sur la base des débats précédents, les participants à la dernière séance identifieront les principaux problèmes qui se posent aux pays en développement et examineront les moyens d'y remédier. _______________ BIOGRAPHIES Première séance: Aspects économiques de la normalisation (groupe de discussion) John Tucker (Australie) M. Tucker a rejoint Standards Australia en qualité de Directeur général en 2004, après une carrière variée au cours de laquelle il a travaillé dans les secteurs public et privé, et en tant que conseiller politique. Établie en 1922, Standards Australia est reconnue par le gouvernement australien comme étant le principal organisme non gouvernemental chargé de l'élaboration et de l'approbation des normes en Australie. M. Tucker a travaillé dans les domaines de la veille sanitaire, de l'hygiène du travail et des relations industrielles. Chef d'entreprise expérimenté et membre de l'Australian Institute of Company Directors, il a été appelé à occuper des fonctions officielles dans les domaines de la santé et de la sécurité, et de l'indemnisation des accidents du travail. Il a occupé des fonctions de dirigeant dans les domaines de la gestion des accidents et des risques, et des associations professionnelles. Il est titulaire, entre autres, d'une licence en sciences appliquées dans le domaine de la santé environnementale. G/TBT/W/310 Page 28 Knut Blind (Allemagne) M. Blind est Chargé de recherches au Fraunhofer Institute for Systems and Innovation Research de Karlsruhe depuis 1996. En 2006, il a été nommé professeur d'économie innovatrice à la Faculté d'économie et de gestion de l'Université technique de Berlin et Chef du Competence Center "Regulation and Innovation" du Fraunhofer Institute. Il est titulaire de la Chaire de normalisation de la Rotterdam School of Management, Université Erasmus, depuis 2008. Diplômé de la Brock University (Canada) et de l'Université de Freiberg, il a publié de nombreux articles sur la normalisation et les droits de propriété intellectuelle. Heinz Gaub (Allemagne) M. Gaub a rejoint en 2007 le Conseil d'administration du DIN, l'Institut allemand de normalisation chargé de la gestion du processus de normalisation. Il a 17 années d'expérience pratique et a travaillé récemment pour Willy Vogel AG, premier fournisseur mondial dans le domaine de la lubrification centralisée pour les machines, les systèmes, et les véhicules commerciaux et ferroviaires, siégeant au Conseil d'administration pendant six ans. Il a étudié l'ingénierie mécanique à l'Université technique de Berlin, où il s'est spécialisé en technologie de la production, et a également étudié au Massachusetts Institute of Technology de Cambridge (États-Unis), où il a obtenu une maîtrise de sciences. Rengang Huang (Chine) M. Rengang Huang est Ministre conseiller à la Mission permanente de la Chine auprès de l'Organisation mondiale du commerce à Genève. Il a plusieurs années d'expérience des négociations commerciales internationales, y compris dans le cadre du Cycle de Doha en cours à l'OMC. Ses fonctions actuelles couvrent principalement les domaines relatifs au commerce des marchandises, dont l'agriculture, l'accès aux marchés, les mesures sanitaires et phytosanitaires, les obstacles techniques au commerce, les licences d'importation et les mesures concernant les investissements et liées au commerce. Il a participé à de nombreux séminaires sur les normes et le commerce et maintient des contacts étroits avec diverses parties prenantes, y compris certaines ONG, sur le rôle des normes ouvertes pour le renforcement du développement économique et commercial. Avant 2002, il a travaillé pour le Ministère chinois du commerce extérieur et de la coopération économique et a pris part à l'élaboration de certaines politiques de ce pays en matière d'investissement étranger et de commerce. Il est titulaire d'une maîtrise de l'Université de gestion et d'économie internationales de Beijing (Chine) et d'un MBA de la Cardiff Business School de l'Université du pays de Galles (Royaume-Uni). Stephen Head (Canada) M. Head est Analyste principal des politiques à la Direction du commerce et des affaires intergouvernementales du Conseil canadien des normes. Il est actuellement chargé, entre autres choses, de suivre les dossiers du Comité des obstacles techniques au commerce de l'OMC, du Sous-Comité des normes et de la conformité de l'APEC, ainsi qu'un certain nombre d'autres dossiers de politique commerciale dans le domaine de la normalisation. Il fournit des conseils et des analyses politiques sur les implications internationales, nationales et régionales d'une vaste gamme de politiques, initiatives, programmes et