Université Montesquieu Bordeaux IV
LAREFI
Quatrième Séminaire International des Doctorants
en Intégration Economique
Thème : Secteur privé dans l’espace Ouest Africain: quels enjeux pour le NEPAD ?
Directeur de Thèse : Bernard YVARS
Présenté par : Sèmako Alfred HODONOU
(Doctorant en économie du développement à l’Universi Montesquieu Bordeaux IV.)
Tél : 229 97 60 11 29 / 229 90 03 19 85 /229 95 86 58 34
05 BP 1239 Cotonou BENIN
9 et 10 juin 2006
Avec le soutien de :
- Commission européenne, Direction de l’Education et de la Culture ;
- Ecole doctorale de Sciences Economiques et de Gestion de l'Université Montesquieu - Bordeaux IV.
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Dans ce travail, nous analysons la relation positive et favorable à la réussite du NEPAD
qui peut exister entre secteur productif et secteur public. Le cadre théorique adopté met
en évidence le fait selon lequel le secteur privé ouest africain à travers sa composition,
son organisation et sa capacité à saisir les opportunités qui s’offrent à lui constitue non
seulement une source additionnelle de financement de la croissance, mais aussi et
surtout favorise l’augmentation de la productivité.
Mots clés : NEPAD, Capacité de Transformation Financière, secteur privé.
Abstract
This paper investigates the best relationship between private productive sector and public sector.
The theorical framework used her underscores the stylized fact that west africa productive sector
not only provides additionnel ressources of financing for growth, but more important its promotes
productivivity growth and imposing
good financing disciplines and providing a more competitivity external environnemnt.
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1-1 : Problématique
Même si le flux des investissements ne rime pas toujours avec croissance économique
et réduction de la pauvreté, il est tout de même reconnu que l’augmentation des flux de
capitaux est un indicateur fort de vitalité et de dynamisme d’une économie. Ainsi, pour
apprécier la vitalité des économies africaines, la Conférence des Nations Unies pour le
Commerce et le Développement ( CNUCED) a, dans un rapport publié en juillet 2000
sous le titre « le flux de capitaux et la croissance économique en Afrique », a fait
remarquer que, « Dans la période 1975-82, les entrées de capitaux privés représentaient
3,9% du Produit National Brut (PNB) des pays d’Afrique subsaharienne, qu’entre 1983-
1998, période de la généralisation de l’ajustement, ils ne représentent pas plus que 1,8%
du PNB, soit une chute de plus de 50% par rapport à la période 1975-82 qui a précédé la
crise de la dette et le début des politiques d’ajustement ». Aussi, ce rapport conclut-il que
la part de l’Afrique dans les investissements directs est passée de 3% au début des
années 1990 à moins de 2% en 2000.
Il s’en suit que de façon particulière, les pays de l’Afrique de l’Ouest n’attirent pas
beaucoup les investisseurs qui préfèrent en général les paradis fiscaux
1
. Au nombre des
obstacles à la croissance des investissements dans cette zone, on peut relever entre
autres freins, l’exiguïté des marchés des pays de la sous région, la difficulté d’accès de
l’investisseur privé à l’information nécessaire, l’insuffisance d’infrastructures
indispensables, l’existence de législations opportunes, l’inadaptation des codes des
investissements, le manque de transparence des législations adoptées et l’insuffisance
des systèmes de protection et de garantie des investissements, l’absence d’une véritable
1
Seuls un pays qui recèle du reste d’importants gisements pétrolifères tire son épingle du jeu. Il s’agit du Nigéria qui
figure pratiquement toujours depuis 1978 au top 10 des principaux pays bénéficiaires d’investissements directs au
niveau de l’Afrique des Caraïbes et du Pacifique. Il convient de rappeler que d’autres pays apparaissent également au
moins une fois dans le Top 10 entre 1978 et 1997. Il s’agit de la Côte d’Ivoire, du Libéria et du Ghana. De source
proche de la Banque mondiale, deux de ces pays maintiennent la cadence et occupent le peloton de tête en Afrique de
l’Ouest. Le Nigeria ne faillit pas à sa réputation de locomotive de cette région. Il a enregistré 1005 millions de dollars
d’investissements étrangers directs en 1999 contre 350 millions de dollars pour la Côte d’Ivoire, l’autre géant de cette
région. La Guinée et le Sénégal avec respectivement 63 millions de dollars et 60 millions de dollars d’investissements
enregistrés prennent de l’ascendant. Le Cap-Vert , le Ghana, le Bénin, le Togo, le Niger et le Burkina enregistrent
respectivement pour leur part 15 millions des dollars, 17 millions de dollars, 31 millions de dollars, 30 millions de
dollars, 15 millions de dollars et 10 millions de dollars. Quant à la Sierra Leone, elle n’en a attiré qu’un million de
dollars. Ces performances sont en réalité nettement en deçà des potentialités de la sous région qui regorge tant de
ressources minières que pétrolières.
politique de soutien au secteur privé qui serait pris par beaucoup comme la ritable
pierre d’achoppement.
