A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 Avril

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 Avril 2014 : 99ème anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
99 ans de déni : ça suffit !
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VEILLE MEDIA
Mercredi 23 juillet 2014
Retrouvez les informations sur notre site :
http://www.collectifvan.org
Rubrique Info Collectif VAN :
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1
et Rubrique News (Revue de Presse) :
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SOMMAIRE
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance
Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de
presse des informations parues dans la presse francophone, sur les
thèmes concernant la Turquie, le génocide arménien, la Shoah, le
génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne,
Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de
lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans
notre rubrique
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs,
certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que
dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la
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le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture.
Haut-Karabakh : Une solution à somme nulle à l’avantage de
l’Azerbaïdjan
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – "Les négociations en cours
concernant le conflit du Haut-Karabagh (Artsakh), comme on s’y réfère
généralement, sont devenues un jeu à somme nulle qui favorise l’Azerbaïdjan ;
c’est un fait auquel apparemment, nous n’attachons pas assez d’importance.
Dès le début, les Principes de Madrid qui avaient fixé les paramètres des
négociations, ont subi des distorsions contraires aux intérêts arméniens et à la
déclaration d’indépendance de l’Artsakh. Ces principes, soutenus par les ÉtatsUnis et l’Union Européenne par l’intermédiaire de leurs représentants au Groupe
de Minsk, une structure créée pour piloter les négociations, font une place
injustifiée aux protestations de l’Azerbaïdjan dont l’intégrité territoriale aurait
été violée par l’Arménie." Le Collectif VAN vous invite à lire la traduction d'un
article mise en ligne sur le site de NAM (Nouvelles d'Arménie Magazine) le 22
juillet 2014.
Génocide arménien : Les témoignages médiatiques d'Armin T. Wegner
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – "Dans les études sur le génocide et
dans l'étude de la Shoah en particulier, la recherche classe le comportement des
gens à l'égard du crime d'Etat ultime - le génocide - en quatre catégories :
perpétrateurs, victimes, sauveteurs et spectateurs. A cet égard, la personnalité
d'Armin Theophil Wegner (1886-1978) est d'un grand intérêt universitaire. Il fait
partie de ces Justes, dont le nom est vénéré en tant que 'victime,' 'héros,'
'sacrifice' par les Arméniens à travers le monde... Bien que la collection
photographique d'Armin constitue une documentation visuelle valable, fiable et
incontestable sur le génocide arménien, il est hautement improbable que
l'ensemble de ces photographies ait été pris par Wegner lui-même. A cet égard,
le professeur Martin Tamcke, qui a étudié la correspondance de Wegner de 1917
à 1919, conclut que les photographies du génocide arménien, conservées dans
les archives de Wegner, n'appartiennent pas toutes à Wegner lui-même." Le
Collectif VAN vous invite à lire la traduction de Georges Festa d'un article en
anglais mise en ligne sur le site Armenian Trends - Mes Arménies le 21 juillet
2014.
Presse arménienne : Revue du 21 juillet 2014
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – "Dans une interview à 168 Jam, le
Ministre de la Défense, Seyran Ohanian, explique la tension permanente
provoquée par l’Azerbaïdjan, que l’on observe actuellement sur la ligne de
contact et sur la frontière arméno-azerbaïdjanaise, par deux raisons : l’une «
intérieure », l’autre « extérieure ». Les autorités azerbaïdjanaises
souhaiteraient, selon le Ministre, briser dans la société la psychologie du « pays
qui a perdu la guerre » et faire montre de supériorité sur le plan militaire.
S’agissant des raisons « extérieures », le Ministre estime que Bakou souhaite
faire pression sur l’Arménie, la société arménienne, de même que sur le Groupe
de Minsk et la communauté internationale, afin d’imposer des concessions." Le
Collectif VAN vous présente cette Revue de Presse parue sur le site de
l'Ambassade de France en Arménie le 21 juillet 2014.
Collectif VAN : l'éphéméride du 23 juillet
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La rubrique Ephéméride est à
retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste
d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire,
sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif
VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources
sont spécifiées sous chaque entrée). "23 juillet 1919 -- Empire ottoman: le
premier Congrès de l’Asie Mineure Orientale fut convoqué par Moustapha Kémal
à Erzeroum le 23 juillet 1919. Il y siégea jusqu’au 7 août suivant. Les
résolutions et la proclamation qui en sortirent furent empreintes du plus pur
nationalisme turc, et elles indiquèrent en même temps la ferme détermination
de ne tenir aucun compte des aspirations des nationalités non-turques habitant
l’Asie Mineure. Ainsi ces fameuses résolutions, appelées le Pacte national,
proclamant les vilayets orientaux partie intégrante de l'Empire ottoman et
s'opposant à toute intervention des puissances étrangères en faveur des Grecs
et des Arméniens. Kémal trouva, d'autre part, des alliés zélés dans les
Bolcheviks, désireux de créer des embarras aux Alliés en Asie; une «Ligue pour
la libération de l'Orient» fut fondée, en octobre 1918, à Moscou, dans le but de
soulever les peuples orientaux contre «l'impérialisme» de l'Occident."
Turquie: une centaine de hauts responsables de la police arrêtés
Les autorités turques ont annoncé mardi l'arrestation d'une centaine de hauts
responsables de la police accusés notamment d'écoutes illégales dans le cadre
d'une enquête criminelle sur des allégations de corruption et d'abus de pouvoir,
poursuivant la purge au sein de la police et de la magistrature.
L’Arménie prévoit de s’engager dans le dossier Perincek
Le Gouvernement de la République d’Arménie a l’intention de s’engager dans le
cas de Dogu Perinçek, nationaliste turc devant la Cour européenne des droits de
l’homme (CEDH) en tant que tierce partie, rapporte Armenpress , citant le
procureur général et représentant de l’Arménie à la CEDH Gevorg Kostanyan.
Le cri des chrétiens d'Irak déchire l'espace et le temps
Depuis toujours en effet, dans ces régions fracturées par les conflits
interconfessionnels, les chrétiens ont dressé des ponts entre les communautés,
permettant au Proche-Orient de ne pas se briser, de manière définitive, sous le
choc des civilisations. Or cette vocation universelle des chrétiens d'Orient rejoint
la vocation universelle de la France, patrie de la liberté offerte à tous les
opprimés. C'est pourquoi notre pays a souvent été l'ultime recours de ces
populations maintes fois persécutées. C'est le devoir de la France que de rester
fidèle à cet engagement.
Un maire blessé lors d’une explosion d’une mine au Haut-Karabagh
Une personne a été tuée et au moins trois autres ont été blessées hier alors que
leur voiture heurtait une mine près du Haut-Karabagh. Les responsables du
district Kachatagh de la République auto-proclamée ont annoncé que les blessés
comprennent Ruben Khlghatian, le maire de la ville arménienne occidentale
d’Armavir.
La Turquie arrête 67 hauts responsables de la police
Les autorités turques ont arrêté mardi 67 haut responsables de la police dans le
cadre d'une enquête criminelle sur des allégations de corruption et d'abus de
pouvoir, ont rapporté des chaînes de télévision turque. La plupart des personnes
arrêtées occupaient des postes clés lors de l'enquête anti-corruption contre
Recep Tayyip Erdogan.
Les négociateurs internationaux pleins d’espoir pour le sommet
arméno-azerbaïdjanais
Les médiateurs internationaux espèrent que les présidents de l’Arménie et de
l’Azerbaïdjan accepteront l’invitation de François Hollande de tenir leur
prochaine réunion de négociations à Paris, a déclaré hier l’un d’eux. Le président
français a proposé d’accueillir une réunion entre le président arménien Serge
Sarkissian et son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliyev lors de sa visite à
Erevan et à Bakou dans le cadre de sa tournée régionale en mai.
Irak : la semaine de calvaire des chrétiens de Mossoul
Entre la valise et le cercueil, Yohanna n'a guère eu le choix: «J'ai tout laissé
derrière moi: mes meubles, mon travail et même mes vêtements», se lamente
ce chrétien de Mossoul, joint au téléphone dans le village voisin de Qosh, où il
s'est réfugié avec les siens. «Nous avons eu très peur en quittant la ville samedi
dernier», poursuit-il. Il est parti avec quelque 300 autres familles chrétiennes,
cédant aux injonctions des djihadistes qui ont instauré un califat sur le «pays
sunnite», après s'être emparés de Mossoul le 10 juin.
L'info vue par la TRT (1)
Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Radio de
Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils
peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou
d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Vous faites à la Palestine
ce que Hitler a fait à vos ancêtres" a affirmé M. Erdoğan. Dans le cadre de sa
campagne présidentielle, le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan s'est
adressé aux habitants de la ville de Hatay."
Bruno Solo agressé suite à ses propos sur Dieudonné
Comment expliquer cette agression? L'acteur a joué dans les trois volets du film
de Thomas Gilou, La vérité si je mens!, qui retrace les aventures de Juifs
séfarades dans le milieu du textile. Mais c'est probablement ses propos sur
Dieudonné qui avaient déclenché les foudres des manifestants.
Charles Aznavour inaugure le Consulat Général de la République
Arménienne
Charles Aznavour se rend ce lundi à Lyon pour inaugurer le Consulat Général de
la République d'Arménie. L'institution se veut un relais pour toutes les
démarches entreprises par la communauté arménienne.
Article du journal franco-turc Zaman - 23/07/2014 - 1
Le Collectif VAN relaye ici les articles du journal franco-turc Zaman (équivalent
du Today's Zaman en langue anglaise, diffusé en Turquie). Attention : ces
articles ne sont pas commentés de notre part. Il s'agit pour l'essentiel de
traductions des versions turque et anglaise du Zaman, journal anciennement
proche du parti au pouvoir (AKP) mais dont le propriétaire, le prédicateur
musulman Fetullah Gülen, est désormais en guerre ouverte avec Erdogan. "Le
Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, candidat à l'élection présidentielle
du 10 août, souhaite que les pouvoirs du chef de l'Etat soient élargis et s'attend
à ce que son parti, l'AKP, propose une nouvelle Constitution après les élections
législatives de 2015."
A Pyla, village turco-chypriote, quarante ans de séparation et des
illusions perdues
A l'heure de la sieste, les deux cafés qui se côtoient sur la place du village de
Pyla somnolent, écrasés de chaleur. Celui de droite, sous une enseigne frappée
du drapeau grec, est le rendez-vous de la communauté hellénophone. Dans
celui de gauche, sous les arcades, se retrouvent les Chypriotes turcs. En face,
un bâtiment abrite le contingent de casques bleus serbes chargés du maintien
de la paix.
Solidarité contre les agressions racistes et antisémites
Le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF)
tient à exprimer son entière solidarité et son soutien à ses frères de la
communauté juive de France après les graves agressions à caractère antisémite
dont elle a a été la victime dans le contexte des manifestations liées à la
situation au Proche-Orient. Ces attaques inadmissibles contre des lieux de cultes
ou des citoyens français au seul motif qu’ils sont Juifs constituent des atteintes
intolérables aux valeurs de la République et de la démocratie. Et elles ne
sauraient servir la cause qu’elles prétendent défendre.
INFO COLLECTIF VAN
Haut-Karabakh : Une solution à somme nulle à l’avantage
de l’Azerbaïdjan
Info Collectif VAN -www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à
lire la traduction d'un article mise en ligne sur le site de NAM
(Nouvelles d'Arménie Magazine) le 22 juillet 2014.
NAM
Une Solution à Somme Nulle à l’Avantage de l’Azerbaïdjan
Article Signé de Michael Mensoian
le 16 juillet 2014 dans Armenian Weekly
Les négociations en cours concernant le conflit du Haut-Karabagh (Artsakh),
comme on s’y réfère généralement, sont devenues un jeu à somme nulle qui
favorise l’Azerbaïdjan ; c’est un fait auquel apparemment, nous n’attachons pas
assez d’importance. Dès le début, les Principes de Madrid qui avaient fixé les
paramètres des négociations, ont subi des distorsions contraires aux intérêts
arméniens et à la déclaration d’indépendance de l’Artsakh. Ces principes,
soutenus par les États-Unis et l’Union Européenne par l’intermédiaire de leurs
représentants au Groupe de Minsk, une structure créée pour piloter les
négociations, font une place injustifiée aux protestations de l’Azerbaïdjan dont
l’intégrité territoriale aurait été violée par l’Arménie.
C’est dans une large mesure de notre faute. Nous avons vaincu l’Azerbaïdjan
parce que ce pays s’efforçait d’empêcher les Arméniens d’Artsakh de mener à
bien leur déclaration d’indépendance. Depuis cette époque (1994), nous avons
permis non seulement que l’Azerbaïdjan impose sa définition du problème, mais
aussi sa solution. Le président Ilham Aliyev, sans relâche, a décrit l’Arménie à
toute occasion et partout, comme le voisin agresseur cherchant à lui prendre
son territoire et à réunir son peuple à celui de ses compatriotes d’Arménie. C’est
ainsi que Bakou a pu invoquer l’interdiction de tels actes contenue dans le
Chapitre premier, article 2, paragraphe 4 de la Charte des Nations-Unies, qui
stipule que “ Tous les membres s’interdiront ...de... recourir à la force contre
l’intégrité territoriale...de l’un des autres états...incompatible avec les Objectifs
de Nations-Unies “. Si telle est la question (une telle interdiction obligeant la
seule Arménie et non l’Artsakh), cela permet à l’Azerbaïdjan et au Groupe de
Minsk d’ignorer la déclaration d’indépendance de l’Artsakh et leur permet aussi
de dénier à ses représentants le droit de prendre part aux négociations. Notons
que dans tous les rapports publiés relatifs au processus des négociations, il n’y
a absolument aucune référence, d’une manière ou d’une autre, à la possibilité
d’un statut ultime de l’Artsakh comme entité libre et indépendante.
À chaque fois que des dirigeants étrangers ou leurs représentants évoquent leur
point de vue sur la question du Haut-Karabagh, ils insistent sur l’importance
d’une solution négociée. Une telle solution est naturellement préférable à une
solution militaire. Mais c’est cependant une solution pro-azérie - qui commence
par le retour aux frontières d’avant 1991 - ce qui satisfait à la demande de
l’Azerbaïdjan de rétablissement de son intégrité territoriale. Nos forces militaires
une fois retirées de l’Artsakh et les forces de défense de l’Artsakh démobilisées,
elles seront remplacées par une quelconque force internationale de maintien de
la paix inefficace. À ce stade, Aliyev pourra déjà se déclarer vainqueur, étant
parvenu à reprendre possession des terres occupées. À partir de là, il n’y aurait
plus besoin de négociations parce qu’il ne resterait plus rien de substantiel à
négocier. Il y a malheureusement cette solution à somme nulle qui nous attend
: l’Azerbaïdjan récupère son territoire et les Arméniens de l’Artsakh perdent leur
indépendance. C’est une solution à somme nulle sans aucune possibilité de
compromis. Ne nous y trompons pas, la liberté de l’Artsakh est absolument
nécessaire au développement économique et politique futur de l’Arménie.
Je reconnais qu’il m’est facile de dire que nous n’hésiterons pas à défendre
l’indépendance de l’Artsakh, mais regardons l’enjeu bien en face : voulons nous
être témoins de la transformation de l’Artsakh en un autre Nakhitchevan, vidé
de notre peuple et de nos œuvres d’art ?
Le poids économique et politique de l’Arménie est malheureusement limité.
Sommes nous cependant à ce point privés d’esprit national et de détermination
pour protéger le futur de notre nation, que nous restions assis sur nos fesses
comme des mendiants attendant qu’on nous dise ce qui est bon pour notre pays
? Honte à nous si nous n’avons rien retenu des nombreuses leçons de notre
passé, lorsque nous avons remis notre cause dans les mains de gouvernements
étrangers tels l’Angleterre, la France, les États-Unis et même la Russie, pour
finalement être trahis par leur perfidie.
Cela dit, est-ce l’effet de la crainte de représailles russes ou de notre timidité,
ou sommes nous convaincus qu’il n’y a guère plus à faire pour protéger nos
intérêts nationaux ? Pourquoi nous sommes-nous abstenus, à chaque fois que
c’était possible, de présenter à la communauté mondiale, la longue liste des
raisons légitimes pour lesquelles jamais aucun accord qui nie à l’Artsakh son
indépendance n’aura lieu ? À chaque fois (ce qui se produit souvent) que les
dirigeants azéris exhibent l’absence chez eux de la civilité politique qui devrait
régner entre nos deux nations (ce qui ne provoque apparemment jamais aucune
répercussion) , ou ignorent les normes protocolaires internationales, Érevan,
Stépanakert, les partis politiques et les dirigeants des organisations de la
diaspora, devraient saisir cette occasion de remettre en question la continuation
des négociations avec un gouvernement qui dénie à ses propres citoyens leurs
droit humains fondamentaux. Un gouvernement à qui il reste à mettre en place
une forme de gouvernance démocratique que Stépanakert a déjà mise en place
depuis ses vingt ans d’indépendance de fait. Un gouvernement responsable des
pogroms non provoqués de Soumgaït et de Bakou au cours desquels des
Arméniens innocents ont été sauvagement assassinés pour leurs seules origines
ethniques. Un gouvernement qui ne cesse de menacer de reprendre les
hostilités en se référant à sa capacité militaire toujours accrue. Un
gouvernement qui a obtenu l’extradition de Hongrie de Ramil Safarov, l’assassin
azéri emprisonné du Lieutenant Gurgen Margaryan, au moyen de faux
engagements, pour le couvrir d’honneurs et de cadeaux à son retour comme un
héros en Azerbaïdjan. Tel est le gouvernement qui a engagé une guerre
culturelle permanente par la destruction d’œuvres d’art séculaires, la plus
infâme étant la profanation et la destruction totale du cimetière vieux d’un
millénaire de Djoulfa dans le Nakhitchevan avec ses irremplaçables khatchkars.
Comment un gouvernement qui prône la haine des Arméniens et de leur culture
peut-il croire que les Arméniens d’Artsakh, que ce soit par la négociation ou par
la menace d’une guerre, abandonnent leur liberté et leur indépendance ?
