La Résilience Tissulaire

publicité
Patrick Ghossoub
La Résilience
Tissulaire
L’essence du toucher thérapeutique
au centre des traditions
ostéopathique, ayurvédique et chinoise
Un ouvrage paru sous la direction de Cécile Carru
patrick.indd 5
10/05/2016 08:33
PRÉSENTATION
Cette main contient tous les baumes réparateurs
et intègre tout le corps par le pouvoir du toucher
conscient. De leurs dix branches, ces guérisseuses
écartent toute maladie par leur douce caresse.
Atharva Véda, 2000-3000 avant J.-C.
Origine et objectif de la réflexion
Mon père, médecin généraliste, m’avoua un jour faire appel à un
rebouteux pour ses patients, quand la médecine classique n’arrivait pas à les soulager. Je lui avouai que je trouvais dommage que
ses patients soient obligés de passer par de multiples consultations
chez des spécialistes et de consommer de nombreux médicaments
dont les effets secondaires sont non négligeables. Après tout, la
thérapie manuelle1 du rebouteux (hors manipulation vertébrale
forcée) a un potentiel nocif quasi inexistant. Si le patient doit
d’abord passer chez le généraliste pour s’assurer que sa douleur
n’est pas le signe d’une pathologie grave, il serait par la suite
logique, rapide et peu coûteux d’essayer de réduire cette douleur
par des moyens manuels naturels si le trouble est dit fonctionnel2.
Mais si vous mettez le rebouteux face au médecin généraliste pour
lui expliquer sa démarche, les choses se compliquent. Les explications mystiques ont du mal à être entendues et comprises.
1. Thérapie manuelle : forme de médecine douce utilisant la main pour soigner.
2. Pas d’atteinte organique structurelle : le piano est désaccordé mais pas cassé.
15
patrick.indd 15
10/05/2016 08:33
La Résilience Tissulaire
Mon parcours m’a mené au centre de plusieurs disciplines.
Cette position intermédiaire a beaucoup de désavantages et je me
sens souvent écartelé. Elle a néanmoins l’avantage pédagogique de
comprendre plusieurs écoles de pensée, de trouver une compréhension transversale et une explication favorisant la transmission.
J’ai ainsi découvert qu’une démarche n’empêche pas l’autre. Elles
sont complémentaires mais ne se reconnaissent pas, souvent à
cause d’un problème de vocabulaire, d’un manque de précision
du cadre d’action, des indications et contre-indications.
En médecine douce manuelle, il existe plusieurs façons d’aider
les tissus organiques d’un patient à se rééquilibrer. D’où viennent
ces pratiques ? Il y a toujours eu des rebouteux, des guérisseurs
et des magnétiseurs dans nos campagnes. Bien souvent et de ma
propre expérience, ce sont des personnes qui ont appris par leurs
parents à « soulager le mal ». Ils n’en font pas leur métier, ne
promettent pas de résultat et n’en retirent pas ou peu de bénéfice
pécuniaire. Le rebouteux masse et mobilise pour « décoincer » les
tissus. Quand le problème est purement mécanique, il a de très
beaux résultats. Le magnétiseur dit travailler sur le magnétisme,
sur la sphère énergétique. D’après mon expérience, il a de bons
résultats sur la sphère émotionnelle. Un intermédiaire existe. Il
travaille la main délicatement posée, bouge très peu ou pas du
tout. Il se concentre de longues minutes, restant présent aux tissus
du patient. Il travaille à la fois sur les tissus et la sphère énergétique
et ses résultats sont autant mécaniques qu’émotionnels. Nous
avons là une approche plus globale qui est appelée imposition des
mains dans nos campagnes. Le terme de toucher thérapeutique
est une autre façon de le nommer, plus contemporaine.
À mon sens, l’ostéopathie a placé la palpation au rang de
science. Si le rebouteux guérisseur pratique sans réel fondement,
l’ostéopathe et le thérapeute manuel ont codifié et classifié les tests
16
patrick.indd 16
10/05/2016 08:33
Présentation
de mobilité pour développer des compréhensions précises face à
leurs pratiques, à leurs indications et à leurs contre-indications.
Mais ces pratiques existaient bien avant. Faut-il y croire ou tout
rejeter en bloc avant expérimentation ? La démarche scientifique
nous amène une réflexion simple et efficace. Il ne faut ni y croire
a priori, ni ne pas y croire a priori. Il faut rester neutre et pragmatique, tester et observer les résultats.
La Résilience Tissulaire est une méthode de soin utilisant le
toucher thérapeutique. En ce sens, elle n’invente rien. Cette
pratique ancestrale est répandue dans le monde entier sous des
dénominations différentes, des explications variées et elle utilise
des mouvements très fins, invisibles à l’œil nu. Elle traverse les
âges grâce aux nombreux patients qui l’utilisent. Ils y trouvent
un bénéfice corporel et émotionnel. C’est une pratique douce
et agréable, sécuritaire et efficace. Ce livre en propose une étude
rigoureuse.
