Chapitre 0 : Introduction à la gestion financière

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Economie et gestion financière – cour d’Ing 2 – Année 2004-2005
IPSA - Ing 2
Année scolaire 2004-2005
Economie et gestion
financière
Cour de M. Lefebvre
Numérisé par Sylvestre Delahayes (Ing 2 Tie)
Remerciement à Rémi Pascal (ME pour ses notes de cour.
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Economie et gestion financière – cour d’Ing 2 – Année 2004-2005
Sommaire
Sommaire ..................................................................................................................................... 2
Chapitre 0 : Introduction à la gestion financière .......................................................................... 3
Besoin et capacité de financement ....................................................................................... 3
Organisation fonctionnelle de l’entreprise ........................................................................... 3
La mission générale de l’entreprise dans son espace financier ................................................ 4
1) Les instruments ................................................................................................................ 4
2) Les opérateurs et acteurs .................................................................................................. 4
3) Les marchés de capitaux .................................................................................................. 5
4) Les mécanismes et procédures de régulation financiers .................................................. 5
5) Les variables de la régulation monétaire et financière ..................................................... 5
Les missions opérationnelles de la gestion financière ............................................................. 6
1) Surveiller la situation financière de l’entreprise .............................................................. 6
2) Financer l’entreprise ........................................................................................................ 6
3) Contrôler l’utilisation des ressources ............................................................................... 6
4) Couvrir l’entreprise contre les risques financiers ............................................................ 6
Les méthodes de la gestion financière ...................................................................................... 7
1) Le patrimoine (bilan) ....................................................................................................... 7
2) La comptabilité (flux) ...................................................................................................... 7
3) La rentabilité des investissements .................................................................................... 7
Chapitre 1 : L’équilibre financier des entreprises ........................................................................ 8
1) La mesure des flux financiers et la situation financière des entreprises .............................. 8
a) Le bilan comptable ........................................................................................................... 8
b) La présentation des éléments de l’actif et du passif ......................................................... 8
c) L’équilibre du bilan .......................................................................................................... 9
b) Le bilan financier ........................................................................................................... 10
c) Le compte de résultats .................................................................................................... 10
2) L’équilibre financier de l’entreprise .................................................................................. 13
3) Les règles de l’autonomie financière ................................................................................. 13
4) Les méthodes de la gestion financière ............................................................................... 15
Chapitre 2 : Le besoin de fonds de roulement en exploitation ................................................... 17
1) Le besoin en fond de roulement ......................................................................................... 17
2) Fond de roulement ............................................................................................................. 17
3) Trésorerie nette .................................................................................................................. 18
4) Typologie FR/BFR/TN ...................................................................................................... 18
a) Vision statique ................................................................................................................ 18
b) Vision dynamique .......................................................................................................... 19
Chapitre 3 : L’investissement ..................................................................................................... 22
1) Les moyens de financement de l’investissement ............................................................... 22
a) La capacité d’auto financement (CAF) ...................................................................... 22
b) L’apport de capitaux extérieurs .................................................................................. 23
c) La cession de l’actif immobilisé................................................................................. 23
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Chapitre 0 : Introduction à la gestion financière
Besoin et capacité de financement
Agents en capacité de financement : ne dépensant pas la totalité de leurs revenus  Les
ménages.
Agents en besoin de financement : nécessitent des financement  L’état et les entreprises.
Les autres pays (Reste du Monde) sont soient en capacité soit en besoin de financement
(dépend selon les pays).
Les capitaux vont des agents en capacité de financement vers ceux en besoin de financement
par le biais du canal bancaire ou « canal de marché »
Organisation fonctionnelle de l’entreprise
Direction générale
Fonction de
production
(Ingénieurs)
Fonction
commerciale
(cours Ing 1)
Fonction
financière
(cours Ing 2)
Fonction
Ressources
humaines
(cours Ing 3)
Cohérence des
objectifs
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La mission générale de l’entreprise dans son espace financier
Il y a cinq éléments à prendre en compte pour assurer l’intégration de l’entreprise dans son
espace financier.
1) Les instruments
Les instruments de financements qui sont :
 Le crédit
 Les actions
Les instruments de placement
Les instruments de couverture contre les risques (tel que la variation du taux de change…)
(non traités dans le cour)
2) Les opérateurs et acteurs
On distingue deux types d’acteurs :
 Les acteurs spécialisés : ceux dont l’activité concerne directement le financement.
 Les acteurs non spécialisés dont l’activité ne concerne pas directement le financement
mais à quand même une incidence.
Les acteurs spécialisés
Les banques :
BCE
BCN
Banques commerciales
Les assurances :
Elles assurent financièrement les ménages contre les risques du financement
Cotisations
(= ressources)
Formation du
patrimoine
Indemnités
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Epargne  OPCVM (Organisme de Placement en Commun des Valeurs Mobilières) 
Investissement = financement des entreprises.
Les acteurs non spécialisés

Les fournisseurs  dettes (si les livraisons ne sont pas payées comptant (différées de 36 mois)  jeu de rapport de force.

Les clients  Stratégie commerciale.

