1 ECONOMIE DE DEVELOPPEMENT Plan : Chapitre 1 : « Le

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ECONOMIE DE DEVELOPPEMENT
Plan :
Chapitre 1 : « Le développement : concepts et définition »
Chapitre 2 : « Les indicateurs de développement »
Chapitre 3 : « Théorie et modèle de développement »
Chapitre 1 : « Le Développement : Concepts Et Définition »
Section 1 : « Analyse Conceptuelle »
Paragraphe 1 : « Apparition Du Thème Développement »
Le concept de développement est d’apparition relativement récente dans la littérature. En
français, le terme développement dans son explication économique est très récent. Il est encore
totalement absent du dictionnaire économique publiée en 1956 et 1958. Ce n’est qu’à la fin des
années 50 qu’apparaît dans quelques travaux isolées et sa défusion est exclusivement liée au
phénomène du sous-développement. François Perrou, fut l’un des premiers a utilisé les exclusivités
du thème. Ce terme forgé à la fin des années 50 ne se généralise que dans le dictionnaire de science
économique en 1968, ainsi que dans le petit dictionnaire de la science économique de la même
année.
Dans le monde anglo-saxonne, le terme développement dans son explication apparaît beaucoup
plutôt, mais ne se généralise que dans les années 50.
Au total, l’apparition du terme de développement est relativement récente. Alors, on peut se
demander ce que couvre cette notion.
Paragraphe 2 : « Définition De Différents Concepts Liés Au Développement »
La définition de développement implique sa comparaison au concept de croissance. Dans la
théorie développement, l’accent est mis sur l’équilibre entre l’accumulation du capital et la
croissance de la population, ainsi que sur l’ajustement réciproque.
Dans la théorie de la croissance, l’accent est mis sur l’équilibre entre l’investissement et
l’épargne. Ainsi, le sous-développement est relié aux problèmes de la pression démographique et la
Pénurie de capital.
Pour François Perrou, la croissance est définie comme l’augmentation soutenue pendant
plusieurs périodes d’un indicateur pour une nation c’est le PIB.
Dans la théorie de croissance, on se base sur l’aspect quantitatif et globale de l’économie à long
terme repéré par un indicateur. Dans cette perspective, la croissance ne signifie pas nécessairement
l’amélioration de niveau de vie par tête d’habitant, car les fruits de la puissance ne bénéficient pas
automatiquement et de façon identique à tous les groupes sociaux.
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Le développement se définie (selon François Perroux) comme la combinaison des changements
mentaux et sociaux d’une population qui la pousse à faire croître cumulativement et durablement
son produit global.
Le développement englobe donc à la fois l’aspect structurel qunatitatif et l’aspect qualitatif de
l’évolution à long terme repérée par les changements dans les proportions et les relations qui
caractérisent l’unité considérée et dont certains ne sont pas quantifiables. Ainsi le concept de
développement apparaît plus englobant que celui de croissance en ce sens qu’il implique la
croissance, mais au-delà il met l’action sur la satisfaction des besoins fondamentaux et que cette
croissance soit bénéfique à tout le monde.
Le sous-développement peut être définie comme une situation dans laquelle les besoins
fondamentaux ne peuvent être satisfaits. Certains utilise le mot « pays en développement » pour
indiquer quel processus de croissance est encours et qu’il s’accompagne d’une mutation des
structures économiques et sociales.
La banque mondiale utilise ce terme et fournit des arguments en faveur de cette formule plus
optimiste. On a longtemps utilisé la notion de sous-développement pour qualifier les pays sous
industrialisés et diminué de ressources pour les opposés aux pays développés à forte potentielle
technique et économique.
Ce concept de « sous-développement » est à la fois contestable et opératoire. Contestable parce
qu’il désigne une inférieurité, insuffisance, un retard, il peut s’accompagner d’une connotation
péjorative. Opératoire dans la mesure où il indique bien l’interrogation fondamentale suivante : « En
quoi, comment, pourquoi certains pays différents du modèle de développement économique, social
et politique sont fournit par les pays développés ? Cette problématique reste légitime tant qu’elle
s’obtient d’une valorisation et tant qu’elle n’assimile pas une décroissance et inférieurité. Dans cette
perspective, le sous-développement désigne un retard par rapport aux pays développés et
mallement une inférieurité en soi.
