Elles sont chargées d’inscrire les débits ou les crédits dont sont bénéficient leurs clients. De ce point de
vue la banque est seulement un intermédiaire. Elle reçoit les dépôts qu’elle remet sur ordre.
Mais la banque n’est pas que cela, elle a en particulier pour fonction d’ouvrir des crédits ; par ce
mécanisme elle crée véritablement du pouvoir d’achat et elle met en route une sorte de processus
cumulatif de création de pouvoir d’achat.
A. Les ouvertures de crédit
a) Les banques reçoivent des particuliers différentes sortes de dépôts
- dépôts à échéance fixe remboursable à une date qu’on indique à l’avance
- dépôts à préavis pour lequel l’échéance n’est pas fixée et que le déposant peut retirer quand il le
désire à condition de prévenir quelques jours à l’avance
- dépôts à vue que le particulier peut retirer à tout moment
Ces dépôts circulent par chèque ou par virement et constituent la masse de liquidité à partir de laquelle la
banque va pouvoir se livrer à différentes opérations de crédit.
b) Les formes principales de crédit à court terme sont les suivantes :
- les escomptes des effets de commerce
- les avances : une banque peut attribuer à un de ses clients un crédit sous forme d’autorisation de
découvert c’est-à-dire que le client va pouvoir tirer des chèques sans avoir un compte
suffisamment approvisionné, alors que la banque s’engage à honorer ses dettes à concurrence
d’une certaine somme globale (= montant du découvert). Lorsque le plafond est atteint le crédit est
épuisé mais il peut être constitué. Si le client de la banque après avoir son plafond peut
approvisionner son compte il pourra à nouveau tirer des traites à concurrence de ce montant. Ces
avances peuvent être simples lorsqu’elles ne comportent pas de contre-partie ; elles peuvent être
consenties sur titre lorsque le client dépose auprès de la banque une garantie qui est l’équivalent
en titre de l’avance qui lui est consentie.
- les acceptations sont destinées à faire bénéficier un débiteur inconnu de la banque de son créancier
de la garantie que lui confère le fait que sa propre banque réponde de ses dettes. Imaginons qu’un
importateur français ait signé une traite qui se trouve entre les mains de son fournisseur brésilien.
Lorsque le fournisseur va présenter cette traite à sa banque brésilienne, celle-ci refusera
vraisemblablement de l’escompter parce qu’elle ne connaît pas la solvabilité du débiteur. Pour
éviter cela le client va demander à sa banque de répondre conjointement de sa dette. S’il ne paie
pas c’est la banque qui paiera alors la banque brésilienne n’a plus de raison de refuser une traite
garantie par une banque connue. La banque française n’aura généralement pas à avancer de fonds
elle aura seulement prêter son nom à son client. Grâce à cette garantie une négociation qui n’aurait
pu avoir lieu sera effective.
- les reports : imaginons qu’un spéculateur en bourse prévoit la hausse du cours d’un titre pour
l’avenir immédiat. Par exemple ce titre côté 100€ aujourd’hui le sera au prochain terme 110€. Il
va donc se porter acheteur à terme. Il achète à terme c’est-à-dire qu’aujourd’hui il achète 100€ un
titre livrable et payable à terme. Il peut se trouver que le titre au lieu de valoir 110€ vale au terme
échu 95€. Il y a eu baisse et le spéculateur va pouvoir réagir de 2 manières :
s’il estime que cette baisse est durable il va liquider l’opération et aura perdu 5€
il peut penser que la baisse n’est que passagère et qu’au prochain terme le cours du titre va
effectivement s’élever à 110€. Le spéculateur va donc vouloir conserver sa position
d’acheteur. Il pourra le faire grâce au système bancaire. Il va donc se procurer le titre, le
vendre au comptant à une banque au cours actuel de 95€ et le lui racheter à terme à un taux
un peu plus élevé (par ex. 97€) Supposons qu’au prochain terme la prévision se vérifie et
que le cours du titre s’élève à 110€, cette fois-ci l’opérateur va liquider l’opération, il va
prendre possession du titre et le revendre sur le marché ; Il aura réalisé un bénéfice
intéressant, un peu moins que prévu mais pas tellement (110-97-5 = 8€=. L’opération est
intéressante pour lui mais elle est intéressante aussi pour la banque qui n’a connu aucun