« Depuis 1991, Mazda, produit des véhicules Ford dans le Michigan (U.S.A) et les exporte
sous cette marque au japon. En même temps, Nissan conçoit des camions dont elle fabrique
les pièces en Californie, en assure le montage par Ford dans l’Ohio. Le produit est
commercialisé au Japon et aux U.S.A aussi bien par Nissan que par Ford ».
Et Robert Reich s’interroge qui est Ford ? Mazda et Nissan ?
Ainsi les trois firmes sont intégrées dans le marché international, et donc se substitue à la
configuration passée (Entreprise mère – filiale), l’entreprise considérée comme réseau
d’éléments complémentaires et intégrés par une logique dont les deux leviers sont
productivité et rentabilité.
Ne relevant d’aucun pays, ayant un caractère supranational, les firmes investissent,
produisent sous traitent et vendent leurs produits, leurs méthodes de marketing, le savoir faire
sous forme d’usines, de points de vente et publicité dans le monde entier. C’est-à-dire « le lieu
effectif où s’affrontent l’offre et la demande, le lieu effectif où se constitue l’accumulation du
capital ».(1)
Dans l’économie globale (mondialisée) ni le capital, ni le travail, ni les matières
premières, ne constituent le facteur déterminant en soi.
L’important est la combinaison optimale des facteurs de production. Pour
établir cette liaison, la firme fait fi des frontières en exploitant au maximum
l’information.
Au fur et à mesure que les coûts de transport baissent avec le développement
technologique et avec la révolution de la Bureautique, , la télématique et la
centralisation des banques de données (informatiques) les marchés s’ouvriront et le
fondement de la réussite sera le groupe (fusion et intégration entre entreprise) et non la
compétition individuelle.
Sur le plan des échanges ; les grands traits et l’avenir de l’économie mondiale
se situent au sein du triangle APEC (Forum de l’Amérique, de l’Asie, et du Pacifique),
de l’ALENA (zone de libre échange, USA, Canada, Mexique) devant être étendue à
l’ensemble du continent americain et de l’Europe dont l’extension est prévue
jusqu’aux portes de la Russie.
Il est utile de mesurer le poids de ces grands espaces économiques.
APEC : (non compris les USA – Canada – Mexique – Inde et Pakistan), elle constitue en
moyenne 20% environ de la PIB mondiale avec 1,71, dont la Chine représente 1,17
milliard. Cette zone concentre 13,50% de commerce mondiale extra régional et 12% intra
régional, soit 25,5% . La production brute par tête d’habitant est d’environ 10.360$, mais
avec de grandes disparités.
1 Abdesselam Ali-Rached : Les assauts furieux de la mondialisation. El-Watan. 6 et 7/12/1999.