pratiques en matière de réglementation, de commerce et de normalisation. Ses centres d'intérêt en matière de recherche sont la politique commerciale internationale et la coopération dans le domaine réglementaire. G/TBT/W/310 Page 29 Manabu Eto (Japon) M. Eto est Professeur à l'Institute of Innovation Research de l'Université Hitotsubashi et Consultant au Research Institute of Economy, Trade and Industry. Il a rejoint le Ministère de l'économie, du commerce et de l'industrie après avoir obtenu une maîtrise d'économie. Il a travaillé pour la Science and Technology Agency, le National Institute of Advanced Industrial Science and Technology et l'OEC, et ses travaux dans le cadre de ces organismes ont principalement porté, pendant plus de 20 ans, sur le transfert de technologie et la gestion des technologies, et sur la normalisation. Il est l'auteur et le coauteur de plusieurs ouvrages et articles, notamment: "Strategic Use of Consensus-based Standards" et "Business Strategy in the Standardization of Semiconductor Equipment and Optical Connectors". Il a créé un groupe d'études sur les aspects économiques de la normalisation et ses effets sur la société, qui a analysé l'importance de la normalisation à travers des études de cas portant sur l'équipement associé aux DVD, les composants électroniques, les matières premières, etc. Il est titulaire d'une licence et d'une maîtrise d'ingénierie à l'Université d'Osaka, et d'un doctorat en ingénierie à l'Université du Tohoku. Eho-Cheng Lo (Taipei chinois) M. Lo est Directeur adjoint d'un groupe de recherche sur la politique technologique du Taipei chinois. Il a travaillé pendant dix ans dans le domaine de la normalisation, occupant diverses fonctions, notamment celles de commissaire de la Technology & Standards Function Team. Sur le plan technique, il a lancé et établi le premier programme de collaboration en ligne du Taipei chinois pour l'élaboration des normes, ainsi que le registre et dépôt des normes en format XML. En matière de politique, il est le rédacteur en chef et le responsable principal de la Chinese Taipei's Strategy for National Standards Development, ainsi que du Blueprint for Standardization Education. Il est titulaire de plusieurs diplômes, notamment une maîtrise de science de la gestion et ingénierie à l'Université de Stanford (États-Unis) et une maîtrise de politique technologique à l'Université de Cambridge (Royaume-Uni) en tant que bénéficiaire du programme Chevening du British Council. Il est l'auteur et le coauteur de plusieurs ouvrages, notamment: "Asia PKI Interoperability Guidelines, The Fundamentals of Standardization" et "The Winning Standardization Strategy for Enterprises". Ses centres d'intérêt et ses recherches concernent, entre autres, la prévoyance en matière technologique appliquée à la normalisation, les normes dans une infrastructure durable et la synergie entre recherche-développement, normalisation et commercialisation. Hyang Sun (République de Corée) M. Sun est Directeur adjoint de la Division chargée de la politique en matière de normes de la Korean Agency for Technology and Standards (KATS), qui représente la République de Corée auprès de l'ISO et la CEI. Il a débuté sa carrière en 1993 en tant que fonctionnaire et travaille dans le domaine de la normalisation et de la politique au niveau international depuis 1999. Pendant plusieurs années, il a été agent de liaison de la KATS auprès de l'ISO et d'autres organismes internationaux, et a occupé le poste de Secrétaire du Groupe de travail du Comité technique 224 de l'ISO pendant deux ans. Il a obtenu son doctorat (major en ingénierie) à l'Université Inha et a achevé ses études postdoctorales au National Institute of Standards and Technology (États-Unis). Deuxième séance: Études de cas sur l'utilisation des normes Michel Jeanson (Communautés européennes) M. Jeanson, qui est entré à la Commission européenne en 2004, est chargé des questions de politique horizontales à l'Unité de normalisation de la Direction générale "Entreprises et industrie". Il G/TBT/W/310 Page 30 est chargé de représenter les services de la Commission aux conseils d'administration du CEN2 ainsi qu'aux assemblées générales du CEN et du CENELEC.3 M. Jeanson a participé à l'élaboration de la communication de la Commission publiée en mars 2008 et intitulée "Vers une contribution accrue de la normalisation à l'innovation en Europe". À l'heure actuelle, il participe étroitement au processus de réforme de la normalisation européenne, et dirige l'étude intitulée "Access to Standardisation" (Accès à la normalisation). Il est également responsable de la coopération internationale en matière de