Ça vient de paraître
Les produits laitiers bons pour l’insuline des Japonais
La sécrétion d’insuline par le pancréas régule le taux de sucre dans le sang. Mais dans
certaines situations, par exemple l’obésité, il y a « résistance à l’insuline » : le sucre est
moins bien utilisé par l’organisme et reste présent en quantité élevée dans le sang, d’où le
risque de diabète. Une étude menée chez près de 500 employés japonais âgés de 20 à 68
ans montre que les signes biologiques de résistance à l’insuline sont d’autant plus faibles
que la consommation de produits laitiers est élevée. Un résultat intéressant pour deux
raisons. Premièrement, il est obtenu dans une population asiatique, qui a une moindre
capacité de sécrétion d’insuline et consomme aussi beaucoup moins de produits laitiers que
les populations occidentales. Deuxièmement, il est obtenu avec des produits laitiers entiers :
seulement 7 % des japonais étudiés consommaient des « allégés ». Les chercheurs pensent
qu’en plus du calcium et des protéines (en particulier celles du petit lait), certains acides gras
bioactifs contenus dans le lait pourraient jouer un rôle pour diminuer la résistance à l’insuline.
Ce résultat conforte en tout cas les études occidentales qui évoquent régulièrement les
effets bénéfiques des produits laitiers contre l’obésité, le diabète et le syndrome
métabolique. (Nutrinews Hebdo).
Akter S, et al. Nutr Res 2013 ;33(4) :286-292
Un nouveau « bénéfice » du vin rouge ?
On dit depuis longtemps que boiregulièrement un peu de vin rouge Ŕ à doses très
modérées ! Ŕ serait bon pour le cœur, notamment grâce à une amélioration des taux de
lipides sanguins. Une équipe de chercheurs vient de découvrir d’autres mécanismes
potentiellement bénéfiques. La consommation de vin rouge pourrait modifier favorablement
la composition de la flore digestive (le microbiote). En particulier, augmenter le taux de
« bonnes » bactéries, par exemple bifidobactéries, associées à la santé et au bon
fonctionnement de l’intestin. Or lorsque les taux de ces bactéries favorables sont élevés, les
taux sanguins de lipopolysaccharides sont faibles. Intéressant, puisque les
lipopolysaccharides, liés à des régimes alimentaires excessifs, sont impliqués dans
l’inflammation du tissu adipeux et les troubles métaboliques comme l’obésité et le diabète !
Quand il y a beaucoup de ces lipopolysaccharides, il y a moins de « bonnes » bactéries, et
inversement. Si le vin rouge peut apporter une aide, pourquoi pas ? Attention quand même, il
s’agit encore d’une très petite étude, portant sur 10 personnes ! A consommer donc avec
modération. Il serait sans doute contre-productif de se jeter sur la bouteille. (Nutrinews
Hebdo).
Clemente-Postigo M, et al. Am J Clin Nutr 2013 ;97 :1053-1061.
Les phytoestrogènes à la ménopause : un effet improbable
Les études sur l’utilisation des phytoestrogènes lors de la ménopause sont contradictoires.
Certaines ont rapporté que les isoflavones, sous forme de compléments, pouvaient entraîner
une amélioration des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes. Mais les médecins sont
réservés concernant les bénéfices et les risques éventuels de ces compléments. Une étude
menée chez 3300 femmes abordant le cap de la ménopause justifie aujourd’hui leur
prudence. Les femmes étudiées ont bénéficié d’un suivi médical à raison d’une visite
annuelle pendant 10 ans. Aucune relation n’a pu être établie entre les apports alimentaires
d’isoflavones, de coumestrol, lignans ou fibres et les troubles vasomoteurs liés à la
ménopause. Pour les chercheurs, seules des études rigoureuses portant sur un grand
nombre de femmes pourraient être décisives. Mais il est improbable que les phytoestrogènes
aient un effet clinique important et significatif. (Nutrinews Hebdo).
Gold EB, et al. Menopause 2013 ; 20(3) : 305-314
Bébé nourri à la demande a un meilleur QI…
Faut-il nourrir son bébé à la demande ou suivant un horaire fixe ? D’après certains guides
destinés aux mamans, les horaires réguliers feraient des bébés plus heureux. Des parents
plus contents aussi, avec moins de stress et de fatigue. Une étude menée au Royaume Uni
chez plus de 10000 enfants apporte pourtant une réponse nuancée. Oui, le bien-être
maternel semble meilleur, avec plus de temps de sommeil, plus de satisfaction et de
confiance. Mais dans cette étude, les enfants nourris à horaires stricts ont par la suite de
moins bons résultats aux tests cognitifs et scolaires. Evalué à l’âge de 8 ans, leur QI serait
même inférieur de 4 points à celui des enfants nourris à la demande ! Si ces observations
sont vraies, on se perd en hypothèses. Peut-être les bébés nourris à intervalles réguliers
seraient-ils plus passifs… A suivre sans doute. (Nutrinews Hebdo).
Iacovou M, et al. Eur J Pub Health 2013 ;23(1) :13-19.
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