Actions et politiques communautaires
Biblio Droit matériel de l’UE, Dubuis et Goldman ? ? Montcherstien
La séparation de l’Europe en Etats – nations ne correspond à rien d’autre qu’à des
hasards de l’histoire. C’est ce qu’on cherchait avec la communauté européenne, car l’Etat –
nation a été à l’origine de deux guerres. On a voulu une structure supranationale, et le terme
est utilisé dans le traité CECA pour la Haute Autorité caractérisée par sa supranationalité. La
référence a disparu avec la fusion des exécutifs des trois communautés. On voulait faire
quelque chose de fédéral, même si le mot n’est pas prononcé car Thatcher n’en voulait pas.
On s’unit pour se renforcer et on garde les spécificités. Il y a dans chaque structure fédérale
une répartition des compétences, et la communauté est fondée sur ce principe : partage entre
les Etats et les institutions communautaires. Sur certaines matières, il n’y a pas de sens de
légiférer au niveau national : protection des oiseaux migrateurs par exemple. La
supranationalité présuppose un abandon de certaines compétences. On fait des progrès dans
ce sens d’abord dans la sphère économique, puis il y aura nécessairement une marche vers
une union politique. Pour sortir de l’intergouvernemental, il fallait abandonner l’unanimité.
Le génie de la communauté était de dire «on respecte la règle de majorité, pas l’unanimité »,
et aussi la souplesse dans le respect des traités, avec des périodes transitoires.
L’entrée de l’Angleterre est la première fois où on accepte des réserves sur les traités, et
depuis, c’est un recul. Les objectifs ont changé : le mur étant tombé, on ne peut pas concevoir
aujourd’hui que la France fasse la guerre à l’Allemagne. On voulait créer un espace
économique unifié :
en commençant par l’union douanière (pas de droits de douane car pas de frontières).
D’abord un engagement de ne pas les augmenter, puis réduction et en 70 suppression.
Ensuite, un règlement communautaire fixe les droits de douane pour les produits en
provenance de pays tiers. Les droits sont perçus par les autorités nationales mais versés à
l’union.
Libre circulation des marchandises mais aussi interdiction des restrictions quantitatives
et de toute mesure y équivalant.
Aussi, interdiction de traitement discriminatoire entre produits nationaux et produits
importés similaires.
La libre circulation des marchandises connaît des dérogations pour des raisons d’ordre
public. La liberté de circulation des personnes, dont on ne parlera pas dans ce cours, implique
la liberté de toute personne de l’union de travailler où il veut. La liberté d’établissement et de
prestation de services impliquent des reconnaissances de diplômes et de rapprochement des
programmes scolaires. La liberté de circulation des capitaux est la quatrième liberté à la base
de l’Union européenne.
Comme on est dans une logique économique, il y a plusieurs politiques, à commencer
par la politique de concurrence. En DCC, la commission a un pouvoir d’enquête et de
sanction pour les ententes et l’abus de position dominante.
PAC, politique commerciale commune et politique commune des transports sont les
matières laissées à la communauté. Puis on ajoute d’autres compétences à la communauté,
mais avec la règle de subsidiarité, qualifiée de stupide par le prof et voulue par les Anglais.
On a crée une structure institutionnelle et on lui a donné un pouvoir législatif. En utilisant
l’objectif du traité, qui est l’intégration, la CJ a réussi à convaincre tout le monde que le droit
communautaire doit être traité différemment du droit international. Il crée des droits et