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LE DEVELOPPEMENT ET LE SOUS-DEVELOPPEMENT
D31 11L4
INTRODUCTION
30% de la population mondiale monopolisent 80% des ressources.
L’Amérique en détient >25% pour 6% de la population mondiale.
En 2000 le Sud représente 80% de la population mondiale et >85% de des moins de 25 ans y
résident.
L’inégalité économique « Nord-Sud » se double d’un formidable conflit de générations.
Les pays riches : env. 30 états
Amérique du Nord
Europe de l’ouest
Japon
Australie
Les pays (très) pauvres : env. 130 états
Afrique
Amérique latine
Une bonne partie de l’Asie
Les pays intermédiaires : env. états
Nouveaux pays industriels (NPI) : Mexique, Corée du Sud, Taïwan, Hong Kong, Singapour
Les ançiens pays communistes
Afrique du sud.
I.1.5 Le tiers monde
Expression apparue en 52 : article intitulé « trois monde, une planète » (Sauvy). En référence
au petit peuple du tiers état en France avant la révolution : aucun droit, sinon de travailler et
payer les impôts.
Contexte : trois ensembles : bloc capitaliste et bloc de l’Est en confrontation. Et les pays qui
refusent d’adhérer à l’un ou l’autre pays non alignés, c’est à dire le tiers-monde.
Répartition des populations et des richesses entre les trois blocs.
Pays du tiers monde
Pays capitalistes
développés PCD
Ançiens pays
communistes APC
Nbre d’états approx.
130
30
30
Population
En % de la pop. mondiale
4 mia
>70%
900 mio
>15%
550 mio
>10%
Distribution des richesses
1-2%
75%
20-25%
Part des terres émergées
60%
15%
25%
Production de matières 1e
Mines
Métallurgie
Énergie
Céréales
Autres productions agric.
30% du volume
45%
23%
24%
42%
45%
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I.1.8 du tiers monde aux tiersmondes
Mais la réalité n’est pas uniforme. diversité des systèmes économiques de ces pays
nombreuses appellations :
- pays sous-développés (PSD)
- nouveaux pays industriels (NPI)
- pays exportateurs de pétrole (OPEP)
- pays à revenus intermédiaires (PRI)
- pays en voie de développement (PVD)
- pays les moins avancés (PMA)
référence à la notion de développement. définition de Bairoch : Développement :
« Ensemble des changements économiques, sociaux, techniques, et institutionnels liés à
l’augmentation du niveau de vie résultant des mutations techniques et organisationnelles
issues de la révolution industrielle du 18e ».
I.2 Les critères du développement
Méfiance dans la lecture et l’interprétation des PIB : pour comparer les PIB de 2 pays, encore
faut-il que :
- les modes de calcul du PIB soient les mêmes (activités prises en compte et activités
non prises en compte). Dans certains pays, les activités illégales représentent >50%
des activités légales.
- Il faut comparer les PIB dans une même monnaie, mais il faut pouvoir comparer les
pouvoirs d’achat.
I.3 Les facteurs clés du développement
En dehors des critères du PIB et de l’IDH (indice de développement humain), il existe
d’autres facteurs d’approche du sous-développement.
Par exemple, la capacité à surmonter plus ou moins rapidement les difficultés. Beaud
distingue :
- Les pays capables de maîtriser leur avenir : pays pétroliers à faible population.
- Les pays capables de surmonter leurs difficultés immédiates : Chine, Brésil, Inde,
Indonésie, Afrique du Sud, Nigéria, Mexique.
- Les pays, de loin les plus nombreux, qui sont dans l’impasse et sont incapable de
trouver des solutions économiques et politique.