Comment les États-Unis, l’Union Européenne et peut-être la Russie peuvent-ils
accueillir l’idée que les Arméniens d’Artsakh, après avoir autant sacrifié, seraient
arrachés à leur terre, même si l’Azerbaïdjan fou optait pour une solution
militaire si les négociations n’aboutissaient pas à la solution qu’il désire ?
Le succès en Artsakh représente notre première étape vers l’accession à la
justice qui nous est refusée depuis 100 ans.
Si le président Serge Sarkissian et le ministre des affaires étrangères
Nalbandian sont contraints par le protocole à ne pas répondre avec vigueur aux
transgressions constantes par l’Azerbaïdjan le long de la ligne de contact ou aux
tentatives continuelles du président Aliyev d’embrouiller la question et de
réviser l’histoire à sa façon, purement et simplement, alors, des officiels prédésignés peuvent y répondre. Les partis politiques, ensemble et chacun pour
son compte, peuvent répondre comme il convient, tout comme peuvent se
permettre les dirigeants de notre diaspora à l’étranger. Une stratégie offensive
efficace est possible par la création d’un front uni pour répondre à la constante
production par l’Azerbaïdjan de désinformation ou de fausses nouvelles. Les
mises au point devraient ne provenir que d’une source unique afin que sans
tarder, un message précis et pertinent soit émis. Le ton de toutes les réponses
devrait être celui d’un parti pris de paix, mais devrait refléter la ferme résolution
des Arméniens d’Artsakh à ne pas se laisser intimider par les menaces de
recours à la force. Tel est le message que les États-Unis et l’Union Européenne
doivent entendre. Il se pourrait que la Russie soit notre alliée le cas échéant
mais la Russie n’est pas notre maître. Bien que les organisations de la diaspora
poursuivent leur action vitale tendant à améliorer la vie de nos frères et sœurs
d’Artsakh et au développement de son économie , qui bénéficiera à la fin de ces
travaux à la fin, si l’Artsakh nous est arraché une deuxième fois au cours d’un
même siècle ?
Remarquons qu’avec toute la pression mise par la Russie sur l’Ukraine, son
président nouvellement élu, Petro Poroshenko, a signé un agrément avec l’Union
Européenne. Bien que cette signature ne lui donnera rien qui puisse équilibrer
ses capacités militaires en face de celles des insurgés pro Russie (probablement
militaires russes ou anciens de l’armée russe) et des forces russes de l’autre
côté de la frontière, l’accord a tout de même été passé.
Je reconnais qu’il m’est facile de dire que nous n’hésiterons pas à défendre
l’indépendance de l’Artsakh, mais regardons l’enjeu bien en face : voulons nous
être témoins de la transformation de l’Artsakh en un autre Nakhitchevan, vidé
de notre peuple et de nos œuvres d’art ? La perte de l’Artsakh serait un
désastre politique et psychologique à l’échelle d’un séisme. L’Arménie serait
renvoyée au rang des fantômes politiques. Oubliées les préoccupations pour la
reconnaissance du Génocide ; ou la restitution par la Turquie des biens de
l’Église ; ou tout accord significatif sur un programme d’indemnisation ; ou
espérer que les dirigeants de Géorgie amélioreront la qualité de vie des
Javarkhahayer. Si nous ne pouvons pas finir comme il convient le travail en
Artsakh, quels objectifs du Hay Tahd seront nous capables d’atteindre ?
Au cours de ces deux décennies d’assauts continuels de désinformation faits par
Bakou, ni Erevan ni Stépanakert n’ont mené une quelconque contre offensive. Il
est temps pour Erevan de réfuter avec force la charge constante d’agressions de
Bakou. L’Arménie devrait étayer son soutien envers les Arméniens d’Artsakh,
entraînés dans une guerre pour leur survie par le gouvernement d’Azerbaïdjan.
Le pilonnage sans distinction des zones peuplées par les civils par les Azéris
auraient continué sans relâche sans l’intervention de l’Arménie. Les militaires
azéris n’avaient aucun scrupule à déverser des obus d’artillerie depuis la
forteresse de Chouchi dans la montagne, sur les civils sans défense de la ville
de Stépanakert en contrebas. Encore aujourd’hui, les tireurs embusqués azéris
abattent les villageois travaillant leur terre dans la région au long de la frontière
est de l’Artsakh, ou faisant paître leur troupeau ou travaillant leur champ au
nord est de l’Arménie (région de Tavouch), qui partage une frontière commune
avec l’Azerbaïdjan. Tout cela se produit sans aucune répercussion pour
l’Azerbaïdjan. Erevan devrait développer un mémoire qui réduirait à néant
l’utilisation erronée faite par l’Azerbaïdjan du principe de l’intégrité territoriale
dans le contexte de la question de l’Artsakh. Bien que le principe de
Responsabilité de Protéger (R2P) se réfère à un gouvernement protégeant une
minorité ethnique de sa juridiction contre les attaques, il ne devrait pas
empêcher l’Arménie d’invoquer le R2P pour protéger son peuple dans un pays
étranger dont le gouvernement a entrepris de tuer sans distinction des civils
Arméniens innocents. Des spécialistes expérimentés du droit peuvent étayer le
droit de l’ Arménie d’être venue en aide des Arméniens de l’Artsakh par
référence à ce principe nouvellement élaboré ; ou le principe d’Intervention
(Militaire) Consensuelle ; ou le principe d’Intervention Humanitaire. Nous ne
devrions pas hésiter à interpréter tous principes ou concepts qui renforcent
notre position par rapport à l’Azerbaïdjan. Il n’est pas temps d’attendre
stoïquement qu’un miracle se produise.
De la même façon, Stépanakert doit faire valoir que les Arméniens d’Artsakh
avait le droit à déclarer leur indépendance. L’auto-détermination est un principe
accepté du droit international. Il faut insister sur le fait que même la
constitution soviétique prévoyait l’usage de ce droit ; ou même le recours à la
sécession. Si l’Artsakh avait le droit de déclarer son indépendance, il est par
suite normal qu’il soit partie aux négociations qui concernent ses limites finales,
un programme d’indemnisation, et le calendrier de sa reconnaissance en tant
qu’ entité libre et indépendante. Le succès en Artsakh représente notre
première étape vers l’accession à la justice qui nous est refusée depuis 100 ans.
Il faut garder en l’esprit l’idée prudente de Voltaire pour qui le mieux est
l’ennemi du bien.
Traduction Gilbert Béguian pour Armenews
mardi 22 juillet 2014,
Jean Eckian ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=101727
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=81634
Génocide arménien : Les témoignages médiatiques
d'Armin T. Wegner
Info Collectif VAN -www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à
lire la traduction de Georges Festa d'un article en anglais mise en ligne
sur le site Armenian Trends - Mes Arménies le 21 juillet 2014.
Armenian Trends - Mes Arménies
lundi 21 juillet 2014
Tigran Sarukhanyan : Les témoignages médiatiques d'Armin
T. Wegner (1886-1978) sur la Première Guerre mondiale et le
génocide arménien / Armin T. Wegner's (1886-1978) WW I
Media Testimonies and the Armenian Genocide
Thou shalt not be a victim. Thou shalt not be a perpetrator.
Above all, thou shalt not be a bystander.
Raul Hilberg, Yehuda Bauer, Elie Wiesel
[Ne sois ni victime, ni perpétrateur.
Surtout, ne sois pas spectateur.]
Dans les études sur le génocide et dans l'étude de la Shoah en particulier, la
recherche classe le comportement des gens à l'égard du crime d'Etat ultime - le
génocide - en quatre catégories : perpétrateurs, victimes, sauveteurs et
spectateurs. A cet égard, la personnalité d'Armin Theophil Wegner (1886-1978)
est d'un grand intérêt universitaire. Il fait partie de ces Justes, dont le nom est
vénéré en tant que 'victime,' 'héros,' 'sacrifice' par les Arméniens à travers le
monde.
Diplômé des universités de Berlin, Breslau et Zürich, écrivain, cosmopolite et
libre-penseur, le docteur (en droit) Armin T. Wegner, attaché auprès de l'étatmajor allemand au sein de la 6ème Armée ottomane, commandée par le général
allemand Colmar von der Goltz, marcha vers Bagdad via Alep, assistant, comme
beaucoup de ses compatriotes au sein de l'état-major, aux convois de mort et à
la liquidation des déportés arméniens, qui s'ensuivit, en 1915 et 1916. Les
témoignages oculaires de Wegner s'accélérèrent en octobre 1916, lorsque,
après avoir guéri du typhus (troisième infection par une maladie mortelle en un
an), le lieutenant en second de la Mission médicale dans l'armée ottomane Wegner - put obtenir une permission, afin de rentrer de Bagdad à
Constantinople. En route vers cette capitale, il put visiter des camps de
concentration d'Arméniens (Maden, Abu Herera, Tibini, Rakka, Deir-es-Zor, Rasul-Aïn, Maskanah) et, malgré la censure officielle et l'interdiction de
photographier, Wegner, comme quelques autres Allemands, réussit et prit le
risque d'enregistrer et d'accumuler des preuves photographiques visuelles en
détail des atrocités du génocide arménien. La description détaillée de tous les
camps de concentration d'Arméniens, qu'il eut la chance de visiter, figure dans
son journal de guerre (1). Le jeune auteur ne publia jamais son journal et
n'exposa sa collection de photographies du génocide arménien qu'après la fin de
la Première Guerre mondiale, en 1919, quand, lors d'une conférence publique
organisée par l'association 'Urania' de Berlin, intitulée 'La déportation des
Arméniens vers le désert,' il révéla à l'assistance son expérience de témoin
oculaire et les atrocités arméniennes (2).
Bien que la collection photographique d'Armin constitue une documentation
visuelle valable, fiable et incontestable sur le génocide arménien, il est
hautement improbable que l'ensemble de ces photographies ait été pris par
Wegner lui-même. A cet égard, le professeur Martin Tamcke, qui a étudié la
correspondance de Wegner de 1917 à 1919, conclut que les photographies du
génocide arménien, conservées dans les archives de Wegner, n'appartiennent
pas toutes à Wegner lui-même (3).
Peu après son retour en Allemagne de l'empire ottoman, et libéré de ses
obligations militaires à Breslau, en mai 1917, Wegner rejoignit le Département
de la Propagande de la 6ème Armée, en Allemagne (4). Il assuma fièrement la
responsabilité qui était la sienne de lutter contre la 'propagande anglaise
mensongère' et de prouver que l'Allemagne était la puissance, qui établirait un
'ordre nouveau,' qu'elle était le centre et la création de l'esprit mondial (5). En
pleine année 1918, Armin T. Wegner parvient à quitter Breslau pour Berlin, où il
occupera un autre poste envié au ministère allemand des Affaires Etrangères.
Wegner rejoignit l''Institut Oriental Allemand' et devint membre du comité
éditorial de son organe semi-officiel, Der Neue Orient [L'Orient Nouveau] (6).
Périodique lié aussi à une autre institution, gérée par le ministère des Affaires
Etrangères de l'empire allemand - la Nachrichtenstelle für den Orient [Agence
d'Information pour l'Orient] (7). Dans ses publications sur la guerre et contre la
Grande-Bretagne, Wegner connut beaucoup de succès. La meilleure preuve en
est, peut-être, que rapidement, outre ses fonctions de correspondant ordinaire
et d'essayiste au Der Neue Orient, il fut promu au rang de rédacteur en chef
adjoint et coéditeur de ce périodique bimensuel (8).
Les archives de Wegner, conservées aux Deutsches Literaturarchiv [Archives
Littéraires Allemandes], à Marbach, manquent de documents sur les raisons et
les modalités grâce auxquelles il réussit à accéder à ces nouvelles fonctions au
comité éditorial du Der Neue Orient. Or les analyses, la chronologie des
événements et les premiers écrits journalistiques de l'auteur ne laissent aucun
doute sur le fait que la série de conférences, organisée par la Deutsch-Türkische
Vereinigung [Association Germano-Turque], présentées pour la première fois par
Wegner au Hall Mozart de Breslau, le 9 février 1918 (9), puis à Chemnitz (6
mars 1918), Leipzig (13 mars) (10), Barmen (23 février) et à nouveau Leipzig
(28 février) (11), a pu jouer un rôle central dans son avancement professionnel.
La Deutsch-Türkische Vereinigung [Association Germano-Turque] était l'une des
organisations, établie en Allemagne, avec une délégation à Istanbul, visant à
promouvoir et diffuser l'alliance germano-turque et l'entente politique entre les
deux nations (12). L'influence politique de cette organisation peut être
appréciée à partir de la liste de ses membres d'honneur - Talaat Pacha (Grand
vizir, Premier ministre turc), Enver Pacha (ministre turc de la Guerre), Djemal
Pacha (ministre turc de la Marine), le lieutenant-général turc Zeki Pacha, etc.
L'Allemagne était représentée par le secrétaire aux Affaires Etrangères, le
docteur von Kühlmann, le feld-maréchal Liman von Sanders, le général-feldmaréchal von Mackensen, et de nombreux autres hauts responsables politiques
et militaires de l'Allemagne impériale et post-impériale (13).
La conférence d'Armin T. Wegner en 1918, 'Avec l'état-major du général-feldmaréchal Goltz en Mésopotamie,' se proposa d'honorer la mémoire du général
von der Goltz, qui mourut du typhus en 1916 et auprès duquel Wegner fut
promu au rang de lieutenant en second, auxiliaire médical de la Sixième Armée
turque (14). Le contenu de cette conférence, dont on peut trouver trois versions
aux archives d'Armin T. Wegner à Marbach, vise à justifier les objectifs de
l'alliance germano-turque dans la guerre et à encourager une propagande antianglaise à travers le monde. Sans surprise, Wegner s'intéresse dans ses
conférences aux premières défaites militaires de l'armée britannique,
commandée par le général Townshend en Mésopotamie. Le récit des actions
héroïques et des prouesses militaires des militaires turcs et allemands, dirigés
par le général Colmar von der Goltz, est destiné à prouver la supériorité des
troupes turques et à anticiper la défaite de leurs rivales anglaises au Moyen- et
au Proche-Orient (15). Ces conférences s'accompagnaient de la projection d'une
centaine de photographies en provenance du front turc, qui, comme le
précisaient les annonces dans la presse, avaient été prises par Wegner en
personne, lors de son service dans l'empire ottoman et auprès de Colmar von
der Goltz, en particulier (16).
La première conférence publique de Wegner, en l'honneur de von der Goltz et de
'l'alliance germano-turque,' est essentielle pour comprendre les positions de
l'auteur sur le génocide arménien en cours. Le texte intitulé "Avec von der Goltz
en Mésopotamie" révèle une première approche par Wegner des crimes
perpétrés contre les chrétiens arméniens ottomans, dont il fut le témoin
oculaire, lors de son service en Turquie, durant la Première Guerre mondiale. En
novembre 1915, l'état-major de von der Goltz, y compris Wegner (à cette
époque) en tant que médecin ordinaire, quitta Constantinople et partit pour
Bagdad, où von der Goltz devait reconstituer les troupes turques démobilisées
et désorganisées. Le long itinéraire de l'état-major traversait l'Asie Mineure, qui
était déjà emplie de déportés arméniens et de leurs convois de mort (17). A cet
égard, la description, que donne Wegner dans sa conférence, des victimes du
génocide arménien est d'un grand intérêt. Dans le paragraphe 8 de cette
conférence, intitulé "Les portes de la Cilicie à Gülek Bogas," Wegner écrit :
"Les chars à bœufs, les charrettes emplies de provisions et de réfugiés,
entravaient notre route. Les chevaux suffoquaient. La population fuyant les
zones frontalières [texte originel : les Arméniens], qui avait été expulsée durant
la guerre des zones septentrionales [texte originel : zones frontalières], suivait
le convoi. Une mère, portant avec peine son enfant et ses affaires sur son dos,
franchit le passage montagneux." (18)
Wegner développe ensuite ses réflexions sur les déportés arméniens, leurs
camps de concentration et de mort, ajoutant et soutenant la justification par les
Turcs de l'expulsion et de la destruction massive de ses sujets arméniens
chrétiens, que Wegner présente non comme des déportés, mais comme des
réfugiés. A cet égard, on lit au paragraphe 11, intitulé "Le camp de réfugiés" :
"Une ville étrange, faite de faim et de misère, a surgi de terre en une nuit ! Les
actes de trahison, que pratiquent souvent les habitants [texte originel :
Arméniens] sur la frontière russe, au nord, près de Van et d'Erzeroum, ont
contraint le gouvernement turc à prendre des mesures pour transférer une
grande partie de la population frontalière vers des régions plus au sud." (19)
Dans le paragraphe 12, "Une famille de réfugiés sous la tente," Wegner ajoute :
"Une simple toile, rafistolée avec des lambeaux de tissu colorés, les isole de la
chaleur du jour et de la froideur de la nuit. [texte originel : C'est là qu'ils
s'entassent tous ensemble, qu'ils dorment et font cuire leur peu de nourriture].
Car si le gouvernement turc [ajouté plus tard : dans sa générosité] fait tout
pour alléger la situation critique de ces sans-abri, en leur distribuant [ajouté
plus tard : du pain et] de la nourriture, il est néanmoins évident que les
souffrances et les privations endurées par ces réfugiés, qui se trouvent [changé
en : restent] dans chaque lieu, sont doublement difficiles à supporter sur une
terre, où toutes les ressources agricoles sont [ajouté : encore aujourd'hui]
distribuées bien plus parcimonieusement qu'à notre égard." (20)
Wegner poursuit en prétendant que les victimes survivantes du génocide
arménien propagent des maladies mortelles parmi les militaires turcs et
allemands. Les Arméniens rescapés, cibles de l'extermination finale, après des
marches de mort sur plusieurs milliers de kilomètres, atteignirent les régions
peuplées de Mésopotamie. Wegner n'hésite pas à exprimer son mécontentement
face à ces chrétiens misérables et indigents, qui tentent de trouver refuge à
Alep, ajoutant :
"A l'automne 1915, elle [Alep] souffrit beaucoup du passage des réfugiés qui,
désespérés, entravèrent ce dernier lieu peuplé, en dépit de toutes les
précautions prises par le kaïmakam d'Alep [ajouté plus tard : qui, se sacrifiant
en quelque sorte, s'efforça d'accueillir cette masse de population]. C'est de là
que la maladie frappa les troupes de passage, qui empruntaient toutes les
principales routes militaires de l'empire, en direction de la Mésopotamie et du
Sinaï, où peu après de nombreux soldats allemands en furent eux aussi
victimes." (21)
Indubitablement, ces arguments développés par Wegner visent à expliquer le
motif de la mort de Colmar von der Goltz, qui fut lui-même victime du typhus,
au printemps 1916. L'on peut donc en déduire ce que pensait le public, composé
de membres de la Deutsch-Türkische Vereinigung [Association GermanoTurque], ainsi que la veuve de von der Goltz, des Arméniens.