Il offre une évolution de conscience, de la mécanique pure du
corps qui me rassure toujours à l’intégration de domaines plus
subtils de l’être humain, nécessaires pour comprendre l’Homme
dans sa globalité. Il s’adresse aux ostéopathes, aux kinésithérapeutes et aux praticiens de la santé, aux thérapeutes manuels et
aux médecins. Les patients y trouveront une compréhension de
leur corps et de leurs rapports avec l’environnement. Il est en
mesure d’apporter un mieux-être à tout un chacun, notamment
par l’explication de l’auto-traitement.
Une recherche autour du toucher thérapeutique
De la kinésithérapie au toucher thérapeutique, il y a eu
plusieurs étapes clefs dans mon parcours. À chacune d’elle, j’ai
souvent été sceptique, rempli de doute vis-à-vis de modèles qui
me semblaient sans fondement. Mais en cherchant des solutions
pour mes patients, j’ai d’abord passé une première étape où s’est
17
patrick.indd 17
10/05/2016 08:33
La Résilience Tissulaire
opéré un changement de paradigme, j’ai découvert la thérapie
manuelle orthopédique. Mon esprit cartésien a ensuite eu des
difficultés à passer des macro-mobilités visibles à l’œil nu aux
micro-mobilités quasi-invisibles sur lesquelles travail le toucher
thérapeutique. Observant des résultats éloquents, j’ai cherché à
comprendre. En étudiant transversalement plusieurs modèles,
j’ai trouvé beaucoup de contradictions dans les théories qui
diminuaient encore la crédibilité de ce geste. Un raisonnement
scientifique m’a poussé à chercher les similitudes. Si, dans le
savoir-faire, nous trouvons des éléments qui sont systématiquement présents dans toutes les écoles de pensée, il devient pertinent d’émettre l’hypothèse que c’est sur ces éléments que le geste
trouve son efficacité. Trois points clefs sont toujours présents :
le toucher, l’état modifié de conscience et le lâcher-prise.
Se concentrer sur ces trois entités fait émerger un modèle épuré.
La simplicité est ici un facteur d’efficacité puisque l’apprentissage
et la mise en application sont facilités, intégrant le traitement à la
personne et l’auto-traitement dans une même logique. Mais alors,
comment expliquer l’importance de ces trois facteurs ? Pourquoi
et comment le toucher, l’état modifié de conscience et le lâcherprise peuvent-ils aider un organisme à se rééquilibrer et progresser
vers un meilleur état de santé ? En nous appuyant sur la biologie et
la physique moderne, en croisant nos recherches avec les théories
des médecines traditionnelles orientales et de l’ostéopathie nous
tenterons une explication. Contre toute attente, la physique
nous permettra d’intégrer et de légitimer les théories ancestrales.
Nous proposerons enfin la mise en place d’un traitement et d’un
auto-traitement avec leurs indications et contre-indications.
patrick.indd 18
10/05/2016 08:33
1. DE L’APPROCHE MÉDICALE À
LA DÉCOUVERTE DU TOUCHER
THÉRAPEUTIQUE
1.1 - De la kinésithérapie à la thérapie manuelle
Tout commence à Paris après les études de kinésithérapie.
J’ai le sentiment d’avoir beaucoup appris mais en trois années,
il est impossible de tout aborder et ce, même si les programmes
sont chargés. Les stages s’effectuent à l’hôpital et en centre de
rééducation. Les outils thérapeutiques enseignés sont adaptés
aux pathologies lourdes dont souffrent les patients. La rééducation neurologique pour des personnes présentant une hémiplégie,
une paraplégie, une tétraplégie ou une infirmité motrice cérébrale
est une aide précieuse. La kinésithérapie post-opératoire après
une fracture, une entorse grave ou une discopathie avec conséquences neurologiques, les prises en charge de personnes âgées
ayant des troubles respiratoires ou des polypathologies et des
plus jeunes atteints de troubles orthopédiques lourds comme
des déformations osseuses et des scolioses évoluées sont indispensables. Elles permettent d’améliorer les conditions de récupération ou de maintien de la fonctionnalité de l’organisme des
patients. En cabinet, ceux-ci n’ont pas les mêmes besoins et ces
outils deviennent moins pertinents. Tout ce qui touche de près
19
patrick.indd 19
10/05/2016 08:33
La Résilience Tissulaire
ou de loin à la pathologie fonctionnelle d’origine mécanique1 me
déstabilise : la majorité des patients présentent des lombalgies, des
lumbagos, des cervicalgies, des torticolis, des dorsalgies, des tendinopathies ou des entorses légères et je n’ai pas franchement de
compréhension profonde concernant l’étiologie2 de ces douleurs.
J’entends parler de l’ostéopathie mais elle paraît obscure et
éloignée de mes bases scientifiques acquises. Je me tourne alors vers
la thérapie manuelle orthopédique qui s’appuie sur des données
biomécaniques en accord avec mes postulats de l’époque. Les pertes
de mobilité dans les complexes articulaires3 entraînent une augmentation de contraintes et une souffrance des tissus (schéma ci-après).
