MISSION 2008 CLUB VSF FORMATION DES ELEVEURS DE LA REGION D’ABOMEY AU BENIN, EN VOLAILLE, PORCS ET CUNICULTURES Le club VSF a organisé cette année encore une mission au Bénin; celle-ci s’est tenue dans la région d’ Abomey. La mission consistait en l’organisation d’une formation d’éleveurs sur 3 semaines, et cela en collaboration avec l’ ONG CIBAD (et 2 vétérinaires de Cotonou). La formation a été mise en place selon 3 axes : L’élevage de volailles sur 5 jours, L’élevage de porcs sur 3 jours, L’élevage de lapins sur 3 jours. A la fin de la formation, des visites dans les élevages ont été organisées. Simon BODEA, avec qui nous avions travaillé l’année précédente sur une formation similaire mais d’une durée d’une semaine, a réitéré l’expérience. A la demande des éleveurs, la formation fut plus longue cette année car jugée trop brève et trop dense l’année dernière. L’ ONG CIBAD a trouvé le lieu de formation, l’école primaire d’Abbomey, fait circuler le message de l’organisation de cette formation auprès des éleveurs et a permis de prendre contact avec 2 vétérinaires de Cotonou qui sont venus gracieusement participer à 2 journées de la formation. Le club VSF a décidé cette année de réaliser un suivi du projet de l’année précédente et donc de participer à la formation des éleveurs de la région d’Abbomey. Je suis partie seule cette année pour faire suite au groupe de l’année 2007. Avant le départ, j’ai suivi une formation d’une semaine auprès du professeur HANZEN ,du professeur GODEAU, du professeur Beckers et du Dr Mahamadou. Je me suis aussi rendue auprès de Mr Chapelier, éleveur de lapins amateur, qui m’a permis de voir en pratique un élevage de lapins. Je l’ai notamment filmé afin de le présenter aux éleveurs béninois comme outil didactique. J’ai aussi réuni de nombreux documents et photocopies afin de créer un mini bibliothèque, qui sur place pourront être consultés par les éleveurs. 1 Le nombre de participants a été d’une trentaine (sur les 3 semaines), éleveurs de formations différentes ; certains avaient besoin de connaître les bases de l’élevage, d’autres beaucoup de détails. Avant le début de la formation, nous avions préparé les grandes lignes, qui se sont étoffées au fil des discussions et des questions, et finalement les éleveurs étaient tellement intéressés et curieux que nous avons dû apporter beaucoup plus d’explications qu’escompté. Je vais donc maintenant vous présenter les étapes et le contenu de la formation Mercredi 16 juillet Plan de l’animation sur poules pondeuses animée par les vétérinaires de Cotonou. CAUSES FAVORISANTES DES MALADIES CHEZ LES POULES 1. Humidité 2. Température * normes de température *relation entre température et humidité 3. Stress * Stress physique - manipulation - éléments étrangers (rat !) - bousculades des vaccinations orales * Stress alimentaire ou médicamenteux * Stress quotidien de l’organisme - débectage mal fait - sol du poulailler en pente - fond des batteries en matériau non adapté, etc… 4. Contaminations 1) Internes - élevage à bandes multiples - domaines surexploité sans vide sanitaire adéquats - hygiène interne - aliments défectueux 2 2) Externes - poussières - rats et souris - moyens de transport - visiteurs - matériel d’élevage infecté - qualité des aliments - qualité des médicaments et vaccins utilisés - qualité des poussins - qualité des infrastructures abritant les animaux (poussinières, poulaillers) - matériel d’élevage - surdosage des médicaments SEQUENCE 1 : ENVIRONNEMENT 1. Humidité : - bas fonds - zones inondables - dépressions 2. Température : - agglomération - bâtiments mal aérés - mauvaise circulation de l’air - Emplacement des