La Politique Economique
Travail de Groupe
Journée du 08/03/2004
Support de Cours
Introduction : la politique économique comme objet d’études évolutives.
Il s’agit d’étudier les événements, la conjoncture et de voir dans quelle tendance
lourde elle s’inscrit.
Politique économique : ensemble des décisions cohérentes prises par les pouvoirs
publics et visant à l’aide des divers instruments à atteindre des objectifs relatifs à la
situation économique d’une ensemble national, infra ou supranational (espace), la
poursuite de ces objectifs pouvant être recherchée à plus ou moins long terme
(temps).
Connaître les faits ; pb : le fait brut n’existe pas. Il est donc nécessaire de formuler
des hypothèses, des constructions. Il est de plus en plus difficile de faire des
comparaisons.
Analyser : utiliser certains outils théoriques pour évaluer un e situation et reconnaître
les instruments et objectifs. Distinguer les faits, la description, l’interprétation, les
règles d’action mises en place.
Evolution des points de vue sur les possibilités de maîtriser et orienter la conjoncture.
La politique économique correspond à une perception récente de la politique
gouvernementale : action de l’Etat.
1° étape / durant la seconde guerre mondiale, il existe une politique budgétaire mais
pas d’action globale éco. / pas de représentation mondiale de l’économie.
2 ° / idée d’action volontariste possible sur l’économie.
3°/ recul de la vision budgétaire au profit de la régulation par le marché.
Passage de la régulation étatique à la régulation marchande.
On constate ainsi une évolution certaine sur les idées de ce que l’on peut faire et sur
l’efficacité de certains instruments (utilisation des déficits budgétaires/ remise en
question : volonté de les supprimer).
Les défis majeurs :
-Libéralisme et « dictature du marché » : situation de repli de l’Etat. pb : quels sont
les secteurs qui ne doivent pas devenir marchands ? Santé, éducation, justice…pb
également de répartition, accroissement des inégalités. Même si le niveau de vie des
classes les plus basses a augmenté.
pb : légitimité de l’action de l’Etat.
-Ouverture extérieure et mondialisation : la logique profonde du libéralisme est d’être
international. Pb : le régionalisme (UE, Mercosur, Alena) s’oppose t il à la
mondialisation,
Qu’est ce qu’une éco nationale ? Une firme nationale ?
Total Elf à Paris mais 60 % actionnaires étrangers. Exxon, entrpse américaine mais
départmt d’Etat dicte sa conduite.
-Changements techniques : évolution de + en + rapide. Chgmt de qualification, coût
social fort, exclusion technique, déqualification en augmentation. Exclusion massive.
Winner takes all. : « star system ».
Schumpeter parle de « destruction créatrice » : pas de création sans destruction.
Pb : qui en supporte le coût ?
-La « nouvelle économie » : industrie du savoir, de l’information et plus encore du
travail intellectuel, leur dynamisme permettrait une croissance forte et un faible
chômage. Nombreuses controverses autour de cette idée.
Chapitre 1 : La connaissance de la conjoncture : outils- méthodes
C’est la situation économique et financière à un moment donné.
-Rappel des indicateurs de base :
PIB global ou par tête, la production industrielle, l’emploi, le chômage, la balance
commerciale, la monnaie et financement.
Les agrégats macroéconomiques qui en sont les résultats et qui traduisent la
conjoncture : le taux d’épargne, l’investissement, le % conso/revenu.
Besoin de modification régulière des indicateurs : Ex : indice des prix : alimentation
40 % du budget des ménages en 1960, 10 % auj.
Pb de l’évaluation de l’éco souterraine. Hors circuit, donc non mesurable.
Distinguer les variations absolues des var. en %.
Ex. quand les investissements passent de 700 milliards à 650 milliards, on peut en
déduire qu’il y a eu une baisse des investissements
Mais quand le taux d’investissement passe de 4% à 2%, on peut dire que le taux
baisse, non pas l’investissement.
-Il faut tenir compte des écarts : pb de périodisation : court moyen long terme.
Sur court terme, les éléments ne changent presque pas. Sur long terme, les
variables changent (population, ressources nationales, comportement de l’Etat…)
Pb de phases : expansion, surchauffe, crise éco, récession, purge, relance,
expansion…
Voir cycle KONDRATIEv.
Schumpeter parle de » vague d’innovations ».
Théorie du cycle réel : les agents économiques sont rationnels, ils anticipent donc la
hausse des taux d’intérêt. Alors chocs extérieurs qui entraînent des mouvements
économiques (théorie des anticipations rationnelles).
En arrière plan, demeure une question : l’économie est-elle stable ?
