5ème Séminaire Maghrébin sur les Sciences et les Technologies du Séchage
(SMSTS'2015)
Ouargla (Algérie), du 22 au 24 Novembre, 2015
Influence du procédé de séchage des plantes aromatiques
et médicinales sur le rendement en huile essentielle
(cas de trois menthes)
Nesrine OUAFI 1, Houria MOGHRANI 1, et Rachida MAACHI 1
1 Laboratoire de Génie de la Réaction, Département de Génie des procédés, Faculté de Génie mécanique et
Génie des procédés, USTHB, BP 32 El Alia, 16075 Bab Ezzouar, Alger, Algérie,
Résumé
L’objectif de ce travail est d’étudier l’influence du procédé de séchage sur le rendement en huile essentielle
obtenue par entrainement à la vapeur d’eau, pour trois variétés de menthes qui sont facilement dégradables par le
séchage. Pour cela, nous avons choisi d’expérimenter quatre procédés, à savoir le séchage à l’ombre : avec
circulation d’air, activé par ventilation, assisté d’une résistance chauffante et enfin assisté par des lampes à
filament de tungstène. Les cinétiques de séchage ont été étudiées pour chaque procédé. Le séchage à l’ombre
avec circulation d’air a donné un meilleur rendement en huile essentielle mais exige un temps de séchage assez
long et cause la dégradation d’une grande quantité de matière végétale par des moisissures. Le séchage par les
lampes est le plus rapide, il a l’avantage d’empêcher la prolifération des champignons responsables de la
dégradation de la matière végétale, mais le rendement en huile essentielle est nettement diminué. Ce travail a
permis d’optimiser entre la meilleure conservation de la matière végétale, la vitesse de séchage, et le rendement
en huile essentielle.
Mots clés : Séchage, huile essentielle, courbes de séchage, menthe verte, menthe pouliot, menthe poivrée.
1. Introduction
De profondes modifications de l’huile essentielle peuvent intervenir lors de l’exploitation des végétaux
depuis leur collecte jusqu’à leur transformation industrielle. Le mode de récolte, les conditions de transport, de
séchage et de stockage peuvent générer des dégradations enzymatiques. Après la cueillette, les plantes sont soit
utilisées fraîches, mais souvent elles passent à la dessiccation ; le séchage des plantes a pour intérêts d’alléger le
produit et de permettre sa conservation par diminution de l’activité de l’eau. Mais en revanche, le séchage
modifie le produit dans sa forme, sa texture et sa composition ce qui est souvent considéré comme un
inconvénient [1, 2].
Le séchage est une opération caractérisée par les transferts couplés de chaleur, de masse et de quantité de
mouvement [3,4]. Il s’agit d’une séparation thermique, où il faut fournir l’énergie de vaporisation de l’eau pour
qu’elle quitte le produit.
Habituellement, pour conserver les plantes aromatiques et médicinales, le séchage traditionnel est la
méthode la plus commune et fondamentale, il permet la conservation des qualités médicinales de manière simple
et naturelle. Mais ce type de séchage présente des inconvénients comme la contamination de la matière végétale
par des moisissures et un temps de séchage relativement long.
C’est dans ce cadre que nous avons entrepris une étude expérimentale sur trois nouveaux procédés de
séchage : le séchage à l’ombre assisté d’une ventilation, le séchage à l’ombre par résistance et le séchage grâce à
des lampes à filament de tungstène.
Dans ce travail nous avons opté par l’exploitation de trois variétés de menthes : la menthe verte, la menthe
pouliot et la menthe poivrée. Ces plantes ont des vertus thérapeutique aromatique, condimentaire, ornementale
et médicinale [5, 6]. L’extraction des huiles essentielles de ces plantes seront réalisées par entrainement à la
vapeur d’eau.