normalisation, en particulier avec la Russie et les États-Unis, et avec diverses organisations internationales. Il a acquis une grande expérience – 20 ans – en matière de normalisation en occupant différents postes. Il a tout d'abord été technicien à l'Association française de normalisation (AFNOR) avant de devenir secrétaire des comités techniques chargés des normes alimentaires aux niveaux national, européen et international. Il a intégré le Comité européen de normalisation (CEN) en 1991, au sein duquel il a été responsable de la normalisation dans le domaine de la protection des produits alimentaires et de l'environnement, avant d'exercer diverses fonctions. En 2002, M. Jeanson a été recruté par Eurométaux, la fédération professionnelle des industries européennes des métaux non ferreux, en tant que responsable de la santé et de la sécurité, pour s'occuper de la création d'ECOS (European Environmental Citizens Organisation for Standardisation). Il a été choisi par des ONG environnementales pour être le premier secrétaire général d'ECOS et a représenté deux années durant les organisations de protection de l'environnement au sein des organisations à activité normative. Augusto Mello (Pérou) M. Mello est Directeur de l'INDECOPI, l'organisme péruvien de normalisation et d'accréditation, depuis 12 ans. Il dirige également le service national d'accréditation. De 2000 à 2004 il a été Vice-Président de l'IAAC (Inter-American Accreditation Cooperation) et en 2008 il a présidé le Sous-Comité des normes et de la conformité de l'APEC. M. Mello a fait des études universitaires de premier cycle à la Pontifica Universidad Católica au Pérou puis a obtenu un master en économie de Ilades-Georgetown University à Santiago du Chili. Aisha Humera Moriani (Pakistan) Mme Moriani est Conseillère économique pour les affaires touchant l'OMC à la Mission permanente du Pakistan à Genève et, à ce titre, responsable des questions relatives à l'agriculture, au commerce et au développement, aux sauvegardes, aux mesures SPS et aux OTC. Avant d'intégrer la Mission, elle était Directrice de la section de l'économie, du commerce et des investissements du Ministère de l'agriculture. Mme Moriani est titulaire d'une maîtrise en gestion du développement de la London School of Economics et possède une expérience longue et diversifiée de la fonction publique. Sa carrière a débuté à la Division des affaires économiques du Ministère des finances, au sein duquel elle a travaillé avec divers organismes à l'utilisation efficace de l'aide étrangère. Elle a également été Directrice à l'Autorité pour la promotion du commerce, ainsi qu'au Ministère du commerce, et a participé à plusieurs négociations commerciales bilatérales et régionales. Muhammad Muzzammil Hussain (Pakistan) M. Muzzammil Hussain est un entrepreneur progressiste actif dans l'industrie textile depuis deux décennies. Il a, entre autres, été Président de l'Association des fabricants de serviettes (TMA) du Pakistan et Conseiller du Ministre des transports du gouvernement de la province du Sindh. Il occupe actuellement la présidence de divers organismes, notamment le Comité de gestion de la Chambre de commerce et d'industrie de Karachi (KCCI), et le Sous-Comité de la taxe générale sur les ventes et du remboursement de la KCCI. Il est aussi Directeur principal du SMA Rizvi Textile Institute à Karachi et Directeur exécutif de Shahi Textiles, dans la même ville. Il porte un grand intérêt à la 2 3 Comité européen de normalisation. Comité européen de normalisation électrotechnique. G/TBT/W/310 Page 31 responsabilité sociale des entreprises, au développement des compétences et aux systèmes de contrôle de la qualité. Jorge Cruz (Brésil) M. Cruz est Coordonnateur général des affaires internationales à l'Institut national de la métrologie, de la normalisation et de la qualité industrielle (INMETRO). Il est responsable des relations internationales (bilatérales et multilatérales) et s'occupe principalement des accords de coopération scientifique et technologique, des mémorandums d'accord, des protocoles d'intention, des négociations régionales et internationales et de l'innovation technologique. M. Cruz est représentant de l'INMETRO auprès d'enceintes et d'organisations internationales telles que l'OMC et le MERCOSUR. Il est diplômé en ingénierie de l'industrie mécanique et en ingénierie mécanique de l'Université de Santa Ursula et titulaire d'une maîtrise en technologie du Centre fédéral d'enseignement technologique de Rio de Janeiro. Manuel A. Lascarro (Colombie) M. Lascarro est le Directeur des projets spéciaux de l'Association colombienne des producteurs de béton prêt à l'emploi (ASOCRETO). Il est chargé des activités liées à la compétitivité, aux questions d'environnement et aux affaires juridiques, et est également responsable du programme de promotion de l'habitat en béton de l'ASOCRETO. Il a une grande expérience des questions concernant la normalisation internationale, qui tient, entre autres, à sa participation active à des comités de normes techniques et au Conseil d'administration d'ASTM International, l'une des principales organisations à activité normative. De plus, il est Secrétaire exécutif de la Fédération ibéro-américaine du béton prêt à l'emploi (FIHP), qui regroupe des associations commercialisant du béton en Amérique latine et compte parmi ses membres des organismes partenaires d'Espagne et du Portugal. À ce titre, M. Lascarro encourage la coopération internationale entre les associations commerciales nationales et régionales en Europe et en Amérique afin de faire mieux connaître l'industrie du béton prêt à l'emploi et d'améliorer son efficacité. Il est également membre des comités de rédaction de deux magazines spécialisés dans le secteur de la construction en Colombie, à savoir Noticreto et Mineria Colombia. Il est titulaire d'un diplôme d'ingénierie industrielle de la Pontificia Universidad Javeriana (Bogota) et d'une maîtrise de développement privé et de financement de projet qu'il a obtenue dans le cadre de la Fondation Antonio Camuñas de l'Université de San Pablo CEU (Madrid). Jorge Nestor Muñoz Canave (Chili) M. Muñoz est responsable du projet Innova "Apoyo al sistema de certificación de productos eléctricos y combustibles mediante normas técnicas" de la Société chilienne de développement de la production (Corporación de Fomento de la Producción – CORFO). Celle-ci a pour objectif d'élaborer des normes et des protocoles pour les produits fonctionnant à l'électricité, au gaz et au kérosène aux fins d'une certification réglementaire. M. Muñoz est chargé de préparer, de rédiger et d'approuver des normes techniques dans le domaine des technologies de l'information, en ce qui concerne par exemple la sécurité et la confidentialité des documents électroniques, en vue de leur incorporation dans les Règlements afférents à la Loi sur les signatures électroniques, et d'élaborer d'autres normes pour la CORFO et pour des projets de la Banque interaméricaine de développement sur la traçabilité et l'énergie photovoltaïque. Auparavant, il a travaillé pour NEC Chile SA, le Sous-Secrétariat aux télécommunications, la Compañía Telefónica Manquehue et l'Empresa Nacional del Petróleo y Telefónica CTC (Chili). Il a un diplôme d'ingénieur en électronique de l'Université technique Federico Santa María de Valparaíso (Chili). G/TBT/W/310 Page 32 Samia El Azazy (Égypte) Mme El Azazy dirige le Projet d'harmonisation des normes de l'Egyptian Organization for Standardization and Quality (EOS). Elle fait partie à la fois du point d'information de l'Égypte et du Comité OTC de l'EOS. Titulaire d'une licence en ingénierie mécanique et d'un diplôme dans le domaine de la qualité, elle a plus de 30 ans d'expérience dans le domaine des normes, des règlements techniques et des activités d'évaluation de la conformité. Elle a été Directrice générale du Département de la qualité du Ministère du commerce et de l'industrie, et Directrice technique de l'Egyptian Accreditation Council pendant environ dix ans. Elle a représenté l'Égypte dans beaucoup de conférences et d'ateliers internationaux, européens et régionaux sur les questions de normalisation et d'accréditation. En outre, Mme El Azazy est Conseillère et Examinatrice principale pour l'Egyptian National Quality Award for Excellence, tant pour les institutions de service public que pour les organismes industriels. Evah Adega Oduor (Kenya) Mme Oduor est Directrice du service des normes et du commerce international du Bureau de normalisation du Kenya. Elle a une trentaine d'années d'expérience dans les domaines de la normalisation, de l'évaluation de la conformité et de la métrologie. Elle a participé à plusieurs négociations commerciales et exerce des activités relatives à la normalisation et à l'évaluation de la conformité dans le cadre de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) et du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA). Elle est Vice-Présidente de la Commission électrotechnique africaine de normalisation (AFSEC) pour l'évaluation de la conformité et Coordonnatrice affiliée de la CEI pour l'Afrique. Mme Oduor est titulaire d'une maîtrise en biochimie de l'Université de Nairobi. Troisième séance: Renforcement des capacités Ileana Márquez Martínez (États-Unis) Mme Martínez dirige, par intérim, le Global