Dès lors, il apparaît exacte de parler de société en voix de développement ou de société en
développement. Le concept du sous-développement ne peut être compri que par référence aux
types de société qui s’est constituée progressivement depuis le 15ème siècle en Europe, et qui est
devenu au 19ème et 20ème siècle le type dominant des sociétés à l’échelle mondiale et se caractérise
par les traits suivantes :
 C’est une société centrée sur le progrès technique et il connaît un très grand dynamisme en ce
qui concerne les innovations technologiques qui sont à la base d’une expression industrielle
continue. La population est organisée au sein d’unités qui sont indépendantes de la famille.
 C’est une société urbaine.
 C’est une société d’abondance et de croissance.
Par contre, les sociétés sous-développées présentent les caractéristiques suivantes :
 C’est une société à technique peu progressive dont la technologie évolue par imitation plus
que par invention et par innovation.
 C’est une société pénurité dans laquelle les besoins essentiels sont mals couverts.
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Le sous-développement correspond donc à une phase de l’histoire au cours de laquelle
l’ensemble des sociétés tentent à se définir par rapport au modèle de la société développée sans
pouvoir fonctionner réellement et conformément à ce modèle.
A travers des différents écrits, on peut relever d’autres termes pour désigner et pour décrire ce
phénomène. On peut parler de pays attardés, cette notion a été progressivement abondonnée à
cause de sa connotation péjorative. On peut trouver autre terme, pays pauvres sous entend on se
refère à la distribution inégale des richesses au niveau mondial qu’à l’intérieur de chaque pays.
L’expression pays sous-développés implique donc l’idée que ces Etats souffrent aujourd’hui de
retard divers mais qu’ils ne sont qu’en retard dans un processus linéaire commun au développement
de tous les pays. C’est la thèse de Jonathan Mostow qui est à l’origine de cette expression. Pour lui,
chaque pays passe par 5 étapes de croissance : La société traditionnelle une condition préalable, au
démarrage, au progrès, vers la maturité et l’air de la consommation de masse.
Les pays en voie de développement (PVD) se situent à une état identique à celle des pays
Européens à la fin du 19ème siècle.
Le terme de PVD indique qu’en processus de développement en cours de transformation
économique et sociale capable de modifier l’état initial du sous-développement et enfin pays du tier
monde.
Cette notion sous entend l’idée de partage du monde en trois blocs :



un bloc capitalisé.
un bloc socialiste.
les autres.
Le tier monde est ni capitaliste ni socialiste.
Section 2 : « Le Développement : Une Approche Historique »
Avec la découverte des voies terrestres et maritimes au 16ème siècle par les Européens et le
développement du commerce exotique, les Européens commencent ainsi à s’ouvrir sur le monde. On
parle à l’époque d’ « économie monde ».
L’évangélisation et le commerce vont constituer des moyens pour une domination économique
et culturelle qui intègre progressivement l’Amérique, l’Afrique et l’Asie à l’économie monde dominé
par les Européens.
A la fin du 18ème siècle, le centre du monde se déplace vers l’Atlantique. Les économistes libéraux
anglais énoncent l’internationalisation des échanges premier pat vers la mondialisation. Ainsi, la
Grande Bretagne suivra ses théoriciens principalement Adam Smith et David Ricardo, en sacrifiant
son agriculture pour devenir l’Atelier du monde qu’elle inonde par ses produits manufacturés
(Révolution Industrielle). Cet échange inégal ajouté par la puissance maritime et territoriale de son
empire assure l’hégémonie Bretanique sur le monde jusqu’à la fin du 19ème siècle.