bâtiments (par rapport au soleil, au vent (pas face aux vents dominants, à la pluie), pas près d’une grande route, type de bâtiment, taille des bâtis) 3. Stress : - agglomérations - site en bordure des voies à grande circulation - broyeurs et mélangeurs ou moulins mal installés - sol en pente 4. Contamination : - biosécurité, aussi attention à l’origine des poussins au niveau du site (pédiluve, rotoluve, guérite pour pulvérisation manuelle) - non séparation des habitations et des bâtiments d’élevage - poussières - rats et souris, etc.. 3 - Porcs (attention à la peste aviaire) 5. Autres causes : Implantation des bâtiments (pas de brousse autour, propreté stricte) Présentation et explication des médicaments Permas 250 combi EC contre fourmis mayan Fatal appât avoine Saki contre les rats D4 + pulvérisateurs désinfectant OK pour H5N1 Diftosec administré en période d’élevage et déconseillé sur les poules en ponte Jeudi 17 juillet Petit rappel Les éleveurs doivent dire ce dont ils se souviennent et faire euxmême le rappel. SEQUENCE 2 : PROVENANCE, TRANSPORT ET ACCUEIL DES POUSSINS 1. Humidité : - élevage de reproducteurs installés dans zones humides + biosécurité 2. Température : - étouffement des poussins pendant le transport (échappement, malle arrière, porte-bagage) - poussins exposés au soleil - poussins mal chauffés dans des poussinières inadaptées (trop froid ou trop chaud) 3. Stress : - les voies en mauvais état - poussins exposés aux grands vents - moyens de transport inadaptés 4. Contamination : - non respect des mesures de biosécurité au niveau des couvoirs, des moyens de transport, des ouvriers, du matériel, etc.. 5. Autres causes : - qualités des poussins - densité 4 - matériel d’élevage en nombre insuffisant - aliment du 1er jour - produits de démarrage non disponibles, etc.. SEQUENCE 3 : DEMARRAGE DES POUSSINS - biosécurité - non respect des normes du matériel d’élevage - non respect de la température ambiante - un programme sanitaire ne répondant pas à nos conditions - vaccinations faites dans de mauvaises conditions - vaccins mal conservés - un programme alimentaire ne répondant pas aux normes recommandées sous les tropiques - un rationnement ne tenant pas compte de l’évolution pondérale - litière toujours humide Autres questions Couvaison pondeuse Pontes chez les dindes Variation taille des œufs Reprise des pintadeaux Poux Homéopathie pour les maladies des animaux Nouvelle prophylaxie des pondeuses Chape pour les poulaillers Pillon : 6 - 7 m Gouttière : 3,5 m du soubassement 5 Vendredi 18 Les éleveurs ont préféré finir sur 2 jours. Lundi 21 juillet et mardi 22 juillet Plan de l’animation sur le porc GENERALITES - Le porcelet : 8 dents de lait à la naissance - A 3 mois d’âge : 32 dents - Vers 6 mois d’âge : 42 dents - Le porcelet mâle non castré acquiert très tôt le réflexe de chevauchement, mais ne peut être capable de fécondation avant l’âge de 4 mois. - La truie : cycle oestral de 21 jours le plus fréquemment mais des cycles légèrement plus courts ou plus longs peuvent être observés dans les limites de 18 à 24 jours. 23+3 jours Ce cycle oestral peut être observé à partir de l’âge de 5 mois mais parfois plus tard ( 6-8 mois) pendant (3-4 jours). Truie en chaleurs : signes extérieurs de la truie : Une agitation inhabituelle de la truie qui reste moins longtemps couchée Elle grogne plus fréquemment La vulve gonfle et rougit Raideur de la truie en présence du verrat, prête à l’accepter - Durée de la gestation : 3 mois 3 semaines 3 jours : soit sensiblement 4 mois - Allaitement : 6 à 8 semaines : sevrage à 2 mois d’âge - Le porc ne transpire presque pas (inexistence de glandes