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Module 3 : La mondialisation économique et financière
Thème 8 : La dynamique de la mondialisation financière
1ère Partie : la balance des paiements, les taux de change et les systèmes de change
I La balance des paiements
1) Comptes et soldes de la balance des paiements
La balance des paiements
Les ratios significatifs sur les opérations avec le RDM
2) La soutenabilité des déséquilibres externes
3) Les rééquilibrages de la balance des paiements
L’ajustement structurel et l’approche monétaire
L’ajustement par le taux de change : dévaluation compétitive
Autres politiques de restauration de la compétitivité
II Taux de change, régimes de change et marchés des changes
1) Taux de change : définitions, typologie
Taux de change au certain/ à l’incertain
Taux de change nominal/réel
Taux de change effectif
2) La fixation des taux de change : les régimes de change
Les régimes de change : entre ancrage et flexibilité
Le « choix » du régime de change
Les avantages et les inconvénients des différents régimes de change
3) Les grandes évolutions des régimes de change
La constitution de zones monétaires
Une guerre des monnaies ?
4) Le marché des changes : un marché-réseau dominé par quelques places financières
Définition, acteurs et évolution du marché
Les opérations : arbitrage, couverture, spéculation
III Les déterminants du taux de change
1) Les déterminants « fondamentaux » des taux de change en longue période
La PPA absolue
La PPA relative
La balance commerciale
2) Les déterminants « fondamentaux » des taux de change en courte période : la parité des
taux d’intérêt
3) Les déterminants « conjoncturels » du taux de change
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Les bulles des changes
Les sur réactions des changes
4) Les modèles récents de détermination de l’équilibre des taux de change : FEER et BEER
5) Les modèles de crises de change
Modèle de première génération : Le rôle des facteurs macroéconomiques
Modèle de deuxième génération : le rôle des anticipations
Modèles de troisième génération : l’imperfection des marchés financiers
2ème Partie : L’évolution du système monétaire international depuis le début du XIXè siècle
I Qu'est-ce qu'un SMI
II Les Systèmes monétaires historiques
1) L’étalon or ou gold standard
Ses vertus
Ses inconvénients
2) Le système monétaire de l’entre deux guerre
III Les systèmes monétaires « contemporains »
1) Le système monétaire de Bretton woods ou le Gold-Exchange Standard « monopolaire »
Les conditions de sa mise en place
Les principes de BW : un système de parité fixe avec le $ comme seul étalon
Les asymétries de BW
Les débuts difficiles du SMI de BW (1944-1958)
De la dégradation à la crise du SMI de BW
2) Le système de Kingston
La démonétisation de l'or
Utilisation d’un nouvel étalon : le DTS
3) Le « système » monétaire international depuis l’avènement des changes flottants
Un flottement limité
Le rôle revisité du FMI ?
Le maintien du $ comme monnaie internationale jusqu’au moins en 2030 ?
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Module 3 : La mondialisation économique et financière
Thème 8 : La dynamique de la mondialisation financière
1ère Partie : la balance des paiements, les taux de change et les systèmes de change
I La balance des paiements
1) Comptes et soldes de la balance des paiements
Les statistiques concernant les entrée et sorties de marchandises du territoire national proviennent du
service des douanes qui ne traite pas les importations et les exportations de la même manière
Pour les exportations,
on raisonne donc en données « FAB » (Franco à bord) ou en anglais FOB (free on board)
Par contre, les documents douaniers comptabilisent les importations en données CAF
(coût+assurance+frêt) ou en anglais CIF (cost, insurance, fret)
Ainsi, un solde légèrement négatif est trompeur puisque l’on ne rapporche pas des réalités exactement
comparables.
a) La balance des paiements est établie chaque mois par la Banque de France qui recueille l’info
auprès des douanes mais aussi auprès du secteur bancaire
Elle est la présentation comptable de toutes les opérations ayant donné lieu à des paiements pendant
une période, entre agents économiques résidents d’un pays et agents non-résidents.
Parmi cet ensemble, on distingue les opérations économiques et les activités monétaires.
- Les premières désignent les échanges courants, transactions courantes sur biens et services (achats,
ventes) et les opérations de répartition (transferts de revenu entre nations qui relèvent des revenus du
travail et du capital).
- Les secondes regroupent tous les flux financiers : ceux qui sont directement liés aux activités
commerciales (les crédits) mais aussi l’ensemble des flux de capitaux aux fins de placement à court
(investissement de portefeuille) ou à long terme (IDE).
