section 2 : le chômage structurel dans un contexte d

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ECONOMIE POLITIQUE
4 GRANDS COURANTS THEORIQUES :
LE COURANT CLASSIQUE :
 SMITH : fin 18e « La richesse des nations. Il donne naissance a posteriori au courant classique.
 D. RICARDO
 J.B. SAY
 MALTHUS
Il y a cohérence entre eux car même interrogation.
Comment accroître la richesse des nations, et donc la richesse des biens - être ?
Une même réponse : le libéralisme économique, le «laisser - faire »
LE COURANT DE MARX
.Son objet d’étude est le capitalisme. C’est de caractériser le capitalisme par le salariat.
Le système de marché capitaliste est un système qui accroît les richesses par rapport aux autres systèmes antérieurs mais
même s’il est progressif, il n’est pas le meilleur.
Il génère des crises. Le capitalisme a besoin de crises pour rebondir.
Pour Marx, on peut concevoir un système plus efficace qui reposerait sur la coopération.
LE COURANT NEO - CLASSIQUE (fin 19e)
La firme auto - gestionnaire n’est -elle pas plus performante que la firme capitaliste ?
Comment se forme les prix d’équilibre sur les marchés ? (offre et demande)
Pour Marx, cette question est sans intérêt.
Les classiques raisonnent en terme de classes.
Aujourd’hui, le néo - classique est dominant. Ce sont les économistes de Milan.
Dans le courant néo - classique, il y a un modèle de référence, de base. (modèle de concurrence parfaite)
C’est la théorie dominante mais très éclatée. Les néo - classiques raisonnent en terme d’imperfection.
Et comme il y a intervention de l’état, c’est dû aux imperfections.
LE COURANT DE KEYNES :
Formé par les néo - classiques, mais il n’est pas un libéral.
Pour lui, le système de marché laissé à lui - même n’est pas le système le plus efficace. Il ne peut y avoir de chômage
involontaire.
Il existe du chômage involontaire en concurrence parfaite. Le système laissé à lui - même conduit à un chômage de masse.
BIBLIOGRAPHIE :
F. DUBOEUF « Introduction aux théories économiques » (Coll. Repère de la découverte)
Rq : il est important de comprendre la cohérence de chaque théorie.
1
I LA REPRESENTATION CLASSIQUE DE L’ECONOMIE
INTRODUCTION :
La question centrale des classiques est : « comment accroître la richesse des nations ? »
Pendant longtemps, la croissance des richesses a été condamnée. Chez les philosophes grecs, l’accumulation des richesses
est condamnée. (Platon, Aristote)
Pour Aristote, l’importance de l’être humain est de penser, de dialoguer. Mais il faut aussi s’occuper des tâches domestiques
=> existence des esclaves.
Comment concevoir un temps plus long pour la pensée au détriment des tâches domestiques ?
Un des moyens, c’est le marché car les individus vont pouvoir travailler là où ils excellent. (spécialisation de l’être humain)
Donc puisqu’il y a division du travail, cela entraîne un échange et donc la monnaie apparaît.
Avec le développement des relations marchandes, il va se développer la « chrématistique » (Aristote)
Déf. : « chrématistique », c’est l’accumulation de richesses, la recherche sans fin de l’accumulation de richesses.
Donc condamnation de l’accumulation de richesses, pratique condamnée par Aristote.
Dans la Bible, le travail, c’est le rachat du pêché d’Adam et Eve. L’accumulation des richesses est condamnée.
La richesse est confiée à des personnes non chrétiennes => antisémitisme.
Le protestantisme réhabilite l’accumulation des richesses. La religion est individuelle et donc ne justifie pas l’accumulation
des richesses. L’acte de foi ne justifie pas la richesse.
SMITH
:
Sur quels principes peut - on s’appuyer pour construire une société où vivent les hommes ?
« Théorie des sentiments moraux » : dans le dialogue, on peut dire ce qui est faux ou vrai, mais dire ce qui est juste ou
injuste est impossible à dire car c’est du ressort des sentiments.
« La richesse des nations »
SMITH : « on ne sait pas ce qui est juste ou non. La solution est strictement économique. La division du travail et le marché
vont permettre de construire une société qui va progresser. »
Chaque individu est seul à même de juger ce qui est bon pour lui. Nul autre ne peut savoir ce qui est bon pour lui.
La division du travail permet les spécialisations là où ils sont les meilleurs.
Le marché et la division du travail vont permettre de poursuivre son propre intérêt pour accroître ses richesses.
Le marché et la division du travail sont des instruments merveilleux pour construire la paix sociale.
Dons l’accumulation des richesses est réhabilitée.
Pour Smith, il y a un besoin commun, c’est l’accumulation des richesses.
SECTION 1 : TRAVAIL IMPRODUCTIF ET THEORIE DE LA VALEUR SELON SMITH.
Pour les classiques, la richesse est définit comme le flux des produits obtenus par le travail au cours d’une année. (la notion
de flux s’oppose à la notion de stock)
Richesse : flux de production obtenus par le travail. Comment est obtenue cette richesse, cette production ?
Smith et Ricardo : la production suppose de la terre et des moyens de production.
Si la terre et les moyens sont nécessaires, en eux - même ils ne produisent rien. Seul le travail est créateur de richesse.
La création de valeur provient du travail.
Il faut distinguer la production simple et l’accumulation.
2
La production simple : c’est l’idée que le potentiel productif d’une période à l’autre n’augmente pas. La production reste
stable et ne va pas augmenter d’une période à l’autre.
Par opposition à l’accumulation qui est que le potentiel productif augmente, ce qui permet d’augmenter le flux de
production annuelle. Le potentiel productif est le stock productif qui permet de produire. (les travailleurs et les moyens de
production)
Comment faire pour que ce potentiel augmente de façon à accroître la richesse des nations ?
Quelle est la notion de surplus ?
La croissance du stock que constitue le potentiel productif est rendue possible dès lors qu’existe un surplus. (c’est un flux
qui génère l’organisation du stock )
Le surplus permet d’augmenter un stock, soit le potentiel productif.
Le surplus est le flux de richesse qui est en excédent et qui s’ajoute au flux de richesse qui est nécessaire pour reproduire à
l’identique le potentiel productif.
A - LA DIVISION DU TRAVAIL
Qu’est - ce qui augmente le flux de richesse ?
C’est l’accumulation du potentiel productif. Son augmentation est possible par le surplus.
La division du travail permet aussi d’augmenter la richesse.
SMITH dit que la division du travail permet d’augmenter la richesse par 3 biais :
augmentation de l’habileté de l’ouvrier : plus un ouvrier est spécialisé sur une tâche, plus il excelle sur la tâche.
Réduction des délais d’une tâche à une autre : c’est la réduction du temps de déplacement.
L’ouvrier peut inventer de nouvelles techniques pour améliorer la productivité.
Qu’est ce qui limite la division du travail ?
La division du travail dépend de l’étendue du marché. Plus le marché est étendu, plus la division du travail peut se déployer.
B - TRAVAIL PRODUCTIF / TRAVAIL IMPRODUCTIF
Selon Smith, seul le travail est créateur de richesses.
Il y a différents types de travail :
Le travail improductif : c’est le travail des religieux, des domestiques et des enseignants. Il ne crée pas
de valeur.
Le travail improductif ne donne pas lieu à la création de marchandises pouvant être vendu ensuite. Il renvoie à des
consommations improductives c’est - à - dire des consommations d’un revenu qui n’enclenche pas un processus de création
de richesse et de valeur.
Le travail productif : c’est le travail qui s’applique à des marchandises qui vont être vendues. Travail qui
crée de la richesse ou un surplus donc il y a accumulation et accroissement de la richesse.
Le profit pour Smith, n’est pas une rémunération du travail du capitaliste
C - LA THEORIE DE LA VALEUR
Qu’est - ce qui détermine la valeur d’un bien ?
La valeur marchande est le prix naturel. C’est la théorie additive de la valeur.
Pour produire des biens, il faut de la terre, des moyens de productions et des travailleurs.
3
Il existe 3 classes sociales :
 propriétaires fonciers (propriétaires de la terre)
 les capitalistes (qui sont propriétaires des moyens de production et qui font les avances en capital : acheter les matières
premières, achats de machines et des avances de salaires
 les travailleurs ( les ouvriers) vivent de leur salaire
Pour produire, il faut utiliser de la terre, du travail et du capital.
Ce
qui
détermine
la
valeur
d’une
marchandise,
c’e††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††
†††††††††††††††††††††††††††††††††††††††
†††††††††††††††††††††††
 †††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††
†††††††††††††††††††dépend du prix du blé. (si un prix augmente, le salaire augmente car avec le blé, on fait du pain,
donc on se nourrit)
 Taux naturel rente / profit
Prix naturel = salaire + rente + profit
Le taux naturel des salaires est déterminé par le minimum de subsistances. Tous les classiques considèrent qu’en moyenne
tous les ouvriers touchent un salaire qui leur permettent de survivre.

La rente : c’est le revenu des propriétaires fonciers. C’est une rémunération du monopole.