Les créances  Argent qui ne rentre pas immédiatement.
3) Les marchés de capitaux

Marchés à court terme  Marché monétaire (OPCVM  SICAV) (entre 7 jours et 2
ans). Le taux d’intérêt à court terme est régulé par la politique monétaire de la BCE 
l’objectif est généralement la désinflation  taux d’intérêts de 2% environ.

Marchés à long terme : créances et dettes  le taux d’intérêt du long terme est
normalement supérieur à celui des marchés à court terme.
4) Les mécanismes et procédures de régulation financiers




Règles juridiques (transparence financière)  règles d’accès au crédit…
Règles financières (règles d’accès aux marchés de capitaux)
Autorité de contrôle : AMF (autorité des marchés financiers) (autrefois la COB :
commission des opérations de bourses). Le rôle de cette autorité est de s’assurer de la
transparence des marchés et éviter des scandales (ex : affaire Enron…). Elle doit aussi
définir certaines règles telles que les ratio de prudence (pour les emprunteurs : un
remboursement d’emprunt ne peut grever plus de 30% environ du budget d’un
ménage).
Code de déontologie
5) Les variables de la régulation monétaire et financière
Les l’offre et la demande de capitaux par les banques ou les marchés ne sont pas forcément
équilibrées naturellement (c’est peu probable). On peut revenir à l’équilibre offre et demande
grâce a plusieurs variables d’ajustement :
Financement bancaire :
o Création de monnaie (avec les conséquences vues les
années précédentes).
o Variation des crédits (augmentation)
Financement par les marchés :
o Variation du taux d’intérêt et des prix
o Ajustement des taux
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Les missions opérationnelles de la gestion financière
Elles sont au nombre de quatre :
1) Surveiller la situation financière de l’entreprise


Flux monétaires entrant et sortants  comptabilité générale (voir chapitre 1). On
recense les dépenses et recettes de l’entreprise en les classant en fonction de leur origine
(exemple : flux liés à la production…). On peut ainsi calculer les variations de la
richesse de l’entreprise.
Patrimoine (stocks). C’est la valeur de l’entreprise.
2) Financer l’entreprise


Investissements (long terme)  croissance et développement de l’entreprise : on
dépense une importante quantité de ressources en espérant que sur une longue durée le
résultat financier en seras positif.
Exploitation et production (court terme) : la production a un coût mais entraîne
(normalement) une rapide rentrée de monnaie (lors de la vente du produit).
3) Contrôler l’utilisation des ressources


Rentabilité par produit, on comptabilise les flux liés à un produit ou une gamme de
produits pou pouvoir connaître les performances financières de chaque produit de
l’entreprise.  comptabilité analytique (voir le cour de control de gestion – Ing 3)
Analyse de la rentabilité des investissements (voir le chapitre 2 et le cour d’Ing 3)
4) Couvrir l’entreprise contre les risques financiers
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Les méthodes de la gestion financière
Il y a trois éléments importants :
1) Le patrimoine (bilan)



Stocks : évoluant avec les flux et faisant évoluer les flux
Patrimoine = somme des flux
Le patrimoine de l’entreprise varie bien sur avec son résultat financier (si l’entreprise
est en perte son patrimoine baisse, si elle fait du bénéfice son patrimoine augmente)
2) La comptabilité (flux)

Analyser les entrées et sorties monétaires.
3) La rentabilité des investissements



