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Le PNB révèle de nombreuses limites dans le calcul de la valeur ajouté. Les premières traduisent
d’abord une sous-estimation par la non prise en compte d’éléments de niveau de vie. Par exemple :
le PNB ne mesure pas les prestations ménagères comme la préparation des repas, la confection des
vêtements, l’entretien de la maison et du jardin, la garde, l’éducation, soins aux malades, acceuil des
autres membres de la famille… Tout cela est tenu comme nul dans le calcul du PNB. La comptabilité
nationale qui ignore aussi le travail domestique, l’auto-investissement, l’auto-consommation des
sciences, l’entre-aide familiales, le troc, …
En faite, le PIB a été mis au point pour des chiffres des économies totalement monétarisées, où
personne n’échappe au circuit monétaire.
Le PIB donne un chiffrage très sous-évalué de la production réelle de richesse, de même la
comptabilité nationale ignore l’économie parallèle, sous-terraine, informelle qui est créatrice de
richesse mais qui ne fait l’objet d’aucune déclaration auprès des organismes officels. Il existe aussi
des actions exclues, le plus souvent des comptes nationaux, il s’agit des actions illégales telles que la
contre-bande, le trafic de drogue, le trafic des devises, prostitution.
Il n’y a a priori aucune raison théorique convaincante de ne pas en tenir compte. L’utilité d’un
bien économique n’implique aucune connotation normative, l’illégalité de la production ou des
transactions relatives à certains biens et services n’élimine nullement l’utilité.
Le problème est que par hypothèse, les activités illégales ne donnent lieu à aucune déclaration
aux autorités administratives ni aux statisticiens. En pratique donc, que de ne pas les prendre en
considération mais c’est alors seulement parce qu’on ne les connait pas.
Au final, faute de prendre en compte l’auto-consommation des sciences, les pratiques d’entre-
aide familiales, le secteur informel… La croissance réelle des pays en développement est souvent
sous-estimée, de même l’emploi dans les secteurs informels n’étant pas pris en considération et le
chômage aussi qui est souvent sur-estimé.
Le PNB est également sur-évalué à plus de points de vue. Tout d’abord parce que les nuisances
n’apparaissent pas en flux négatifs et ne diminuent pas le PNB, alors qu’elles aient un effet direct sur
la diminution de la qualité de vie (eaux polluées, forêts détraitées, inondations, …).
Un pays peut être riche en valeur ajouté et voir se détourner son patrimoine, cela signifie que le
PNB n’est en aucun cas un indicateur de la qualité de vie.
La qualité de vie n’est pas nécessairement proportionnelle au PIB, non seulement ces nuisances
ne sont pas comptabilisées en moins mais la comptabilité nationale enregistre le positionnement des
activités qui essayent de remédier à ces nuisances (exemple : murs anti-bruit). Ce qui conduit le PNB
a augmenté d’autant plus que les nuisances sont importantes.
Plus de voiture → Embouteillage + Bruit + Pollution → murs
Ces considérations laissent à penser que la croissance quantitative du PNB est de moins en moins
significative pour l’amélioration du bien-être économique (le PNB utilisé pour mesurer la croissance)
et le PIB qui ne mesurent en réalité que ce qui est payé effectivement sur la marché, même si ces