sudoripares). L’essentiel de l’élimination se fait par l’appareil urinaire. Le porc peut éliminer jusqu’à 4 litres d’urine par jour. II – LE LOGEMENT DES PORCS Le logement du porc doit répondre à 4 principes : a) Bonne aération 6 b) Facilité de nettoyage c) Résistance d) Faible insolation On distingue deux types de porcherie : - Les porcheries d’engraissement - Les porcheries d’élevage Une porcherie bien construite doit être composée des éléments suivant à savoir ; les loges, la cour, le couloir, les portes, les cloisons, les auges. - Les loges : les dimensions des loges doivent permettre à l’animal adulte de se mouvoir librement. Pour une truie avec ses petits, il faut prévoir 8m² soit à titre indicatif 2,85m x 2, 8m. Pour les porcheries d’engraissement, il faut respecter les normes de 0,75 à 1,2m² jusqu’à 50Kg et 1,5m² pour les porcs allant de 50Kg à 100Kg. - La cour : chaque loge communique avec une cour. On pourra y prévoir une baignoire à laquelle les animaux auront librement et spontanément accès. - Le couloir : Les loges sont disposées de part et d’autre d’un couloir de 1,85m de largeur - Les portes : de 0,90m de largeur, elles s’ouvrent sur le couloir - Les cloisons ; Les murettes qui séparent les loges doivent avoir une hauteur de 1,20m.. Il faut atteindre 1,40m pour les verrats. - Les auges : Longues de 0,60m, larges de 0,35m et profondes de 0,20m. - Les pentes : Les porcs devant rester au sec, le sol des loges doit avoir une pente permettant un écoulement facile des urines et des eaux vers les rigoles - Aération : Les porcheries seront largement couvertes laissant le tiers de la cour balayé par le soleil. - La toiture : En tôles ou en paille. Pour un verrat, prévoir 6 à 12m² Pour les truies gestantes, 8m² pour deux à trois truies. III- L’ALIMENTATION DU PORC Pour nourrir convenablement les porcs, il faut leur apporter un aliment complet répondant aux normes suivantes : - Pour les reproducteurs, 13% de protéine et 3.000Kcal. - Pour les porcelets : 15% de protéine et 3.200Kcal Il faut reconnaître que seuls les porcs de race améliorée peuvent bien valoriser ces aliments. 7 A titre indicatif, voici quelques normes de rationnement. Porcelet 2ème âge Porc en croissance Finition Age (semaine) 4 6 8 10 12 14 16 18 21 24 28 Poids vif (Kg) 6 10 15 20 26 35 45 50 60 70 85 Aliments (Kg) 0,25 0,5 0,7 1 1,2 1,6 2 2,2 2,5 2,75 2,8 30+ 100 3,8 Pour les verrats et truies gestantes : 2,5 à 2,7Kg / jour. Truies en lactation : 4,5 à 5Kg / jour. Le porc est un omnivore. L’alimentation pèse beaucoup sur le prix de revient du porc. L’alimentation doit donc tenir compte des performances de la race de porc qu’on veut élever. Pour toute formulation d’aliments complets, se référer aux techniciens. Des céréales comme le maïs, le sorgho et leurs sons peuvent être utilisés. Des racines et tubercules comme le manioc, la patate douce. Des légumineuses comme l’arachide, le soja ; Des sous-produits comme son de blé, tourteaux d’arachides, de palmiste, de coton, de soja peuvent être utilisés. Les restes de cuisines, les fourrages entrent aussi dans l’alimentation des porcs. IV- QUELQUES SIGNES DE MALADIES CHEZ LE PORC SIGNE DE MALADIES - Absence ou insuffisance de production de lait - Baisse ou refus d’alimentation - Forte fièvre, constipation, affaiblissement CONSEILS Déparasitage Bonne alimentation Intervention du vétérinaire Déparasitage Apport suffisant de fourrage vert Intervention du vétérinaire Faire appel d’urgence au vétérinaire sinon mort dans les 24h Lutter contre les tiques et les mouches pour 8 Retard de croissance, amaigrissement diarrhée simple Diarrhée fétide, amaigrissement L’animal se gratte, chute des