Pour les néolibéraux, réponse positive ; la responsabilité des crises incombe donc à
une politique économique mauvaise ou à des chocs extérieurs.
Pour les keynésiens, l’économie est fondamentalement instable ; D’où la nécessité
d’une intervention de l’Etat.
-PB/ Comportement des analystes : incertitudes, erreurs et panurgisme. 5000
variables, bcp instituts Insee, FMI, OCDE, paradoxalement rôle des gourous de Wall
Street. Autant un art qu’une science : prévision. Doit avoir raison + d’une fois sur
deux. Vaut mieux avoir tord a plusieurs donc suivent.
-Existe-t-il des moyens pour repérer l’état de la conjoncture ? Des avertisseurs d’un
renouveau inflationniste ? Tendance est ref la plus utilisable.
Pb : le sens des causalités : diminution de la demande = chômage ou
chômage= diminution de la demande ?
Pb : évaluation : sous estimé ou sur estimé.
Impact du principe de précaution : si on n’est pas sûr qu’un produit est bon, mieux
vaut l’interdire. Mais si on ne fait que ce dont on est sûr, les progrès sont lents. Le
risque zéro n’existe pas. Combien de tps doit durer une nouveauté pour que prise en
cpte par agents ?
-Prévisions, anticipations : La direction des prévisions appartient au ministère des
finances. Elle ne peut que réduire les aléas, préciser/éclairer la conjoncture. On
utilise la modélisation de manière croissante pour simuler une situation. Le problème
majeur : les hypothèses peuvent être aléatoires. Pourtant on se fonde sur elles. Il
importe d’abord d’opérer une distinction entre les chocs exogènes et ceux qui
relèvent des modifications de comportement. Obligé de supposer rationalité et
stabilité.
-Interdépendance des conjonctures économiques : rapport INSEE commence tjrs par
conj. Internationale .
Problèmes de méthodes :
Qui intervient ? L’ETAT : au sens national ? Dans L’ UE ?
Deux grandes orientations :
-les libéraux : l’Etat doit être un agent comme les autres.
-La macro économie keynésienne : Etat-Arbitre entre avantages collectifs et
individuels.
A quel niveau d’intervention ? Infra national, national, régional, mondial…
En arrière-plan demeurent plusieurs questions : est-ce que la régionalisation est un
objet et une structure pérenne ou est-ce simplement une étape vers le marché
universel ? Le Mercosur n’est pas un espace de libre-échange donc il se dissoudrait
vite dans la mondialisation. Y a-t-il en ce domaine une vision claire aux USA ?
L’ALENA est elle une étape vers le libre-échange mondial ou va-t-elle durer ?
Optimisation sous contraintes de l’éco : les budgets sont établis sans être acquis, pb
des évolutions éco. Nouvelles contraintes comme normes ou standards de qualité…
Le temps et les délais : On appelle « timing » le choix du temps approprié. De plus,
Les délais d’action et de réaction s’avèrent déterminant. Le bon responsable prend
les bonnes décisions au bon moment. En France, au contraire, on prend souvent les
mesures au mauvais moment. La politique des années 80-81 est une politique de
relance faite au moment où tous les autres pays étaient en récession. On n’en a
donc tiré aucun bénéfice.
1 Fondements de la politique économique « l’ère des certitudes »
« L’ère des certitudes » correspond à l’âge d’or de la politique économique. Depuis
on n’a pas pu réinventer un système de ce style. La politique économique est un
phénomène récent (Keynes).
Il existe une analyse générale cohérente. Le mercantilisme puis le colbertisme :
construction d’une économie par l’Etat. Intervention, surtout sur les manufactures.
C’est la circulation monétaire qui est la richesse. Pour que l’Etat s’enrichisse, l’or doit
rentrer : c’est le protectionnisme. Louis XIV va mener des guerres économiques.
Colbert va faire enlever des ouvriers spécialisés pour les mettre dans les
manufactures d’Etat.
En 1776, Smith dans La richesse des nations, pose les bases du libéralisme. Il existe
un ordre naturel, spontané si l’Etat n’intervient pas, stable s’il se rétablit
automatiquement.
Les équilibres sont déterminés par le marché à travers un système des prix et de
concurrence. Dans ce contexte, la place de l’Etat se limite aux fonctions régaliennes :
il faut un Etat pour assurer les fondements du marché (droit de propriété, lois,
règlements, ordres,…).
2 L’age d’or des politiques keynésiennes : des années 50 à 70.
• Les ambitions : dès qu’il faut maximiser la croissance, éliminer les fluctuations
cycliques, dépasser les échanges internationaux et contrôler l’inflation, on fait appel
à l’Etat. C’est le « carré magique ».