Par l’analyse des déséquilibres, nous en déduisons les éléments
« trop courts » et les éléments « trop longs ». Le traitement rééquilibre les tensions et les compressions, ce qui réduit les contraintes
Schéma 1
1. Symptôme trouvant sa cause dans un déséquilibre des tissus sans atteinte structurelle organique : le piano n’est pas cassé mais désaccordé.
2. Étiologie : cause des maladies.
3. Articulation, système capsulo-ligamentaire, muscle.
20
patrick.indd 20
10/05/2016 08:33
1. De l’approche médicale à la découverte du toucher thérapeutique
surajoutées induites, améliore les conditions de santé, et donc, à
terme, les symptômes. Tout ceci est cohérent et ne froisse pas mon
esprit cartésien. Nous restons dans le domaine de la macro-mobilité
où les segments corporels bougent de façon visible.
Ma passion pour ce métier se faisant plus grande chaque jour,
je dévore tout livre me tombant sous la main et abordant de près
ou de loin le sujet. Certains concepts m’interpellent : une tension
des tissus viscéraux pourrait entraîner une douleur de la colonne
vertébrale. Même si certaines femmes ont des douleurs lombaires
pendant leurs menstruations, cela me semble difficile à admettre.
Comment un viscère, organe mou, pourrait-il déstabiliser des
éléments plus durs comme les os, les ligaments et les muscles ?
Des séminaires dédiés à cette sphère viscérale me permettent de
mieux comprendre de quoi il s’agit. Contre toute attente, la mise
en pratique apporte des résultats pour la plupart probants. Parfois
même, la libération du tissu viscéral réduit instantanément la
perte de mobilité au niveau musculo-squelettique.
À cette époque, j’ai la conviction que seul ce que nous voyons
existe et les explications que nous en avons sont des vérités absolues.
Je n’ai pas encore de recul face aux limites des modèles de compréhension qui me sont enseignés. Avec le temps, je vais prendre
peu à peu de la distance. Nous expliquons par des hypothèses
théoriques comment fonctionnent des pratiques éprouvées
cliniquement. C’est d’abord par l’observation systématisée de
plusieurs patients présentant à la fois telle vertèbre « coincée »
et un trouble de tel viscère que les liens ont été mis en place.
Le système neurologique et mécanique étant en corrélation avec
ces observations cliniques, nous les utilisons dans l’apprentissage.
Ces modèles n’ont pas pour vocation de décrire la vérité. Ils sont
utiles pédagogiquement et créent des points d’appui raisonnés et
compréhensibles nous permettant d’apprendre plus vite dans un
contexte régulé. Je relativise donc leur rôle en les plaçant dans leur
21
patrick.indd 21
10/05/2016 08:33
La Résilience Tissulaire
fonction et m’intéresse davantage à la pratique pour me rapprocher d’une forme de réalité perceptible.
CLINIQUE
Cadre d’action de la kinésithérapie
et de la thérapie manuelle
Chez une personne présentant une entorse de cheville classique et
sans rupture ligamentaire, la kinésithérapie aide le système musculaire
à devenir plus performant dans son rôle de protection articulaire. Des
exercices d’équilibre stimulent les réflexes et la vigilance du système. La
thérapie manuelle orthopédique engage une analyse des déséquilibres
articulaires et musculaires, trouvant régulièrement les muscles internes
et postérieurs spasmés en position courte (compression augmentée) et
les muscles externes et antérieurs spasmés en position longue (tension
augmentée). Les articulations correspondantes sont en déséquilibre dans
le même sens et les ligaments externes sont en tension. Le thérapeute
manuel, en rééquilibrant le système par une libération des éléments
« trop courts » et une récupération des amplitudes spécifiques, permet
une diminution des contraintes surajoutées induites et améliore d’autant
les conditions de récupération, diminuant les risques de séquelles et
facilitant la rééducation. C’est la plupart du temps par ce travail que la
douleur diminue et disparaît.
22
patrick.indd 22
10/05/2016 08:33
1. De l’approche médicale à la découverte du toucher thérapeutique
CLINIQUE
Thérapie manuelle viscérale
Dans le cadre d’une lombalgie, le kinésithérapeute est en mesure de
donner les conseils ergonomiques, les exercices gymniques correctifs et
de masser les muscles endoloris et contracturés. Le thérapeute manuel
orthopédique analyse les amplitudes articulaires de chaque étage vertébral et les tensions musculaires de façon analytique pour comprendre
le déséquilibre entre les éléments longs et puissants superficiels et les
éléments courts, mono-segmentaires et profonds. La lombalgie peut
être due uniquement au « blocage » d’une vertèbre et ce travail suffit
mais parfois, la rééquilibration musculo-squelettique, même analytique
et spécifique ne résout pas le problème. Le patient y trouve un confort
pendant quelques jours mais les symptômes réapparaissent très vite. La
logique fait penser que nous avons rééquilibré le système et l’impact
sur la douleur prouve que nos hypothèses sont bonnes. Autrement dit,
nous avions réglé le problème mais il est revenu. Pourquoi le système se
déséquilibre de nouveau alors que nous l’avions régulé ? La sphère viscérale peut offrir un champ de réponses puisqu’elle aussi est composée
de ligaments, d’enveloppes aponévrotiques, d’organes en mouvement
nécessitant un équilibre tissulaire dans leur fonctionnement. Des
organes comme la vessie ou les intestins s’attachent mécaniquement à
la colonne vertébrale et au bassin (possibles contraintes mécaniques :
schéma 2) mais sont aussi en rapport neurologique avec ces structures.
