CBSV - TSTL - 20/10/2015 RÉVISION LE MILIEU INTÉRIEUR 1. Les liquides de l’organisme sont compartimentés et échangent de la matière Dans l’organisme, les liquides représentent 60% de la masse corporelle, dont la répartition apparaît dans le tableau ci-dessous : Document 1 : Répartition des liquides dans le corps humain Liquides intracellulaires (≈ 40%) Sang Cellules sanguines Plasma 4% Liquide Interstitiel 16% Lymphe Interstitielle et canalisée Liquides extracellulaires = Milieu intérieur (≈ 20%) Cellules de tissus divers Cellules de muscles Document 2 : Les échanges entre les différents compartiments liquidiens Sens circulation sanguine Capillaire artériel capillaire veineux Leucocytes A Erythrocyte Noyau B Cellules C D Capillaire lymphatique Circulation liquidienne Page 1 sur 6 CBSV - TSTL - 20/10/2015 A l'aide des documents 1 et 2, nommer les différents liquides des compartiments A, B, C et D. 2. Relations anatomiques entre circulation sanguine et circulation lymphatique Reporter les couleurs sur les documents ci-dessous : Sang Hématosé en rouge. Sang non hématosé en bleu. Lymphe en vert. Document 3 : Relations entre les capillaires sanguins et lymphatiques source du schéma: cegep-ste-foy.qc.ca/profs/chebert Document 4 : Circulations lymphatique et cardio-vasculaire Page 2 sur 6 CBSV - TSTL - 20/10/2015 A l’aide des documents 2, 3 et 4, dégager l’origine de la lymphe, son parcours et sa destination finale. Remarque : les capillaires lymphatiques drainent la lymphe interstitielle pour éviter la formation d’œdème. Définir les termes "drainer" et « œdème ». 3. Relations fonctionnelles entre circulation sanguine et circulation lymphatique Etude d’une maladie provoquant un dysfonctionnement du système lymphatique: l'éléphantiasis Document 5 : L'éléphantiasis "Une très vaste équipe internationale de chercheurs publie aujourd’hui dans la revue Science la première séquence du génome du ver filiforme Brugia malayi, l’un des parasites responsable de l’éléphantiasis. Cette maladie, caractérisée par un gonflement monstrueux des bras, des jambes ou d’autres parties du corps, affecte 140 millions de personnes dans le monde, dont 40 millions sévèrement déformés ou handicapés, selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le ver est un nématode filaire, il est transmis à l’homme par la piqûre de plusieurs moustiques (Aedes, Culex, Anopheles..). Une fois dans le corps humain, les larves atteignent le stade adulte et vont se loger dans le système lymphatique, ce réseau de très fins vaisseaux et de ganglions qui sert au transport de la lymphe et qui abrite aussi de nombreuses cellules du système immunitaire. Les filaires bloquent le drainage lymphatique et entraînent très souvent un gonflement des tissus (œdème). Les bras, les jambes, mais aussi les bourses et le pénis chez l’homme ou les seins et la vulve chez la femme, peuvent être déformés par la filariose. Le ver Brugia malayi, tout comme Wüchereria bancrofti, autre agent de la filariose lymphatique, a un cycle de reproduction complexe en deux temps. Les adultes mâles et femelles se reproduisent chez l’homme, envoyant dans le sang de minuscules larves, des microfilaires, que le moustique ingère en piquant une personne infectée. Ces larves ont besoin de passer chez le moustique pour se développer et pouvoir ensuite infecter l’homme. Elles y retournent par la piqûre de l’insecte. Avec le génome de Brugia malayi, les chercheurs veulent découvrir de nouvelles cibles thérapeutiques et mettre au point des traitements plus efficaces que ceux dont on dispose aujourd’hui. Elodie Ghedin (Institute for Genomic Research, Maryland, USA), qui a coordonné le projet de séquençage, et ses collègues aimeraient notamment comprendre comment le ver parasite réussit à tromper le système immunitaire. Une femelle peut vivre huit ans dans le système lymphatique d’un individu et produire un millier de larves par jour. Les traitements actuels visent les microfilaires mais n’éliminent pas totalement le ver adulte, expliquent les chercheurs. Ils doivent donc être pris pendant des années, voire toute une vie. L’Inde et l’Afrique sont les régions du monde les plus touchées par les filarioses. La maladie progresse, entre autres à cause de l’extension rapide des zones d’habitations où les moustiques viennent se reproduire, précise l’OMS." Cécile Dumas Sciences et Avenir.com(21/09/07) Quelle est la cause de la maladie? Dégager