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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 Avril 2007 : 92ème anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
92 ans de déni : ça suffit !
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VEILLE MEDIA
Vendredi 02 Novembre 2007
Retrouvez les news sur :
http://www.collectifvan.org
GENOCIDE ARMENIEN/USA
Génocide arménien : L’histoire parle. Les
négationnistes aussi
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Nous avons longuement
hésité avant de vous proposer la traduction de cet « article »
d’une certaine Barbara Lerner, qui peut sans conteste postuler au
titre d’égérie de la propagande négationniste turque. Mais la «
charge » de la demoiselle était trop grossière pour que nous vous
privions de ce morceau d’anthologie : elle mérite même d’être
soulignée pour montrer « jusqu’où ils peuvent aller ». Pour tous
ceux qui ne voit pas le danger que représente le négationnisme
turc, il était nécessaire de mettre à la portée de tous
l’argumentation totalement mensongère de cette « spécialiste de
la politique turque » qui déverse sa rhétorique tendancieuse sur le
web.
Barbara Lerner sévit sur un site de News alternatif américain, «
National Review Online » (et sur de nombreux sites turcs : voir
liste en fin de traduction).
Les articles mis en ligne sur NRO sont soumis directement par
leurs auteurs ([email protected]), mais cela
nécessite néanmoins la validation du comité de rédaction
([email protected]), comité qui, visiblement, n’a aucune
notion d’histoire… Doit-on s’en étonner ?
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Nous ne savons pas si le discours révisionniste de Barbara Lerner
convaincra de nombreux internautes non-informés, mais ce qui est
sûr c’est que son nom ne passera pas à la postérité de la
communauté intellectuelle mondiale…
18 octobre 2007, 6:30 a.m.
L’histoire parle
Le cas moral contre la résolution sur le génocide arménien
De Barbara Lerner
Les arguments de prudence envers la résolution sur le génocide arménien,
en attente de vote au Congrès, gagnent du terrain; les chances de son
passage en novembre, qui semblaient fortes le mois dernier, semblent
compromises aujourd’hui. Mais dans la cour de l’opinion publique, les
partisans du génocide sont toujours gagnants. La plupart des Européens
et des multinationaux transculturels ont déjà proclamé que c’était un fait
historique indiscutable et que la tragédie arménienne en Turquie, qui s’est
déroulée lors de la Première Guerre mondiale était un génocide, perpétré
par les Turcs une intention délibérée du gouvernement d’anéantir tous
les Arméniens et un nombre croissant d’Américains pense que nous
avons une obligation morale à nous joindre à eux. Le problème, sur ce
sujet, c’est que les arguments de prudence n’ont rien qui puisse se
comparer à la puissance émotionnelle et à l’appel largement répandu de
cas moral pour condamner les Turcs.
Nous devons le faire, nous disent les partisans du génocide, car la
tragédie arménienne fut l’Holocauste originel : les Arméniens lors de la
Première Guerre mondiale étaient comme les juifs de le Seconde Guerre
mondiale; les Turcs en 1915 étaient comme les Allemands dans les
années 1940. Par conséquent, le seul choix moral est de condamner les
Turcs, comme nous avons condamné les Nazis. La logique est ici
inéluctable: c’est le seul choix moral, si l’accusation est correcte, si les
Arméniens ont réellement été des boucs émissaire sans défense, comme
les juifs, et si les Turcs ont réellement été des monstres génocidaires
délibérés, comme les Nazis. Mais une analogie n’est qu’un appel
émotionnel et non un argument rationnel encore moins un argument
moral sauf si elle correspond aux faits historiques. Pour être apte à
juger si l’analogie avec l’Holocauste correspond, nous ne pouvons pas
simplement prendre en compte les juifs et les Allemands pendant la
Seconde Guerre mondiale, puis les Arméniens morts pendant la Première
Guerre mondiale, et extrapoler tout le reste. Nous devons prendre en
considération les Arméniens et les Turcs vivant en 1915; cette guerre
désespérée aux multiples fronts dans laquelle la Turquie était immergée,
et cette année sanglante; et comment le peuple ordinaire et les leaders du
gouvernement ont réagi.
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Nous savons comment était la vie du peuple ordinaire et celle des leaders
du gouvernement en Allemagne en 1942-43, lorsque les massacres des
juifs ont atteint une échelle industrielle. Elle était ordonnée et sûre; les
Nazis étaient encore vainqueurs à l’étranger, et exerçaient un total
contrôle sur le territoire national. Mis à part les juifs, personne ne
mourrait de faim en Allemagne, et pas un civil allemand n’a été massacré
ou violé par les forces ennemies. Il n’y avait pas de forces ennemies sur le
territoire allemand en ces années là. Les seuls ennemis dans la nation
étaient les juifs, et ils n’ont jamais été une menace sérieuse. Ils étaient
les boucs émissaires, pas des ennemis objectifs, et ils ont été éliminés
méthodiquement, sans exception, dans tous les territoires contrôlés par
l’Allemagne. La vie en Turquie en 1915 était très différente, mais, les
accusations de génocide mises à part, la plupart des Américains n’en
savent rien.