Globalement, cette conférence a pu servir à Wegner de test probant, visant à
afficher sa solidarité avec les objectifs du conflit et à soutenir la propagande de
guerre. La manifestation de loyauté de Wegner envers la propagande de soutien
à la Turquie constituait le meilleur test, à la veille de sa nomination comme
correspondant, puis comme éditeur du Der Neue Orient.
Dès le premier jour de sa création en 1917, le Der Neue Orient mit en place une
politique de soutien à la Turquie alliée et de diffusion de thèses et d'articles antiArméniens (22). L'importance apparente de ce périodique, publié par la
Nachrichtenstelle für den Orient [Agence d'Information pour l'Orient], relevant
du ministère des Affaires Etrangères, au regard du formatage de l'opinion à
travers le monde, est attestée par le soutien financier, qu'elle recevait du
ministère des Affaires Etrangères. Le budget de la la Nachrichtenstelle für den
Orient était de 300 000 marks (23). Le Der Neue Orient tirait à 5 000
exemplaires. Dont 1 500 étaient distribués dans des pays neutres, 200 à
destination d'institutions et du public allemand, 30 en Autriche-Hongrie, 15 en
Turquie, 5 aux Pays-Bas et quelques exemplaires distribués dans les pays
scandinaves, entre autres périodiques visant à créer un courant d'opinion sur la
guerre, la politique et les opérations militaires au Moyen-Orient (24).
De 1918 à 1920, Wegner rédigea des dizaines d'articles, de revues de presse,
de commentaires et de recensions conformistes pour ce périodique. Comme le
note un des premiers biographes de Wegner, le docteur Martin Rooney, "Wegner
ne se risqua à exiger des convictions éthiques et des principes moraux en
politique" qu'après la révolution de Novembre [en Allemagne - NdT] (25).
Rooney explique la morale et l'éthique des écrits postrévolutionnaires de
Wegner par ses liens avec le mouvement pacifiste en Allemagne (26). La
contradiction des explications de Rooney, quant à l'arrière-plan de nouvelles ré-
occurrences idéologiques dans les prises de position et les écrits de Wegner,
montre indubitablement que Rooney fit de son mieux pour laisser dans l'ombre
les activités et les écrits divers de Wegner, laissant peut-être ce puzzle aux
chercheurs à venir. Le corpus des articles de Wegner durant la Première Guerre
mondiale en est la meilleure preuve.
Les articles de Wegner dans le Der Neue Orient furent publiés sous les noms
d'Oemer Tarik (27), Armin T. Wegner (28), ATW (29).
Dès le début de son recrutement comme correspondant du périodique et
membre de l'Institut Oriental Allemand, Wegner n'hésita pas et ne se limita pas
à diffuser les mêmes idées, qu'il défendit au premier semestre 1918, lors d'une
série de conférences en l'honneur de Colmar von der Goltz. Goltz lui-même
plaida pour l'alliance germano-turque et fut élu, en 1914, membre du conseil
d'administration de la Deutsch-Türkische Vereinigung [Association GermanoTurque], forte de quelque 5 000 membres (30).
Or, comme l'a rappelé Vahakn N. Dadrian, qui fait autorité dans les études sur le
génocide, le feld-maréchal Colmar von der Gotz, lors d'une conférence publique
organisée à Berlin en février 1914, à la veille de la Première Guerre mondiale,
fit les observations suivantes sur les Arméniens ottomans. 1) Depuis un siècle,
la Russie intervient dans les affaires intérieures de l'empire ottoman, sous
prétexte de protéger les nationalités sujettes; 2) Lesquelles interventions ont
abouti à un amoindrissement significatif de l'empire ottoman; 3) Lors de la crise
des guerres balkaniques, la Russie a exploité la Question arménienne et œuvré
ouvertement pour un démembrement de la Turquie, en soutenant un nouveau
programme de réformes pour l'Arménie Occidentale; 4) Afin d'épargner à la
Turquie un nouveau désastre, il est nécessaire de déloger, une fois pour toutes,
la population arménienne de Van, Bitlis et Erzeroum. Population qui doit être
transférée vers le sud et réinstallée dans les régions d'Alep et de Mésopotamie.
5) Les régions abandonnées par les Arméniens seront recolonisées par les
Arabes. (31)
Le premier article pro-turc de Wegner, signé A.T.W., parut dans le Der Neue
Orient le 8 juillet 1918. Dans la notice nécrologique, intitulée "La mort du
sultan. Rapprochement juridique germano-turc," Wegner fait un éloge appuyé
de Mehmed V, lequel renforça l'empire ottoman, organisant la défense du détroit
des Dardanelles (32), qui se traduisit par une victoire germano-turque contre
l'Entente, principalement contre la flotte anglaise. Après avoir retracé la carrière
du sultan, Wegner informe le public de la visite de juristes turcs de haut rang et
de leur formation en Allemagne. La réforme de la justice en Turquie, entreprise
par le ministre de la Justice Halil Bey, devait être mise en œuvre avec l'aide de
juristes allemands. A l'époque, les codes de lois allemands étaient en train
d'être traduits en turc. Aux yeux de Wegner, l'essentiel était pour la Turquie
d'éclairer, d'Allemagne, cette "sombre" partie du monde, aussi rapidement que
possible, et d'éliminer de Turquie les lois "françaises obsolètes," qui dominaient
encore (33).
Sans dissimuler aucunement ses sympathies pour le gouvernement Jeune-Turc,
Wegner poursuit en faisant l'éloge de ses hauts dirigeants, dont beaucoup
seront ensuite inculpés comme criminels, pour avoir massacré les Arméniens et
pour "crimes contre l'humanité," (34), violations grossières des coutumes de la
guerre, et participation de la Turquie à la Première Guerre mondiale (35).
Le 24 août 1918, peu après la révolution de Novembre et la défaite de l'empire
ottoman, à la fin de la Première Guerre mondiale, Wegner (A.T.W.) continue,
dans un nouvel article intitulé "Observations politiques sur l'Orient," d'exposer
sa vénération pour les dirigeants politiques turcs, à savoir Hakki Pacha et
Djambolat Bey (36). A nouveau, comme dans l'article précédent, la dédicace de
Wegner prend la forme d'une notice nécrologique. Il s'agit de commémorer le
nom d'Ibrahim Hakki Pacha, décédé peu de temps avant la fin de la guerre. Le
Grand vizir Hakki, qui fut accrédité ambassadeur de Turquie à Berlin en 1915,
mourut comme Premier ministre (Grand vizir) turc. Avec des mots empreints de
respect, adressés à l'un des dirigeants du régime Jeune-Turc, Wegner souligne
en particulier, dans cet article, le fait que "Hakki Pacha était convaincu, plus que
quiconque, de l'utilité de notre" alliance germano-turque (37).
Wegner poursuit en retraçant la carrière d'Ibrahim Hakki, principalement dans la
préparation et l'adoption du traité de paix entre la Russie soviétique et la
Turquie, sur la base duquel les Turcs récupérèrent les territoires arméniens de
Kars et d'Ardahan, ainsi que la province géorgienne de Batoumi. Le
correspondant ne relève même pas que le traité de Brest-Litovsk laisse à la
Turquie les mains libres pour envahir le Caucase, avec pour conséquence de
nouveaux massacres d'Arméniens dans ces régions. Wegner devait certainement
savoir que le traité de Brest-Litovsk ne fut pas un soulagement pour les
Arméniens rescapés, mais qu'au contraire, du fait de la dureté du traité de
Brest-Litovsk, Arméniens et Turcs se retrouvèrent face à face (38). Wegner, qui
fut un précieux témoin oculaire des crimes commis par les Turcs contre leurs
compatriotes arméniens, dans l'empire ottoman, ne s'inquiète même pas, dans
cet article, des périls qui menacent les Arméniens Orientaux, après BrestLitovsk.
Dans ses observations politiques, l'A. trouve une compensation à la mort de
Hakki Pacha dans l'apparition et la personnalité montante d'un autre dirigeant
turc, Djambolat Bey, qui était déjà, à l'époque, ministre de l'Intérieur en
Turquie. Wegner formule le vœu que les traditions et les espoirs de l'alliance
germano-turque soient poursuivis par Djambolat Bey, "un des hommes de
confiance de Talaat Pacha, considéré comme ayant reçu la meilleure éducation,
et des plus énergique." (39) Entre autres contributions de Djambolat Bey qui,
au début de la Première Guerre mondiale, dirigea la police politique, puis fut
sous-secrétaire au ministère de l'Intérieur et gouverneur de Constantinople,
Wegner note que l'ambition du nouveau ministre est d'assurer l'ordre intérieur
menacé en Anatolie et d'éclairer le peuple turc grâce à l'éducation, afin de
"mieux défendre ses droits." (40) Comme il l'avait déjà fait, rendant un
hommage appuyé aux dirigeants turcs, Armin T. Wegner réussit à éviter de
mentionner comment la police et les chefs militaires turcs assurèrent l'ordre
menacé en Anatolie et quel rôle Djambolat en personne joua dans l'organisation
et la mise en œuvre du génocide arménien, durant la Première Guerre
mondiale, ainsi que dans la liquidation de l'élite intellectuelle arménienne, le 24
avril 1915, en particulier.
Le rôle de Djambolat dans l'application du génocide arménien est documenté,
comme en témoignent les archives du Patriarcat arménien de Jérusalem. Il est
mentionné comme étant membre du Conseil de Terreur, lequel ordonna
l'extermination des Arméniens, depuis le Comité Central du parti Ittihad.
Travaillant main dans la main avec l'architecte en chef du génocide arménien,
Talaat, tous deux utilisèrent la gendarmerie des provinces, opérant en tant que
division du ministère de l'Intérieur, comme instrument de la déportation et des
massacres des Arméniens (41). Djambolat fut arrêté par les autorités turques
suivantes, le 30 janvier 1919, et fut déporté en conséquence par les Anglais,
afin d'être traduit en justice devant un tribunal international "en raison de sa
complicité dans les déportations des Arméniens [...]" (42).
Wegner continua de propager ses déclarations spontanées, bien que très
politisées, en l'honneur des dirigeants Jeunes-Turcs, dans les articles publiés
dans le Der Neue Orient. Le point culminant de l'admiration ouverte du
journaliste Wegner pour le pouvoir Jeune-Turc fut son premier écrit sur Talaat.
L'article parut dans le Der Neue Orient, juste avant la révolution de Novembre
en Allemagne et la défaite de la Turquie, lors de la Première Guerre mondiale.
Le 30 octobre 1918, la Turquie fut contrainte de signer l'armistice de Mudros et
de remettre tous les criminels, qui étaient coupables de l'extermination
délibérée de leurs propres sujets chrétiens (43). Le lendemain, entre le 1er et le
2 novembre 1918, sept membres éminents du Comité Union et Progrès, y
compris le triumvirat, les pachas Talaat, Enver et Djemal, s'enfuirent de
Constantinople (44) et apparurent à Berlin, où ils vécurent sous de faux noms,
les Puissances de l'Entente réclamant leur extradition pour les crimes perpétrés
durant la Première Guerre mondiale (45).
La vision, que donne Wegner de la personnalité criminelle de Talaat Pacha et de
la fête religieuse la plus importante pour les musulmans, le Kurban Bayramı
[Fête du Sacrifice], s'exprime, là encore, dans un des numéros du Der Neue
Orient. L'employé de l'Institut Oriental Allemand décrit, sur un mode littéraire, la
célébration du Bayramı à Constantinople, dans son article du 5 octobre 1918,
intitulé "Der Beiram der Verbannten" [Le Beyramı de l'exilé] (46). Wegner
débute son article par une description colorée des minarets de Constantinople et
de tous les musulmans venus de Russie, de Chine et des territoires arabes, et
prophétise une victoire du pantouranisme, dans un avenir proche (47). Plaçant
au centre de son article la personnalité de Talaat Pacha, qu'il qualifie de
"Bismarck turc" (48), l'A. cite le long discours du Premier ministre, assuré d'une
victoire prochaine des 70 millions de musulmans (49).
Les articles pro-turcs d'Armin T. Wegner, qui parurent avant 1919 dans le Der
Neue Orient, ainsi que certains textes sur les Jeunes-Turcs, écrits par lui lors de
son service dans l'empire ottoman, constituent la meilleure preuve pour
apprécier son orientation politique, guidée par des intérêts personnels. Même si
le journal de Wegner (01.09.1916 - 31.08.1917) est une source inestimable
pour l'étude du génocide arménien, les camps de concentration et de mort des
Arméniens dans les déserts de Mésopotamie, et l'agonie de leur liquidation (50),
certains articles de Wegner dans son journal sont, là encore, emplis
d'admiration pour le régime criminel Jeune-Turc. Lors de son voyage de
Constantinople en Mésopotamie, d'où il partira finalement pour l'Allemagne,
Wegner, comme il le précise lui-même, tente de se lier d'amitié avec un jeune
officier turc, membre du parti ittihadiste, afin qu'il l'aide à entrer en contact
avec les dirigeants ittihadistes à Constantinople. Les espoirs, que nourrissait
Wegner, d'accéder aux milieux Jeunes-Turcs, sont relatés dans ses notes du 10
octobre 1916 (51), alors qu'il est témoin des camps de mort arméniens à
Meskene, Deir-es-Zor, Ras-ul-Aïn, etc. La contradiction entre pensées et écrits,
comportement et mode de vie, peut aussi s'appliquer à son attitude au regard
du génocide arménien. De fait, les publications d'Armin T. Wegner dans le Der
Neue Orient peuvent être qualifiées de preuve ultime, pour démontrer que
Wegner agissait et écrivait, mû par des ambitions personnelles et politiques.
Quelqu'un qui n'évoque jamais les Arméniens dans chacun de ses essais
journalistiques et sa prose littéraire, avant la défaite de l'empire ottoman, à
l'issue de la Première Guerre mondiale, et la révolution de Novembre en
Allemagne, et qui se transforme soudain en un avocat des nations opprimées et
des victimes arméniennes, en particulier.
Ce passage d'une turcophilie à la recherche de la vérité sur le génocide
arménien, publiquement et largement connu en Allemagne, s'accompagne chez
Wegner d'un discours habile. Tout d'abord, il doit prouver qu'il existait de
sérieux obstacles, qui l'obligèrent à garder le silence quant à ses témoignages
oculaires sur le génocide arménien. La raison est aisément trouvée. Wegner
oppose la propagande de guerre et la censure à la révélation de l'histoire du
génocide arménien dans l'Allemagne impériale. Il ne mentionne le génocide
arménien, pour la première fois, dans les pages du Der Neue Orient, que le 25
novembre 1918. Dans un article intitulé "La réorganisation de notre politique en
Orient," c'est un auteur tout autre qui écrit :
"Quasiment tous les nombreux Allemands, qui ont participé aux campagnes
d'Orient, se souviennent de la déportation et de la famine horribles des
Arméniens, qui par centaines de milliers furent acheminés vers les déserts."
(52)
Dans son article, l'A. se propose d'apprendre à ses lecteurs, dans la nouvelle
Allemagne postrévolutionnaire, qu'ils furent obligés de "dissimuler ces choses
durant la guerre en Allemagne" et "que les journaux de l'Allemagne impériale
tenaient toute cette histoire pour une plaisanterie." Rentré d'Anatolie à
l'automne 1915, précise-t-il, il découvrit dans un numéro du journal Deutschen
Tageszeitung une "farce" complète et un récit bien différent de la "saignée," qu'il
observa en Anatolie (53). La raison de l'ignorance quant à ce qui est arrivé aux
Arméniens, dans l'Allemagne impériale, explique Wegner, était la crainte du
gouvernement allemand qui, en cas d'une intervention en faveur des
Arméniens, eût pu perdre l'alliance avec un important partenaire militaire dans
la guerre. Ajoutant que "la faiblesse est aussi un péché dans la vie des nations"
(54), et renvoyant au rôle de l'Allemagne qui, du moins, dissimula le génocide
arménien à ses propres citoyens, Wegner évoque aussi, pour la première fois, la
complicité allemande dans les crimes commis contre les Arméniens. Sans
remettre en question sa propre attitude vis-à-vis de ce crime, en l'absence de
tout effort véritable pour faire connaître son témoignage oculaire, sinon en
Allemagne, du moins dans les pays neutres, Wegner continue habilement de
développer ses idées sur la nécessité pour l'Allemagne de réorganiser sa
politique en Orient.
De fait, à la fin de la guerre, Wegner, qui continue avec enthousiasme à envoyer
des lettres soutenant la guerre, sur le front oriental, et à présenter ses états de
service militaire, durant la Première Guerre mondiale, comme du "patriotisme,"
apparaît soudainement comme un militant "pacifiste," "pro-arménien." Dans le
numéro, cité plus haut, de Der Neue Orient, Wegner écrit :
"Le système étatique d'hier était militaire, mais, si l'Europe veut exister à
l'avenir, le système étatique de demain sera et doit être pacifiste. Espérons que
l'Amérique usera de toute son influence pour limiter la politique de grande
puissance de l'Angleterre." (55)
Wegner continue d'exprimer ses opinions anglophobes et de critiquer la politique
britannique au Moyen-Orient, jusqu'à la fin de son activité dans la revue (56).
