le choc de la guerre - Faculté des Sciences Humaines et

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Faculté des Sciences Humaines et Sociales Tiaret
TEXTES ET HISTOIRE
LA PROBLEMATIQUE DU MODULE :
Etudie les interactions entre les mouvements littéraires et les époques historiques.
Conçu essentiellement comme un module de civilisation, T.H.3 a pour but de question le fondement
épistémologique de la pensée occidentale contemporaine(1ère moitié du 20ème siècle) et de permettre aux
étudiants de comprendre l’écriture de la violence de l’absurde abordée dans le module de littérature
contemporaine.
Le 20ème siècle est vécu non seulement comme le siècle de triomphe de la modernité, mais aussi comme celui
de la cause des valeurs paradoxales que cela puisse paraître.
Modernité et valeurs en crise ne sont pas exclusives. Pour le comprendre, il faudrait cerner ces deux notions :
valeur en crise et modernité.
La modernité nous renvoie à la naissance des temps modernes. Il y a 25 siècles avec le passage du mythe à
l’histoire mise en place de la rationalité comme mode de connaissance privilégiée et fondement de toute la
pensée occidentale(la pensée aristotélicienne).
Si la raison a permis à l’homme de progresser de sa maîtrise de l’univers, son utilisation exclusive l’a
mutilée(déformée) et l’a conduite à une situation de crise.
La civilisation occidentale fondée sur le triomphe de la raison est née d’une rupture transcendantale qui a
affecté l’ordre ontologique chez l’homme avec la perte de la pensée mythique. L’homme en voulant se mettre
au centre du monde a perdu son unité, son harmonie cosmique, il est devenu un être aliéné seul vivant sa place
dans l’univers entre terme de conflit(la crise du personnage dans la littérature).
Seulement les intellectuels occidentaux au 20ème siècle ont pris conscience de cette crise et de la possibilité d’en
sortir sur le redressement des modalités à la raison ; il se forme ce que nous appelons(les mouvements de la
rupture) : dadaïsme, surréalisme, existentialisme et le nouveau roman.
DU SYMBOLISME AU SURREALISME.
LE SYMBOLISME :mouvement littéraire et artistique né à la fin du 19ème siècle, qui réagit contre le
réalisme, le naturalisme et le formalisme parnassien(l’art pour l’art) et qui s’attache aux mystères et à l’essence
spirituelle des choses et des êtres. Le mouvement s’affirme dans le manifeste de Jean Moréas(Figaro 1886)et
les groupes de poètes qui réagissent contre l’idéal esthétique(l’art pour l’art) et le positivisme de la littérature
naturaliste.
Les symbolistes se rassemblent autour de Mallarmé, Verlaine ; il serait donc adéquat d’évoquer le symbolisme
comme étant l’un des véritables soubassement du surréalisme.
Notons que la question de délimitation des itinéraires littéraires et artistiques en écoles, mouvements et périodes
précises n’est qu’un souci méthodologique de l’esprit pour en faire une étude exhaustive et synchronique.
Cependant, insister sur le découpage, c’est essayer de sauter au-dessus de son ombre.
Les symbolistes repoussent et condamnent une société qui fait de l’argent la valeur suprême. La poésie dans le
symbolisme cherche à vêtir l’idée d’une forme sensible. Et le caractère essentiel de l’art symbolique consiste à
ne jamais aller jusqu’à la conception de l’idée en soi.
Le vers libre a un rythme et une sonorité spécifiques, on dit parfois,
être le seul acquis du symbolisme. Il est charmant non sens, c’est une véritable révolution à l’égard de la
prosodie traditionnelle, à l’égard de la métrique ancienne, il se caractérise par la césure enjambant retrouvée
chez Apollinaire. Pour
les symboles sont des idées, le symbolisme, l’expression des idées par les formes.
LA BELLE EPOQUE :la douceur de vivre, la facilité dans les rapports sociaux, les sentiments
d’appartenir à une nation en pleine expression politique, économique et coloniale, la fierté d’entrer dans l’âge
des machines, de la vitesse et de l’électricité, sont autant d’éléments qui ont faits des années 1900 une époque
exceptionnelle, qui s’inscrit dans l’histoire des français sous le nom de «la belle époque».
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Il y aura des mythes qui se tressent autour de Paris, de sorte qu’un homme qui n’a pas vécu à Paris
DU SYMBOLISME AU SURRREALISME.
L’objectif de ce groupe est d’essayer de mettre en relief la convergence entre le symbolisme et le surréalisme.
DEFINITION :un phénomène diffus, aucune œuvre magistrale, des parodies dans une époque où toutes les
valeurs s’effondrent. Certains qui veulent voir l’un des avatars du romantisme.
HISTOIRE DU SYMBOLISME : symbolisme et décadentisme.
Après 1871,(guerre de la défense nationale qui se solde par la défaite française et avec l’armistice avec
l’Allemagne en pleine ferveur naturaliste, une jeunesse déçue et farfelue hante les cafés, réagit contre le
conformisme, contre la répression, agissement qui atteste qu’une fois de plus, rien ne va plus. Ce sont les
prédécesseurs directs des décadistes d’Anatoly Bayut. Le décadentisme incarné en des enceintes se présente
comme le syndrome d’une névrose, mot redondant sous la plume de Huysmans. Il témoigne d’une inaptitude
dans le père, la classe, la société, l’état, la solide résistance qui exige l’édification du moi, d’où la fuite, le
normalisme intellectuel et affectif, le nihilisme réactionnaire de Baudelaire.
DECADENTISTE/ DECADISTE/ NATURALISTE (des mouvements anarchiques).
L’anarchisme décadent et décadentiste, le naturalisme ont les mêmes révoltes contre une société qui fait de
l’argent la valeur suprême, presque toutes sociétés d’épiciers, d’affairisme et de spéculation.
En revanche, les décadents s’accordent à condamner le parnasse(théorie de l’art pour l’art), mais il est souvent
difficile de décider de tel ou tel symboliste ou présumé tel n’est pas parnassien attardé, encore quelques
parnassiens sont publiés par les revues symbolistes.
NAISSANCE DU CONCEPT :le mot symboliste est officiellement………………………………………
le symbolisme, en tant que concept apparaît pour la première fois dans le manifeste de Jean Moréas en 1886
dans le Figaro. Le symbolisme est défini d’abord par ses refus : refus du matérialisme, du positivisme d’une
société que le progrès scientifique……………………… et dégradé, rejet des esthétiques célèbres du culte
de cette réalité, enfin refus du monde contemporain tel qu’il est, aussi bien matériellement que spirituellement
laid, mesquin, immoralisant, étroitement nationaliste.
Cependant ce regard critique ne conduit pas uniquement au pessimisme de décadences, leur regard est aussi une
aspiration à l’au-delà, au-dessus du monde réel et aussi vers le monde futur.
Le mouvement regroupe essentiellement des poètes qui s’insurgent contre l’esthétique de «l’art pour l’art» et le
positivisme de la littérature nationaliste.
Les symboliste se rassemblent autour de Verlaine et surtout Mallarmé.
L’époque 1885-1895 est considérée comme celle du symbolisme :Rimbaud, Mallarmé, Verlaine, Baudelaire,
furent considérés comme les pionniers du symbolisme à l’étranger.
En définitive, l’importation du mouvement dans différents pays correspond à la conjoncture apocalyptique que
connaît chaque pays(désordre dans le monde entier).Ex :l’Espagne vient de subir l’humiliation de 1889 : la
flotte anéantie par celle des Etats Unis et les Philippines est perdue et Cuba et Porto Rico. Les espagnols se
replient donc sur eux-mêmes, mettent la raison à part, analysant le sentiment tragique de toute vie.
REMARQUE :ainsi, pour la première fois et jusqu’ici, la seule fois dans l’histoire de la littérature
universelle une école littéraire propage sur la planète entière son influence bien que ce mouvement ait avorté en
son pays d’origine.
