Assurance-chômage : un premier pas vers une réforme encore à construire
L'accord trouvé ce jour avec plusieurs organisations syndicales sur la réforme de
l'assurance-chômage permet d'avancer sur plusieurs aspects importants :
- la mise en œuvre des droits rechargeables afin d'inciter à la reprise d'emploi et de
lutter contre la précarité des demandeurs d'emploi ;
- le début d'une refonte du régime des intermittents pour aller vers plus d'équité entre
les différents demandeurs d'emplois ;
- des mesures d'économies pour modérer l'évolution des indemnisations ;
- des mesures de cohérence, notamment en alignant les bornes pour les séniors sur
le régime général de retraite.
- des mesures d'équité afin de garantir un système d'indemnisation plus juste,
notamment sur les activités réduites.
Ces mesures sont importantes dans la mise en œuvre d'une réforme structurelle de
l'assurance-chômage. Elles tiennent compte de la situation économique et se font
sans augmenter les cotisations patronales ou salariales. Elles permettent
d'enclencher une dynamique de réduction des dépenses, mais elles ne sont pas
suffisantes pour permettre un retour à l'équilibre du régime. Des efforts
supplémentaires devront être engagés à terme. C'est pourquoi, les partenaires
sociaux se sont engagés à se revoir tous les 6 mois, en commençant dès l'automne
pour examiner la situation et envisager la poursuite de réformes structurelles.
Le MEDEF note que malgré des différences d'appréciation significatives entre les
organisations patronales et les organisations syndicales sur l'urgence et la gravité de
la situation, ce premier pas est un signal de la volonté de réforme qui nous anime.
Cette situation rend également indispensable que le gouvernement présente au plus
tôt un Pacte de responsabilité ambitieux qui donne une trajectoire de baisse de la
fiscalité des entreprises et du coût du travail très rapide pour combler notre
différentiel de compétitivité avec l'Allemagne, soit 60 milliards d'économie d'ici 2017.
Seules la compétitivité et la confiance permettront de retrouver la croissance. Seule
la croissance permettra d'adapter les réformes indispensables pour sauver le
système de l'assurance-chômage.
Pour cela, une baisse substantielle et rapide de la dépense publique est clairement
la priorité que devrait se donner le Gouvernement dans les années qui viennent. Une
trajectoire plus ambitieuse que la baisse des 50 milliards déjà annoncée est donc
désormais un impératif.
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