grands programmes publics et pour le secteur privé, il est indicatif : il présente une évolution des
possibles pour que cela déclenche des initiatives privées en vue de leur réalisation. Ce dernier type de
planification émerge dans certains PDEM après la 2eguerre mondiale
Crée par Jean Monnet, 1er commissaire au Plan, d'abord chargé de coordonner les aides du Plan
Marshall qui transitent par I'OECE, le Commissariat Général au Plan servira à dresser un cadre
politique et institutionnel pour impulser les investissements collectifs nécessaires à la reconstruction et
à la modernisation du pays.
Le 1er plan durera de 1947 à 1953, le temps de l'aide du Plan Marshall puis les plans se suivront à un
rythme quinquennal, avec à chaque fois, un ordre de priorité pour les grands investissements.
Jusqu'à la fin des années 1950, les différents plans sont orientés essentiellement vers l'objectif de la
reconstruction.
Durant les années 60, on peut parler d'âge d'or de la planification française, période durant laquelle un
impératif industriel s'impose manifestement.
Ex : réalisation de grands projets industriels ce qui fera dire à E. Cohen que le capitalisme français
prend les formes d'un « colbertisme high tech ». Ainsi :
Plan calcul (plan gouvernemental lancé par De Gaulle destiné à assurer l’indépendance du pays en
matière de gros ordinateurs ; volonté de développer une industrie nationale informatique),
Programmes aéronautiques et nucléaires en tant que moyen d'affirmer la puissance et la grandeur de la
France et le plus souvent à l'initiative des grands commis de l'Etat ;.
En Angleterre, la planification est mise en place après la guerre par le « national economic
development council ». Elle est conçue de manière souple et incitative et vise à tracer des perspectives
globales pour l’économie.
Elle a plutôt bien réussi dès lors qu’elle a été spécialisée comme par exemple dans le domaine de
l’urbanisme (création de 40 « villes nouvelles » entre 1945 et 1973) et de l’aménagement du territoire,
l’agriculture.
En Allemagne, pas de planification
En 1948, L. Erhart fait appliquer les principes de l’« Economie Sociale de Marché » qui repose sur
deux idées :
- Liberté des mécanismes de marché à savoir liberté des prix, pas de planification, ni de dirigisme
d'Etat ni de Nationalisation.
- Mais l'Etat intervient contre les Monopoles (création du BundesKartellant en 1957 pour réguler les
fusions et les positions dominantes sur les marchés des biens et services allemands).
Aux EU : Des expériences de plan sont menées aux Etats-Unis durant le New Deal. La loi crée un
organisme de régulation, la National Recovery Administration ou NRA, qui encourage l'adhésion
des sociétés. Les firmes qui suivent volontairement ce code peuvent afficher un logo en forme d'aigle
bleu (Blue Eagle). La NRA a également contribué à créer des emplois afin de lutter contre le chômage.
Ces expériences se sont intensifiées au cours de la seconde guerre mondiale. Le projet de planification
souple de l'économie a été désavoué par la Cour Constitutionnelle (abrogation du National Industriel
Relation Act lancé en 1933)
Au Japon
Création du Ministry of International Trade and Industry (MITI) en 1949 qui a en charge l'industrie, le
commerce extérieur, les PME, l'énergie, les ventes et les techniques, l'aménagement du territoire.
le MITI élabore le plus souvent des plans à durée variable, sur des objectifs finalisés de nature
économique et sociale (par exemple, le plan de modernisation de l'industrie automobile en 1974, celui
sur l'électronique...), et non pas comme en France un plan global sur 5 ans.