CRITIQUE :
C’est une invention «d’enfants qui se sucent le pouce». Combattre les réactionnaires qui n’y voyaient
qu’anarchie par les idéologies marxistes qui, jouant sur les notions de «décadence» considèrent le symbolisme
comme un sous produit d’une bourgeoisie en faillite(en fait, ils lui reprochaient de n’être ni réaliste, ni civique).
Le symbolisme allait un peu partout et paradoxalement préparait la voie au modernisme du surréalisme. Mais le
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surréalisme n’atteindra jamais certains pays que toucha le symbolisme. A partir de 1925, l’empire communiste
lui interdit ses frontières.
LE SURREALISME
Le surréalisme domine l’histoire de la sensibilité de ce siècle, du siècle précédent. Cependant, ce mouvement a
peut-être moins inventé une sensibilité nouvelle :quelques une de ses aspirations caractérisent déjà le
romantisme du 19ème siècle :affirmation de la nature essentiellement poétique de l’homme, appel aux puissances
de la vie inconsciente de l’imagination et du rêve. Mais il se caractérise principalement par le fait d’être un
incomparable révélateur de revendication(latente)littéraire soumise à l’urgence du désir, la psychanalyse
envisagée dans son pouvoir critique plus que thérapeutique, matérialisme contesté par le hasard
«objectif»(coïncidence entre deux choses),communisme affronté aux exigences de la subjectivité.
LE SURREALISME DANS SON HISTOIRE :
A) La conscience malheureuse :1919-1922, c’est à dire juste après la 1ère guerre mondiale ; le surréalisme
est né d’une guerre, la 1ère à remettre
en cause toutes les bases et les fondements sociaux et existentiels du monde entier. Le cataclysme(désordre)
où s’enfonça l’Europe en 1914 a révélé l’ampleur d’une crise intense(il y avait l’angoisse). L’art avait
désormais cessé d’être une fin en soi. La révolte donc et c’est l’amitié
de Breton avec Aragon(poète) et Philippe Soupault qui allaient féconder cette révolte avec la fondation en
mars 1919 de la revue «Littérature». Paul Eluard rejoint le groupe après.
B) L’ordre du jour du groupe :former un groupe qui, par delà de la révision des formes de l’art puisse
efficacement intervenir sur la question de sa destination : «Pourquoi écrivez-vous ?».
C) Attitude réaliste :point de vue d’André Breton :elle est inspirée du positivisme à l’ère hostile(s’insurge
contre le négatif) à tout essor intellectuel et moral ; elle est faite de médiocrité, de la haine et plate
suffisance.
LE SURREALISME INTUITIF 1922-1924 :
Avec la rupture du mouvement Dada, il y a apparition d’une revue «Littérature», dans cette revue les
surréalistes se regroupent autour de Breton ; l’objectif au début n’était pas de créer une école artistique, cette
réunion consiste à explorer les continents, l’inconscient, explorer la folie, la névrose.
Dans les années 20, à partir de 1914, il y a apparition de la psychanalyse –Freud- consiste à l’investigation.
Freud-Breton 1924 : je ne comprends rien de ce mouvement.
Citation de Freud : « Et maintenant(1932), un aveu que vous devez accueillir avec tolérance ! bien que je
reçoive tant de témoignages de l’intérêt que vous avez porté à mes recherches, moi-même je ne suis pas en état
de me rendre clair ce qu’est et ce que veut le surréalisme. Peut-être ne suis-je en rien fait pour le comprendre,
moi qui si éloigné de l’art».
Schizophrénie :dérèglement du système nerveux, psychose caractérisée par la rupture du contact avec le monde extérieur, le monde extérieur paraît
comme irréel.
Autisme :repli sur soi-même, état surréel, les psychanalystes disent que l’origine d’autisme est du au traumatisme. Rapport conflictuel mère-enfant.
Le surréalisme se cristallise en 1924 «le Manifeste du Surréalisme», rédigé par André Breton(surréalisme :sortir
de l’ordinaire), annoncé par Apollinaire(l’esprit nouveau,1917), ses idées concernent la guerre prolonge le
mouvement Dada.
Les surréalistes, pour eux, la poésie permet l’épanouissement de la subjectivité ; la poésie ne lie le talent
individuel que pour mieux rendre à chacun la disposition intégrale de son être. A la permanence du groupe
réaliste, Rue Grenelle à Paris(un bureau de recherche ouvert à tous les anonymes porteur de secret de révolte et
de rêve, va tenter de réaliser le vœu de Lautréamont(poète) «Que la poésie soit faite par tous».
L’AGE DE RAISON 1925-1939 :
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Les surréalistes étaient marqués par les grands systèmes de représentation du monde(le marxisme, le
capitalisme…). Hitler, avec le nazisme inspiré de Nietzsche, pas de morale, il y a la loi de la
jungle(opposition :culture-nature), le plus fort extermine le faible, c’est la loi de la nature.
Discours éristique :discours qui essaie de crever l’autre quoiqu’il dise.
Marqués par la crise des grands systèmes de représentation du monde, les surréalistes furent……………… de
nouveaux fondements comme leurs contemporains. Les marxistes comme déjà les romantiques du siècle
précédent, ils recherchaient des lois sur lesquelles asseoir de nouvelles approches de l’homme. Pour eux, le
surréel n’est pas donné spontanément, il faut désirer l’imposer contre l’appareil répressif de la raison, de la
logique, de la morale, de la famille, de la société.
C’est par ses discours et ses exigences les plus directes que tend à s’exercer chez l’homme la faculté de la
connaissance(la psychanalyse est d’essence sexuelle, désir) et l’on trouvait dans les déclarations surréalistes
cette mise en lumière nietzschéenne des sources pulsionnelles de la connaissance «Breton» sur l’ère de la
modernité, du soupçon.
L’AGE METAPHYSIQUE 1939-1950 :
L’inquiétude, c’est à dire la mise en question de ce monde et le refus de chercher le salut hors de lui reste au
cœur de l’aventure surréaliste.
En 1937, lorsque apparut «l’amour fou» de Butor, ce souci de rendre objectif le hasard comme une réponse
métaphysique à l’irrationalité des conduites humaines.
L’échelle des tentatives de transformation de l’homme surréaliste de l’union soviétique n’a pas changé. Le
retour de la sauvagerie sous ses formes totalitaires, les préparations d’une guerre que l’on pressent inévitable
pousse les surréalistes vers des positions progressivement spéculatives. La 1ère guerre avait libéré leur pouvoir
critique ; la 2ème, va accuser en eux un désir sur un plan archaïque(époque passé) que celui des conflits sociaux.
Les prolégomènes(introduction en tête d’un ouvrage) à un 3ème manifeste surréaliste ou non composés en 1942
à New York où est installé Breton.
Il est caractérisé à l’appel d’une prise de conscience, le retour à la condition de l’homme sous la condition
sociale, à son extrême précarité.
De plus, la dénonciation ne se limite pas à l’exploitation de l’homme par l’homme, mais s’étend à
«l’exploitation de l’homme par le prétendu Dieu» d’absurde et provocante mémoire.(les surréalistes s’insurgent
contre tout ce qui est doxa). Il vont stigmatiser, l’exploitation ne se limite pas par l’homme mais par Dieu ; la
loi divine représentée par la religion.
MORT ET REALISATION DU SURREALISME 1945-1969 :
En 1942, aux USA, Breton fonde la revue(VVV) autour de laquelle se maintient l’esprit du surréalisme.
En 1946, le mouvement surréaliste est attaqué par Tzara dadaïste. Surtout Sartre qui l’accuse d’inanité(vain,
vide).
SITUATION II :
Toujours aussi attentif aux manifestations de l’oppression, d’où elle vienne – protestation 1956 contre
l’intervention soviétique à Budapest (Hongrie). Soutient par Breton de la déclaration du 121 sur le droit
d’insoumission de la guerre d’Algérie 1960, la mort de Breton le 26-09-1966 précipite la fin d’un mouvement
dont Jean Shuster signera dans le «Monde» du 04 octobre 1969 l’acte de décès.