Le profit : rémunération du capitaliste. Il ne rémunère pas le travail du capitaliste mais c’est la rémunération des
avances en capital qui sont fait par le capitaliste.
Pour Smith, Ricardo et Marx, le capital n’est pas seulement l’investissement dans les machines, c’est aussi les avances
salariales.
Smith décrit la nature du profit. Les capitalistes sont rémunérés des avances qu’ils font.
L’enjeu posé est comment les capitalistes utilisent - ils leur profit ?
2 façons :
- Dans des consommations improductives (embauche de domestiques) : le revenu est dilapidé.
- De façon productive en transformant leur profit en avance en capital (achat de machines)
L’épargne pour Smith, c’est l’utilisation du profit comme avance en capital.
Consommation improductive
PROFIT
moyens productifs
Epargne
=> capital
= STOCK
Travailleurs productifs
Consommation improductive
Moyens de production
Profit
épargne
capital
production
Avance travail
4
Revenu
LA QUESTION DE LA GRAVITATION :
Smith dit qu’en fonction du jeu de l’offre et de la demande sur le marché, le prix du marché va osciller.
Si l’offre est supérieure à la demande, le prix du marché va être en dessous du prix naturel ; (et inversement)
Pour la concurrence et par la mobilité du capital, le prix du marché va osciller, va graviter autour du prix naturel.
Offre < demande
(production de biens)
offre
> demande
Prix marché > prix naturel
Taux de profit > taux du prix naturel
=> afflux de capital
=> augmentation d’offre
O = D
prix marché < prix naturel
taux profit < taux profit naturel
retrait du capital
=>
offre
Le prix du marché oscille autour du prix naturel.
Prix du marché
Prix naturel
Comment est déterminé le prix naturel ?
La théorie de la gravitation oppose le prix naturel et le prix du marché. Le prix naturel est déterminé par la théorie additive
de la valeur. Le prix du marché est déterminé par l’offre et la demande.
Ex : une montre vaut 10 agendas.
Comment est déterminée la valeur ?
Quelle est la bonne mesure de la valeur ?
On connaît le prix monétaire. La monnaie est une valeur qui varie (pour les classiques) mais la monnaie est neutre. C’est
une mauvaise valeur de mesure.
La bonne mesure est le travail commandé (= « prix réel » pour Smith). Le travail ne varie jamais de valeur. Il a une valeur
fixe.
Ex : combien de quantité de travail je peux acheter avec ma montre ?
Le taux de salaire ne varie pas car dépend du taux naturel (du blé) qui lui ne varie pas.
A. SMITH distingue les notions de prix naturel et de prix du marché (= prix courant). Il distingue aussi les notions de prix
réel et prix monétaire.
SECTION 2 : VALEUR ET REPARTITION SELON SMITH
A - CRITIQUE DE LA VALEUR DE TRAVAIL SELON SMITH
La 1e distinction est : comment se détermine le prix des marchandises ?
La 2e distinction est : comment se mesurent les valeurs ?
Ricardo, à travers les notions de travail incorporé, apporte la même réponse aux 2 questions.
Ce qui détermine la valeur d’une marchandise, c’est la quantité de travail incorporé nécessaire pour la produire.
Travail incorporé = c’est - à - dire le travail direct et le travail indirect.
5
Ricardo considère que la quantité de travail incorporé est une bonne mesure des valeurs de marchandises. L’enjeu derrière
est la question de la répartition.
 Chez Smith, la valeur est déterminée par la somme des valeurs, des profits et des rentes qu’il a fallu payer au taux
naturel.
Si l’une des composantes augmente, le prix naturel augmente.
PRIX NATUREL = SALAIRE + PROFIT + RENTE

Pour Ricardo, ce qui détermine la valeur, c’est la quantité de travail incorporé.
Quand le salaire
, le profit
Quand le profit
, le salaire
Prix naturel = quantité de travail incorporé
Rente
salaire
=>
profit
B - SALAIRE / RENTE / PROFIT
Pour Ricardo, la formation des profits, rente et salaire se fait après la détermination du prix naturel des valeurs de
marchandises.
Ce n’est pas la hausse de la rente qui est responsable de la baisse du taux de profit.
Ricardo expose la théorie de la rente différentielle. Les terres existent en quantité limitée. Si la population
, il faut
mettre en culture de plus en plus de terres et les moins fertiles.
Le prix du blé est le même que les autres marchandises.
Il est fixé à la quantité de travail incorporé. Le prix du blé sera fixé par la quantité de travail nécessaire pour produire sur les
terres les moins fertiles.
La rente est la différence entre la quantité de travail incorporé sur les terres les moins fertiles et la quantité de travail
incorporé sur les terres les plus fertiles.
TERRE A
TERRE B
TERRE C
Quantité de travail
Incorporé
10 h
15 h
20 h
Rente
10 h
5h
0h
Le profit est ce qui reste quand on a payé les salaires et les rentes.
+ la terre est fertile, + il y a de rente.
Sur la terre la moins fertile, celle qui détermine le prix naturel, il n’y a pas de rente.
Les salaires sont déterminés par le prix naturel du blé. Quand le prix naturel du blé augmente, les salaires augmentent.
Si les salaires augmentent,
des profits.
Propriétaires => rente
6
Capitalistes => profit
Travailleurs => salaire
Accumulation du
revenu national
de la pop.
prix naturel du blé
salaire
rente
profit
Par le jeu de la concurrence, le taux de profit tend à être identique dans l’ensemble des secteurs d’activité. C’est la théorie
de la gravitation.
Ce qui change entre Smith et Ricardo, c’est que pour Ricardo, le taux naturel du profit varie en fonction du taux naturel du
salaire.
II LE LIBERALISME ECONOMIQUE
Le système de marché laissé à lui-même est le plus efficace.
SECTION I : THEORIE DE LA MAIN INVISIBLE D’A. SMITH
Aujourd’hui, on entend par main invisible, que sur le marché, et par la confrontation de l’offre et de la demande, on arrive à
un prix d’équilibre.
Chez Smith, la main invisible renvoie à l’idée que la poursuite par chacun de ses intérêts égoïstes conduit dans un système
de marché, à accroître l’intérêt général et donc la satisfaction de tous.
Comment s’opère le processus ?
Pour vendre les marchandises, le capitaliste doit trouver les moyens les plus efficaces pour les produire. Par la pression de
la concurrence, chacun se spécialise là où il excelle. La production de chaque bien par cette division du travail va
augmenter, et donc augmentation de la richesse des nations.
SECTION 2 : LE STATUT DE L’ETAT
Smith fait l’éloge du capitalisme contre les capitalistes !!! il dit qu’il existe 3 classes sociales :

les propriétaires fonciers

les capitalistes (qui se développent en ville). Ainsi, ils peuvent se coaliser contre les
ouvriers et pour porter conseil au roi.

Les ouvriers écrasés par la misère.
Les capitalistes sont les plus demandeurs pour garder leur monopole, « pour l’intérêt général ». ( !) Le principal danger de la
concurrence vient des capitalistes car ils veulent garder leur rente de monopole.
=>« Nul ne connaît mieux qu’autrui, ce qui est bon pour lui ».
7
Il condamne donc l’intervention de l’état car il ne peut pas savoir ce qui est bon pour les autres. Mais l’état doit intervenir
dans certains domaines tel que la construction des infrastructures (routes…)
ACCUMULATION DU CAPITAL
SECTION 1 : EPARGNE ET ACCUMULATION DU CAPITAL
Le capital est défini par les classiques comme l’ensemble des avances réalisés par le capitaliste en terme d’achats de
machines, de matières premières ou en terme d’embauche de travailleurs productifs.
Les classiques distinguent 2 capital :
 le capital fixe : achat de machines qui ne s’épuisent pas dans le cercle de production
 le capital circulant : les matières 1e et les avances faites pour embaucher les travailleurs productifs.
LES CLASSIQUES
capital fixe
MARX
machines
capital constant (travail mort)
matières 1e
capital circulant
force de travail
capital variable (travail vivant)
travail
Dans le capital, une fraction des revenus va être dépensée en machines, matières 1e mais de façon productive. Ces dépenses
vont
générer
non
pas
seulement
une
production
mais
un
surplus,
c’est
à
dire
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†improductive
Comment utiliser les profits ?
Comment le capitaliste peut utiliser ses revenus ?
Pour Smith, on distingue 2 façons :

consommation improductive
8

épargne et donc accumulation du capital
L’une des justifications de l’épargne : l’accumulation du capital est dire que la monnaie ne peut pas être détenue pour elle,
indépendamment pour un motif de transaction. Elle n’est pas demandée pour elle même. La monnaie est neutre et
inessentielle.
SECTION 2 : LIMITE DE L’ACCUMULATION DU CAPITAL SELON SMITH ET RICARDO
La variable clé est le profit. Mais ils divergent sur les causes de la baisse du taux de profit.

LA LIMITATION DES DEBOUCHES SELON A. SMITH
Quand il présente de façon générale les caractéristiques du capital, il indique qu’il ne peut y avoir de surproduction
générale.
La production va générer des marchandises et des revenus (profit, rente, salaire). Les revenus permettent d’acheter les
marchandises produites.
La production génère sa propre demande. C’est la loi des débouchés. (J.B. SAY)
Il peut y avoir crise de sur - production partielle.
Au fur et à mesure que la richesse des nations, les revenus augmentent, le bien - être de la population s’accroît. on arrive à
une saturation des besoins. La production ne va plus s’écouler sur le marché national.
Alors il va y avoir sur - production. Les capitalistes vont se faire une concurrence acharnée pour évacuer le surplus.
=> prix du marché < prix naturel
Le taux de profit est inférieur au taux de profit naturel, et donc blocage de l’accumulation.
La solution pour Smith est le commerce vers les colonies. Le capitalisme est un système sans fin.