Les nerfs les commandant (efférences) et recevant leurs informations
(afférences) sont intégrés dans le système nerveux central au niveau
de métamères, dans les étages vertébraux. Par exemple, le foie est en
relation neurologique avec les vertèbres thoraciques D6-D8 (système
orthosympathique), la jonction sous-occipitale (nerf vague ; système
parasympathique) et l’étage cervical C3-C4 (pour son enveloppe, la
23
patrick.indd 23
10/05/2016 08:33
La Résilience Tissulaire
capsule de Glisson, innervation somatique). Le système fonctionne
dans une réciprocité, le viscère influençant les étages vertébraux et vice
versa. Si le tissu hépatique est en déséquilibre, il envoie des messages de
souffrance (nociception) au niveau de ces étages. Ceux-ci les intègrent
à la manière d’un vase qui se remplit : tant que les informations ne
dépassent pas un certain seuil, le vase ne déborde pas, le système peut
s’adapter sans conséquence symptomatique. Lorsque le seuil est dépassé,
le vase déborde et l’étage neurologique correspondant dysfonctionne
entraînant des conséquences symptomatiques. Nous comprenons que
si la vertèbre rééquilibrée par le thérapeute manuel est en relation avec
un déséquilibre des tissus viscéraux, il faut nécessairement régulariser
les tensions de ces derniers, et vérifier auprès d’un médecin l’absence
de pathologie sous-jacente, pour espérer un résultat satisfaisant. Nous
avons ainsi trouvé la solution pour une patiente se plaignant alternativement de lombalgies et de tendinopathies des muscles adducteurs chez
qui la rééquilibration musculo-squelettique des lombaires, du bassin et
des membres inférieurs n’avait pas suffi. La rééquilibration des systèmes
ligamentaires de la vessie et des attaches basses du méso-côlon (attache
conjonctive reliant le gros intestin à la colonne vertébrale et au bassin)
au niveau du côlon sigmoïde (portion terminale du gros intestin) ont
permis de trouver une solution définitive.
24
patrick.indd 24
10/05/2016 08:33
1. De l’approche médicale à la découverte du toucher thérapeutique
Schéma 2
1.2 - Découverte de la micro-mobilité
Lorsque l’on me parle d’ostéopathie crânienne pour la première
fois, je réagis de la même façon que pour la sphère viscérale. L’idée
me semble étrange, audacieuse et amusante, mais je n’y adhère
pas spontanément. Dans la vision médicale occidentale, les os du
crâne, à l’âge adulte, ne bougent plus. Comment pourrait-il y
avoir une perte de mobilité ? Comment celle-ci pourrait-elle expliquer l’apparition de symptômes ? Je décide de me faire soigner par
un spécialiste de cette méthode pour expérimenter ce qu’il en est.
25
patrick.indd 25
10/05/2016 08:33
La Résilience Tissulaire
Mon ressenti pendant la séance et surtout les effets de celle-ci me
fascinent. Je perçois que les os de mon crâne se mettent à bouger
entre les mains du praticien. Un ressenti de légèreté remplace la
sensation d’étaux présente initialement au niveau du front. Ces
perceptions sont en corrélation avec une décongestion, puisque
mon nez se met à couler dans les heures qui suivent. La sinusite et
la céphalée frontale qui me gênaient depuis deux semaines disparaissent dans les 48 heures.
Comment peut-on avoir de si grands résultats avec si peu de
mouvements ?
En posturologie, nous parlons de la non-proportionnalité. Des
modifications subtiles entraînent des effets notables par rapport
à des modifications plus importantes. Une cale épaisse d’un
centimètre sous un pied entraîne une modification transitoire
de l’équilibre mais la ligne de gravité du corps retrouve vite sa
position initiale. L’organisme s’adapte rapidement et notre grande
modification n’a que peu d’effet sur l’équilibre résultant. Une cale
fine, de moins d’un millimètre d’épaisseur, à un endroit précis,
entraîne par contre des effets considérables. L’équilibre résultant
de la personne est profondément modifié à long terme.
Par extension, une technique grossière, effectuée dans de
grandes amplitudes, produirait moins de changement qu’une
pratique plus subtile utilisant la micro-mobilité1.