Au 20ème siècle, ce ne sont plus seulement les produits qui sont échangés mais également les
facteurs de production (travail et Capital). C’est ainsi que les grandes pôles économiques attirent la
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main-œuvre des régions lointaines. L’Europe du Nord-Ouest fera appel à la main-œuvre du bassin de
la méditerrané (Maghrib, Turquie, Espagne, Italie). Les grandes firmes n’exporte plus seulement les
produits, mais aussi des usines (investissement directe à l’étranger).
Actuellement, le monde est marqué par une étape supplémentaire dans l’intégration mondiale à
savoir l’internationalisation financière. Cette dernière se manifeste par l’implantation bancaire à
l’étranger pour les échanges et les productions qui se font à l’échelle planétaire. Enfin, on ne peut
réduire ce système monde à sa dimension économique. En effet, l’information envahie l’ensemble de
la planète et les idées franchissent rapidement des frontières.
Les organisations internationales ont de plus en plus d’importance et contribue à l’émergence
d’une prise de conscience universelle. Ils sont reliées par les O.N.G (Organisation non
gouvernementale) qui jouent actuellement un rôle fondamental dans les différents processus de
développement.
Chapitre 2 : « Les Indicateurs De Développement »
Section 1 : « Les Indicateurs Classiques De Développement »
PIB/habitant reste l’indicateur le plus souvent utilisé. C’est par cet indice que la Banque Mondiale
établie son classement.
PNB se préte mieux aux comparaisons internationales, dans la mesure où il ne retient que la
production des entreprises nationales et non pas les entreprises étrangères situées sur le territoire.
Dans les pays industralisés, la différence est négligable. Alors que dans les pays du tiers monde, le
PNB est généralement inférieur au PIB du fait du rôle important des multinationales qui rapatrient
une partie de leurs revenus dans leurs pays d’origine.
Dans ces comparaisons internationales, on se sert du Dollar comme unité mais cette manière de
procéder pose des problèmes puisque les comparaisons ont en fonction des fluctuations de changes.
Un pays dont la monnaie s’apprécie face au Dollar, verra son PIB en Dollar augmentait, pourtant
rien de plus n’aura été produit.
L’inverse d’un pays dont la monnaie se déprécie face au Dollar, verra son PIB diminuait.
D’autre part, la difficulté à comparer les PNB exprimés en Dollar doit également tenir compte des
difficultés de prix parfois considérable entre les pays développés et les pays sous-développés.
Cette constatation importante a amené les économistes de la Banque Mondiale à exprimer le PIB
et le PNB en parité de pouvoir d’achat (PPA) qui correspond aux taux de conversion qui égalisent le
pouvoir d'achat entre deux monnaies différentes.
Les difficultés d’estimation restent au moins redoutables. En effet, comment établir des
équivalences entre des pouvoirs de consommateurs dans des pays dont le style de consommateur
varie. Malgré ses imperfections liées à l’utilisation de cet indication, le PNB/habitant reste l’indice le
plus utilisé en particulier par la Banque Mondiale et le FMI (Fonds Monétaire International).
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Le PNB révèle de nombreuses limites dans le calcul de la valeur ajouté. Les premières traduisent
d’abord une sous-estimation par la non prise en compte d’éléments de niveau de vie. Par exemple :
le PNB ne mesure pas les prestations ménagères comme la préparation des repas, la confection des
vêtements, l’entretien de la maison et du jardin, la garde, l’éducation, soins aux malades, acceuil des
autres membres de la famille… Tout cela est tenu comme nul dans le calcul du PNB. La comptabilité
nationale qui ignore aussi le travail domestique, l’auto-investissement, l’auto-consommation des
sciences, l’entre-aide familiales, le troc, …
En faite, le PIB a été mis au point pour des chiffres des économies totalement monétarisées, où
personne n’échappe au circuit monétaire.
