Pour Guilder, l’offre s’assimile au potlatch : dans la recherche de son statut d’homme et dans
le cadre du potlatch, l’individu travaille à fournir un don dont il ne peut rien attendre dans
l’immédiat.
Le développement de l’offre se fait sans contrepartie immédiate. L’individu, par son travail
présent, acquiert des droits sur le futur (définition classique de l’épargne). Il faut stimuler
l’offre car l’efficacité de l’économie est dépendante de cette capacité des individus à générer
des richesses futures ainsi que de leur motivation.
Ex de la Sillicon Valley dans les années 80 et 90 : les PME et PMI sont plus à même de
générer des richesses que les firmes géantes bureaucratisées et peu efficaces. Dans le cadre de
la Reaganomics ou de la politique de Thatcher, les effets à court terme sont différents de ceux
attendus par les économistes de l’offre : hausse considérable des déficits budgétaires (de type
keynésien selon les analystes)
La théorie de l’offre présente le point positif de réhabiliter le rôle de l’entrepreneur mais
entraîne une méfiance des agents économiques envers les Etats accrue.
3. L’école du Public Choice
Elle s’intéresse au rôle de la puissance publique et essaye d’en vérifier l’efficacité. Son
but est de renouveler l’analyse néoclassique de l’Etat. Cette école reconnaît l’imperfection des
marchés du fait de l’indivisibilité de certains biens (ex : défense nationale), et donc de la
difficulté d’y accéder par le marché, et des effets externes de ces biens. Les coûts engendrés
par les effets non désirés du fonctionnement du marché doivent être mesurés.
Les économistes du PC ont défini le coût marginal social comme somme des coût marginaux
des productions privées et des effets positifs et négatifs que ces activités peuvent engendrer
sur des indices situées à l’extérieur de cette production.
Cette théorie reste assez critique de l’Etat, et notamment de la théorie de l’intérêt général :
Buchanan a montré qu’en général, l’Etat n’adopte pas des solutions optimales. L’action
publique, d’une façon générale, adopte toujours une solution qui optimise la satisfaction des
décideurs (fonctionnaires, élus) plus que la satisfaction de la collectivité. L’élu, dans sa
recherche du pouvoir, adopte des positions qui visent sa réélection. Cela explique le poids des
lobbies dans l’action publique. L’homo œconomicus, face à ce fonctionnement, est conduit à
adopter une position de cavalier libre (il bénéficie des avantages sans en supporter les coûts et
même en les aggravant).
Théorie du vote : Buchanan critique les modalités d’organisation de la démocratie : le scrutin
majoritaire ne crée pas les conditions de l’efficacité sociale et en particulier elle conduit à
l’émergence de groupes de pression et à un marchandage politique pour l’adoption de règles
=> hausse structurelle des coûts sociaux au regard des gains attendus.
Théorie des effets pervers : Tullock montre que les comportements bureaucratiques ont la
même incidence sur la dépense de l’E. Le bureaucrate préfère l’immobilité au changement, la
croissance du budget qu’il gère à la stagnation ou la baisse. Il défend ses intérêts propres
(carrière) ou ceux de son service.
4. Théorie du capital humain
Elle est fondée sur l’étude des comportements humains, « le 3e âge de l’analyse économique »
selon Becker après :
1er âge : étude des mécanismes de production et de consommation matérielle
2e âge : étude de l’ensemble des rapports marchands
3e âge : étude de l’ensemble des comportements humains
La théorie du capital humain est au cœur de cette étude des comportements humains.
On appelle capital humain les activités qui influencent les revenus monétaires futurs
(éducation, scolaire ou non, formation professionnelle, soins médicaux, recherche