NOTES :
ECRIT-AUTOM :écriture incontrôlée qui n’obéit pas à la logique, c’est comme le malade mental, il divague,
parle d’une manière incontrôlée.
PULSION :tout ce qui pousse l’homme de faire tel ou tel acte, moteur caché
HUMOUR ET POESIE :sont toujours considérés par le surréalisme comme des moyens par lesquels l’esprit
affirme son indépendance, se libère du déterminisme. DETERMINISME :faits causés par leurs antécédents.
L’EXISTENTIALISME
HISTOIRE DE L’EXISTENTIALISME :
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L’existentialisme est le produit d’une époque, celle de relativisme scientifique et des décombres de la guerre,
révélateur de la faillite de l’humanisme et du double langage des idéologies(le 1er chantre aux USA des droits
de l’homme = la guerre contre l’Irak). En 1945 N.H.(les armes nucléaires) = l’absurde dont les discours
totalisants avaient bien conduit à diverses formes de totalismes(dictatures) aussi bien politique que culturel.
ORIGINES DE L’EXISTENTIALISME FRANÇAIS :
A-Russe :
L’existentialisme a été importé en France par des émigrés russes (philosophes fuyant la révolution d’octobre
1917 et des philosophes allemands traumatisés par l’effondrement de leur pays en 1918.
Le mouvement prit racines en France à partir de 1924, lorsque Nicolas s’installe à Paris ; il se développe plus
encore à partir de 1933, lorsque Gabriel Marcel forma un public philosophique à l’étude de Martin Heidegger et
de Jasper Kierkegaard(allemand) après les études d’un autre russe immigré Sh Aston furent traduites et éditées
en France.
POURQUOI L’EXISTENTIALISME RUSSE ?
Parce que les russes émigrés avaient assisté à l’écoulement d’un régime et d’un monde et à la construction d’un
autre régime et d’un autre monde.
La transposition de leur expérience exprimant l’angoisse qui saisissait en France, aux environ de 1933-1934,
des hommes qui entendaient craquer le vieux monde qui assistait à la levée de la classe ouvrière qui était saisie
à la fois par l’angoisse de la crise et la peur de la révolution.
Rappel :l’existentialisme n’est pas l’absurde.
L’absurde = quelque chose qui n’a pas de sens(intelligent, idiot) contradiction.
L’absurde est courant de pensée qui traduit une prise de conscience, souvent dramatique de l’irrationalité du
monde et de la destinée humaine, il se manifeste particulièrement dans l’existentialisme – Sartre - Camus.
(absurdité = manque de logique, idée ou parole absurde).
EXISTENTIALISME (Quid 2001, p.289) :mouvement philosophique(Sören Kierkegaard, danois,1813-1855)
animant au 20ème siècle des romans, drames, essais :l’homme a conscience d’exister, mais son existence lui
semble «absurde» et il se sent destiné au néant(sentiment de l’angoisse). Les principaux auteurs
français :Gabriel Marcel(1889-1973), Sartre(1905-1980), Camus(1913-1960), leurs personnages s’engagent
dans l’action pour échapper à l’angoisse.
EXISTENTIALISME(Larousse P.367) :doctrine philosophique qui s’interroge sur la notion d’être à partir de
l’existence vécue par l’homme, ce mouvement qui s’inspire surtout des idées de Kierkegaard et de Heidegger, a
eu pour principal représentant en France J.P Sartre.
CONDITIONS SOCIO-HISTORIQUES :né dans les décombres de guerre, la guerre = mort
universelle 1914-1918, période d’effondrement des mondes anciens, changement radical avec l’industrie, il y
avait des rapports de force, cela contribue aux affrontements ; l’homme tue l’homme : absurdité.
Actions humaines. Au nom de quelle valeur l’homme tue l’homme ? L’homme se sent seul :solipsisme, détaché
du monde. Il y a la révolte :se révolter ou fuir. Le monde n’a pas de sens :il faut l’accepter :abstraction(Sartre) =
faux révoltés, d’autres militent pour que ce monde reste dans son état normal.
Tzara 1917 : la révolution a laissé des traces. Conséquences de cette révolution :la société française consomme
des idées.
Les Allemands : il y a la conscience malheureuse, l’angoisse, la peur. 1914-1918 : il y a les armes à destruction
massive utilisées dans la guerre :l’homme avait peur devant l’existence :les actions humaines. Pourquoi les
hommes s’entretuent ? Expansion territoriale.
VERITABLE OBJECTIF DES GUERRES :usurpation des biens d’autrui(les autres).
Ex :Irak, invention d’une stratégie, il y a les motifs : cause apparente (libérer le peuple de la dictature), la
véritable cause n’est pas apparente. Pourquoi cette guerre ? pour s’emparer des richesses…
J.P.Sartre stigmatise la peur(blâme), la conscience malheureuse dans ce monde, l’homme perçoit le monde,
mais il y a une fracture ente le monde et l’homme.
Ex : le loup et l’agneau :parlons sémiotiquement = sujet –prime actant, prime actant réagit mais n’est pas sujet.
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Le loup trouve des prétextes pour manger l’agneau(il est programmé).Le loup n’est pas sujet :pourquoi ? il agit
mécaniquement par l’instinct.
L’agneau raisonne mais la réaction du loup c’est obéir à son instinct.
La nature :ex : le chat et la souris : la chasse : le chat chasse la souris ; c’est naturel, on ne peut pas changer la
nature, il y a anecdote.
L’instinct chez l’homme = le plus fort extermine le faible.
CRITIQUE PERSONNELLE :le monde de la nature n’a jamais été absurde.
Au nom des droits de l’homme on extermine l’homme. Terrorisme affecté du sème dysphorique :péjoratif,
dévalorisant =/= euphorique : valorisant, aphorique :neutre.
Selon la doxa(conception conventionnelle) :le palestinien qui défend sa patrie est considéré comme terroriste()négatif :c’est absurde.
REMARQUE :
cala, combla un vide
destinateur(mondateur)= fait faire(factitif)
l’approche sémique des textes = sémio- structurale
- Jaspers Karl(1883-1969)philosophe allemand, l’un des principaux représentants de l’existentialisme
chrétien.
- Gabriel Marcel :philosophe et auteur français(dramatique)), né à Paris(1889-1973), il appartient au
courant chrétien de l’existentialisme.
En Allemagne, le même phénomène s’était produit après la défaite en 1918 ; aussi les thèmes existentialistes y
ont-ils été développés notamment par Martin Heidegger et Jaspers Karl avant de l’être en France.
Le père fondateur en France de l’existentialisme c’est bien J.P.Sartre, Albert Camus est son chantre.
THEMES RELATIFS A L’EXISTENTIALISME :
1- La liberté absolue :elle est au centre de méditations de Bardiev(russe). Citation de Bardiev : «Le
sens profond de l’existentialisme, écrit-il dans vérité et révolution, c’est la liberté. Chez Dostoïevski, en
effet, la liberté, ce pouvoir de
décider de soi-même et de son être qui est la marque de Dieu en
l’homme est à l’origine de toutes les
perversions démoniaques(démon)».
2- L’INCOHERENCE DU MONDE :Gabriel Marcel :le monde cassé(pièce de théâtre). Citation :
«Tu n’as pas quelques fois l’impression que nous vivons si cela peut s’appeler vivre… dans un monde
cassé ? Oui, cassé comme une montre cassé, si on porte la montre à son oreille, on n’entend plus rien…
le monde des hommes… autrefois y devait avoir un cœur , mais on dirait que ce cœur a cessé de
battre».
C’est ainsi que Christial prend conscience du monde dans une pièce de Gabriel Marcel «le monde
cassé». En que sens ce monde est-il cassé ? si nous partons des caractères les plus immédiatement
apparents pour aller vers ceux qui selon Gabriel, sont aux principes de cassure, le fait le plus
évident(conflit) est celui de l’affrontement des classes et des nations. Gabriel Marcel part de cet état de
guerre permanente et généralisée dont il découvre l’image et l’origine chez Nietzsche et sur le monde
de volonté de puissance. Ce monde déshumanise l’homme en l’identifiant avec sa fonction(l’instinct),
il met la technique non au service de l’homme mais de sa destruction.