Le PIB donne un chiffrage très sous-évalué de la production réelle de richesse, de même la
comptabilité nationale ignore l’économie parallèle, sous-terraine, informelle qui est créatrice de
richesse mais qui ne fait l’objet d’aucune déclaration auprès des organismes officels. Il existe aussi
des actions exclues, le plus souvent des comptes nationaux, il s’agit des actions illégales telles que la
contre-bande, le trafic de drogue, le trafic des devises, prostitution.
Il n’y a a priori aucune raison théorique convaincante de ne pas en tenir compte. L’utilité d’un
bien économique n’implique aucune connotation normative, l’illégalité de la production ou des
transactions relatives à certains biens et services n’élimine nullement l’utilité.
Le problème est que par hypothèse, les activités illégales ne donnent lieu à aucune déclaration
aux autorités administratives ni aux statisticiens. En pratique donc, que de ne pas les prendre en
considération mais c’est alors seulement parce qu’on ne les connait pas.
Au final, faute de prendre en compte l’auto-consommation des sciences, les pratiques d’entreaide familiales, le secteur informel… La croissance réelle des pays en développement est souvent
sous-estimée, de même l’emploi dans les secteurs informels n’étant pas pris en considération et le
chômage aussi qui est souvent sur-estimé.
Le PNB est également sur-évalué à plus de points de vue. Tout d’abord parce que les nuisances
n’apparaissent pas en flux négatifs et ne diminuent pas le PNB, alors qu’elles aient un effet direct sur
la diminution de la qualité de vie (eaux polluées, forêts détraitées, inondations, …).
Un pays peut être riche en valeur ajouté et voir se détourner son patrimoine, cela signifie que le
PNB n’est en aucun cas un indicateur de la qualité de vie.
La qualité de vie n’est pas nécessairement proportionnelle au PIB, non seulement ces nuisances
ne sont pas comptabilisées en moins mais la comptabilité nationale enregistre le positionnement des
activités qui essayent de remédier à ces nuisances (exemple : murs anti-bruit). Ce qui conduit le PNB
a augmenté d’autant plus que les nuisances sont importantes.
Plus de voiture → Embouteillage + Bruit + Pollution → murs
Ces considérations laissent à penser que la croissance quantitative du PNB est de moins en moins
significative pour l’amélioration du bien-être économique (le PNB utilisé pour mesurer la croissance)
et le PIB qui ne mesurent en réalité que ce qui est payé effectivement sur la marché, même si ces
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activités sont destructrices alors que ce qui ne se paie pas sur le marché n’est pas mesurer même s’il
s’agit de contributions positives, voir essentielle pour le bien-être.
Section 2 : « La Mesure De Développement Humain »
Le revenu ne saurait résumé la vie humaine, c’est pourquoi le Programme des Nations Unies pour
le développement (PNUD) a développer le concept de développement humain et élaborer des
indicateurs composites afin de saisir différentes dimensions qualitatives et quantitatives. Ce travail
est effectué d’après l’IDH (Indicateur de développement humain). Puis dès 1995, l’indicateur sexospécifique de développement humain (ISDH) et l’indicateur de la participation de la femme (IPF).
Paragraphe 1 : « Indicateur de Développement Humain »
Depuis 1990, le programme des Nations-Unies pour le développement publie dans son rapport
un indice synthétique du développement humain. Cet indice prévilégié la longévité du savoir et du
niveau de vie. Il est actuellement calculé à partir de trois variables :
 Espérance de vie.
 Le niveau de connaissance mesuré par le taux d'alphabétisation des adultes et le taux de
scolarisation de tout niveau.
 Le PIB réel par habitant ajustée en paritée de pouvoir d’achat.
Il traduit l’idée que le développement a trait à la possibilité d’intégration des individus dans la
société et non plus à la détention de biens matériels. Cette possibilité a trois composantes :
o Mener une vie long et saine.
o Accéder à la connaissance.
o Bénéficier de ressources assurant un niveau de vie décent.
L’IDH est un indicateur composite sa valeur s’éclore entre 0 et 1. Les difficultés sont rencontrées à
un IDH égale à 0, et inversement la situation est satisfaisante quand le IDH est proche de 1.
