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ECONOMIE POLITIQUE
4 GRANDS COURANTS THEORIQUES :
LE COURANT CLASSIQUE :
SMITH : fin 18e « La richesse des nations. Il donne naissance a posteriori au courant classique.
D. RICARDO
J.B. SAY
MALTHUS
Il y a cohérence entre eux car même interrogation.
Comment accroître la richesse des nations, et donc la richesse des biens - être ?
Une même réponse : le libéralisme économique, le «laisser - faire »
LE COURANT DE MARX
.Son objet d’étude est le capitalisme. C’est de caractériser le capitalisme par le salariat.
Le système de marché capitaliste est un système qui accroît les richesses par rapport aux autres systèmes antérieurs mais
même s’il est progressif, il n’est pas le meilleur.
Il génère des crises. Le capitalisme a besoin de crises pour rebondir.
Pour Marx, on peut concevoir un système plus efficace qui reposerait sur la coopération.
LE COURANT NEO - CLASSIQUE (fin 19e)
La firme auto - gestionnaire n’est -elle pas plus performante que la firme capitaliste ?
Comment se forme les prix d’équilibre sur les marchés ? (offre et demande)
Pour Marx, cette question est sans intérêt.
Les classiques raisonnent en terme de classes.
Aujourd’hui, le néo - classique est dominant. Ce sont les économistes de Milan.
Dans le courant néo - classique, il y a un modèle de référence, de base. (modèle de concurrence parfaite)
C’est la théorie dominante mais très éclatée. Les néo - classiques raisonnent en terme d’imperfection.
Et comme il y a intervention de l’état, c’est dû aux imperfections.
LE COURANT DE KEYNES :
Formé par les néo - classiques, mais il n’est pas un libéral.
Pour lui, le système de marché laissé à lui - même n’est pas le système le plus efficace. Il ne peut y avoir de chômage
involontaire.
Il existe du chômage involontaire en concurrence parfaite. Le système laissé à lui - même conduit à un chômage de masse.
BIBLIOGRAPHIE :
F. DUBOEUF « Introduction aux théories économiques » (Coll. Repère de la découverte)
Rq : il est important de comprendre la cohérence de chaque théorie.
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I LA REPRESENTATION CLASSIQUE DE L’ECONOMIE
INTRODUCTION :
La question centrale des classiques est : « comment accroître la richesse des nations ? »
Pendant longtemps, la croissance des richesses a été condamnée. Chez les philosophes grecs, l’accumulation des richesses
est condamnée. (Platon, Aristote)
Pour Aristote, l’importance de l’être humain est de penser, de dialoguer. Mais il faut aussi s’occuper des tâches domestiques
=> existence des esclaves.
Comment concevoir un temps plus long pour la pensée au détriment des tâches domestiques ?
Un des moyens, c’est le marché car les individus vont pouvoir travailler là où ils excellent. (spécialisation de l’être humain)
Donc puisqu’il y a division du travail, cela entraîne un échange et donc la monnaie apparaît.
Avec le développement des relations marchandes, il va se développer la « chrématistique » (Aristote)
Déf. : « chrématistique », c’est l’accumulation de richesses, la recherche sans fin de l’accumulation de richesses.
Donc condamnation de l’accumulation de richesses, pratique condamnée par Aristote.
Dans la Bible, le travail, c’est le rachat du pêché d’Adam et Eve. L’accumulation des richesses est condamnée.
La richesse est confiée à des personnes non chrétiennes => antisémitisme.
Le protestantisme réhabilite l’accumulation des richesses. La religion est individuelle et donc ne justifie pas l’accumulation
des richesses. L’acte de foi ne justifie pas la richesse.
SMITH :
Sur quels principes peut - on s’appuyer pour construire une société où vivent les hommes ?
« Théorie des sentiments moraux » : dans le dialogue, on peut dire ce qui est faux ou vrai, mais dire ce qui est juste ou
injuste est impossible à dire car c’est du ressort des sentiments.
