Le surplus des consommateurs est la somme de surplus individuels sur le marché = différence entre la
somme que les consommateurs auraient été disposés à payer et la somme effectivement payée.
Un monopoleur va essayer de capter le surplus du consommateur restant en pratiquant un monopole
discriminant.
La discrimination par les prix consiste à vendre un même produit à des prix différents, les
consommateurs n’ayant pas les mêmes fonctions d’utilité (pas le même propension à payer).
On distingue trois degrés de discrimination :
- discrimination de premier degré : vendre son produit au prix maximal que l’on est prêt à payer.
- discrimination de deuxième degré : proposer différents menus tarifaires, combinant un prix et des
quantités (ex. la téléphonie mobile).
- discrimination du troisième degré basée sur un mécanisme de filtrage (screening) des
consommateurs par l’entreprise elle-même. Chaque client, selon la catégorie à laquelle il appartient se
verra proposer un tarif spécifique (ex. dans les transports (avions, trains) ou dans la téléphonie mobile
avec les tarifs jeunes).
II / Le duopole
Caractéristiques du duopole (concurrence monopolistique) :
2 deux entreprises au moins et de nombreux acheteurs
3 plusieurs produits
Il s’agit ici d’étudier les interactions stratégiques, c’est-à-dire le comportement d’une firme en fonction
du comportement d’une autre (ex. jeux de surenchère lorsqu’une firme fixe un prix en réaction au
comportement d’un autre).
Par volonté de différenciation des produits (remise en cause de l’hypothèse d’atomicité du marché en
cpp), les entreprises ont recours à des interactions stratégiques.
Exemple de Hotelling en 1929 : la différenciation horizontale d’un produit (produits quasi-identiques
mais qui conviennent davantage aux uns qu’aux autres) est un problème de localisation spatiale des
produits. Cette localisation est la base de la différenciation des produits.
Problème des interactions stratégiques à cause de la localisation : recherche d’un pouvoir de
monopole local au milieu de l’espace par les entreprises, ce qui ne permet pas un profit.
Deux solutions : soit équilibre sous-optimal si stratégie individualiste soit une entente coopérative
théorie des jeux
Les vendeurs ont tout intérêt à se différencier pour créer un pouvoir local de monopole soit par la
localisation, soit par le prix à l’équilibre qui dépend de la localisation.
Les producteurs et les consommateurs sont donc lésés lorsque l’on remet en cause l’hypothèse
d’homogénéité des produits de la cpp.
Théorie des jeux :
La théorie des jeux analyse la manière dont les individus rationnels agissent dans des situations
d’interactions stratégiques.
Confrontés à des situations conflictuelles, ceux-ci peuvent décider de coopérer, ou bien de se comporter
de manière individualiste.
On distingue donc la théorie des jeux coopératifs de la théorie des jeux non-coopératifs.
Un jeu est coopératif si les individus peuvent communiquer et s’engager à prendre des décisions,
sachant qu’ils auront individuellement intérêt à opter pour un choix différent au moment où ils prennent
leur décision.
La théorie des jeux non-coopératifs a pour but d’étudier les comportements d’individus égoïstes et
opportunistes qui choisissent à chaque instant l’action qui leur donne la satisfaction maximale.
La rationalisation individuelle ne donne pas lieu à une rationalisation collective mais donne un équilibre
sous-optimal de Nash