poils, croûtes sur la peau Ecoulement de l’anus, de la vulve, des yeux Nervosité prévenir Déparasitage Corriger l’alimentation Apporter des vitamines Traiter la diarrhée Améliorer l’hygiène Traiter la diarrhée Déparasitage Traiter la gale Faire appel au vétérinaire Faire appel au vétérinaire Peste ou grippe Respiration accélérée ou pénible Faire appel au vétérinaire Déparasitage Toux Traiter la toux Salivation Faire appel au vétérinaire V – LES OPERATIONS TECHNIQUES DANS UNE PORCHERIE Il ne fait aucun doute qu’une bonne gestion exerce une influence déterminante sur la rentabilité d’un élevage porcin. Le porcher doit s’efforcer d’intégrer des considérations comme le bien être et la productivité de ses animaux dans le cadre du rapport coût - efficacité. Pour y parvenir, il lui faudra nécessairement prêter une attention aux points suivants : a- La conduite du troupeau b- La manipulation des porcs c- L’entretien de la porcherie 5-1- La conduite du troupeau Le choix des reproducteurs est déterminant dans les performances des élevages. Choisir donc des reproducteurs de bonnes performances. Respecter l’âge de mise à la reproduction (voir les généralités). Reformer les reproducteurs trop vieux. Eviter la consanguinité en choisissant les belles cachettes du troupeau mais en introduisant toujours le verrat d’une autre porcherie. Avoir une fiche de suivi par reproducteur et une fiche de programmation mensuelle des opérations techniques entre autres : les saillies, les mises-bas, les coupures de dent, l’injection de fer, les castrations, les sevrages, les réformes, les ventes …….. 9 Pour plus de détail, consulter le vétérinaire. 5-2- La manipulation des porcs Il s’agit d’une bonne prise en charge des animaux. Les manipulations doivent s’effectuer dans le plus grand calme. Pour maîtriser les porcs, utiliser souvent un Lasso. 5-3- L’entretien de la porcherie On ne saurait trop insister sur l’importance d’une bonne hygiène dans une porcherie.. cela contribue non seulement à limiter les risques de maladie pour les porc, mais encore à améliorer les conditions de travail et donc le moral de l’ouvrier. Toujours respecter le vide sanitaire après avoir vider les loges. La majorité des questions ont résidé dans le problème des maladies zoonotiques Mercredi 23 juillet Plan de l’animation sur les lapins Habitat et hygiène Le bâtiment d’élevage Son environnement - pas inondable, - pas au bord des routes, des écoles, des terrains de sport, atelier scierie, garage (bruits qui causent du stress) Sol - une terre argileuse ne convient pas (elle doit être perméable). Il faut un sol où l’eau et l’urine peuvent s’infiltrer, - contact avec animaux domestiques (poules, cn, ct), sauvages(serpents, rats). Problèmes si trop de bouses autour. - à l’abri de la pluie, d’un soleil direct, de courants d’air, pas trop proche des toits en tôle (mettre des arbres près du bâtiment pour faire de 10 l’ombre) - la largeur du bâtiments doit être perpendiculaire au vent dominant. En lui-même Hangar ouvert ou clapier existant On peut réutiliser un bâtiment existant Quand c’est à but lucratif, il faut nécessairement un bâtiment, surtout pour la reproduction.. Il est possible de faire un toit en paille ou en branches de palmier avec cage à toit en tôle. Séparer zone de reproduction et d’engraissement au sein du même bâtiment ou séparer les bâtiments. La ventilation - vitesse de l’air entre 0,3 et 0,4 m/s (Test de bougie) - doit permettre une circulation d’air, bâtiment plus frais en terre ou en boue, ou en briques mais plus précaire. Il faut des ouvertures que l’on peut moduler selon la température. Sol en terre pour engraissement possible En dur avec de