Le PNUD calcule l’IDH pour la quasi-totalité des pays de la planète en distinguant trois groupes de
pays :



Pays à développement humain élèvé dont : 0,8 ≤ IDH
Pays à développement humain moyen dont : 0,5 ≤ IDH < 0,8
Pays à développement humain faible dont : IDH < 0,5
Bien que représentant une avancée importante dans la définition d’un indicateur synthétique de
développement.
L’IDH n’est pas à l’abri du critique, en effet chaque pays a un IDH qui se déplace dans un
intervalle borné par 0 et 1. Cela signifie implicitement que l’IDH qui est égale à 1 correspond au
borneur parfait ce qui n’a rien à dire. L’IDH est un indicateur relatif qui mesure la possibilité de vivre
longtemps et en bonne santé et à participer à la société et à disposer de ressources suffisantes pour
s’assurer une vie convenable. Deuxième critique, pourquoi retenir trois dimensions seulement ? Les
variables choisis pour définir les dimensions sont-ils pertinents ? Les mesures effectuées se base sur
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des estimations, ceçi n’est pas à l’abri d’erreur. Pourquoi retenir une pondération égale à chaque
élément ? …
Paragraphe 2 : « L’indicateur Sexo-Spécifique de Développement Humain »
L’IDH est une mesure de développement humain mais il ne tient pas compte des écarts entre
homme et femme. Cette donnée importante de développement va être prise en compte par le PNUD
à partir du rapport 1995 avec la mise en place d’un indicateur sexo-spécifique de développement
humain (ISDH).
L’ISDH va ainsi corriger l’IDH des inégalités entre homme et femme constaté sur les principales
composantes de l’IDH. Plus les écarts touchant ce domaine sont important plus l’ISDH considérée est
faible par rapport à son IDH. Enfin de compte, l’ISDH est un IDH corrigé en fonction des inégalités
entre les sexes. Plus l’ISDH est proche à l’IDH et moins les inégalités entre homme et femme sont
importantes.
Les femmes sont souvent moins rémunérées que les hommes et plus touchées par le chômage.
Elles travaillent souvent dans les activités domestiques, socialement dévalorisés par rapport aux
hommes. C’est le cas aussi de la mortalité infantile dans les pays en voie de développement.
En 1999, le PNUD a présenté un ISDH pour tous les pays. Dans tous les cas celui-ci est inférieur à
l’IDH. Cela signifie que les femmes font l’objet de traitement moins favorable que les hommes. En
règle générale, l’inégalité des sexes existe partout et l’ISDH est partout inférieur à l’IDH puisque tout
écart mesuré de condition de vie entre les hommes et les femmes fait baisser l’ISDH par rapport à
l’IDH.
Indicateur de Participation des Femmes (IPF) :
Ce qui précède montre que le développement ne se situe pas sur le seul terrain des ressources
matérielles et que les inégalités ne se mesure donc pas sur ce seul critère (Revenu). Ainsi, les experts
de PNUD ont cherché à évaluer les possibilités, des femmes par rapport aux hommes, de jouer un
rôle actif dans la vie sociale, ils expriment les choses dans l’IPF.
Cet indicateur examine la place des femmes dans trois domaines :



La vie économique : Le critère revenu est retenu pour l’évaluation.
La vie professionnelle : Le critère retenu est le pourcentage des femmes dans les
professions libérales et les fonctions d’encadrement.
La vie politique : le critère retenu c’est le pourcentage des femmes dans les assemblés
parlementaires.
Chacun des indicateurs est exprimé par un chiffre de 0 à 1. Plus l’écart homme/femme est
important, plus l’IPF est faible.
Indicateur de Pauvreté Humaine (IPH) :
Parler du développement c’est aussi parler de la pauvreté. De même que le développement est
notion difficile à définir, la pauvreté peut être entendu de plusieurs façons. Il est donc nécessaires
des sens possibles pour comprendre cet indicateur.
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Une distinction est faite entre pauvreté absolue et pauvreté relative.