Puis choc pétrolier, guerre du Vietnam, surendettement des pays du 1/3 monde ( et
de certains pays pétroliers Nigeria, Mexique…).
La politique de redistribution des revenus (30 glorieuses) ne fonctionne plus. La
croissance ralentit, les dépenses publiques augmentent en part de PIB.
Cette période a correspondu plus à une conjoncture d’éléments favorables qu’à une
organisation fonctionnelle (décolonisation, rattrapage des PED, européens
développent la recherche et les initiatives, stabilité internationale…).
3 Le keynésianisme dépassé ? Approches monétaristes, éco de l’offre et triomphe du
marché.
L’école de la régulation.- Le système économique développé dans l’après-guerre n’a
plus aujourd’hui de bases sociales et techniques qui permettent sa reproduction. Ex.
Le Fordisme (production et consommation de masse). Evolution aussi du rapport
salarial. Il y a déséquilibre entre la gestion du système et sa réalité. Outils d’analyse
intéressants mais qui ne débouchent sur aucune politique.
Les écoles monétaristes.- C’est la mise en cause des fondements mêmes de
Keynes. Idée que l’on ne peut pas passer par une politique monétaire et fiscale de
type keynésien sans modifier le niveau de l’emploi et le taux d’activité. Très vite, il y
aura de l’inflation si il y a création excessive de monnaie.
La nouvelle école classique : la théorie des anticipations.- Toute politique
économique est impossible. Les agents, étant rationnels, anticipent toute politique
économique et la contrent.
Le climat général est un climat d’hostilité à l’intervention de l’Etat. La régulation peut
et doit se faire par le marché. C’est le tout marché.
On ne peut pas faire grand-chose. Moins il y a intervention publique, mieux
l’économie se porte.
L’économie mondiale est en mutation : les services l’emportent sur les
marchandises, le marché l’emporte sur l’Etat, la finance l’emporte sur le national, la
flexibilité l’emporte sur la stabilité.
La nouvelle économie voit la fin de la possibilité de voir une économie administrée.
L’ETAT ne peut pas déterminer les réactions des marchés. L’innovation ne peut plus
venir de l’Etat.
C’est l’intervention qui est contestée car elle est présentée comme illégitime et
inefficace : reste t il un champ pour la politique économique (surtout monétaire) dans
des économies de marché ouvertes ? Un politique économique est-elle possible pour
l’Europe ? Quels instruments ? La politique budgétaire est un instrument mais qui
demeure l’apanage de chacun des Etats.
Il faut penser que l’Etat assure une connexion, explique les phénomènes sans
passer par la rentabilité. Ex. La croissance est plus forte quand l’éducation meilleure.
On peut donc développer une série d’interventions publiques qui créent
l’environnement qui favorise la croissance. Donc la croissance dépend en partie des
investissements, pas directement productifs des entreprises, mais d’investissement
de la société.
Il reste donc une synthèse keynésienne.
Quelle coordination des politiques économiques ?
L’interdépendance des situations économiques a ses effets pervers : comment
réduire les initiatives déstabilisantes, coordonner les activités ? Par exemple, en
1981, le gouvernement français décide de relancer l’économie par une politique
keynésienne, mais c’est l’économie allemande qui profite du développement français
car la France a adopté seule une politique d’expansion.
D’où l’idée qu’il faut essayer de coordonner, homogénéiser les situations. Les
critères de convergence de Maastricht vont dans ce sens : au sein de l’Union
Européenne, les écarts se sont réduits, les objectifs sont désormais communs
(notamment en matière d’inflation). Mais si certaines politiques sont faciles à
coordonner (la stabilité des prix par exemple), d’autres sont beaucoup plus difficiles
(comme les politiques sociales : on a vu combien il est difficile de contrarier la culture
française en matière de retraites).
Il y a conflit permanent entre la vision collective et la multitude d’intérêts nationaux.
En terme d’analyse globale, la question est de savoir s’il y a un intérêt collectif
mondial qui justifierait une ingérence particulière. En contrepartie, un Etat devrait
aussi savoir se limiter lorsqu’il est en phase de gêner cet intérêt supranational. Ces
réflexions rejoindraient alors les interrogations qui portent sur la maîtrise des prix du
pétrole, ou sur celle de la pollution.
L’intervention de l’Etat est justifiée par le postulat de l’existence d’un intérêt général.
C’est cet intérêt général qui est le fondement de la macroéconomie, et il s’exprime à
travers un choix collectif qui n’est pas réductible à la somme des intérêts individuels.
Mondialisation et politiques nationales :
Les pays peuvent s’adapter, anticiper, améliorer leur gouvernance. Quelle est la part
de souveraineté théorique qu’il faut abandonner pour conserver une influence plus
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