Chapitre 1 : La question du développement durable

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Chapitre 1 : La question du développement durable
1) Constats
Paradoxe : Société où on a jamais été aussi riche mais cela ne se traduit pas pour
autant par une diminution des inégalités ou par une préservation de l’environnement.
-
Pays industrialisés, depuis le 19ème siècle : croissance de 2,5% environ
France, de 1850 à aujourd’hui : production x10 de richesses, x2 de l’espérance
de vie, division par 2 du travail individuel et collectif
Pays en transition, 1978-2010 : le PIB de la chine x17 et espérance de vie x4.
Niveau mondial, en 50 ans : richesse produites multipliées par 6. Quelques soit
le type de pays, le taux de croissance a augmenté.
 Augmentations de inégalités spatiales, pas d’homogénéisation de la richesse
économiques : existence de pôles.
 Question de l’environnement : multiplication des atteintes aux milieux
(changements climatiques, problèmes environnementaux, etc.)
 Tout se superpose : question du sens de la croissance économique
2) L’économie
Adam Smith, publication en 1776 : « Enquête sur la nature et les causes de la richesse
des nations »  acte fondateur de l’analyse économique
Sur une année, une économie produit plus de richesses qu’elle n’a besoin pour
recommencer par la suite. Le surplus a toujours existé dans les sociétés, mais dans les
sociétés capitalistes, le surplus sert à être investi pour augmenter les capacités
productives (nouvelles machines).
L’objectif de l’économie sera de déterminer les voies et moyens qui servent à
la croissance économique.
Pour Smith, pour que la richesse augmente, il faut des conditions :
- quantité T disponible,
- la quantité du capital disponible,
- des ressources naturelles,
- des institutions
 Conditions réunies pour un phénomène de croissance économique
Mais ce phénomène ne se fait pas comme ça : commence dans l’agriculture, puis
l’industrie, puis ouverture de l’économie vers le commerce extérieur.
Cette conception va être la conception dominante jusqu’au milieu des années 60’s.
Marx, 1867, dans « Le Capital », explique que la Grande-Bretagne est le pays le +
développé industriellement, et donc qu’elle préfigure ce que les autres pays vont
connaître.
Rostow, années 60’s, « les étapes de la croissance économique ».
1776 – années 1960 : phénomène de croissance économique.
Au début des années 20, la majorité des personnes vivent autour du seuil de pauvreté.
Donc produire plus à l’époque a un impact positif sur la vie des gens.
3) La notion de développement
 Tournant de la croissance économique : milieu du 20ème siècle.
Apparition de la notion de développement comme distincte de croissance économique.
1949 : président Truman dans son discours de l’union dit qu’il existe des pays en sous
développement
1955 : conférence de Bandung (rassemblement 29 pays du tiers monde): apparition
du terme « sous développement »
60’s : critique de la croissance économique, du capitalisme
 La notion développement définie pour la première fois par François Perroux,
économiste français, début année 60’s
Développement : l’ensemble des phénomènes sociaux, psychologiques, qui
permettent à une population d’augmenter durablement son PIB.
Perroux lie encore développement et croissance.
Interrogation majeure : comment imbriquer la croissance et le développement ?
Progressivement différenciation :
 Croissance éco : niveau de vie (quantitatif)
 Développement éco : qualité de vie (qualitatif)
1983 : Nations Unies créées la commission mondiale pour l’environnement et le
développement
4) Emergence de la notion de Développement Durable
C’est dans ce cadre là qu’en 1987 parait le rapport Brundtland : 1ère définition de la
notion de DD
« Phénomène qui permet de satisfaire les besoins de la génération présente sans
compromettre la capacité des générations futures à satisfaire ses propres besoins. »
Comment interpréter cette définition ?
1. Notion normative : pas une nouvelle théorie
Le DD appelle à une double solidarité intra générationnelle pour satisfaire les besoins
de la génération future. Solidarité verticale.
2. Pour aboutir à ce résultat : il faut régler des problèmes sociaux et
écologiques, au niveau local, national et international
- Sociaux : de l’accès à la nourriture, à la liberté d’expression, accès à l’éducation, etc.