Par pauvreté absolue, on entend la non satisfaction des besoins essentielles. En effet, une fois
définie un panier de biens et services fixant le seuil de subsistance. Est considéré comme pauvre,
toute personne qui ne consomme pas ce minimum.
La difficulté de cette approche réside dans la définition des besoins essentielles. Certe, il est
indispensable de se nourrir, mais n’est-il pas aussi, de participer aux activités de la société à laquelle
on appartient et de jouir des conditions d’existence conformes aux standards de vie considérés par
elle comme convenable pour éviter l’exclusion sociale.
Cela veut dire qu’échapper à la pauvreté ne se réduit pas à la survie biologique et du coup c’est
voir la pauvreté comme un manque à ce que d’autres ont et de passer de la pauvreté absolue à la
pauvreté relative.
A partir de 1997, le PNUD a introduit le concept de « pauvreté humaine ». Ce nouveau indicateur
reprend des composantes élémentaires du développement humain mais les envisage sous l’angle des
manques.
Selon le PNUD, l’IPH mesure la misère dans quatres grands aspects de la vie humaine :




La capacité à vivre longtemps et en bonne santé.
Le savoir.
Les moyens économiques.
La participation à la vie sociale.
Pour les pays en développement, l’IPH s’attache au déficit rencontré dans les trois domaines
essentielles de l’existence humaine et qui sont globalement pris en considération par l’IDH.
L’insuffisance en terme de longévité est représentée par la proportion des individus risquant de
décéder avant l’âge de 40 ans.
Ensuite de défaut d’instruction qui est traduit par la proportion des adultes analphabètes qui ne
savent ni lire ni écrire, et ensuite le déficit des conditions de vie décente sur le plan économique est
représenté par un sous-indicateur composé de trois variables :



Le pourcentage des individus privés d’accès à l’eau potable.
Celui des personnes privées d’accès aux services de santé.
Celui des enfants de moins de 5 ans souffrant d’insuffisance et de malnutrition.
Pour les pays industrialisés, l’IPH se concentre sur les aspects qui sont très proches de ceux
envisagés dans le cadre de l’IDH (la longévité, les conditions de vie et l’exclusion).
Cet IPH comporte quatre composantes :
o L’insuffisance en terme de longévité est représentée par la proportion des individus risquant de
décéder avant l’âge de 60 ans.
o Le défaut d’instruction est traduit par la proportion des adultes analphabètes, à savoir la
proportion d’illettres c’est-à-dire les adultes qui ont une maitrise imparfaite de la lecture et de
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l’écriture. C’est en générale le cas des personnes qui ont été analphabétisé de façon médiocre et qui
ont oublié la pratique de l’expression écrite.
o Le défaut de niveau de vie se mesure par le pourcentage des individus vivant en dessous du seuil
de pauvreté correspondant à la demi-médiane du revenu individuel disponible.
o Enfin, l’exclusion correspond au pourcentage de la population active en chômage de longue
durée c’est-à-dire de plus de 12 moins.
Ces indicateurs appellent plusieurs remarques :
o Certains pays industrialisés présentent un IPH plus élevé que des pays en développement, les
Etats-Unis par exemple.
o Il s’agit des indicateurs moyens et qui peuvent varier d’une région à une autre, entre villes et
compagnes, groupes éthniques, entre hommes et femmes, …
L’indice synthétique de bien-être économique est soutenable :
La notion de développement soutenable a été introduite en 1997 par la commission mondiale sur
l’environnement et le développement.
Cet indice tente de mesurer le bien-être économique à long terme en corrigeant l’indicateur de la
consommation des ménages par des facteurs environnementaux et sociaux. Cet indice renforce le
constat pessimiste sur la divergence entre la croissance économique et le bien-être.
Il permet de pénaliser les pays les plus distructeurs du cadre de vie, par exemple, le Royaume Unis
n’a pas augmenté son indice depuis 1950 malgré une augmentation du PNB de 200%.