Lorsque le ressenti des micro-mobilités du corps m’apparaît en
tant que thérapeute pour la première fois, je suis, sans le savoir
et bien malgré moi, dans un état modifié de conscience, terme
m’étant étranger à cette époque. À la suite d’une soirée festive
et prolongée, couché à 5 heures du matin et péniblement levé
à 7heures, je me rends au séminaire de thérapie manuelle viscérale. Les mains posées sur mon partenaire, je n’ai pas la tête à
me concentrer sur ces fameuses micro-mobilités. Le sommeil me
guette. Mon esprit semble ailleurs quand soudain, après quelques
1. Micro-mobilité : mobilités invisibles à l’œil nu.
26
patrick.indd 26
10/05/2016 08:33
1. De l’approche médicale à la découverte du toucher thérapeutique
minutes, les yeux fermés, j’ai la perception que mes mains se mettent
à bouger toutes seules. Ce n’est pas un mouvement habituel. Cela
ressemble à quelque chose qui dérive ou qui glisse lentement avec
une amplitude importante. Ma curiosité est débordante. J’ouvre les
yeux. Alors qu’une seconde avant j’avais l’impression de ressentir
de grands mouvements, l’observation visuelle montre une posture
statique qui vient infirmer mon ressenti.
Laquelle de ces perceptions, apparemment si contradictoires, est
juste ? La micro-mobilité et la macro-mobilité1 existeraient-elles
vraiment dans le même référentiel de perception ? N’y aurait-il
pas une question d’échelle, de grossissement de l’observation et
de la pertinence du focus ?
La physique répond à mes questions. Au début du xxe siècle,
Albert Einstein amène l’idée que l’espace et le temps sont interdépendants. Sa théorie de la relativité fait aujourd’hui référence dans
le milieu scientifique. Il nous explique : « Placez votre main sur un
poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyezvous auprès d’une jolie fille une heure et ça vous semble durer une
minute. C’est ça la relativité. » Pouvons-nous en tirer une explication face à la perception des micro-mobilités ? Le temps que
nous mettons pour nous rendre d’un point A à un point B peut
changer la perception que nous avons quant à la distance effective
entre ces deux points. De la même manière, la perception de la
durée du temps qui s’écoule n’est que relative. Une heure semble
passer en quelques minutes quand nous sommes intéressés alors
que certaines minutes semblent durer des heures.
Mes deux perceptions qui semblaient si opposées ne le sont en
réalité pas du tout. Les deux coexistent. Elles n’ont simplement
pas le même référentiel. Ainsi, ma main n’a pas bougé, elle a été
1. Macro-mobilité : mobilités visibles à l’œil nu.
27
patrick.indd 27
10/05/2016 08:33
La Résilience Tissulaire
attirée très lentement par un point, pendant longtemps. Mon
cerveau a traduit cela comme un grand mouvement.
En ralentissant notre respiration et en calmant notre propre
rythme, les distances, les volumes, les mouvements paraissent plus
étendus. Le corps de notre patient devient perceptuellement plus
grand et nous devenons beaucoup plus précis. Les micro-mobilités et les macro-mobilités n’ont pas les mêmes référentiels. Nous
les observons avec différentes pertinences de focus. Cette explication est cohérente et satisfaisante. La micro-mobilité m’apparaît pour la première fois envisageable de façon pragmatique.
En macro-mobilité, les os du crâne ne bougent pas alors qu’en
micro-mobilité, le thérapeute peut percevoir des mouvements
dans les tissus. Ces derniers, s’ils sont déséquilibrés, peuvent être
à l’origine de symptômes.
Un autre domaine du patient s’ouvre dans le champ thérapeutique. Régulièrement, alors que je rééquilibrais les tissus musculosquelettiques et viscéraux dans leur macro-mobilité, je gardais
la sensation qu’un petit quelque chose restait « coincé ». C’était
comme si les mouvements étaient globalement récupérés mais
que les tissus manquaient de vivacité, gardant une texture encore
dense et sèche. Dans un premier temps, j’utilise la micro-mobilité
comme complément et observe une disparition de cette sensation
de densité persistante. Les patients le ressentent, les effets étant
souvent forts et rapides sur le symptôme. Un autre avantage vient
du fait que nous avons accès à tous les tissus, sans exception. En
plus de pouvoir travailler sur les sphères musculo-squelettique et
viscérale, la sphère crânienne devient accessible.
Avec le temps, j’ai pu observer cliniquement que si la macro-mobilité est liée avec prédilection à la locomotion biomécanique, la
micro-mobilité a un effet bénéfique sur la santé physiologique des
tissus. Beaucoup de gens sont « tordus » de façon visible sans avoir
28
patrick.indd 28
10/05/2016 08:33
1. De l’approche médicale à la découverte du toucher thérapeutique
aucun symptôme. Le lien entre la macro-mobilité et la douleur
n’est donc pas évident. Il est beaucoup plus systématisé avec la
micro-mobilité. Elle a l’air primaire la plupart du temps puisque
quand nous la rééquilibrons, l’autre se régule d’elle-même, ceci
n’étant pas réciproque. Par contre, dans la mise en place d’un
déséquilibre, l’une et l’autre sont interdépendantes, un choc
ou une posture pouvant perturber la micro-mobilité. Les gains
d’amplitude de cette dernière ont tendance a s’améliorer entre les
séances. En diminuant les douleurs, elle devient un atout considérable, complémentaire de la kinésithérapie dans les rééducations
post-opératoires, rhumatologiques et traumatiques.