Dans l'article suivant, publié dans Der Neue Orient, Wegner aborde en détail le
génocide arménien. Son article, intitulé "Der Tod am Bosporus. Briefe an einem
politischen Freund" [Mort dans le Bosphore. Lettres à un politicien ami] (57), est
une source majeure pour étudier le témoignage oculaire d'un Allemand, révéler
ses efforts démesurés pour se présenter comme un défenseur des victimes
arméniennes.
Dans son essai, qui consiste en plusieurs lettres adressées à un "politicien ami,"
sans la moindre indication du nom de cet ami, et datées du 3 août 1915 au 10
novembre 1915, Wegner justifie habilement son silence sur les atrocités et
l'agonie des Arméniens exterminés. Accusant directement les "autorités
allemandes de censure," de manipulation de l'opinion publique et de
dissimulation de la vérité sur les Arméniens dans les "camps de concentration,"
Wegner s'en prend à la presse "patriotique" et "prophétique" (58). La
contradiction entre les points de vue et les pensées, l'antagonisme et le
dualisme, caractéristiques de l'écrivain expressionniste, sont explicites jusque
dans ses articles du Der Neue Orient.
Wegner, qui écrivait des lettres soutenant la guerre depuis l'empire ottoman et
des dépêches à Berlin, comme correspondant d'un autre périodique patriotique,
le Kölnischen Zeitung (59), ne pouvait écrire quoi que ce fût sur les Arméniens,
avant la fin de la Première Guerre mondiale. Ce fait est attesté dans les
Archives Littéraires Allemandes, à Marbach. L'absence de ces lettres, qui furent
publiées dans Der Neue Orient, dans le fonds personnel de Wegner, ne laisse
aucun doute sur le fait que l'A. les fabriqua de toutes pièces, à la fin de la
guerre. Elles sont le fruit d'intérêts politiques nouveaux et de son imagination
littéraire. Même s'il fut un précieux témoin oculaire du génocide arménien, les
archives de Wegner, excepté le Journal de guerre, sont dénuées de toute
information et référence au génocide arménien.
Quoi qu'il en soit, dans ses lettres à un "politicien ami," Armin T. Wegner se
lance dans des parallèles entre la paysannerie arménienne chrétienne et ces
"Allemands du nord," dont la culture et les traditions, selon Wegner, ont
beaucoup de similitudes (60). Décrivant le génocide arménien comme un
"atroce théâtre de sang," avec des "cadavres" comme acteurs, l'A. décrit la
scène de ce théâtre, qui prend ses origines "aux pieds du Caucase et s'achève
dans les flots du Tigre." Qualifiant l'anéantissement des Arméniens comme une
"déportation de la nation arménienne vers le désert" (61), l'A. abandonne très
justement les termes de "réfugiés" et de "réinstallation," utilisés quelques mois
plus tôt dans sa série de conférences sur le feld-maréchal von der Goltz.
Wegner critique ensuite l'absence d'efforts par la Turquie pour justifier les motifs
présidant à la déportation massive et à l'extermination de la race arménienne,
ajoutant que, selon la rumeur, "les soldats arméniens avaient trahi le pays par
leurs dissimulations [et que] les Russes avaient pris Van." Avalisant les fausses
allégations de la Turquie, selon laquelle les Arméniens auraient aidé les Russes à
s'emparer de Van, Wegner, sans démontrer l'inanité de ces allégations, se
contente de relever que les Turcs ne punirent pas "les traîtres et espions," en les
traduisant en justice. Les Turcs utilisèrent le vaste réseau de leurs régiments de
police pour écraser les Arméniens, qu'ils considéraient comme des "martyrs,"
réclamés par Dieu (62).
Le rédacteur du numéro, mentionné plus haut, du Der Neue Orient, après avoir
décrit les funérailles de l'ambassadeur d'Allemagne en Turquie (63), s'empresse
de rendre hommage aux organisateurs du génocide arménien, qui à cette
époque avaient fui en Allemagne et étaient censés se trouver déjà à Berlin.
Wegner présente Enver comme un homme d'une "grande fierté, un parvenu,
généralissime, conquérant" et continue en faisant l'éloge de Talaat Bey, qu'il
décrit comme une homme d'une "grande force et aux épaules solides" (64).
La question de la fiabilité et de l'authenticité des "Lettres à un politicien ami," de
Wegner, se pose à nouveau, en analysant comparativement ce qui suit. Entre
août et novembre 1915 (dates des lettres), Wegner n'a pu disposer de quelque
information que ce fût sur les crimes perpétrés par le gouvernement Jeune-Turc
contre les sujets non turcs de l'empire ottoman.
Le journaliste écrit, dans son article, qu'après la "violation des citoyens
arméniens," "le meurtre des chrétiens syriens, la destruction de leurs
manufactures et vignobles, et avoir conduit leurs femmes et enfants à dépérir
dans le désert," les Turcs "entreprirent d'asservir et de mettre à mort les
Arabes, d'affamer des maronites au Liban, et contraignirent les Grecs à
abandonner leurs villes [...]" (65). En fait, la famine des maronites chrétiens au
Liban ne débuta que fin 1915 et s'intensifia au début de l'année 1916. Selon
certaines estimations, ce fut le résultat d'une politique préméditée
d'extermination des chrétiens du Liban, dont plus de 80 000 étaient déjà morts
de faim, en avril 1916 (66). Certains documents citent Djemal Pacha, qui fut le
principal persécuteur des chrétiens au Levant, et qui déclara : "Nous nous
sommes débarrassés des Arméniens par le sabre. Nous éliminerons les Libanais
par la famine." (67) Les raisons pour lesquelles il manquait d'informations sur la
famine des Maronites et l'extermination des Assyriens sont les suivantes. 1) A
compter du 13 juin 1915, Wegner est infecté par le typhus et la dysenterie, et
se trouve à l'hôpital allemand de Pera, à Constantinople, jusqu'au 15 août 1915.
Du 15 septembre à la fin octobre, il est en convalescence à Berlin dans un
sanatorium (68). 2) La famine des maronites débute à la fin de l'automne 1915.
L'auteur des "Lettres" et de l'article en question ne pouvait avoir aucunement
idée des événements au Liban et en Syrie, entre août et septembre 1915. De
fait, l'information présentée dans les pages du Der Neue Orient est le fruit de
l'imagination littéraire de Wegner et de ses divagations.
L'argumentaire et le corpus de l'article, mentionné plus haut, de Wegner
soulèvent les questions suivantes : 1) quel est ce "politicien ami," à qui il
adresse ses lettres ? et 2) comment expliquer que, même après la fin de la
guerre, alors qu'il commence à rendre publiques les atrocités du génocide
arménien, il évoque les principaux architectes du génocide arménien, Talaat et
Enver Pacha, en des termes élogieux ?
Sans aucun doute, ce "politicien ami," auquel Wegner adresse ses lettres, est le
docteur Johannes Lepsius, considéré comme le premier militant pro-arménien
durant la Première Guerre mondiale et dans l'Allemagne de l'après-guerre.
D'après Martin Tamcke, l'instauration de la relation entre le docteur Johannes
Lepsius et Armin T. Wegner est due aux nouveaux développements politiques en
Allemagne. A l'époque où Wegner publie ses articles sur le génocide arménien
dans le Der Neue Orient, Johannes Lepsius travaille à l'un de ses ouvrages
majeurs, compilant la documentation officielle allemande sur le génocide
arménien, dans le but d'adoucir l'attitude des puissances alliées de l'Entente,
avant la Conférence de paix de Paris, en 1919 (69). D'après les recherches de
Martin Tamcke et Vahan N. Dadrian, la publication de l'ouvrage de Lepsius,
Deutschland und Armenien, 1914-1918 : Sammlung diplomatischer Aktenstücke
[L'Allemagne et l'Arménie, 1914-1918 : compilation de documents
diplomatiques] (70), avait pour objectif de minimiser les termes du prochain
traité de paix, applicable à l'Allemagne vaincue, et de neutraliser un possible
débat sur le rôle de l'Allemagne dans le génocide arménien (71).
La réponse à la seconde question, à savoir pourquoi Talaat et Enver demeurent
intouchés par Wegner par son article, peut s'expliquer par le fait qu'ils se
trouvaient déjà à Berlin, fuyant la persécution des crimes commis durant la
guerre, dont le génocide arménien. Peut-être Wegner craignait-il d'être limogé
du ministère allemand des Affaires Etrangères ou d'être inquiété d'une autre
manière.
Il n'en demeure pas moins qu'Armin T. Wegner poursuivit son activité de
journaliste comme correspondant du Der Neue Orient et employé de l'Institut
Oriental jusqu'en 1920. Dans sa lettre au docteur Johannes Lepsius, que l'on
peut trouver dans les archives Lepsius sur microfiches, Wegner explique ainsi
son départ : "Je subis la pression des tensions entre le ministère des Affaires
Etrangères et l'Institut Oriental Allemand, auprès de qui, comme vous savez,
ma conférence photographique sur l'Arménie a déplu et ne cesse de susciter des
réactions. Si bien que je me vois contraint de cesser mes fonctions à la
rédaction du Der Neue Orient." (72)
Le motif le plus explicite, par lequel Wegner est devenu un sujet de vénération,
et qui explique pourquoi les Arméniens, en dépit de leur connaissance de ses
premières activités pro-turques, ignorent ces conférences et ces articles, réside
toutefois dans la célèbre lettre, qu'adressa Wegner au président des Etats-Unis,
Woodrow Wilson, intitulée "Arménie... Lettre ouverte au Président des EtatsUnis d'Amérique, M. Woodrow Wilson, sur la déportation du peuple arménien
dans le désert" (73). Avec sa lettre, réclamant justice pour les Arméniens
victimes, Wegner donna naissance au mythe nouveau d'un martyr, d'un héros et
d'un champion de la cause arménienne. L'ensemble des écrits de Wegner sur les
Arméniens, fussent-ils de simples brouillons, furent considérés, et sont toujours
considérés, par les Arméniens comme une "parole de justice."
Or, après une étude méticuleuse des écrits et des activités de Wegner et, en
particulier, la présente recherche sur les fonds d'archives en Allemagne, les
archives littéraires et les publications parues dans le Der Neue Orient jusqu'en
1920, il convient de conclure que son attitude vis-à-vis du génocide arménien
ne saurait être présentée comme celle d'un "sauveur." De fait, durant la
Première Guerre mondiale, il agit à l'encontre de ce qu'il savait des chrétiens
victimes, pour ne s'en souvenir qu'ensuite, quand il n'était plus nécessaire de se
sacrifier et qu'aucune persécution n'était à redouter.
Notes
* Etude parue in : Orientalische Christen und Europa. Kulturbegegnung
zwischen: Interferenz, Partizipation und Antizipation. Herausgegeben von Martin
Tamcke. Wiesbaden: Harrassowitz Verlag, 2012, p. 267-279
Traduction française publiée avec l'aimable autorisation de Tigran Sarukhanyan.
Tous droits réservés.
1. Deutsches Literatur Archiv, Nachlaß Armin T. Wegner. Tagebuch, 01.09.191631.08.1917.
2. Armin T. Wegner projeta, pour la première fois, sa collection de
photographies du génocide arménien, le 19 mars 1919, lors de sa conférence
organisée au siège de l'association 'Urania,' à Berlin. A l'époque, il travaillait
comme rédacteur en chef adjoint du Der Neue Orient, un des grands
périodiques de la Nachrichtenstelle für den Orient [Agence d'information pour
l'Orient]. Cette série de conférences était organisée par la Deutsch-Armenische
Gesellschaft [Association Germano-Arménienne]. Pour plus de détails sur le
recrutement d'Armin T. Wegner par le Service de Propagande de Guerre et sa
série de conférences sur son expérience de la Première Guerre mondiale en
Turquie et le génocide arménien, voir M. Tamcke, "Armin T. Wegners "Die
Austreibung des Armenischen Volkes in die Wüste." Einführung zum
unveröffentlichten Vortragstyposkript vom 19. März in der Urania zu Berlin," in :
Martin Tamcke (Hg.), Orientalischen Christen zwischen Repression und
Migration, Hamburg, 2001, p. 65-135; voir aussi U. Feigel, Das evangelische
Deutschland und Armenien. Die Armenierhilfe deutscher evangelischer Christen
seit dem Ende des 19. Jahrhunderts im Kontext der deutsch-türkischen
Beziehungen, Göttingen, 1989.
3. M. Tamcke, Armin T. Wegner und die Armenier. Anspruch und Wirklichkeit
eines Augenzeugen, Hamburg, 1996, p. 64-68.
4. Armin T. Wegner, Militärische Laufbahn, 1917, in : M. Rooney, Leben und
Werk Armin T. Wegners (1886-1978) im Kontext der sozio-politischen und
kulturellen Entwicklungen in Deutschland, Frankfurt am Main, 1984, p. 603
(Document n° 3).
5. M. Tamcke, Armin T. Wegner und die Armenier, p. 156.
6. Ibid., p. 157.
7. W. Bihl, Die Kaukasus-Politik der Mittelmächte, Teil I : Ihre Basis in der
Orient-Politik und ihre Aktionen 1914-1917, Wien, Köln et Graz, 1975, p. 101112.
8. En tant que rédacteur en chef du Der Neue Orient, Wegner fut responsable
des numéros 1-4 du volume 5 (du 5 octobre à novembre 1918). Les numéros 510 (du 22 décembre 1918 au 25 février 1919) de ce périodique furent signés en
vue de publication en coédition avec le docteur Herbert Müller. A partir des
numéros 11 et 12, le Der Neue Orient parut sous la responsabilité éditoriale
d'Herbert Müller. Pour plus de détails, voir J. Wernicke-Rothmayer, Armin T.
Wegner. Gesellschaftserfahrung und literarisches Werk, Frankfurt a.M. et Berne,
1982, p. 146-147.
9. Deutsches Literaturarchiv Marbach am Neckar, Nachlaß Armin T. Wegner, Brief
der Deutsch-Türkischen Vereinigung Berlin an Wegner vom 29. Januar, 1918.
10. Deutsches Literaturarchiv Marbach am Neckar, Nachlaß Armin T. Wegner,
Brief der Deutsch-Türkischen Vereinigung Berlin an Wegner vom 2. März, 1918.
11. M. Tamcke, Armin T. Wegner und die Armenier, p. 175.
12. T. Hofmann, Armin Wegner : Writer, Eyewitness and Photographer of the
Armenian Genocide, Erevan, 1996, p. 2.
13. Deutsches Literaturarchiv Marbach am Neckar, Nachlaß Armin T. Wegner,
Brief der Deutsch-Türkischen Vereinigung an die Redaktion des 'Neuen Orients'
vom 28. November, 1919.
14. M. Tamcke, "Armin T. Wegners erste Zeugnisse zum Völkermord and den
Armeniern in seinen Vortrag, 'Mit dem Stabe des Feldmarschalls von der Goltz in
Mesopotamien," in : M. Tamcke, éd., Koexistenz und Konfrontation, Münster,
2003, p. 319-320.
15. Deutsches Literaturarchiv Marbach am Neckar, Nachlaß Armin T. Wegner, Mit
dem Stabe des Feldmarschalls von der Goltz in Mesopotamien.
16. Breslauer Morgenzeitung, 11 Februar 1918.
17. M. Tamcke, "Armin T. Wegners erste Zeugnisse zum Völkermord and den
Armeniern in seinen Vortrag, 'Mit dem Stabe des Feldmarschalls von der Goltz in
Mesopotamien," p. 328-332.
18. Ibid., p. 333.
19. Ibid., p. 334.
20. Ibid.
21. Ibid., p. 334-335.
22. M. Tamcke, "Armin T. Wegners 'Die Austreibung des armenischen Volkes in
die Wüste.' Einführung zum unveröffentlichten Vortragstyposkript vom 19. März
in der Urania zu Berlin," in : M. Tamcke, éd., Orientalischen Christen zwischen
Repression und Migration, Hamburg, 2001, p. 66.
23. W. Bihl, Die Kaukasus-Politik der Mittelmächte, Teil I, p. 102 et 349 (Note n°
294).
24. Ibid., p. 108.
25. M. Rooney, Leben und Werk Armin T. Wegners (1886-1978) im Kontext der
sozio-politischen und kulturellen Entwicklungen in Deutschland, Frankfurt a.M.,
1984, p. 253.
26. Ibid., p. 263-276.
27. O. Tarik, "England und die Renaissance Arabiens," in : Der Neue Orient 5,
1/2, 1919, p. 14; voir aussi "Der Jahrestag der Vergewaltigung Ägyptens," in :
Der Neue Orient 3, 1918, 11/12, p. 525-526.
28. Der Neue Orient Band 4, Heft 3/4, 1918, p. 157-159; Band 5, Heft 9/10,
1919, p. 271-273; Band 4, Heft 3/4, 1918, p. 101-104; Band 6, Heft 3, 1919, p.
117-120; Band 7, Heft 1, 1920, p. 36-38; Band 4, Heft I, 1920, p. 10-12; Band
4, Heft 11/12, 1919, p. 490-492; Band 4, Heft 5/6, 1918, p. 191-196; Band 3,
Heft 11/12, 1918, p. 573-576; Band 4, Heft 1, 1918, p. 41-43.
29. "Der Orient in der Presse," in Der Neue Orient, Band 3, Heft 7, 1918, p.
371-373; Band 4, Heft 7/8, 1919, p. 332-336; Band 3, Heft 9, 1918, p. 425431.
30. V. N. Dadrian, The Determinants of the Armenian Genocide, Yale Center for
International and Area Studies, Working Papers series, Genocide Studies
Program, 02, 1998, p. 2.
31. V. N. Dadrian, The History of the Armenian Genocide : Ethnic Conflict from
the Balkans to Anatolia to the Caucasus, Providence and Oxford, 1997, p. 255.
32. Der Neue Orient, Band 3, Heft 1, 1918, p. 329.
33. Ibid., p. 330-331.
34. A. de Zayas, The Genocide Against Armenians, 1915-1923 and the
Relevance of the 1948 Genocide Convention, Beirut, 2010, p. 5.
