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l’histoire de l’Arménie se limite à la littérature orthodoxe sur le génocide,
mais elle est très bien connue des Arméniens. Ici, de nouveau, l’analogie
avec les juifs et l’Holocauste ne correspond tout simplement pas. Il
n’existe pas de statues de Généraux juifs qui se sont battus contre les
Nazis en Allemagne en 1942-43, car il n’y en avait pas.
En 1915, les Généraux arméniens étaient à l’avant de l’invasion russe:
certains commandaient des troupes russes; d’autres commandaient des
bataillons arméniens spéciaux, composés de volontaires arméniens venant
des deux côtés de la frontière; tandis que d’autres organisaient des unités
militaires turco-arméniennes derrières les lignes, capturant des villes
anatoliennes comme Van, même avant que les Russe n’arrivent, se
joignant aux Russes pour prendre Bitlis, Moush, et beaucoup d’autres
villes et villages turcs, massacrant des Turcs dans un certain nombre de
ces endroits, avant que des renforts ottomans ne les reprennent dans une
longue série sanglantes de combats qui firent rage dans toute l’Anatolie
orientale en 1915. Quelques civils turcs ont répondu en massacrant des
Arméniens, et des tribus sauvages et hors-la-loi de Circassiens et de
Kurdes ont profité de ces malheureux civils des deux groupes.
Bien sûr, rien ne justifie ces massacres, mais prétendre que les dirigeants
du gouvernement ottoman ont donné des ordres dans ce but est contredit
par la fréquence avec laquelle, lorsqu’ils le pouvaient, ils ont jugé et puni
les hommes responsables de ces massacres : pas seulement des
Arméniens, mais aussi des Turcs, y compris des officiels du gouvernement
et des militaires jugés coupables d’avoir failli à la protection des civils.
Mais le gouvernement ottoman en 1915 n’était pas un puit de sagesse.
C’était le produit d’une série de mutineries, de coups et de contre coups
qui avaient débuté en 1908, lorsque l’on avait déposé un Sultan, puis
installé un autre, et ce dernier dont la puissance déclinait fut chassé en
1913 par trois leaders rebelles, Talat, Cemal and Enver. Et en 1915, ce
triumvirat a pris une décision qui a eu comme résultat la mort de
nombreux civils. Ils ont décidé de gérer la guerre civile en Anatolie
orientale en ordonnant aux soldats ottomans d’expulser tous les
Arméniens de cette région, et de les réinstaller dans la ville ottomane
d’Alep, qui est à présent en Syrie.
Des ordres furent donnés pour des distributions de nourriture et d’eau
selon les besoins, et de protéger les expulsés. Mais, en raison du chaos dû
à la guerre, du manque de ravitaillement, et du manque critique de
troupes, envoyées sur les fronts, et de toutes les tragédies qui se
déroulaient autour d’eux, il n’était pas possible que le plan de transfert
s’effectue humainement. Cela s’est transformé en marche de la mort,
comparable à celle que nos soldats ont enduré à Bataan pendant la
Seconde Guerre mondiale, mais pire dans le cas arménien, car la majorité
des expulsés étaient des femmes, des enfants et des personnes âgées.
Beaucoup n’ont pas survécu aux horreurs de ce voyage. Et pourtant, nous
ne disons pas que la marche de Bataan était un génocide, et il y a encore
moins de raisons de prétendre que la marche de la mort des Arméniens
était intentionnelle. Si les Ottomans voulaient tuer tous les Arméniens, ils