I) Les soldes intermédiaires de gestion. 1- La marge commerciale = vente marchandises – achats de marchandises +/- variation des stocks de ces mêmes marchandises. 2- La production de l’exercice = production vendue + production stockée+production immobilisée. 3- La valeur ajoutée = marge commerciale + Production de l’exercice – achats de matière première et autres approvisionnements +/- variation des stocks des matières premières et autres approvisionnements – autres achats et charges externe. 4- Excédent brut d’exploitation = valeur ajoutée + Subventions d’exploitation - Impôts, taxes et assimilés - Charges de personnel 5- Résultat d’exploitation = EBE + Reprise sur amortissement et provisions d’exploitation -dotation aux amortissements et provisions d’exploitation +autres produits d’exploitation -autres charges d’exploitation 6- Résultat courant avant impôts (RCAI)= résultat d’exploitation + Produits financiers -charges financières (+/- quote part de résultat sur opérations faites en commun) 7- Résultat exceptionnel = ensemble produits exceptionnels – ensemble charges exceptionnels 8- Résultat net comptable = RCAI – impôts sur sociétés(ou impôts sur bénéfices) - Participation des salariés II) LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT Définition : représente la ressource interne générée par l’activité normale et habituelle de l’entreprise, considérant que cette ressource ne fait l’objet d’aucune affectation automatique. Se mesure comme étant : Le solde après impôts – produits qui ont donné/donneront lieu à encaissement + charges qui ont donné/donneront lieu à encaissement. 2 méthodes de calcul de la CAF : La méthode additive CAF = résultat net comptable + dotations aux amortissements et provisions d’exploitation -reprise sur amortissements et provisions d’exploitation et transferts de charges (à répartir) +charges exceptionnelles sur opérations en capital -produits exceptionnels sur opérations en capital -subventions d’investissements virés au compte de résultat La méthode soustractive CAF = EBE + transferts de charges d’exploitation (sauf transferts de charges à répartir) +autres produits d’exploitation -autres charges d’exploitation +ensemble produits financiers (sauf reprise sur amortissement et provisions à caractère financier) -charges financières +produits exceptionnels -charges exceptionnelles -participation des salariés -impôts sur sociétés La CAF sert à : -autofinancer les investissements -rembourser le capital des emprunts -payer les dividendes Sans CAF l’entreprise ne peut pas investir car elle n’a pas de ressource pour le faire. Elle ne peut pas non plus emprunter car rembourser l’emprunt n’est pas possible sans CAF. Solution envisageable : trouver une ressource nouvelle pour investir émission de nouvelles actions. III) L’ANALYSE FONCTIONNELLE 2 principaux objectifs : Donner un éclairage sur la structure financière de l’entreprise Permettre de mettre en lumière 3 concepts fondamentaux qui sont : le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement, la trésorerie. Le bilan fonctionnel est construit à partir du bilan comptable de l’entreprise. prise en compte de 3 fonctions essentielles de l’entreprise : exploitation, financement, investissement, et trésorerie. La fonction financement regroupe les fonctions financières de l’entreprise à condition qu’elles aient vocation à être stables et d’une durée >1an. La fonction investissement regroupe l’ensemble des besoins de l’entreprise dont la durée est >1an. La fonction exploitation va toucher aussi bien les besoins que les ressources. Durée <1an. La trésorerie couvre les besoins et les ressources qui sont <1an. Le bilan fonctionnel Fonction investissement Fonction financement Actif immobilisé Charges à répartir sur plusieurs exercices Capitaux propres Dettes financières MT, LT Provisions pour risques et charges Provisions et amortissement de l’actif Fonction exploitation ACTIF Fonction exploitation PASSIF Exploitation -Stocks -Créances clients -Créances fiscales sur TVA -Comptes de régularisation actif (charges constatées d’avance, écarts de conversion d’actifs, primes de remboursement des obligations.) Exploitation -Dettes fournisseurs -Dettes sociales -Dettes fiscales sur TVA -Comptes de régularisation du passif (produits constatés d’avance et écarts de conversion du passif) Hors exploitation Créances diverses Créances fiscales hors TVA Hors exploitation -dettes sur immobilisations -dettes fiscales hors TVA -dettes diverses Fonction trésorerie ACTIF Fonction trésorerie PASSIF -Valeurs mobilières de placement -disponibilités -dettes bancaires < 1an (=découvert bancaire) Cependant, il existe certains éléments qui n’apparaissent pas dans le bilan comptable mais qu’il faut faire figurer dans le bilan fonctionnel. 1er retraitement : les effets escomptés non échus. On les réintègre dans le poste client de la fonction exploitation ACTIF. En contrepartie, on inscrit la même somme en trésorerie PASSIF 2e retraitement : les engagements de crédit-bail. Un crédit bail la société financière X achète un immeuble qu’elle loue à l’entreprise Y. Y verse à X une « redevance de crédit-bail ». Puis un jour la société X cède l’immeuble à l’entreprise Y. Or, pendant la durée du contrat, l’entreprise Y n’était pas propriétaire donc le bien (l’immeuble n’avait pas à être inscrit au bilan) Donc, pour « réparer » cet « oubli », l’analyse fonctionnelle va réintégrer l’ensemble des biens qui ont fait l’objet d’un financement par crédit-bail. A l’actif, dans la rubrique actif immobilisé, on inscrit le montant des engagements de crédit-bail qu’il reste à payer. En contrepartie : au passif, on réintègre la même somme dans la fonction financement. IV) Fonds de roulement, besoin en fonds de roulement et trésorerie Fonds de roulement : excédent des ressources longues sur les besoins longs. Fonds de roulement (FR) = ressources longues – besoins longs. = fonction financement – fonction investissement. Le fonds de roulement permet de financer le besoin en fonds de roulement. Besoin en fonds de roulement (BFR) = BFR exploitation + BFR hors exploitation Trésorerie = trésorerie actif – trésorerie passif = FR - BFR Si FR>BFR trésorerie positive Si FR<BFRtrésorerie négative Avoir une situation de trésorerie négative n’est pas forcément grave. C’est l’augmentation du déficit sur la durée qui est inquiétant. Une situation de cessation de paiement est souvent due à la non-maîtrise du BFR. Souvent on peut résumer le BFR à BFR = STOCKS + CREANCES CLIENTS –DETTES FOURNISSEURS. LES RATIOS IMPORTANTS 3 ratios importants : - évolution du CA -Evolution de la Valeur Ajoutée. - EBE -rotation du CA = CA/actif pour 1€ de CA de +, combien me faut-il d’actifs ? -rentabilité économique = EBE/K -rentabilité financière = rentabilité nette/K MESURE DES EQUILIBRES STRUCTURELS (cf. poly) V) LA LIQUIDITE ET LA SOLVABILITE DE L’ENTREPRISE. 1) La solvabilité. On répond à cette question : « est-ce que l’entreprise est capable de faire face, à partir des actifs dont elle dispose, à l’ensemble de ses engagements de CT, MT, et LT. » Les ratios nécessaires pour avoir une idée de la solvabilité : -indépendance financière = K/K+dettes financières -excédent de ressources = FR/somme des actifs. Ex : si on trouve 1%, cela signifie qu’avec cet excédent de ressource, je n’arrive à financer que 1% de tous mes besoins. 2) La liquidité Q : « est-ce que l’entreprise est capable de faire face à ses engagements de CT à partir du cash dont elle dispose ? » L’entreprise peut être solvable mais illiquide. Ratios : -ratio de liquidité générale = actifs CT (<1an)/passifs exigibles à CT (<1an) Si c’est >1 c’est que c’est liquide. -ratio de liquidité réduite = (actifs CT-stocks)/passif exigible à CT -ratio de liquidité immédiate = (VMP + disponibilités)/passif exigible à CT Le bilan liquidité Actif<1 an Actif > 1an Passif>1an Passif>1an Recommandations : On prend les valeurs nettes (d’amortissement et de provisions) des actifs. La construction du bilan liquidités se fait après répartition des dividendes aux actionnaires. On exclut les actifs fictifs : les frais d’établissement et l’ensemble des comptes de régularisation. VI) LES MOYENS DE FINANCEMENT. 