La plupart des critères couramment utilisés pour caractériser les situations de développement :
Taux de croissance
Indice de fécondité
Taux de mortalité infantile
Espérance de vie
Part de la population en zone urbaine
Taux d’analphabétisme
Nbre de médecins pour 1000 habitants
Taux de scolarisation des enfants
Nature du régime (dictature, démocratie)
Poids des dépenses militaires
Respect des droits de l’homme
Liberté politique
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PIB / habitant
Taux de croissance du PIB
Structure du PIB (part relative des secteurs 1e, 2e, 3e)
Part de la population active occupée dans l’agriculture
Taux d’inflation
I.2.4 Les limites de l’IDH
L’indicateur de développement humain IDH : composite intégrant des variables
démographiques et sociales.
Pour calculer IDH, on relève dans les pays à comparer, pour une année donnée :
- 1. l’espérance de vie
- 2. l’éducation, moyenne pondérée de deux facteurs (0.66 x a. + 0.33x b.) :
o a. le taux d’alphabétisation (pondération 0.66)
o b. le niveau de formation (durée de la scolarité) (pondération 0.33)
- 3. le PIB par habitant.
Pour chaque poste, on compte :
- A. L’écart maximal, c’est à dire l’écart entre le pays le plus avancé et le moins avancé.
- B. L’écart entre le pays concerné et le pays le moins avancé.
- On fait le rapport A/B pour obtenir l’indice du poste.
Finalement on l’IDH est la moyenne des trois indices : (1. + 2. + 3.) / 3 = IDH
On lui fait les critiques suivantes :
- La notion d’utilité marginale décroissante du revenu n’est utilisé que pour les pays
dont le PIB/habitant est > 4829 $/an (seuil de pauvreté international en 93). Au-delà
de ce seuil, l’utilité marginale est considérée quasi nulle. les valeurs du
PIB/habitant « corrigé » varient très peu pour les pays dont le PIB réel dépasse 4829 $.
- Le taux d’alphabétisation des adultes ne tient compte que des acquis scolaires
primaires (lecture et écriture), et pas des acquis de formations postscolaires et
professionnelles. En plus, l’IDH ne mesure pas la qualité des systèmes éducatifs.
- Les indicateurs politiques ne sont pas pris en compte.
- L’IDH ne permet que la comparaison entre pays pour une même année. Il ne permet
pas de suivre l’évolution d’un pays.
Exemple fictif :
Pays X
Valeurs les plus
élevées
Valeurs les plus
faibles
1995
2000
1995
2000
1995
2000
Espérance de vie
50
52
80
82
40
45
Taux d’alphabétisation des
adultes
40
45
100
100
15
30
Nombre moyen d’années
d’étude
8
9
14
16
3
6
PIB par habitant « corrigé »
4’000
4’100
10’000
15’000
50
200
Calcul de l’IDH du pays X en 1995 :
- niveau de santé :
o écart maximal 80 40 = 40
o écart entre X et le pays le plus faible 50 40 = 10
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o rapport entre les deux écarts 10 / 40 = 0.250
- niveau d’instruction :
o alphabétisation :
écart maximal 100 15 = 85
écart entre X et le plus faible 40 15 = 25
rapport entre les deux écarts 25 / 85 = 0.294
o nombre d’années d’études :
écart maximal 14 3 = 11
écart en X et le plus faible 8 3 = 5
rapport entre les deux écarts 5 / 11 = 0.455
pondération : (0.294 x 0.66) + (0.455 x 0.33) = 0.343
- PIB / habitant :
o écart maximal 10’000 – 50 = 9’950
o écart entre X et le plus faible 4'000 50 = 3’950
o rapport entre les deux écarts 3'950 / 9'950 = 0.397
IDH 1995 du pays X : (0.25 + 0.343 + 0.397) / 3 = 0.330
En calculant l’IDH 2000 du pays X, on trouvera : 0.231
L’indexe est passé de 0.330 à 0.231 alors que le pays a progressé dans tous les domaines
couverts par l’index. Ça signifie que les pays moins développé ont progressé plus vite que X
entre 95 et 2000.