Comparaison dépenses / recettes
La rentabilité d’un investissement se fait sur plusieurs années alors que la comptabilité
des flux financiers et du patrimoine se fait généralement par période (en générale une
année).
Idée générale : somme des flux / I0 (I0 étant l’investissement à t0)
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Chapitre 1 : L’équilibre financier des entreprises
1) La mesure des flux financiers et la situation financière des
entreprises
a) Le bilan comptable
C’est l’inventaire patrimonial de l’entreprise. Il s’interroge sur les ressources de l’entreprise et
leur origine (passif) (devoirs de l’entreprise).
C’est aussi l’utilisation de ces ressources (actif). C’est les droits de l’entreprise.
Actif = passif : le bilan s’équilibre.
b) La présentation des éléments de l’actif et du passif
Les dettes d’exploitation constituent une ressource, en effet il s’agit généralement de
commandes payées avec un différé donc l’argent reste sur le compte bancaire en attendant le
terme de cette dette (il s’agit en quelque sorte d’un prêt à taux zéro sur du très court terme). Les
dettes divers (impositions divers) peuvent de la même façon être vues comme une ressources
tant qu elles ne sont pas réglées.
Les actifs immobilisés (actifs supposés rester durablement dans l’entreprise) sont de trois
types : actifs incorporelle (les droits que possède l’entreprise : propriétés intellectuelles,
enseignes et marques, brevets …), actifs corporels (moyens de production …), actifs financiers
(filiales, participations croisées…).
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Les actifs circulants regroupent des éléments qui doivent rapidement (aux alentours d’une
année) rapporter des capitaux à l’entreprise. Les valeurs mobilières de placement (VMP)
permettent de rentabiliser des capitaux dormant sur un compte largement créditeur sans pour
autant les immobiliser (on peut revendre ces VMP pour libérer les capitaux engagés en cas de
problème).
Si l’entreprise souhaite faire un investissement il faut aller chercher dans le passif. Soit en
empruntant à une banque (dette financière), soit en faisant pression sur les fournisseurs pour
rallonger le délais de payement des factures (dettes d’exploitations) soit en utilisant les
capitaux propres de l’entreprise. Il faut répartir la dépense sur ces différents éléments. En effet
un banquier refusera de prêter de l’argent si l entreprise n investit pas une partie sur des
capitaux propres (la banque ne peut pas être la seule a prendre un risque).
Le bilan est effectué au début de chaque année. Au cours de l’année il évolue avec l’activité de
l’entreprise.
Les flux entrants et sortants conditionne la richesse de l’entreprise (bénéfice / pertes).
Le bilan comptable recense les entrées et sortie financières par nature.
c) L’équilibre du bilan
Tous les ans (généralement) il faut faire le bilan. Si l’entreprise a fait des bénéfices on intègre
ceux ci aux capitaux propres de l’entreprise qui vont donc augmenter (et de même en cas de
perte, on intègre un bénéfice négatif). L’actif et le passif devant rester équilibrer une variation
du passif (augmentation des capitaux propres par exemple) doit avoir un équivalent à l’actif
(par exemple une augmentation du capital technique si l’entreprise a investit dans du
matériel…).
Il faut bien différencier quand on fait le bilan les ressources longues (capitaux propres, dettes
sur plus d’un an..) des ressources courtes (dettes sur moins d’un ans…). L’utilisation de ces
ressources doit y être lié : les ressources longues servent pour les actifs immobilisés et les
ressources courtes pour les actifs circulants.
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b) Le bilan financier
On répartit les éléments de l’actif et du passif en fonction du temps. Les capitaux
propres et les dettes bancaires constituent des ressources longues (par opposition aux dettes
fournisseurs qui constituent des ressources courtes (souvent 90 jours maximum)). Les emplois
longs regroupent tous les actifs immobilisés par opposition aux emplois courts (investissement
non mobiles (VMP), stocks, trésorerie et dettes clients).
La différence entre les ressources longues et les emplis long (les ressources devant être
supérieurs aux emplois) constituent le fond de roulement (FR) de l’entreprise. Ce fond de
roulement est un élément important de la sécurité financière de l’entreprise. Ce fond de
roulement permet à l’entreprise de régler ses dettes (fournisseurs, salaires…) alors qu’elle n’a
pas encore encaissé les dettes de ses clients.
c) Le compte de résultats
Le concept de compte de résultat
INSER DOC 3 A scanner
Le compte de résultat se divise en trois parties :
- Les opérations d’exploitations (qui constituent la partie la plus importante du
compte de résultat de l’entreprise à l’exception des banques, compagnies
d’assurance…). Ces opérations peuvent être rapprochées du chiffre d’affaire de
l’entreprise.
 Produit d’exploitation : vente des biens/services produits.
 Charges d’exploitation : salaires, achat de matières premières…
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
Le résultat d’exploitation est logiquement la différence entre le
produit d’exploitation et les charges d’exploitations. Si ce résultat
est négatif c’est que la production de l’entreprise n’est pas
rentable.
 La rentabilité d’exploitation est définie par :
Rentabilité d’exploitation = Produit – Charges (exprimé en %)
Charges
Une rentabilité d’exploitation « normale » est de 115% ce qui
garanti la croissance de l’entreprise.
-
Les opérations financières : Ces opérations sont liées au patrimoine financier de
l’entreprise
 Produit financier : c’est le bénéfice dégagé par les actifs
financiers de l’entreprise (location de biens immobiliers, vente de
VMP…)
 Charges d’exploitations : Ce sont les coûts liés aux activités
financières de l’entreprise (intérêts bancaires, achat de VMP…)
 Une entreprise (toujours à l’exception des banques,
assurances…) n’a pas vocation à épargner. Il est normal que les
charges financières soient supérieures au produit financier. Le
but de la partie financière de l’entreprise est de permettre la
création de richesse (bien ou produit) donc de permettre son
exploitation et non l’inverse.
-
Le résultat courant est la somme du résultat d’exploitation et du résultat financier.
Bien évidemment le résultat d’exploitation doit permettre de compenser le résultat
financier négatif. Il regroupe toutes les opération qui ont vocation à se renouveler au
court du temps
-
Les opérations exceptionnelles sont celles qui n’ont pas vocation à se renouveler
(par exemple la vente ou l’achat d’un bien immobilier car une fois vendus il seras
difficile de les revendre), l’achat ou la vente d’une filiale rentre aussi dans cette
catégorie. Le résultat exceptionnel peut par définition être aussi bien positif que
négatif.
-
Le résultat avant impôt permet de savoir si l’entreprise est bénéficiaire ou
déficitaire.
-
Le résultat net (après avoir déduit du résultat avant impôt les impôts sur le bénéfice
et l’éventuelle participation des salariés) est réintégré aux capitaux propres de
l’entreprise ce qui induit un nouveau bilan comptable.
La vision du résultat d’exploitation détaillée ici est une vision générale (on s’attache à la
rentabilité de la production complète de l’entreprise). On peut réaliser un bilan d’exploitation
produit par produit (ou famille par famille). On s’achemine alors vers la comptabilité
analytique. On peut bien sur réaliser le même type de raisonnement analytique pour le résultat
financier.
Description des produits et charges
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Explication du document : pour chaque tableau la ligne supérieur représente les
ressources financières, les cases blanches de la ligne inférieur représentent les charges et les
cases grisées le solde financier. Le solde de chaque tableau (appelé SIG : solde intermédiaire de
gestion) est considéré comme une ressource par le tableau suivant.
Les valeurs correspondant à chaque case peuvent être positive ou négative. L’exemple
le plus simple en est le stockage. Si on stocke des produits (hausse du stock) on crée une
richesse (ce qui peut artificiellement augmenter la rentabilité de l’entreprise) et si l’année
suivant on déstocke on va réduire le produit d’exploitation de l’exercice car on vend des
produits de l’exercice précédent (ce qui peut réduire artificiellement la rentabilité de
l’exercice).
Explication des différents éléments :
- Consommation en provenance des tiers : énergie, matières premières…
- Valeur ajoutée : c’est la différence entre le coût des matières premières
et le prix de vente du produit. C’est un des éléments les plus importants
du bilan. Sur une chaîne de production (de la production des matières
premières aux produits finis) on peut mesurer entre chaque élément de la
chaîne la valeur ajoutée. La valeur ajoutée peut aussi être un élément de
comparaison entre plusieurs entreprises (quel part de la valeur ajouté de
ses produits l’entreprise investit elle…).
- Les subventions d’exploitations : elles sont accordées par les
administrations publiques. Du fait de l’orientation de l’économie vers la
mondialisation et le marché unique européen elles sont condamnées à
disparaître. A terme seul trois types de subventions devraient rester :
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-
-
aménagement du territoire, recherche et développement, protection de
l’environnement.
Dotations aux amortissement : regroupe l’amortissement des
investissement et les pertes liées à la baisse de la valeur des biens de
production (que l’on suppose généralement linéaire). C’est une charge
réelle au sens ou elle représente une réelle perte de valeur du patrimoine
de l’entreprise mais fictive car elle n’entraîne aucune dépense (si
l’investissement à déjà été payé). On parle de charge fictive.
Résultat de l’exercice : bénéfice totale de l’entreprise.
La part de la valeur ajoutée qui revient à l’entreprise (avant imposition) est appelée
Excèdent Brut d’Exploitation (EBE) et se calcul par :
VA = Coût du travail + EBE = 100 %
VA
VA
VA
De façon très logique si les salaires augmentent l’EBE diminue alors que
l’augmentation de la productivité du travail permet d’augmenter la valeur ajoutée sans
augmenter le coût du travail ce qui entraîne une hausse de l’EBE.
Bien évidemment les différents éléments voient leur valeur varier en fonction du type
d’entreprise concernée. Par exemple une entreprise de distribution aura d’importante valeur
d’achat de marchandise et une forte marge commerciale mais en revanche aucune production…
On peut trouver la variation de trésorerie en y ajoutant (ou soustrayant) le résultat de
l’exercice auquel on doit réintégrer les dotations aux amortissements et aux provisions qui sont
des charges fictives (elles n’ont pas entraînées de décaissement). Par contre ces charges doivent
être soustraite de la valeur des actifs immobilisés.
2) L’équilibre financier de l’entreprise
L’équilibre des finances de l’entreprise est lié au respect de trois règles financières :