1) Les instruments de financement à CT 1e catégorie de financement Court Terme : le découvert. Doit aider l’entreprise dans la satisfaction de ses besoins de trésorerie courte. 2e catégorie : crédits CT d’accompagnement, c'est-à-dire l’escompte commercial. 2) Les instruments de financement à MT et LT 12345- La CAF L’augmentation du capital en numéraire L’emprunt bancaire L’emprunt obligataire Le crédit bail L’augmentation du capital en numéraire Il existe 4 formes d’augmentation du K : - L’augmentation du K par conversion de dettes : ex d’Eurodisney ou Alsthom. Le banquier passe du statut de prêteur à celui d’actionnaire. Par incorporation de réserves : simple jeu d’écriture comptable on fait remonter la ligne des réserves du bilan à la ligne « capital social ». Par apport partiel d’actifs (ex : fusion d’entreprise) En numéraires : opération financière qui va consister dans la création d’actions nouvelles, susceptibles d’être souscrites par la communauté des actionnaires. A) Augmentation du capital en numéraires par émission d’actions ordinaires. Avec droit préférentiel de souscription (DPS) On fait en sorte que le capital de l’entreprise soit fermé. On donne alors aux actionnaires déjà en place un droit préférentiel. Le prix du DPS s’établit à un niveau tel qu’il devient indifférent d’acheter une action ancienne (sans DPS) ou une action nouvelle assortie du nombre nécessaire de DPS. Sans droit préférentiel de souscription. L’entreprise a pour but d’ouvrir au maximum le capital. Généralement le prix d’émission des nouvelles actions se devraient d’être inférieur au cours de l’action avant l’augmentation du capital afin d’attirer les nouveaux actionnaires. B) Augmentation du capital en numéraires par émission d’actions sans droit de vote. Actions à dividendes prioritaires Pour compenser l’absence de droit de vote. Le dividende versé doit s’élever à 7,5% au minimum de la valeur nominale de l’action. Ceci dit, le droit de vote n’est pas totalement perdu. Il est prévu que si, pendant 3 exercices, l’entreprise s’est révélée dans l’incapacité de verser le dividende prioritaire, le droit de vote est rétabli. Les certificats d’investissement. C) Augmentation du capital par émission d’actions à bons de souscription d’actions. Constitué de 2 actions : on achète une action avec laquelle on donne le bon de souscription d’action. 2 spécificités : - augmentation du K différée dans le temps. -opération au caractère aléatoire et spéculatif. Rôle de la banque dans une opération d’augmentation du capital. 1- L’arrangement : pour trouver une période de conjoncture adéquate ; déterminer le prix d’émission de l’action et la nature des titres à émettre. 2- Le placement des titres qui passe par 2 canaux principaux : le canal agence, et le canal des organismes de placement des valeurs mobilières (OPCVM) 3- L’octroi d’une garantie de bonne fin pour couvrir le risque de bide d’une augmentation de capital. Cela assure que s’il reste des titres, c’est la banque qui les rachètera sur le marché et cela donnera l’impression que l’opération s’est bien passée. L’emprunt bancaire C’est la théorie de l’effet de levier. La rentabilité financière d’une entreprise (à rentabilité économique donnée) sera d’autant plus forte que la part des dettes par rapport aux capitaux propres dans l’entreprise sera élevée. Si les taux d’intérêt > rentabilité financière effet de massue. CONCLUSION : Pour augmenter les ressources de l’entreprise : Hausse du capital CAF > 0 Nouveaux emprunts Baisse du besoin en fonds de roulement. Cessions d’actifs Ce qui augmente les emplois : CAF > 0 Baisse de capital Remboursement des emprunts Augmentation du Besoin en Fonds de Roulement. Acquisition d’actifs Dividendes.