la litière (copeaux, coques d’arachides) mieux que nettoyage tous les jours. Changer en fonction de la densité mais maximum 2 semaines avec litière plus fine (entre les changements, nettoyer). Fosse ; attention à la profondeur et il faut une bonne aération. Les cages : bois (fil de fer en dessous), roseaux, bambous, grillage galvanisé Faire attention que le fond soit lisse et non rugueux (points de soudure) Dimensions : L 80 cm - l 50 cm - H 45 cm Si la boîte à nid est à l’extérieur ; Dimensions ; L 75 cm - l 45 cm - H 40 cm La boite à nid : caisse bois, plastique, terre cuite ou panier Dimensions : L 50 cm - l 25 cm - H 25 cm 11 Très important pour les lapereaux et lors de la mise bas Abrite les lapereaux pendant 2 semaines Intérêt d’une boîte à nid fermée la lapine peut s’y réfugier. Les mangeoires - ciment, terre cuite - boîtes de conserve (attention !) Attention aux lapereaux qui vont dans les mangeoires ! Essayer de les mettre en hauteur. - Nettoyer une fois par semaine. Les abreuvoirs - idem - Abreuvoirs sabots, terre cuite - Pas de tétine risque de se boucher - A contrôler tous les matins. - Attention : laver tous les jours (dépôts)/ Râteliers à fourrage Si non disponible, mettre du fil de fer pour garder le fourrage à l’abri de l’urine et des déjections. Autres matériels - peson (pour servir la provende et le poids de l’animal à vendre ou à sevrer, - râteau, - pelle, - brouette, - seau 12 L’hygiène Prophylaxie sanitaire : prévenir les maladies en améliorant les conditions Lapin en bonne santé + stress + germe pathogène = lapin malade 0 stress germes en grâce à l’habitat attention au nettoyage Il faut faire attention : - nettoyage facile, - bon environnement (ventilation, bruit) dès le départ, sinon toutes les mesures deviennent difficiles à prendre. Mesures d’hygiène permanentes : 1) L’éleveur - Garder un même vêtement dédié à l’élevage ! - Servir la nourriture les mains propres - Se nettoyer les mains avant toute opération dans l’élevage - Se désinfecter lorsqu’on manipule les animaux malades - Pédiluve - Ne pas manipuler trop fréquemment les lapins ( le moins possible). 2) Le matériel - Laver les abreuvoirs chaque jour à l’eau claire et chaque semaine à l’eau de javel . - Nettoyer 1 fois par semaine les mangeoires, ou plus souvent si les petits se mettent dedans, - Balayer chaque jour les crottes et la verdure tombée (peut servir pour compost), - Si sol cimenté, nettoyage tous les jours, - Désinfecter les cages 1 fois par semaine, si possible à les laissant au soleil durant quelques heures après un nettoyage à l’eau chaude savonneuse, - A chaque sevrage, mise-bas, changement des animaux de cages, joindre un désinfectant au lavement des cages ou des boîtes à nid. 3) Les animaux - Il faut être attentif à la propreté de l’eau, fourrage et aliments ( maladies) - Eviter de distribuer les aliments sur le sol (ratelier, auge) - Bien vérifier la qualité de l’eau, - Animaux malades - Attention : les isoler et les servir en dernier, 13 - Les animaux trop chétifs seront abattus, - Les animaux morts seront incinérés ou enterrés loin de l’élevage. Mesures occasionnelles : - Nettoyage et désinfection des locaux le plus régulièrement possible mais surtout lorsqu’il y a des pathologies récurrentes, - Surtout détruire cafards, mouches, nuisibles … - La quarantaine - 15-20 jours d’observation, - 15 jours d’absence de contact proche avec les autres. Prophylaxie médicale La reproduction Le choix des reproducteurs Voir critères de performance zootechniques : Nombre de lapereaux nés à la mise-bas, Poids moyen à la naissance Nombre de lapereaux sevrés Rapidité de la croissance, Bonne qualité maternelle (nid