WT/CTE/M/48
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transparence et pour mieux harmoniser les normes et les procédures d'évaluation de la conformité. En
outre, la prudence s'imposait dans la conception et la mise en œuvre de régimes privés portant sur la
certification et l'étiquetage dans le domaine environnemental. L'orateur a invité les autres Membres à
faire part de leurs expériences quant à l'évolution de la situation et aux nouveaux défis apparus dans
ce domaine.
14. Le représentant des Communautés européennes (CE)
a réitéré le point de vue des CE selon
lequel, tout aussi intéressante que soit la question des normes privées, le CCE aurait à réfléchir et à
débattre sur les modalités et la voie à suivre pour l'examiner, au vu des compétences qui lui revenaient
au CCE ainsi qu'à l'OMC. Il était utile d'examiner les situations qui affecteraient le commerce.
Toutefois, on gagnerait autant à garder à l'esprit que les travaux de l'OMC portaient principalement
sur les mesures et disciplines applicables aux administrations publiques.
15. Le représentant de l'Inde partageait les préoccupations soulevées en particulier par
l'Argentine, l'Arabie saoudite, la Turquie et la Colombie au sujet de la prolifération des normes
privées. Il a rappelé qu'à l'Atelier de juillet, un représentant de l'Organisation des Nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture (FAO) avait fait un exposé largement consacré à la prolifération des
normes privées, au cours duquel il avait dit qu'il était rare que ces normes soient suffisamment
transparentes ou se fondent sur des preuves scientifiques. De ce fait, les prescriptions imposées par
ces normes risquaient de ne pas être adaptées, en particulier pour les producteurs étrangers. Cet
exposé avait également montré que le respect de certaines normes privées exigeait beaucoup de
capital, de temps et de compétences. Les PME des pays en développement se trouvaient défavorisées
faute de ressources et d'infrastructures suffisantes. En outre, la valeur liée à ces normes profitait
principalement aux gros détaillants, peu aux producteurs. Qui plus est, ces normes étaient obligatoires
de facto dans la mesure où la plupart des gros acheteurs en exigeaient l'application. Par conséquent,
les PME des pays en développement risquaient d'être exclues des marchés à valeur élevée.
16. L'intervenant a rappelé qu'à la réunion précédente, de nombreux Membres avaient fait
observer les difficultés auxquelles se heurtaient les pays en développement, en particulier les PME,
pour se conformer aux normes privées. Parmi les questions soulignées figuraient la prolifération des
normes et des régimes de certification; l'absence d'équivalence et de reconnaissance mutuelle; un
manque de transparence dans l'élaboration de normes; l'absence de fondement scientifique pour les
normes; le fait que les parties prenantes n'avaient pas voix au chapitre; et le caractère obligatoire
de facto de ces normes. L'orateur jugeait ces questions importantes, et a dit que le CCE aurait tout
avantage à entendre d'autres exposés pour mieux comprendre la situation. Comme l'Australie l'avait
fait remarquer, les normes privées devaient être assujetties à l'Annexe 3 de l'Accord OTC, il devait y
avoir plus de transparence afin de tenir compte des vues et des préoccupations des pays en
développement, et l'on devait faire en sorte que les normes privées ne réduisent pas les possibilités des
pays en développement à l'exportation.
17. L'orateur a aussi jugé importante la question soulevée par l'Argentine sur les mesures qui
faisaient des différences entre les produits selon leurs émissions de GES. Il a rappelé que cette
question avait aussi été soulevée par l'Arabie saoudite concernant les normes privées qui distinguaient
les produits en fonction de PMP non rattachés aux produits. Il a dit qu'il était difficile de mesurer les
émissions et a cité comme exemples les fleurs kenyanes transportées en Europe par avion qui
pouvaient émettre un tiers du dioxyde de carbone émis par les fleurs cultivées aux Pays-Bas; l'agneau
de Nouvelle-Zélande transporté au RU qui pouvait produire 70 pour cent de dioxyde de carbone de
Le Traité de Lisbonne modifiant le Traité sur l'Union européenne et le Traité instituant la
Communauté européenne (signé à Lisbonne le 13 décembre 2007) est entré en vigueur le 1er décembre 2009. Le
29 novembre 2009, l'OMC a reçu une note verbale (WT/L/779) du Conseil de l'Union européenne et de la
Commission des Communautés européennes indiquant qu'en vertu du Traité de Lisbonne, à compter du
1er décembre 2009, l''Union européenne se substituerait et succéderait à la Communauté européenne.