L'apprentissage mise sur l'avenir Voix off Chaque mercredi, le nouveau grand centre de formation des apprentis, CFA de Brest ouvre ses portes aux jeunes qui souhaitent s'engager dans la voie de l'apprentissage. Une formation en alternance dans près de trois cents métiers en Bretagne, validée par un diplôme d'Etat allant du CAP au master. Ici le pôle alimentaire a la cote avec ses trois cents apprentis. Vincent, déjà diplômé en boulangerie, veut poursuivre sa formation avec un CAP en pâtisserie. - Vincent, futur apprenti pâtissier Je prends directement contact avec l'entreprise. C'est plus facile après pour le métier, on a déjà la formation dans les mains. Voix off En effet, huit apprentis sur dix sont embauchés dès la première année suivant leur diplôme mais attention au décrochage en cour^s de formation. La semaine de l'apprentissage organisée chaque année par la Région Bretagne vise justement à mieux informer les jeunes. Loïc Kerbourc'h, responsable filière Alimentation Les jeunes qui, lors de leur scolarité par exemple, trouvaient que l'école c'était difficile – que c'était difficile de se mettre dans une salle de classe -, nous, on va leur dire : tu vas retourner dans une salle de classe, tu vas refaire du français, des mathématiques, mais il y aura un intérêt professionnel. C'està-dire, tu vas trouver que : - Les mathématiques que tu vas faire seront appliquées au métier de boulanger, de pâtissier. - Le français que tu vas faire va te servir pour établir des fiches techniques, pour pouvoir échanger avec ton maître d'apprentissage et comprendre le vocabulaire technique. Il y a toujours une application concrète, mais on est dans une salle de classe. Voix off L'enseignement pratique, quant à lui, se déroule dans l'atelier du CFA et, bien sûr, dans l'entreprise, environ une semaine sur deux. La région Bretagne est responsable de l'apprentissage et de la carte des formations. Elle s'efforce d'adapter l'offre d'apprentissage au marché du travail. Dans le bâtiment par exemple, la filière a perdu un quart de ses apprentis faute d'embauche. D'autres filières se maintiennent et recherchent des salariés avec de plus en plus de qualification. - Norbert Penvern, directeur du CFA Si on prend la branche de l'hôtellerie-restauration, on peut viser, pour répondre aux demandes des professionnels, d'emmener les jeunes au BTS de telle façon qu'ils obtiennent des qualifications supérieures pour des services supplémentaires en entreprise. Voix off Le lien avec l'entreprise est essentiel. Amandine est en dernière année d'apprentissage de prothésiste dentaire à Rennes. Dans son parcours, elle a été aidée par la Région. - Amandine Beaupère, apprentie prothésiste dentaire Le centre de formation est à Rennes, mais dans les classes, généralement les gens viennent de partout. Donc, c'est sûr, c'est un budget de déplacement et d'hébergement. Et on reçoit des aides de la Région Bretagne, les « Aides Argoat» qui nous aident aux transports, à l'hébergement, à la restauration. - Nous, on a plus de 21 ans : c'est 400 cents euros par an. Mais, je crois que pour ceux qui ont moins de 21 ans : ça doit être six 600 euros plus les 250 euros d'aide au premier équipement. Donc, ce n'est pas négligeable. Voix off Le plus dur pour Amandine a été de trouver un laboratoire pour l'accueillir tout au long de son apprentissage. Aujourd'hui, elle est parfaitement opérationnelle. Pour l'employeur comme pour l'apprenti-e, il s'agit là de miser sur l'avenir.