L’abstraction positiviste engendre la terreur et le désespoir.
EXTRAIT DE L’ETRANGER (Albert Camus)
Approche socio-historique :1942 (la guerre mondiale), courant existentialiste développé en France. Roman
colonial : conçu par des archives.
Objectif : vision du colon vis-à-vis du colonisé.
L’Etranger est le récit étrange d’un crime et de son châtiment. Le personnage central Meursault(a tué un
«Arabe»).
-un Algérien assassiné par un colon.
Camus se voulut humaniste :militant de gauche 1957.
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«L’arabe» :nom type, caractérise une catégorie.
«ils nous regardent» Leur présence se limite à l’acte de regarder, à leur manière : une seule manière : œil
accusateur.
MORT :terme omniprésent dans l’œuvre.
JE :narrateur :Meursault – personnage = instance subjective du discours.
Instance de subjectivité : nous Français».
Jugement de Meursault pour son crime. «J’étais honnête, fidèle, humain (absurde) :il a tué. Paradoxe :celui qui
prétend être honnête a commis un crime(le colonialisme).
Compatissant :conscient des douleurs des autres. Le meurtre est effacé.
(Finalement………………… procurer) sous-entendu flagrant.
On a reproché à Meursault d’avoir jeté sa mère à la maison de retraite (implicite).
Vieille femme :distance entre Meursault et sa mère.
On a parlé plus de l’enterrement que du meurtre.
Meursault se défend. Discours prononcé par l’avocat de Meursault :soutien.
La cour :c’est l’état, la maison de retraite appartient à l’état (subvention)(c’est un véritable théâtre).
Pas de cassation : il y a disjonction dans le jugement.
Position de Camus :militant de gauche, bien qu’il veuille humaniste, il est raciste. «le pieds écartés» :il
animalise l’Arabe : c’est une insulte, c’est dévalorisant.
CAS DE SADDAM :stéréotype = 9 mois (sous terre) ça symbolise une renaissance(rat). Primitif. Il était roi =
renaît – animal.
JEAN PAUL SARTRE :
Son 1er roman s’intitule «La Nausée», dans lequel Sartre traduit la vision du monde de Ussel et Heidegger.
Conscience hantée par le néant.
LE THEME CENTRAL DU ROMAN :(philosophique), c’est que le monde ne signifie plus rein dès
que je n’ai plus de but, le héros Roquentin met un jour en cause ses raison de vivre, il prend conscience que sa
vie n’a pas de sens (absurde), il a l’impression d’être une chose parmi les choses recevant les unes des
impulsions qu’il transmet à d’autres, puisqu’il n’a pas de but, les choses ne sont pour lui que des moyens pour
atteindre un but, elles ne sont pas des point d’appui ou support, elles n’ont plus de sens, elles sont là, comme
lui, sans raison(absurde).
1ère citation du roman : «Les mots, s’était évoluée avec eux la signification des choses, leur mode
d’emploi»(La Nausée, P.24).
2ème citation : «Je comprenais, dit Roquentin, que j’avais trouvé la clé de l’existence, la clé de mes nausées, de
ma propre vie. De fait, tout ce que j’ai pu savoir ensuite se ramène à cette absurdité fondamentale»
(La
Nausée.P.164).
Sartre écrit cela à un moment où l’histoire semble devenue folie, celui de la crise qui, depuis dix ans ronge le
monde occidental, celui de l’ascension, la montée d’Hitler à qui l’Europe livre à Munich toutes les proies qu’il
désire.
Dans son 1er livre «L’Imagination»(1938), à son dernier sur Flaubert, Sartre a voulu traduire ses réactions
existentielles devant un monde qui se décompose, il les transpose en réactions métaphysiques devant la vie en
général. Un tel majeur traverse la pensée de Sartre : celui du projet.
Il deviendra, lorsqu’il introduira à partir de Freud la psychanalyse existentielle, le projet fondamental.
Sartre :problème :fin et moyens – philosophie occidentale humaniste matérialisée, basée sur les moyens.
EX :La voiture : c’est un moyen ; pour d’autres c’est un luxe, un pouvoir : donc la voiture est un moyen pour un
but.
Pour notre héros, il n’ plus de but, donc pas de moyens.
1958 :début de la guerre, monde en désordre, enragé, absurde :l’homme tue l’homme = action humaine.
Irak – dictature Bush. Une guerre décrétée par une minorité, cette minorité décide sur le sort de la majorité. Au
nom des droit de l’homme on extermine l’homme.
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Statut de la femme :polygamie = le fait d’avoir plus d’une femme, la religion musulmane est vigilante vis-à-vis
de la polygamie. En occident, au nom des droits de la femme on écrase la femme = mariage de plaisir,
concubinage.
Pourquoi Roquentin avait un sentiment de nausée ? Parce qu’il n’a pas de projet
L’ABSURDE CAMUS (l’Etranger)
«Soleil» : actant = a un rôle dans le crime : «aveuglé par le soleil».
Dans la plage : cadre spatial : Alger. Cadre temporel : année 1930.
Je me change de mon type : n’a pas d’identité.
Rouge : anticipation sur le crime (la mort), le sang.
Soleil écrasant : regarder sans rien dire.
La flûte : l’orientalisme, pas de flûte en occident.
Il a les doigtes et les pieds écartés : focalisation interne(avec) ; on
voit à travers les yeux de Meursault.
Le non-dit : implicite du langage :(il ne t’a pas encore parlé).
Parcours actantiel :
sujet
Prime actant
actant sujet
Second actant
objet
Tiers actant
destinataire
Le soleil poursuit Meursault (objet)
Meursault n’est pas responsable de son acte.
P.47 :la scène de la plage vient juste après la mort de sa mère.
Meursault :indifférent.
Oie sénétive : choisit ce qu’elle veut.
Perspective narrative, bien orientée.
Historique :crise, misère, colonialisme, orientalisme, la manière exotique par laquelle on est vu par l’occident.
-les militaires décrivent l’Algérie et l’Algérien :beau pays, Algérie sauvage :description animalisante. (Louis
Bertrand :romancier algérianiste raciste).
CAMUS :
Dans notre société, tout homme qui ne pleure pas à l’enterrement de sa mère risque d’être condamné à mort.
Je voulais seulement dire que le héros du livre est condamné parce qu’il ne joue pas le jeu. En ce sens, il est
étranger à la société où il vit. Il erre en marge , dans les faubourgs de la vie privée, solitaire, sensuel. Si l’on se
demande en quoi Meursault ne joue pas le jeu, la réponse est simple : il refuse de mentir, il dit ce qu’il est, il
refuse de masquer ses sentiments et aussitôt la société se veut menacée.
A. Camus.
LE NOUVEAU ROMAN.
L’écriture d’une aventure :
L’aventure de l’écriture :
écriture traditionnelle.
le nouveau roman.
Roman traditionnel
- le héros est parfait(vainqueur)
La caractéristique principale : - la linéarité – l’enchaînement de l’histoire – chronologie – le schéma narratif est
codifié (l’incipit nous revoie à l’excipit)- on commence par la description (elle est sacrée) – en débutant par le
cadre spatio-temporel – la conjonction : le programme de la quête – il y a une continuité au niveau de
l’intrigue : une tranquillité - la focalisation est zéro – le narrateur est omniprésent, il sait tout – le narrateur = le
héros = personnage.
Nouveau roman :
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Il y a un conflit entre les modalités d’actant : il veut faire mais il ne
peut pas/ il peut faire mais il ne veut pas. Il y a une grande déception de lecteur (dérange) – la linéarité est
brisée – l’intrigue est brisée (déchiquetée, amalgamée)- la domination de la mise en abîme : rupture – l’espace
est un actant. Dans le nouveau roman, il y a une rupture de communication entre l’émetteur et le récepteur – il y
a l’incompatibilité- l’émergence de la surprise – il y a la rupture de fil de bec (le message ne passe pas),cette
rupture n’est pas totale –nouvelle vision de voir le monde – le NR transgresse délibérément les règles
traditionnelles – le discours de Jacques le fataliste était contre celui de la doxa – point de vue de l’écriture : il y
a rupture, discontinuité, mise en abîme narrative
Intrigue sinusoïdale
Intrigue en spirale
Intrigue en zigzag
Intrigue en trèfle
La mise en abîme se manifeste aussi au niveau des acteurs.
