Licence 1e année Semestre 2 Gillig Philippe 2010-2011 SO00BM24 – Introduction aux politiques économiques Université de Strasbourg (SSPSD) Plan général PARTIE 1 : Les politiques économiques conjoncturelles Chapitre 1 : La politique budgétaire I. Principes de fonctionnement 1. Définition 2. Intérêt historique 3. Les instruments d’intervention A. En quoi l’action sur le budget peut-il influer sur la demande ? 1) Instruments directs 2) Instruments indirects B. La théorie keynésienne du multiplicateur 1) Loi macroéconomique n°1 : l’équilibre emplois-ressources 2) Loi macroéconomique n°2 : l’équivalence entre production globale et revenu global 3) Le principe du multiplicateur 4) Le multiplicateur avec intégration de l’impôt Précision 1 : les stabilisateurs automatiques II. Les contraintes pesant sur les politiques budgétaires *** Chapitre 1 : La politique budgétaire I. Principes de fonctionnement 1. Définition Le budget de l’État français 2009 d’après le Projet de Loi de Finance (PLF) 2009 : NB : PLF 2011 : 90 mds de déficit prévu. Toute politique budgétaire expansionniste implique-t-elle nécessairement des déficits ? Récession ou croissance ralentie (O>>D) ↓ I public = ↑ dépenses publiques ↓ Risque de déficit public car dépenses supplémentaires non prévues dans le budget (car dépenses contracycliques) 2. 3. Intérêt historique Les instruments d’intervention A. En quoi l’action sur le budget peut-il influer sur la demande ? 1) Instruments directs 2) Instruments indirects B. La théorie keynésienne du multiplicateur 1) Loi macroéconomique n°1 : l’équilibre emplois-ressources 2) Loi macroéconomique n°2 : l’équivalence entre production globale et revenu global PRODUCTION Rémunération du travail (Salaires, Cotisations sociales) Rémunération du capital EBE (Excédent brut d’exploitation) Rémunération des APU (impôts) On a finalement le circuit économique suivant : 3) Le principe du multiplicateur Il s’agit de partir tout simplement de l’idée du circuit économique vue précédemment (ici on commence par I, donc par la dépense) : la dépense d’I va entraîner de la production qui générer des revenus et ainsi de suite : Investissement dans la construction 1 000 000 000€ ↑ de la PRODUCTION 1 000 000 000€ 1ère vague de dépense 1ère vague de production ↑ revenu des salariés et des propriétaires des entreprises du BTP 1 000 000 000€ 1ère vague de revenu 20% 80% ↑ C et I 800 000 000€ ↑S 200 000 000€ ↑ de la PRODUCTION 800 000 000€ 2e vague de production ↑ revenu des salariés et des propriétaires des Entreprises 800 000 000€ 20% 80% ↑ C et I 640 000 000€ 2e vague de revenu ↑S 160 000 000€ ↑ de la PRODUCTION 640 000 000€ 3e vague de production Etc. Lecture : - Investir 1 milliard d’€ consiste à acheter des équipements et donc à payer des entreprises pour 1 milliard d’€. - Ici, les entreprises du BTP (bâtiments travaux publics) doivent répondre à la demande d’investissement en produisant pour 1 milliard d’€. Elles touchent donc 1 milliard d’€ (les dépenses des uns sont les revenus des autres). - Les agents qui travaillent dans ces entreprises et leurs propriétaires gagnent donc 1 milliard d’€ qu’ils vont dépenser à hauteur de 80% en consommation (c’est notre hypothèse de départ, c=0,8), les 20% restants étant épargnés. - Idem, cette consommation va générer 800 000 000 € de revenus dont 80% vont être dépensés et 20% épargnés. Et ainsi de suite. Conclusion : l’investissement initial a engendré une production plus que porportionnelle. Tableau récapitulatif du multiplicateur keynésien (c = 0,8) ∆I public =100 ∆PIB ∆ Revenu disponible 1ère vague 2e vague 3e vague 100 80 64 etc. → → → 100 80 64 → → → ∆Épargne 20 16 12,8 ∆Consommation → → → 80 64 51,2 4) Le multiplicateur avec intégration de l’impôt Tableau récapitulatif du multiplicateur keynésien avec impôts (c = 0,8 ; taux d’imposition sur la production créée = 20%) ∆I public =100 ∆PIB ∆ Revenu disponible ∆Épargne ∆Consommation 1ère vague 100 → 80 → 16 → 64 2e vague 64 → 51,2 → 10,2 → 41 3e vague 41 → 32,9 → 6,6 → 26,3 etc. Précision 1 : les stabilisateurs automatiques Ralentissement de l’activité économique ↓ des revenus et de la consommation ↓ recettes publiques ↑ du chômage ↑ des dépenses publiques (d’indemnités chômage, de minima sociaux (RSA, ASS)… Accroissement du déficit public (Etat et administrations de sécurité sociale) Limite la réduction du revenu disponible des ménages Effet de relance : limite la récession Expansion économique ↑ des revenus et de la consommation ↑ recettes publiques ↓ du chômage ↓ des dépenses publiques (d’indemnités chômage, de minima sociaux (RSA, ASS)… ↓ du déficit public (Etat et administrations de sécurité sociale) ↓ du revenu disponible des ménages Effet récessif : limite l’expansion économique II. Les contraintes pesant sur les politiques budgétaires Fortsetzung folgt…