DEFENSE DE LA LOI DES DEBOUCHES DE SAY ET ANALYSE DE LA
BAISSE DU TAUX DE PROFIT (RICARDO)
La loi des débouchés : « l’offre crée sa propre demande ».
Ricardo est le défenseur de la loi des débouches. Il donne une autre explication de l’état stationnaire.
Ricardo reprend certaine thèse de MALTHUS.
LA LOI DE POPULATION :
Cette loi stipule que la population suit une loi de progression géométrique alors que la production (la richesse) a tendance à
suivre une loi de progression arithmétique (progression linéaire).
Ricardo reformule cette loi : quand la richesse des nations s’accroît, la population s’accroît.
Ricardo sous - estime la possession de biens de productivité. Il faudra mettre en culture des terres de moins en moins
fertiles. (donc quantité de travail différents)
Or, il y a un seul prix naturel. Donc le prix naturel du blé est fixé sur la quantité de travail sur les terres les moins fertiles.
Ricardo va (comme Smith) envisager quels sont les moyens pour reculer cette crise : c’est le commerce avec les colonies. (
même moyens pour des raisons différentes)
Pour Smith, c’est pour écouler le surplus
Pour Ricardo, c’est pour importer des denrées alimentaires moins chères.
On a une explication endogène (Smith et Ricardo)
Smith : les besoins des humains sont saturés
Ricardo : les terres fertiles sont en quantité limitées.
9
Le capitalisme de façon endogène a besoin de crises. C’est un système qui nécessairement génère la crise. (pour Marx, la
crise est endogène au capitalisme.
MARX ET L’ANALYSE DU CAPITAL :
1/ POURQUOI ETUDIER MARX ? (19e s.)
Il n’est pas le penseur de l’économie du socialisme. Marx critique les utopistes, ceux qui construisent dans leur tête, la
société parfaite.
Il faut rendre compte du système dans lequel on vit, le critiquer de son point de vue et concevoir quelques éléments pour
penser à un autre système.
2/ Marx livre quelques pistes sur ce que pourrait être une société communiste. Il dit qu’il faut se battre pour un
dépérissement de l’état.
les pistes sont éloignées de ce qui s’est passé dans les pays communistes.
3/ Les travaux de Marx sont très stimulants pour étudier le capitalisme. Cela a du sens.
4/ Sa méthode pour étudier le capitalisme a été critique et importance des conflits de classes sociales. (peuvent être
appliqués au système d’exploitation des pays capitalistes)
Ce qui manque chez Marx, c’est une pensée du politique. Marx pense la pensée du capitaliste, la transformation sociale à
partir des rapports de production.
La réalité sociale ne se résume pas aux rapports de production. Les logiques d’accumulation ne sont pas que des logiques
d’accumulation monétaires rythmées.
Marx critique l’économie politique des classiques. Il a une vision de l’histoire en accordant l’histoire à la lutte des classes
sociales. Il accorde un rôle aux individus.
On va lui reproché une vision mécaniste (vision uniforme) de l’histoire car l’histoire n’évolue pas toujours dans le sens du
progrès.
Méthode de Marx : le matérialisme historique.
« Le matérialisme » : ce qui donne le matériau sue lequel on doit fonder une analyse. Ce sont les rapports entre des hommes
qui sont masqués, réduits aux choses.
« historique » : pour les marxistes vulgaires, l’histoire fait tout. Mais pour Marx, l’histoire ne fait rien. Ce sont les hommes
qui font tout.
CHAPITRE 1 :
MARCHANDISES ET MONNAIE
Les formes sont importantes, l’analyse des formes et apparences sont importantes.
L’activité scientifique consiste à rechercher l’essence par delà les choses et les apparences. Pour saisir la substance des
choses, il faut se demander « pourquoi ont - elles pris cette forme ?
Le mode de production capitaliste se présente comme une immense accumulation de marchandises. C’est le facteur de
progrès par rapport aux modes de production antérieurs. Il permet un développement technique (vision sur l’efficacité du
capitalisme et non de son efficacité)
Le capitalisme est un système progressiste et on peut envisager un mode de production plus efficace.
Pour comprendre le capitalisme, il faut partir de la marchandise.
Qu’est - ce que la marchandise ?
SECTION 1 :
LA DOUBLE DETERMINATION DE LA MARCHANDISE ET DU TRAVAIL
10
Il y a une double dimension de la marchandise et une double dimension du travail. Il y a 2 dimensions qui s’opposent, sont
contradictoires.
La marchandise est l’unité de 2 dimensions qui s’opposent.
A - LA DOUBLE DETERMINATION DE LA MARCHANDISE :
Valeur d’usage / valeur d’échange
La valeur d’usage renvoie aux propriétés physiques de la marchandise. Elle permet de différencier les marchandises entre
elles. (par rapport à leur utilité)
La valeur d’échange.
B- LA DOUBLE DETREMINATION TRAVAIL CONCRET ET TRAVAIL ABSTRAIT
Le travail a une double dimension : le travail est un travail concret. Il est spécifique, particulier. Le travail concret est celui
qui crée la valeur d’usage.
Valeur d’usage
travail concret (quantité)
Valeur d’échange
travail abstrait (qualité)
Marchandise
travail
Par l’échange, des travaux radicalement distincts du point de vue du travail concret vont être élevés au rang d’équivalent. On
va pouvoir les comparer.
Exemple :
Un pâtissier :
100 gâteaux d’une valeur de 10 F => 1000F
Un fleuriste :
10 bouquets à 100 F => 1000 F
Donc d’une valeur d’échange, les 100 gâteaux = 10 bouquets.
Par l’échange des marchandises, le travail qui est toujours du travail concret, va être élevé au rang du travail abstrait.
Le travail abstrait, c’est le travail reconnu comme socialement nécessaire. Cette reconnaissance sociale se fait grâce à
l’échange de la marchandise.
SECTION 2 : TRAVAIL ABSTRAIT ET MONNAIE
Marx pense les choses différemment de Smith et Ricardo.
Pour Marx, la bonne mesure de la valeur, c’est la monnaie. (d’où importance de la forme des choses)
Ce qui détermine la valeur de la marchandise, c’est la quantité de travail abstrait. Pour comprendre la valeur, il ne faut pas
négliger le pôle de l’échange. La quantité de travail abstrait repose en partie sur la valeur de l’échange.
II THEORIE DU CAPITAL
L’objectif de Marx est de rendre compte d’une nouvelle lecture de ce qui caractérise le capitalisme.
Pour Marx, le capitalisme est un système de production historiquement daté, spécifique. Cela signifie qu’il s’oppose aux
classiques quand ceux - ci utilisent des catégories générales pour étudier le capitalisme.
Le capitalisme émerge vers le 16e s. , dominant au 19e mais ne fait pas l’histoire.
11
QU’EST CE QUI FAIT LA SPECIFICITE DU CAPITALISME ?
SECTION 1 : LA FORMULE GENERALE DU CAPITAL ET SES CONTRADICTIONS :
A - L’EXPOSE DE LA FORMULE GENERALE DU CAPITALISME
Pour comprendre le capitalisme, il faut séparer les relations marchandes du capitalisme. Le marché existait avant.
A ce niveau, Marx distingue la circulation simple et la circulation de l’argent comme capital.

LA CIRCULATION SIMPLE :
M1 - A - M2 on a une marchandise pour en acheter une autre. (M1 =/= M2)
On vend pour acheter
L’argent n’est qu’un moyen, un intermédiaire (qui disparaît au terme de ce cycle)
La finalité est la valeur d’usage de M2
La limite est la satisfaction, la consommation.
Pour les classiques, le capitalisme, c’est les relations marchandes.