LE NOUVEAU ROMAN :
I- Histoire du roman en tant que genre littéraire
Les aléas du roman : désignant au milieu du 12ème siècle, tout récit rédigé en langue romane (langue vulgaire :
du peuple, par opposition au latin : langues des lettres, langue savante, langue sacrée). Cette séparation entre
Latin et Roman d’où est sorti l’ancien français est devenue nette au 13èmeS.
Etymologie : Français, Espagnol, Portugais, Romain, Anglais sont encore classés comme langues romanes.
Au 12ème siècle, le mot « roman » désigne encore un écrit en vers et la langue dans laquelle il était rédigé.
Le mot « Romanz » langue vulgaire ; il a donné le verbe « romancier » qui signifiait d’abord « traduire du latin
en français ». Mais au début du 15ème siècle « raconter en français des histoires ».
Le même mot de « roman » s’est élargi pour désigner successivement toute œuvre en langue vulgaire, toute
œuvre de fiction qui n’a pas d’assise historique (des romans qui n’ont pas une relation avec la réalité).
Le mot désigne la matière littéraire par opposition à la matière sale.
A la fin du Moyen Age, le mot englobait même les chansons de gestes.
Le 12ème siècle a vu en France une première grande floraison (expansion) romanesque avec PERCEVAL (le
Chevalier de la charrette) de Chrétien de Troyes. Le roman de Triston deBeroule, source d’innombrables
variantes sur le thème de l’amour impossible.
Trois siècles plus tard, ces longs récits en vers ont été mis en prose (à partir du 15ème siècle)et le public du 16ème
siècle raffolait encore de ces histoires de chevaliers qui traversaient les épreuves dangereuses, bravant les
obstacles des enchanteurs (histoires fabuleuses) où le feu des dragons pour mériter un sourire de la femme
aimée.
Au Moyen Age
La littérature en général est une notion vague, héritière du patrimoine latin où les historiens étaient considérés
comme des écrivains à part entière à l’origine composée de vers octosyllabiques, puis écrits en prose à partir du
13ème siècle, le roman est emprunt du didactisme et propose des modèles à la fois moraux et rhétoriques comme
l’illustre le roman de la Rose.
Le style courtois reprend le dessus avec outre la victoire militaire, c’est
la conquête de l’amour comme l’illustre Tristan et Iseult de Bérard.
Au cours de la renaissance, l’invention de l’imprimerie, les grandes découvertes et l’essor de la bourgeoisie
commerçante modifient les conditions de production et de diffusion du roman baroque « L’Astrée » Honoré
Duafet, dont les personnages héroïques une fois transposés dans le milieu bourgeois donnent lieu à un traitement
parodique.
Exemple (le roman comique de Scarron, le roman bourgeois de Furetière pris en relais par le réalisme satirique
de l’usage qui a écrit «Diable boiteux en 1717» condamné par les directeurs de conscience.
Le roman est alors sans prestige, il est considéré comme une frivolité(
moderne).
Boileau ne le mentionne même pas dans son recensement des genres littéraires.
Entre le 17ème et le 18ème siècle, où le roman devient progressivement le porte-parole de la bourgeoisie, intervient
cependant une modification de faille importante.
«Alors qu’auparavant, le roman postulait un réalisme universaliste dont était exclu l’expression d’un «je»
narratif.
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Le siècle de lumière donne le sens à celui-ci «je» sans pour autant qu’il soit associé avec l’auteur.
Au 17ème siècle, la mode a délaissé les aventures fabuleuses pour déberger et débrayer.
Le souci de la vérité des sentiments prends le pas sur l’aventure.
LE 18ème SIECLE :
Le siècle de lumière est dominé par la philosophie. Les philosophes s’étaient insurgés contre toute forme de
doxa(exemple :la religion) qui régnait à leur époque. Des philosophe adoptent volontiers un ton ironique
d’entant la question dont il s’agit est brûlante. «C’est que nos opinion religieuses ont peu d’influence sur les
mœurs, mais mon ami, le vous jure qu vous vous acheminez à toutes jambes au confessionnal» Diderot, jacques
le Fataliste. «Le ministre est le chien du roi, le premier commis est le chien du ministre. La femme est le chien
du mari ou le mari est le chien de la femme».
L’abbé (on va l’évoquer péjorativement, dysphorie) – l’abbé l’ordre avait une maison attenante au monastère
(dans son église). Cette maison avait deux portes(porte de paraître, porte de l’être, l’une est secrète), l’une qui
s’ouvrit sur la rue, l’autre dans le cloître ITSON, on avait foré les serrures ; l’abbatial était devenue le réduit de
ses scènes nocturnes, et le lit sème l’abbé celui de ses plaisirs. C’était par la porte de la rue, lorsque la nuit était
avancée qu’il introduisait lui-même dans les appartements de l’abbé, des femmes de toutes les conditions» page
190-191.
Voltaire : avec son conte philosophique intitulé «Candide».
J.J.Rousseau : avec «Emile ou de l’Education» (Emile s’inspire de Ali Ibn Abi Taleb) Son but : comment élever
Emile ?
– On l’a éloigné de la ville.
– A l’âge de 15 ans, on va lui parler de Dieu(religion).
LE 19ème SIECLE :
Entièrement dominé par le Réalisme, le Naturalisme.
La France a importé le Romantisme de l’Allemagne.
LE TRIOMPHE DU ROMAN :
Au 19ème siècle, le roman avait une certaine prédominance sur les autres genres de la scène littéraire(le
théâtre…). Ceci est dû à l’émergence des maîtres :(Balzac, Zola, Hugo, Flaubert, Stendhal…).
Il est incontestablement le siècle du triomphe.
LE ROMAN EN CRISE :
Cependant, il y a un certain paradoxe qui affecte le roman. Il a été ardemment critiqué parce qu’il avait une
certaine identification du lecteur avec les personnages du roman.
N.B. L’essence du roman c’est la fiction.
Depuis l’apparition de «Les souffrances du jeune Werther de Goethe, il va y avoir une grande vague de suicide
parmi la jeunesse de l’époque.
LE ROMAN EN QUETE DE LUI-MÊME :
Le 20ème siècle est dominé par la psychanalyse de Freud, le Surréalisme, l’Existentialisme, les deux guerres
mondiales.
Le 20ème siècle est par excellence le siècle des remises en cause fondamentales. Cet état de fait est dû à :
- les événements qui ont secoué le monde entier et bien particulièrement les deux guerres mondiales.
- la première de 1914-1918, a ouvert la scène mondiale à l’apparition pour la première fois dans l’histoire de
l’humanité, des armes de destruction massive(A.D.M.), en l’occurrence, les gaz toxiques utilisés pour la
première fois dans les champs de bataille et qui avaient une puissance d’extermination jamais vue par
l’humanité. Suite à cette guerre, la mouvance littéraire du SURREALISME.
- La seconde guerre mondiale de 1939-1945,a encore ouvert une grande brèche dans le corps de l’humanité tout
entière.
Pourquoi cette déchirure ?
L’apparition des armes(N.B.C.)Nucléaires, Biologiques, Chimiques et son utilisation a laissé des traces
indélébiles dans la mémoire collective universelle.
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Hiroshima et Nagasaki en est l’illustration intransigeante du drame, de l’apocalypse qui a secoué le monde
entier.
- Le 20ème siècle est le siècle des grandes remise en cause parce qu’il est le siècle qui a connu le passage d’un
monde traditionnel à un monde moderne dans les sciences exactes.
La théorie de la relativité et celle des contacts vont radicalement révolutionner les assises de la physique
traditionnelle.