Alors, pour palier ce manque, un peu d’histoire. Tout d’abord, la toile de
fond en 1915 une analyse d’un paragraphe pour voir comment la
Turquie en est arrivé là, en cette année critique. Puis, l’avant-scène ce
qu’il s’est passé en Turquie en 1915, et comment les Turcs et les
Arméniens ont réagi.
La Turquie n’était pas un pays en 1915; c’était un Empire qui se
désagrégeait, atteignant le point final d’un siècle de déclin, en richesse,
puissance et contrôle de tout son territoire. Les Ottomans ont tenté
d’engager de nombreuses réformes pour enrayer cette chute, mais elles
se sont avérées insuffisantes et trop tardives. En 1915, ils avaient déjà
perdu de grands morceaux de territoires en Crimée et dans le Caucase,
dans une série de guerres perdues contre le grand rival à l’Est, la Russie
impériale. À l’Ouest, ils avaient perdu la plupart de leurs territoires
européens dans une autre série de guerres, perdues également, contre
une vague grandissante de rebellions nationalistes en Grèce et dans les
Balkans.
Dans tous ces pays, les Turcs et les autres musulmans avaient toujours
constitué une minorité substantielle, et dans de nombreux autres, une
claire majorité, et, partout, ils furent chassés de leurs maisons en grand
nombre, et souvent brutalisés. Massacres et viols étaient communs
surtout sur le front Est. Les troupes du Tsar et leurs alliés locaux n’étaient
pas moins brutaux à conquérir les civils musulmans que leurs successeurs
communistes ne le furent envers les civils chrétiens en Ukraine et en
Europe de l’Est quelques décennies plus tard. Le résultat fut que des
millions de réfugiés musulmans ont afflué dans le coeur de l’Empire
ottoman, que nous connaissons à présent sous le nom de Turquie, les
années qui ont précédé la Première Guerre mondiale, bouleversant la
puissance déclinante des Ottomans incapables de leur fournir ne serait
qu’une aide minimale, et érodant sérieusement leur capacité à maintenir
l’ordre dans les régions les plus éloignées du gouvernement en place à
Istanbul (Ndt Constantinople à l’époque). Puis, le 2 novembre 1914, la
Russie impériale a de nouveau déclaré la guerre aux Ottomans, et cette
fois, la Grande-Bretagne impériale et la France impériale France ont suivi,
trois jours plus tard.
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Voilà pour la toile de fond de 1915. Et maintenant, l’avant-scène. En
janvier, les Français, les Britanniques et les troupes coloniales
britanniques Australiens et Nouveaux Zélandaisont lancé une attaque
importante sur le front ouest de la Turquie, à Gallipoli, la porte d’entrée à
Istanbul (Ndt Constantinople). Les combats furent féroces, et ont duré
jusqu’en janvier 1916, mais, sur ce front, il y eut relativement peu de
victimes civiles et pas de massacres.
Sur le front Est, la situation était plus dure. L’armée du Tsar avait percé
les lignes de défense ottomanes dans le Caucase, et dévastait les villes et
villages d’Anatolie, jetant sur la route des réfugiés terrorisés, ajoutant des
millions de nouveaux réfugiés à la masse des autres. De nouveau, les
envahisseurs russes et leurs alliés locaux ont souvent traité les civils turcs
conquis, avec une grande brutalité; massacres et viols n’étaient pas rares.
Dans la plus grande partie de l’Anatolie, mort et destruction étaient
omniprésentes, et pour les millions de survivants sans abris, eau potable
et nourriture étaient quasiment inexistantes. La faim fit de nombreuses
victimes; des épidémies féroces de dysenterie, de typhus et de cholera en
tuèrent encore plus. Dans les régions envahies de réfugiés, derrière les
lignes de fronts qui se déplaçaient sans cesse et sur les routes qui y
menaient, le chaos régnait. Personne ne maintenait l’ordre : tous les
hommes avaient été envoyés au front.
Voilà les guerres que les Turcs menaient en 1915 ; et quelques Arméniens
se battaient avec eux, servaient le gouvernement ottoman, et se battaient
côte à côte avec les Turcs dans l’Armée ottomane. La plupart des
Arméniens qui ont montré ce genre de loyauté à l’État ottoman venaient
d’Istanbul (Ndt Constantinople), d’Izmir (Ndt Smyrne) et d’Alep; les
femmes et les enfants, ainsi que les personnes âgées qu’ils avaient laissés
derrière eux en partant à la guerre n’ont pas été chassés de chez eux ou
sujets à des massacres. Après la guerre, ces vétérans ont touché leur
pension de guerre, tout comme les autres vétérans; certains de leurs
descendants vivent encore dans ces villes.