- Ecologique : pollution eau/sol, épuisement des ressources renouvelables et non
renouvelables.
 La notion de développement durable est donc large
 DD : Q social, Q environnementale, Q du rôle du politique
3. Ces deux catégories de problèmes sont extrêmement liées : connexions
Les inégalités face à l’environnement renforcent les inégalités de richesses : vrai pour
tous les pays.
Mais les pays du nord sont moins touchés que les pays du sud. La richesse d’un pays
peut aider à faire face à un évènement naturel.
4. Se situe à tous les niveaux : social, écologique, économique. Se situe à
toutes les échelles : du local au global
Pas une logique de mise en valeur des territoires.
 Il faut donc s’intéresser à la spatialité des activités économiques, et examiner les
facteurs qui déterminent la localisation des entreprises.
La liberté des capitaux, ouverture/libéralisation des marchés : n’a pas donné plus de
stabilité, au contraire : spéculation.
On observe une mise en concurrence des territoires. Pays se livrent à une rivalité pour
attirer les pays étrangers. Ex : Taux impôt sur les sociétés a baissé. USA : 70 à 30%.
Mais si tous les pays font ça et qu’ils baissent trop leur fiscalité : endettement.
Rivalité/concurrence : pays européens sont dans une spirale à la baisse : taux
d’imposition.
 Une variante de ce thème là : les délocalisations.
Chapitre 2 : La spatialisation des activités économiques
La théorie économique standard ignore l’espace et le temps.
Modèle de concurrence parfaite : un grand nombre d’acheteurs et de vendeurs. Les
agents économiques sont preneurs de prix : de leur interaction résulte un prix
d’équilibre qui s’impose à chacun (aux producteurs, et aux consommateurs). Chaque
agent est de taille suffisamment petite pour que son entrée ou sa sortie n’influence pas
ce prix d’équilibre (O=D). Les différents marchés sont interconnectés. Les marchés ne
sont jamais territorialisés.
Atlas de + en + répandus : exemple des transports mondiaux ; flux financiers ; etc.
 Manifestation de la géographie dans l’analyse économique. Le territoire
intéresse de nouveaux les économistes.
A. La notion de région
Comment définir la région sans découpage administratif ?
(Ce découpage administratif peut désigner des réalités de taille différentes. Selon les
pays, le maillage est plus ou moins serré.)
 Rencontre d’un espace économique et d’un espace géographique
Espace économique : l’organisation des industries, ou sous forme de réseaux.
Externalités négatives ou positives.
 La région est définit par l’organisation des entreprises et des externalités.
*Organisation des entreprises :
Couts de transaction : couts de fonctionnement du marché
Cout de fabrication interne différent de cout de fonctionnement du marché.
Si croissance plus élevée : fabrication internisé.
Contraire : filialisation, sous-traitance, fabrication externe.
 Dépend de l’état des technologies.
Externalités positives ou négatives  cas de réindustrialisation des régions : délicat.
B. La fonction économique d’une région
En économie le surplus est réinvesti : il y a accumulation quand on réinvesti.
1ère problématique de la croissance : quels sont les ressorts de l’innovation.
2ème problématique géographique : comment se localisent les activités.
1) 1er groupe de facteurs : les facteurs localisés
 ils ont un effet attractif
1. produits non transportables
On a des biens non transportables qui ont tendance à fixer la production sur les
biens en question : logements, infrastructures publiques, et services aux
entreprises.
Actifs non redéployables vers d’autres activités.
Si activités cessent : c’est difficile de prendre des repreneurs.
2. la main d’œuvre
3. dotations des régions en facteurs immobiles ou en biens non transportables
2) Les paramètres économiques
+ L’avantage retiré par la diversité des activités économiques est forte + la
concentration économique est forte.
3) les économies d’agglomération
Apparu vers la fin du 19ème siècle
 Alfred Marshall s’est intéressé à la polarisation des activités industrielles et
aux discontinuités. Fondateur des notions de :
 Notion de « district industriel »
 Notion d’ »effet externe »
Il fait parti des économistes qui partent du constat que l’espace économique est
discontinu (espace de concentration économique qui contrastent avec des espaces de
vide économique). Il contraste avec les théories économistes générales dans lesquelles
l’espace et le temps n’influencent pas l’économie (espace économique homogène et
continu).
