Chapitre
tiré du guide
Portrait de
Cuba
Extrait de la publication
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Géographie 4
Faune et flore 5
Histoire 6
Système politique 26
Économie 27
Population 30
Arts et culture 35
Index 43
Portrait
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Extrait de la publication
4
Je n’ai jamais vu de plus beau pays, des feuilles de palmier si grandes qu’elles
servent de toit aux maisons, sur la plage, des milliers de coquillages, une eau
si limpide et toujours la même symphonie étourdissante des chants d’oiseaux.
C’est grâce à Christophe Colomb, qui décrit ainsi en 1492 la plus grande
île des Caraïbes, que Cuba entrera dans l’imaginaire du monde entier...
Cuba demeure cette île merveilleuse, riche de paysages à couper le souffle, de plages
idylliques et de terres étonnamment fertiles. Mystérieuse et insaisissable, Cuba sera
façonnée de main d’homme au cours d’une histoire tumultueuse et, si une terre peut
déterminer le caractère d’un peuple, à Cuba il est aisé de se l’imaginer.
Les plaines qui couvrent la majeure partie du territoire donneront aux colons et aux
esclaves l’attitude docile, la bonté et la chaleur si caractéristiques du peuple cubain, un
trait de caractère qui permit à l’Espagne de conserver Cuba, alors que toutes ses autres
colonies s’étaient déjà rebellées contre son pouvoir. Les hautes montagnes couvertes par
une flore tropicale abondante et parfois impénétrable, refuge des
mambises
, les indépen-
dantistes du XIXe siècle, et des
cimarrones
, les esclaves noirs qui réussissaient à prendre
la fuite et à y embrasser la liberté, ont façonné le caractère rebelle qu’est aussi celui des
Cubains, celui-là même qui permit à ses habitants de s’emparer une fois pour toutes des
destinées de leur île. La
palma real
(palmier royal), emblème officiel du pays, symbolise
la fierté inébranlable des Cubains, si souvent mise à l’épreuve mais rarement entachée.
Cette métaphore naturaliste se veut bien sûr un raccourci de l’imagination pour décrire un
des pays les plus fascinants de la planète, cette île qui saura toujours se trouver au centre
de l’histoire, comme si elle était destinée à servir d’étendard aux utopies d’une humanité
en mal d’idéaux. Vénérés ou détestés selon le cas, les choix politiques et économiques
qui régissent l’île ne laissent personne indifférent, pour le plus grand plaisir des voya-
geurs qui découvriront le seul pays à caractère socialiste du monde occidental.
Géographie
L’archipel de Cuba
Baignant dans la mer des Caraïbes et l’océan Atlantique, l’archipel cubain longe le tro-
pique du Cancer et s’étend jusqu’au golfe du Mexique. Il est formé de l’île principale,
Cuba, de l’île de la Jeunesse (Isla de la Juventud), de l’île Romano et de plus de 4 000
autres îles et îlots (
cayos
). Située à 148 km au sud de la Floride, à 210 km à l’est du
Mexique, à 140 km au nord de la Jamaïque et à 77 km à l’ouest d’Haïti, Cuba occupe
une position géostratégique qui lui vaudra le surnom de «la clef du Golfe» ou encore
celui de «Carrefour des trois Amériques».
Avec une superficie de 110 860 km2, Cuba est la plus vaste île des Caraïbes. Sa forme
allongée, qui s’étend sur plus de 1 200 km de long pour une largeur variant de 30 km à
190 km selon les régions, lui procure près de 6 000 km de côtes, en comptant celles des
autres îles et
cayos
. Ces derniers forment autour de l’île de Cuba quatre grands ensembles
d’archipels aux récifs coralliens: Los Colorados à l’ouest, Los Canarreos au sud-ouest,
Los Jardines de la Reina au sud et enfin, au nord, Sabana-Camagüey, aussi connu sous
le nom de Jardines del Rey, qui abrite la plus importante barrière de corail au monde
après celle de l’Australie.