Plus généralement, la finalité de ces indices consiste à pénaliser les ISDH en fonction de l’indice
d’effet de serre et dégradation apportée aux forêts, à la vie, …
Chapitre 3 : « Théorie et Modèle de Développement »
Section 1 : « L’hypothèse d’Insuffisance de l’Epargne »
De nombreux auteurs réduisent le problème de sous-développement à l’insuffisance d’épargne, à
titre d’exemple, Arthur Lewis écrivait, en 1954, que le problème centrale de la théorie économique
est de comprendre le processus selon lequel une communauté économisé est investissée, 4% à 5%
de son revenu au moins se transforme en économie où l’épargne est de l’ordre 12% à 15% ou plus du
revenu.
Une autre citation de Ragnar Nurkse faisait marqué en 1953 que : « un pays est pauvre parce qu’il
est pauvre ».
Cette façon de voir le problème réduit le développement à une simple question de financement,
pour ces auteurs le sous-développement s’auto-entretien puisque les pays qui sont pauvres présente
une grande incapacité à rentrer les cercles vicieux suivant :
La pauvreté entraîne les faibles revenus qu’à leurs tours induisent les faibles épargnes qui se
traduisent par un niveau d’investissement faible lequel n’encourage pas une plus grande utilisation
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du Capital machine dont la conséquence ultime est une faible productivité celle-çi a son tour
entraîne des faibles revenus donc une pauvreté et ainsi de suite.
Ces constats vont donc ramener à préviligier l’insuffisance de l’Etat dans les pays pauvres.
L’épargne deviendra donc le clé du problème du sous-développement et encouragera l’idée que la
solution est du financement extérieur (emprunts, subventions, assistances techniques, …). Tout
semblait faire croire que ces conditions allaient jouer un rôle moteur dans le processus de
l’investissement productif.
Dans la perspective de cette théorie, le problème essentiel est d’amorçer le développement en
finançant la transition d’une société traditionnelle vers une société moderne. C’est avec cette théorie
que la question du financement et du développement a été interprété. Cette théorie ajustifiée les
mesures prises en la matière, ainsi des aides massives pour l’extérieur sont-ils inévitable dans les
premières étapes du processus de développement.
Le plan Marshall, en faveur de l’Europe de l’après guerre, est souvent cité comme exemple et
vérifiant l’hypothèse du rôle dynamisant du financement extérieur. Le même argument a été évoqué
aussi dans la gestion des pays de l’Est vers les économies du marché.
En ce qui concerne les relations Nord-Sud, cette théorie va conduire à des prêts massives durant
les années 70 et ce qui donnera par la suite ce qu’on appelle la crise de la dette. De façon globale, les
expréciences de développement des pays du Sud vont montrer que le financement extérieur n’est
pas le seul clé du développement. Contrairement, les effets escomptés par la théorie, tout ce passe
comme si le financement extérieur décourage l’essort de l’épargne formel.
Les observations empriques montrent, comme effet, que l’épargne formel n’a pas toujours
tendance à augmenter avec le revenu à la suite d’une injection d’investissement.
Section 2 : « Le Modèle Dualiste »
Fondamentalement, les théories du dualisme indentifient deux grands secteurs dans toutes
économies :


Un secteur traditionnelle de subsistance avec un excédent structurel de main-œuvre.
Un secteur moderne capitaliste.
Dans sa formulation, Arthur Lewis s’inspire de la théorie de l’accumulation du Capital des
classiques. Ce principe se fixe sur l’idée que se sont les profits qui sont à l’origine de l’épargne, de
l’investissement et par conséquent la croissance économique. Pour cet auteur, l’épargne provient de
ceux qui reçoivent le profits puisque l’épargne des travailleurs est trops faible et l’épargne de la
classe moyenne est sans grande conséquence sur l’investissement productif. En d’autre terme, la
propension moyenne à consommer étant forte chez les classes des salariés, leurs épargnes ne
peuvent être que faible, ce qui en toute logique limite fortement sa contribution à l’investissement.
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