OISEAUX CAVICOLES - CONSERVATION DES ARBRES À CAVITÉS
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Pic tridactyle
Picoides tridactylus
Inféodé aux épicéas. Diamètre min. 20 cm
Seul pic à avoir trois doigts au lieu de quatre, ce qui lui a valu son nom, le Pic tridactyle
est aussi l’unique membre de sa famille à ne pas porter de plumes rouges. Le mâle et
les jeunes arborent une petite calotte jaune.
Historiquement présente dans les Alpes et Préalpes, cette espèce semble avoir com-
mencé son expansion sur l’arc jurassien: 1993 première nidifi cation, 2007 et 2008,
deux nouveaux nids. Des preuves de reproduction ont aussi été apportées sur la haute
chaîne du Jura français.
On le trouve dans les forêts de conifères souvent à une altitude supérieure à 1200m. Il
habite uniquement dans les massifs clairs comportant 18 m3/ha d’arbres dépérissants
ou morts sur pied.
Chaque printemps, il creuse une nouvelle cavité. La femelle y pond 3 à 4 oeufs.
D’une remarquable discrétion, il n’est pas facile à découvrir: il alarme rarement. Souvent, c’est le faible tapotement qu’il produit en cherchant
sa nourriture qui le trahit.
Ses exigences écologiques élevées ont conduit à faire du Pic tridactyle un pic peu répandu voire rare et expliquent certainement la répartition
clairsemée des couples.
Le Pic tridactyle a l’habitude de perforer l’écorce des résineux pour en boire la sève. Il trace ainsi des lignes horizontales sur les troncs. La décou-
verte d’arbres ainsi cerclés à une altitude favorable constitue un bon indice de présence probable de l’espèce.
Pic épeichette
Dendrocopos minor
Inféodé aux aulnes noirs, peupliers & saules. Diamètre min. 15 cm
Plus petit pic de Suisse, le Pic épeichette ne dépasse pas la taille du moineau.
Le territoire d’un couple mesure entre 12 et 20 ha.
Sa nourriture est constituée d’insectes, d’araignées ou de larves qu’il déniche dans les
anfractuosités de l’écorce.
Fréquent uniquement dans les forêts riveraines jusqu’à 1000m d’altitude, il recherche les
arbres à écorce épaisse: l’aulne, le chêne, mais il évite les résineux. Il apprécie les forêts
claires comportant des arbres dépérissants ou secs.
Il creuse sa cavité dans des arbres dépérissants, à une hauteur de 2 à 7m. Il y pond 4 à
6 œufs.
Pic épeiche
Dendrocopos major
Inféodé aux chênes, épicéas, hêtres et sapins. Diamètre min. 20 cm
De la taille du merle, au plumage bigarré de trois couleurs, c’est l’espèce de pics la plus
commune.
Si sa présence est relevée dans tous les massifs forestiers, le Pic épeiche semble plus rare
dans les peuplements purs de résineux ainsi qu’à haute altitude.
En grande partie végétarien, il consomme des graines de conifères, des fruits forestiers,
la sève des arbres, mais aussi des insectes: coléoptères et lépidoptères.
Hauteur de la cavité: de 1m30 à 20 m. Diamètre minimum de l’arbre: 20 cm.
Le Pic épeiche reste discret tout au long de la couvaison des œufs et lorsque les poussins
sont petits. Vers la mi-mai, les jeunes commencent à appeler depuis la loge. C’est sou-
vent à ce moment que la cavité est découverte.
© S. Baciocchi
© S.Baciocchi
© J. Michel
Liste rouge CH (2010): non menacé (LC)
Espèce prioritaire selon OFEV (2010): oui
Espèce prioritaire selon Sempach (2010): non
Liste rouge CH (2010): non menacé (LC)
Espèce prioritaire selon OFEV (2010): non
Espèce prioritaire selon Sempach (2010): non
Liste rouge CH (2010): non menacé (LC)
Espèce prioritaire selon OFEV (2010): non
Espèce prioritaire selon Sempach (2010): non