propre, allaitement régulier), Nombre de tétines (mamelons) chez les femelles, Etat des testicules chez les mâles, Connaître leur origine et leur état de santé. Transport Comment saisir le lapin Puberté Age du 1er accouplement ; Pour les femelles : 4 mois ½ à 5 mois 2,2 kg Pour les mâles : 5 mois ½ à 6 mois 2,5 à 3 kg 14 Reproductrices en cages individuelles vers l’âge de 11 semaines. Saillie Le ratio sexe : 1 mâle pour 6 à 7 femelles. Pour le 1er accouplement, il faut proposer : - à un jeune mâle une femelle ayant déjà effectué des mise-bas, - et à une jeune femelle un mâle expérimenté. Pour ne pas essouffler très vite un jeune mâle, il est indiqué : - 2 saillies la première semaine, - 4 saillies la 2ème semaine - 6 saillies la 3ème semaine et les semaines suivantes. Transporter la femelle dans la cage du mâle. La femelle peut refuser un mâle et en accepter un autre ; il est donc préférable d’en avoir au moins deux dans le cheptel. Retirer la lapine immédiatement après l’accouplement. Attention : La fécondité est améliorée par la luminosité : il faut donc 16 H d’éclairement par jour pendant 4 jours environ avant la saillie. Durée de la gestation : 30-32 jours (16 jours si pseudo-gestation). Contrôle de la gestation par palpation possible de 12 à 14 jours après la saillie ; ou par repassage au mâle le 10ème jour sauf si c’est une pseudo-gestation, le 17è jour (si la lapine refuse, elle est gestante). Boîte à nid : le 27è jour. La mise bas : souvent durant la nuit. L’allaitement et la surveillance des lapereaux : Visiter le nid le 1er jour et chaque matin pour enlever les morts éventuels. Se frotter les mains avec les poils de la lapine avant de toucher les petits, sinon risque d’abandonner les petits. 15 Les lapereaux ouvrent les yeux vers le 11ème jour. Adoption des lapereaux : Faire élever par une autre femelle 1 ou 2 lapereaux au plus d’une autre portée née à 2 jours d’intervalle au maximum. Ne pas faire le transfert des petits devant la mère adoptive et éviter qu’elle n’entre dans la boîte à nid juste après le transfert. Intervalle entre mise-bas et saillie : Pour une alimentation équilibrée, on peut observer les délais suivants : - Portée de 1 à 3 lapereaux : 3 à 7 jours - Portée de 4 à 6 lapereaux : 7 à 10 jours - Portée de 7 lapereaux et plus : 15 jours Sevrage entre J 28 et J 35 pour une alimentation équilibrée et vers J 45 dans le cas contraire. Engraissement : - densité : 12 à 14 lapereaux par m2 - durée d’engraissement : 8 à 12 semaines selon l’alimentation pour un poids moyen à la fin de 2 kg PV. - sexage : 6 à 8 semaines d’âge (voir schéma) - Réforme : après 2 ans de mise-bas - Nombre de mise-bas/an : 6 à 8. Jeudi 24 juillet Alimentation Nous avons proposé un grand nombre de fourrage possible à donner au lapin pour diminuer le coût de la nourriture Feuilles et tiges d’arachide Feuilles de patates douches Vernonia puccinia Épluchures, tiges et feuilles de manioc, ou même manioc lui-même, Epinards (gbo man) Sida acuta 16 Feuilles, graines papayer (parasite) Herbe à lapin (azui man) Gbagba man Herbe de guinée (fan) Win mi Très longue discussion sur l’alimentation en vue des problèmes d’ approvisionnement de certaines denrées de base. Pathologie Bref rappel des pathologies de base et des traitement possibles ainsi que la prophylaxie. Lundi 28 juillet Plan de l ‘animation sur la volaille local 1. Problèmes rencontrés dans les élevages ? Les yeux entourés de petits insectes noirs 1er éleveur - mortalité précoce des poussins - selles chocolat avec poussées 1er éleveur - insuffisance respiratoire des pintadeaux + toux 2ème éleveur - ballonnement des poussins - tiques 1er éleveur - difficultés de locomotion - mortalité précoce des dindonneaux avec marches arrière - boutons sur les crêtes et lèvres des poulets - tâches blanchâtres + plaies sur les crêtes des coqs - eczéma des pattes - selles verdâtres - selles blanchâtre et visqueuses. 