Tout d’abord les emplois longs (actifs immobilisés) doivent être financés par des
ressources longues (dettes à long terme et/ou capitaux propres).
Les capitaux propres de l’entreprises doivent être supérieurs à ses actifs immobilisés
(sinon le fond de roulement (= capitaux propres – immobilisations) sera négatif).
La durée de vie comptable d’une immobilisation (qui n’est pas forcément égale à sa
durée de vie réelle) doit être inférieur à la durée de la dette qui l’a financé. En effet au
bout de sa durée de vie comptable une immobilisation doit avoir rapporté plus de
ressources que son coût (sinon il s’agit d’un mauvais investissement) et on fait donc
rentrer l’argent dans les caisses avant de le dépenser.
3) Les règles de l’autonomie financière
Les capitaux propres de l’entreprise doivent valoir plus que les dettes à long terme de
l’entreprise. Les capitaux propres sont égaux au nombre d’actions émises par l’entreprise
multiplié par la valeur sur le marché de ces actions (valeur qui peut être différente de leur
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valeur réelle  spéculation). En effet c’est celui qui prend le plus de risques, donc qui investie
le plus de ressources dans l’entreprise, qui pilote celle-ci.
dettes à long terme
1
capitaux propres
Si cette valeur est supérieur à 1 ce sont les banques qui possèdent réellement
l’entreprise.
ratio d ' autonomie 