II. LES PROBLEMES POSES PAR LE SOUS-DEVELOPPEMENT.
II.1 les problèmes posés par le sous-développement
- Démographique : tous les pays du tiers monde voient un forte croissance
démographique.
o elle est très rapide en Afrique (3% / an).
o elle est très importante en Asie où la population est très nombreuse (3.7 mia en
2000).
la démographie est-elle la cause ou l’effet du sous-développement ?
- La croissance peut-être importante dans certains pays du tiers monde, ce qui ne résoud
pas forcément les problèmes.
- Nourriture (800 mio d’êtres humains souffrent de faim en 1995).
o La progression de la consommation et production alimentaire du tiers monde
s’est ralentie ; compte tenu de la démographie, elle a stagné, voire régressé
dans certains pays. En parallèle, l’europe connaît de grave problèmes
économiques de surproductions agricoles.
o La situation s’est dégradée en Afrique Subsaharienne. Elle s’améliore en Asie
et en Amérique Latine. On meurt encore de faim en Inde.
- Le taux d’analphabétisation augmente, mais le nombre d’analphabètes augmente aussi.
Le taux d’analphabétisme dans certains pays atteint 80%, et le taux de scolarisation
12% !
Il n’y a pas que des mauvaises nouvelles.
En 30 ans, dans les pays du tiers monde :
- espérance de vie : +17 ans
- ration alimentaire par tête : +20%
- taux de mortalité infantile : x 1/2
- taux d’alphabétisation : +40%
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Mais il y a de grandes disparités entre pays.
Ex : l’Algérie appartient au tiers monde comparé à l’Europe de l’Ouest, mais elle fait figure
de pays industrialisé comparé au Mali ou au Niger. De plus, on n’y meurt pas de faim.
Le problème alimentaire
Il provient de nombreux facteurs interdépendants :
- Conditions naturelles défavorables à la production (inondations au Bangladesh,
sécheresse, criquets au Sud du Sahara). Dans l’absolu ce sont des causes aggravantes
qui ne sont pas insurmontables.
- Équilibres écologiques rompus (déforestations conduisant à la désertification des sols,
usage mal adapté des pesticides, surpêche et épuisement des stocks halieutiques).
- Surpopulations. Croissance démographique plus rapide que la croissance de
productions alimentaires.
- Choix de cultures non adaptés aux besoins locaux. (agricultures d’exportations
substituées à la production vivrière, pour équilibrer la balance économique et
rembourser la dette).
- Désorganisation économique des pays du tiers monde. L’asie a progressé
spectaculairement en matière d’alimentation en réorganisant la production et la
distribution de ses marchés.
II.3 Les problèmes du sous-développement
Les 3 problèmes fondamentaux rencontrés par les habitants du tiers monde :
- situation alimentaire
- situation « culturelle »
- situation sanitaire.
II.3.1 L’alimentation
- Famine : manque complet de nourriture pour une part importante de la population.
Carences mortelles fortes mortalités. Situations de nature temporaire.
- Disette : période de grave pénurie alimentaire. Graves insuffisances alimentaires, mais
ne présentant pas le caractère massivement meurtrier des famines.
- Sous-alimentation (sous-nutrition) : insuffisance quantitative de nourriture qui
n’atteint pas le degré de la famine. Se traduit par un manque de calorie.
- Malnutrition :insuffisance qualitative. Alimentation mal équilibrée carences de
certains éléments.
Sous-alimentation et malnutrition sont souvent subies de façon permanente, alors que les
famines sont conjoncturelles.
Ces carences génèrent :
- Des troubles de santé et manque de résistance de l’organisme, même à des maladies
bénignes.
- Nanisme, malformations, débilité, cécité, maladies infantiles…
- désespoir déviances sociales : prostitution, alcoolisme, drogue, suicide, vol,
exploitation d’enfants…
II.3.2 L’analphabétisme
Caractéristique généralisée du tiers monde.
Alphabétisme = préalable ou corrolaire du développement ?
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