Il va tenter de l’expliquer avec les deux notions citées précédemment.
Marshall va expliquer la polarisation des activités économiques en raison des
économies d’échelle et des effets externes. Eco d’échelle= rendement croiss.
Un effet externe c’est l’effet d’une activité économique sur le revenu et le niveau de
bien être d’un autre agent économique sans que cet effet ne transite par le marché.
 Marshall s’intéresse aux effets externes positifs.
Marshall dit que ces effets existent entre établissements industriels, entre entreprises à
la condition que ces entreprises se situent dans la même zone géographique.
--> si les entreprises se regroupent au même endroit c’est car il y a des effets
externes entre elles, liés aux contacts entre les personnels des entreprises = district
industriel
Dans ces districts industriels ont à des effets externes positifs qui induisent des
rendements positifs.
 savoirs faire qui passent gratuitement d’une entreprise à l’autre  salariés qui
changent d’entreprises
La réalité économique a tout de même beaucoup changé depuis l’époque de Marshall.
Ce n’est pas une théorie qui permet de prévoir où vont se localiser les entreprises  il y a aussi le
hasard qui intervient, mais aussi le cout de la main d’œuvre, la formation de la main d’œuvre,
les infrastructures de transport.
ATTENTION : une entreprise ne s’implante pas dans un endroit uniquement par rapport au cout du
travail.
Qu’on le veuille ou non, les savoir-faire sont là où on les fabrique  quand on délocalise la
production, on ne garde pas la maitrise complète des techniques.
Il est vrai que les pays qui délocalisent gardent les compétences pour faire du très haut de gamme,
mais ce qui fait vivre une entreprise ce n’est pas le très haut de gamme. Or ce qui n’est pas très
haut de gamme, les pays où ont été délocalisées les productions sont maintenant capables de les
produire à moins cher  c’est ça qui pose problème (ex : la Chine).
C’est la vente des produits moins chers qui assure la trésorerie d’une entreprise et non pas les
produits haut de gamme pour lesquels il faut des débouchés commerciaux qui sont pas toujours
faciles à avoir sans les réseaux des produits plus bas de gamme.
 Kugram, un des pères de la nouvelle économie géographique.
Il montre que les pays commercent beaucoup en s’échangeant des produits que chacun fabrique =
échanges intra branches
1er élément : Il définit l’économie géographique comme une économie où la localisation dans
l’espace joue un rôle très important.
Un marché qui ne dépend pas du temps et de l’espace c’est le marché financier international. C’est
par contre l’inverse pour l’ensemble des autres marchés.
L’économie industrielle a comme objectif d’analyser comment sont organisés les productions
à l’intérieur d’une firme, comme entre entreprise d’une même firme et avec les sous-traitants.
2ème éléments: rapport entre coût de transport et la concentration spatiale des activités.
Quand les couts de transports sont très faibles il n’y a pas besoin d’avoir une concentration spatiale
de l’activité. + Les couts de transports vont augmenter + la concentration va augmenter.
La tarification se fait en fonction du consentement à payer qui va être + ou moins important selon
les produits.
3ème élément : la croissance endogène
La croissance est en partie due à des facteurs internes à l’économie.
Cette théorie explique que le progrès économique résulte en partie de l’économie d’un pays luimême ou d’une région elle-même (formation).
La régionalisation des activités économiques introduit des très grandes disparités
interrégionales, ça engendre une disparation de la solidarité nationale.
 Certaines régions françaises se sentent + proches de certaines régions allemandes que des
autres régions françaises.
Chapitre 3 : La localisation des firmes
Qui dit localisation des firmes dit délocalisation.
Pays qui ont le mieux réussi = ceux qui n’ont pas respecté le consensus de
Washington. Ex : Corée du sud, Japon, Chine.