Variation des dettes de long terme = Dette contractées cette année – Remboursement
des dettes effectués cette année.
Variation des capitaux propres = Bénéfices/Déficit réalisés + Apport des propriétaires.
La solvabilité
Solvable : est capable de rembourser toutes ses dettes en vendant tout ou partie de ses
actifs. Il faut cependant prendre garde aux valeurs utilisées lors de ce calcul de solvabilité. En
effet il faut prendre en compte la valeur liquidative des actifs et le risque de cette liquidation
(en effet l’existence d’une dette client ne veut pas forcément dire que cette dette seras honorée
et faire rembourser cette dette peut avoir un coût, la liquidation d’un stock est risquée car on
n’est pas sur de tout vendre et que le prix de vente n’est pas certain….).
Solvabilité générale : la somme des actifs nettes comptables, c'est-à-dire la somme de la
valeur des stocks, des créances clients et des frais d’installation, aussi appelée valeur
liquidative (difficile à estimer) doit être inférieure à la somme des dettes de l’entreprise (facile
à mesurer).
Solvabilité à court terme : les ressources courtes (actifs circulants) doivent équilibrer les
dettes à court terme (prêts à court terme, dettes fiscales, dettes fournisseurs). On peut évaluer
cette solvabilité à court terme par le ratio suivant :
Ratio de solvabilité à court terme = Dettes fournisseurs + Dettes diverses (courtes) < 1
Liquidités disponibles + Stocks + Créances
Compte banque + VMP
Si leur valeur liquidative est
jugée fiable.
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Les capacités de remboursement et le niveau d’endettement
Actifs immobilisés
Patrimoine de
l’entreprise
(ressources longues)
Capitaux propres
Et
Dettes de long terme
(remboursement)
Production
Flux
Surplus monétaire = résultat
de l’exercice + DAP (charges
fictives) = CAF (capacité
d’auto financement)
Dividendes (pour
les actionnaires)
Le remboursement des dettes de long terme ne doit pas représenter plus de la moitié de
la CAF (capacité d’auto financement) de l’entreprise pour ne pas bloquer la croissance de celleci. On admet en général qu’il faut :
Remboursement des dettes de long termes < 1/2
CAF
Le niveau d’endettement est le rapport des dettes de long terme sur la CAF de
l’entreprise. Il représente le temps qu’il faudrait à l’entreprise pour solder ses dettes. On
considère en général que les dettes ne doivent pas dépasser trois fois la CAF (l’entreprise
pourrais rembourser toutes ses dettes en trois ans si elle y consacrait toutes ses ressources).
Niveau d’endettement = Dette de long termes < 3
CAF
Contrôle de l’utilisation des ressources
On peut analyser la rentabilité des produits pris indépendamment (= comptabilité analytique)
ou celle des investissements.
Couverture contre les risques de l’instabilité
4) Les méthodes de la gestion financière
Le patrimoine  bilan
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Flux  comptabilité
Rentabilité des investissements
On compare les dépenses aux recettes.
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Chapitre 2 : Le besoin de fonds de roulement en exploitation
Cycle de production :
Achat de matière premières
/ composants ….
Stockage
Production
Vente de la
production
Stockage
1) Le besoin en fond de roulement
Achat matières
premières
Cycle réel
(Flux physique)
Début production
Stockage
Production
Fin de production
Vente de la
production
Stockage
Décaissement
Cycle monétaire
(Flux financier)
Dette
fournisseurs
Encaissement
Créances
cliensts
BFR
En conclusion : l’entreprise doit donc avancer des fonds (elle dépense des ressources
avant d’en gagner). L’entreprise à donc un Besoin de Fond de Roulement (BFR). Le travail
demandé à un ingénieur de production est ici de réduire la durée et les coûts de stockage (ce qui
réduit le besoin de fond de roulement et aide donc la trésorerie), on parle dans ce cas de
production JAT (juste à temps). La production JAT répond donc à une logique de production
mais aussi une logique de marketing et de financement.
S’il y a mévente (la totalité de la production ne peut être écoulée rapidement) il faut
stocker les produits ce qui accroît le BFR car retarde le volume des encaissements.
Plus le délai de dettes fournisseurs augment plus les décaissement interviennent tard ce
qui tend à réduire le BFR. Dans des cas exceptionnels le délais de payement des fournisseurs
est supérieur au délais de vente ce qui rend le BFR négatif (c’est uniquement le cas de la
grande distribution).
2) Fond de roulement
Rappel : Fond de roulement (FR) = capitaux permanents – actifs immobilisés.
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3) Trésorerie nette
Elle est définie par TN = FR – BFR. Elle peut biens sur être positive (trésorerie d’actifs)
ou négative (trésorerie de passif). La variation de la trésorerie peut s’écrire sous la forme de
l’équation ΔTN = ΔFR – ΔBFR.
La trésorerie (compte banque + VMP) est ce qui permet l’équilibre du bilan d’actif
(trésorerie positive) ou de passif (trésorerie négative).
INSER GRAPHS AVEC TRESORERIE <0 ou >0
4) Typologie FR/BFR/TN
a) Vision statique
RFR = Ressources de fond de roulement (quasi exclusivement utilisé pour la grande
distribution).
BFR
