est représenté à gauche; les sommets blancs sont de type 1 (points) et les noirs de type 2
(droites).
Un groupe diédral d'ordre 14 respecte la figure; cependant les symétries (par
exemple celle par rapport à la droite en pointillé) mélangent les types des sommets. On
cherche seulement le groupe des automorphismes étiquetés de ce graphe: ce sont les
bijections de l'ensemble des sommets qui respectent les types et les arêtes mais pas
forcément les longueurs de celles-ci. On peut montrer qu'il est de cardinal 168 , c’est-à-
dire égal à GL((F2)3) = PGL((F2)3) dont on a vu qu'il opère sur le graphe.
Ce résultat est en fait simple car tout automorphisme du corps F2 est l'identité.
C'est un cas particulier du théorème fondamental de la géométrie projective [1]:
Soient K un corps commutatif, n un entier ≥ 2 et E l'espace vectoriel Kn+1 .
Toute bijection de P(E) sur lui-même qui respecte l'alignement (elle envoie une droite
de P(E) dans une autre droite) est le composé d'un élément de PGL(E) et d'une
bijection de P(Kn+1) déduite d'un automorphisme du corps K (opérant composante
par composante sur Kn+1).
On peut reformuler le théorème en disant que, pour n ≥ 2 , l'espace projectif
P(E) muni de sa relation d'alignement (ou a fortiori Sev(E) muni de son type et de sa
relation d'incidence) détermine entièrement le groupe PGL(E) et le corps K .
Sur le graphe de la figure 1 il faut encore observer les chemins fermés,
n'empruntant pas 2 fois la même arête et de longueur minimale. Cette longueur
minimale est 6 et un exemple est fourni par : 1 , I , 4 , III , 3 , VII , 1 . Les 6 sommets
d'un tel chemin constituent un sous-ensemble de Sev(E) appelé appartement. On
constate qu'un appartement est constitué de 3 points non alignés de P(E) et des 3
droites qui les joignent 2 à 2; les appartements sont donc permutés transitivement par
PGL(E) . Deux arêtes quelconques du graphe sont contenues dans un même
appartement. Étant donnés deux appartements, il existe un isomorphisme de l'un sur