Au contraire ceux qui l’ont respecté à la lettre se trouvent face à des difficultés
importantes : Irlande, Islande, Espagne.
A. La transnationnalisation des firmes
L’augmentation de la taille des firmes et une constante.
18ème – début 19ème s. : Kisme atomique
A la fin du 19ème s. – début 20ème s. Kisme industriel avec la machine à vapeur 
redistribue le monde des entreprises
A cette époque l’économie se compose d’économies qui de petite taille. Capital
mobilisé relativement faible.
Fin du 19ème : après 1870, la taille des économies va s’accroitre considérablement. 
Développement des instruments de communication.
 Émergence de 2 pays sur la scène internationale : Allemagne et USA.
Face à ces nouveautés : mutation techniques et mutations organisationnelles
Mutations techniques : pétrole et acier (+ dur que le fer : cadence de production +
rapide, découpes + précise)
Mutations organisationnelles : on ne peut mettre en place des nouveaux systèmes
de production sans changer l’organisation.
Secteur le + concerné : les chemins de fer = entreprise de réseaux  particularité :
ne peut contrôle tout ce qui se passe. Donc il faut organiser finement les taches. Cela
va s’étendre à d’autres entreprises.
1) Définir finement les taches
2) Les regroupements :
o intégration verticale : acheter des entreprises en amont et aval de
votre système de production.
o Intégration horizontale : achat d’entreprises qui sont au même niveau
de notre processus de production.
3) Invention de la Société Anonyme
Le K est divisé en actions, et ces actions sont librement cessibles. On ne peut
perdre plus que ce qu’on a investi.
Cette invention est l’une des + grandes de la fin du 19ème s. car cette structure
juridique va permettre au Kisme de prendre autant d’importance  but : drainer
les Kaux en réduisant le risque
Les économies multinationales ont-elles-même eu une histoire (4 périodes) :

Années 50 : firmes multinationales sont implantées dans plusieurs pays qui les
approvisionnent en matières premières = firmes primaires
 Années 60 : firmes multidomestiques
Elles fabriquent à l’étranger le même produit que chez eux, mais pour le marché
local  Filiales relais
 Années 70/80 : firmes multinationales
Filiales relais+filiales ateliers : elles fabriquent à l’étranger certaines parties du
produit que l’on vend. Ex : Boeing faisait fabriquer au Japon 30% des pièces d’un
Boeing en 1970.
 A partir années 80 :
Phénomène qui prend de l’importance = firmes globales
 Entreprises qui segmentent la production de leurs produits dans plusieurs pays.
 Multiplication de la sous-traitance.
 Segmentation du processus de production à l’échelle internationale.
Qu’est ce qui permet ça ?
Les capacités de transport :
- de biens : containers
- de l’information : sans internet cette segmentation n’est pas possible
- développement informatique (microprocesseur)
 convergence technologique : mise en synergie de techniques
 Technologies issues de la guerre froide
 Ce sont tous ces changements qui vont vraiment permettre le développement des
multinationales car ça va réduire considérablement les couts de transaction = le cout
de la délocalisation est beaucoup moins cher aujourd’hui
 Réduction couts de transaction : permet par ex., centre d’appels Maroc et Inde
B. Les facteurs de localisation
Il n’y a pas que le cout du salaire qui rentre en compte.
 Aussi compétences + infrastructures + stabilité politique
La Chine joue aujourd’hui sa carte : cout de travail moindre ; niveau de formation
croissant ; infrastructures bonnes (sud Chine) ; + stabilité politique.
Dimension financière : les économies européennes, en particulier françaises sont +
ouvertes aux Kaux étrangers que celles des USA et Chine.
France : 25% Kaux étrangers. USA : 5%. Allemagne : 9%.
Conclusion
On a une économie mondiale et nationale composées de petits mondes.
L’une des difficultés c’est : comment faire en sorte pour chaque échelle territoriale
d’attirer des financements, les investissements.
La carte à jouer des économies à haut salaire est la formation : l’amélioration
des compétences pour que les économies continuent à s’implanter.
La localisation va s’expliquer par des facteurs qui ne sont pas seulement quantitatif
comme le salaire.
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