LA CIRCLATION DE L’ARGENT EN TANT QUE CAPITAL
A - M - A’
A’ > A
A’ - A = PLUS - VALUE
L’argent n’est plus un moyen mais une finalité.
On achète pour vendre
L’argent se transforme en capital
Ce processus n’a plus de fin
Mais comment passe - t - on de A à A’ ?
Car il y a 2 formes primitives de capital :
 capital commercial au long court (exploiter les esclaves, sans les payer et vendre le café…)
 capital mesuraire (le prêt par intérêt)
Le capitalisme se caractérise par le fait qu’il est enserré dans des valeurs d’échanges de même équivalence.
A - M - A’
B - LES CONTRADICTIONS DE LA FORMULE GENERALE DU CAPITAL ( A - M - A’)
La contradiction ne peut pas être résolue dans la sphère de la circulation. Donc il faut trouver une marchandise particulière
qui en la consommant, crée de la valeur.
Cette marchandise, c’est la force de travail.
SECTION 2 : LA THEORIE DE LA PLUS - VALUE :
A - TRAVAIL, PRODUIT DU TRAVAIL ET FORCE DE TRAVAIL
Le capitaliste avec l’argent, achète la force de travail qui crée une marchandise pour être vendue.
12
A - Ft - M Ft - A’
La plus - value, c’est la différence la valeur créée par la force de travail (M Ft) et la valeur de la force de travail (Ft)
Le capitalisme est l’unité de 2 rapport d’échange qui s’opposent entre eux.
Echange (1)
A
-
Ft
échange (3)
-
M Ft
-
A’
Production (2)
Les capitalistes ont trouver une valeur qui crée plus de valeur qu’elle n’en coûte.
La plus - value est créée dans la sphère de production (2). Elle n’est pas créée par les échanges. Elle suppose qu’elle soit
créée en force de travail et que le capitaliste trouve cette force de travail.
En tout cas, rien n’assure qu’on ait A’ à la fin.
Cela suppose l’existence de travailleurs libres.
Le travailleur est libre car « libre », propose leur force de travail à qui ils veulent.
« libre de tout » : pas de machines. Il n’est pas propriétaire des moyens de travail. Il n’a que sa force de travail.
Il n’y aurait pas de capitalisme sans salariat qui repose sur l’exploitation de la force de travail.
DISTINCTION ENTRE FORCE DE TRAVAIL, TRAVAIL, PRODUIT DE TRAVAIL
L’objet de l’échange salariale, c’est la force de travail.
La force de travail, c’est les capacités physiques et intellectuelles du prolétaire. (celui qui a le seul pouvoir de vendre sa
force de travail pour vivre)
Le travail est l’usage de la force de travail. Ainsi, le salaire rémunère le travail.
Pour Marx, il faut préciser ce travail. Le salaire ne rémunère pas à proprement parlé le travail. Le travail n’existe pas au
moment de l’embauche du salarié. Il va vendre la disponibilité de sa capacité de la force de travail.
Le capitaliste utilise, consomme cette force de travail. Il est dans son bon droit.
Le travail, c’est l’usage de la force de travail.
Le produit du travail : il appartient aux capitalistes. Il nait de la plus - value, sous réserve que le produit du travail soit bien
vendu, se transforme en marchandise.
La plus - value, c’est la différence de la valeur créée par la force de travail et la valeur de la force de travail.
Il y a 2 dimensions qui rentrent en compte. On utilise les moyens de productions (les matières 1e et les machines). C’est le
capital constant.
Marx distingue 2 types de capital :
Le capital variable (V) : valeur de Ft (salaire) = c’est du travail vivant.
Le capital constant (C ) : valeur des machines et matières 1e (moyens de production nécessaire pour produire la
marchandise) => renvoie à l’idée du travail mort car cristallisation du travail antérieur.
13
Pour Marx, la Ft, c’est du capital. La valeur de Ft (salaire, cotisations) fait partie du capital
Exemple :
Un magnétoscope à 1800F
Un travailleur = 800 F / jours
Le capital constant = matériel nécessaire pour produire le magnétoscope.
Travail non payé
travail payé
4h
4h
capital variable
plus - value
1h
200f
8h
taux de profit = 800 = 0,8= 80 %
1000
marchandise = capital constant + capital variable + plus - value
1800
= 200f + 800f + 800f
capital vivant
1600 = 8 h
200 f ? = 1 h
Il y a exploitation car il y a du travail non payé.
L’exploitation s’inscrit dans les rapports marchands. L’exploité lui - même est une marchandise. La force du capitalisme,
c’est que le salarié a l’impression d’être dans des relations égalitaires avec le capitaliste.
Il y a aliénation car le travailleur a l’impression d’être payé pour son travail.
L’aliénation vient :
 le travailleur a l’impression de vendre sa Ft. Son travail est payé à sa valeur.
 Le travailleur a le sentiment que la création de valeur, c’est son travail et les machines elles - même.
Le travailleur est soumis aux rythmes de la machine. L’aliénation, c’est le prolétaire qui attribut au capitaliste des vertus qu’il
n’a pas.
L’exploitation n’est pas du vol.
Les prolétaires ont le sentiment que le capitaliste produit lui - même.
SECTION 3 : LES DIFFERENTES FORMES DE PLUS - VALUES
Introduction :
A - M - A’
A’ > A avec A’ - A = plus - value
14
échange
sphère de l’échange
Moyens de production
produit du travail (= marchandise) vendue à sa valeur A’
A
Ft ( capital variable)
Production
L’exploitation se fait dans le processus de production.
La plus - value se fait dans la sphère de production
2 NOTIONS :
taux de profit
taux d’exploitation
TAUX D’EXPLOITATION (ou taux de plus - value ) : c’est le rapport entre la plus - value et la valeur de la force de
travail.
TAUX DE PROFIT : c’est la plus - value sur l’ensemble du capital engagé.
PL
Taux d’exploitation (plus - value) =
V
PL
Taux de profit =
C+V
3 façon de compter la plus - value :
0
1)
4h
capital variable
800 F
8h
plus - value
800 F
15
capital constant
1h
200 F
PL
800
taux de profit =
4
=
=
C+V
1000
800
=
800
PL
Taux de plus - value =
V
= 80 %
5
4
=
= 100 %
4
Comment peut - on augmenter la plus - value ?
A - LA PLUS - VALUE ABSOLUE :
C’est quand il y a augmentation de la journée de travail sans augmentation des salaires.
10 h
Capital variable
2)
800 F (4 h)
1200 F (6 h)
6
Taux de plus - value =
1200
=
4
= 150 %
800
Le prix du magnétoscope ne bouge pas.
La plus - value absolue, c’est la plus - value la plus brutale. Elle est très présente dans les début du capitalisme mais :

problème physiologique car le prolétariat doit dormir, se reposer pour être exploiter
demain.

Limites sociales : la lutte des 35 h
B - LA PLUS - VALUE RELATIVE
Elle est liée à la baisse de la valeur de la F t qui découle des biens de productivité dans les secteurs des biens de
consommation ouvrière.
La plus - value relative ne signifie pas qu’il y ait une baisse du niveau de vie du travailleur. Au contraire, il peut y avoir une
plus - relative et hausse du niveau de vie.
La valeur de la F t est fixée par la valeur des biens socialement nécessaires. On a doublé la productivité.
4h
KV
8h
plus - value
3 a)
6
taux de plus - value =
2h
2h
= 400 F
=
2
6 h = 1200 F
16
1200
= 300 %
400
3 b)
4h
8h
KV
5h
600 F
1000 F
5
1000
taux de plus - value =
=
3
= 166 %
600
C’est la lutte des classes qui fait que le variable augmente.
La plus - value relative (pas de limites) nous confronte à un problème inaccessible au capitalisme individuel.
Ce que consomme un ouvrier, ce n’est généralement pas ce qu’il produit.
La valeur de F t détermine la plus - value relative.
Pour augmenter la plus - value relative, il faut baisser le temps de travail mais comment augmenter la productivité ?
C - LA PLUS - VALUE EXTRA
Marx a peu développer ce point. Il l’aborde dans la plus - value relative.
La plus - value extra est celle qui est fait par un capitaliste individuel, grâce à des innovations qui vont lui permettre de
produire les mêmes marchandises que les concurrents mais en moins de temps.
Imaginons un capitaliste qui réalise des innovations purement organisationnelles. Par cette innovation, il produit cette même
marchandise mais en moins de temps.
4h
4 a)
8h
KV
800 F
3200 F
plus - value extra = 2400 F
2400
= 300 % (ce n’est pas possible. Ce n’est pas la réalité)
taux de plus - value extra =
800
REMARQUES :