Standards and Information Group du National Institute of Standards and Technology (NIST), travaille comme Conseillère aux questions internationales pour le National Voluntary Laboratory Accreditation Program (NVLAP) du NIST et est Vice-Présidente de l'Interamerican Accreditation Cooperation (IAAC). Ses compétences techniques portent essentiellement sur l'approche des États-Unis en ce qui concerne les normes, les règlements, la certification, l'accréditation des laboratoires et les obligations commerciales dans le cadre de l'OMC. De 1996 à 2000, Mme Martínez a été l'attachée du NIST pour les normes régionales en Amérique du Sud et était chargée des questions liées aux normes dans la région. Elle a travaillé en tant qu'ingénieur des normes dans le secteur industriel aussi bien pour des organisations des États-Unis que pour des organisations étrangères, notamment AFNOR, organisme français de normalisation pour lequel elle a travaillé huit ans. Elle est titulaire d'une licence en ingénierie mécanique, a fait un travail universitaire sur la politique scientifique/technologique et a reçu, en 2001, la médaille de bronze du Département du commerce pour sa contribution aux efforts de vulgarisation du NIST concernant les normes et l'évaluation de la conformité, ainsi qu'un Meritorious Service Award de l'ANSI en 2004. Fabio Tobón (Colombie) M. Tobón est le Directeur exécutif de l'Institut colombien des normes techniques et de la certification (ICONTEC). Il travaille depuis plus de 16 ans dans le domaine des normes et de l'évaluation de la conformité et a été membre du Conseil d'administration et du Bureau de gestion technique de l'Organisation internationale de normalisation (ISO). Il est également membre du Conseil d'administration de la Pan-American Standards Organization (COPANT) et a été membre du G/TBT/W/310 Page 33 Conseil d'administration de ASTM International. Agronome diplômé de l'Universidad Nacional de Bogota (Colombie), il a obtenu sa maîtrise d'ingénierie et administration agricoles à l'Université du Minnesota. Gary Kushnier (États-Unis) M. Kushnier occupe le poste de Vice-Président chargé de la politique internationale à l'Institut national de normalisation des États-Unis (ANSI) depuis 1995. Il est avant tout chargé d'assurer la liaison globale et la coordination entre les activités de l'ANSI et celles des organisations internationales et régionales, ainsi que des organismes nationaux membres. L'ANSI est une organisation à but non lucratif qui rassemble des organismes des secteurs privé et public travaillant à l'amélioration des normes volontaires établies par consensus et de l'évaluation de la conformité aux États-Unis et à l'échelle internationale. Il accrédite les organismes nationaux de normalisation, approuve les normes nationales américaines et est le seul représentant des États-Unis auprès de l'ISO et, par l'intermédiaire du Comité national des États-Unis, auprès de la Commission électronique internationale (CEI). Avant d'occuper ce poste, M. Kushnier a été Vice-Président du Bureau de l'ANSI à Bruxelles, où il a étroitement collaboré avec diverses organisations de normalisation européennes pendant les premières années de la formation de l'Union européenne. Actuellement, il est Président du Comité exécutif du PASC et agent de liaison du Comité de politique internationale de l'ANSI. Il a obtenu sa licence en sciences à Kean College (New Jersey). Carlos E. Rodríguez (Colombie) M. Carlos E. Rodríguez est le Directeur exécutif de l'Institut des normes techniques du Costa Rica (INTECO) depuis 1996. Il est actuellement le représentant régional de l'Organisation internationale de normalisation (ISO) pour l'Amérique centrale et les Caraïbes et dirige le Programme des pays affiliés de la Commission électrotechnique internationale (CEI). Il est également membre du Conseil d'administration de l'Organisme costa-ricien d'accréditation (ECA) et Directeur général du projet "Accroître la compétitivité des PME grâce à la normalisation technique" du Fonds multilatéral d'investissement (MIF) de la Banque interaméricaine de développement (BID). De 2003 à 2005, M. Rodríguez a été Président de la Commission panaméricaine de normalisation (COPANT). Diplômé de l'Université du Costa Rica, il a aussi obtenu une maîtrise en élaboration et évaluation de politiques à la Fondation Getulio Vargas. Il enseigne également à la Faculté des sciences économiques de l'Université du Costa Rica. Rula Madanat (Jordanie) Mme Madanat est Directrice générale adjointe pour les affaires techniques à l'Organisation jordanienne des normes et de la métrologie (JISM), où elle occupe depuis 21 ans différents postes techniques