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Taux & crédit
Dans son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale de début d’année, le FMI a révisé en baisse de 0.2%
à respectivement +3.4% pour 2016 et +3.6% pour 2017 ses prévisions de croissance mondiale, par rapport à
octobre dernier. Il souligne en effet que la situation des pays émergents apparaît périlleuse dans de nombreux
cas, du fait (1) du ralentissement de l’économie chinoise lié à son rééquilibrage vers la consommation domestique
et les services, (2) de la chute des cours de matières premières et (3) des tensions observées au sein des grands
pays émergents, en particulier au Brésil, en Russie et dans les pays du Moyen Orient. Le FMI anticipe en parallèle
une poursuite de la reprise modeste des économies des pays avancés : croissance des Etats-Unis estimée à
+2.6% en 2016 et 2017, abaissée de 0.2% par rapport à octobre 2015, activité en Zone euro estimée à +1.7%
pour 2016 (+0.1%) et 2017. Elle a, à l’inverse, maintenu inchangées ses projections de croissance en Chine pour
2016 à +6.3% et pour 2017 à +6%, tandis qu’elle révisait en nette baisse celles du Brésil de -1% à -3.5% en
2016 et de +2.3% à 0% en 2017 et, dans une moindre mesure, celles de la Russie (-1% pour 2016 et +1% en
2017).
Zone euro
Sans surprise, la Banque centrale européenne (BCE) n’a pris aucune nouvelle mesure d’assouplissement monétaire
lors de son Conseil des gouverneurs du 21/01. Les 3 taux directeurs sont inchangés, en particulier le taux de
dépôts (abaissé à - 0,30% en décembre), et les montants des rachats d’actifs sont maintenus à 60 Md€ par mois
au moins jusqu’en mars 2017. Depuis la réunion du 3/12, les conditions économiques et financières se sont
détériorées, selon M. Draghi, soulignant les incertitudes sur les perspectives économiques des pays émergents, la
volatilité accrue des marchés financiers et des marchés de matières premières et la montée des risques
géopolitiques. En conséquence, la dynamique de l’inflation en Zone euro s’est affaiblie, ce qui pourrait se traduire
par des niveaux très bas ou négatifs dans les prochains mois.
M. Draghi a donc annoncé qu’il serait nécessaire de revoir et, potentiellement, de reconsidérer l’orientation de la
politique monétaire, lors de la prochaine réunion le 10/03, la BCE ne se fixant pas de limites dans l’utilisation des
instruments monétaires disponibles. Il n’a pas détaillé les nouvelles mesures possibles, qui peuvent concerner à la
fois les taux directeurs (baisse du taux de dépôts) et le programme d’assouplissement quantitatif (prolongement
de son échéance, augmentation du montant, diversification des achats). Les anticipations de nouvelles actions de
la Banque centrale européenne sont donc relancées.
Italie : L’annonce d’un montant de créances douteuses de 200 Md€ logées dans les bilans des banques italiennes
a également inquiété les investisseurs. Les créances douteuses représenteraient ainsi 17.5% des créances totales
des banques en Italie, contre 2% en Allemagne, 4% en France et 7% en Espagne. L’indice des valeurs bancaires à
la bourse de Milan a donc plongé de 24% depuis le début de l’année et la 3e banque italienne (Banca Monte dei
Paschi di Siena), également la plus fragile, a vu ses cours s’effondrer de 59% en parallèle. En outre, les
restructurations du secteur bancaire portugais soulèvent la contestation. Ces 2 éléments ont donc entraîné le
20/01 une significative remontée des taux de rendement des obligations souveraines à 10 ans du Portugal (+16
bp à 2.91%), de l’Italie (+10 bp à 1.66%) et de l’Espagne (+9 bp à 1.78%).
Royaume-Uni : Le taux d’inflation britannique a légèrement augmenté (+0.1%) au mois de décembre et s’est
établi au-dessus des prévisions et de la statistique du mois précédent (0%). L’inflation annuelle a également
progressé de +0.1% et touché, à +0.2%, un plus haut depuis janvier 2015. Sur l’ensemble de l’année 2015,
l’inflation moyenne a finalement été nulle. Elle a non seulement fortement baissé par rapport au chiffre de 2014
(+1.5%) mais a aussi enregistré un record historique à la baisse depuis la création de la statistique en 1950. En
parallèle, l’inflation de base, hors prix énergétiques et alimentaires, s’est hissée à +1.4%, un pic inédit depuis
janvier 2015. Les prix des services ont en effet établi leur plus forte accélération annuelle (+2.9%) depuis
septembre 2013, tandis que le repli des prix des biens industriels se révélait être le plus faible (-1.2%) de l’année.
Les propos du Gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE), tenus le 19/01, ont été perçus comme
particulièrement accommodants. Il a déclaré qu’aucun calendrier relatif à une hausse des taux directeurs n’était
pré-établi et que, selon lui, le moment n’était pas encore venu de relever les taux directeurs, l’activité mondiale
étant plus faible et l’économie britannique ayant ralenti. Evitant de fournir la moindre indication en termes de
date, M. Carney a précisé que la décision de relever les taux directeurs dépendrait de 3 éléments principaux. Tout