35. Les dirigeants politiques et militaires Jeunes-Turcs (Ittihadistes) seront
traduits en justice, pour avoir, en particulier, violé la Convention de La Haye
concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre, ajoutée à la 4ème
Convention de La Haye en 1907. Pour plus de détails, voir W. A. Schabas,
Genocide in International Law. Crimes of Crimes, Cambridge, 2000, p. 15-16.
36. Der Neue Orient, Band 3, Heft 9, 1918, p. 425.
37. Ibid., p. 426.
38. V. M. Kurkjian, A History of Armenia, Los Angeles, 2008, p. 391.
39. Der Neue Orient, Band 3, Heft 9, 1918, p. 426.
40. Ibid., p. 427.
41. Archives du Patriarcat arménien de Jérusalem, Dossier 22. Classeur Hee, n°
204. Dossier individuel n° 31, folio n° 1.
42. FO 371/6500, folio 392/125. Interné n° 2692 à Malte.
43. A. Höss, "The Trials of Perpetrators by the Turkish Military Tribunals : The
Case of Yozgat," in : R. G. Hovannisian, éd., The Armenian Genocide. HistoryPolitics-Ethics. St. Martin Press, 1992, p. 209.
44. R. Melson, Revolution and Genocide, Chicago, 1992, p. 149.
45. S. J. Shaw et E. K. Shaw, History of the Ottoman Empire and Modern
Turkey, vol. II, Cambridge, 1977, p. 354.
46. Der Neue Orient, Band 4, Heft 1, 1918, p. 41-43.
47. Ibid., p. 41-42.
48. Ibid., p. 43.
49. Ibid., p. 42.
50. Deutsches Literaturarchiv Marbach am Neckar, Nachlaß Armin T. Wegner,
Kriegstagebuch, 01.09.1916 - 31.08.1917, Bagdad - Konya, [s.d.].
51. Ibid., article du 10 octobre 1916.
52. Der Neue Orient, 4, Heft 3/4, 1918, p. 102-103.
53. Ibid., p. 103.
54. Ibid.
55. Ibid., p. 103.
56. Der Neue Orient, Band 5, Heft 1/2, 1919, p. 14-16.
57. Der Neue Orient, Band 4, Heft 5/6, 1918, p. 191-195.
58. Ibid., p. 191.
59. U. Feigel, Das Evangelische Deutschland und Armenien. Die Armenierhilfe
deutscher evangelischer Christen seit dem Ende des 19. Jahrhunderts im
Kontext der deutsch-türkischen Beziehungen, Göttingen, 1989, p. 208.
60. Der Neue Orient, Band 4, Heft 5/6, 1918, p. 192.
61. Ibid.
62. Ibid.
63. Ibid., p. 194.
64. Ibid.
65. Ibid.
66. C. M. Andrew et A. Kanya-Forstner Sydney, The Climax of French Imperial
Expansion, 1914-1924, London, 1981, p. 107.
67. Ibid.
68. M. Tamcke, Armin T. Wegner und die Armenier, p. 41-43.
69. Ibid., p. 201.
70. J. Lepsius, Deutschland und Armenien, 1914-1918. Sammlung
diplomatischer Aktenstücke, Potsdam, 1919.
71. V. N. Dadrian, German Responsibility in the Armenian Genocide : A Review
of the Historical Evidence of German Complicity, Watertown, 1996, p. 154-156.
72. H. Goltz und A. Meissner, Deutschland, Armenien und die Türkei 1895-1925.
Dokumente und Zeitschriften aus dem Dr. Johannes-Lepsius-Archiv an der
Martin-Luther-Universität Halle-Wittenberg, Teil III, München, 2004, p. 535. La
lettre est reproduite dans les microfiches, Document n° 7309, Lettre de Wegner
au docteur Johannes Lepsius, du 28 janvier 1920.
73. Deutschland, Politisches Archiv, A.A. Türkei 183755, A5773. La lettre à W.
Wilson parut pour la première fois dans le Die Frau der Gegenwart XIII, NF VII,
n° 3, 1919. Ce périodique fut créé et édité par la mère de Wegner. Peu après, le
23 février 1919, elle fut à nouveau publiée dans le Berliner Tageblatt, puis, une
dizaine de fois, au moins, dans diverses sources allemandes, anglaises,
arméniennes et autres.
______________
Traduction française : © Georges Festa - 07.2014.
Nos remerciements à Denis Donikian pour nous avoir signalé cette importante
étude.
Publication soumise à autorisation.
De Tigran Sarukhanyan, signalons aussi cette étude [en arménien]
: http://lraber.asj-oa.am/6240/
http://armeniantrends.blogspot.com/2014/07/tigran-sarukhanyan-lestemoignages.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=81642
Presse arménienne : Revue du 21 juillet 2014
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
présente cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de
France en Arménie le 21 juillet 2014.
Ambassade de France en Arménie
Revue de la presse arménienne du 21 juillet 2014
I. Relations extérieures
1. Erevan condamne l’utilisation de la force contre des avions civils/ Le
porte-parole du MAE a fermement condamné l’usage de la force contre l’avion
de la Malaysia Airlines au-dessus de l’Ukraine. « L’Arménie est choquée par la
tragédie et exprime ses condoléances aux familles des victimes innocentes, à
tous les pays dont les citoyens ont perdu la vie à la suite de la tragédie. Le
Président de la République, au nom du peuple arménien, a déjà envoyé des
lettres de condoléances aux chefs d’Etat de Malaisie et des Pays-Bas », a
déclaré M. Balayan, ajoutant que « seule une enquête approfondie peut faire la
lumière sur les causes du crash ». Et d’ajouter que « l’Arménie a toujours
condamné et continue à considérer l’utilisation de la force et de la menace de la
force contre les aéronefs civils comme absolument inacceptables ».
2. Le chef de la diplomatie arménienne à Bruxelles, le 22 juillet/ Le 22
juillet, le chef de la diplomatie arménienne participera à Bruxelles à la réunion
des Ministres des AE de l’UE et des pays du Partenariat Oriental. M. Nalbandian
s’entretiendra également avec les coprésidents du Groupe de Minsk. /Arminfo,
Armenpress
II. Politique intérieure
1. La manifestation du parti Etat de droit peine à rassembler mille
personnes/ Les quotidiens rendent compte de la manifestation du parti Etat de
droit , le 18 juillet, contre l’augmentation du prix de l’électricité, qui, d’après les
journaux, a peiné à rassembler, au bout d’une heure, quelque mille personnes,
celles-ci étant principalement des militants de cette formation politique. 168
Jam va jusqu’à qualifier ce rassemblement d’« échec ». Ce journal attire
l’attention sur le fait qu’aucun intervenant du parti, ni même son président
Arthur Baghdassarian, n’ont dit aucun mot contre le Président Sarkissian, alors
qu’ils n’ont pas épargné le Gouvernement, notamment pour sa récente décision
d’augmenter le prix de l’électricité. Il est à rappeler que ce parti a saisi la Cour
administrative afin de faire annuler cette décision. Par ailleurs, M.
Baghdassarian a appelé les autres partis d’opposition, notamment le Congrès
national arménien de L. Ter-Petrossian à mettre un terme à la « campagne
négative » que ceux-ci mèneraient contre son parti.
2. L’ancien Procureur général n’est pas resté longtemps au « chômage
»/ Par décret du Président Sarkissian, l’ancien Procureur général, Aghvan
Hovsépian, a été nommé à la tête du Comité d’investigation, structure
nouvellement formée, qui réunit désormais les organes d’investigation de la
Police et du Ministère de la Défense. /Rapporté par l’ensemble de la presse
III. Conflit du HK
1. L’objectif des forces armées arméniennes est de maintenir la paix/
Dans une interview à 168 Jam, le Ministre de la Défense, Seyran Ohanian,
explique la tension permanente provoquée par l’Azerbaïdjan, que l’on observe
actuellement sur la ligne de contact et sur la frontière arméno-azerbaïdjanaise,
par deux raisons : l’une « intérieure », l’autre « extérieure ». Les autorités
azerbaïdjanaises souhaiteraient, selon le Ministre, briser dans la société la
psychologie du « pays qui a perdu la guerre » et faire montre de supériorité sur
le plan militaire. S’agissant des raisons « extérieures », le Ministre estime que
Bakou souhaite faire pression sur l’Arménie, la société arménienne, de même
que sur le Groupe de Minsk et la communauté internationale, afin d’imposer des
concessions. « Nos voisins ne veulent pas accepter le fait que le conflit doit être
résolu par la voie pacifique et que le peuple du HK a mérité le droit de vivre en
paix », relève le Ministre. Commentant la vente d’armes russes à l’Azerbaïdjan,
M. Ohanian relève que cela suscite, certes, l’inquiétude de l’Arménie, mais
ajoute en même temps que le niveau de la coopération militaire arméno-russe
est beaucoup plus élevé et que les deux pays mettent en place plusieurs projets
militaires.
IV. Questions régionales
1. L’Iran est opposé à ce que des forces internationales soient
déployées dans la zone de conflit du HK/ C’est ce qu’a déclaré
l’Ambassadeur d’Iran lors d’une conférence de presse, ajoutant que le
stationnement de forces étrangères dans cette région constituerait une menace,
comme ce fut le cas en Afghanistan et en Irak. Selon l’Ambassadeur, il n’est
guère probable que les hostilités entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan reprennent.
Celui-ci a rappelé que son pays a plusieurs fois proposé sa médiation dans le
règlement de ce conflit. Par ailleurs, interrogé sur l’avenir des relations arménoiraniennes après l’adhésion de l’Arménie à l’Union économique eurasiatique,
l’Ambassadeur a estimé que son pays n’avait qu’une « vague idée » de l’Union
que la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan étaient en train de former : « Nous
ne savons toujours pas ce que cette union économique impliquera exactement,
nous ne pouvons pas encore porter de jugement. Lorsque nous aurons une idée
précise de ce qu’elle est, nous serons en mesure de dire si elle répond à nos
intérêts ou si elle affectera nos relations économiques [avec l’Arménie] ».
L’Ambassadeur d’Iran a également évoqué la possibilité de faire transiter le gaz
iranien vers l’Europe via l’Arménie, notant toutefois que le gazoduc reliant
actuellement les deux pays ne permettait pas de le faire du fait de son
diamètre.
V. Union économique eurasiatique
1. Il est certain que l’Arménie adhèrera à l’Union économique
eurasiatique au cours de cette année/ L’ensemble de la presse reproduit les
propos de l’Ambassadeur de Russie, Yvan Volinkine, qui s’est dit sûr que
l’Arménie deviendrait cette année membre de l’UEE, sans toutefois indiquer
l’échéance précise. Selon l’Ambassadeur, les quelques questions qui restent à
résoudre sont de nature purement technique, le processus se déroulant d’après
un « calendrier » établi. Selon lui, l’accord d’adhésion répondra aux intérêts de
l’Arménie comme des pays membres de l’UEE. Par ailleurs, les quotidiens
rendent compte des propos du PM Hovik Abrahamian, selon lequel le traité
d’adhésion de l’Arménie à l’UEE serait signé fin octobre.
VI. France-Arménie
1. Le Ministre de la Défense remercie la France pou
r sa position de principe sur les ventes d’armes/ Dans son interview à 168
Jam, le Ministre de la Défense, Seyran Ohanian, a tenu à remercier la France
pour sa position de principe s’agissant de la vente d’armes aux parties au conflit
du HK telle que l’avait formulée l’Ambassadeur de France en Arménie lors d’une
conférence de presse. Celui-ci avait indiqué qu’en tant que pays coprésident du
Groupe de Minsk, la France était attachée à respecter strictement les
dispositions de l’OSCE et de l’ONU en matière de vente d’armes aux parties au
conflit. « Profitant de l’occasion, je tiens à remercier la partie française pour sa
politique claire et équilibrée dans cette question », a déclaré le Ministre dans
son interview.
2. L’Arménie inaugure son Consulat général à Lyon/ Ce 21 juillet, le
Ministre des AE Edward Nalbandian préside à l’inauguration du Consulat général
d’Arménie à Lyon. /Arminfo
Rédaction : Meri Hakobian
http://www.ambafranceam.org/IMG/pdf/20140721.pdf?4701/875f6d54441b427bce6d776e6df082b7e59
4c5a4
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=81643
Collectif VAN : l'éphéméride du 23 juillet
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est
à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la
liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques
de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien.
L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur
de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque
entrée).Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN
dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant sur ces liens:
Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673
Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)
http://collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304
Ça s’est passé un 23 juillet (les événements sont classés du
plus ancien au plus récent) :
23 juillet 1532 -- Signature de la Paix de Nuremberg: le 23 juillet 1532 est
marqué par la paix de Nuremberg, synonyme de victoire pour les protestants du
Saint Empire. Ces derniers, coalisés sous la ligue de Smalkalde, obtiennent de
Charles Quint, son accord de ne pas appliquer les décisions d'Augsbourg
reprenant, ainsi, le droit de pratiquer leur culte. En contrepartie, les protestants
devront apporter à l'empereur leur soutien à la guerre contre les Turcs.
L'Internaute
http://www.linternaute.com/histoire/jour/23/7/a/1/1/index.shtml
23 juillet 1908 -- Empire ottoman: en 1908, le parti des « Jeunes Turcs »,
en principe des libéraux partisans des réformes, impose le rétablissement de la
constitution (23 juillet) et, l'année suivante, la déposition d'Abd-ul Hamid II (13
avril 1909). Une évolution qui ne freine pas le durcissement du régime envers
les minorités. Simplement, alors que sous le sultan, on massacrait au nom du
panislamisme, voilà désormais qu'on le fait au nom du nationalisme turc. Et
encore une fois, ce seront les Arméniens qui en paieront le pris le plus lourd,
avec, à partir de 1915, après l'insurrection, le 7 avril, de Van, la déportation et
le massacre d'un million à un million et demi de personnes.
Cosmovisions.com
http://www.cosmovisions.com/ChronoOttomans19.htm
23 juillet 1915 -- Empire ottoman: extraits d'une interview du commandeur G.
Gorrini, ancien consul général d'Italie à Trébizonde, publiés dans le journal « Il
Messaggero » de Rome du 25 août 1915. M. Gorrini partit de Trébizonde le 23
juillet 1915. "Du 24 juin, date de la publication du décret infâme, jusqu'au 23
juillet, date de mon départ de Trébizonde, je n'ai pas pu dormir, ni manger. Je
fus en proie à des troubles nerveux et à des nausées, tant était terrible le
tourment de devoir assister à l'exécution en masse de ces créatures innocentes
et sans défense. Le défilé des convois d'Arméniens déportés, sous mes fenêtres
et devant la porte du Consulat; leurs appels de secours, auxquels ni moi, ni
personne, ne pouvait répondre ; la ville dans un état de siège, gardée par
15.000 soldats en complet équipement de guerre, par des milliers d'agents de
police, par des bandes de volontaires et par des membres du Comité Union et
Progrès ; les lamentations, les pleurs, les imprécations, les nombreux suicides,
les morts soudaines de peur, des êtres perdant subitement la raison, les
incendies, les tueries dans la ville à coups de fusil, les perquisitions féroces,
dans et hors de la ville ; les centaines de cadavres trouvés chaque jour le long
de la route d'exil ; les jeunes femmes converties de force à l'islamisme et
exilées comme les autres ; les enfants arrachés à leurs familles ou aux écoles
chrétiennes el remis par force aux familles musulmanes, ou bien embarqués par
centaines sur des barques avec leur chemise pour tout vêtement, puis chavirés
et noyés dans la Mer Noire ou dans la rivière « Déïrmen Déré », — tels sont mes
derniers et ineffaçables souvenirs de Trébizonde, souvenirs qui encore, après un
mois, tourmentent mon âme et me rendent presque fou."
Imprescriptible.fr : Vilayet de Trébizonde et sandjak de Chabine KaraHissar
http://www.imprescriptible.fr/documents/livre-bleu/d27.htm
23 juillet 1915 -- Empire ottoman: télégramme adressé par le remplaçant du
commandant de la XVe division de Césarée, khiralaï Chehabeddine bey à Khalil
Redja bey , remplaçant du commandant de la Ve armée. "J'ai l'honneur de vous
informer que, sur ordre du kaïmakam de Boghazlian, parmi les Arméniens de
Boghazlian et des villages environnants, 3660 personnes ont été assassinées
jusqu'à présent, d'après ce que [me] communique le commandant militaire de
la place."
Ternon, Yves. Enquête sur la négation d'un génocide, Marseille, Parenthèses,
1989
Imprescriptible.fr: Télégrammes extraits des dossiers de la commission
Mazhar
http://www.imprescriptible.fr/ternon/2_chapitre2
23 juillet 1915 -- Empire ottoman: rapport de Leslie A. Davis à Kharpout, à
Henry Morgenthau, ambassade des Etats-Unis. Le 23 juillet, lorsque j'eus rendu
mes visites officielles, trois d'entre nous se sont réunis afin d'envisager la
possibilité de prendre au nom de l'humanité des mesures susceptibles de faire
cesser ces horreurs. Il s'agit de M. Ehmann (missionnaire allemand), M.
Picciotto (un Autrichien, sous-directeur de l'agence locale de la Banque
Ottomane) et moi-même. Nous décidâmes de rendre au vali une visite
informelle et de lui demander officieusement s'il ne serait pas possible
d'épargner les quelques Arméniens restés ici. Il nous réserva l'accueil le plus
cordial. Nous lui exposâmes le sens de notre démarche et lui demandâmes s'il
ne serait pas disposé à envoyer un télégramme à Constantinople afin d'obtenir
des ordres permettant de maintenir ici les Arméniens qui y sont restés jusqu'à
aujourd'hui, en lui disant que nous aimerions également envoyer un télégramme
commun aux ambassades américaine, allemande et autrichienne, afin de leur
demander de prendre toutes les mesures possibles pour faire donner des ordres
dans ce sens. Le vali a constamment exprimé ses regrets de devoir prendre des
mesures comme celles qu'il a été obligé d'appliquer, et il a prétendu être
toujours très ému par les souffrances subies. Il parut consentir immédiatement
à l'exécution de notre plan et ajouta qu'il serait très heureux si l'on pouvait
obtenir des ordres en ce sens. Puis il imposa une condition, à savoir que chacun
de nous adresse au vilayet une lettre demandant que soient épargnés ceux qui
restaient afin de lui permettre de se servir de ces lettres comme base pour sa
requête aux autorités centrales. Il ajouta qu'il aimerait voir dans nos lettres le
plus de détails possibles afin qu'il apparaisse bien que tous ceux qui avaient été
coupables de quelque chose avaient été déportés et que tous ceux qui restaient
étaient innocents.