BFR
FR
FR
FR
TN +
RFR
TN
Cas 1
FR -
RFR
TN+
Cas 2
Cas 3
TN-
Cas 4
Cas 1 : Situation normale
Cas 2 : Situation normale mais en légère pertes (crise peu grave).
Cas 3 : Il s’agit d’une entreprise épargnante ce qui est assez irrationnel. Dans un cas comme
celui ci il vaut mieux consacrer ses excédents pour rembourser les dette plutôt que de
d’épargner
Cas 4 : C’est une situation plutôt normale pour la grande distribution : le fond de roulement est
négatif mais la présence d’un RFR et d’une trésorerie
RFR
FR TN -
FR TN -
Cas 5
BFR
Cas 6
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Cas 5 : Crise dans la grande distribution
Cas 6 : Grosse crise financière : l’entreprise est déficitaire ce qui génère une baisse des
capitaux propre (on est proche de la liquidation).
b) Vision dynamique
Cas 1 : on est dans une situation de croissance (le chiffre d’affaire progresse) et le BFR est
parallèle au CA (situation normale). La croissance plus limitée du FR est probablement liée à
une hausse des investissements (donc des bénéfices qui ne sont pas réintégrés aux capitaux
propres). On parle dans ce cas de crise de croissance (peu grave). Solution : recourir à
l’endettement, réduire les dividendes des entreprises cotées en bourse, augmenter les délais
fournisseurs…
Cas 2 : Le BFR augmente plus vite que le FR ce qui peut signifier : que les stocks augmentes,
que les créances clients augmentes, que les dettes fournisseurs diminuent… Il s’agit
probablement d’une crise de gestion (gestion de production  stocks, marketing  créances
clients…)
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Cas 3 : Le BFR décline en même temps que le chiffre d’affaire donc il n’en est pas la cause.
La baisse du FR vient très probablement d’une baisse des capitaux propres ce qui peut être
causé par des pertes d’exploitation. On parle ici de crise de déclin ou crise de rentabilité de
l’activité.
Cas 4 : On a dans ce cas une hausse des charges (le BFR augmente) tandis que le FR diminue
(ce qui provoque donc des pertes pour l’entreprise). Cette hausse des charges peut être causée
par un phénomène extérieur à l’entreprise (augmentation du coût du pétrole…) ou un
phénomène propre a l’entreprise (hausse du coût du travail…).
Cas 5 : On finance un investissement par la trésorerie et non par des ressources longues. On
voit que le chiffre d’affaire augmente donc l’investissement est bon (rentable) mais le
financement par la trésorerie et non par des ressources longues provoque un passage de cette
trésorerie de compte créditeur à débiteur.
Conclusion : Tableau de financement des entreprises.
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Les variations du bilan doivent rester symétrique pour que le bilan de l’entreprise reste
équilibré.
Haut du bilan (actifs/passifs longs (supérieur à 1 an)) :
- Δ actif immobilisé
 Δ > 0 : investissements.
 Δ < 0 : cessions (vente de filiale, de machines, de locaux…),
amortissement (= baisse de la valeur du matériel).
- Δ Capitaux propres
 Δ > 0 : Bénéfices mis en réserves ; ouverture de capital, apport en
nature.
 Δ < 0 : Pertes.
- Δ Dettes à long terme
 Δ > 0 : endettement (contraction de nouvelles dettes).
 Δ < 0 : remboursement de dettes arrivées à échéance.
Bas du bilan (actifs/passifs courts (inférieur à un an)) :
- Δ BFR (Besoin de Fond de Roulement)
 Δ Stocks : évolution de la politique commerciale (en fonction de
Δ de la demande), évolution de la politique logistique (gestion
des stocks).
 Δ Créance clients : évolution de la politique commerciale.
- Δ FR (Fond de Roulement) :
 Δ Dettes fournisseurs : évolution en fonction du pouvoir de
marché de l’entreprise (en fonction des quantités achetées) et de
la concentration des acheteurs et des fournisseurs.
- Δ Trésorerie Nette (TN) : Δ FR – Δ BFR
 Δ TN > 0 : Placements à court termes.
 Δ TN < 0 : Crise de trésorerie
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Chapitre 3 : L’investissement
INSER DOC
Définition : Dépense qui accroît les actifs immobilisés en vue de créer de la valeur.
Les investissements peuvent avoir différents buts (même si le but final reste toujours la
création de richesse). Ainsi au début du cycle de vie d’un produit un investissement peut
permettre de lancer ce produit (investissement de production). Une fois le produit lancer les
investissements peuvent plutôt être orienté vers la productivité, améliorer les moyens de
production pour diminuer les coûts par exemple (investissement de productivité). Quand du
matériel perd de sa valeur l’investissement peut être utilisé pour maintenir constante la valeur
des actifs immobilisés.
D’autres facteurs peuvent pousser une entreprise à investir : promotion de l’image de
l’entreprise (par exemple en changeant le siège social de l’entreprise) ou pour s’adapter à
l’environnement juridique (comme par exemple des systèmes anti-pollution, l’accessibilité des
handicapés) mais aussi technique (recherche et développement), commerciale (prendre de part
voir racheter une entreprise complémentaire montante)...
1) Les moyens de financement de l’investissement
1-1) Le financement interne
a) La capacité d’auto financement (CAF)
Définition : C’est la valeur du surplus monétaire généré par l’entreprise (flux entrants – flux
