augmenté la TVA de 3%, sorte de politique de dévaluation pour renforcer la croissance, mais
qui crée une concurrence entre les pays de la zone euro.
Si on fait la synthèse de tout ça, on voit des arguments forts en faveur de l'euro, mais
sous certaines conditions, notamment une convergence des niveaux de vie. Ce qui fait le
coeur des politiques macro-économique, c'est la politique monnétaire et la politique
budgétaire, le policy mix, qu'on ne peut plus utiliser avec une monnaie unique. Est-ce que ça
vaut le coup d'y renoncer? Mundell et les tenants de la monnaie unique affirment qu'on a plus
besoin du policy mix, argument des ZMO (zones monnétaires optimales). On a un contre-
argument factuel, avec le cas des Etats-Unis qui n'ont pas arrêté d'utiliser le policy mix
depuis la guerre. Ppt 27:(Ybarre=PIB potentiel) Quand Y est en-dessous de Ybarre,
l'économie est en situation sous-emploi des moyens de production. Quand il est au-dessus, on
a un sur-emploi ds moyens de production. (B=balance courante) Quand B est positif on a un
excédent courant, quand il est négatif, on a un déficit courant. On est rarement en équilibre sur
les deux tableaux. En situation de dilemme il faut un deuxième instrument, qui est soit le taux
de change, soit le taux d'intérêt. La baisse des taux intérêts va entraîner une baisse de l'euro
qui va permettre de relancer la croissance: la politique monétaire est inefficace avant l'euro, la
BCE implique un régime de change fixe. Si la BCE veut relancer la croissance, elle le peut.
Mais elle se sert moins de son pouvoir que la Fed. Une politique budgétaire expansive, si elle
relance la croissance, va avoir tendance à faire remonter les taux d'intérêts, ce qui fait rentrer
des capitaux, ce qui a un effet sur la masse monétaire en régime de change fixe. La BCE va
ainsi accumuler des réserves: la masse monétaire va augmenter, et va faire baisser les taux
d'intérêt. Ainsi le financement des capitaux étrangers vont permettre de limiter l'effet
d'éviction. Ce raisonnement est d'autant plus vrai que le pays est petit. Pour un petit pays en
Europe, s'il fait une politique budgétaire expansive est encore plus efficace.
Dans la zone euro, on a aujourd'hui les mêmes taux d'intérêt: si un pays fait une
relance budgétaire, il y a de la demande qui se fait dans toute la zone, et va entraîner la
croissance de toute la zone; on va avoir une montée des taux d'intérêt de toute la zone, faisant
rentrer les capitaux ce qui déclenche une appréciation de l'euro qui va freiner la croissance: on
peut avoir une politique budgétaire inefficace quand on est un grand pays. On aura la même
éviction par le change que si toute la zone relance. La politique budgétaire est efficace pour
les petits pays, car il ne vont pas déclencher une appréciation de l'euro. La zone euro avantage
plus les petit pays que les grands. Le modèle danois est celui de la petite économie ouverte:
pour un petit pays, la croissance va être essentiellement basée sur le commerce extérieur, la
demande externe devenant très importante dans la demande adressée aux entreprises, ce qui
n'est pas le cas des grands pays, dont la croissance est tirée par la consommation; les petits
pays ont donc pour objectif principal d'avoir des entreprises compétitives, pouvant délaisser la
demande intérieure. On a donc des stratégies désinflationnistes, afin de réduire les prix à
l'export. On a donc un conflit d'intérêt puisque les grands pays ne peuvent pas le faire sans
limiter la demande intérieure. Or l'Allemagne vient d'adopter une politique désinflationniste
qui lui permet actuellement de relancer se croissance, bien qu'ayant fait chuter la
consommation, mais restant relativement dynamique: on a augmenté la TVA et baissé les
charges pour les entreprises. Il s'agit pour certains d'une dévalutation déguisée: l'augmentation
de la TVA revient à augmenter le prix des produits importés, et favoriser les produits exportés
qui eux ne sont pas frappés par la TVA. Le problème est qu'il s'agit d'une stratégie non-
coopérative: l'absence d'harmonisation fiscale induit peut-être une concurrence fiscale à venir.
Cependant, on peut s'intéroger sur cette inefficacité de la politique budgétaire pour les
grands pays: les 2/3 du commerce extérieur à lieu dans la zone, donc lorsque l'euro s'apprécie,
cela ne freine pas trop la croissance. L'argument de l'éviction par le change fait problème. La
BCE a en charge la lutte contre l'inflation: l'instrument est très efficace, donc les pays ont