- Le compte de transactions courantes permet d'obtenir le solde des échanges visibles et invisibles :
des biens (solde commerciale),
des services (transport, services financiers, tourisme, ..),
des revenus du travail exécuté à l’inter et des investissements et capitaux internationaux (de
types intérêts, dividendes, … revenus du capital)
des transferts courants cad ceux sans contrepartie, liés à la coopération internationale,
On calcule le solde des transactions courantes. On parlera de déficit ou excédent courant
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Toutefois, les balances commerciales ne retracent qu'imparfaitement les flux internationaux de
marchandises contrôlés par les FMN.
- Le compte de capital retrace
les acquisitions d'actifs non financiers (achats moins ventes de brevets)
et des transferts en capital (transfert de propriété sur un actif, remise sur une dette, les aides à
l'investissement …) .
Les soldes des transactions courantes et du compte capital qu’on appelle aussi le solde courant
est en fait la différence entre l’épargne nationale et les investissements intérieurs dans le périmètre
national.
Il permet de déterminer si on est en capacité ou en besoin de financement de la nation aux
erreurs et omissions près » ligne qui permet de faire l’équilibre comptable)
On voit qu’en 2012 l’économie française est en capacité de financement: l’épargne nationale est
supérieure à l’investissement intérieur
Le solde des transactions courantes présente pour l’ensemble de l’année 2015 un déficit de 4,4
milliards d’euros, nettement moindre que celui de 2014 (– 22,8 milliards).
Rapporté au PIB, le solde des transactions courantes s’établit à – 0,2%, au lieu de 1,1% en 2014,
largement en deçà des limites de 4% et + 6% fixées par la Commission européenne dans le cadre de
la surveillance des déséquilibres macroéconomiques.
Le solde, déficitaire, des biens s’améliore mais celui, excédentaire, des services diminue. Le solde
global biens plus services évolue cependant positivement.
L’amélioration du solde des biens – qui comprend les marchandises FAB/FAB 1 et le négoce
international tient avant tout à la réduction importante de la facture énergétique qui se poursuit tout
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au long de l’année 2015, (En 2015, la « facture énergétique » (solde importateur de produits bruts et
raffinés) baisse d’environ 15 milliards par rapport à 2014) ; le solde des marchandises hors énergie se
dégradant par rapport à 2014 de 4,3 à 7,1 milliards.
L’excédent des revenus dits primaires (dividendes et coupons, revenus des travailleurs frontaliers,
notamment) s’établit à 52,0 milliards après 47,8 milliards en 2014. Cette amélioration est
principalement attribuable à une hausse des dividendes reçus.
Les rémunérations des travailleurs frontaliers français progressent de plus de 2,0 milliards, pour
atteindre 20,6 milliards en 2015, en raison de la poursuitede la hausse du nombre de personnes
concernées, principalement en Suisse et au Luxembourg, et de l’appréciation du franc suisse.
- Le compte financier de la balance des paiements inclut ce que l'on appellera ici investissements :
IDE
Investissements de portefeuille
Mouvements de capitaux à court terme et long terme du secteur bancaire et de la Banque
centrale
Poste 1 : le secteur privé non bancaire Crédits commerciaux, avances à la commande, prêts et
placements à court terme.
Poste 2 : le secteur bancaire
Poste 3 : le secteur officiel qui détient les réserves de change indispensables pour pour réguler les taux
de change et assurer la défense de la monnaie nationale.
Les avoirs correspondent aux réserves officielles en or, en devises, aux créances vis à vis des
organismes internationaux (FMI, FECOM)
Les engagements correspondent aux dettes du secteur officiel vis à vis des organismes internationaux
(FMI, FECOM).
Matériellement, ces réserves se présentent sous la forme d’avoirs déposés sur des comptes de banques
étrangères, de bons du Trésor étrangers, d’or.
Une valeur négative de ce poste signifie que les réserves de change ont augmenté pendant l'année.
Une valeur positive dans les avoirs et engagements du secteur officiel signifie que les réserves
internationales détenues par la banque centrale diminuent et/ou que les banques centrales étrangères
(les non résidents) détiennent plus de monnaie nationale et/ou que le pays a emprunté à des banques
centrales étrangères. L’expression « déficit de la balance des paiements » utilisé souvent par les
économistes fait généralement référence à cette situation. Cela signifie que les réserves officielles du
pays diminuent.
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