On s’introduit désormais dans l’ère de l’atome, le concept qui a remis en cause pour Einstein est le
temps(l’apparition de la 4ème dimension).
Le temps devient subjectif, il a bouleversé la perspective narrative.
Les nouveaux romanciers récupèrent ce temps ; la conception du temps se perd chez le lecteur ; la subjectivité va
prendre l’élan de la narration moderne.
SUR LE PLAN LINGUISTIQUE :
A partir des années 60, il va y avoir le triomphe du structuralisme. La seconde moitié du 20ème siècle va
connaître l’essor de la linguistique.
Pour un linguiste, l’étude de la langue prend place dans une discipline plus large : LA
SEMIOLOGIE.(perspective générale de la linguistique).
Définition :
«La langue est un système de signes exprimant des idées et par là, comparable à l’écriture, à l’alphabet des
sourds-muets, aux rites symboliques, aux formes de politesse, aux signaux militaires. On peut donc concevoir la
vie sociale une science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale, nous la nommerons «sémiologie»,
elle nous apprendrait en quoi consiste les signes, quelles lois les régissent» (Cours de linguistique Générale, F.
de Saussure).
Le 20ème siècle apparaît donc sous bien des aspects comme le siècle de la linguistique. La langue est devenue à
la fois l’objet d’étude, de vénération et de référence pour les savants.
Le réalisme était solidement ancré dans la sensibilité littéraire d’antan.
Le roman prétend être représentant fidèle de l’individu.
Il y a une différence entre réalité et vérité : la réalité est plus………… qu’être cernée par les mots.
Les nouveaux romanciers vont s’insurger contre cette illusion représentative.
LES CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES
L’émergence d’une société de consommation est liée à la libération et à l’épanouissement de l’individu.
La famille étant de plus en plus perçue comme une contrainte, les mentalités évoluent parallèlement à la société :
on assiste aux reculs des attitudes morales et religieuses traditionnelles.
Ce bouleversement social et économique a eu des conséquences décisives sur l’évolution des modes de vie et de
pensées a déterminé un changement des attitudes et du comportement, a provoqué une remise en question des
institutions et des cadres sociaux traditionnels.
On assiste ainsi au développement d’une nouvelle morale plus hédoniste (réaliste)basée sur la conception de
faire du plaisir un objet en soi.
En observant la société occidentale matériellement, on voit qu’elle est basée sur le concept hédoniste.
LE CONTEXTE D’EMERGENCE DU NOUVEAU ROMAN :
Le roman est le produit social. Il y a une influence réciproque entre le roman et la société (chacun influe sur
l’autre).
Le roman est reflet fidèle de l’extérieur : c’est ce qu’on appelle : représentamen.
La littérature est un univers de mots, de signifiants ; ces mots ne sont jamais des choses : il y a une différence
totale, une séparation entre les mots et les choses (le mot chien n’aboie pas, ne meurt pas).
La littérature
de représentation : mot =/= chose
D’engagement
L’immanence
en analysant un texte sans voir ses contextes : c’est rester dans le co-texte (on s’intéresse
exclusivement au signifiant).
Dans les années 50, il y avait «l’ère du soupçon», c’est à dire, la littérature n’a rien à voir avec l’homme.
LA DESAGREGATION DES CERTITUDES (apparition du soupçon).
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Si le 19ème siècle était celui du triomphe du positivisme qui prétendait domestiquer(contrôler totalement) le
monde pour toujours, le 20ème siècle est le siècle d’un questionnement plus profond et plus angoissé sur le sens
du monde dont la matière contrairement à ce que l’on pensait se dérober à la compréhension.
L’écroulement progressif des dogmes religieux, des notions, des idéologies totalisantes, des anciens systèmes
de représentation du monde, l’émergence d’une société de consommation liée à la libération et à
l’épanouissement de l’individu, l’ébranlement de la famille, perçue de plus en plus comme une contrainte et une
gêne : dans «Les nourritures terrestres», roman de Gide. Gide nous annonçait «familles, je vous hais ! foyers
clos, portes refermées, possession jalouses du bonheur…».
Tous ces éléments étaient le cadre dans lequel vont agir et opérer les avant-gardistes artistiques : les cubistes
ont déconstruit les unités traditionnelles de l’espace pictural(de l’image).
Cet état de fait explique la position de l’homme à l’égard du monde : un observateur dont la vision incomplète
ne peut atteindre le cœur (la profondeur) de l’univers. Ainsi, on assiste à la fragmentation des points de vues.
Aussi, les philosophes et les humanistes qui se proposent sauver le monde ont échoué.
Par conséquent, on va assister à deux principales remises en cause :
-d’abord, celle de l’illusion référentielle(la représentation) selon laquelle un roman serait un certain reflet du
monde réel : «Nos romans n’ont pour but ni de faire vivre des personnages, ni de raconter des
histoires», écrit A.R.Grillet.
«Le roman n’est plus un miroir qu’on promène le long d’une route», ajoute Jean Ricardou.
«Le monde n’est ni signifiant ni absurde, il est simplement»A.R.Grillet.
«Si le lecteur a quelquefois du mal à se retrouver dans le roman moderne, si de la même façon qui se perd
quelques fois dans le monde où il vit lorsque tout cède autour de lui des vieilles constructions et des vieilles
formes»A.R.Grillet. (pour un nouveau roman).
Ainsi, si les formes traditionnelles du roman ont manqué les buts, les nouveaux romanciers se sont tournés vers
d’autres (formes).
L’homme est las de porter son poids de destin, les clefs d’hier n’ouvrent plus aucune porte, il faut chercher
ailleurs.
LE CHOC DE LA GUERRE
Les productions contemporaines ont toutes stigmatisé les événements liés aux deux guerre mondiales dans leurs
écrits ; bien particulièrement la 2ème guerre mondiale a profondément secoué le monde, et ses traces furent
considérablement répercutées dans leur production.
Citation sur la guerre :
«Si le surréalisme est né de la guerre de 1918, ce qui s’est passé après la dernière guerre est lié à AUSCHWITZ. Il me semble qu’on
l’oublie souvent quand on parle du nouveau roman. Ce n’est pas pour rien que Nathalie Sarraute a écrit «l’ère du soupçon» ; Roland
Barthes «Le Degré Zéro de l’écriture»(…)toutes les idéologies s’étaient disqualifiées, l’humanisme s’était fini (…)Il n’y a plus de
recours, essayant de revenir au primordial, à l’élémentaire, à la matière,(à l’écriture, au signifiant, aux choses)… » Claude Simon.
La majorité des nouveaux romanciers étaient témoins de la faillite du politique : Claude Simon a perdu son père
en 1914, A.R.Grillet adhère au nationalisme, l’anglophobie, et à l’antisémitisme (contre les juifs) de ses
parents.
«C’est une véritable coupure de l’année 1945 a représenté dans mon existence, car mes rapports personnels
avec l’ordre ont profondément altéré (changé) à partir de la libération de la France et surtout après l’entrée des
troupes alliées en Allemagne accompagnées chaque jour de monstrueuses révélations sur la matérialité des
camps de concentration et sur toute la sombre horreur qui était la face cachée du National Socialisme.
-Nathalie Sarraute a écrit en premier lieu sur le concept du personnage.
-Le degré Zéro de l’écriture : écriture scripturale qui n’a rien à dire, c’est écrire pour écrire.
Au début du siècle, un groupe de romanciers s’isole avec netteté en raison de prise de conscience doctrinale
rigoureuse, celui du Nouveau Roman à l’école dite de l’œil : A.R.Grillet 1922, Nathalie Sarraute 1900, C.Ollier
1923, Michel Butor 1926, Claude Simon 1913.
Partant de cette idée que les notions de personnage et d’histoire sont périmées, les théoriciens proposent de
retourner aux soucis de la forme et de la création, que le véritable écrivain ne devrait rien dire, il doit au
contraire créer un univers à partir de rien «Aujourd’hui est né le roman
sans personnage» F.Mauriac.