On a là un argument pour voir comment Marx pense le capitalisme comme un système qui bouleverse la façon de
produire.
17
Le capitalisme recherche toujours la façon la plus efficace de produire. Plus le capitaliste augmente la productivité de ses
ouvriers, plus la plus - value extra est importante.
 Les innovations sont techniques et permettent de faire une plus - value extra. Dans le cas 4) , on a supposé qu’une
innovation organisationnelle. (et non technologique)
La réalité, c’est 4 b)
4 b) la productivité est multipliée par 2
pour produire un magnétoscope, il faut 4 h de travail vivant. La capital constant n’est plus de 200 F mais de 300 F (soit 1 h
1/5 de capital variable)
4h
KV
800 F
2200 F
3000 F
3600 F (2 magnétoscopes)
- 600 F (300 F par magnét. De K C)
2200
Taux de plus - value =
= 275 %
800
 Pour vendre plus, Mr Dupond va les vendre moins cher (1600 F) , embaucher plus pour écraser les concurrents.
Donc sa plus - value extra va baisser.
KV
4h
3200 F
(2 magné. A 1600 F= 3200 F)
800 F
2600 F
le capital constant = 300 x 2 = 600 F
la plus - value = 1800 F
Les autres capitalistes connaissent le nouveau système et imitent. Par le jeu de la concurrence, c’est la nouvelle méthode de
production qui devient la norme.
Dès lors qu’elle devient la norme, il n’y a plus de plus - value extra.
4 d) au bout d’un certain laps de temps…
4h
8h
K C (3h)
800 F
800 F
600 F
18
2 magnétoscopes = 2200 F
1 magnétoscope = 1100 F
PL
taux de profit =
800
=
C+V
800
=
800 + 600
= 55 %
1400
Le taux de plus -value ne bouge pas. Il est = à 100 %
Donc le temps de travail socialement nécessaire baisse.
On a là une explication marxiste : pourquoi la valeur des marchandises à tendance à baisser ? tout se comprend par la
concurrence des capitalistes.
Marx insiste pour dire que le capitalisme n’est pas seulement la lutte des classes entre les capitalistes et les prolétaires. C’est
aussi la lutte à mort des capitalistes entre eux. (pour s’accaparer de la plus -value extra)
IMPORTANT :
 On voit à travers la plus - value, comment le capitalisme est un système combinant 2 rapports distincts qui sont des
rapports d’échanges et de production.
La plus - value est dans la sphère de production. Elle n’existe que parce qu’il y a une norme sociale qui s’impose sur le
marché. (norme supérieure à la valeur du capitalisme)
Par la récession du marché, de la concurrence, c’est la technique de production la plus efficace qui va s’imposer.
 La plus - value extra permet de comprendre comment se forme la plus - value relative.
La valeur de F t, c’est le temps de travail abstrait socialement nécessaire pour produire la marchandise consommée par les
ouvriers.
 4 d) : C’est la nome de Mr Dupond qui est la norme sociale.
Chaque magnétoscope = 1100 F (le prix a baissé mais pas de moitié car le capital constant a augmenté)
PL
LE TAUX DE PROFIT =
C+V
Taux de profit en 1) = 80 %
800
Taux de profit en 4 d) =
800
=
800 + 600
= 55 %
1400
donc il a baissé entre 1) et 4 d).
La recherche de la plus - value extra permet de mettre en évidence la baisse du taux de profit.
19
CHAPITRE 3 :
CRISE DU MODE DE PRODUCTION CAPITALISTE.
SECTION 1 MODE DE PRODUCTION CAPITALISTE ET CRISE.
Pour les classiques, à priori, l’économie de marché capitaliste est le système économique le plus efficace. C’est un système
qui s’auto - régule (via la liberté de mouvements des capitaux et de la concurrence)
SAY et plus encore RICARDO soutiennent qu’il ne peut pas exister des crises de sur - production générales. Il peut exister
des crises de sur - production partielles (chaussures) compensée par une crise de sous - production.
Au niveau global, c’est la loi des débouchés qui agit (c’est l’idée que l’offre crée les conditions de sa propre demande)
Il peut exister des ajustements passagers : les sur - productions partielles sont normalement résorbées par la mobilité du
capital.
Tous les classiques évoquent la possibilité d’un état stationnaire. Ils s’accordent pour dire que passé un stade de
développement, les économies marchandes vont butées sur l’accumulation du capital.


Pour Smith, l’état stationnaire provient de la saturation des besoins absolus. Il remet en cause ici, la loi des débouchés.
Ricardo donne une autre explication de la crise, à savoir la limitation des terres fertiles. (conséquences : hausse du blé
=>
salaires =>
du taux de profit)
Marx critique cette analyse des crises. Il reproche en particulier de faire des crises, un élément extérieur au capitalisme.
Pour lui, les crises sont endogènes (liées à la dynamique même de l’accumulation du capital)
Le capitalisme, c’est à la fois un système susceptible de bouleverser les techniques de production, accroître la productivité, la
richesse. C’est un système qui connaît nécessairement des crises.
Comment Marx argumente - t - il ?
 1e argument : (général)
Il porte sur le fait que le capitalisme repose non pas sur la circulation simple mais sur la circulation de l’argent en tant
que capital. (A - M - A’ )
A ce niveau, on peut saisir la possibilité de crises.
La production dans le mode de production capitaliste, est motivée de faire de la plus - value. (et non la satisfaction d’un
besoin)
Mais les marchandises doivent être vendues. La plus - value reste théorique tant que la marchandise n’est pas vendue.
Le capitalisme repose sur l’échange généralisé mais ne repose pas sur une planification à priori.
Dans la production capitaliste marchande, la validation sociale se fait à postériori. (après la production) C’est le saut périlleux
: rien ne garantit que la marchandise sera vendue.
Si c’est vrai à l’échelle micro - économique, c’est vrai à l’échelle macro - économique.

2e argument : exposé à l’occasion des « schémas de production »
C’est un exposé formel de montrer des possibilité de désajustements du mode d’écoulement de la production. (entre
production et demande)
2 secteurs : secteur de la production des biens de production (machines…)
secteur de la production des biens de consommation.
20
1/ SCENARIO SIMPLE : (reproduction simple)
PRODUCTION 1
=
C 1
+ V1 + PL1
C1 = capital constant : machines matières 1e…
V 1 = capital variable
PRODUCTION 2 = C 2 + V 2 + PL 2
La plus - value est consommée par les capitalistes.
PRODUCTION SIMPLE
Prod. du secteur 1
demande adressée à 1
PROD. 1 = C1 + V1 + PL 1
(machines, mat. 1e)
=
PROD. 2 = C 2 + V 2 + PL 2
(biens de conso)
=
C 1 + C2 = demande
V 2 + PL 1 + V 2 + PL 2
V 1 + PL 1 = C 2
Les conditions d’équilibre entre les 2 secteurs, c’est quand la demande des biens de consommation en provenance du secteur
des biens de production ( V1 + PL 1) doit être = à la demande des biens de production en provenance du secteur des biens
de consommation ( C2 )
Il y a toutes les chances que dans la réalité, l’égalité ne soit pas respectée d’où la possibilité de désajustement.
Dans la réalité => C 2 =/= V 1 + PL 1
L’essence du capital = reproduction élargie. (une fraction de la plus - value est réinvestit soit en achat de machines ou
embauche de travailleurs)
La condition d’équilibre ne va pas de soi.
SECTION 2 : LA LOI DE LA BAISSE TENDANCIELLE DU TAUX DE PROFIT ET DES CONTRE TENDANCES.
A - EXPOSE DE LA LOI DE LA BTTP
PL
Le taux de profit =
C + V
A NE PAS CONFONDRE AVEC le taux d’exploitation
PL
Ou le taux de plus - value =
V
21
Marx dit qu’on peut décomposer le taux de profit.
PL
PL
V
V
Taux d’exploitation
PL
Taux de profit =
=
C + V
=
C + V
C
V
+ 1
C
V
V
C’est la composition organique
capital COC
Le taux de profit
dès que le COC
Le taux de profit
dès que le taux d’exploitation
La
du
baisse du taux de profit est expliquée par la hausse du COC.
Pour
le taux de plus - value, plusieurs moyens :
 augmenter le taux de plus - value par la baisse de V (valeur de la F t)
 la baisse de V a des effets contradictoires sur le taux de profit.
 La baisse de V augmente le taux d’exploitation mais n’augmente pas la COC (=> baisse du taux de profit)
Seule la F t crée de la plus - value.
Par la plus - value relative, l’importance de V baisse. ( => baisse du taux d’exploitation )
On obtient la plus - value extra par des innovations technologiques (donc recours à des machines plus complexes,
augmentation de la mécanisation)
La composition technologique du capital est dû à l’augmentation du nombre des machines, du volume de machines par
travailleurs.
Si
COC
=>
taux de profit
B - LES CONTRES TENDANCES
Marx expose les contre - tendances :

augmentation du taux d’exploitation (via la plus -value relative)

le commerce avec les colonies (dit plus tard « l’impérialisme »)
Avec l’exploitation des pays de la périphérie, les capitalistes vont pouvoir importer des matières premières
au moindre coût.
augmentation des gains de productivité dans la secteur des biens de production
C
gains de productivité
V
CONCLUSION :
22
PL
V
Taux de profit =
C
+ 1
V
Marx dit qu’il y a une loi de BTTP, liée à
de COC
Remarque : la capitalisme sous la pression de la concurrence entre les capitalistes, est obligé de réaliser des innovations
technologiques (via la baisse de V)
Mais il y a quelque chose de contradictoire : ces innovations permettent d’accroître le taux d’exploitation mais aussi
d’augmenter la COC.
Donc - F t , + de machines : C
V
Dans la loi de la BTTP, il y a des contres - tendances mais c’est la baisse du taux de profit qui l’emporte.
Eléments qui poussent à la hausse du taux de profit :
- la plus - value relative (gains de productivité dans le secteur des biens de production)
- gains de productivité dans le secteur des biens de production (
C)
- l’impérialisme (
C)
Eléments qui poussent à la baisse du taux de profit :
COC par la substitution de la F t par les machines (
de la composition technologique du
capital)
la lutte des classes(où les ouvriers vont augmenter leur salaire, donc le capital variable)
- V
PL
Tous les Marxistes sont d’accord pour dire qu’il n’existe pas la loi de BTTP mais il existe des éléments qui poussent à la
hausse ou à la baisse.
C - L’ECONOMIE NEO - CLASSIQUE
La 1e question qu’ils se posent est comment fonctionne un marché de concurrence parfaite ?
La méthode d’individualisme méthodologique :
On part du comportement individuel. Un modèle de référence est le marché de la concurrence parfaite.
CHAPITRE 1 : LES CONDITIONS DE LA CONCURRENCE PARFAITE.
Comment se fixent les prix sur un marché de concurrence parfaite ?
Comment par la confrontation de l’offre te de la demande sur chaque marché, on arrive à un système de prix d’équilibre car
ils égalisent les offres et les demandes sur chaque marché.
Pour traiter cette question, 2 progression de recherche existent :
23
-
l’équilibre général (WALRAS) : on s’intéresse aux interdépendances des marchés.
L’équilibre partiel : il n’y a pas d’interférences entre les marchés.
Le modèle de concurrence parfaite : WALRAS ou ARROW – DEBRE
 quelles sont les conditions en partant des comportements individuels pour arriver à un système de prix
d’équilibre qui égalisent les offres et les demandes sur l’ensemble des marchés ?
SECTION 1 : LES HYPOTHESES COMPORTEMENTALES

Ils font l’hypothèse que les agents (les individus) ont une rationalité optimisatrice.
Les agents économiques ont leur capacité cognitive pour choisir instantanément et sans coût, la meilleure solution pour
maximiser leur satisfaction.

