Bonjour,
Ne disposant que de peu de temps, je te fournis ces références.
Les textes que j’ai rédigés sont ma propriété, mais tu peux y référer en me mentionnant.
1-L’étude de 1987 de la CSCS est possiblement aux archives (j’en doute) des services éducatifs de la
CSRS.
2-LES BESOINS ÉDUCATIFS SPÉCIAUX
http://www.ance.lu/bul9091.htm
http://www.un.org/esa/socdev/enable/dismsrf7.htm
http://www.ccsd.ca/francais/pubs/2001/ejbs/comm.htm
http://www.cmec.ca/stats/pcera/symposium2000/lupart.fr.pdf
PRÉVALENCES
http://www.ccsd.ca/francais/pubs/2001/ejbs/resume.htm
http://www.oise.utoronto.ca/crefo/elevesrap.html
PRÉVALENCE DES TC AU QC
http://www.theses.ulaval.ca/2003/20904/ch02.html#d0e364
AUTRES PRÉVALENCES INTERNATIONALES
DIVERS ARTICLES À CONSULTER : http://www.coridys.asso.fr/
http://enfant.dysphasie.free.fr/aides/enfants.pdf
3-POWERPOINT JOINT
4-REDOUBLEMENT
http://rtsq.grics.qc.ca/saqca/redouble/redoub.htm#partie1
5-STATISTIQUES
http://www.meq.gouv.qc.ca/M_stat.htm
6-7-COÛTS/SYSTÈME
http://www.meq.gouv.qc.ca/dgfe/Publications/index.html
8-DOCUMENT PAPIER SEULEMENT : JE NE PEUX LE TÉLÉCHARGER.
9-OCDE 2002 : COMPRENDRE LE CERVEAU
VERS UNE NOUVELLE SCIENCE DE L’APPRENTISSAGE
ISBN 2-7351-0962-3
LISTES D'ATTENTE , STRATÉGIE DÉPASSÉE : DANS LES D.P.J ET AU SCOLAIRE, ON EFFACE
LES BESOINS !
Il faut être ignorant de la réalité de la vie et des dossiers que l'on prétend défendre pour croire que la stratégie des
listes d'attente est la plus pernicieuse. Je suggère donc aux politiciens qui s'agitent de part et d'autre des partis en
lice de vérifier les modèles qui ont vu le jour au tournant des années 90 dans les directions de protection de la
jeunesse et au Ministère de l'Éducation : modèles pour faire disparaître les clientèles à desservir ! Et, suite à
l'examen, d'avoir le courage de révéler la vraie nature des problématiques et de s'engager formellement à les
corriger.
Comme intervenant scolaire cadre, j'ai eu à maintes reprises à effectuer des signalements de protection pour des
écoliers du préscolaire et du primaire en situation de maltraitance ou d'abus. Je l'ai fait, au début de ma carrière, aux
côtés d'un Jean Gélinas, D.P.J., qui dénonçait lui-même l'horreur des listes d'attente de l'époque : un même combat
pour la reconnaissance entière des besoins des enfants à protéger. Jean ne pouvait aucunement tolérer d'avoir à
choisir si, faute de ressources en nombre suffisant, il enverrait intervenir auprès d'un adolescent suicidaire ou d'un ''5
ans'' abusé sexuellement…Jean Gélinas, qui dénonçait les listes d'attente des D.P.J., a pris sa retraite…
Depuis lors, il est devenu si complexe de signaler, si ardu de démontrer la maltraitance ou l'abus, que l'usure s'est
emparé des intervenants et qu'elle a estompé les signalements, diminué l'identification des besoins, radié des listes
d'attente une clientèle pour laquelle, sauf avec l'équivalent d'un dossier d'enquête policière, il est impossible de
percer le crible des nouvelles grilles de signalement.
L'impuissance des intervenants sociaux de première ligne, qui ont pourtant dénoncé et lutté, a fini par les rendre
complices.
Le système avait solutionné à la base la problématique : bloquer les entrées.
Imaginez un système de santé qui agirait de la sorte : ça ruerait dans les brancards. Un contrôle à la porte d'entrée
!!! Le pas qui suivra la salle de « triage» ?…
Mais, stratégiquement, cela s'est avéré efficace et il faut croire que la recette a circulé puisqu'elle a inspiré largement
le modèle qui s'est mis en place dans le réseau scolaire. Le M.E.Q. a ,en effet, modifié en 94-95 son identification
des élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage. Non pas que le M.E.Q. les desservait tous,
pas du tout : il ne l'a jamais fait et n'a pas l'intention de le faire. Il en finance historiquement la moitié.
Mais c'est quand même drôlement embarrassant de risquer de les identifier tous sans les desservir. Et, au début des
années 90, le risque en question s'amorçait à l'effet que les intervenants des écoles, aidés de ceux du réseau de la
santé et des services sociaux, reconnaissent de plus en plus et de mieux en mieux tous les écoliers, tous leurs
risques et leurs amplitudes.