« La richesse des nations »
SMITH : « on ne sait pas ce qui est juste ou non. La solution est strictement économique. La division du travail et le marché
vont permettre de construire une société qui va progresser. »
Chaque individu est seul à même de juger ce qui est bon pour lui. Nul autre ne peut savoir ce qui est bon pour lui.
La division du travail permet les spécialisations là où ils sont les meilleurs.
Le marché et la division du travail vont permettre de poursuivre son propre intérêt pour accroître ses richesses.
Le marché et la division du travail sont des instruments merveilleux pour construire la paix sociale.
Dons l’accumulation des richesses est réhabilitée.
Pour Smith, il y a un besoin commun, c’est l’accumulation des richesses.
SECTION 1 : TRAVAIL IMPRODUCTIF ET THEORIE DE LA VALEUR SELON SMITH.
Pour les classiques, la richesse est définit comme le flux des produits obtenus par le travail au cours d’une année. (la notion
de flux s’oppose à la notion de stock)
Richesse : flux de production obtenus par le travail. Comment est obtenue cette richesse, cette production ?
Smith et Ricardo : la production suppose de la terre et des moyens de production.
Si la terre et les moyens sont nécessaires, en eux - même ils ne produisent rien. Seul le travail est créateur de richesse.
La création de valeur provient du travail.
Il faut distinguer la production simple et l’accumulation.
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La production simple : c’est l’idée que le potentiel productif d’une période à l’autre n’augmente pas. La production reste
stable et ne va pas augmenter d’une période à l’autre.
Par opposition à l’accumulation qui est que le potentiel productif augmente, ce qui permet d’augmenter le flux de
production annuelle. Le potentiel productif est le stock productif qui permet de produire. (les travailleurs et les moyens de
production)
Comment faire pour que ce potentiel augmente de façon à accroître la richesse des nations ?
Quelle est la notion de surplus ?
La croissance du stock que constitue le potentiel productif est rendue possible dès lors qu’existe un surplus. (c’est un flux
qui génère l’organisation du stock )
Le surplus permet d’augmenter un stock, soit le potentiel productif.
Le surplus est le flux de richesse qui est en excédent et qui s’ajoute au flux de richesse qui est nécessaire pour reproduire à
l’identique le potentiel productif.
A - LA DIVISION DU TRAVAIL
Qu’est - ce qui augmente le flux de richesse ?
C’est l’accumulation du potentiel productif. Son augmentation est possible par le surplus.
La division du travail permet aussi d’augmenter la richesse.
SMITH dit que la division du travail permet d’augmenter la richesse par 3 biais :
augmentation de l’habileté de l’ouvrier : plus un ouvrier est spécialisé sur une tâche, plus il excelle sur la tâche.
Réduction des délais d’une tâche à une autre : c’est la réduction du temps de déplacement.
L’ouvrier peut inventer de nouvelles techniques pour améliorer la productivité.
Qu’est ce qui limite la division du travail ?
La division du travail dépend de l’étendue du marché. Plus le marché est étendu, plus la division du travail peut se déployer.
B - TRAVAIL PRODUCTIF / TRAVAIL IMPRODUCTIF
Selon Smith, seul le travail est créateur de richesses.
Il y a différents types de travail :
Le travail improductif : c’est le travail des religieux, des domestiques et des enseignants. Il ne crée pas
de valeur.
Le travail improductif ne donne pas lieu à la création de marchandises pouvant être vendu ensuite. Il renvoie à des
consommations improductives c’est - à - dire des consommations d’un revenu qui n’enclenche pas un processus de création
de richesse et de valeur.
Le travail productif : c’est le travail qui s’applique à des marchandises qui vont être vendues. Travail qui
crée de la richesse ou un surplus donc il y a accumulation et accroissement de la richesse.
Le profit pour Smith, n’est pas une rémunération du travail du capitaliste
C - LA THEORIE DE LA VALEUR
Qu’est - ce qui détermine la valeur d’un bien ?
La valeur marchande est le prix naturel. C’est la théorie additive de la valeur.
Pour produire des biens, il faut de la terre, des moyens de productions et des travailleurs.