Leslie A. Davis à Kharpout, à Henry Morgenthau, ambassade des Etats-Unis,
Constantinople, le 24 juillet 1915, inclus dans l'envoi de Hoffman Philip
Imprescriptible.fr : Dépêches consulaires de 1915
http://www.imprescriptible.fr/documents/archives/americaines/davis24-071915.htm
23 juillet 1915 -- Empire ottoman/Journal de Hrant Sarian : "le 23 juillet, deux
gendarmes se sont présentés chez nous de la part du Commandant pour garder
la maison. Ils s'y sont installés. Le nombre des Arméniens diminuait de jour en
jour. On n'en voyait plus dans les rues et le marché était vide. Nous avons
rassemblé nos affaires les plus utiles dans quatre malles et nous les avons
expédiées par le train à la gare d'Arifié."
Imprescriptible.fr : Journal d'un jeune déporté arménien
http://www.imprescriptible.fr/dossiers/temoins/sarian
23 juillet 1915 -- Empire ottoman/Journal d'un résident étranger de la ville de
B. {Tarsus} sur une section de la ligne, édité par William Walter Rockwell Esq.
Ph. D. et publié par le Comité Américain de Secours aux Arméniens et aux
Syriens. (1916) : " 23 juillet. On ne sait que penser de la situation d'ici. Il a
semblé y avoir une éclaircie hier. Quelques Arméniens qui allèrent pour se faire
inscrire sur le registre, furent renvoyés chez eux pour y attendre jusqu'à nouvel
ordre. D'autre part, des femmes arabes parcouraient le district de .... Agha (où
l'ordre avait été donné la nuit précédente de plier bagages et de partir) et
achetaient toutes sortes d'objets, des tapis, du cuivre, etc. au tiers ou au
cinquième de leur valeur. Des objets valant une livre turque (22 fr. 50) partaient
quelquefois pour un medjidié, (4 francs environ) etc. ; toutes les familles sont
dans l'affliction. Je suis allé au marché pour me procurer de la toile pour donner
à coudre à de pauvres femmes et aussi pour avoir des nouvelles. J'y ai
rencontré le prêtre Arménien, au magasin de S., il est convaincu qu'il n'y a rien
à espérer pour la population. Cependant, il parcourt toutes les maisons de sa
paroisse pour dresser sur une liste de tous les boiteux, les estropiés, les sourds,
les aveugles, les vieillards et les familles de soldats pour la soumettre au
gouvernement et obtenir des exemptions. Il dit qu'il avait espoir d'obtenir gain
de cause."
Imprescriptible.fr : Le chemin de fer d'Anatolie
http://www.imprescriptible.fr/documents/livre-bleu/d46.htm
23 juillet 1915 -- Empire Ottoman/Journal du missionnaire allemand Hans
Bauernfeind : [...] la population déportée n’est naturellement pas de bonne
humeur: ils se sentent poussés comme des animaux de boucherie; ils croient
naturellement toujours au pire, font un drame d’un rien, ce qui n’est pas
étonnant si l’on considère qu’il s’agit d’un peuple de niveau aussi bas [...]
© Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |
© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915
Imprescriptible.fr : Malatia 1915: carrefour des convois de déportés
http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome2/p4ch1
23 juillet 1919 -- Empire ottoman: le premier Congrès de l’Asie Mineure
Orientale fut convoqué par Moustapha Kémal à Erzeroum le 23 juillet 1919. Il y
siégea jusqu’au 7 août suivant. Les résolutions et la proclamation qui en
sortirent furent empreintes du plus pur nationalisme turc, et elles indiquèrent en
même temps la ferme détermination de ne tenir aucun compte des aspirations
des nationalités non-turques habitant l’Asie Mineure. Ainsi ces fameuses
résolutions, appelées le Pacte national, proclamant les vilayets orientaux partie
intégrante de l'Empire ottoman et s'opposant à toute intervention des
puissances étrangères en faveur des Grecs et des Arméniens. Kémal trouva,
d'autre part, des alliés zélés dans les Bolcheviks, désireux de créer des
embarras aux Alliés en Asie; une «Ligue pour la libération de l'Orient» fut
fondée, en octobre 1918, à Moscou, dans le but de soulever les peuples
orientaux contre «l'impérialisme» de l'Occident.
Mandelbrot, André. La Société des Nations et les Puissances devant le problème
arménien, Paris, Pédone, 1926 ; rééd. Imprimerie Hamaskaïne, 1970.
Imprescriptible.fr : Le réveil du nationalisme turc
http://www.imprescriptible.fr/mandelstam/c8/p1
Imprescriptible.fr : L'Arménie russe pendant la Grande Guerre et après
l'armistice de Lemnos
http://www.imprescriptible.fr/mandelstam/c3/p2
23 juillet 1919 -- 2 juifs sont massacrés quand des unités de l'Armée nationale
ukrainienne de Simon Petlioura se livrent à un pogrome à Verkhova-Bibikovo
(Podolie).
32 juifs sont massacrés, 50 autres grièvement blessés ou mutilés à coups de
sabre et 30 femmes juives violées à Novo-Konstantinov (Russie) lors d'un
pogrome déclenché par des unités commandées par Volynetz, un allié de
l'Armée nationale ukrainienne.
Israelvivra.com
http://israelvivra.com/calendjuillet.htm#23
23 juillet 1923 -- Signature du Traité de Lausanne: la ratification du Traité de
Lausanne, signé le 23 juillet 1923, a constitué pour le mouvement kémaliste
l’aboutissement triomphal de sa lutte nationale. Cette conférence a, en effet,
donné une confirmation officielle et internationale à l’établissement de la
République de Turquie, dont la naissance était l’aboutissement d’une lutte
militaire et politique, déclenchée au lendemain de la fin de la Première Guerre
mondiale par Mustapha Kémal et ses partisans, dans un pays qui se classait
pourtant parmi les grands vaincus de la guerre et dont le vaste territoire était
en grande partie occupé par les armées des forces alliées.
© Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |
© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915
Imprescriptible.fr : Le sort des minorités de Cilicie et de ses environs
sous le régime kémaliste dans les années 1920
http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome3/p2c
23 juillet 1942 -- Début de l'utilisation massive des gaz au camp
d'extermination de Treblinka (Pologne) avec l'arrivée du premier transport de
juifs, tués quelques heures plus tard.
Israelvivra.com
http://israelvivra.com/calendjuillet.htm#23
23 juillet 1942 -- Lorsque le 22 juillet 1942, les Allemands annoncent une
opération de « transfert des populations vers l'Est», c'est-à-dire la déportation
vers les camps de la mort, le président du "Conseil Juif" du ghetto, Adam
Tcherniakov, se suicida (23 juillet) pour ne pas avoir à livrer les enfants aux
nazis.
Mémoire juive et Éducation
http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/ghetto_varsovie.htm
23 juillet 1944 -- 1 700 juifs sont déportés de Rhodes (Grèce) au camp
d'extermination d'Auschwitz.
Un juif est déporté de Vienne (Autriche) au camp de concentration de
Theresienstadt.
Israelvivra.com
http://israelvivra.com/calendjuillet.htm#23
23 juillet 1945 -- Ouverture du procès Pétain : inculpé de crime de haute
trahison pour avoir collaboré avec l'Allemagne de 1940 à 1945, le maréchal
Philippe Pétain comparaît devant la Haute Cour de justice de Paris. Il se
contente de donner lecture d'une déclaration liminaire et refusera de prendre la
parole durant toute la durée de son procès. La confusion des débats ne permet
pas de lever le voile sur les vraies responsabilités du maréchal et des
institutions de la IIIème République pendant la collaboration. Pétain sera
condamné à mort le 15 août, radié de l'Académie française et démuni de tous
ses biens. Le général De Gaulle lui accordera la grâce présidentielle en
commuant sa peine en détention à perpétuité. Incarcéré sur l'île d'Yeu, il y
mourra six ans plus tard.
Wikipedia
http://fr.wikipedia.org/wiki/23_juillet
L'Internaute
http://www.linternaute.com/histoire/jour/23/7/a/1/1/index.shtml
23 juillet 2004 -- La chambre des représentants américaines vote à
l'unanimité un texte qui dénonce le "génocide" en cours au Darfour
RFI http://www.rfi.fr/actufr/articles/053/article_28212.asp
Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=65805
Les textes qui suivent constituent une Revue de Presse des articles
parus dans les médias sur les sujets que le Collectif VAN suit au
quotidien. A ce titre, s'ils ne représentent pas toujours (hélas) l'opinion
de notre association, il est utile d'en prendre connaissance pour
éventuellement y réagir de manière appropriée.
TURQUIE
Turquie: une centaine de hauts responsables de la police
arrêtés
RTL.be
23 Juillet 2014 07h48
Les autorités turques ont annoncé mardi l'arrestation d'une centaine de hauts
responsables de la police accusés notamment d'écoutes illégales dans le cadre
d'une enquête criminelle sur des allégations de corruption et d'abus de pouvoir,
poursuivant la purge au sein de la police et de la magistrature.
Au moins cent hauts responsables de la police, en activité ou à la retraite, ont
été arrêtés, parmi eux les anciens chefs de l'unité antiterroriste de la police
d'Istanbul, Omer Kose et Yurt Atayun, a indiqué dans un communiqué, le
bureau du procureur d'Istanbul qui avait émis 115 mandats d'arrêt. Au cours de
cette vaste opération menée tôt mardi, la police a effectué 200 interventions
dans la seule ville d'Istanbul. Les images télévisées ont montré des hauts
responsables de police emmenés menottés. Des descentes de police ont été
menées simultanément dans 22 villes à travers la Turquie, rapporte le quotidien
Hurriyet sur son site internet, comme Ankara, Izmir et Diyarbakir. "Je me suis
rendu, mais comme vous le voyez ils m'ont mis les menottes dans le dos", a dit
Yurt Atayun aux journalistes. "Tout ça est politique", a-t-il ajouté lorsqu'on lui a
demandé pourquoi il a été arrêté.
Violation de la vie privée
Ils sont accusés d'espionnage, d'écoutes illégales, faux et usage de faux
documents officiels, violation de la vie privée, fabrication de preuves et violation
du secret d'instruction, selon les médias. La plupart des personnes arrêtées
occupaient des postes clés lors de l'enquête anti-corruption contre le Premier
ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan et son entourage en
décembre dernier.
Des milliers de personnes mises sur écoute
Au cours de ces enquêtes, des milliers de personnes ont été illégalement mises
sur écoute, y compris M. Erdogan, les membres du cabinet, ainsi que le chef de
l'Organisation nationale de renseignement de la Turquie (MIT) Hakan Fidan, a
rappelé le bureau du procureur.
La grande purge dans la police
Cette nouvelle vague d'arrestations à trois mois du premier tour de la
présidentielle, fait partie de la grande purge dans la police et la magistrature,
lancée par le pouvoir fin juin contre le mouvement religieux du prédicateur exilé
Fethullah Gülen.
http://www.rtl.be/info/monde/international/1110753/turquie-une-centaine-dehauts-responsables-de-la-police-arretes
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=81655
La Turquie arrête 67 hauts responsables de la police
TdG.ch
Mis à jour le 22.07.2014
Soupçonnés de corruption, 67 hauts responsables de la police turque ont été
arrêtés mardi. La plupart d'entre eux étaient en charge de l'enquête anticorruption contre Recep Tayyip Erdogan.
Les autorités turques ont arrêté mardi 67 haut responsables de la police dans le
cadre d'une enquête criminelle sur des allégations de corruption et d'abus de
pouvoir, ont rapporté des chaînes de télévision turque. La plupart des personnes
arrêtées occupaient des postes clés lors de l'enquête anti-corruption contre
Recep Tayyip Erdogan.
Parmi ces hauts responsables en activité ou à la retraite arrêtés, les anciens
chefs de l'unité antiterroriste de la police d'Istanbul, Omer Kose et Yurt Atayun,
a indiqué dans un communiqué, le bureau du procureur d'Istanbul qui avait
émis 115 mandats d'arrêt.
«Tout ça est politique»
Au cours de cette vaste opération menée en début de matinée, dans la seule
ville d'Istanbul la police a fait près de 200 interventions. Les images télévisées
ont montré des hauts responsables de police emmenés menottés.
Des descentes de police ont été menées simultanément dans 22 villes à travers
la Turquie, rapporte le quotidien Hürriyet sur son site internet. «Je me suis
rendu, mais comme vous le voyez ils m'ont mis les menottes dans le dos», a dit
Yurt Atayun aux journalistes. «Tout ça est politique», a-t-il ajouté lorsqu'on lui a
demandé pourquoi il a été arrêté.
Impliqués dans l'enquête contre Erdogan
Les personnes arrêtées sont accusées d'espionnage, d'écoutes illégales, faux et
usage de faux documents officiels, violation de la vie privée, fabrication de
preuves et violation du secret d'instruction, selon les médias.
Au cours de ces enquêtes, des milliers de personnes ont été illégalement mises
sur écoute, y compris Erdogan, les membres du cabinet, ainsi que le chef de
l'Organisation nationale de renseignement de la Turquie (MIT) Hakan Fidan, a
rappelé le bureau du procureur.
Cette nouvelle vague d'arrestations à trois mois du premier tour de la
présidentielle, fait partie de la grande purge dans la police et la magistrature,
lancée par le pouvoir fin juin contre le mouvement religieux du prédicateur exilé
Fethullah Gülen.
(ats/Newsnet)
http://www.tdg.ch/monde/asie-oceanie/La-Turquie-arrete-67-hautsresponsables-de-la-police/story/29133920
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=81650
L'info vue par la TRT (1)
Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision &
Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de
notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le
génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute
réserve.
TRT
Appel de M. Davutoğlu pour une approche commune au sujet de
l’Egypte
Publié 21.07.2014 Mis à jour 21.07.2014
"Vous faites à la Palestine ce que Hitler a fait à vos ancêtres" a affirmé M.
Erdoğan.
Dans le cadre de sa campagne présidentielle, le Premier ministre Recep Tayyip
Erdoğan s'est adressé aux habitants de la ville de Hatay.
Le Premier ministre Erdoğan a poursuivi ses réactions contre Israël...
"Vous faites à la Palestine ce que Hitler a fait à vos ancêtres" a affirmé M.
Erdoğan.
Le Premier ministre a réitéré que la Turquie continuera à suivre la cause
palestinienne, et critiqué la position de l'opposition et de la Pennsylvanie à ce
sujet.
Candidat à la présidentielle, le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan a critiqué
les attaques israéliennes contre Gaza depuis la ville de Hatay.
"Aucune réaction contre la mort des enfants palestiniens, aucune réaction
contre Gaza. Quelle différence y'a-t-il entre ce qu'à fait Hitler et ce que fait
Israël. L'administration israélienne, vous faites aux Palestiniens ce qu'à fait
Hitler à vos ancêtres. Ce que tu fais est un génocide comme cela l’avait été"
Le Premier ministre Erdoğan avait également sur sa ligne de mire les pays qui
restent indifférents face aux attaques d'Israël contre Gaza.
"Même si les pays gardent le silence, les peuples ne le gardent pas" a assuré le
Premier ministre Erdoğan.
"Les populations se soulèvent à Londres, à Paris alors qu'ils ne sont même pas
autorisés à manifester. C'est pareil à New York mais aussi en Europe. Des
manifestations ont lieu tous les jours en Turquie. Notre meeting d'Istanbul sera
la finale de cela." a-t-il ajouté.
"Nous continueront à soutenir la cause palestinienne" a poursuivi le chef du
gouvernement turc affirmant ainsi clairement la position de la Turquie.
http://www.trt.net.tr/francais/turquie/2014/07/21/erdo%C4%9Fan-contre-lesattaques-d%C4%B1sra%C3%ABl-49808
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=81640
Article du journal franco-turc Zaman - 23/07/2014 - 1
Le Collectif VAN relaye ici les articles du journal franco-turc Zaman
(équivalent du Today's Zaman en langue anglaise, diffusé en Turquie).
Attention : ces articles ne sont pas commentés de notre part. Il s'agit
pour l'essentiel de traductions des versions turque et anglaise du
Zaman, journal anciennement proche du parti au pouvoir (AKP) mais
dont le propriétaire, le prédicateur musulman Fetullah Gülen, est
désormais en guerre ouverte avec Erdogan.
Zaman France
Erdogan veut aller vers un régime présidentiel en Turquie
Par Reuters | mar, 22/07/2014 - 15:38
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, candidat à l'élection
présidentielle du 10 août, souhaite que les pouvoirs du chef de l'Etat soient
élargis et s'attend à ce que son parti, l'AKP, propose une nouvelle Constitution
après les élections législatives de 2015.
Le chef du gouvernement espère devenir en août le premier président turc élu
au suffrage universel direct et ne cache pas sa volonté de transformer cette
fonction essentiellement honorifique en un poste-clé du pouvoir.
"Je souhaite que mon pays s'oriente vers un régime présidentiel, mais je ne
peux pas dire si mon parti sera d'accord là-dessus en temps voulu", a dit le
candidat lundi soir lors d'une interview télévisée.
"S'il ne s'agit pas d'un régime présidentiel, un régime semi-présidentiel est
aussi envisageable(...)", a-t-il ajouté.
A l'en croire, ce n'est un mystère pour personne que l'AKP souhaite remodeler la
Constitution et réclamera des amendements s'il remporte les législatives de
l'année prochaine.