La crise du roman est d’ordre métaphysique, la génération qui a précédé la nôtre n’était plus chrétienne, mais
elle croyait à personne, ce qui revient à avoir foi à l’âme (… la foi en Dieu était perdue pour beaucoup).
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Donc, la seule ambition est de créer un univers de rien à partir des mots «Un seul engagement possible pour
l’écrivain, c’est la littérature» A.R.Grillet.
« Bâtir quelque chose à partir de rien qui tienne debout tout seul, sans avoir à s’appuyer sur quoique se soit à
l’extérieur de l’œuvre, c’est aujourd’hui l’ambition de tout roman» R.Barthes, c’est pour cela , il a
écrit «Degré Zéro de l’écriture».
«L’Ere du soupçon» de Nathalie Sarraute et un ensemble de jeunes écrivains ambitieux ont ouvert une brèche
dans le romanesque traditionnel, inaugurant ainsi l’ère du soupçon, les nouveaux romanciers mettent en place
des procédés contre l’illusion mimétique au profit d’un nouveau réalisme dont le but est de mettre un point final
romanesque par une écriture close sur elle-même, qui affirme la différence fondamentale d’avec le référent.
L’ère du soupçon, du doute, délaisse les certitudes du 19ème siècle qui ont laissé la place à une civilisation du
doute et du manque.
Se nourrissant de l’épuisement du romanesque, le nouveau roman n’a rien à dire au sens sartrien de
l’expression, mais cherche à dire rien.
Cette caractéristique est le trait dominant de l’écriture moderne, s’inscrit dans l’absence des choses et des
signifiants préalables.
Or, on sait que depuis «Madame Bovary,1857, qu’on peut faire, suivant les mots de Gide, de la haute littérature
à partir de l’insignifiant ou comme l’écrit Flaubert lui-même «Un livre sur rien, qui se tiendrait dans l’air de luimême, par la force du style comme la terre, sans être soutenu, se tient en l’air». Les autres nouveaux romanciers
partagent tous, à des degrés divers, cette exploration inquiète de la vacuité(vide, manque) existentielle, mais
loin de tendre au pessimisme, celle-ci constitue chez la plupart d’entre eux par la notion de ……………… le
prétexte à une recherche………………
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LE THEATRE : GENRE LITTERAIRE.
Le théâtre est un genre littéraire au début mais qui ne va plus rien à voir à partir du 20ème siècle avec la
littérature.
La littérature pou J.P.Sartre c’est « le roman à l’exclusion de la poésie ». Il a écrit des pièces théâtrales mais
dans un cadre tout à fait nouveau. Il a traité le thème qui, classiquement était rejeté, c’est pour cela que l’on va
parler en points grandioses de la révolution théâtrale au début du 20ème siècle.
Antoine André, avec son théâtre libre, qui fait référence au naturalisme (théâtre naturaliste en 1897).
En 1890, Paul Fort fait le théâtre d’art avec une coloration symboliste : Appia,1897-1892, Lugné-Poe,1893 va
jouer une pièce Tchékhov
Les caractéristique de ce théâtre :
Il y a la double orientation naturaliste et symboliste, s’y soufflent, ils signifient et expriment la vérité par
rapport à la poésie, le réel par rapport à l’imaginaire. Ce théâtre entre ses différentes valeurs, avec tous ses faix
problèmes, avec tous ses choix passionnés.
L’importance des techniques est à mettre au premier plan dans ce théâtre, c’est à dire que les metteurs en scènes
modernes découvrent des techniques théâtrales que le réalisme traditionnel rejetait.
Les techniques : la technique des marionnettes, des théâtres de foire, les comédies d’el arte qui vient de l’Italie.
Tout cela était avant le réalisme bourgeois, ils ont été retrouvés d’autre part. L’évolution des techniques permet
des réalisations qui étaient impossibles auparavant : rangées de lumière sur le devant de la scène, l’éclairage au
gaz, l’électricité, la lampe, les jeux d’orgues, les décors sont des matériaux nouveaux, les constructions de
disposition cynique. Toute une machinerie de fonctionnement d’électricité, le rôle de la lumière dans l’espace
cynique, le son produit par la musique, le bruitage, la musique électronique…Toutes ces techniques modernes
et l’architecture du théâtre qui va évoluer en même temps.
Il va y avoir un changement des rapports entre les artistes et les spectateurs (le rapport scène-salle), le
spectateur devient participant. Toutes ces réalisations il faut les replacer dans un contexte économique et
culturel qui conditionne leur succès ou leur échec.
D’une façon générale, il y a plus d’échec que de succès parce que cette nouvelle entreprise va en contradiction
avec la tradition établie. Des difficultés matérielles (financières), mais dans certains pays (Allemagne), Russie,
il y a cette explosion novatrice.
Les influences reçues, c’est aussi bien des précurseurs tels que Vagnare (musicien allemand) par l’école artiste,
soit des écoles artistiques et littéraires contemporaines comme le naturalisme, le rôle de Zola et le symbolisme
de Mallarmé. De grands peintres vont participer à ce théâtre, ils vont se servir du décor, l’utilisation de
quelques chose de nouveau : les ballets russes. L’introduction dans le théâtre classique, il ne s’agit pas de
danse, il s’agit de déclarer et de parler d’une façon théâtrale son texte avec aucune action sur scène.
C’est la révolution du 20ème siècle qui a succédé 400 ans que le théâtre a terriblement stagné. Le théâtre
classique a duré jusqu’au 19ème siècle, et l’histoire du théâtre va être bouleversée.
Parmi les caractères généraux du théâtre, il y a la double orientation du théâtre par l’influence naturaliste,
l’influence symboliste, la vérité et la poésie, la vérité avec le naturaliste.
Pour la poésie, elle entre en parallèle avec le symbolisme, aussi l’imaginaire est un caractère général.
L’importance des techniques est à mettre au premier plan : il y avait des technique de théâtre qui ont été
découvertes comme : (théâtre de foire, théâtre de marionnettes, la comédie d’el Arte).
Les technique ont existé par le passé et que le théâtre classique a banni du 16ème au 20ème siècle.
Toutes ces réalisations qui vont diversifier à sa transformation, c’est tout le contexte économique qui va à
l’échec ou bien au succès, c’est presque individuel. Les influences que va devoir prendre en compte le théâtre :
le théâtre nouveau, aussi les grands compositeurs tels que les grandes écoles littéraires : l’école naturaliste
(Zola) et une grande influence de Mallarmé qui représente les symbolistes, sans oublier la participation des
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grands peintres modernes, l’inclusion des ballets russes, intervention des nouveaux architectes tel que Hellerau.
Cela est un aperçu du théâtre naturaliste.
Antoine André (Limoges,1858-1943) acteur et metteur en scène de théâtre français, fondateur du théâtre libre
en 1887 et propagateur de l’esthétique naturaliste. Il ouvrit en France l’ère de la mise en scène moderne.
Il reprend la critique et la suggestion de Zola. Il rejette la médiocrité des monstres sacrés, le refus carrément du
vedettariat. Il veut un théâtre qui n’est pas connu par les vedettes, mais reconnu par toute une collectivité. Il est
contre « le faux réalisme »de la tradition qui est représenté par des décors peints, par des vedettes au premier
plan, il remet en cause le manque de cette représentation traditionnelle, de cohésion dans la modification
des costumes, du jeu des acteurs. Il y a quelque chose de tout à fait nouveau dans le théâtre, c’est la suprématie
du metteur en scène (dans le théâtre ancien, on ne reconnaissait pas le metteur en scène).
Ce mot « metteur en scène » est une création tout à fait nouvelle, elle set propre au 20ème siècle.
A la psychologie et à la morale du théâtre traditionnel, il va oppose d’entrer l’homme vivant dans son milieu,
c’est le théâtre naturaliste : c’est à dire, l’homme est fait pour son milieu.
L’environnement ne permet pas une révolution et une valorisation affective de la personne humaine.