sortants).
C’est elle qui sert à déterminer si une entreprise est endettée dans une proportion
normale ou si elle est surendettée (cf. chapitre précédent). On admet en général que les dettes
d’une entreprise doivent être inférieur ou égale à trois fois la CAF de l’entreprise et qu’elle ne
doit pas dépenser plus de la moitié de sa CAF chaque année à rembourser des emprunts.
La CAF sert aussi à l’autofinancement de maintient, c'est-à-dire au maintient à une
valeur constante les actifs immobilisés de l’entreprise. Il faut pour cela que la partie de la Caf
allouée à cet effet soit égale à la DAP (dotation aux amortissements et aux provisions).
L’autofinancement est définit par :
AF total = AF de maintient + AF de croissance
Les avantages de l’autofinancement sont les suivants : tout d’abord si un investissement
est intégralement autofinancé il n’y a aucune dette à rembourser (pas de charge supplémentaire
liée aux intérêt et au remboursement du capital) donc la capacité de l’entreprise à s’endetter
reste inchangée (ce qui permet d’emprunter pour favoriser la croissance)
La principale limite de l’autofinancement vient du fait que la CAF doit être divisée
entre les actionnaires (dividende) et l’autofinancement. Si le conseil d’administration place la
majorité de la CAF dans l’autofinancement, il court le risque de mécontenter les actionnaires
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(qui ne touche que peu de dividende) qui pourraient mettre leur action en ventre (= baisse de la
valeur de marché de l’entreprise).
L’autre problème de l’autofinancement c’est qu’il peut inciter une entreprise à
augmenter ses prix pour augmenter sa CAF pour payer ses investissements. Cette hausse des
prix peut être dangereuse pour l’entreprise si la demande est très sensible aux prix.
L’autofinancement intervient également dans le calcul de la rentabilité des
investissements. On peut ainsi distinguer deux types de rentabilité : rentabilité économique
(l’investissement permet de gagner x% de sa valeur chaque année) ou la rentabilité financière
(rentabilité du point de vue des propriétaires) qui est le rapport des gains générée par
l’investissement par rapport à l’apport des propriétaire (c'est-à-dire les capitaux propres de
l’entreprise et pas l’endettement). Ce type de démarche permet d’obtenir un effet de levier
(augmentation de la rentabilité de l’investissement) mais entraîne le risque d’un effet massue
(augmentation des pertes en cas de mauvais retour sur investissement). (Voir un peu plus loin
pour les explications).
b) L’apport de capitaux extérieurs
Les capitaux peuvent être apportés sous trois formes : un apport de capitaux numéraire
(un investisseur injecte des capitaux propres et devient copropriétaire de l’entreprise), un
apport de capitaux en nature (un investisseur offre des actifs immobilisés utiles à l’entreprise en
échange de part de celle-ci) ou sous la forme d’une conversion de dette dans le cas d’une
entreprise surendettée.
Une banque qui a prêté des capitaux à une entreprise surendettée peut faire liquider
l’entreprise pour récupérer ses capitaux mais si l’entreprise n’est pas solvable elle ne reviendra
pas sur son investissement. Il peut alors être dans l’intérêt de la banque de convertir ses
créances en part de l’entreprise. La banque devient donc propriétaire de l’entreprise et non plus
créancière. L’entreprise n’est alors plus surendettée et il est dans l’intérêt de la banque que
l’entreprise se redresse et que la valeur de ses actions remonte permettant ainsi à la banque de
revenir sur son investissement.
Un financement de l’investissement par l’ouverture du capital permet de laisser la
capacité d’endettement inchangée. De plus les dividendes sont beaucoup plus souples que les
dettes dont le remboursement est fixé par contrat et difficilement modifiable. En effet une
entreprise peut tout a fait ne pas verser de dividendes pendant un temps si la conjoncture est
mauvaise et qu’elle justifie son choix. De plus l’ouverture du capital peut servir à protéger une
entreprise contre une OPA (Offre Publique d’Achat), en effet plus il y a d’actions plus il seras
difficile de racheter la majorité de celle-ci (il faut convaincre plus d’actionnaires de vendre).
c) La cession de l’actif immobilisé
L’entreprise peut vendre une partie de ses actifs immobilisés pour accroître sa
trésorerie. Cette augmentation de liquidité peut alors permettre diverses utilisations. Cette
méthode peut être utilisée pour renflouer une trésorerie déficitaire si le court terme ne le permet
pas. Elle peut aussi être utilisée pour un nouvel investissement (racheter des actifs
immobilisés).
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La cession d’actif peut aussi être utilisé par une entreprise pour se recentrer sur un ou
plusieurs métiers après une diversification un peu trop large. La diversification peut avoir été
utilisée pour obtenir des métiers qui peuvent être en synergie ou pour sortir d’un secteur qui
offre peu d’opportunités de développement.
La cession d’actifs immobilisés sans réels rapports avec l’activité de l’entreprise peut