Les agents préfèrent toujours plus à moins. Ils ne sont jamais rassasiés (non satiété des besoins)
SECTION 2 : LES HYPOTHESES SUR L’ORGANISATION DES ECHANGES.
offre
Il y a une infinité de marchés : A, B, C, …
prix
prix
offre
Px*
Px *
demande
demande
Q*
quantité
quantité
MARCHE A
MARCHE B
A - L’INFORMATION PARFAITE
Les agents ont toutes les informations instantanément sans coût qui peuvent avoir une quelconque influence sur leur
satisfaction.
B - SYSTEME COMPLET DE MARCHE
Il y a un marché spécifique pour chaque bien particulier. Sur un marché, tous les biens ont la même qualité.
Comme il y a une infinité de marché, il y a une infinité de biens donc pas d’interrogation sur la qualité de bien.
C’est l’homogénéité des biens : pour chaque bien spécifique, il y a un marché de marché spécifique.
C - DES AGENTS « PRICE TAKERS »
Les agents n’ont aucun pouvoir sur la formation de prix. (car s’ils ont un pouvoir, on n’arrive pas à un équilibre.)
Remarque sur l’individualisme méthodologique :
Pour les néo - classiques, il faut partir du comportement individuel mais il ne faut pas se tromper sur le marché.
En fait, on n’accorde pas d’importance à l’individu concret.
D - LA CENTRALISATION DES ECHANGES :
24
Les néo - classiques partent de l’hypothèse de la centralisation des échanges. Le prix est fixé par l’intermédiaire d’un système
centralisé.
Walras parle de « crieur de prix » (le commissaire - priseur)
REMARQUE :
Le marché de concurrence parfaite (= Walrasien) est complètement centralisé. Mais il y a un paradoxe : les néo - classiques se
disent libéraux mais le système de concurrence parfaite est centralisé.
La théorie - classique n’a rien à voir avec les économies de marchés.
E - LE TATONNEMENT WALRASIEN
Le commissaire priseur (l’agent central) fixe et affiche les prix. Il additionne les offres d’un côté et les demandes de l’autre.


il ne peut y avoir d’échange avant l’équilibre.
On considère que les demandes nettes baissent avec le prix.
SITUATION 1
SITUATION B
prix
quantité
revenu
dépensé
prix x Q
BIEN A
100
10
1000
BIEN B
10
50
500
BIEN A
BIEN B
= 1500
prix
quantité
R 2
1
50
50
15
96,6
1449
= 1499
La hausse de la consommation de A dans la situation 2 n’a pas permis un revenu supérieur à 1 car son prix a baissé.
Par hypothèse, ce genre de scénario n’existe pas.
Il n’y a donc pas d’échange hors équilibre.
La théorie néo - classique ne se réduit pas au modèle de concurrence parfaite. Ils raisonnent en terme d’imperfection.
Le modèle de concurrence parfaite est le modèle de référence des néo - classiques. Ce modèle est extrêmement rigide. Les
NC font une série d’hypothèses qui n’ont rien d’évident.
Le modèle de référence des NC (c’est à dire du principal courant libéral) est une économie complètement centralisé. La
centralisation des échanges est nécessaire pour être en concurrence parfaite.
EQUILIBRE ET OPTIMUM :
Les NC aboutissent à des résultats :
 système d’équilibre général
 ce système est un optimum
SECTION 1 : L’EQUILIBRE DE CONCURRENCE PARFAITE
25
Si l’ensemble des conditions sont respectées, on aboutit à un équilibre sur l’ensemble des marchés. (équilibre entre l’offre et
la demande)
Si l’une des conditions n’est pas respectée, on n’aboutit pas à l’équilibre général.
Le projet des NC du point de vue de l’analyse, est de réduire le fonctionnement des économies marchandes à une somme de
relations d’échanges.
Les classiques et Marx avaient l’idée que l’économie des capacités marchandes reposaient sur 2 sphères non réductibles l’une
à l’autre.
Le projet des NC est de ramener la production à une somme de relations et d’échanges.
La représentation des NC en concurrence parfaite est que l’entreprise n’est rien d’autre qu’une combinaison de facteurs de
production. (terre / travail / capital pour les NC sont des facteurs de productions mis sur le même plan)
Leur prix est donnée sur le marché. L’entreprise n’a aucun pouvoir.
Cette combinaison est entreprise par l’entrepreneur (=/= du capitalisme). L’objectif des entrepreneurs est de faire du profit.
Pour les NC, la rémunération du capital des capitalistes (ceux qui louent des machines à l’entrepreneur) est faite selon le
montant de la productivité du capital, c’est à dire des machines.
3 facteurs permettent de produire :
l’entrepreneur combine les 3 facteurs. Cette combinaison est largement donnée par le marché. (car on est en situation parfaite)
En concurrence parfaite, le profit de l’entrepreneur est nul.
Le prix d’output (production) est fixé par les marchés, tout comme le prix de l’input. (facteurs de production)
Pour les NC, le prix est fixe sur les marchés. Il n’oscille pas autour d’une valeur. Ainsi, il rompt avec toute les théorie valeur travail.
=> théorie de l’utilité exprimée sur le marché.
SECTION 2 : OPTIMUM ET EQUILIBRE
L’équilibre est un optimum. L’optimum est défini par PARETO : « est optimum quand on ne peut plus améliorer la situation
d’un agent sans simultanément détérioré la situation d’au moins un autre agent ».
Cette définition de l’optimum fixe les choses, s’oppose à toute politique de redistribution. Les NC démontrent que tout
système d’équilibre est un optimum.
CHAPITRE 3 : LES ANALYSES NC DU CHÔMAGE
I CHÔMAGE VOLONTAIRE EN CONCURRENCE PARFAITE
Le marché du travail n’a pas de spécificité à priori. Il y a des offreurs (les individus du ménages), les demandeurs (les
entreprises)
NE PAS CONFONDRE : offre et demande de travail
Offre et demande d’emploi.
A - L’INFORMATION DE L’OFFRE DE TRAVAIL
26
L'offre de travail est faite par les individus des ménages, c'est à dire les travailleurs.
L'offre de travail est croissante avec le salaire réel.
Dès que le salaire réel W
P
augmente, l'offre de travail augmente.
W
P
(Salaire réel)
offre
demande
0
quantité de travail
Hypothèses :

Non satiété des besoins : pour les classiques, le salaire est le prix de renonciation aux loisirs.