2. Comment faites-vous l’ élevage des poulets locaux ? 17 1er éleveur - chambre en poulailler pour les reproductions - carton pour les poussins + chauffage + nourris (au maïs + gélules rouges + un peu d’eau + séché) à partir du 4ème jour - glivitasol en cas de maladie + tétracolivit 2ème éleveur - garage pour reproducteurs + couvaison - poussins dans carton + chauffage - nourris à la provende poussin - traités à l’alfaceryl pendant une semaine + à l’amporol à partir de la 2ème semaine + eau simple Reprend à partir de la 3ème semaine le traitement Puis à partir d’un mois, eau simple. 3. Relations entre les problèmes et les pratiques d’élevage ? Analyses les éleveurs doivent dire leur analyse 1er éleveur nourris au maïs Traitement inadéquat Poulailler inadéquat 4. Conseils A) Éviter une surcharge microbienne au niveau des poulaillers (bonne désinfection tous les mois avec vide sanitaire), B) Eviter la consanguinité, C) Vacciner contre la peste et la variole, D) Déparasiter tous les mois. 1m2 = 30-35 poussins d’ 1-2 semaines = 15 poussins de 3-4 semaines 1 m2 = 10 poussins de 5 semaines et + Problème des bâtiments mur de 50 cm et le reste en grillage Prophylaxie 1ère semaine : alfaceryl 2ème semaine : alfaceryl + amprol 18 3ème semaine : alfaceryl 4ème semaine : alfaceryl 5ème semaine : déparasitage 6ème semaine : eau simple - Résolution des différents cas de pathologie - Discussion sur la grippe aviaire 19 Mardi 29 juillet Intervention du Dr Goustin GAGBOHOUN. Nous discutions avant de commencer sur l’importance pour l’éleveur de savoir ce qu’il choisit comme production. Les croisements possibles. Et surtout pour chaque axe de suivre les besoins alimentaires, l’habitât (par exemple séparer les poules des coqs (sinon ils sont fécondés et ne sont plus rentables). Plan de l’animation 1. L’option de l’élevage, les objectifs de l’élevage Vous pratiquez l’élevage pour la viande, les oeufs, poussins Les poulets pour la chair ; les locaux purs ou améliorés Question - Si on n’a pas beaucoup d’ oeufs est-ce rentable de les vendre ? Réponse - Non, il vaut mieux les couver et produire de la viande Mais alors, comment élever les poussins, là petit rappel sur le schéma d’élevage vu hier. Comment les loge-t-il ? La nuit dans la maison, dans la journée ils vont se balader. Mails rentrent-ils tous à la maison le soir ? Non ! Alors il faudrait penser à la construction d’un abri. 1) L’accent est mis sur la nécessité d’un abri, même si c’est un vieux bâtiment réaménagé ou un abri en paille. Cela permet de mettre à l’abri des intempéries, des prédateurs, des voleurs de savoir s’ils en ont toujours 10. 2) Discussion sur l’importance de l’hygiène dans l’habitat, la propreté (sol non inondable, cimenté ou non - il faut balayer tous les jours - avec copeaux si cimenté. Question : Peut-on mettre des copeaux sur une terre non cimentée? C’est à éviter car ce ne sera pas pratique pour l’entretien. Question : Peut-on mettre le sable du bord des routes si l’on ne trouve pas de copeaux? 20 Attention aux problèmes de désinfection. Ce sable est susceptible de ramener des maladies. Problème : c’est en outre beaucoup plus de travail que d’aller chercher des copeaux. Il faut ramener le sable, l’étaler au soleil pendant un certain temps (désinfection), puis enfin l’utiliser. 