Mais les Arméniens n’étaient pas immunisés contre les féroces courants
nationalistes qui balayaient la région à la fin du 19e et au début du 20e
siècle. En Anatolie orientale et dans le Caucase, surtout, de nombreux
Arméniens des deux côtés de la frontière voyaient l’invasion russe comme
une grande chance de pouvoir recréer leur ancien royaume chrétien en
Anatolie, avec l’aide de la terrible armée du Tsar. Des groupes de
nationalistes arméniens armés les Dashnaks, les Hunchaks, et
d’autres— considéraient les Arméniens qui se battaient avec les Turcs
comme des traîtres à la cause arménienne; beaucoup le pensent encore ;.
Les nationalistes Arméniens étaient en guerre avec les Turcs en 1915, et
les Généraux arméniens et les chefs de la guérilla qui les commandaient
sont de nos jours honorés comme de grands héros arméniens. Des chefs
militaires comme le Général Andranik Oznanian, Garegin Nzhdeh,
Drastamat Kanahyan (“Genéral Dro”), et Garo Pasdirmaijan (“Armen
Garo”) sont des inconnus pour les Américains dont la connaissance de
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l’histoire de l’Arménie se limite à la littérature orthodoxe sur le génocide,
mais elle est très bien connue des Arméniens. Ici, de nouveau, l’analogie
avec les juifs et l’Holocauste ne correspond tout simplement pas. Il
n’existe pas de statues de Généraux juifs qui se sont battus contre les
Nazis en Allemagne en 1942-43, car il n’y en avait pas.
En 1915, les Généraux arméniens étaient à l’avant de l’invasion russe:
certains commandaient des troupes russes; d’autres commandaient des
bataillons arméniens spéciaux, composés de volontaires arméniens venant
des deux côtés de la frontière; tandis que d’autres organisaient des unités
militaires turco-arméniennes derrières les lignes, capturant des villes
anatoliennes comme Van, même avant que les Russe n’arrivent, se
joignant aux Russes pour prendre Bitlis, Moush, et beaucoup d’autres
villes et villages turcs, massacrant des Turcs dans un certain nombre de
ces endroits, avant que des renforts ottomans ne les reprennent dans une
longue série sanglantes de combats qui firent rage dans toute l’Anatolie
orientale en 1915. Quelques civils turcs ont répondu en massacrant des
Arméniens, et des tribus sauvages et hors-la-loi de Circassiens et de
Kurdes ont profité de ces malheureux civils des deux groupes.
Bien sûr, rien ne justifie ces massacres, mais prétendre que les dirigeants
du gouvernement ottoman ont donné des ordres dans ce but est contredit
par la fréquence avec laquelle, lorsqu’ils le pouvaient, ils ont jugé et puni
les hommes responsables de ces massacres : pas seulement des
Arméniens, mais aussi des Turcs, y compris des officiels du gouvernement
et des militaires jugés coupables d’avoir failli à la protection des civils.
Mais le gouvernement ottoman en 1915 n’était pas un puit de sagesse.
C’était le produit d’une série de mutineries, de coups et de contre coups
qui avaient débuté en 1908, lorsque l’on avait déposé un Sultan, puis
installé un autre, et ce dernier dont la puissance déclinait fut chassé en
1913 par trois leaders rebelles, Talat, Cemal and Enver. Et en 1915, ce
triumvirat a pris une décision qui a eu comme résultat la mort de
nombreux civils. Ils ont décidé de gérer la guerre civile en Anatolie
orientale en ordonnant aux soldats ottomans d’expulser tous les
Arméniens de cette région, et de les réinstaller dans la ville ottomane
d’Alep, qui est à présent en Syrie.
Des ordres furent donnés pour des distributions de nourriture et d’eau
selon les besoins, et de protéger les expulsés. Mais, en raison du chaos dû
à la guerre, du manque de ravitaillement, et du manque critique de
troupes, envoyées sur les fronts, et de toutes les tragédies qui se
déroulaient autour d’eux, il n’était pas possible que le plan de transfert
s’effectue humainement. Cela s’est transformé en marche de la mort,
comparable à celle que nos soldats ont enduré à Bataan pendant la
Seconde Guerre mondiale, mais pire dans le cas arménien, car la majorité
des expulsés étaient des femmes, des enfants et des personnes âgées.
Beaucoup n’ont pas survécu aux horreurs de ce voyage. Et pourtant, nous
ne disons pas que la marche de Bataan était un génocide, et il y a encore
moins de raisons de prétendre que la marche de la mort des Arméniens
était intentionnelle. Si les Ottomans voulaient tuer tous les Arméniens, ils
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