Satiété de survie : tous les agents ont une dotation qui fait qu'ils ne sont pas obligés de travailler pour vivre.
B - L'INFORMATION DE LA DEMANDE DE TRAVAIL
La demande de travail est faite par les entreprises. Elle est décroissante avec le salaire réel.
Plus le salaire réel augmente, plus la demande de travail baisse.
Plus le salaire réel baisse, plus la demande de travail augmente.
Pour justifier ce tracé, les NC avancent 2 arguments.
1) le salaire réel doit être égal à la productivité marginale du travail, étant entendu que celle - ci est supposée être décroissante
par les NC.
W
P
W2
P
demande
L1
L2
27
L
2) l'hypothèse de substitution capital - travail.
I - L'EGALITE, SALAIRE REEL ET PRODUCTIVITE DU TRAVAIL
C'est la production ajoutée, apportée par la dernière unité de travail utilisé.
Quantité de travail
1
2
3
production totale
productivité
100
180
240
100 / 1 = 100
180 / 2 = 90
240 / 3 = 80
productivité marginale
100
80
60
1 différence de 80 = P m du travail (entre 100 et 180 )
HYPOTHESE DES NC :
La P m du travail est décroissante : + la production totale augmente, + la production ajoutée par la dernière quantité de travail
baisse.
L'entrepreneur pour maximiser son profit, doit rémunérer les facteurs de production à leur productivité marginale. (ce qui
vaut pour tous les facteurs de production)
Le salaire réel doit être égal à la productivité marginale du travail.
Au fur et à mesure que le salaire réel augmente, la demande de travail diminue.
II - SUBSTITUTION CAPITAL - TRAVAIL
Les 2 produisent de la richesse. L'entrepreneur peut à tout moment remplacer les machines par des hommes ou vice et versa.
Cette hypothèse de substitution entre les facteurs s'oppose à l'hypothèse de complémentarité des facteurs. La complémentarité
est qu'il y a un rapport fixe entre le capital et le travail. (hypothèse rejetée par les NC)
Si le prix de l'un des facteurs augmente, sans que le prix de l'autre facteur augmente, alors on remplace le facteur qui
augmente par celui qui n'augmente pas .
Si la salaire réel augmente, les entreprises sont incitées à remplacer les hommes par des machines.
Toutes les hypothèses doivent être respectées.
=> courbe d'offre continuellement croissante avec le salaire réel.
=> courbe de demande continuellement décroissante avec la salaire réel.
Il y a un point d'équilibre entre l'offre te la demande. Il correspond à un salaire réel d'équilibre (dit "salaire concurrenciel")
qui permet une égalité entre l'offre et la demande.
Que peut - on dire du chômage quand on est dans cette situation ?
Quand on est en concurrence parfaite, pour les NC, il n'y a pas de chômage involontaire.
28
Définition retenue par les NC et KEYNES : le chômage est dit involontaire quand il existe des chômeurs qui souhaiteraient
travailler au salaire existant sur le marché mais qui ne trouve pas d'emploi.
Le chômage est dit volontaire quand le chômeur ne travaille pas parce qu'il ne veut pas travailler au salaire proposé.
En concurrence parfaite pour les NC, le seul chômage qui existe est le chômage volontaire.
SECTION 2 : LE CHÔMAGE STRUCTUREL DANS UN CONTEXTE D'IMPERFECTION
S'il existe du chômage, c'est qu'on n'est pas en concurrence parfaite. Il existe des imperfections sur le marché du travail.
2 TRAVAUX :
- Les NC insistent que les imperfections sont d'origine extérieures au marché, exogène
ex : la législation sociale : l'état intervient et les syndicats aussi.
- Les imperfections sont d'origine endogènes au marché, internes à l'économie et donc provoquent du chômage.
Dans tous les cas, le raisonnement des NC est qu'il existe des imperfections qui créent des structures. Ces structures
perturbent le libre fonctionnement du marché du travail et provoquent l'apparition d'un chômage "structurel" (notion des
NC)
O>D
W
P
Chômage structurel
D1
(le niveau de l’emploi est là)
O1
L
A – LES IMPERFECTIONS EXOGENES
S’il y a du chômage structurel, c’est à cause de l’intervention de l’état et des syndicats qui fixent des salaires minimum.
Selon les auteurs, ce chômage est volontaire ou involontaire ! ! !
En tout cas, c’est du chômage structurel.
Il y a d’autres situations qui peuvent expliquer le fait que l’on soit en présence de chômage structurel exogène.
Ex : le versement d’allocation de chômage.
W
P
offre
Allocation
W
P
offre
allocation
Demande
O1
demande
L
D1
29
O1
L
O1 > D1 => chômage
On ne veut pas travailler en dessous du versement des allocations.
On ne peut pas être sur le marché du travail en tant que MONOPSONE (monopole du côté des demandeurs)
Les entreprises sont de grandes entreprises alors que les salariés sont petits, peu syndiqués.
« monopsone » : les entreprises proposent un salaire inférieur au salaire concurrenciel.
D 1 > O 1 => pénurie de main – d’œuvre.
Si le SMIC est au niveau du salaire concurrenciel => augmentation du niveau de l’emploi
Augmentation des salaires
B – LES IMPERFECTIONS ENDOGENES
Thèse des années 80 => crise = imperfections endogènes au capitalisme.
Le problème d’imperfections dans la circulation de l’information entraîne une augmentation des salaires et donc du chômage
structurel.
1/ THEORIE DU SALAIRE D’EFFICIENCE
Les entreprises offrent un salaire supérieur au salaire concurrenciel pour inciter les salariés à l’effort.
Il y a des tirs au flanc : les entreprises ne peuvent pas contrôler le travail instantanément et sans coût (travail en équipe). Les
travailleurs le savent et vont être enclin à tirer au flanc.
 Un employeur va verser un salaire d’efficience supérieur au salaire concurrenciel du marché.
Le travailleur va choisir entre son salaire et ses loisirs (risque de perdre un bon salaire s’il est tir au flanc)
 Toutes les entreprises versent un salaire d’efficience supérieur au salaire concurrenciel => chômage.
C’est comme le SMIC. Et donc l’incitation à l’effort, c’est le chômage. Le chômage est involontaire.
 TURN – OVER :
C’est le coût de rotation de la main d’œuvre. les entreprises ont des coût de formation ou d’embauche. La main d’œuvre en
quittant l’entreprise, occasionne un coût d’embauche. On va verser un salaire d’efficience.
Toutes les entreprises ont peur du chômage structurel.
2/ THEORIE INSIDER / OUTSIDER
Il existe des coûts de turn – over, liés à la formation spécifique.
Initiative des travailleurs pour une prime sinon, ils s’en vont.
Les insiders vont toucher une rente de situation. Leur salaire est supérieur au salaire d’équilibre. Toute entreprise a du
chômage structurel. Les insiders ont des avantages. Les outsiders sont au chômage car les insiders ne veulent pas laisser
tomber leurs privilèges.
Tous les NC disent que la demande de travail est décroissante avec le salaire réel. C’est la baisse des salaires qui peut à elle
seule relancer l’emploi.
30
2 positions :
- supprimer le SMIC, le droit du travail, syndicats
- l’état doit intervenir pour verser aux entreprises des aides à l’emploi.
Le chômage touche principalement les peu qualifiés car pour eux, leur salaire est supérieur à leur productivité marginale.
Le chômage des peu qualifiés est dû au manque d’emploi qualifié.
LA THEORIE KEYNESIENNE
CHAPITRE 1 :
PRINCIPE DE LA DEMANDE EFFECTIVE
Keynes va avoir le souci de convaincre les NC de la pertinence de ses développements théoriques. Avec sa démarche
pragmatique, il va faire une série de concessions aux NC.
THEORIE DE KEYNES
Le niveau de l’emploi n’est pas déterminé sur le marché du travail. Il n’y a pas vraiment de marché du travail. Le niveau de
l’emploi est fixé unilatéralement par les employeurs.
Idée d’asymétrie entre les employeurs qui fixent les grandeurs économiques. (production, niveau de l’emploi, investissement)
et les salariés subissent les décisions des employeurs.
Les employeurs vont fixés le niveau de l’emploi par la demande effective, c’est à dire la demande anticipée (dépense
anticipée) qui se fixe macro – économiquement.
SECTION 2 : LE SCHEMA D’ENSEMBLE
C’est un raisonnement sur le court terme.
Production à consommer :
revenu
=>
consommation dans une proportion moindre.
Au fur et à mesure, il y a un écart croissant entre revenu et consommation. On va combler cet écart par l’investissement.
Revenu
Loi psychologique => Production à conso. => conso. => demande effective => production => E => C
Investissement
EMC (taux de rendement monétaire attendu d’un individu physique)
TI (détermine le type de placement)
31
Le taux des obligations de l’état, c’est l’emprunt, le revenu fixe.
I = EMC > TI : dépend de l’offre (état) et de la demande (spéculation, transaction) de monnaie.
SECTION 2 : PRINCIPE DE LA DEPENSE
Chez les classiques, l’épargne détermine l’accumulation du capital qui détermine la production, la croissance.
Pour Keynes, l’épargne est un résidu. C’est la fraction du revenu non consommée. C’est l’investissement qui détermine
l’épargne.
Keynes accorde un rôle extrêmement important à l’anticipation. La consommation ne joue pas un rôle dynamique car il est
déterminé en partie par le revenu.
La seule variable qui joue un rôle dynamique, c’est l’investissement.
La crise pour Keynes, est de sous – investissement.
Chez Keynes, c’est la dépense anticipée par les entrepreneurs qui détermine le niveau de production et donc le niveau de
l’emploi.
La relation entre l’épargne et l’investissement est inversée chez Keynes que chez les classiques ou les néo – classiques.
Chez les classiques, l’épargne détermine l’investissement
Chez Keynes, c’est l’investissement qui détermine l’épargne. Le principe de la dépense anticipée joue un rôle moteur de la
croissance.
La dépense anticipée n’est pas la dépense d’un revenu préalable. Il y a anticipation de dépenses par les entrepreneurs.