Les précédentes tentatives de réforme de la Constitution ont échoué, les
négociations avec l'opposition ayant été rompues. Or, tout changement
constitutionnel doit être approuvé à la majorité des deux tiers au parlement,
soit par plus que les 58% de sièges que l'AKP contrôle actuellement.
http://www.zamanfrance.fr/article/erdogan-veut-aller-vers-regime-presidentielen-turquie-11143.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=81635
GENOCIDE ARMENIEN
L’Arménie prévoit de s’engager dans le dossier Perincek
NAM
Le Gouvernement de la République d’Arménie a l’intention de s’engager dans le
cas de Dogu Perinçek, nationaliste turc devant la Cour européenne des droits de
l’homme (CEDH) en tant que tierce partie, rapporte Armenpress , citant le
procureur général et représentant de l’Arménie à la CEDH Gevorg Kostanyan.
Gevorg Kostanyan a dit que la décision a déjà été prise et que le 26 Août,
l’Arménie demandera officiellement à la CEDH d’être engagée en tant que tierce
partie.
Gevorg Kostanyan n’ a pas donné plus de détails sur les actions qui doivent être
menées par la partie arménienne, mais il a souligné qu’elles ont été
sérieusement déterminées et qu’un groupe d’avocats sera probablement formé
pour travailler sur le dossier.
mercredi 23 juillet 2014,
Stéphane ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=101664
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=81653
CONFLIT DU HAUT-KARABAKH
Les négociateurs internationaux pleins d’espoir pour le
sommet arméno-azerbaïdjanais
NAM
Les médiateurs internationaux espèrent que les présidents de l’Arménie et de
l’Azerbaïdjan accepteront l’invitation de François Hollande de tenir leur
prochaine réunion de négociations à Paris, a déclaré hier l’un d’eux.
Le président français a proposé d’accueillir une réunion entre le président
arménien Serge Sarkissian et son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliyev lors
de sa visite à Erevan et à Bakou dans le cadre de sa tournée régionale en mai.
Dans un entretien avec APA, l’agence de nouvelles de l’Azerbaïdjan, James
Warlick, co-président américain de l’Organisation pour la sécurité et la
coopération du Groupe de Minsk, a déclaré : “Nous avons vu que des progrès
sont possibles lors de leur dernière rencontre à Vienne et nous croyons qu’une
poursuite de cette discussion est une étape importante vers la paix. Les
coprésidents et les Etats-Unis se tiennent prêts à les aider. “
Il a de nouveau souligné qu’ “ il n’existe pas de solution militaire à ce conflit “ et
a déclaré que les médiateurs, y compris les co-présidents de la France et la
Russie, ont hâte de rencontrer les ministres des Affaires étrangères de l’Arménie
et de l’Azerbaïdjan à Bruxelles le 22 Juillet “pour discuter des prochaines étapes
“.
Warlick a en outre déclaré : “ Nous sommes préoccupés par les pertes humaines
sur la frontière entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Le nombre d’incidents, de décès
et de blessures est également un revers dans nos efforts pour travailler pour
trouver une paix durable “. “Les États-Unis et les coprésidents du Groupe de
Minsk se sont engagés à aider les parties à trouver un règlement pacifique au
conflit du Haut-Karabagh,“ a ajouté le diplomate.
mercredi 23 juillet 2014,
Claire ©armenews.com
Reprinted with permission from RFE/RL Copyright(c)2007 Radio Free Europe /
Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 200
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=101733
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=81651
Un maire blessé lors d’une explosion d’une mine au HautKarabagh
NAM
Une personne a été tuée et au moins trois autres ont été blessées hier alors que
leur voiture heurtait une mine près du Haut-Karabagh.
Les responsables du district Kachatagh de la République auto-proclamée ont
annoncé que les blessés comprennent Ruben Khlghatian, le maire de la ville
arménienne occidentale d’Armavir.
Le conducteur de la voiture a été tué dans l’explosion.
Les blessés ont été transportés vers un centre médical dans la capitale
arménienne. Leur pronostic vital ne serait pas engagé.
Les autorités du Haut-Karabagh ont déclaré la semaine dernière qu’un groupe
d’Azerbaïdjanais avait été arrêté dans la région, soupçonné d’espionnage et
d’activités subversives.
mercredi 23 juillet 2014,
Claire ©armenews.com
Reprinted with permission from RFE/RL Copyright(c)2007 Radio Free Europe /
Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 200
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=101732
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=81652
TURQUIE/CHYPRE
A Pyla, village turco-chypriote, quarante ans de
séparation et des illusions perdues
Le Monde
22.07.2014 à 12h26
Par Guillaume Perrier (Nicosie, envoyé spécial)
A l'heure de la sieste, les deux cafés qui se côtoient sur la place du village de
Pyla somnolent, écrasés de chaleur. Celui de droite, sous une enseigne frappée
du drapeau grec, est le rendez-vous de la communauté hellénophone. Dans
celui de gauche, sous les arcades, se retrouvent les Chypriotes turcs. En face,
un bâtiment abrite le contingent de casques bleus serbes chargés du maintien
de la paix.
Pyla, 1 800 habitants, situé au milieu de la zone tampon administrée par les
Nations unies, est l'un des rares villages mixtes de Chypre qui ait survécu à la
partition de l'île. Depuis quarante ans, les deux communautés y vivent côte à
côte, sans incident. Chacune a son maire, son lieu de culte, son coiffeur et son
café. « Ceux de l'autre côté ne viennent pas ici, constate Ahmet Özdemir, un
paysan à la retraite, et nous n'allons pas chez eux. Mais nous vivons en paix. »
Quarante ans après le débarquement des troupes turques le 20 juillet 1974, la
présence militaire et la politique « coloniale » d'Ankara sont loin de faire
l'unanimité au sein de la communauté chypriote turque. Le tiers nord de l'île vit
toujours « sous occupation », dénonce Necdet Ermetal, le maire des
turcophones de Pyla. « La division et les déplacements de population étaient la
bonne décision en 1974. Les Chypriotes étaient élevés dans la haine. Après le
coup d'Etat des colonels grecs, la Turquie avait le droit d'intervenir pour rétablir
l'ordre constitutionnel. Mais pas de rester pour imposer son propre ordre »,
explique l'édile. Des années de séparation ont éloigné les communautés mais,
veut-il croire, une réunification reste possible.
TENSIONS ATTÉNUÉES PAR L'ADHÉSION DE CHYPRE À L'UE
Depuis 1974, la présence militaire s'est enracinée dans le paysage chypriote,
notamment le long de la « ligne verte », la ligne de cessez-le-feu qui traverse
l'île d'Est en Ouest. Ankara maintient 30 000 soldats sur l'île, officiellement pour
prévenir de nouvelles violences intercommunautaires.
Cette présence a créé des situations complexes. Ainsi, à Erenköy, une enclave
située du côté grec vidée de sa population, quelques centaines de soldats turcs
sont retranchés avec 200 casques bleus argentins. La Grande-Bretagne,
ancienne puissance coloniale, maintient également quatre bases souveraines sur
l'île. Celles-ci accueillent plusieurs milliers d'agents de renseignement et des
stations d'écoutes électroniques pour espionner tout le Proche-Orient.
La vieille ville de Nicosie, cité fortifiée par les Vénitiens, est elle-même « la
dernière capitale divisée d'Europe », comme le proclame le slogan à l'entrée du
point de contrôle qui coupe la rue Ledra, la grande artère commerçante. Les
baraquements militaires des deux camps se défient, séparés seulement de
quelques mètres. Mais les tensions se sont nettement atténuées depuis 2003 et
l'ouverture de la « ligne verte ». Sept points de passage ont été autorisés,
permettant aux Chypriotes et aux touristes de voyager de part et d'autre.
Cet assouplissement, enclenché avec l'adhésion de Chypre à l'Union européenne
(UE), a permis le développement des échanges culturels et économiques. Mais,
dix ans plus tard, la portée de cette ouverture reste modeste. Le Sud est
asphyxié par une crise financière. Le Nord vit toujours sous perfusion
économique de la Turquie, sans avoir obtenu de l'UE le droit d'exporter
directement depuis ses ports.
Les larges tranchées qui courent le long de la « ligne verte », à l'ouest de
Nicosie, sont le dernier exemple de cette influence turque à double tranchant.
Une canalisation d'eau reliant Chypre au continent est en construction. La
république turque de Chypre Nord (RTCN) va résoudre ainsi un problème de
pénurie récurrent. Mais, en se connectant à la « mère patrie » plutôt qu'en se
tournant vers une solution insulaire, elle renforce un peu plus sa dépendance.
« NE PAS LAISSER PASSER NOTRE CHANCE »
L'ouverture de la « ligne verte » a aussi permis aux Chypriotes turcs de se
procurer le passeport européen. Mais à peine 5 000 d'entre eux sont retournés
s'installer au Sud. Pour les générations de Chypriotes nées après 1974, la ligne
de séparation reste présente dans les esprits. Le bilinguisme s'est perdu. Les
mariages mixtes sont rarissimes. L'espoir d'une réunification de l'île s'est
envolé. « En 1974, les Grecs voulaient nous supprimer. J'ai pris les armes dans
mon village et je suis monté sur le clocher de l'église pour y planter un drapeau
turc », raconte fièrement Arif Kizilyürek, un fabricant de yaourt, dans le café
d'Akçay, à trois kilomètres au nord de la démarcation.
Son village d'origine, Potamia, se trouve à quelques kilomètres au sud. « Nous
sommes venus ici parce que ce village ressemblait au nôtre. » Arif s'est installé
dans une maison laissée par une famille chypriote grecque et retourne parfois
dans son village où, s'offusque-t-il, flotte désormais le drapeau de la Grèce. «
Mieux vaut rester chacun chez soi. »
Panayotis Iatrou, le maire actuel de Potamia, tout proche de la ligne de
démarcation, est pourtant attaché à la mixité de ses administrés. Une
cinquantaine de Chypriotes turcs habite toujours le hameau. Pour lui, l'échec de
la réunification en 2004, avec le rejet du plan Annan par le Sud, a renforcé les
nationalistes des deux bords : « Il n'y a qu'une seule solution pour renforcer les
deux parties de l'île. Il est important de ne pas laisser passer notre chance une
nouvelle fois. »
http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/07/22/a-chypre-quarante-ans-deseparation-et-des-illusions-perdues_4461060_3214.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=81637
FRANCE/ARMENIE
Charles Aznavour inaugure le Consulat Général de la
République Arménienne
metronews
21-07-2014 10:59
Charles Aznavour se rend ce lundi à Lyon pour inaugurer le Consulat Général de
la République d'Arménie. L'institution se veut un relais pour toutes les
démarches entreprises par la communauté arménienne.
L'icône de la chanson française est attendu ce lundi soir à Lyon. Mais que les
fans ne se réjouissent pas trop vite l'interprète de "La Bohème" n'est pas
attendu dans la capitale des Gaules pour donner un concert surprise. C'est en
tant que figure de la communauté arménienne que Charles Aznavour va faire le
déplacement. En effet, le chanteur participe à l'inauguration du Consulat
Général de la République d'Arménie à Lyon.
Services à destination de la communauté.
Situé au 2, passage Feuillat, dans le IIIe arrondissement de Lyon, l'institution a
ouvert ses portes en décembre dernier avec pour objectif de rendre service aux
ressortissants arméniens et à la communauté arménienne de la capitale des
Gaules.
Charles Aznavour est représentant permanent de l'Arménie auprès de l'Unesco
depuis 1995.
http://www.metronews.fr/lyon/charles-aznavour-inaugure-le-consulat-generalde-la-republique-armenienne/mngu!2bRtE3DZ1iLGo/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=81638
RACISME/ANTISEMITISME
Solidarité contre les agressions racistes et antisémites
NAM
Le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF)
tient à exprimer son entière solidarité et son soutien à ses frères de la
communauté juive de France après les graves agressions à caractère antisémite
dont elle a a été la victime dans le contexte des manifestations liées à la
situation au Proche-Orient. Ces attaques inadmissibles contre des lieux de cultes
ou des citoyens français au seul motif qu’ils sont Juifs constituent des atteintes
intolérables aux valeurs de la République et de la démocratie. Et elles ne
sauraient servir la cause qu’elles prétendent défendre.
Toutes les communautés présentes sur le territoire national sont respectables et
les libertés d’expression et de manifestation font partie des droits sacrés de
notre pays. Mais elles ne peuvent tenir lieu de justification aux menées
haineuses ou au racisme, que ce soit sous forme verbale, et encore moins, à
travers des agressions physiques. Ces attaques, qui se sont de surcroit
produites dans le contexte de la commémoration du 72e anniversaire de la Rafle
du Vel d’Hiv, viennent une nouvelle fois rappeler que « le ventre est encore
fécond d’où a surgi la bête immonde » et que le vivre ensemble passe par le
respect des valeurs de la démocratie et des lois de la République.
Bureau national du CCAF
mardi 22 juillet 2014,
Ara ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=101731
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=81636
Bruno Solo agressé suite à ses propos sur Dieudonné
Le Figaro
Publié le 22/07/2014 à 08:24
Dans une interview au magazine Voici, l'acteur est revenu sur l'agression à
caractère antisémite qu'il a subie en 2013, après ses déclarations sur
l'humoriste controversé.
Cette agression ne date pas d'hier, mais l'acteur Bruno Solo a décidé de la
révéler dans un contexte social tendu, au moment où les manifestations
relatives au conflit sur la bande de Gaza dégénèrent.
La scène se passe en décembre 2013. Bruno Solo sort du théâtre quand il est
violemment pris à parti par un groupe disparate, en marge d'une manifestation
initiée par Jour de colère: «Il y avait des gens de Civitas, des skinheads, des
Blacks, des Blancs, des Beurs, des mecs de l'ultragauche, des punks à chien
complètement perdus... Ils se sont jetés sur moi en me criant: ”La quenelle!
Sale youpin!”» L'acteur de 50 ans précise: «Alors que je ne suis pas juif...»
«C'est une fois dans ma bagnole que je me suis rendu compte que je suis passé
à côté de quelque chose de grave.» Choqué, Bruno Solo aurait alors fondu en
larmes. L'acteur se dit encore inquiet «que la société en soit arrivée à un tel
degré de confusion».
Comment expliquer cette agression? L'acteur a joué dans les trois volets du film
de Thomas Gilou, La vérité si je mens!, qui retrace les aventures de Juifs
séfarades dans le milieu du textile. Mais c'est probablement ses propos sur
Dieudonné qui avaient déclenché les foudres des manifestants. Au moment de
la polémique autour de l'humoriste, l'acteur avait raconté dans les médias
comment il avait mis un terme à son amitié avec celui qu'il considérait
désormais comme un antisémite.
http://www.lefigaro.fr/culture/2014/07/22/03004-20140722ARTFIG00047bruno-solo-agresse-suite-a-ses-propos-sur-dieudonne.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=81639
IRAK/LES CHRETIENS
Irak : la semaine de calvaire des chrétiens de Mossoul
Le Figaro
Par Georges Malbrunot
Publié le 22/07/2014 à 19:21
Menacés par les djihadistes, les 3000 derniers fidèles de la ville se sont réfugiés
dans la province kurde voisine.
Entre la valise et le cercueil, Yohanna n'a guère eu le choix: «J'ai tout laissé
derrière moi: mes meubles, mon travail et même mes vêtements», se lamente
ce chrétien de Mossoul, joint au téléphone dans le village voisin de Qosh, où il
s'est réfugié avec les siens. «Nous avons eu très peur en quittant la ville samedi
dernier», poursuit-il. Il est parti avec quelque 300 autres familles chrétiennes,
cédant aux injonctions des djihadistes qui ont instauré un califat sur le «pays
sunnite», après s'être emparés de Mossoul le 10 juin.
En une semaine, la vie des 3.000 derniers chrétiens de Mossoul a tourné au
cauchemar. Et Yohanna en est d'autant plus surpris qu'au cours du premier
mois sous le règne des djihadistes lui et de nombreux autres fidèles étaient
plutôt rassurés. «Des chrétiens ayant fui Mossoul après la conquête djihadiste
étaient même revenus», dit-il.
Mais, à partir du dimanche 13 juillet, des informations alarmistes ont commencé
à circuler. Des fonctionnaires chrétiens n'ont pas été payés, et, à la mosquée,
où se fait la distribution des bons d'achat de bombonnes de gaz, les chrétiens
devaient soudainement attendre pour les obtenir. Mardi, deux jours plus tard,
c'est la stupeur: les maisons des chrétiens sont taguées de la lettre «N»,
comme nassarah (chrétiens). Puis, le lendemain matin, les notables sont
convoqués par les djihadistes à l'archevêché syriaque catholique pour leur
expliquer de «nouvelles règles de vie». Flairant le piège, ils n'y vont pas.
«C'était humiliant de s'entendre dire dans une église comment on devait vivre
dans une ville où nos ancêtres habitent depuis deux mille ans», fait valoir un
autre chrétien, qui préfère rester anonyme.
«L'épée entre nous et vous»
Les nouveaux maîtres de la ville sont furieux qu'on leur résiste. Le soir même,
des haut-parleurs, hissés sur des véhicules circulant dans les quartiers
chrétiens, expliquent ces «nouvelles règles de vie»: «Devenez musulmans et
sujets du califat, ou alors payez la jyziah (l'impôt que les mécréants doivent
payer aux musulmans), ce qui n'empêchera pas les hommes de devoir
combattre avec nous. Sinon, partez, sans emporter quoi que ce soit. Et si vous
ne respectez aucune de ces conditions, entre vous et nous, il n'y aura que
l'épée.» C'est-à-dire la mort assurée.
Les chrétiens ont jusqu'à samedi midi pour quitter Mossoul. Et, pour que le
message soit bien compris, le vendredi matin, une lettre est distribuée chez de
nombreux chrétiens. Mais, comme personne ne bouge, le soir même, vers 19 h
30, des représentants du califat reviennent en colère à l'archevêché: «Comment
osez-vous nous désobéir et ne pas venir à la réunion à laquelle on vous avait
conviés?» Des djihadistes s'emparent alors de portraits d'évêques de Mossoul
dans la salle du diwan, avant de les incendier. Depuis, on ignore dans quel état
se trouve l'archevêché syriaque. Alertés, des voisins musulmans auraient alors
tenté de s'opposer aux exactions contre l'Église, avant de se faire tancer:
«Bande de mécréants! De quoi vous plaignez-vous, on veut transformer cette
église en mosquée!»