deux rôles du système lymphatique : Page 3 sur 6 CBSV - TSTL - 20/10/2015 Remarque : Troisième rôle de la lymphe : transport des substances liposolubles : après digestion, les nutriments liposolubles (ex : vitamine D) ne passent pas directement dans le sang, mais sont d’abord véhiculés par la lymphe. Ainsi, l’existence du lien entre circulation lymphatique et sanguine laisse supposer que lymphe et sang présentent une composition similaire. Document 6 : Comparaison des compositions du sang et de la lymphe Constituants Sang Na+ K+ Ca2+ Mg2+ HCO3Glucose PLASMA Cl- Phosphates Lymphe 140 mmol.L-1 140 mmol.L-1 4.8 mmol.L-1 4.7 mmol.L-1 2.5 mmol.L-1 2.5 mmol.L-1 0.9 mmol.L-1 0.9 mmol.L-1 101 mmol.L-1 102 mmol.L-1 26 mmol.L-1 25.8 mmol.L-1 5.1 mmol.L-1 5.0 mmol.L-1 4 mmol.L-1 4 mmol.L-1 Albumine 70 g.L-1 Albumine 4 g.L-1 Fibrinogène Immunoglobulines (Anticorps) Erythrocytes Leucocytes Thrombocytes Absence Immunoglobulines (Anticorps) Absence Leucocytes Absence Protéines Cellules Eléments figurés Comparer les compositions du sang et de la lymphe Donner le rôle des éléments apparaissant en caractères gras et en italique dans le tableau. Page 4 sur 6 CBSV - TSTL - 20/10/2015 CORRECTION 1. Les liquides de l’organisme sont compartimentés et échangent de la matière A l'aide des documents 1 et 2, nommer les différents liquides des compartiments A, B, C et D. A = plasma, B = liquide ou lymphe interstitiel(le), C = lymphe canalisée, D = liquide intracellulaire = cytoplasme. 2. Relations anatomiques entre circulation sanguine et circulation lymphatique A l’aide des documents 2, 3 et 4, dégager l’origine de la lymphe, son parcours et sa destination finale. Origine de la lymphe : le plasma Parcours : 1. Fuite plasmatique au niveau des capillaires sanguins vers les tissus : production de lymphe interstitielle. 2. Passage de la lymphe interstitielle dans les capillaires lymphatiques : production de lymphe canalisée. Devenir de la lymphe : Déversement de la lymphe dans le système cardio-vasculaire par une veine (au niveau de la veine sous-clavière, qui se jette dans la veine cave supérieure). Remarque : les capillaires lymphatiques drainent la lymphe interstitielle pour éviter la formation d’œdème. Définir les termes "drainer" et « œdème ». Drainer : éliminer l'excès d'eau. Lorsqu' un drain est déposé au niveau d'une plaie, il permet l'écoulement du liquide en dehors de l'organisme. Œdème : accumulation de liquide dans un tissu, entrainant la formation d’une tumeur. 3. Relations fonctionnelles entre circulation sanguine et circulation lymphatique Quelle est la cause de la maladie? Maladie causée par un ver filiforme « brugia malayi » ayant un cycle de vie dont l’homme est un des hôtes. Dégager deux rôles du système lymphatique : Dans cette partie, l’étude de la maladie de l’éléphantiasis permet de mettre en évidence le rôle de drainage du système lymphatique. Dans le texte il apparaît que la lymphe contient des cellules immunitaires Nous pouvons alors supposer que le système lymphatique présente un rôle dans la défense de l’organisme. Comparer les compositions du sang et de la lymphe Le sang et la lymphe ont une composition semblable, sauf pour certaines cellules (érythrocytes et thrombocytes) et certaines protéines (albumine et fibrinogène). Donner le rôle des éléments apparaissant à la fois en caractères gras et en italique dans le tableau. Page 5 sur 6 CBSV - TSTL - 20/10/2015 - Albumine : le sang contient une quantité d’albumine plus importante que la lymphe ; cette albumine sanguine sert au transport de diverses substances (hormones, acides gras libres …) L’albumine est essentielle pour le maintien de la pression oncotique indispensable à la bonne répartition des liquides entre les vaisseaux sanguins et les tissus ou le milieu interstitiel. (La pression osmotique se définit comme la pression minimum qu’il faut exercer pour empêcher le passage d’un solvant d’une solution moins concentrée à une solution plus concentrée au travers d’une membrane semi-perméable (membrane hémiperméable). En biophysique, on distingue la pression oncotique qui est la part de la pression osmotique due aux protéines - Immunoglobulines et leucocytes : ils sont impliqués dans la défense immunitaire. Fibrinogène et thrombocytes (plaquettes) sont indispensables lors de l’hémostase (dont la coagulation fait partie). Erythrocytes : essentiels pour le transport des gaz (O2 et CO2). Page 6 sur 6