Les entrepreneurs anticipent un certain niveau de dépense global à l’échelle macro – économique (du pays). C’est en fonction
de cela qu’ils fixent leur plan de production, c’est à dire leur niveau de production.
Ce niveau de production détermine le niveau de l’emploi ET le montant des revenus.
Chez Keynes, c’est la dépense qui génère le revenu et la production.
 rôle important des anticipations.
CHAPITRE 2 : LES DETREMINANTS DE L’INVESTISSEMENT
INTRODUCTION
Contrairement à une image connue de Keynes, ce n’est pas d’abord sur la consommation qu’insiste Keynes mais sur
l’investissement des entreprises.
La consommation est déterminée par le revenu et la propension à consommer, c’est à dire la loi psychologique fondamentale.
La variable déterminante, c’est l’investissement.
Keynes indique qu’il existe un lien entre les 2.
Revenu
Epargne
Production
A consommer
consommation
demande effective
Anticipation
32
production
emploi
chômage
SECTION 1 : INVESTISSEMENT ET EPARGNE
Le lien entre l’investissement et l’épargne est inversé chez Keynes.
L’offre globale, c’est les conditions minimales de la recette escomptée.
Demande
offre globale
Offre
Pour Keynes, une politique visant à accroître l’épargne a toutes les chances de voir apparaître des résultats inverses.
Si le gouvernement encourage l’épargne =>
consommation
De demande effective
Revenu (=>
chômage)
Propension à consommer
=> épargne
Pour Keynes, l’épargne est toujours = à l’investissement par définition.
Au final, l’épargne est toujours = à l’investissement
Si I
S = I
=>
S (c’est le contraire chez les classiques)
C’est le montant de l’investissement qui fixe le montant de l’épargne.
SECTION 2 : EFFICACITE MARGINALE DU CAPITAL ET TAUX D’INTERÊT
Comment se détermine l’investissement ?
Par 2 variables :
- E.M.C. (efficacité marginale du capital)
- Taux d’intérêt
Pour Keynes, il y a 3 façons d’utiliser son épargne :
1° l’investissement : l’investissement physique sur le long terme (achat de machines, bâtiments, achat de moyens de
production)
Définition : L’investissement physique est déterminé par le montant du taux de profit escompté, c’est à dire les rendements
monétaires attendus, anticipés d’un investissement physique du long terme.
e.m.c. : ce sont les rendements monétaires attendus d’un investissement physique du long terme.
2° acheter des obligations d’état, des bons du trésor.
Les obligations d’état sont des titres émis par l’état pour financer une partie de ses dépenses. La rémunération du prêt est le
taux d’intérêt.
3° garder sa richesse sous forme de monnaie dans sa poche. (en liquide). On ne s’engage pas dans l’investissement.
33
Tant que l’E.M.C. est supérieur au taux d’intérêt, l’investissement augmente.
L’E.M.C. a tendance à être décroissante avec le montant de l’investissement.
emc
i1
i2
Emc
0
I1
I2
I
+ le taux d’intérêt est élevé, + le niveau réel de l’investissement est faible.
Pour Keynes, le taux d’intérêt est = à l’E.M.C.
L’investissement s’établit au point où l’E.M.C. est = au taux d’intérêt. Le taux d’intérêt fixé par l’état détermine en partie le
taux d’intérêt bancaire.
La courbe d’E.M.C. décroît avec l’augmentation du montant de l’investissement.
+ l’état de la confiance se détériore , + la courbe de l’E.M.C. va vers la gauche.
EMC 2
EMC 1
I
+ pour un même taux d’intérêt, l’investissement est faible.
SECTION 3 : LA DETERMINATION DE L’E.M.C.
Cette E.M.C. dépend du coût du capital et le rendement.
Il se développe des sociétés par actions. Le capital de l’entreprise appartient à des actionnaires qui ne sont pas nécessairement
les directeurs de l’entreprise.
Ce développement des sociétés par action est dans un certain sens, bénéfique à l’investissement parce qu’on peut répartir le
risque.
Mais l’E.M.C. est de + en + évalué sur les marchés financiers eux – même.
Comment fonctionnent les marchés financiers ?
L’E.M.C. va être déterminé par l’évolution du cours de l’action. si j’anticipe que le cours de l’action augmente de 15 % pour
Pechiney, je vais acheter des actions.
Il faut se référer au concours de beauté.
Sur un marché financier, il est important d’aller dans le sens du marché financier, avoir un comportement de mouton.
Sur un marché financier, il faut se demander « qu’est – ce que les autres pensent que je pense ? »
Les marchés financiers fonctionnent selon une convention (baissière ou haussière)
34
Le crack financier est la course effrénée vers la liquidité, la monnaie.
Pour s’en sortir, l’état doit intervenir en incitant les banques de prêter à crédit pour acheter les actions. L’état doit intervenir
en injectant de la liquidité.
Pour Keynes, il faut réglementer les marchés financiers.
CHAPITRE 2 : THEORIE DE LA MONNAIE ET DETERMINATION DU TAUX D’INTERÊT
SECTION 1 : CRITIQUE DE REPRESENTATION ORTHODOXE DE LA MONNAIE
La représentation orthodoxe, c’est la représentation dominante des classiques.
Pour les classiques, la monnaie est neutre car ne sert qu’à faciliter les échanges.
Pour Keynes, la monnaie est essentielle.
Keynes dit qu’il y a plusieurs motifs de demande de monnaie :
1) motif de transaction : la monnaie sert d’échange (les classiques et les NC s’arrêtent là)
2) motif de précaution : avoir de la monnaie, c’est rassurant.
3) motif de spéculation : motif majeur
1) et 2) sont les motifs des entreprises (lié au niveau de l’activité)
Il peut être rationnel de garder de la monnaie pour un motif de spéculation si on juge qu’on peut bénéficier d’opportunité de
placements ultérieurs.
Le principe de l’obligation garantit un revenu fixe.
Exemple :
Valeur de l’obligation
Taux d’intérêt
Rendement
t0
A = 1000F
2%
20 F
t1a
A = 500F
4%
20F
t1b
A = 1000F
4%
40F
Le cours d’une obligation évolue e sens inverse du taux d’intérêt. Pour Keynes, le taux d’intérêt est le prix de renonciation à
la liquidité.
SECTION 2 : INCERTITUDE ET DEMANDE DE MONNAIE
La convention, c’est que l’incertitude est liée au fait qu’on s’appuie sur des spéculations.
Dans tous les cas, il y a incertitude et donc on ne peut pas baisser comme on veut le taux d’intérêt.
Il y a le phénomène de trappe à liquidité.
SECTION 3 : LA DETERMINATION DU TAUX D’INTERÊT
Pour les classiques et les NC, le taux d’intérêt c’est le prix du capital.
C’est le prix qui égalise l’offre et la demande en capital.
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i (intérêt)
S (offre de capital)
I (demande de capital)
S, I
LES CLASSIQUES
Pour Keynes, le taux d’intérêt n’est pas le prix qui égalise l’offre et la demande en capital. Ce n’est pas l’épargne.
Pour lui, le taux d’intérêt c’est le prix qui égalise l’offre et la demande de monnaie.
Le taux d’intérêt détermine sous quelle forme va être utilisée l’épargne. l’épargne ne dépend pas du taux d’intérêt mais
dépend du revenu et de la loi psychologique.
i
L0
Trappe à liquidité
0
LD1
liquidité
L D = demande de liquidité
+ la taux d’intérêt baisse, + la demande de monnaie pour un motif de spéculation augmente.
L’offre de monnaie (L 0) fixe le taux d’intérêt , fixée de façon unilatérale par l’état.
CHAPITRE 4 : CONCURRENCE PARFAITE ET CHÔMAGE INVOLONTAIRE
SECTION 1 : PROJET DE KEYNES
Il peut exister du chômage involontaire en concurrence parfaite. Le chômage involontaire n’est pas lié à un phénomène
d’imperfection.
La concurrence parfaite est une situation sans imperfection sur le marché des biens et des services.
C’est une situation où les chefs d’entreprises maximisent leur profit. Tout ceci peut s’accompagner de chômage involontaire
parce que l’emploi ne dépend pas du salaire réel mais de la demande effective.
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La demande effective maximise le profit dans les entreprises en concurrence parfaite mais elle peut être insuffisante, donc
chômage involontaire.
SECTION 2 : L’EGALITE ENTRE SALAIRE REEL ET PRODUCTIVITE MARGINALE DU TRAVAIL
Compromis de Keynes avec les NC : Keynes accepte le 1e postulat de la théorie des NC : le salaire réel est = productivité
marginale du travail.
Mais il rejette le 2nd : pas de chômage en concurrence parfaite.
Pour les NC, c’est le niveau de salaire réel qui détermine le niveau de l’emploi sur le marché du travail.
Pour Keynes, le niveau de l’emploi est fixé par les entrepreneurs en fonction de la demande effective (pas vraiment de
marché du travail)
Le niveau de l’emploi détermine le salaire réel.
Le niveau de l’emploi est déterminé par la demande effective.
Quand la demande effective augmente, l’emploi augmente.
Quand l’emploi augmente, il y a des pressions inflationnistes. Les travailleurs sont victimes d’une illusion monétaire à court
terme. Ils ne sont pas capables de mesurer l’inflation.
CHAPITRE 5 : LE RÔLE DE L’ETAT
Pour Keynes, le marché laissé à lui – même n’est pas effectif car il y a un risque de chômage involontaire.
Il faut que l’état intervienne dans l’économie pour sauver le capitalisme.
3 possibilités :
1) des politiques de redistribution des revenus : prendre aux riches pour donner aux pauvres.
2) Des politiques monétaires.
i
LD
L 02
E.M.C
i1
i2
E.M.C.
L
I1
I2
I
La limite de cette politique est que :
- c’est la trappe de liquidité (où le taux d’intérêt ne baissera pas) donc l’investissement ne pourra pas dépasser I2.
- anticipation sur le marché des actions.
Si l’état de la confiance se dégrade, E.M.C. se déplace sur la gauche.
- l’état doit investir directement : nationalisation des entreprises, investissement.
Keynes dit que « à long terme, on est mort ! ! » Pour sauver le capitalisme, l’état doit intervenir mais resserre la sphère de
liberté et donc c’est la mort du capitalisme.
FIN.
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