3) Séparer les poulets par tranche d’âges - pour éviter les bagarres, - pour éviter les accouplements incontrôlés 4) Choix des coqs reproducteurs Ne pas laisser les accouplements incontrôlés survenir. Choisir les coqs les plus actifs pour la reproduction en tenant compte de ceux qui accouplent la majorité des poules. - les femelles pondeuses à part, - les mâles bien actifs 1 pour 10, 2 à 3 à relayer dans les loges des femelles. 5) Couvaison des œufs - Sélectionner les poules couveuses - Choix des oeufs à couver : ne pas sélectionner les œufs en présence des poules et prendre des précautions mains propres et sans traces de sel de cuisine. Comment voir les poules qui couvent le plus ? On peut marquer les œufs (1 marque par poule). A la fin on voit ceux qui ont éclos et l’on peut déterminer le taux de couvaison. Quelle température pour une couvaison adéquate ? - Couvaison naturelle avec poules, - Couvaison avec couveuse : surveiller la température - 35 à 37° C et de façon constante et retirer les œufs à partir du 8ème jour pour retirer les œufs non féconds, et ainsi pouvoir les consommer. - Pour les habituer, on peut à partir du 5ème jour, et jusqu’au 14ème jour, faire le mirage des œufs au maximum 2 fois par couvaison pour ne pas trop déranger les poules. Cette opération doit être rapide pour éviter le refroidissement. A la couvaison, éviter la chute de la température. - Au cas où les poules consommeraient les œufs, agir en améliorant l’alimentation. Pour les récidivistes, les réformer. 21 - Pour la couvaison naturelle, il est possible de retirer ses œufs à la poule au moment de l’éclosion et de lui remettre un œuf pour qu’elle continue à couver. 6) Etapes poussinières - Faire correctement le chauffage des poussins (minimum un mois de chauffage continu) au vu de leur fragilité, - que l’eau de boisson soit propre, éventuellement avec un anti-stress (même le 1er jour), souvent associé à AB - Bonne alimentation (maïs, tourteaux de soja, vitamines). 7) L’option vente des œufs - Sélectionner des poules à gros et nombreux œufs pour avoir les pondeuses locales les plus performantes, - Problème souvent le jaune n’est pas aussi pur (quand elles mangent dehors feuilles) que pour les pondeuses, or c’est-ce que préfèrent les consommateurs. Mais on peut avoir ce jaune si l’on soigne et que l’on nourrit bien les poules, en jouant sur l’alimentation et sur la sélection des poules locales qui donnent les plus beaux jaunes, - Le problème de la sélection est qu’à partir de la 3ème, 4ème génération les poules sont plus fragiles. On ne peut gagner sur les deux terrains, donc il faut bien suivre le plan de prophylaxie et faire toutes les vaccinations (le vétérinaire a eu la gumboro qui est entré dans son élevage vers la 3ème, 4ème génération). 8) Fin de résolution des pathologies du début. 9) Suivi sanitaire, prophylaxie Utilisation de la vaccination - Problème des échecs - Problème de retour à la virulence des vaccins vivants. Enfin, grippe aviaire. Un nouveau cas aujourd’hui au Nigeria les vétérinaire Béninois sont appelés d’urgence à la frontiére. Explication des mesures de prévention. 22 Les derniers jours de la mission ont permis d’aller chez les éleveurs demandeurs et de faire comprendre en pratique les informations expliquées lors de la formation, ainsi que de donner quelques conseils. La formation fût un succès tant par la présence de nombre d’éleveurs que par leur participation active et leur satisfaction. Seul bémol des éleveurs, leur volonté de rendre le stage plus pratique. Plusieurs nous ont fait part de leur souhait d’organiser la formation directement chez des éleveurs pour allier théorie et pratique au même moment. Voilà une idée à creuser et qui pourrait être mise en place lors des prochaines missions. *** 23