CLINIQUE
Intérêt de la micro-mobilité dans les séquelles
de fractures osseuses
Je travaillais régulièrement avec un patient pour des douleurs de genou
et de cheville sur son côté droit. Ces articulations lui faisaient mal depuis
deux ans, suite à une double fracture tibia-péroné. Les fractures laissent
des séquelles à type de déshydratation (perception de densité, de sécheresse) et de diminution de la micro-mobilité dans le tissu conjonctif
soutenant les cellules osseuses. Comme nous pouvons faire la différence
entre la texture de l’os d’un nouveau-né et celle de l’os d’une personne
âgée, nous pouvons aussi observer une variation de densité entre un os
sain et un os consolidé après une fracture. Nous verrons au chapitre
traitant du tissu conjonctif que cela produit un système en fermeture
qui va augmenter les contraintes sur les tissus avoisinants, notamment le
genou et la cheville de ce patient. Le traitement en micro-mobilité de sa
jambe a permis de trouver une solution définitive. Le genou et la cheville
étaient donc sous la dépendance des séquelles de l’ancienne fracture qui
augmentaient les contraintes sur ces articulations (schéma 3).
29
patrick.indd 29
10/05/2016 08:33
La Résilience Tissulaire
Schéma 3
30
patrick.indd 30
10/05/2016 08:33
1. De l’approche médicale à la découverte du toucher thérapeutique
CLINIQUE
Intégration de la micro-mobilité dans la prise en
charge des cas chroniques
Faisant partie d’une des écoles du dos de Paris à cette époque, je croise
beaucoup de patients souffrant de cette région de façon chronique.
J’aimerais m’appuyer sur deux catégories de prises en charge pour
exprimer cette distinction d’indications et de résultats entre la macro-mobilité et la micro-mobilité. Dans la première catégorie d’atteintes, nous
recevons des patients présentant, dès leur plus jeune âge, des scolioses
(déformation rachidienne hélicoïdale dans les trois plans de l’espace) ou
des cyphoses thoraciques constitutionnelles (maladie de Scheuermann :
déformation en flexion de la colonne thoracique). Une double prise
en charge en macro et micro-mobilité est ici salvatrice dans la grande
majorité des cas. Le travail en macro-mobilité et la kinésithérapie
permettent un entretien gymnique au long cours contrecarrant la déformation visible. Celui-ci est indispensable, notamment pendant les
périodes de forte évolution de la structure comme l’adolescence, où la
pose d’un corset peut être une solution dans les cas de scoliose marquée.
Le travail en micro-mobilité, quant à lui, engendre un impact beaucoup
plus franc sur la douleur en montrant bien la relation de complémentarité des deux types de mobilité. Dans la seconde catégorie d’atteintes,
nous recevons des patients qui présentent des colonnes vertébrales
souffrant depuis si longtemps que de francs déséquilibres dans la
macro-mobilité apparaissent. Pour des raisons ergonomiques environnementales, dans les pays industrialisés, 90 % de ces patients perdent les
amplitudes d’extension rachidienne (capacité à se pencher en arrière au
niveau lombaire et/ou thoracique). Ils en éprouvent les conséquences en
exprimant la difficulté à dormir sur le ventre ou à nager la brasse. Une
surcharge de contraintes vient alors comprimer le disque intervertébral,
31
patrick.indd 31
10/05/2016 08:33
La Résilience Tissulaire
qui finit par s’user et se détériorer dans sa structure. Ici, comme dans la
première catégorie d’atteintes, c’est grâce au travail en micro-mobilité
que nous pouvons diminuer les douleurs et les inflammations locales,
permettant ensuite de mettre en place un travail de rééducation pour
améliorer la macro-mobilité (qui n’aurait pas pu être effectuée en amont
à cause de la douleur). Cela me fait penser à l’expression « avoir un
caillou dans sa chaussure ». Imaginons ne pas prendre conscience de ce
caillou (comme un déséquilibre de micro-mobilité). Notre appui au sol
est déséquilibré et c’est l’ensemble de notre démarche qui doit s’adapter.
Quelques années après, le bassin et la colonne vertébrale ont pris l’habitude de fonctionner de la sorte, rendant la démarche visuellement
déséquilibrée (macro-mobilité). En travaillant directement et uniquement sur la démarche, nos résultats ne sont pas satisfaisants puisque
l’étiologie du problème (le caillou) n’a pas été soulevée. En travaillant
uniquement sur la micro-mobilité (enlever le caillou), les résultats ne
sont pas francs non plus puisque le système nerveux central a intégré
la démarche compensatrice comme étant sa norme (habitude ancrée).