Le relief
Les terres cubaines offrent un panorama fascinant et extrêmement varié. Montagnes et
collines, lacs et rivières, plaines et vallées, plages et forêts se succèdent pour composer
ainsi le paysage de «la perle des Caraïbes». Le territoire cubain compte trois principales
chaînes de montagnes. Dans sa partie orientale se trouve la plus renommée d’entre
Portrait - Géographie
Extrait de la publication
5
elles: la Sierra Maestra, où culmine le Pico Turquino, qui, avec ses 1 974 m d’altitude,
représente le sommet le plus élevé de Cuba.
Plus à l’est, la Sierra del Escambray s’étend sur près de 80 km et constitue une sorte de
massif central de l’île. Enfin, le long des côtes occidentales, se dresse la cordillère de
Guaniguanico, formée par la Sierra del Rosario et la Sierra de los Organos, célèbre pour
ses
mogotes
de la vallée de Viñales.
Le relief cubain se distingue aussi par ses bas plateaux et ses vastes plaines propices à
l’agriculture et à l’élevage, qui occupent les trois quarts de la superficie du pays. La plaine
dite de «Cuba» est à cet égard la plus caractéristique: elle s’étend sur plus de 400 km et va
de Pinar del Río, dans l’ouest, à Santa Clara, dans le centre de l’île. Outre les plantations
de canne à sucre, de tabac et de café, ce sont aussi les vergers d’agrumes, les bananeraies,
les rizières et les palmeraies qui façonnent les plaines verdoyantes de Cuba.
Faune et flore
La faune
L’univers faunique de Cuba est d’une remarquable diversité. La faune ailée de l’île se
compose de plus de 350 espèces d’oiseaux. Le colibri
zunzuncito
(plus petit oiseau du
monde avec ses 3 cm), la
fermina
mélodieuse, la
cartacuba
aux multiples couleurs, la
gallinuella de Santo Tomás
, le
cabrerito
des marécages, le perroquet
cotorras
et, surtout, le
tocororo
, oiseau national aux couleurs du drapeau cubain, sont autant de représentants
des espèces locales.
En plus des pélicans, des frégates, des échassiers blancs et des éperviers à longue
queue, Cuba abrite des colonies de flamants roses dans l’archipel de Sabana-Camagüey
ainsi que dans la péninsule de Zapata. Cette dernière constitue aussi l’habitat naturel
du crocodile de Cuba.
D’autres reptiles composent la faune cubaine: iguanes, lézards et serpents non venimeux
en constituent l’essentiel. On trouve aussi des
jutías
, une sorte de mammifères rongeurs
proches des agoutis, des
polimitas
, soit des escargots aux couleurs chatoyantes, des
chauves-souris, des araignées, des papillons et des insectes.
On y rencontre aussi des sangliers et des cerfs, notamment dans la région de Pinar del
Río. Dans l’est de l’île, à Cayo Saetía, on peut même observer des antilopes et des zèbres
importés d’Afrique.
Les eaux chaudes et peu profondes de Cuba regorgent de vie et de couleurs. Près de
5 000 espèces de poissons, de mollusques, de crustacés, de tortues et de coraux com-
posent la faune aquatique de Cuba. Espadons, barracudas et langoustes côtoient une
multitude de colonies coralliennes où évoluent de nombreuses espèces d’éponges et
de poissons exotiques. Sur les rivages, les étoiles de mer et les oursins noirs sont très
répandus et, en de rares occasions, aux abords de certains estuaires, quelques lamantins
peuvent même faire leur apparition.
La flore
Le patrimoine floristique cubain est aussi riche que varié. Il compte pas moins de 6 000
espèces végétales différentes, dont près de la moitié sont endémiques. La végétation du
littoral et des
cayos
se caractérise surtout par la mangrove, impénétrable forêt poussant
en eau salée, où domine le palétuvier, reconnaissable à ses racines aériennes. Le man-
glier abonde aussi dans les régions marécageuses. Les plages sont souvent bordées de
cocotiers et parfois d’
uvas caletas
, une espèce de raisinier aux fruits doux. À l’extrémité
orientale de l’île, la région de Maisí forme une zone aride où pousse une grande variété
de cactus géants.
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