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Il existe 3 classes sociales :
propriétaires fonciers (propriétaires de la terre)
les capitalistes (qui sont propriétaires des moyens de production et qui font les avances en capital : acheter les matières
premières, achats de machines et des avances de salaires
les travailleurs ( les ouvriers) vivent de leur salaire
Pour produire, il faut utiliser de la terre, du travail et du capital.
Ce qui détermine la valeur d’une marchandise,
c’e††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††††
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†††††††††††††††††††dépend du prix du blé. (si un prix augmente, le salaire augmente car avec le blé, on fait du pain,
donc on se nourrit)
Taux naturel rente / profit
Prix naturel = salaire + rente + profit
Le taux naturel des salaires est déterminé par le minimum de subsistances. Tous les classiques considèrent qu’en moyenne
tous les ouvriers touchent un salaire qui leur permettent de survivre.
La rente : c’est le revenu des propriétaires fonciers. C’est une rémunération du monopole.
Le profit : rémunération du capitaliste. Il ne rémunère pas le travail du capitaliste mais c’est la rémunération des
avances en capital qui sont fait par le capitaliste.
Pour Smith, Ricardo et Marx, le capital n’est pas seulement l’investissement dans les machines, c’est aussi les avances
salariales.
Smith décrit la nature du profit. Les capitalistes sont rémunérés des avances qu’ils font.
L’enjeu posé est comment les capitalistes utilisent - ils leur profit ?
2 façons :
- Dans des consommations improductives (embauche de domestiques) : le revenu est dilapidé.
- De façon productive en transformant leur profit en avance en capital (achat de machines)
L’épargne pour Smith, c’est l’utilisation du profit comme avance en capital.
Consommation improductive
PROFIT moyens productifs
Epargne => capital = STOCK
Travailleurs productifs
Consommation improductive
Moyens de production
Profit épargne capital production
Avance travail
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Revenu
LA QUESTION DE LA GRAVITATION :
Smith dit qu’en fonction du jeu de l’offre et de la demande sur le marché, le prix du marché va osciller.
Si l’offre est supérieure à la demande, le prix du marché va être en dessous du prix naturel ; (et inversement)
Pour la concurrence et par la mobilité du capital, le prix du marché va osciller, va graviter autour du prix naturel.
Offre < demande offre > demande
(production de biens)
Prix marché > prix naturel prix marché < prix naturel
Taux de profit > taux du prix naturel taux profit < taux profit naturel
=> afflux de capital retrait du capital
=> augmentation d’offre => offre
O = D
Le prix du marché oscille autour du prix naturel.
Prix du marché
Prix naturel
Comment est déterminé le prix naturel ?
La théorie de la gravitation oppose le prix naturel et le prix du marché. Le prix naturel est déterminé par la théorie additive
de la valeur. Le prix du marché est déterminé par l’offre et la demande.
Ex : une montre vaut 10 agendas.
Comment est déterminée la valeur ?
Quelle est la bonne mesure de la valeur ?
On connaît le prix monétaire. La monnaie est une valeur qui varie (pour les classiques) mais la monnaie est neutre. C’est
une mauvaise valeur de mesure.
La bonne mesure est le travail commandé (= « prix réel » pour Smith). Le travail ne varie jamais de valeur. Il a une valeur
fixe.
Ex : combien de quantité de travail je peux acheter avec ma montre ?
Le taux de salaire ne varie pas car dépend du taux naturel (du blé) qui lui ne varie pas.
A. SMITH distingue les notions de prix naturel et de prix du marché (= prix courant). Il distingue aussi les notions de prix
réel et prix monétaire.
SECTION 2 : VALEUR ET REPARTITION SELON SMITH
A - CRITIQUE DE LA VALEUR DE TRAVAIL SELON SMITH
La 1e distinction est : comment se détermine le prix des marchandises ?
La 2e distinction est : comment se mesurent les valeurs ?
Ricardo, à travers les notions de travail incorporé, apporte la même réponse aux 2 questions.
Ce qui détermine la valeur d’une marchandise, c’est la quantité de travail incorporé nécessaire pour la produire.
Travail incorporé = c’est - à - dire le travail direct et le travail indirect.
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