Même en l’absence du caillou, le corps garde son nouvel équilibre
contraignant. Une double démarche commençant par la micro-mobilité et poursuivant par la macro-mobilité permet d’enlever l’étiologie, le
caillou, et de rééduquer la démarche de l’individu.
1.3 - Un pas vers une prise en charge plus globale
À l’époque, la vision locorégionale prédomine dans l’enseignement. Le bilan et le traitement sont pour la plus grande part
localisés autour de la zone symptomatique. La lecture du livre de
N. Bogduk et B. McGuirk me fait comprendre qu’il nous manque
pourtant quelque chose1. La pathologie ou la dysfonction locale
ne peut à elle seule expliquer la symptomatologie de nos patients :
il est objectivé que l’arthrose seule, la dysfonction vertébrale seule,
1. Prise en charge des cervicalgies aiguës et chroniques : une approche fondée sur les
preuves, Elsevier, 2007.
32
patrick.indd 32
10/05/2016 08:33
1. De l’approche médicale à la découverte du toucher thérapeutique
le spasme musculaire seul et la discopathie seule, ne peuvent pas
être la cause unique de la plainte. Trop de personnes ont ce type
d’atteintes sans jamais présenter de symptôme.
La conséquence pratique de cette observation est sans appel.
D’une part, si la cause n’est pas unique et locale, notre traitement circonscrit à une unique zone ne peut pas être pleinement
efficace. D’autre part, les théories de compensation, d’adaptation
globale de l’organisme gagnent en crédibilité. La vision anatomique du tissu conjonctif1 unifiant tous les composants du corps,
les conclusions des posturologues intégrant l’ensemble du système
nerveux, le concept ostéopathique voyant l’Homme comme une
unité physiologique tout comme les médecines traditionnelles
chinoise et indienne, sont autant d’éléments qui vont dans le
même sens. Un symptôme local est la conséquence d’un corps
tout entier qui ne parvient plus à compenser.
La prise en charge locorégionale étant limitée, je dois progresser
vers une approche globale du corps pour être plus performants.
J’oriente progressivement ma pratique dans ce sens. Cette
démarche, intellectuellement passionnante, montre beaucoup
d’efficacité auprès des patients. Pendant un temps, je pense
avoir trouvé la solution, oubliant avoir déjà eu cette sensation.
Elle vient lentement, ne reste pas longtemps, et finit par partir
en un claquement de doigts. J’atteins un nouveau seuil dans ma
pratique. Certains cas plus compliqués me posent problème et
échappent à ma compréhension. J’ai beau libérer les contraintes
mécaniques, l’efficacité de mes traitements n’évolue plus. Le
regard du kinésithérapeute et du thérapeute manuel orthopédique ne voit plus assez loin.
1. Tissu conjonctif : tissu omniprésent dans le corps créant un lien entre ces différents composants et organisant une unité de fonctionnement.
33
patrick.indd 33
10/05/2016 08:33
TABLE
Biographie........................................................................................... 7
Préface................................................................................................. 9
Remerciements.................................................................................. 11
Contexte........................................................................................... 13
Présentation...................................................................................... 15
Origine et objectif de la réflexion...............................................................15
Une recherche autour du toucher thérapeutique............................................17
1. De l’approche médicale à la découverte du toucher
thérapeutique............................................................................ 19
1.1 - De la kinésithérapie à la thérapie manuelle..........................19
1.2 - Découverte de la micro-mobilité...........................................25
1.3 - Un pas vers une prise en charge plus globale........................32
1.4 - Prendre du recul......................................................................35
2. Trouver les éléments créant l’efficacité................... 39
2.1 - Analyse de différents modèles................................................39
2.2 - Émergence d’une unité thérapeutique..................................42
3. Importance de la palpation............................................... 45
3.1 - Organisation structurelle : le tissu conjonctif.......................45
Une première compréhension de la dysfonction.............................................47
Notre action sur le tissu conjonctif : le toucher thérapeutique
révélé par l’ostéopathie tissulaire................................................................51
3.2 - Un corps piézoélectrique........................................................57
3.3 - Une dysfonction circulatoire électrique................................62
Notre action thérapeutique sur la circulation électrique..................................64
3.4 - Au fondement de la matière...................................................68
233
patrick.indd 233
10/05/2016 08:33
La Résilience Tissulaire
4. Importance du lâcher-prise et de l’état modifié de
conscience................................................................................... 73
4.1 - Organisation fonctionnelle....................................................73
La Résilience.........................................................................................73
Intelligence Vitale et Puissance Vitale.........................................................75
Shen, Qi et Jing : les trois trésors de la médecine chinoise................................76
La Santé...............................................................................................79
La douleur et le symptôme........................................................................80
Du blocage au symptôme, comment le vase se remplit-il ?................................80
4.2 - Structure et fonction..............................................................83
Les tissus : vers une compréhension unifiée...................................................83
Matière, Énergie et Information................................................................85
Observateur et observé : incidence de la conscience......................................85
Photons, champs électromagnétiques, information et conscience.....................87
Matière, énergie et information : une même origine.....................................88
4.3 - Organisations d’ondes et états de conscience.......................94
État de conscience, champs électromagnétiques internes et physiologie organique.. 94
Influence des champs externes....................................................................94
Le champ unifié.....................................................................................96
Structure et fonction de la conscience..........................................................99
Ouverture du champ de perception par la conscience...................................100
4.4 - État modifié de conscience et thérapie manuelle...............101
Influence de nos activités sur le système nerveux végétatif et sur la physiologie...101
État modifié de conscience thérapeutique...................................................104
Optimiser la Résilience..........................................................................108
La synchronisation organique.................................................................111