permettre de libérer des liquidités pour les réinvestir dans l’entreprise tout en se débarrassant
d’éléments sans intérêt de l’actif.
1-2) Le financement externe
Il s’agit de financement à moyen et long terme. On peut définir deux types de
financement externe :
a) Les emprunts indivisibles
Il s’agit d’un emprunt contracté en général auprès d’une banque. Celle-ci analyse la
rentabilité de l’investissement pour évaluer l’intérêt du projet d’investissement. Elle peut alors
décider du capital versé et des conditions (échéances de remboursement, intérêts...) et des
garanties qu’elle va demander pour accepter le prêt.
Ce type de financement à l’avantage d’être accessible à toutes les entreprises proposant
un projet d’investissement rentable. Les prévisions sont aussi facilitées car l’entreprise connaît
les conditions et coûts exactes de cette méthode (ce qui peut aussi être un défaut car les coûts
ne peuvent diminuer). Les défauts de ce système résident dans son coût et dans son manque de
souplesse.
b) Les emprunts divisibles (obligataires)
L’entreprise émet des dettes garanties sur sa valeur propre. Ces dettes sont alors
vendues sur le marché des obligations. L’entreprise s’engage alors à rembourser à un moment
donné les obligations émises. De plus l’entreprise paye les acheteurs d’obligation en émettant
chaque année des coupons (équivalent du dividende versé aux actionnaires). La valeur de ces
coupons est fixe. La rentabilité des obligations dépend donc de leur valeur d’échange (on peut
vendre des obligations avant qu’elles n’arrivent à terme).
Une entreprise peut émettre plusieurs séries d’obligations qui ne rapportent pas
forcément toutes autant. La valeur d’échange des anciennes obligations va alors changer de
façon inversement proportionnelle pour revenir à une rentabilité identique.
Par exemple : si une première série d’obligation valant 100 rapporte 10% et qu’une
deuxième série est mise sur le marchée qui rapporte 12% la valeur des premières obligations va
chuter jusqu'à 83,3 pour que la rentabilité des deux reviennent à un niveau comparable.
c) Crédit – Bail ou location (leaning)
Une entreprise qui n’a pas les moyens d’acheter un bien de production (ou qui n’a pas la
volonté) peut faire appel à une entreprise de Crédit-Bail. Cette dernière achète alors le bien de
production pour le compte de la première entreprise à laquelle le bien de production va être
loué.
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3) Commande
Entreprise de Crédit-Bail
2) Demande
de créditbail
4) Facturation
Fournisseur du bien de
production
Entreprise demandeuse
6) Location
( Loyer)
1) Choix du
bien de
production
5) Livraison du
bien de
production
Ce type de financement peut être très utile pour de petites entreprises qui disposent
d’une faible trésorerie. De plus ce système permet à une entreprise de disposer d’un bien durant
le temps ou il est performant (par exemple dans le cas de bien dont la technologie évolue vite)
sans avoir à l’assumer une fois qu’il est devenu obsolète. Il faut bien étudier le crédit avant de
le souscrire car sur le long terme le bien de production n’est plus rentable. De plus le loyer peut
sous certaines conditions être déduits des bénéfices ce qui réduit les charges fiscales.
2) Rentabilité et financement des investissements
2-1) En environnement certain
Sans actualisation : on étudie uniquement le délais de récupération du capital investit
(ROI : Return On Investisment ou Pay Back Period). Il dépend de –I0 (l’investissement
d’origine) et de FNT (Flux Net de Trésorerie, c'est-à-dire la somme des coûts généré par
l’investissement (hors coût de départ) et de bénéfices générés par cet investissement).
Avec actualisation : On place à t0 une valeur V0 avec un taux d’intérêt constant i : donc
à l’instant t1 sa valeur est devenue V0.(1+i), en t2 elle devient V1.(1+i) soit V0.(1+i)2...
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L’actualisation consiste à rapporter à un moment (V0) la valeur aux périodes suivantes de
l’investissement. La valeur actualisée est donc définie par :
n
VAN  
t 1
FNT (t )
1  k t
 I0
Ou k est le taux d’actualisation définit comme étant égale aux taux d’intérêts
(l’investissement doit forcément être plus rentable qu’un placement quelconque) + une valeur
représentant la marge demandée (liée aux risques). La VAN doit être supérieur au TIR (Taux
Interne de Rentabilité) c'est-à-dire la valeur qui donne une valeur de VAN nulle.
2-2) Rentabilité
On note K le capital technique
Rentabilité économique = Production vendue – Charges intermédiaires – Coût du travail
K
= Revenus de K
K
= EBE = EBE x VA
K
VA
K
Productivité du capital
Partage de la valeur ajoutée
Rentabilité financière = EBE – i.D
i.D : charges financières
CP
Le lien entre la rentabilité financière et la rentabilité économique s’écrit de la façon
suivante :
D
RE  i 
RF  RE 
CP
D représentant les dettes. On comprend ici l’effet de levier de l’endettement sur la
rentabilité financière (l’endettement augmente la rentabilité financière). Bien sur ce n’est vrai
que si RE>i, dans le cas inverse il se produit un effet de massue c'est-à-dire que l’endettement
écrase la rentabilité financière.
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