
puisqu'il ne s'agissait pas de droits de douane mais de quotas. Le protectionnisme entraîne un coût en ressources
mobilisées à « mauvais » escient sur le territoire alors qu'on peut se procurer un produit ailleurs ; il entraîne un
coût pour les consommateurs qui renoncent à un produit ou doivent prendre une gamme en dessous. Les emplois
détruits ailleurs que dans le secteur protégé sont diffus, donc pas de mobilisation contre la protection. 3
arguments des défenseurs des barrières douanières : 1° un pays suffisamment puissant pour influer sur les prix
mondiaux gagne toujours à mettre un haut droit de douane sur ses importations : baisse de la demande => baisse
demande mondiale => baisse des prix => importations à bon prix pour le pays qui applique cette stratégie
(théoriquement accepté, mais cela ne peut être mis en pratique) ; 2° l'Etat identifie mieux les secteurs en
développement, et crée une protection pour que se développe un avantage comparatif (mais les fonctionnaires et
les hommes politiques sont-ils assez clairvoyants ? ; 3° dans les économies du tiers monde, les marchés sont trop
peu développés pour que les capitalistes financent les industries naissantes (mieux vaudrait passer par une
subvention à 'investissement et à la recherche). Début 1980's, un groupe d'économistes (dont Paul Krugman, prix
de la Banque de Suède 2008) prônait une « politique commerciale stratégique » (soutenir un secteur pour lui
assurer un développement mondial, comme par ex soutenir Airbus face à Boeing pour qu'il ait un monopole)
appuyée sur la théorie des jeux, mais qui après dix ans de débats a connu moins d'enthousiasme de la part de ses
promoteurs.
Il y a une nouvelle vigueur des attaques contre le libre échange avec la mondialisation (hausse des flux
de capitaux et de marchandises dans le monde). Les échanges se font principalement entre blocs (2/3 des
échanges des pays de l'UE se font inter-UE). Certes, les mécanismes de spécialisation entraînent une hausse des
inégalités dans les pays riches et pauvres, et entre ceux-ci ; mais pourtant aucun chiffre de vient confirmer une
hausse spectaculaire des inégalités ni en France ni dans le monde ; de plus, les pays pauvres d'Afrique
subsaharienne ne sont pas intégré pleinement dans la mondialisation, et les inégalités ont d'autres origines que le
libre échange (politiques par ex). Des enquêtes montrent que les travailleurs pour la mondialisation des pays
sous dvpés ont une meilleure situation que ceux qui travaillent pour le marché intérieur.
De nouvelles critiques viennent de la multiplication des crises financières depuis les 1990's. Quelle
responsabilité de la mondialisation libérale ? Cas de l'Argentine en 2001 [pp137-142]. De 1980 à 1990, baisse de
2%/an du niveau de vie, inflation à 4000% en 1989 ; 1990-1999, croissance du niveau de vie de 3%/an, peso
attaché au dollar US pour vaincre l'inflation, mais au cours de cette dernière période, creusement du déficit
bugétaire à plus de 3% du PIB. L'Argentine ayant eu un épisode économique désastreux, elle subit la méfiance
des investisseurs, et des taux d'intérêt pour ses emprunts de plus de 10%. Fin 1990's, la dette représente 50% du
PIB, elle est essentiellement à court terme et détenue par des investisseurs étrangers rémunérés en dollars qu'il
est nécessaire de garder en confiance. Seulement, en 1999, le Brésil principal partenaire commercial de
l'Argentine fait flotter sa monnaie, le prix de ses produits baisse donc le déficit commercial de l'Argentine se
creuse ; au même moment, le cours du dollar s'est apprécié, donc celui du peso. Avec les ventes de peso (pour
acheter au Brésil) > achats, le cours a été attaqué, mais le gouvernement a essayé de maintenir la parité : s'en est
suivi une récession, qui a inquiété les investisseurs étrangers qui ont demandé des taux d'intérêts plus forts pour
la dette (crise de soutenabilité en vue). Tx intérêt : 15% ; tx croissance : 0% ; impossible de convertir de déficit
budgétaire en excédant en période de récession. Printemps 2001, retrait massif des économies des particuliers de
banques. Fin 2001, restriction aux retraits bancaires, gouvernement en banqueroute, fin de la parité peso/dollar,
dépréciation de 2/3 du peso, baisse de 20% du PIB
Quelle part de responsabilité pour la mondialisation libérale ? Peut-être la libéralisation trop rapide des
capitaux pour un pays « suspect ». Quelles solutions ? Indexer les taux d'intérêts des emprunts sur les taux de
croissance du pays (ce qu'a fait la Citybank pour la Bulgarie)
Chapitre 8 : La politique agricole commune
PAC = moitié du budget de l'UE, agriculture = 1 emploi sur 20. Les « vicissitudes » de la PAC illustrent
les arguments de la première partie. But de la démonstration : montrer comment chaque moyen de contourner le
marché conduit à des déséquilibres qui demandent des nouvelles mesures, et ainsi de suite. Principaux
mécanismes de la PAC : aides aux producteurs ; tarif douanier commun ; prix garanti aux producteurs. Le
progrès technique a fait apparaître d'énormes surplus qui ont été exportés, mais comme l'Europe produit à coûts
élevés, il faut ds subventions à l'exportation pour corriger les écarts avec le prix mondial, qui isolent l'Europe des