Alors, abracadabra : le M.E.Q. a créé l'énorme catégorie des écoliers à risque il amalgame les difficultés, les
retards et les troubles spécifiques d'apprentissage, les difficultés naissantes d'adaptation, la déficience intellectuelle
légère ainsi qu'un nombre grandissant de handicaps qu'il préfère considérer comme des risques (moins coûteux à
desservir)… Un mot d'ordre : intervenir. Bravo ! Ne pas perdre son temps en évaluations parce que, de toute façon,
le nombre d'écoliers à risque subventionnés est déjà décrété pour chaque commission scolaire et que le M.E.Q. a
lui-même décidé qu'il ne veut pas en connaître le nombre !
Pas d'évaluations, ou bien tard, trop tard, en bout de piste, en fin d'intervention infructueuse : absurde et contraire à
tous les progrès diagnostiques enregistrés au cours des deux dernières décennies. Comment peut-on intervenir
efficacement, en pédagogie différenciée (comme le prône le M.E.Q.), sans explorer systématiquement les
différences ?
Revenons à la comparaison aux hôpitaux : un système de santé qui imposerait en quelque sorte aux médecins
d'intervenir sans poser de diagnostic !!!
Et bien, au scolaire, on a cela et on a même développé une tolérance coupable à ce camouflage des besoins.
Pas d'évaluations, pas d'identifications, pas de nombres, pas d'attentes : la solution parfaite, quoi !
La seule catégorie en augmentation : les écoliers en troubles de comportement. Pourquoi ? Parce que lorsque l'on
est pas desservi selon ses besoins vrais, on crie sa souffrance en semant la pagaille autour de soi…Comme le
système intervient sur les symptômes et non sur les causes …je vous laisse conclure.
La complicité du réseau scolaire est de même essence : elle est liée à l'impuissance face au manque de ressources
et…à la logique qui s'en suit : il faut être raisonnable et pragmatique et faire autrement avec les moyens qui nous
sont octroyés.
Ce qu'il convient de comprendre, c'est que la stratégie de l'effacement est la pire d'entre toutes, pire que les listes
d'attente qui ont, au moins, le mérite de reconnaître l'étendue des besoins et de confronter le système à
l'inadéquation de ses réponses.
Le camouflage institutionnalisé, dans tous les domaines où il s'exerce, est une honte collective.
Il empêche que, même privé de l'entièreté des moyens requis, on soit à la recherche des vrais remèdes pour les
vrais maux parce qu'il les fait disparaître.
Lorsque des enfants et leur devenir sont concernés, la honte est également une infamie.
Je mets donc au défi les politiciens de se commettre sur cette problématique et de s'engager à la solutionner.
MARS 2003
Patrick JJ Daganaud, intervenant scolaire cadre
SITUATION RÉELLE DES EFFECTIFS DES EHDAA
LE GÉNOCIDE DES ÉLÈVES MALADES D'APPRENDRE
AVERTISSEMENT
1. Les données chiffrées sont extraites des tableaux publiés par le MEQ dans sa Politique de l’adaptation
scolaire (2000).
2. Ces données sont complétées par les taux de prévalence historiquement connus ou statistiquement
reconnus en Amérique du Nord ou assimilés aux indices moyens des pays européens.
3. Ces données sont ensuite l’objet d’extrapolations mathématiques la seule variable véritablement
contestable est le salaire moyen des PNE ou du personnel de soutien.
4. L’un des motifs de cette démonstration est le constat de la disparition (probablement planifiée) d’un lot
important d’élèves EHDAA depuis les changements apportés par le MEQ dans ses règles de
financement (1995 et 1999) et celui de l’intérêt financier qui peut en être la cause: il y a toujours un
mobile à un crime.
5. L’autre motif est la remarque de la stratégie du MEQ qui consiste à limiter les catégories non
contingentées des EH en y supprimant des effectifs alors passés parmi les DGA ( nécessairement
contingentés parmi les effectifs à risque).
6. RAPPEL :
DLA : difficulté légère d’apprentissage TGC : troubles graves du comportement
DGA : difficulté grave d’apprentissage EH : élèves handicapés
TC : troubles du comportement
7. Avant septembre 95, les effectifs à risque comprenaient les catégories DGA, TC et DIL.
À partir de septembre 95, en pratique, les effectifs à risque comprennent en plus :
Les DLA;
Les audi-muets qui n’entrent pas dans le taux de prévalence de 3/1000 décrété par le MEQ,
désormais classés DGA, parfois aussi TC…;
Les handicapés auditifs dont le handicap concerne l’audition centrale, classés par décret dans la
catégorie DGA ;
Les élèves DML qui, souffrant par exemple de dyspraxie motrice, n’ont pas aux yeux du MEQ, de
handicap moteur qui a ou aurait nécessité ou va devoir nécessiter un soutien relatif au handicap
mais requiert, à ses yeux, un soutien analogue aux élèves en troubles spécifiques d’apprentissage
de la catégorie DGA.