La situation est telle que la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) a organisé du
24 au 27 juin 2001, une conférence internationale intitulée : « Relance de
l’investissement privé en Afrique : partenariat pour la croissance et le développement ».
Cette conférence patronnée par la table ronde des hommes d’affaires africains, la
coalition mondiale pour l’Afrique, le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD), etc…avait connu la participation de plusieurs Chefs d’Etats et
de gouvernements mais aussi de plus de 600 personnes. Il y avait été demandé aux
gouvernements d’établir un climat socio-économique stable, pluraliste et favorable pour
que les investisseurs africains et étrangers prennent et tiennent des engagements
productifs en Afrique »
2
.
Cinq ans après, le tableau n’est pas très reluisant bien que l’Afrique de l’Ouest
représente à la date d’aujourd’hui un marché d’un peu plus de 250 millions d’habitants et
que l’intégration sous régionale entamée constitue une des solutions à l’étroitesse
des marchés nationaux
3
. Il s’en suit que le niveau des investissements privés n’a pas
encore atteint le niveau requis et que d’autres paris restent encore à gagner et
constituent pour ces Etats, la dure épreuve du passage en vue de la convergence des
efforts tant sur le plan économique que financier.
En effet, pour la mise en œuvre des programmes communautaires susceptibles
d’accroître et de diversifier la production, les échanges sous-régionaux, un accent
particulier est mis sur le secteur privé tant local qu’international. Tous les espoirs sont
portés sur le secteur privé pour assurer le développement économique des nations alors
que l’expérience des pays développés montrent que c’est avec la concordance des
actions de l’Etat et des initiatives privées que le développement a été amorcé et ce, avec
le capital national contrairement aux investissements exclusivement étrangers qui
seraient le cheval de bataille pour la réussite du NEPAD. Or, l’accumulation interne des
capitaux ainsi qu’une politique de financement de long terme ne peuvent être faciles que
si le secteur privé africain se donne les moyens et le mérite de recueillir et de mettre à
2
Ce fut la déclaration de M K Y Amoako secrétaire exécutif de la CEAO
3
Car, sur les quinze Etats que regroupent la Communauté organisée de cette zone, onze ( Cap-Vert, Burkina, Sénégal,
Gambie, Mali, Bénin, Guinée, Niger, Togo, Sierra Leone, Guinée Bissau) appartiennent à la catégorie des 43 Pays les
Moins Avancés (PMA).
son profit, le dispositif que lui aurait octroyé ou proposé l’environnement international qui
malgré tout est en recherche de partenariats et de secteurs dynamiques et porteurs.
Lorsqu’on sait que ce processus ne peut être mené convenablement à terme et
intéresser au mieux l’extérieur sans un effort propre doublé d’une cohérence interne
crédible et d’un effort endogène, il nous semble indispensable de faire une étude
dynamique sur la capacité interne du secteur privé des économies africaines quant à
leur composition, leur organisation et leur capacité à tirer des ressources financières en
quête de meilleurs placements. Il s’agira ici de présenter une recherche documentaire et
de faire ressortir les résultats diagnostiques de l’environnement des Affaires en vue
d’une analyse critique croisée de la synthèse narrative produite et des données
documentaires en vue de la formulation de recommandations pour la revisatation du
Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique ( NOPADA ou NEPAD).
1-2 : Objectifs d’étude et méthode d’analyse
1-2-1 : Objectif de l’étude
1-2-1-1 : Objectif général
La présente étude permettra de présenter l’environnement des Affaires en Afrique de
l’ouest et débouchera sur des propositions de stratégies visant à assoire les bases
véritables d’un environnement de développement du secteur privé et des autres acteurs
tels que la société civile et l’administration publiques.
1-2-1-1 : Objectif spécifique
De façon particulière, il nous reviendra d’évaluer le potentiel de croissance du secteur
privé qui est pris dans les nouveaux modèles de développement des économies
africaines comme la pierre d’angle au développement socio-économique.
1-2-2 : Hypothèse de recherche
L’unique proposition de recherche associée à cette étude prend le secteur privé de
l’Afrique de l’ouest comme porteur de développement des économies.
1-2-3 : Méthode d’analyse
Il s’agira pour nous de mener une enquête sur le secteur privé ouest africain. Dans
l’impossibilité de rencontrer de façon continuelle et ce, dans une période de temps
définie tous les acteurs du secteur privé de cette sous-région, nous avons étendu notre
étude dans le temps à travers des entrevues que nous avons réalisées avec les
opérateurs économiques lors des différents sommets tenus à Cotonou, mais aussi au
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