La proportionnalité thérapeutique dans le domaine électromagnétique............113
5. Compréhension globalisante
sur la nature humaine.......................................................... 115
5.1 - L’Homme : interface entre l’ordre impliqué
et l’ordre explicite.........................................................................115
5.2 - L’Homme, entre deux fréquences........................................117
5.3 - Une nouvelle compréhension de la dysfonction................122
5.4 - Synthèse et émergence de la Résilience Tissulaire..............127
234
patrick.indd 234
10/05/2016 08:33
Table
6. Traitement : observer et permettre la résilience
tissulaire.................................................................................... 129
6.1 - Auto-traitement....................................................................129
Première étape : mise en place de l’état modifié de conscience.........................130
Seconde étape : augmenter le niveau vibratoire...........................................131
Troisième étape : mise en place de la Résilience Tissulaire..............................133
6.2 - Traitement.............................................................................136
Domaine de compétence........................................................................136
Tests et évaluations...............................................................................136
Mise en place de la Résilience Tissulaire....................................................138
Résumé sur l’état d’être du praticien en traitement et en auto-traitement.........140
6.3 - Les prises...............................................................................141
Principes des prises locales......................................................................141
Prises en lien avec le tronc......................................................................143
Prises d’ouverture.................................................................................144
6.4 - Proposition de déroulé thérapeutique.................................145
Traitement local...................................................................................145
Traitement général................................................................................146
Prise 2 : Niveau 6/7 antéro-postérieur......................................................152
Prise 3 : Face.......................................................................................154
Prise 4 : Niveau 6 latéral.......................................................................156
Prise 5 : Niveau 5.................................................................................158
Prise 6 : Niveau 4 antéro-postérieur.........................................................160
Prise 7 : Niveau 4 latéral.......................................................................162
Prise 8 : Coudes....................................................................................164
Prise 9 : Niveau 3 antéro-postérieur.........................................................166
Prise 10 : Niveau 3 latéral.....................................................................168
Prise 11 : Niveau 2 antéro-postérieur.......................................................170
Prise 12 : Sacrum viscéral finissant au niveau 1 antéro-postérieur...................172
Prise 13 : Hanches latérale.....................................................................174
Prise 14 : Cuisses antérieures...................................................................176
Prise 15 : Genoux antérieurs...................................................................178
Prise 16 : Talons et chevilles....................................................................180
Prise 18 : Pieds et orteils........................................................................182
Prise 19 : Mains...................................................................................184
L’observation clinique systématisée...........................................................186
Traitement en urgence...........................................................................188
Induction oculo-neuro-motrice : la croix oculaire........................................189
235
patrick.indd 235
10/05/2016 08:33
La Résilience Tissulaire
7. Résultats attendus et inattendus................................ 191
7.1 - L’attente du résultat constitue un frein...............................191
Le résultat...........................................................................................191
8. Hygiène physique, alimentaire, émotionnelle........ 195
8.1 - Précautions physiques élémentaires.....................................195
8.2 - Précautions alimentaires élémentaires.................................196
8.3 - Précautions émotionnelles élémentaires..............................198
Ce qui nous caractérise nous permet d’exister, en bien ou en mal....................198
Distinguer ce qui peut être fait de ce qui ne peut pas l’être............................200
Être en accord avec soi-même..................................................................201
9. Quelques exemples de prise en charge....................... 203
Torticolis..........................................................................................203
Lombalgie chronique..........................................................................204
Migraine..........................................................................................204
Sinusite............................................................................................204
Constipation chronique.......................................................................204
Séquelles de cancer..............................................................................205
Infirmité motrice cérébrale...................................................................205
Endométriose.....................................................................................205
Post-partum......................................................................................206
Communication non verbale partagée par les parents pendant la grossesse......206
10. Questions-clés des étudiants...................................... 209
Ressenti du patient.............................................................................209
Dans le lâcher-prise, qui ou qu’est-ce qui prend les commandes ?..................210
Intelligence intrinsèque et extrinsèque.....................................................212
Un système ouvert ou fermé, intérêts et inconvénients................................213
Compréhension et explication au patient.................................................213
Développement perceptuel....................................................................215
Ouverture........................................................................................ 219
Vitalisme et matérialisme..............................................................219
Impact de l’effet Maharishi....................................................................221
Démarche et conclusion.........................................................................222
Nous avons le choix..............................................................................224
Bibliographie................................................................................... 227
patrick.indd 236
10/05/2016 08:33
Téléchargement