Voici donc les constats à partir de ces prémisses :
Tableau 1 : effectifs à risque et handicapés selon MEQ
Selon tableaux 1 et 3 de la politique
Catégories
Préscolaire
Taux
Primaire
Taux
Secondaire
Taux
Total
DLA
144
0.13
21246
4
19804
5.02
41194
DGA
381
0.36
17296
3.29
26761
6.78
44438
TC
166
0.16
10987
2.07
10034
2.54
21187
TGC
14
0.01
675
0.13
2904
0.74
3593
DIL
134
0.13
2476
0.47
2310
0.59
4920
Effectifs à risque
839
0.79
52680
9.91
61813
15.7
115333
EH
1218
1.14
6400
1.20
5393
1.37
13011
EHDAA
2057
1.93
59080
11.11
67206
17.04
128343
Ordinaires
104758
98.07
472730
88.89
327268
82.96
904756
TOTAUX
106815
100
531810
100
394474
100
1033099
Tableau 2 : Élèves en besoins «disparus…»
Catégories
Total
Taux
Vraie prévalence
effectifs corrigés
Élèves
«disparus»
DLA
41194
3.99
12
123972
82778
DGA
44438
4.30
5
51655
7217
TC
21187
2.05
3
30993
6213
TGC
3593
0.35
Inclus
DIL
4920
0.48
0.6
6199
1279
Effectifs à risque
115333
11.16
20.60
212759
97497
EH
13011
1.26
1.5
15496
2485
EHDAA
128343
13.42
22.10
228315
99982
Ordinaires
904756
87.58
77.90
804784
TOTAUX
1033099
100
100
1033099
Tableau 3 : ratios et coûts d’intervention selon MEQ
Avertissement :
1. Pour les effectifs EHDAA, je considère ici les services particuliers suivants :
PNE : ergothérapeutes, orthopédagogues, orthophonistes, psychoéducateur, psychologue et travailleur
social.
SOUTIEN : technicien en aide sociale, technicien en éducation spécialisée, technicien en
psychométrie.
2. Je distribue les effectifs donnés par le MEQ dans ses tableaux 11 et 12 selon le tableau suivant, lequel
implique des hypothèses de services fondées sur la réalité probable:
3. Ler salaire moyen des PNE a été fixé à 55000 $
Celui du soutien a été fixé à 40000 $.
Tableau 3 : ratios et coûts d’intervention selon MEQ
EFFECTIFS
CATÉGORIES EHDAA
DLA-DGA
TC-TGC
DIL
EH
Nombres du MEQ
85632
24780
4920
13011
%/ EHDAA
67
19
4
10
10.28
Ergothérapie
0.28
0
0
10
102.49
Orthopédagogie
65
12.49
15
10
209.67
Orthophonie
50
0
9.67
150
308.18
Psychoéducation
0
300
4
4.18
607.56
Psychologue
161
200
92
154.56
20.74
T.S
0
20
0.30
0.44
TOTAUX PNE / 1258.74
343.28
551.49
124.67
338.74
TOTAUX PNE EN %
27.27
43.81
9.90
26.91
Ratio PNE/élève selon données MEQ
249.45
44.93
39.46
38.41
CoûtPNE / élève selon données MEQ
145.65 $
1112.77 $
1266.97
1301.74
117.33
T.A.S
0
100
6
11.77
1821.89
T.E.S
0
101.89
20
1700
15.76
T.PSYCHOM
1.76
2
2
12
TOTAUX SOUTIEN / 1954.98
1.76
203.89
28
1723.77
TOTAUX SOUTIEN EN %
0.09
10.43
1.43
88.18
Ratio SOUTIEN/élève selon données MEQ
48654.55
121.54
175.71
7.54
CoûtSOUTIEN / élève selon données MEQ
0.82 $
196.19 $
1428.53 $
5299.42 $
Coût total par élève
146.47 $
1308.96 $
2695.50 $
6601.16 $
Note : on comprend pourquoi il est avantageux pour le MEQ de faire passer les élèves
de la catégorie EH à celle des DGA ….et les DIM dans celle des DIL…
Tableau 4 : «économies» réalisées par le MEQ avec les élèves disparus en PNE et
soutien
DLA-DGA
TC-TGC
DIL
EH
ÉLÈVES «DISPARUS»
89995
6213
1279
2485
COÛT PAR ÉLÈVE
146.47 $
1308.96 $
2695.50 $
6601.16 $
«ÉCONOMIE»
13 181 568 $
8 132 568 $
3 447 545 $
16 403 883 $
ÉCONOMIE TOTALE ANNUELLE EN SERVICES
COMPLÉMENTAIRES
41 165 564 $
Note : on comprend que l’économie se réalise aussi en ressources enseignantes et
qu’elle viendrait s’additionner à la présente démonstration. En supposant seulement
que le ratio moyen par élève disparu passe de 1/20 à 1/16, le résultat serait le suivant
au salaire moyen calculé à 50000 $ :
1 / 30 100%
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