Ces pays de l’Est vont sortir de l’emprise soviétique très vite en juin 1989 et le
printemps 1990. Les causes de cette libéralisation sont à rechercher au sein de
l’URSS. En effet, en mars 1985, Gorbatchev est nommé secrétaire générale du
Parti Communiste de l’URSS. Il décide de mener des réformes au niveau interne
(la Glasnost = la transparence et la Perestroika = la restructuration). Par ailleurs,
au niveau externe : en décembre 1988, devant l’assemblée générale de NU et en
juin 1989 devant le Parlement européen à Strasbourg, il développe une politique
nouvelle et audacieuse au niveau des affaires étrangères soviétiques. Il précise
que “la liberté de choix doit être universellement reconnue aux peuples”. Ainsi,
il affirme que l’URSS n’interviendra plus militairement dans un de ses Etats
satellites si un de ces derniers veut s’émanciper par rapport à l’URSS. Cette
théorie est connue sous le nom de la Doctrine Sinatra ou My way. Ainsi, cette
doctrine met fin à la doctrine Brejnev de 1968 qui avait permis d’intervenir dans
un des pays de l’Est car ce dernier voulait s’émanciper de Moscou. Grâce à
cette doctrine, on va assister à une brusque accélération des événements en
Europe de l’Est, où tous les anciens gouvernements communistes inféodés à
Moscou vont être remplacés par des gouvernements non communistes suite en
principe à des élections démocratiques sauf pour la Roumanie. Ceci va se passer
en quelques mois. En 1990, le bloc communiste qui était formé par l’URSS et
les pays de l’Est disparaît.
Le premier pays de l’Est à se lancer dans ce mouvement est la Pologne. En juin
1989 sont organisés des élections législatives libres. L’opposition non
communiste l’emporte. En décembre 1990 est élu président de la république
Lech Walesa.
En RDA, Erich Honecker est limogé par Moscou en octobre 1989. C’est à
Berlin que dans la nuit du 9 au 10/11/89 le Mur de Berlin est détruit. Cette
destruction du Mur de Berlin deviendra la symbole de la libéralisation des
pays de l’Est. Cet événement va permettre, quelques temps plus tard, la
réunification des deux Allemagnes, le 3/10/90. Helmut Kohl devient le
premier chancelier de l’Allemagne réunifiée.
En décembre 1989, en Tchécoslovaquie, le pouvoir passe à l’opposition non
communiste. Vaclav Havel devient président de la république. La transition dans
cet Etat s’est passée tellement en douceur qu’on appelle cette transition la
Révolution de Velours. Ce n’est qu’en 1993 que la Tchécoslovaquie se scindra
en deux Etats nouveaux.
En Roumanie, il y a eu une insurrection populaire qui a pris une tournure
fâcheuse pour le dirigeant de l’époque Ceausescu.
En Hongrie, dès mai 1989, les autorités de Budapest avait décidé de supprimer
les barbelés qui les séparaient de l’Autriche. Cela permet certaines transitions
vers un changement de régime. Les élections législatives ont lieu en mars 1990
et permettront à l’opposition non communiste de l’emporter.
En Bulgarie, le chef de l’Etat démissionne en novembre 1989. L’opposition
non communiste en 1990.
B) La disparition de l’URSS en décembre 1991