Les principes d’Antoine André :
Au niveau de la représentation :
a) il recherche d’abord la vérité et l’expression de cette vérité sur scène, la recherche « de vie » est
représentée dans son objectivité scientifique sur la scène « la tranche de vie » c’est le vrai réalisme qui
sera mis sur scène par des moyens nouveaux : c’est un décor fait d’éléments empruntés au réel, don
suppression de tout ce qui trompe l’œil.
b) Il recherche « un acteur vivant », un personnage sans s’occuper du public, il vit le personnage, il ne le
joue pas, et c’est pour cela qu’on peut dire qu’Antoine supprime l’emploi et fait suppression de la
vedette, cela au niveau de la représentation (on ne vient pas voir telle ou telle vedette, mais on vient
voir une pièce)
Au niveau de la troupe :
Antoine prêche et veut la cohésion entre les acteurs, il veut une communauté de recherche, c’est à partir de la
recherche commune qu’on va créer quelque chose sur la scène. Il choisit à l’origine des amateurs et non pas
des professionnels. Des amateurs qu’il doit devoir éduquer, et leur éducation consiste en l’observation, en
l’étude du personnage en profondeur (en vivant le personnage et non pas en le jouant).
Il y a aussi l’exercice de l’expression : s’exercer à s’exprimer pour devenir de plus en plus naturel. Il donne de
l’importance à ce geste (de l’acteur) qui accompagne la parole. Ne pas faire de geste parce que le geste est
naturel. Donc Antoine prêche :
1- l’éducation des amateurs.
2- L’étude du personnage.
3- L’exercice de l’expression.
Au niveau du répertoire (listes des pièces jouées habituellement) :
C’est ce qu’il a joué, ce qu’il a monté sur scène. Antoine a monté peu d’auteurs français ; il a monté surtout
« Courteline ». Il a fait découvrir des acteurs étrangers à son public tes que Strindberg, Ibsen, Tolstoï …
Son public est celui d’un théâtre laboratoire (expérimentalement nouveau), un public ouvert à un changement.
Son théâtre est d’avant-garde, pour le différencier, il ne trompe pas dans la tradition, il fait fuite de ce théâtre
traditionnel. Il instaure une nouvelle tradition qui est celle du théâtre libre, par opposition au théâtre traditionnel
et commercial qui fleurissait à cette époque.
LES PIECES DE MOLIERE (préparer pour l’exposé)
- les précieuses ridicules,1659.
- L’école des maris,1659.
- Les fâcheux,1659.
- L’école des femmes,1662.
- Don Juan,1665.
- L’Amour médecin, 1665.
- Le Misanthrope,1666.
- Le Médecin malgré lui,1666.
- Amphitryon,1668.
- L’Avare,1668.
- Georges Dandin,1668.
15
-
Le Tartuffe,1669.
Le Bourgeois gentilhomme,1670.
Les fourberies de Scapin, 1671.
Les femmes savantes,1672.
Le malade imaginaire,1673.
LE THEATRE DE STANISLAVSKY
Il est parmi les fondateurs du théâtre nouveau, théâtre naturaliste comme Antoine André.
Stanislavski Constantin, né à Moscou, 1963-1938, acteur et metteur en scène du théâtre russe, fondateur et
animateur du théâtre d’art de Moscou, pédagogue et théoricien « ma vie dans l’art »,1925. Il entreprit une
rénovation systématique de la pratique théâtrale et de l’art dramatique fondée sur la prise de conscience
intérieure par l’acteur de son personnage. Ses intentions sont semblables à celles d’Antoine mais il a
bénéficié des moyens nécessaires pour réaliser ses intentions. Le théâtre qu’il fonde c’est le théâtre d’art avec
Nemirovitch Dantchenko. Son programme sur le plan social, c’est un théâtre populaire accessible à tous.
Sur le plan de l’esthétique, il revendique « aimez l’art en vous-mêmes et non vous-mêmes dans l’art » ; c’est à
dire servir l’art et non se servir de l’art. Chacun des participants a pris part à la création de la pièce : le
costumier, l’architecte, l’auteur, l’acteur, ils se trouvent sur le même pied d’égalité.
Stanislavski comme Antoine, il est pour l’harmonie de l’ensemble et le sérieux du travail individuel.
SES PRINCIPES :
D’abord, l’observation de la réalité et transcription fidèle sur la scène : « le réalisme à fond », elle est là telle
quel ; ça lui rappelle la tranche de vie. Il a fait « le tzar Fédor » de stoïvski. Il a mis tant de réalisme historique
à partir des documents historiques ; il n’est pas subjectif.
Un principe important : c’est de ne pas tromper le subjectif et de rester dans l’objectivité scientifique, il faut
ramener les faits tels qu’ils se sont passés « trouver la réalité et la reprendre ». Prendre la pièce de Tolstoï et
rester objectif en la présentant.
Parmi ses principes : l’éducation de l’acteur, il s’agit d’amateurs comme Antoine. Il faut l’inclure dans un
système qui va lui apprendre à la fois les techniques de jeu et la pénétration du personnage qu’on doit vivre et
non jouer.
Lui apprendre à rechercher une technique consciente qui permettra d’accéder à une création subconsciente, on
demande à l’acteur de s’investir totalement dans la représentation, c’est ainsi qu’on incite à une constante
recherche qui pourra l’emmener à vivre son personnage. Stanislavski fait surtout le succès aux pièces de
Tchékhov.
Ses ouvertures : Stanislavski ne se contente pas, ils est ouvert, et cet esprit d’ouverture va lui permettre de
rentrer en contact avec des artistes qui cherchent dans des voies différentes. C’est quelqu’un qui est ouvert et
veut diversifier le théâtre. Il appelle à ses côtés
à qui il offre son studio de théâtre. Il invite
Grieg qui, à l’époque monte « Hamlet à Moscou ».
Le répertoire de Stanislavski : son répertoire est ouvert, il fait jouer des auteurs russes.
L’influence de la technique naturaliste : après l’expérience du théâtre libre d’Antoine, il va créer en Europe un
peu partout ce théâtre naturaliste. Ce qu’il faut remarquer, c’est que l’œuvre de Stanislavski va le faire
connaître universellement et surtout, il se trouve à l’origine du théâtre populaire dans ses premières formes.
Le théâtre symboliste :(2ème courant du théâtre nouveau du 20ème siècle).
C’est d’abord Paul Fort et son théâtre d’art. Son but est de tourner le dos au réalisme. Il veut restaurer le théâtre
dans sa spécificité « le théâtre c’est le théâtre et pas la réalité », il s’agit d’un art. Il recherche l’illusion, il est
ouvert sur le rêve, le pouvoir créateur de la parole et du langage cynique. Il prône l’échange : scène/ salle,
c’est à dire, le spectateur participe, il n’est pas venu pour regarder jouer. C’est le théâtre de la suggestion, de la
sensation. Le théâtre symboliste c’est aussi l’évolution vers un théâtre total.
Les réalisations de Paul Fort : les concide chelly , les aveugles de Maeterlinck, la tragique histoire du
docteur Forest de Marlowe, Salamet d’Oscar Wild qui est traduite en français.
Il n’y a pas que les pièces théâtrales qui sont montées par les symbolistes, il y a aussi des montages poétiques :
Rimbaud, Mallarmé, Laforgue. Les projets non réalisés par Paul Fort sont : Pelléas et Mélisande de Maeterlinck
, et tête d’or de Claudel.
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Le théâtre de l’œuvre (3ème courant du théâtre nouveau)
Avec Lumier Polé, il est l’un des acteurs d’art. Il reprend les ambitions du théâtre d’art et fait même un bref
passage chez Antoine dans le théâtre naturaliste. Lumier Pohé refuse à être théoricien. Il sera le grand metteur
en scène du symbolisme.
1893-1900, il va jouer Maeterlinck, Ibsen, Steinberg. Ses pièces vont avoir une autre coloration.
Ses œuvres ont été dans le théâtre naturaliste et le théâtre symboliste qui va leur donner une autre coloration. . Il
joue Claudel notamment « l’annonce faite à Marie ». Ses premiers succès sont : Pelléas et Huburo.
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