Un couvent occupé
En fuyant Mossoul vendredi et samedi, de nombreux chrétiens se sont fait
rançonner aux barrages, y compris des femmes qui ont été dépouillées de leurs
bijoux par d'autres femmes, mais djihadistes, celles-là. «C'est bien la preuve de
l'existence d'un plan de sortie des chrétiens de Mossoul», souligne Faraj Benoit
Camura, de l'ONG Fraternité en Irak, qui vient en aide aux chrétiens de
l'ancienne Mésopotamie. Depuis, d'autres rumeurs courent dans les camps de
réfugiés de Qosh et Qaraqosh, où d'autres familles se sont repliées. Le couvent
Saint-Georges, sur les hauteurs de Mossoul, aurait été occupé. La porte du
couvent dominicain de l'Horloge - offerte par l'impératrice Eugénie - a été
défoncée. Mais on ignore s'il y a eu des dégradations à l'intérieur.
Ce qui est sûr, en revanche, ce sont les départs forcés avant-hier de trois
moines et d'autant de familles ayant trouvé refuge au couvent de Mar Behnam,
non loin de Mossoul. Et à pied, sans avoir le droit de prendre leurs voitures.
Comme une ultime humiliation. Et pourtant, ce calvaire n'est rien par rapport à
celui que doivent endurer une poignée de chrétiens qui n'ont pas pu ou pas
voulu quitter Mossoul. Ils seraient cachés chez des amis ou des voisins
musulmans. «Mais vous savez, dans le drame que vit l'Irak, nous sommes
encore chanceux par rapport aux Yazidis qui ont été kidnappés ou tués»,
soupire Yohanna. Occupé à aider les réfugiés de Qosh, le père Gabriel, qui a
quitté Mossoul il y a un mois, lance un SOS: «Face à ces monstres, la présence
chrétienne est en danger. Nous réclamons une force militaire internationale
pour protéger les chrétiens d'Irak. Sinon, nous allons continuer de souffrir et
probablement disparaître.»
http://www.lefigaro.fr/international/2014/07/22/0100320140722ARTFIG00339-irak-la-semaine-de-calvaire-des-chretiens-demossoul.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=81641
Le cri des chrétiens d'Irak déchire l'espace et le temps
Le Huffington Post
Bruno Retailleau ,
Sénateur UMP et Président du Conseil Général de la Vendée
Ma lettre ouverte au président de la République.
La Roche sur Yon, le 21 juillet 2014
Monsieur le Président de la République,
Le 7 octobre dernier, vous exprimiez votre "préoccupation concernant le sort
des chrétiens d'Orient et la volonté de la France de se tenir à leurs côtés".
Depuis, les djihadistes de l'Etat Islamique (EI) ont pris le contrôle d'une partie
du nord de l'Irak, multipliant les exactions contre la minorité chrétienne.
Vendredi dernier, les islamistes ont lancé un ultimatum aux chrétiens de
Mossoul, leur ordonnant soit de se convertir à l'islam soit de payer l'impôt
spécial de la "djizya", sous peine d'être exécutés. Cette menace a jeté sur les
routes de l'exil des milliers de familles paniquées. Et l'ampleur de ce désastre
humain est telle que le Secrétaire Général de l'ONU vient de qualifier ces
persécutions de "crime contre l'humanité".
Face à ce massacre programmé, les déclarations d'intention ne suffisent plus. La
France doit agir sans attendre. Elle doit prendre, dans les heures qui viennent,
une initiative au Conseil de Sécurité de l'ONU pour venir en aide à ces
populations en danger et garantir leur sécurité.
Il en va de la vie de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, mais il en va
aussi de l'honneur de la France.
Depuis toujours en effet, dans ces régions fracturées par les conflits
interconfessionnels, les chrétiens ont dressé des ponts entre les communautés,
permettant au Proche-Orient de ne pas se briser, de manière définitive, sous le
choc des civilisations. Or cette vocation universelle des chrétiens d'Orient rejoint
la vocation universelle de la France, patrie de la liberté offerte à tous les
opprimés. C'est pourquoi notre pays a souvent été l'ultime recours de ces
populations maintes fois persécutées. C'est le devoir de la France que de rester
fidèle à cet engagement. Monsieur le Président, le cri des Chrétiens d'Irak
déchire à la fois l'espace et le temps. La France ne peut rester sourde à cet
appel au secours, qui est aussi, en quelque sorte, l'appel de son destin.
Je vous prie d'accepter, Monsieur le Président de la République, l'expression de
ma très haute considération.
http://www.huffingtonpost.fr/bruno-retailleau/chretiens-irak_b_5608550.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=81654
DOSSIERS PERMANENTS
Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN
Récapitulatif des principaux faits et articles négationnistes relevés
depuis 2006.
http://www.collectifvan.org/article.php?id=21105
Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)
Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)
La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre
2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à
différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association
suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des
informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées
sous chaque entrée).
"Dossier Zarakolu" mis à jour sur le site du Collectif VAN
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Retrouvez sur le site du
Collectif VAN toutes les informations sur le Dossier Ragip Zarakolu,
éditeur, journaliste, militant des droits de l'homme en Turquie, arrêté à
Istanbul le vendredi 28 octobre 2011 avec la sociologue Busra Ersanli,
inculpé comme elle le mardi 1er novembre 2011 d'«appartenance à un
groupe terroriste armé» et actuellement incarcéré dans la prison de
haute sécurité de Metris. La Turquie détient le record du nombre de
journalistes emprisonnés : près de 60. «Aucun pour leurs écrits, tous
pour des dossiers de terrorisme», se justifie Egemen Bagis, le ministre
des affaires européennes ! Le Collectif VAN vous invite expressément à
signer les pétitions internationales de soutien aux intellectuels turcs et
kurdes détenus arbitrairement en Turquie.
Trouvez le Dossier Ragip Zarakolu en cliquant ici
http://www.collectifvan.org/article.php?r=9&id=58378
Revue de Presse des dépêches AFP
Le Collectif VAN répertorie sur cette page toutes les dépêches AFP en
lien avec le génocide arménien et la Turquie.
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=60725
SITES INTERESSANTS
Visitez notre page de liens : http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7
AGENDA
RASSEMBLEMENTS-EXPOSITIONS-CONCERTS-SPECTACLES-PARUTIONS
Agenda - Alfortville : Rencontre avec la militante turque
Ayse Gunaysu
Agenda - Alfortville : Rencontre avec la militante turque Ayse Gunaysu www.collectifvan.org - Le jeudi 24 juillet 2014 à 21h00, l'Armenian
Council of Europe vous invite à Alfortville à une rencontre publique avec
Ayse Gunaysu, représentante de la branche d'Istanbul de l'IHD
(Organisation des Droits de l'Homme de Turquie) qui organise depuis
2010 la commémoration du génocide arménien le 24 avril à Istanbul.
Thème du débat :"1915-2015, Perspectives du Centenaire du Génocide
des Arméniens".
"1915-2015 Perspectives du Centenaire du Génocide des Arméniens"
L'Armenian Council of Europe vous invite à une rencontre publique avec Ayse
GUNAYSU,
représentante de la branche d'Istanbul de l'IHD (Organisation des Droits de
l'Homme de Turquie) qui organise depuis 2010 la commémoration du génocide
arménien le 24 avril à Istanbul.
Jeudi 24 juillet 2014 à 21h00
Centre de Jeunesse Arménien
Place Achtarak 2-2 bis, bd. Carnot, 94140 Alfortville
Rencontre suivie d'un cocktail
Infos & Contact : www.armeniancouncil.org
06 78 73 25 82
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=81623
Agenda - Diaspo'Arts : Escale à Yerevan
Agenda - Diaspo'Arts : Escale à Yerevan - www.collectifvan.org L'association Diaspoarts organise une grande expo-vente humanitaire à
Yerevan (capitale de l'Arménie) du 10/08/2014 au 16/08/2014, avec
les artistes de l'association et des artistes d'Arménie, afin d'apporter de
l'aide aux réfugiés arméniens de Syrie qui se trouvent à Yerevan dans
une situation très critique.
C'est un grand événement car pour la première fois des artistes de la diaspora
et ceux d'Arménie se réunissent pour mettre leur art au service de
l'humanitaire.
Du 10/08/2014 au 16/08/2014
Escale à Yerevan
Expo-vente humanitaire
Ouverture le 10 août à 18h au Musée de l'Art contemporain (7 avenue Machtots)
Erevan – Arménie
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=81481
Agenda - "Vivre à en mourir" : Rayman, de l'Affiche
rouge, en BD
Agenda - "Vivre à en mourir" : Rayman, de l'Affiche rouge, en BD www.collectifvan.org - Parution d'un très bel album de BD cartonné :
"Vivre à en mourir" conte le destin de Marcel Rayman, ce jeune juif
polonais pacifiste, qui, face à l'abomination nazie, prendra les armes
auprès de Missak Manouchian et d'autres résistants.
Le Lombard
Hors Collection Le Lombard | Vivre à en mourir
Parution d'un très bel album de BD cartonné : "Vivre à en mourir" conte le
destin de Marcel Rayman, ce jeune juif polonais pacifiste, qui, face à
l'abomination nazie, prendra les armes auprès de Missak Manouchian et d'autres
résistants. Pendant deux éprouvantes années, durant lesquelles il verra sa
famille déportée, Marcel Rayman fait l'apprentissage de la clandestinité, de la «
guérilla urbaine », de la mort, de la peur... et de la trahison.
Son visage apparaîtra sur l'infamante Affiche Rouge, propagande de l'occupant
destinée à discréditer les actions de la résistance parisienne.
Nota CVAN : Notons quelques scènes avec le chef du commando, Missak
Manouchian. Celui-ci y fait référence au massacre de sa famille par les Turcs.
Pour mémoire Laurent Galandon est l'auteur de l'Album Le Cahier à fleurs,
consacré au génocide arménien.
Scénariste : Laurent Galandon Dessinatrice : Jeanne Puchol
Couleurs : Laurence Croix
L'album est paru le 9 mai 2014 aux éditions du Lombard.
Prix de vente : 17€95
Public : Ado - Adultes
Lire aussi :
Jeanne Puchol et Laurent Galandon ("Vivre à en mourir") : « Peu de livres
d’histoire nous offrent la dimension humaine des protagonistes. »
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=80817
Lettre ouverte à Robert Guédiguian
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=38063
URL originale : http://www.lelombard.com/albums-fiche-bd/vivre-amourir/vivre-a-mourir,2869.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=80818
Agenda - 70 ans après. Commémorations de la
déportation des Juifs de France
Agenda - 70 ans après. Commémorations de la déportation des Juifs de
France - www.collectifvan.org - Dimanche 13 avril 2014 - Cérémonie à
la mémoire des déportés juifs de France. En 1944, 15 000 Juifs sont
déportés de France en 14 convois, dont deux au départ de Lyon et de
Toulouse. 70 ans après, des cérémonies sont organisées pour rappeler
le départ de chaque convoi et honorer la mémoire des déportés.
70 ans après. Commémorations de la déportation des Juifs de France
Dim. 13 avril 2014 - Cérémonie à la mémoire des déportés du convoi 71 - En
1944, 15 000 Juifs sont déportés de France en 14 convois, dont deux au départ
de Lyon et de Toulouse. Un convoi, le 73, a été dirigé vers la Lituanie et
l’Estonie. 70 ans après, des cérémonies sont organisées pour rappeler le départ
de chaque convoi et honorer la mémoire des déportés.
Convoi par convoi, ces cérémonies sont marquées par la lecture des noms de
tous les déportés, à partir du Mémorial de la déportation des Juifs de France
établi par Serge Klarsfeld.
Avril
Cérémonie à la mémoire des déportés du convoi n°71
Dimanche 13 avril 2014, 12 h - Mémorial de la Shoah, Paris
Cérémonie à la mémoire des déportés du convoi n°72
Mardi 29 avril 2014, 12 h - Mémorial de la Shoah, Paris
Mai
Cérémonie à la mémoire des déportés du convoi n°73
Jeudi 15 mai 2014, 12 h - Mémorial de la Shoah, Paris
Cérémonie à la mémoire des déportés du convoi n°74
Mardi 20 mai 2014, 12 h - Mémorial de la Shoah, Paris
Cérémonie à la mémoire des déportés du convoi n°75
Vendredi 30 mai 2014, 12 h - Mémorial de la Shoah, Paris
Juin
Cérémonie à la mémoire des déportés du convoi n°76
Lundi 30 juin 2014, 12 h - Mémorial de la Shoah, Paris
Juillet
Cérémonie à la mémoire des déportés du convoi n°80
Femmes et enfants de prisonniers de guerre déportés à Bergen-Belsen
Mercredi 23 juillet 2014 - Mémorial de la Shoah, Paris
Cérémonie à la mémoire des déportés du convoi n°81
Mercredi 30 juillet 2014, Toulouse
Cérémonie à la mémoire des déportés du convoi n°77
Jeudi 31 juillet 2014, 12 h - Mémorial de la Shoah, Paris
Août
Cérémonie à la mémoire des déportés du convoi n°78
Lundi 11 août 2014 - Lyon
Cérémonie à la mémoire des déportés du convoi n°79
Dimanche 17 août 2014 - Drancy
*******
Commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie
Jeu. 24 avril 2014
Yom HaShoah
Dim. 27 et lun. 28 avril 2014
Organisation des cérémonies
Cérémonies organisées par l’ Association des Fils et Filles de Déportés Juifs de
France, en partenariat avec le Mémorial de la Shoah.
Sauf exceptions, elles se tiennent au Mémorial de la Shoah
17, rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris
Inscriptions à la lecture des noms des déportés
Tél. : 01 53 01 17 18
Email : [email protected]
La Fondation pour la Mémoire de la Shoah soutient cette série de
commémorations.
http://www.fondationshoah.org/FMS/spip.php?article1759
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=79645
QUELQUES INFORMATIONS SUR LE SITE DU COLLECTIF VAN
Rubrique Info Collectif VAN
Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou
turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1
Le Collectif VAN met en ligne régulièrement des traductions de la presse
anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du Collectif
VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de la FEAJD),
ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand nombre, les
informations essentielles à la bonne compréhension de l'actualité.
Vous retrouverez également dans la Rubrique Info Collectif VAN :
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- nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines
organisations externes.
- le sommaire bi-quotidien de notre Revue de Presse du jour.
- la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de notre
part).
- la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France en
Arménie.
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Photothèque
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Veille-Media
Toutes les Veilles-Media à télécharger sur :
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MEDIAS
Quelques émissions TV & radios
où les citoyens peuvent intervenir
Soyez un citoyen actif et participez aux débats dans les médias.
Quelques coordonnées :
TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedex
Tel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40
Internet : www.tf1.fr
France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15
Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74
Internet : www.france2.fr
Email : [email protected]
France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15
Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02
Internet : www.france3.fr
Email : [email protected]
[email protected]
Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15
Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34
Internet : www.cplus.fr
France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9
Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00
Internet : http://www.france5.fr/
Email : http://www.france5.fr/contact/
Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur :
http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm
Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedex
Tel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00
Internet : www.arte-tv.com
Email : [email protected]
M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedex
Tel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10
Internet : www.m6.fr
iTélé - 6 allée de la Deuxième DB 75015 Paris
Tel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01
Internet : www.itelevision.fr
LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedex
Tel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50
Internet : www.lci.fr
Quelques émissions TV :
France2 :
Relations.france2
Participez
"On n'est pas couché"
Chaque samedi soir, en deuxième partie de soirée, retrouvez Laurent Ruquier
entouré de Natacha Polony et Aymeric Caron.
Vous voulez donner votre avis ?
Contactez l'émission au 01 41 11 11 11
On n'est pas couché
Participez au débat sur le Forum.
Ce soir (ou jamais !) de Frédéric Taddéï.
Tous les vendredis, en direct à 22h30
Participez au débat sur le Forum.
Mots croisés avec Yves Calvi
Tous les lundis, en deuxième partie de soirée, Mots croisés provoque et nourrit
le débat citoyen avec ceux qui font l’actualité.
Une fois l'émission terminée, continuez le débat sur le Forum.
Quelques émissions Radio :
Europe 1 www.europe1.fr
Semaine de 10h30 à 12h00
Jean-Marc Morandini
Coup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur
le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les
coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran
ou un patron de chaîne répondra aux questions de Jean-Marc Morandini et des
auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la télé de la veille et les
commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de
gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42
32 15 15.
RTL www.rtl.fr
En semaine de 13h00 à 14h00
Pierre-Marie Christin "Les auditeurs ont la parole"
Pierre-Marie Christin présente de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”.
Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H,
une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après 14H, vous pouvez
laisser vos messages sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées
téléphoniques si vous voulez participer à l'émission.
France Inter www.radiofrance.fr
Le téléphone sonne
En semaine de 19h20 à 20h00
Si vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne...
- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h
- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".
- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone
mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et
envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms)
Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un
thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne.
Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son
intégralité.
Là-bas si j'y suis
En semaine, à 15h
Exprimez-vous sur le répondeur de « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 ou
par mail : [email protected].
RMC www.rmcinfo.fr
BOURDIN & Co Le 1er show radio d'info
Du lundi au vendredi de 6h à 10h.
Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin & Co" !
Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où
auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. JeanJacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais
attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais
toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min).
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L'association des auditeurs de France Culture
L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble
les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont
les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.
L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour
favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :
- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;
- la préservation de son identité et de sa spécificité ;
- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;
- son ouverture aux différents aspects de la culture ;
- son rayonnement et développement de son influence ;
- sa pérennité.
L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France
Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et
indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et
philosophique.
Association des auditeurs de France Culture
83 boulevard Beaumarchais
75003 Paris
Téléphone : 01 42 09 03 67
Courriel : [email protected]
=============================================
----------------------------------------------------------------------------------Collectif VAN
[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]
BP 20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - France
Boîte vocale : +33 1 77 62 70 77 - Email: [email protected]
http://www.collectifvan.org
Les Infos Collectif VAN sur :
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