et de gestion. Elle a été chef d'équipe pour le "Projet de jumelage Europe-Jordanie pour le renforcement de la JISM" et a dirigé à deux reprises l'équipe de la JISM pour l'obtention du Prix du Roi Abdullah II pour la performance et la transparence dans l'administration publique. Elle a une expérience pratique importante en ce qui concerne les normes, les règlements techniques et les procédures d'évaluation de la conformité, en plus de ses compétences spécialisées sur les Accords OTC et SPS de l'OMC. Elle a représenté la Jordanie dans nombre de réunions, conférences et ateliers, aux niveaux international, européen et régional, sur des questions concernant le commerce et les obstacles techniques. Par exemple, elle était membre de la délégation jordanienne pour la négociation de l'Accord de libre-échange avec les États-Unis et le Canada. Elle est expert certifié en perfectionnement de la gestion dans le cadre du programme de conseillers commerciaux certifiés du Centre du commerce international (CCI), et vérificateur de la qualité et gestionnaire de systèmes qualité suivant la certification de l'Organisation européenne pour la qualité (EOQ). Mme Madanat est titulaire d'une licence en ingénierie chimique de l'Université de Jordanie. G/TBT/W/310 Page 34 Gerardo Patacconi (ONUDI) M. Patacconi est Chef de l'Unité pour la productivité, la qualité et la mise à niveau des entreprises, Service du renforcement des capacités commerciales de l'ONUDI, et sert de point de contact pour la collaboration avec l'ISO et l'OMC/OTC. Il est titulaire d'un diplôme universitaire en statistiques et science de la gestion, et a été élu Jeune scientifique européen en recherche opérationnelle en 1984. Il a contribué à la conception et à la mise en œuvre de l'approche de l'ONUDI en matière de renforcement des capacités commerciales. Au cours des dernières années, ses travaux ont principalement porté sur la mise en œuvre de programmes nationaux et régionaux à grande échelle de restructuration et de mise à niveau des entreprises, et sur la traçabilité des aliments. Après être arrivé à l'ONUDI en 1987, il a effectué des travaux de recherche et a directement participé à des activités d'assistance technique et de formation à l'intention des entreprises et des institutions liées à la qualité dans plus de 80 pays en développement. Il est responsable d'audit pour les normes ISO 9000 et ISO 14000 et spécialiste en gestion totale de la qualité. Michael Roberts (OMC) M. Roberts est Conseiller à la Division du développement. Il a été nommé Coordinateur de l'Aide pour le commerce au Secrétariat de l'OMC en janvier 2009. Avant d'arriver à la Division du développement, il a passé sept ans à la Division de l'agriculture, principalement comme Secrétaire du Fonds pour l'application des normes et le développement du commerce (FANDC). Il était alors chargé de surveiller la transformation du FANDC en un fonds d'affectation spéciale à donateurs multiples (16 en l'occurrence) et disposant d'environ 5 millions de dollars EU de ressources annuelles. Le FANDC est un mécanisme de financement et de coordination qui aide les pays en développement à appliquer les mesures sanitaires et phytosanitaires. John S. Wilson (Banque mondiale) M. Wilson est Économiste principal du Groupe de la recherche sur l'économie du développement de la Banque mondiale et dirige la recherche sur la facilitation des échanges, les normes, la réforme réglementaire et le développement économique. Grâce à ses compétences techniques en matière d'activités de prêt et à sa participation aux projets de la Banque, il s'est vu confier la responsabilité d'établir, au nom de la Banque mondiale, le Fonds interorganisations pour l'application des normes et le développement du commerce. Membre du World Economic Forum Global Agenda Council on Trade Facilitation, il est le coauteur de nombreuses publications, notamment "Help or Hindrance? The Impact of Harmonized Standards on African Exports", "Trade, Transparency, and Welfare in the Asia Pacific" et "Standards and Export Decisions: Firm-level Evidence from Developing Countries". Il travaille actuellement sur une publication intitulée "Aid for Trade Facilitation: Does it Matter?" Il a été auparavant Vice-Président de la politique technologique à l'Information Technology Industry Council de Washington (États-Unis), Professeur invité à l'Institute for International Economics, Administrateur à la National Academy of Sciences et au National Research Council des États-Unis, et Professeur associé de relations internationales à l'Université de Georgetown. Il est diplômé du Wooster College et de l'Université Columbia de New York. __________