
2- L’approche keynésienne :
Keynes a introduit de nouvelles raisons de détention de la monnaie, son apport a
consisté à montrer que la monnaie n’est pas neutre.
Pour Keynes, la monnaie n’est pas seulement demandée pour assurer les
transactions mais peut être demandée pour deux autres motifs qui sont celui de la
précaution et celui de la spéculation. Donc il existe une préférence pour la liquidité.
Dans l’analyse keynésienne, la monnaie n’est plus neutre puisque c’est le taux
d’intérêt qui détermine la demande de monnaie pour motif de spéculation et c’est ce
taux d’intérêt qui joue également un rôle important dans l’investissement.
3- L’apport des monétaristes :
Les monétaristes, notamment MILTON FRIEDMAN, ont élargi l’analyse
keynésienne de la demande de monnaie tout en restant fidèles à la thèse classique de
la neutralité de la monnaie.
Selon les monétaristes, toute augmentation de la quantité de monnaie entraîne une
augmentation des prix. Cela amène les monétaristes à penser que l'inflation n'est
qu'un phénomène purement monétaire. S'il y a de l'inflation dans une économie, elle
ne peut être due qu'à une création monétaire excessive par rapport au niveau de
production du pays.
La conclusion politique tirée par les monétaristes est qu’il faut étroitement surveiller
l’émission de monnaie pour qu’elle ne débouche pas sur l’inflation, étant entendu
qu’elle ne peut avoir que cette conséquence et aucune sur la production. La monnaie
est neutre par définition mais il faut, de plus, la neutraliser politiquement car elle est
inefficace.
II- Les instruments de la politique monétaire :
Pour tenter de mettre à la disposition de l’économie la quantité adéquate de
monnaie, les pouvoirs publics disposent d’un ensemble de moyens
d’intervention.
1- La réserve obligatoire :
Il s’agit de dépôts que les banques commerciales sont contraintes de faire à la
banque centrale. Le maniement du taux de cette réserve permet d’influencer la
liquidité bancaire.
Variation du taux
de la réserve
Effet sur la
liquidité bancaire
Effets sur la masse
monétaire
2- Le réescompte :